Sécheresse : des aides forfaitaires à l’hectare dans les Pyrénées-Orientales

Entre 200€/ha et 1000€/ha sont alloués aux maraichers et arboriculteurs dans le cadre d’un dispositif exceptionnel doté de 6 millions d’euros. Les deux tiers du département sont toujours classés en situation de crise sécheresse.

1.000€/ha pour les abricots, pêches et nectarines, 800€/ha pour les pommes et poires, 200€/ha pour les amandes, 800€/ha pour les artichauts, céleris branches et courgettes et 480€/ha pour les melons, pastèques et courges : tels sont les montants d’aides auquel les agriculteurs des Pyrénées-Orientales peuvent prétendre, dans la cadre d’un dispositif exceptionnel de prise en charge de pertes économiques. « Ce dispositif simplifié aura pour objectif d’indemniser les conséquences des restrictions d’irrigation, les pertes causées directement par la sécheresse étant quant à elles déjà couvertes le cas échéant par le nouveau système assurantiel entré en vigueur en 2023 », indique dans un communiqué le ministère de l’Agriculture.

Le dispositif concerne les exploitations réalisant au moins 25% de leur chiffre d’affaire en arboriculture et/ou maraichage. Les aides sont attribuées dans la limite des crédits disponibles pour un maximum de 6 millions d’euros, financés par l’Union européenne et par l’Etat, respectivement à hauteur de 5 millions d’euros et 1 million d’euro dans le cadre de la réserve de crise. Les demandes d’aide doivent être formalisées sur la plateforme FranceAgriMer avant le 24 novembre à 14 heures.

Le 6 mai dernier, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’était rendu dans le département pour constater l’impact de la sécheresse
Le 6 mai dernier, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’était rendu dans le département pour constater l’impact de la sécheresse

L’aide vient compléter le dispositif de prise en charge des cotisations sociales, à hauteur de 2 millions d’euros, annoncé en mai dernier à la suite de la visite du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau dans le département.

Sous l’effet d’une double sécheresse hivernale et estivale, qui n’a pas épargné la vigne et l’élevage, le département des Pyrénées-Orientales est soumis à des restrictions d’usage de l’eau depuis le 23 février (alerte renforcée). Le 10 mai, les trois-quarts du département étaient classés en situation de crise sécheresse, un statut qui affecte toujours les deux tiers du territoire en date du 6 novembre.

Le 25 octobre dernier, le gouvernement a confié à l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) et au Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) une mission visant à définir des propositions opérationnelles sur la gestion des principaux ouvrages hydrauliques et notamment des barrages, l’investissement dans le réseau de canaux, l’aménagement de nouvelles retenues hydrauliques, le contrôle des forages, le remplissage des nappes phréatiques, la mobilisation de nouvelles ressources (eaux usées, dessalinisation) ou encore la préservation et la restauration des zones humides.

Selon la Chambre d’agriculture, les Pyrénées-Orientales sont le 1er département producteur de pêches, de nectarines et de laitues, le 2ème de concombres et d’artichauts et le 5ème d’abricots.