<p>C&rsquo;est du jamais vu. Malgr&eacute; (ou &agrave; cause&nbsp;?) de la crise sanitaire, le march&eacute; des maisons &agrave; la campagne a atteint en 2020 le nombre record de 111 930 transactions, pour une surface de 63 110 hectares et un montant de 23,5 milliard d&rsquo;euros.</p><p>Le march&eacute; est en forte hausse y compris dans les secteurs habituellement moins sollicit&eacute;s du Grand Bassin parisien (Somme, Yonne, Orne) mais aussi dans les territoires &eacute;loign&eacute;s des grandes m&eacute;tropoles (Creuse, Aveyron, Haute-Sa&ocirc;ne, Haute-Marne).</p><h2>"Exode invers&eacute;"</h2><p>Pour Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer, <em>&laquo;&nbsp;ce ph&eacute;nom&egrave;ne d&eacute;montre que de nombreux citoyens veulent changer leur fa&ccedil;on de vivre&nbsp;&raquo;. </em>Selon lui,&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;cet exode invers&eacute;&nbsp;sera durable&nbsp;&raquo;</em>.&nbsp;<em>&laquo; On le verra l&rsquo;an prochain, mais cela se confirme d&eacute;j&agrave; sur la premi&egrave;re partie de l&rsquo;ann&eacute;e 2021&nbsp;&raquo;, </em>pr&eacute;cise-t-il. Gr&acirc;ce au d&eacute;veloppement du t&eacute;l&eacute;travail, aspirer &agrave; un cadre de vie plus vert est d&eacute;sormais possible pour un bon nombre d&rsquo;urbains.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Cette modification des lieux d&rsquo;habitation pourrait aussi engendrer une modification forte de l&rsquo;&eacute;conomie du monde rural, avec toutes les cons&eacute;quences positives que cela peut avoir sur le monde agricole&nbsp;&raquo;, </em>estime le pr&eacute;sident des Safer.</p><p>Avantage imm&eacute;diat&nbsp;: cet &laquo;&nbsp;exode urbain&nbsp;&raquo; - les guillemets sont de rigueur tant le ph&eacute;nom&egrave;ne reste encore &agrave; caract&eacute;riser - am&egrave;ne de nouveaux consommateurs sur les territoires, au b&eacute;n&eacute;fice des productions locales et de la vente directe.&nbsp;Encore faut-il que les nouveaux install&eacute;s s&rsquo;acclimatent &agrave; l&rsquo;environnement rural&hellip; Heureusement, le &laquo;&nbsp;bruit et l&rsquo;odeur&nbsp;&raquo; des campagnes est d&eacute;sormais reconnu &laquo;&nbsp;patrimoine sensoriel&nbsp;&raquo; et prot&eacute;g&eacute; par une loi promulgu&eacute;e fin janvier 2021. Aux services r&eacute;gionaux incombe d&eacute;sormais la mission de &laquo;&nbsp;qualifier l&rsquo;identit&eacute; culturelle des territoires&nbsp;&raquo;&nbsp;!</p><h2>Revitaliser sans urbaniser, la difficile &eacute;quation</h2><p>Emmanuel Hyest voit plus loin. Pour lui, cet engouement pour la campagne peut contribuer &agrave; d&eacute;velopper un march&eacute; de services sur les territoires, des activit&eacute;s culturelles, d&rsquo;h&eacute;bergement, etc. Autant de nouveaux services pouvant &ecirc;tre en lien avec les activit&eacute;s agricoles et valoriser l&rsquo;agriculture. <em>&laquo;&nbsp;Il y a vraiment quelque chose d&rsquo;important qui se passe en ce moment en France&nbsp;&raquo;</em>, insiste-t-il.</p><p>Cet engouement pour la campagne a tout de m&ecirc;me un revers&nbsp;: il vient perturber le march&eacute; du foncier agricole. Car l&rsquo;achat d&rsquo;une maison peut aller de pair avec l'acquisition de parcelles agricoles pour l&rsquo;extension d&rsquo;un jardin ou pour un usage de loisir (pr&eacute;s pour les chevaux, potagers, vergers, petits &eacute;levages non professionnels...). En 2020, 24 900 hectares &laquo;&nbsp;d&rsquo;espaces r&eacute;sidentiels et de loisirs non b&acirc;tis&nbsp;&raquo; ont ainsi &eacute;t&eacute; soustraits de leur usage agricole, un niveau tr&egrave;s proche de celui de l&rsquo;urbanisation (27 200 hectares).</p><h2>Terrains constructibles&nbsp;</h2><p>Outre les achats de maisons &agrave; la campagne, le march&eacute; de la construction individuelle a lui aussi bien r&eacute;sist&eacute; &agrave; la crise. Ainsi, si les surfaces urbanis&eacute;es ont baiss&eacute; de 12% en France, les surfaces achet&eacute;es par les particuliers ne baissent que de 5%. Ce qui fait dire &agrave; la Safer qu&rsquo;en 2020, <em>&laquo;&nbsp;ce sont les projets de construction individuelle qui d&eacute;terminent le plus le changement d&rsquo;usage des sols ruraux vers l&rsquo;urbanisation&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Revitaliser la campagne doit donc &ecirc;tre accompagn&eacute; de garde-fous. D&rsquo;autant que malgr&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-climat-et-resilience-quelles-incidences-sur-l-agriculture" target="_blank" title="">la Loi climat</a>, qui inscrit l&rsquo;objectif de z&eacute;ro artificialisation nette &agrave; 2050, <em>&laquo;&nbsp;la vigilance reste de mise dans les zones de revitalisation rurale pour lesquelles un amendement pr&eacute;voit un assouplissement des contraintes qui veillent &agrave; prot&eacute;ger le foncier&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;vient Lo&iuml;c J&eacute;gouzo, ing&eacute;nieur d'&eacute;tudes &agrave; la FNSafer.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-prix-des-terres-repart-a-la-hausse" target="_blank">Le prix des terres repart &agrave; la hausse</a>
</aside>



[Edito] En 2020, le marché des maisons à la campagne a atteint un record, reflétant l’attrait des citoyens pour une vie plus verte. L’achat de terrains constructibles en zone rurale et périurbaine s’est également bien maintenu. Un engouement qui pèse sur le foncier agricole.

Revitaliser la campagne, à quel prix ?

<p><strong>P</strong>our limiter tout risque de pollution, les r&egrave;gles encadrant l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires s&rsquo;adressent &agrave; tous les producteurs qui doivent obligatoirement se plier aux conditions d&rsquo;emploi pr&eacute;vues par l&rsquo;AMM (l&rsquo;Autorisation de Mise en March&eacute;). Ces conditions concernent l&rsquo;usage, la culture, la dose, la zone non trait&eacute;e, les d&eacute;lais avant r&eacute;colte, les conditions de stockage&hellip;</p><p><strong>S</strong>&rsquo;ils sont r&eacute;alis&eacute;s au voisinage d&rsquo;un point d&rsquo;eau, tous les traitements doivent respecter la largeur de la zone de non traitement (ZNT) qui est pr&eacute;cis&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tiquette du produit. Depuis 2006, les ZNT sont variables (de 5 &agrave; 100 m&egrave;tres), selon les cultures et les mat&eacute;riels utilis&eacute;s. Dans le cas o&ugrave; la ZNT ne serait pas pr&eacute;cis&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tiquette, le producteur a l&rsquo;obligation de pr&eacute;voir une largeur de non traitement de 5 m&egrave;tres minimum. La loi l&rsquo;impose.</p><h2><strong>Registre obligatoire</strong></h2><p><strong>P</strong>our la production v&eacute;g&eacute;tale, le <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/vos-besoins/registre-phytosanitaire/" target="_blank">registre phytosanitaire</a> est un &eacute;l&eacute;ment essentiel. Il permet de se conformer aux exigences du r&egrave;glement europ&eacute;en en mati&egrave;re d&rsquo;hygi&egrave;ne. Ce registre consigne l&rsquo;ensemble des soins apport&eacute;s aux cultures avec des informations telles que l&rsquo;&icirc;lot PAC ou la parcelle culturale, la vari&eacute;t&eacute; de la culture, le nom commercial complet du produit utilis&eacute;, la date d&rsquo;intervention, etc. Par ailleurs, la conditionnalit&eacute; reprend plusieurs de ces dispositions, dont l&rsquo;obligation de tenir ce cahier d&rsquo;enregistrement des pratiques phytosanitaires.</p><h2><strong>Un cap &agrave; tenir : la r&eacute;duction des produits phytos !</strong></h2><p><strong>B</strong>ien &eacute;videmment, les bonnes conditions de traitement doivent &ecirc;tre respect&eacute;es (r&eacute;glage pulv&eacute;risateur, m&eacute;t&eacute;o, stades des cultures...). Pour autant, le l&eacute;gislateur invite &agrave; aller plus loin ! Afin de lutter contre le d&eacute;r&egrave;glement climatique et la perte de la biodiversit&eacute;, la loi restreint de plus en plus l&rsquo;usage des produits phytosanitaires en incitant les producteurs &agrave; aller vers des strat&eacute;gies alternatives. Les leviers sont nombreux et se basent, entre autres, sur des techniques classiques d&rsquo;observations, de mise en place de rotation de culture ou de gestion de l&rsquo;interculture.</p><p><strong>E</strong>n comptabilisant le nombre de doses homologu&eacute;es utilis&eacute;es par hectare et par campagne, l&rsquo;indice de fr&eacute;quence de Traitement (IFT) est un indicateur pr&eacute;cieux pour avancer dans sa strat&eacute;gie de mise en place de m&eacute;thodes alternatives au traitement phytosanitaire. En outre, lorsque vous vous engagez dans certaines Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC), vous devrez r&eacute;duire votre usage de produits phytosanitaires, en vous basant sur votre IFT.&nbsp;</p>


