Un fonds d’urgence de 20 millions d’euros à l’intention des viticulteurs

Par un amendement au projet de loi de finances de fin de gestion 2023 adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement mobilise 20 millions d’euros pour soutenir la trésorerie des viticulteurs.

Face au maintien d’une situation économique « particulièrement dégradée » dans certains bassins de production, le gouvernement a annoncé, le 9 novembre, mobiliser un fonds d’urgence de 20 millions d’euros, afin d’accompagner les viticulteurs les plus en difficulté de trésorerie, notamment dans le Sud-Ouest, en référence aux attaques inédites de mildiou dont le bassin a été victime cette année.

Le dispositif sera adossé au régime de minimis agricole, plafonnant les aides à 20.000 euros sur trois exercices successifs. Cet engagement se traduit par un amendement au projet de loi de finances de fin de gestion 2023 adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 8 novembre.

Depuis la sortie de la crise sanitaire, qui a particulièrement affecté le secteur viticole, la filière cumule les difficultés économiques, climatiques et sanitaires, auxquelles le gouvernement a répondu en déclenchant cette année une campagne de distillation, assortie d’un financement de 200 millions d’euros.

Sur le vignoble bordelais en particulier, aux prises à la surproduction, l’Etat vient d’engager 30 millions d’euros, voire 38 millions d’euros selon les besoins, dans un plan d’arrachage sanitaire. « Au niveau structurel, compte-tenu de la multiplicité des difficultés que traverse cette filière, la réflexion devra porter en synergie sur des outils d’intervention articulés avec la stratégie prospective en cours d’élaboration par la filière à même de permettre aux viticulteurs de redresser la situation sur le long terme », indique le gouvernement dans son communiqué.