La consommation humaine de protéines végétales a régressé 1,8% en 2022

La hausse en volume de 14,1% de la consommation hors domicile ne compense pas la baisse de 3,4% à domicile, qui concentre près de 90% de la consommation de légumes secs, conserves et autres produits à base de soja, selon l’observatoire OléoProtéines de Terres Univia.

Alors que la consommation nationale de viande progressé de 0,8% en 2022, après une hausse de 0,7% en 2021, qu’en est-il des protéines végétales, que l’on est susceptible de consommer dans les lentilles, pois, haricots secs et pois chiche, sous forme de produits bruts, appertisés, tartinables et de plats cuisinés, ainsi que dans les pâtes alimentaires et snacks apéritifs salés en contenant, sans oublier les produits au soja et autres alternatives végétales ? La réponse à cette question réside dans l’observatoire OléoProtéines, dont Terres Univia vient de publier la 2ème édition. Résultat : en cumulant l’ensemble des produits concernés et les lieux de consommation (à domicile et hors domicile), la consommation de protéines végétales des Français a régressé, en volume, de 1,8% en 2022.

Une baisse alignée sur celle des conserves

Selon l’observatoire, qui croise les données de nombreux panélistes (Gira Foodservice, Kantar WorldPanel, Nielsen IQ et Circana), les légumes secs appertisés et tartinables, autrement dit les conserves, constituent de loin la première source de protéines végétales, avec près de 60% de consommation globale (à et hors domicile). Or leur consommation a baissé de 2% entre 2021 et 2022. Les produits à base de soja, qui représentent 23% de l’ensemble, ont reculé de 6% tandis que les légumes secs bruts, qui pèsent pour 12,6%, ont régressé de 2,5%, toujours en volume. Ces trois familles de produits (appertisés, base soja et légumes secs) représentent ainsi plus de 95% de la consommation de protéines végétales.

Des évolutions contrastées hors et à domicile

En 2022, la consommation de protéines végétales se réalise à 89,5% à domicile mais tandis que celle-ci s’est tassée de 3,4% entre 2021 et 2002, la consommation de protéines végétales hors domicile a progressé de 14,1% sur la même période, portée par les légumes secs bruts (+18%) et les légumes secs appertisés et surgelés (+16%).

Les deux circuits se distinguent également en ce qui concerne les produits certifiés en Agriculture biologique. En restauration hors domicile, la consommation de légumes secs bruts d’une part, et de légumes secs appertisés et surgelés d’autre part, progresse respectivement de 19% et 124% en bio contre +18% et +15% en conventionnel, sous l’effet de la loi Egalim, imposant 20% de produits AB depuis janvier 2022.

A domicile, les produits bio sont en revanche moins bien lotis que leurs homologues conventionnels : -9% (bio) contre -5% (conventionnel) en légumes secs bruts, +4% (bio) contre +8% (conventionnel) en légumes secs appertisés et tartinables, -8% (bio) contre +7% (conventionnel) en produits au soja.

En 2022, les protéines végétales n’ont pas été épargnées par l’inflation, avec en tête les légumes secs en sachet (+18% sur un an), les légumes secs appertisés (+9%), les produits au soja (+8%), les pâtes alimentaires sèches (+7%), les alternatives végétales (+6%) etc.