Zones d’exclusion entre les habitations et les zones d’épandage, registre obligatoire ou encore obligation d’examiner les méthodes alternatives… : la réglementation relative aux produits phytosanitaires et à leur épandage est stricte. Éclairage.

Quelles sont les règles à respecter pour l'épandage des produits phyto ?

<p><strong>Foodcircle est une start-up sp&eacute;cialis&eacute;e dans la distribution d&rsquo;ingr&eacute;dients alimentaires bio</strong>. L&rsquo;offre est particuli&egrave;rement large : fruits secs (amandes, baies goji, noisettes, noix, noix du Br&eacute;sil, canneberges&hellip;), &eacute;pices (gingembre, cannelle, safran&hellip;) ainsi qu&rsquo;une gamme de produits pour l&rsquo;IAA (huiles naturelles, sucres, poudres prot&eacute;iniques, cacao&hellip;).</p>

<p>L&rsquo;id&eacute;e est n&eacute;e dans un groupe d&rsquo;amis italiens, partageant une passion pour la nourriture et la technologie. L&rsquo;un des fondateurs dirigeait sa propre entreprise de fabrication de produits alimentaires, et il avait du mal &agrave; trouver et &agrave; g&eacute;rer l&rsquo;approvisionnement en ingr&eacute;dients pour ses produits. &laquo; <em>Nous avons constat&eacute; que de nombreux autres fabricants de produits alimentaires de petite et moyenne taille partageaient la m&ecirc;me frustration, et nous avons donc d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;utiliser notre savoir-faire num&eacute;rique pour r&eacute;soudre leurs probl&egrave;mes. <strong>Nous les aidons &agrave; &ecirc;tre plus efficaces, comp&eacute;titifs et intelligents dans la fa&ccedil;on dont ils s&rsquo;approvisionnent en ingr&eacute;dients biologique</strong></em><strong>s</strong> &raquo;, explique Alessandro Petrucciani.</p>

<figure role="group"><div alt="foodcircle" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="medium" data-entity-type="media" data-entity-uuid="bfcc735e-124c-4c2f-8105-15fa077e33b9" title="foodcircle" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/medium/public/Capture_4.PNG.webp?itok=z4UGqYK9" width="738" height="507" alt="foodcircle" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>&laquo; Foodcircle joue le r&ocirc;le de facilitateur num&eacute;rique et de garant entre clients et fournisseurs. Nous prenons soin de chaque d&eacute;tail derri&egrave;re chaque transaction et nous sommes en mesure, gr&acirc;ce &agrave; nos outils num&eacute;riques, de r&eacute;duire les frictions et d&rsquo;am&eacute;liorer la communication entre l&rsquo;acheteur et le vendeur &raquo; explique Alessandro Petrucciani.</figcaption></figure><p>Les fondateurs ont construit l<strong>&rsquo;un des plus grands r&eacute;seaux de fournisseurs d&rsquo;ingr&eacute;dients bio</strong>, mais cela ne signifie pas que Foodcircle n&rsquo;est qu&rsquo;un interm&eacute;diaire comme le d&eacute;fend Alessandro Petrucciani : &laquo; <em>Foodcircle joue le r&ocirc;le de facilitateur num&eacute;rique et de garant entre clients et fournisseurs. Nous prenons soin de chaque d&eacute;tail derri&egrave;re chaque transaction et nous sommes en mesure, gr&acirc;ce &agrave; nos outils num&eacute;riques, de r&eacute;duire les frictions et d&rsquo;am&eacute;liorer la communication entre l&rsquo;acheteur et le vendeur</em> &raquo;.</p>

<p>L&rsquo;objectif de Foodcircle est d&rsquo;apporter commodit&eacute; et efficacit&eacute;. Ainsi, <strong>il offre des d&eacute;lais de paiement allant jusqu&rsquo;&agrave; 90 jours</strong> et plusieurs services &agrave; valeur ajout&eacute;e : <strong>financemen</strong>t, <strong>analyses de laboratoire</strong>, <strong>gestion des certificats</strong>, <strong>logistique</strong>. Foodcircle a d&rsquo;ailleurs int&eacute;gr&eacute; plusieurs prestataires logistiques tiers pour garantir des prix comp&eacute;titifs et une couverture europ&eacute;enne compl&egrave;te. &laquo; <em>E<strong>n fonction des Incoterms convenus, notre syst&egrave;me intelligent s&eacute;lectionne les meilleurs partenaires pour les itin&eacute;raires sp&eacute;cifi&eacute;s</strong>, et nous organisons efficacement l&rsquo;enl&egrave;vement et la livraison pour le client. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;agr&eacute;gation de nombreuses commandes, nos clients peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de remises importantes sur chaque trajet </em>&raquo;, pr&eacute;cise Alessandro Petrucciani.</p>

<p>Enfin, Foodcircle reverse <strong>une partie de ses revenus &agrave; ShareTheMeal, une initiative &agrave; but non lucratif men&eacute;e par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies</strong>. La start-up assume &eacute;galement la responsabilit&eacute; de son empreinte carbone et soutient des projets qui favorisent le d&eacute;veloppement durable. Elle a sign&eacute; l&rsquo;engagement de l&rsquo;ONU pour la neutralit&eacute; climatique.</p>

<div class="field_LQ5569595C">
<p class="encadre">Identit&eacute;</p>

<p class="encadre"><strong>Date de cr&eacute;ation</strong>&nbsp;: 2019</p>

<p class="encadre"><strong>Fondateurs&nbsp;</strong>: Alessandro Petrucciani (photo), Dario Maritano, Flavio Bezzeccheri</p>

<p class="encadre"><strong>Effectif</strong>&nbsp;: 16</p>

<p class="encadre"><strong>Business model</strong>&nbsp;: plate-forme transactionnelle</p>

<p class="encadre"><strong>Site internet&nbsp;</strong>: www.foodcircle.com</p>
</div>



Fruits secs, épices, huiles naturelles… Foodcircle se veut facilitateur numérique et garantit la qualité et la fiabilité de chaque lot de produits.

