La consommation de viande repart à la hausse en 2021

Après deux années de baisse, la consommation de viande a progressé de 1% en 2021, tirée par la viande de volaille et de porc. Après un pic dû à la crise Covid, les achats des ménages ont reflué de 5,1%. En hausse, les viandes importées représentent 30% de la consommation nationale.

Selon Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, la consommation apparente de viande (à domicile et hors domicile, en viande fraîche et sous forme de plats préparés) a progressé de de 1% en 2021. Elle marque ainsi un coup d’arrêt à la baisse enregistrée en 2019 et 2020, l’année 2018 correspondant au pic de consommation des deux dernières décennies. Cette croissance s’accompagne d’une augmentation de la consommation moyenne de viande par habitant (+0,7%), qui passe de 84,5 kg en 2020 à 85,1 kg en 2021.

Porc, bœuf, poulet : le trio de tête

La consommation de viande de boucherie (bovine, porcine, ovine, équine et caprine) a progressé de 0,6% sur un an mais sa part dans la consommation totale de viande continue de s’éroder, à 66% contre 71% en 2011. La consommation de viande bovine est stable mais demeure orientée à la baisse depuis 10 ans, à 22,1 kg par habitant contre 25 kg en 2011. Après deux années de baisse, la consommation de viande porcine se redresse (+1,3% sur un an) pour s’établir à 31,7 kg par habitant, confortant sa première place, toutes viandes confondues.

La viande de volaille a quant à elle progressé de 1,9% sur un an, portée par le poulet (+5,4%), alors que la consommation de dinde et de canard se contractent de respectivement -7,8% et -7,7% sur un an. Avec une consommation par habitant de 21,8 kg par habitant (contre 15,3 kg en 2011), le poulet talonne le bœuf. La consommation de viande ovine a quant à elle baissé de 2,7% en 2021 (2,2 kg par habitant), dans la droite ligne de la tendance observée depuis l’an 2000 (-45% en 20 ans). La consommation de viande de lapin recule de 8,4%.

Recul des achats des ménages

L’année 2021 est marquée par le recul des achats de viande par les ménages (y compris les produits élaborés, surgelés et la charcuterie), affectant les viandes de boucherie (-5,1%) et les viandes de volaille (-6,2%). La fin de la crise sanitaire et la réouverture des services de restauration replacent ce segment dans la tendance observée pendant les cinq ans précédant la crise sanitaire. Les ventes de viande de boucherie fraiche ont baissé de 5,8% et celles des produits élaborés de 4,8%. En volaille, la vente fraiche recule de 8,1% (-6,4% pour le poulet, -20,1% pour le canard) et de produits élaborés de 2,6%).

Le prix moyen d’achat progresse de 1,1% sur un an pour les viandes de boucherie (+2,1% à 12,71 € le kg de bœuf, +0,4% à 10,67 € le kg de porc) et de 2% pour la viande de volaille (+3% à 7,60 € le kg de poulet).

Les importations en hausse

Issues à près de 88% de l’UE et couvrant 21% de la consommation, les importations de viande bovine repartent à la hausse en 2021 (+12,2% sur un an) Cette augmentation concerne aussi bien les viandes fraîches ou réfrigérées (+13,9%) que les viandes congelées (+5,7%) et les préparations et conserves (+24,9%).

Les importations diminuent en viande ovine (-5,1% sur un an) pour représenter 52% de la consommation. En viande porcine, les importations progressent de 8,6% sur un an et représentent 28% de la consommation. Le taux d’import atteint 46% en viande de poulet, avec la Belgique et la Pologne en tête, alimentant en grande partie la restauration hors foyer. Toutes viandes confondues, la part d’importation atteint les 30%.