Vin : une récolte 2021 historiquement basse

Selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, la production viticole s’établirait, en 2021, à près de 34 millions d'hectolitres, soit un niveau inférieur de 27% à celui de 2020 et de 22% à celui de la moyenne des cinq dernières années. Après le gel et les maladies, la sécheresse a entraîné de nouvelles pertes en zone méditerranéenne.

La production française de vin en 2021 se confirme comme historiquement basse, inférieure à celles de 1991 et 2017 affectées elles aussi par un gel sévère au printemps. Selon le ministère de l’Agriculture, le rendement serait proche de celui de 1977, année où la récolte viticole avait été réduite par un gel destructeur et des précipitations estivales.

La baisse de production entre 1977 et 2021 est la conséquence d’une diminution régulière des surfaces viticoles. Depuis la dernière prévision, les volumes ont été révisés à la hausse dans les Charentes, en Bordelais ou en Champagne. Les précipitations estivales ont contribué au grossissement des baies dans ces bassins.

Gel et sécheresse

En Languedoc et Roussillon, la sécheresse a amoindri les volumes. Les précipitations trop tardives ont parfois entraîné de la pourriture et des pertes supplémentaires de récolte dans ce bassin.

La quasi-totalité des bassins viticoles a été touchée par le gel printanier, avec une intensité variable, notamment selon le cépage ou les bassins viticoles. Les bourgeons des cépages les plus précoces, comme le Chardonnay ou Merlots, ont été les plus touchés. La Bourgogne, la Vallée du Rhône et le Jura ont été les zones les plus impactées. Dans le Centre, le Sud-Ouest, la Vallée du Rhône et la Provence, la coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) et le millerandage (baies de petite taille) ont touché les zones viticoles.

Pendant l’été, la conjonction de la forte pousse de la végétation et de la météo humide a favorisé l’émergence des maladies (mildiou, oïdium et black rot) qui ont entraîné des pertes dans de nombreux bassins viticoles.

Les vendanges sont plus tardives que celles de 2020, qui avait été une année précoce, marquant un retour à un calendrier plus standard.