Les aliments de demain à portée de clic

<div>
<p>Bio Loire Oc&eacute;an s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;e et structur&eacute;e pour essayer d&rsquo;organiser la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes en Pays de Loire et notamment pour r&eacute;pondre &agrave; la demande de Biocoop au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000. La d&eacute;pendance &agrave; l&rsquo;enseigne s&rsquo;estompe toujours un peu plus au fil des ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;<em>Le projet Bio Loire Oc&eacute;an s&rsquo;est b&acirc;ti sur la libert&eacute; individuelle et la force du collectif&nbsp;&raquo;</em>, explique un ouvrage<sup>(1)</sup> r&eacute;alis&eacute; en 2020 par deux universitaires des Pays de Loire. Les chiffres sont &eacute;loquents, u<strong>n peu plus de 2000 tonnes (20&nbsp;% de la r&eacute;colte des adh&eacute;rents) sont commercialis&eacute;es pour un chiffre d&rsquo;affaires de 4,1&nbsp;millions d&rsquo;euros.</strong> La proximit&eacute; entre les quelques salari&eacute;s, notamment l&rsquo;animatrice C&eacute;cile Morvan et les 49 exploitations, soit un peu plus de 70 producteurs repr&eacute;sente un point fort de cette organisation collective. La rigueur est &eacute;galement un axe du groupe qui n&rsquo;accepte que des structures de production.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/une-nouvelle-variete-de-poireau-issue-de-semences-paysannes">Une nouvelle vari&eacute;t&eacute; de poireau issue de semences paysannes</a></p>

<p>En mars dernier, lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, des pr&eacute;cisions apport&eacute;es au cahier des charges ont &eacute;t&eacute; valid&eacute;es. Ainsi, le compostage des fumiers d&rsquo;&eacute;levage intensif est d&eacute;sormais obligatoire. <strong>Les amendements organiques d&rsquo;origine v&eacute;g&eacute;tale doivent pouvoir &ecirc;tre trac&eacute;s et provenir de France ou d&rsquo;Europe.</strong> Si les semences ne sont pas leur c&oelig;ur de m&eacute;tier, c&rsquo;est un cr&eacute;neau que les producteurs d&eacute;sirent travailler.</p>

<p>Une collaboration avec l&rsquo;association bretonne Kaol Kozh est act&eacute;e depuis 2011 pour amplifier la gamme de l&eacute;gumes issus de semences paysannes. En plus de cette ind&eacute;pendance en amont, le cahier des charges de BLO permet de valoriser ce travail sur les semences gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;tiquetage &laquo;&nbsp;l&eacute;gumes issus de semences paysannes&nbsp;&raquo;.<em> <strong>&laquo;&nbsp;Toute cette recherche sur les semences est mise en avant </strong>d&rsquo;autant que les s&eacute;lectionneurs et multiplicateurs semblent d&eacute;daigner le cr&eacute;neau bio&nbsp;&raquo;</em>, lance G&eacute;rard Bernier, le tonique administrateur qui si&egrave;ge dans des instances repr&eacute;sentatives de la semence. L&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale est aussi un temps donn&eacute; pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la strat&eacute;gie commerciale.</p>

<h3>Etre plus prospectif</h3>

<p>Quels d&eacute;bouch&eacute;s demain compte tenu du d&eacute;veloppement de la production nationale sup&eacute;rieure &agrave; la consommation&thinsp;? <em><strong>&laquo;&nbsp;Il faut donc &ecirc;tre plus prospectif, amener un projet</strong>, c&rsquo;est dans l&rsquo;&acirc;me de BLO&nbsp;&raquo;</em>, mart&egrave;le le pr&eacute;sident Michel Delhommeau. Pourquoi ne pas r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; de nouveaux modes de commercialisation&thinsp;? Tr&egrave;s r&eacute;actifs, des adh&eacute;rents sont aussit&ocirc;t d&rsquo;accord pour se retrouver et en discuter. Est &eacute;galement &eacute;voqu&eacute;e la participation au commerce &eacute;quitable. BLO ne se sent pas le bienvenu dans les structures nationales. Diff&eacute;rente des autres, cette association un peu d&eacute;cal&eacute;e ne veut surtout pas &ecirc;tre inf&eacute;od&eacute;e &agrave; un syst&egrave;me qui pourrait lui faire perdre son &acirc;me.</p>

<div class="note">(1) Le projet Bio Loire Oc&eacute;an, J-P Br&eacute;chet, I.&nbsp;Dutan, &eacute;ditions du croquant.</div>
</div>

<div class="encadre">
<h2>&laquo;&nbsp;Les Paniers Bio Solidaires&nbsp;&raquo;</h2>

<p>En 2010, BLO a lanc&eacute; avec deux associations d&rsquo;insertion <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/bio-loire-ocean-livre-plus-de-1-000-paniers-par-semaine">&laquo;&nbsp;Les Paniers Bio Solidaires&nbsp;&raquo;</a>. Les fruits et l&eacute;gumes bio des adh&eacute;rents sont conditionn&eacute;s sur quatre plateformes de r&eacute;insertion professionnelle qui assurent la livraison en des points relais. Comme le note le livre mentionn&eacute;, les porteurs du projet veulent &eacute;viter de d&eacute;pendre de subventions et les employ&eacute;s des plateformes sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s au m&ecirc;me niveau qu&rsquo;un salari&eacute; normal. En 2020, malgr&eacute; la suspension des livraisons pendant le premier confinement, <strong>94&thinsp;000 paniers ont &eacute;t&eacute; vendus sur cinq agglom&eacute;rations</strong>.</p>
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Les membres de Bio Loire Océan prennent des engagements de production et réfléchissent à la stratégie commerciale de leur structure collective.

Bio Loire Océan fait évoluer son cahier des charges

<p><a href="https://www.alteor-transaction.com/" target="_blank" title=""><strong>L</strong>a vente de l&rsquo;exploitation agricole</a> est un processus long qui n&eacute;cessite un cheminement &agrave; la fois mat&eacute;riel et intellectuel pour le c&eacute;dant. Pour mettre en lumi&egrave;re les atouts et potentielles difficult&eacute;s, un premier bilan complet de l'exploitation est une &eacute;tape fondamentale. Ce bilan installe la base qui permet d&rsquo;&eacute;tablir un profil de repreneur correspondant au bien &agrave; vendre. Cela va permettre de mieux &eacute;viter les situations de d&eacute;saccord tout en simplifiant la n&eacute;gociation.</p><p><strong>L</strong>&rsquo;anticipation est le ma&icirc;tre mot. Afin de mener cet &eacute;tat des lieux, une aide ext&eacute;rieure peut se r&eacute;v&eacute;ler pertinente : elle permet de prendre un peu de recul et de mieux identifier ses forces et faiblesses. Enfin il ne faut pas n&eacute;gliger les d&eacute;marches administratives. Elles sont nombreuses, complexes, et imposent un calendrier.</p><h2><strong>Le foncier : un enjeu &agrave; part</strong></h2><p><strong>I</strong>l arrive que la transmission du foncier, &agrave; la location ou &agrave; la vente, retarde ou m&ecirc;me bloque une transaction. En effet, la perte de surface, m&ecirc;me petite, peut avoir une incidence majeure sur le projet du repreneur. Pour l&rsquo;exploitant, il est donc essentiel de prendre la temp&eacute;rature aupr&egrave;s de ses propri&eacute;taires en amont, avant de rechercher le candidat. En cas de risque av&eacute;r&eacute; de perte de surface, il faudra alors repenser l&rsquo;ensemble du projet de transmission.</p><h2><strong>Ne pas figer son syst&egrave;me et rester ouvert</strong></h2><p><strong>B</strong>ien &eacute;videmment, le montant du bien rev&ecirc;t une importance cruciale pour le vendeur et l&rsquo;acqu&eacute;reur. Pour autant, il ne faut pas que ce montant monopolise l&rsquo;ensemble des pourparlers car il s&rsquo;agit aussi pour le candidat d&rsquo;un v&eacute;ritable projet de vie. Il faut consid&eacute;rer le projet dans sa globalit&eacute; et s&rsquo;assurer qu&rsquo;il est en ad&eacute;quation avec les objectifs que le candidat s&rsquo;est fix&eacute;s (conversion en bio, d&eacute;veloppement des circuits courts, compatibilit&eacute; avec vie personnelle&hellip;)</p><h2><strong>Discuter ne co&ucirc;te rien</strong></h2><p><strong>N</strong>&eacute;gocier n&rsquo;est pas forc&eacute;ment synonyme de conc&eacute;der. Si certaines lignes ne doivent pas &ecirc;tre franchies, il est essentiel pour un c&eacute;dant de rester ouvert &agrave; la discussion. Il est fr&eacute;quent que le contenu de la vente tel qu&rsquo;imagin&eacute; au d&eacute;part connaisse des &eacute;volutions.</p><p><strong>A</strong>nticiper, ne rien laisser en zone d&rsquo;ombre, rester ouvert&hellip; : autant de qualit&eacute;s que devra d&eacute;velopper un agriculteur pour mener &agrave; terme une n&eacute;gociation aussi importante que la vente de son exploitation.&nbsp; Cela fait &eacute;cho &agrave; une qualit&eacute; inh&eacute;rente au m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur : la patience !</p>


Dans les prochaines années, une exploitation agricole sur deux cherchera un repreneur. Face à cette promesse d’abondance de biens sur le marché, la réussite de la négociation sera déterminante pour une transmission réussie.

Réussir la négociation de son exploitation

<p>Fourrages, c&eacute;r&eacute;ales, animaux, mat&eacute;riel, &eacute;changes de coup de main... et tout &ccedil;a en bio, c&rsquo;est d&eacute;sormais possible avec Agribiolien. Lanc&eacute;e par la FNAB en 2020, et d&eacute;sormais disponible en Bretagne, Agribiolien est une plateforme de petites annonces en ligne uniquement d&eacute;di&eacute;e aux agriculteurs biologiques et en conversion.</p><p>Le plus-value d&rsquo;Agribiolien r&eacute;side dans l&rsquo;assurance que les usagers du site aient un certificat bio &agrave; jour. Pour ce faire, le site est reli&eacute; au portail de l&rsquo;Agence Bio. L&rsquo;ensemble de ses services sont accessibles de mani&egrave;re illimit&eacute; aux adh&eacute;rents du r&eacute;seau FNAB. Pour les non-adh&eacute;rents, seule une partie des fonctionnalit&eacute;s leur est accessible, notamment concernant les fourrages.</p><p>L&rsquo;interface permet d&rsquo;effectuer facilement des recherches par cat&eacute;gorie et sous-cat&eacute;gorie, ainsi que par secteur g&eacute;ographique.<br>Il est &eacute;galement possible de mettre en place un syst&egrave;me d&rsquo;alerte mail pour &ecirc;tre pr&eacute;venu des nouvelles annonces disponibles.</p><p>Les agriculteurs bio peuvent sans plus attendre se rendre sur Agribiolien. Une vid&eacute;o et une Foire aux questions sont<br>disponibles d&egrave;s l&rsquo;arriv&eacute;e sur le site pour les aider le prendre en main. Plus ils seront nombreux &agrave; utiliser le site, plus il sera pertinent, c&rsquo;est pourquoi nous invitons tous les productrices et producteurs bio &agrave; y d&eacute;poser leurs petites annonces.</p>


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<p>Apr&egrave;s cinq ans de croissance soutenue, la crise sanitaire a assen&eacute; un brusque ralentissement du march&eacute; foncier rural en 2020. Le repli est toutefois mesur&eacute;&nbsp;: selon la FNSafer, le nombre de transactions a baiss&eacute; de seulement 3% en 2020 par rapport &agrave; 2019. Mais la valeur des transactions continue quant &agrave; elle de progresser (+5,5%), soutenue par le march&eacute; dynamique des ventes de maisons &agrave; la campagne. Celles-ci atteignent un niveau historique.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Sur le march&eacute; des maisons &agrave; la campagne, les chiffres sont in&eacute;dits tant en nombre de transactions qu&rsquo;en surface et en valeur,</em> commente Lo&iuml;c J&eacute;gouzo, ing&eacute;nieur d'&eacute;tudes &agrave; la FNSafer. <em>Ce march&eacute; est clairement dop&eacute; par l&rsquo;essor du t&eacute;l&eacute;travail&nbsp;et le souhait d&rsquo;un espace de vie plus grand &raquo;.</em> Ainsi sur l&rsquo;ann&eacute;e 2020, le nombre de transactions pour les maisons &agrave; la campagne est en hausse de 6,6% par rapport &agrave; 2019, ann&eacute;e d&eacute;j&agrave; record. <em>&laquo;&nbsp;La tendance des achats de maisons &agrave; la campagne se confirme sur le d&eacute;but 2021,</em> abonde Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. <em>La demande ne se d&eacute;ment pas.&nbsp;&raquo;</em></p><h2>Attrait du foncier comme valeur refuge</h2><p>Sur les march&eacute;s productifs (terres et pr&eacute;s, vignes, for&ecirc;ts), le nombre et la surface des transactions sont en baisse par rapport &agrave; 2019. Le march&eacute; des terres et pr&eacute;s enregistre ainsi des transactions en baisse de 8,5%. <em>&laquo;&nbsp;Les reculs sont plus marqu&eacute;s dans certains secteurs d&rsquo;&eacute;levage, o&ugrave; l&rsquo;on observe un manque de repreneurs,</em> pr&eacute;cise Lo&iuml;c J&eacute;gouzo. <em>Du c&ocirc;t&eacute; des acqu&eacute;reurs, on a un repli marqu&eacute; des agriculteurs mais une progression des achats des particuliers. Cela peut traduire un attrait du foncier comme valeur refuge en cette p&eacute;riode d&rsquo;incertitude&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Apr&egrave;s une stabilit&eacute; en 2019, le prix des terres est reparti &agrave; la hausse en 2020 (+1,3%). Selon la Safer, deux facteurs pourraient soutenir cette hausse, en influant sur le montant que les acqu&eacute;reurs sont pr&ecirc;ts &agrave; investir. Tout d&rsquo;abord, la fermeture du march&eacute; li&eacute;e &agrave; la crise r&eacute;duit le nombre de biens propos&eacute;s &agrave; la vente. Ensuite, les taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t poursuivent leur chute, augmentant th&eacute;oriquement la capacit&eacute; d&rsquo;emprunt des candidats &agrave; l&rsquo;achat &ndash; sous r&eacute;serve d&rsquo;obtenir l&rsquo;accord des banques, ce qui s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute; plus difficile en 2020.</p><h2>Le&nbsp;prix des terres tir&eacute; par les grandes cultures</h2><p>En 2020, le prix des terres et pr&eacute;s est en moyenne de 6&nbsp;080 &euro;/ha, avec une progression dans les zones de grandes cultures (+5,5%) et une baisse dans les zones d&rsquo;&eacute;levage bovin (-1%). <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;cart entre les zones de grandes cultures et les zones d&rsquo;&eacute;levage est au plus haut, il s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 66%&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise Lo&iuml;c J&eacute;gouzo. Deux grands ensembles g&eacute;ographiques affichent des valeurs fonci&egrave;res sup&eacute;rieures &agrave; 6 500 &euro;/ha, voire localement &agrave; 9 000 ou 10 000 &euro;/ha : dans le Bassin parisien, o&ugrave; dominent les grandes cultures et sur le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en, le Sud-Ouest et la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, o&ugrave; les terres irrigables permettent des cultures &agrave; tr&egrave;s forte valeur ajout&eacute;e &agrave; l&rsquo;hectare et o&ugrave; la forte pression urbaine alimente la hausse des prix.</p><p>A l&rsquo;oppos&eacute;, les plus faibles valeurs restent localis&eacute;es dans les zones fortement sp&eacute;cialis&eacute;es en &eacute;levage, au premier rang desquelles la Bourgogne-Franche-Comt&eacute; et les Pays de la Loire qui affichent des prix r&eacute;gionaux inf&eacute;rieurs &agrave; 4 000 &euro;/ha.</p><p>Le prix des terres lou&eacute;es a connu une hausse encore plus nette de 3,6%, &agrave; 4&nbsp;930&euro;/ha. La progression du prix en 2020 est aliment&eacute;e par une fermeture tr&egrave;s nette du march&eacute; lou&eacute;, ainsi que d&rsquo;un contexte de dynamisme de la demande, constat&eacute; dans plusieurs zones des r&eacute;gions nord du territoire, en particulier en Grand Est, Hauts-de-France et Normandie.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/3/1/3981300-1-fre-FR/300092eb6b06-prix-terres-jpg" alt="" height="697" width="745" /><figcaption>L&rsquo;&eacute;cart entre les zones de grandes cultures et les zones d&rsquo;&eacute;levage n&#039;a jamais &eacute;t&eacute; aussi grand.</figcaption></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Pour consulter gratuitement le prix des terres, la Safer a mis en ligne fin mars 2021 un nouveau service, <a href="https://www.le-prix-des-terres.fr/" target="_blank" title="">Le-prix-des-terres.fr, </a>qui permet d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la carte de France et aux informations de prix et de march&eacute; pour les terres, les vignes et les for&ecirc;ts.</td></tr></tbody></table><h2>Le prix moyen des vignes en hausse</h2><p>Le march&eacute; des vignes est le plus durement touch&eacute; par la crise. Le nombre de transactions est en chute de 10,9% et repasse sous son niveau de 2009, post-crise financi&egrave;re. Tous les bassins viticoles sont concern&eacute;s. Comme sur le march&eacute; des terres et pr&eacute;s, <em>&laquo;&nbsp;on enregistre une meilleure r&eacute;sistance des particuliers non-agricoles attir&eacute;s par le placement foncier&nbsp;&raquo;</em>, indique Lo&iuml;c J&eacute;gouzo.</p><p>Le prix moyen national des vignes AOP est en hausse de 1,3%, &agrave; 150&nbsp;500 &euro;/ha. Hors Champagne, la progression du prix est &agrave; la hausse &agrave; l&rsquo;exception de trois vignobles : le Languedoc-Roussillon (-1,7%), le Sud-Ouest (-3,9%) et l&rsquo;Alsace-Est (-14,1%). Ce dernier bassin est particuli&egrave;rement impact&eacute; par la crise sanitaire et la baisse des ventes de vin, qui a fragilis&eacute; les tr&eacute;soreries des exploitations et entra&icirc;n&eacute; des cessations d&rsquo;activit&eacute;. </p><p>En Bordeaux-Aquitaine, la hausse est de 8,9% en moyenne. La crise impacte &agrave; la hausse les appellations prestigieuses (Pauillac, Pomerol, Saint-Julien, Margaux), consid&eacute;r&eacute;es comme des valeurs refuge ; tandis qu&rsquo;elle confirme la baisse amorc&eacute;e des appellations g&eacute;n&eacute;riques, dont les consommateurs avaient commenc&eacute; &agrave; se d&eacute;tourner &ndash; les parcelles en agriculture biologique r&eacute;sistant mieux &agrave; cette baisse.</p><p>En Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura, la hausse de 2,6% est soutenue par l&rsquo;ensemble des appellations de la C&ocirc;te-d&rsquo;Or &ndash; en particulier les Grands Crus (+4%) &ndash;, ainsi que par le Chablis dans l&rsquo;Yonne. En Val de Loire-Centre, la progression de 9,7% s&rsquo;explique par des hausses dans le Cher, notamment du Sancerre, ainsi qu&rsquo;en Indre-et-Loire (Chinon, Vouvray). En Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne-Provence, l&rsquo;augmentation de 1,9% provient des deux r&eacute;gions. Dans la Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, plusieurs appellations renomm&eacute;es s&rsquo;appr&eacute;cient (Gigondas dans le Vaucluse, Crozes-Hermitage dans la Dr&ocirc;me). En Provence, les exportations de ros&eacute; ont progress&eacute; malgr&eacute; la crise ; les prix progressent notamment en C&ocirc;tes de Provence, o&ugrave; des acteurs du luxe ou champenois concr&eacute;tisent des projets viticoles.</p><p>En Champagne, la baisse amorc&eacute;e en 2019 (-3,9%) se poursuit en 202 (-1,2%). Les difficult&eacute;s d&rsquo;exportation et la baisse de la consommation int&eacute;rieure au profit d&rsquo;autres vins effervescents (prosecco, cava) avaient fragilis&eacute; la fili&egrave;re. La crise sanitaire, qui a entra&icirc;n&eacute; une chute de 20% des ventes de bouteilles, exacerbe la tendance ; les grands crus et premiers crus restant toutefois relativement &eacute;pargn&eacute;s.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/3/1/3981345-1-fre-FR/169c69feb32e-prix-vignes-jpg" alt="" height="567" width="745" /><figcaption>Le bassin alsacien bassin est particuli&egrave;rement impact&eacute; par la crise sanitaire et la baisse des ventes de vin, qui a fragilis&eacute; les tr&eacute;soreries des exploitations et entra&icirc;n&eacute; des cessations d&rsquo;activit&eacute;.</figcaption></figure>

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<h2>Bonne tenue du Cognac</h2><p>Le prix des vignes &agrave; eaux-de-vie AOP progresse &agrave; nouveau de 6,9%. Malgr&eacute; un march&eacute; tourn&eacute; quasi exclusivement vers l&rsquo;export (97% en volume), le Cognac a r&eacute;ussi &agrave; contenir la baisse de ses volumes export&eacute;s, pr&eacute;serv&eacute; du rel&egrave;vement des droits de douane des Etats-Unis et b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un report vers les ventes en ligne. Dans ce contexte porteur, pr&egrave;s de 3 400 ha d&rsquo;autorisations de plantations nouvelles ont encore &eacute;t&eacute; accord&eacute;es en 2020, impactant le prix des terres plantables, mais sans pour autant att&eacute;nuer l&rsquo;augmentation du prix des vignes.</p><p>Le prix des vignes hors AOP augmente de 0,9 %, soutenu par des hausses en Languedoc-Roussillon et Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne-Provence.</p><p>Le march&eacute; des for&ecirc;ts a &eacute;galement &eacute;t&eacute; marqu&eacute; en 2020 par une baisse des transactions (-9%) et une hausse de la valeur (+3,6%). Toutes les r&eacute;gions foresti&egrave;res affichent des prix en hausse sauf le Grand Est, impact&eacute; par les &eacute;pid&eacute;mies de scolytes et par la s&eacute;cheresse.</p>


Dans un contexte de ralentissement du marché du foncier rural en 2020, la valeur des transactions a continué d’augmenter, soutenue par le marché dynamique des maisons à la campagne. Après une année de stabilité, le prix des terres repart à la hausse, tiré par les zones de grandes cultures. Le prix des vignes continue d’augmenter, les appellations prestigieuses constituant plus que jamais une valeur refuge.

Le prix des terres repart à la hausse

<p>Depuis 2021, la communaut&eacute; urbaine Caen la Mer a engag&eacute; un plan de renouvellement de la totalit&eacute; de ses bus, en faisant le pari sur le bioGNV (biogaz naturel v&eacute;hicule). &laquo; Une premi&egrave;re acquisition de 50 exemplaires se fera d&egrave;s cette ann&eacute;e avec une enveloppe de 8 millions d&rsquo;euros, et autant en 2022 pour le m&ecirc;me nombre de v&eacute;hicules&nbsp;&raquo;, d&eacute;bute Benoit Besnehard, charg&eacute; de mission &agrave; la direction transports de la collectivit&eacute;.</p>

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<h3 class="encadre">La m&eacute;thanisation permet de baisser les &eacute;missions carbon&eacute;es</h3>

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Une feuille de route a donc &eacute;t&eacute; &eacute;tablie jusqu&rsquo;en 2029. D&rsquo;ici 2024, ce sont tous les v&eacute;hicules ant&eacute;rieurs &agrave; 2014 qui seront renouvel&eacute;s. Suivra le reste de la flotte. Mais &laquo; en 2026, nous remplacerons des v&eacute;hicules qui ne seront pas en fin de vie&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le technicien. Au bout de 8 ans, le parc sera totalement renouvel&eacute;. S&rsquo;il faut compter 10 % suppl&eacute;mentaire par rapport &agrave; un bus diesel en termes d&rsquo;investissement, le fonctionnement reste identique. Le choix politique est argument&eacute; par &laquo;&nbsp;la volont&eacute; de faire baisser les &eacute;missions carbon&eacute;es et la pollution des bus &raquo;, pr&eacute;vient Benoit Besnehard. Le biogaz a &eacute;t&eacute; retenu &eacute;galement pour la fiabilit&eacute; des v&eacute;hicules et l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique. &nbsp;</p>

<h3>Une station bioGNV au d&eacute;p&ocirc;t des bus</h3>

<p><br />
Pour alimenter les premiers bus, la communaut&eacute; urbaine pr&eacute;voit une station provisoire pour l&rsquo;avitaillement en GNV au d&eacute;p&ocirc;t de la Sph&egrave;re &agrave; H&eacute;rouville-Saint-Clair d&rsquo;ici fin 2022. L&rsquo;appel d&rsquo;offres a &eacute;t&eacute; lanc&eacute; fin mars. &laquo; Toutefois il ne serait pas possible d&rsquo;ouvrir au public cette station. Il ne s&rsquo;agit pas de perturber le remplissage des r&eacute;servoirs des bus. Cette op&eacute;ration s&rsquo;effectuera aussi bien de nuit qu&rsquo;en dehors des heures de pointe au besoin &raquo;, justifie-t-il. Le site recevra quatre compresseurs, comptera 178 places &eacute;quip&eacute;es pour la charge lente de nuit. S&rsquo;y ajoutera un distributeur rapide, notamment pour l&rsquo;avitaillement des v&eacute;hicules qui ne stationnent pas sur place, &agrave; H&eacute;rouville. Pour faire le tampon, la collectivit&eacute; se dotera d&rsquo;une station l&eacute;g&egrave;re mobile. Les travaux de la station devraient d&eacute;buter &agrave; l&rsquo;hiver 2021.</p>

<h3>Des panneaux photovolta&iuml;ques alimenteront la station</h3>

<p><br />
Le budget allou&eacute; &agrave; la construction de la station s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 4 millions d&rsquo;euros. Sur 2021 et 2022, Caen la Mer d&eacute;boursera 20 millions au total, en comptant les 8 millions annuels pour le remplacement des bus. Au niveau de la station, &laquo;&nbsp;nous pr&eacute;voyons de couvrir les portiques d&rsquo;avitaillement de panneaux photovolta&iuml;ques pour une puissance install&eacute;e de 3 MW. Une &eacute;tude est en cours &agrave; ce sujet. Il s&rsquo;agit d&rsquo;optimiser les infrastructures du parking &raquo;, conclut notre interlocuteur. Avec le projet de m&eacute;thanisation des boues d&rsquo;une station d&rsquo;&eacute;puration install&eacute;e dans la presqu&rsquo;&icirc;le, les bus pourraient rouler, &agrave; terme, au gaz caennais.</p>



Les 200 bus gérés par Keolis à Caen-la-Mer seront convertis au bioGNV d’ici 2019. Un programme de près de 70 millions d’euros permettant de diminuer de 75 % les émissions de CO2 des transports en commun du territoire.

A Caen, 200 bus au biogaz d’ici 2029

<p>&laquo;&nbsp;<em>D&rsquo;ici un mois ou deux, certains industriels devraient annoncer des d&eacute;lais de livraison d&eacute;bordant sur 2022</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Jean-Christophe R&eacute;gnier, pr&eacute;sident de la Commission &eacute;conomique d&rsquo;Axema, le syndicat des industriels de l&rsquo;agro&eacute;quipement. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, le syndicat a fait part de ses difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement en mati&egrave;res premi&egrave;res et composants. La probl&eacute;matique n&rsquo;est pas sp&eacute;cifique &agrave; l&rsquo;agro&eacute;quipement &laquo;&nbsp;made&nbsp;&raquo; in France. Elle concerne l&rsquo;ensemble des secteurs industriels au plan mondial, sous l&rsquo;effet de la reprise &eacute;conomique post-Covid. 94% des adh&eacute;rents d&rsquo;Axema affirment rencontrer des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement tandis que 75% sont confront&eacute;s &agrave; ph&eacute;nom&egrave;nes de p&eacute;nurie.</p><h2>Des quotas d&rsquo;acier mortif&egrave;res</h2><p>A ces probl&eacute;matiques d&rsquo;approvisionnement s&rsquo;ajoutent la hausse des prix. &laquo;&nbsp;<em>Le cours de l&rsquo;acier a bondi de 50% au cours des 12 derniers mois</em>, affirme David Targy, responsable du service &eacute;conomique d&rsquo;Axema. <em>L&rsquo;acier repr&eacute;sente en moyenne entre 30% et 40% du co&ucirc;t des mat&eacute;riels. Les co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie et des transports sont &eacute;galement en hausse</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>En ce qui concerne sp&eacute;cifiquement l&rsquo;acier, la situation est aggrav&eacute;e par un r&egrave;glement d&rsquo;exemption mis en place en 2019 par l&rsquo;Union europ&eacute;enne, instaurant des quotas d&rsquo;importation par pays membre et par cat&eacute;gorie d&rsquo;acier pour les achats r&eacute;alis&eacute;s hors UE. Ces quotas sont destin&eacute;s &agrave; prot&eacute;ger la sid&eacute;rurgie europ&eacute;enne. &laquo;&nbsp;<em>Ce r&egrave;glement engendre un marasme pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;industrie m&eacute;canique europ&eacute;enne</em>, d&eacute;nonce Alain Savary, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Axema. <em>Il est certes possible d&rsquo;importer hors quota, moyennant des droits de douane major&eacute;s de 25%, mais sans savoir au moment de la commande si vous serez soumis ou non &agrave; la taxe. Le probl&egrave;me est que la production europ&eacute;enne ne suit pas la demande. Nous n&rsquo;avons pas de cotation et pas de livraisons programm&eacute;es pour le second semestre 2021</em>&nbsp;&raquo;. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les demandes d&rsquo;annulation de ce r&egrave;glement, r&eacute;it&eacute;r&eacute;es encore derni&egrave;rement aupr&egrave;s du minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie, sont rest&eacute;es lettre morte.</p><h2>Des prix en hausse</h2><p>Les difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement, combin&eacute;es &agrave; la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, de l&rsquo;&eacute;nergie et des transports, engendreront in&eacute;vitablement des hausses de prix du mat&eacute;riel. &laquo;&nbsp;<em>La reprise du march&eacute; des agro&eacute;quipements dans toute l&rsquo;Europe ajoute &agrave; la tension</em>&nbsp;&raquo;, indique David Targy. Axema s&rsquo;est gard&eacute; de donner la moindre projection &agrave; ce sujet. &laquo;&nbsp;<em>En tant que syndicat professionnel, il nous est interdit d&rsquo;&ecirc;tre en possession de ce type d&rsquo;information</em>&nbsp;&raquo;, justifie Alain Savary, renvoyant la question &agrave; chaque constructeur. &laquo;&nbsp;<em>Les surco&ucirc;ts ne sont pas forc&eacute;ment int&eacute;gralement r&eacute;percut&eacute;s sur le prix du mat&eacute;riel&nbsp;pour des questions de comp&eacute;titivit&eacute;</em> &raquo;, relativise Jean-Christophe R&eacute;gnier.</p><div class="citation">
    <span>"95% des adh&eacute;rents d&rsquo;Axema pensent augmenter leurs tarifs"</span>
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<p>Il est cependant difficile d&rsquo;imaginer un autre sc&eacute;nario, d&rsquo;autant que l&rsquo;industrie des agro&eacute;quipements&nbsp;est handicap&eacute;e par la faiblesse de ses marges, deux fois moindre que celle enregistr&eacute;e dans les autres industries m&eacute;caniques, selon Axema.&nbsp;95% des adh&eacute;rents du syndicat estiment que la situation ne va pas leur laisser d&rsquo;autre choix que d&rsquo;augmenter les prix,&nbsp;53% escomptent r&eacute;duire leurs charges, 13% craignent des arr&ecirc;ts de production.</p><h2 style="text-align:justify;">Un march&eacute; attendu en hausse</h2><p style="text-align:left;">En d&eacute;pit de ces tensions, Axema anticipe une hausse du march&eacute; des mat&eacute;riels neufs sur le territoire national en 2021, de l&rsquo;ordre de 6%, et qui pourrait ainsi s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6,4 milliards d&rsquo;euros, contre un chiffre encore provisoire de 6 milliards d&rsquo;euros en 2020, en tr&egrave;s l&eacute;ger retrait (-0,5%) par rapport &agrave; 2019. &laquo;&nbsp;<em>Les agriculteurs ont continu&eacute; &agrave;&nbsp;produire et la fili&egrave;re a fait preuve de r&eacute;silience</em>&nbsp;&raquo;, se f&eacute;licite Jean-Christophe R&eacute;gnier.</p><p>Le Plan de relance et ses 220 millions d&rsquo;euros fl&eacute;ch&eacute;s vers les agro&eacute;quipements de transition et de parade aux al&eacute;as devraient grossir les chaines de production dans les mois &agrave; venir. Axema s&rsquo;est f&eacute;licit&eacute; de son caract&egrave;re &laquo;&nbsp;<em>acc&eacute;l&eacute;rateur de transition</em>&nbsp;&raquo; tout en regrettant son d&eacute;faut d&rsquo;&eacute;talement dans le temps, le succ&egrave;s fulgurant des mesures &eacute;tant &laquo; <em>peu compatible avec les facult&eacute;s d&rsquo;adaptation des industriels et des r&eacute;seaux de distribution</em> &raquo;.</p>


Les difficultés d’approvisionnement en matières premières et composants pénalisent fortement les industriels. Elles vont inévitablement engendrer des hausses de prix du matériel, dont la demande ne faiblit pas. La filière mise sur une progression du marché du neuf de 6% en 2021.

Agroéquipements : prix et délais de livraison à la hausse

<p class="MsoPlainText">Le texte "d'urgence" port&eacute; par Jean-Bernard Sempastous (LREM), qui doit maintenant &ecirc;tre examin&eacute; par le S&eacute;nat, cible les cessions de terres via des parts de soci&eacute;t&eacute; - toute transaction de terres d&eacute;tenues par une personne physique est d&eacute;j&agrave; encadr&eacute;e.&nbsp;Selon l'&eacute;lu des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, "il s'agit de percer l'abc&egrave;s de la r&egrave;glementation qui profite aux soci&eacute;t&eacute;s", au d&eacute;triment du mod&egrave;le fran&ccedil;ais des exploitations familiales. Ces soci&eacute;t&eacute;s poss&egrave;dent d&eacute;sormais pr&egrave;s des deux tiers de la surface agricole utile.</p><p class="MsoPlainText">Son texte, une premi&egrave;re en Europe d'apr&egrave;s lui, pr&eacute;voit de soumettre &agrave; autorisation administrative les cessions de titres sociaux, si l'op&eacute;ration conf&egrave;re le contr&ocirc;le de la soci&eacute;t&eacute; agricole au cessionnaire et si cela conduit &agrave; une concentration excessive ou un accaparement de terres. Des "seuils d'agrandissement significatif" seront fix&eacute;s par les pr&eacute;fets de r&eacute;gion.&nbsp;M. Sempastous pr&eacute;voit en cas de d&eacute;passement des "engagements compensatoires" de la part des soci&eacute;t&eacute;s, comme de mettre &agrave; disposition de jeunes agriculteurs des terrains.</p><h2 class="MsoPlainText">N&eacute;cessaire, mais pas suffisant</h2><p class="MsoPlainText">Pr&eacute;sent dans l'h&eacute;micycle au premier jour des d&eacute;bats, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a soutenu le texte, rappelant "l'enjeu essentiel" d'une "rel&egrave;ve g&eacute;n&eacute;rationnelle" dans le monde agricole et le besoin de terres.&nbsp;Il a salu&eacute; "une &eacute;tape d&eacute;cisive, n&eacute;cessaire mais pas encore suffisante", alors qu'Emmanuel Macron a promis une grande loi fonci&egrave;re, qui ne verra cependant pas le jour sous ce quinquennat en raison d'un agenda l&eacute;gislatif contraint.</p><p class="MsoPlainText">Les oppositions sont rest&eacute;es sur leur faim, la droite soulignant n&eacute;anmoins l'int&eacute;r&ecirc;t de la proposition de loi.&nbsp;La gauche s'est montr&eacute;e r&eacute;serv&eacute;e voire hostile, en particulier Dominique Potier (PS) qui a d&eacute;pos&eacute; son propre texte et a bataill&eacute; pour am&eacute;liorer celui pr&eacute;sent&eacute; par LREM-MoDem-Agir.&nbsp;Avec l'ex-"marcheur" C&eacute;dric Villani et Jean-Michel Cl&eacute;ment (Libert&eacute;s et territoires), cet ancien agriculteur a point&eacute; un "deux poids-deux mesures" selon les mod&egrave;les de propri&eacute;t&eacute;, ainsi que les multiples br&egrave;ches dans le nouveau dispositif qui va cr&eacute;er selon lui "une autoroute &agrave; l'agrandissement".</p><p class="MsoPlainText">Gouvernement et rapporteur ont oppos&eacute; libert&eacute; d'entreprendre et accord des organisations professionnelles notamment sur les seuils fix&eacute;s.&nbsp;Aux exceptions au contr&ocirc;le, les d&eacute;put&eacute;s ont ajout&eacute; en s&eacute;ance les op&eacute;rations r&eacute;alis&eacute;es entre membres proches d'une m&ecirc;me famille, jusqu'au 3&egrave;me degr&eacute; inclus, &agrave; condition que les titres sociaux acquis soient conserv&eacute;s durant neuf ans.</p>


Mieux réguler l'accès aux terres face notamment aux appétits des financiers et investisseurs non exploitants : l'Assemblée nationale a adopté le 26 mai en première lecture une proposition de loi de la majorité qui est critiquée par la gauche pour ses potentiels "effets pervers". Elle a été adoptée par 114 voix pour, 12 contre et 11 abstentions.

Mieux réguler le foncier agricole : feu vert de l'Assemblée à une proposition de loi

<p>Sur 97 d&eacute;partements m&eacute;tropolitains, seuls 14 d&eacute;partements ont &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;s par l&rsquo;&eacute;pisode de exceptionnel de la premi&egrave;re quinzaine d&rsquo;avril, selon le recensement du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><p>Face &agrave; l&rsquo;ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne, dont l&rsquo;impact pourrait se chiffrer en milliards d&rsquo;euros, le gouvernement a mobilis&eacute; un fonds exceptionnel d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros, dont le versement va s&rsquo;op&eacute;rer en trois temps.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-modef-ne-veut-pas-d-un-fonds-gele-a-1-milliard-d-euros" target="_blank" title="">Le Modef ne veut pas d&rsquo;un fonds &laquo; gel&eacute; &raquo; &agrave; 1 milliard d&rsquo;euros</a>
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<p>Le 3 mai dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;bloqu&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jusqu-a-5000-euros-pour-les-exploitations-les-plus-fragilisees-par-le-gel" target="_blank">un fonds d&rsquo;urgence de 20 millions d&rsquo;euros, destin&eacute; aux exploitations en extr&ecirc;me difficult&eacute;</a>, ne pouvant plus faire face aux d&eacute;penses imm&eacute;diates professionnelles et personnelles. Cette aide est plafonn&eacute;e &agrave; 5000 euros, avec application de la transparence Gaec.</p><p>Le 2 juin prochain, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annoncera le cadre des indemnisations vers&eacute;es au titre des pertes de r&eacute;colte, le troisi&egrave;me &eacute;tage de la fus&eacute;e.</p><h2>Jusqu&rsquo;&agrave; 15.000 &euro; pour les cotisations sociales</h2><p>Le deuxi&egrave;me &eacute;tage, d&eacute;sormais op&eacute;rationnel, concerne notamment le dispositif exceptionnel de prise en charge des cotisations sociales, cr&eacute;dit&eacute; de 170 millions d'euros. Les exploitants concern&eacute;s ont la possibilit&eacute; de reporter, sur demande, leurs &eacute;ch&eacute;ances dans l&rsquo;attente de leur prise en charge.</p><p>Le montant de prise en charge peut aller jusqu&rsquo;&agrave; 3.800 &euro; pour un taux de perte pr&eacute;visionnel de r&eacute;colte compris entre 20% et 40%, 5.000 &euro; entre 40% et 60%, 15.000 &euro; entre 60% et 100%. Les plafonds sont doubl&eacute;s pour les entreprises employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre afin de couvrir les cotisations patronales.</p><p>Les prises en charge seront octroy&eacute;es sur le fondement d&rsquo;un r&eacute;gime d&rsquo;aide en cours de notification aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne, ce qui devrait permettre de ne pas les imputer sur le plafond de minimis (20.000 &euro; sur 3 ans). En cons&eacute;quence, les d&eacute;cisions d&rsquo;octroi de prise en charge de cotisations ne pourront &ecirc;tre prises qu&rsquo;une fois le dispositif valid&eacute; par la Commission europ&eacute;enne, ce qui n&rsquo;entame en rien le travail d&rsquo;instruction.</p><h2>D&eacute;gr&egrave;vement de TFNB</h2><p>En cas d&rsquo;al&eacute;a, le Code g&eacute;n&eacute;ral des imp&ocirc;ts autorise un d&eacute;gr&egrave;vement exceptionnel de la Taxe sur les propri&eacute;t&eacute;s fonci&egrave;res non b&acirc;ties (TFNB), aff&eacute;rente aux parcelles touch&eacute;es, proportionnellement au taux de pertes constat&eacute;es. Le d&eacute;gr&egrave;vement de la TFNB sera mis en &oelig;uvre d&rsquo;office chaque fois qu&rsquo;il est possible, indique le minist&egrave;re. Dans les d&eacute;partements ou dans les zones exclues du d&eacute;gr&egrave;vement d&rsquo;office, les agriculteurs touch&eacute;s par le gel pourront solliciter &agrave; titre individuel un d&eacute;gr&egrave;vement aupr&egrave;s de leur Direction d&eacute;partementale des finances publiques. Il en va de m&ecirc;me pour ceux estimant que le taux d&eacute;termin&eacute; d&rsquo;office par l&rsquo;Administration est insuffisant au regard de leurs pertes.</p><h2>Pr&ecirc;t garanti par l&rsquo;&Eacute;tat et activit&eacute; partielle</h2><p>Prolong&eacute; jusque 31 d&eacute;cembre 2021, le dispositif des Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat (PGE) est accessible aux agriculteurs touch&eacute;s par le gel. Le PGE peut atteindre jusqu&rsquo;&agrave; 3 mois (25%) du chiffre d&rsquo;affaires 2019. La demande de PGE s&rsquo;effectue aupr&egrave;s de l&rsquo;&eacute;tablissement bancaire de l&rsquo;exploitation.</p><p>Les mesures de prise en charge de l&rsquo;activit&eacute; partielle, instaur&eacute;es pour la crise sanitaire, s&rsquo;appliquent &agrave; l&rsquo;&eacute;pisode de gel. Pour le mois de mai, le reste &agrave; charge pour l&rsquo;employeur est en moyenne de 15% (et nul pour les salaires au niveau du Smic). Pour les mois suivants, le taux de prise en charge suivra la trajectoire d&eacute;cid&eacute;e par le minist&egrave;re du Travail. Les salari&eacute;s re&ccedil;oivent en moyenne 84% de leur r&eacute;mun&eacute;ration nette.</p>


Elles concernent la prise en charge des cotisations sociales, le dégrèvement de la TFNB, l’accès aux Prêts garantis par l’État et le dispositif d’accompagnement de l’activité partielle. Les modalités de prise en charge des pertes économiques dues au gel seront connues le 2 juin.

Gel : les quatre mesures d’urgence

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<p>L&rsquo;asperge b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un d&eacute;but de saison favorable m&ecirc;me si les temp&eacute;ratures basses, jusqu&rsquo;alors, ont limit&eacute; les volumes pour certains bassins, notamment pour P&acirc;ques. <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/degats-de-gel-deja-une-annus-horribilis-pour-les-arboriculteurs">Les gel&eacute;es d&rsquo;avril</a> ont &eacute;galement frein&eacute;, voire stopp&eacute; la production sur plusieurs jours. <em><strong> &laquo;&nbsp;Les premi&egrave;res asperges sont arriv&eacute;es dans les Landes fin f&eacute;vrier, quinze jours plus tard qu&rsquo;en 2020, ann&eacute;e tr&egrave;s pr&eacute;coce.</strong>&nbsp;Mais contrairement &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e o&ugrave; le lancement de campagne correspondait au premier confinement, la distribution et les consommateurs attendaient ce l&eacute;gume du printemps&nbsp;&raquo;</em>, explique Astrid Et&egrave;venaux, directrice de l&rsquo;AOP Asperges de France.</p>

<h3>De nouveaux consommateurs &agrave; conserver</h3>

<p>Malgr&eacute; l&rsquo;absence du d&eacute;bouch&eacute; de la restauration, les cours sont soutenus. <em>&laquo;&nbsp;En 2020, la grande distribution s&rsquo;est mobilis&eacute;e pour proposer l&rsquo;asperge aux consommateurs fran&ccedil;ais. Certains ont d&eacute;couvert ce l&eacute;gume&nbsp;&raquo;</em>, mentionne-t-elle. Et, les chiffres du panel Kantar le prouvent. <strong>Le nombre de m&eacute;nages fran&ccedil;ais acheteurs d&rsquo;asperge a augment&eacute; de +&nbsp;11&nbsp;% en 2020.</strong> Il est pass&eacute; &agrave; 31&nbsp;% alors que ce chiffre &eacute;tait stabilis&eacute; &agrave; 20&nbsp;% depuis 2017. L&rsquo;enjeu est de conserver cette dynamique en 2021 et cela semble &ecirc;tre possible.&nbsp;La production fran&ccedil;aise se d&eacute;veloppe dans diff&eacute;rents bassins avec aussi une dynamique d&rsquo;organisation.</p>

<p>En 2021, Planasa a rejoint Asperges de France et a confi&eacute; la commercialisation de 700 tonnes&nbsp;produites sur 170&nbsp;ha &agrave; son nouveau partenaire commercial Prim&eacute;ale. On note &eacute;galement un d&eacute;veloppement de la production d&rsquo;asperge verte notamment dans le Sud-est de la France et dans le Maine-et-Loire.&nbsp;Asperges de France regroupe sept structures adh&eacute;rentes r&eacute;parties sur les bassins du Sud-ouest (Copadax, Ma&iuml;sadour, Les Vignerons de Tutiac et Planasa), le Val de Loire (Fleuron d&rsquo;Anjou) et le Sud-est (Cofruitd&rsquo;Oc et Arterris). <strong>&laquo;&nbsp;</strong><em><strong>Le pr&eacute;visionnel des ventes pour la saison 2021 devrait d&eacute;passer les 6&thinsp;000 t d&rsquo;asperges</strong> avec une large dominante d&rsquo;asperges blanches et violettes&nbsp;&raquo;, </em>pr&eacute;voit la directrice. L&rsquo;association repr&eacute;sente 30&nbsp;% de la production fran&ccedil;aise estim&eacute;e &agrave; 20&thinsp;000&nbsp;t, avec une part de repr&eacute;sentativit&eacute; croissante. Le march&eacute; fran&ccedil;ais est estim&eacute; &agrave; 28&thinsp;000&nbsp;t d&rsquo;asperges consomm&eacute;es par an. Ce qui laisse place &agrave; des importations, notamment d&rsquo;asperges vertes espagnoles avec des prix tr&egrave;s comp&eacute;titifs par rapport aux co&ucirc;ts de production fran&ccedil;ais.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/l-asperge-allemande-en-decroissance">La production allemande d'asperges en d&eacute;croissance</a></p>

<p>Toutefois, l&rsquo;origine France et une part importante de vente d&rsquo;asperge en circuit court donnent un avantage commercial &agrave; l&rsquo;asperge fran&ccedil;aise. L&rsquo;analyse des promotions d&rsquo;asperge dans la grande distribution, r&eacute;alis&eacute;e par Asperges de France, montre une tr&egrave;s forte p&eacute;n&eacute;tration du produit fran&ccedil;ais dans les lin&eacute;aires. De nombreuses actions de communication &laquo;&nbsp;Asperges de France&nbsp;&raquo; sur les lieux de vente et les r&eacute;seaux sociaux renforcent cette notori&eacute;t&eacute;. <strong>En France, l&rsquo;asperge est vendue sous diff&eacute;rents conditionnements&thinsp;: le colis 4&nbsp;kg, la botte de 1&nbsp;kg ou 0,5&nbsp;kg et le sachet plastique &laquo;&nbsp;flow pack&nbsp;&raquo; de 0,5&nbsp;kg.</strong> Au 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier 2022, la loi AGEC interdira l&rsquo;usage des emballages plastiques pour des unit&eacute;s de vente inf&eacute;rieures &agrave; 1,5&nbsp;kg. L&rsquo;asperge sera concern&eacute;e, mais une demande de report &agrave; 2025 est en cours. La fili&egrave;re asperge cherche des solutions.</p>
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