Garantir la souverainet&eacute; alimentaire de l&rsquo;Union europ&eacute;enne tout en lui r&eacute;servant des facult&eacute;s exportatrices, renforcer la biodiversit&eacute; et am&eacute;liorer l&rsquo;&eacute;tat g&eacute;n&eacute;ral des &eacute;cosyst&egrave;mes sous l&rsquo;effet concomitant de l&rsquo;abandon des pesticides et d&rsquo;une bior&eacute;gulation toujours plus efficiente, r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et augmenter le stockage de carbone dans les sols&nbsp;: on avait peine &agrave; l&rsquo;imaginer, l&rsquo;Inrae l&rsquo;a fait. Ou plus exactement, l&rsquo;a mod&eacute;lis&eacute;. L&rsquo;Institut de recherche a publi&eacute; le 21 mars les r&eacute;sultats d&rsquo;une &eacute;tude prospective avec comme postulat l&rsquo;abandon total des pesticides chimiques &agrave; l&rsquo;horizon 2050. Par &laquo;&nbsp;pesticides chimiques&nbsp;&raquo;, l&rsquo;Inrae entend les &laquo;&nbsp;pesticides de synth&egrave;se et autres substances nocives pour l&rsquo;environnement et la sant&eacute; comme le cuivre&nbsp;&raquo;. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;absence d&rsquo;all&eacute;gations &agrave; l&rsquo;agriculture biologique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-expertise-collective-confirme-l-impact-des-produits-phytos-sur-la-biodiversite" target="_blank" title="">Une expertise collective confirme l&rsquo;impact des produits phyto sur la biodiversit&eacute;</a>
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Aucun des trois sc&eacute;narios &eacute;chafaud&eacute;s n&rsquo;en m&eacute;nage en effet la moindre micro-dose. Un sevrage total, donc, que l&rsquo;institut de recherche justifie par &laquo;&nbsp;le constat des effets limit&eacute;s des politiques publiques europ&eacute;ennes men&eacute;es par le pass&eacute; pour r&eacute;duire l&rsquo;usage des pesticides en agriculture&nbsp;&raquo;, justifiant &agrave; ses yeux la n&eacute;cessit&eacute; de &laquo;&nbsp;changer de paradigme&nbsp;&raquo; et de passer &laquo;&nbsp;d&rsquo;une d&eacute;marche incr&eacute;mentale &agrave; une d&eacute;marche disruptive&nbsp;&raquo;. On pense &eacute;videmment &agrave; Ecophyto, d&eacute;coulant d&rsquo;une directive europ&eacute;enne (2009/128/CE).<h2>Z&eacute;ro pesticide mais pas z&eacute;ro agresseur</h2>Les pesticides disparaissent donc du paysage mais &eacute;videmment pas les bioagresseurs. Pour les juguler, l&rsquo;Inrae invite &agrave; repenser la protection et les syst&egrave;mes de culture, &agrave; basculer d&rsquo;une strat&eacute;gie de lutte &agrave; une strat&eacute;gie prophylactique, fond&eacute;e sur la surveillance de la dynamique des bioagresseurs et enfin &agrave; mettre davantage l&rsquo;accent sur les processus biologiques servant &agrave; r&eacute;guler les bioagresseurs. Face au changement climatique dont les incidences vont rendre &laquo;&nbsp;plus difficile la pr&eacute;diction des effets des bioagresseurs sur les cultures&nbsp;&raquo;, l&rsquo;institut mise sur la r&eacute;silience (capacit&eacute; d&rsquo;absorber un changement et d&rsquo;anticiper une perturbation future par une capacit&eacute; d&rsquo;adaptation). Concr&egrave;tement, l&rsquo;arsenal du futur mobiliserait la diversification des cultures dans le temps et l&rsquo;espace, le d&eacute;veloppement de produits de biocontr&ocirc;le ou de bio-intrants, la s&eacute;lection vari&eacute;tale, des agro&eacute;quipements idoines et autres outils num&eacute;riques.<h2>Du mod&egrave;le alimentaire au mod&egrave;le agricole</h2>Les trois sc&eacute;narios op&egrave;rent une discrimination entre diff&eacute;rentes hypoth&egrave;ses de protection des cultures et d&rsquo;&eacute;volution des r&eacute;gimes alimentaires. R&eacute;sultats&nbsp;: &agrave; r&eacute;gime alimentaire constant, le z&eacute;ro pesticide reste possible mais s&rsquo;op&egrave;re au d&eacute;triment de la balance commerciale agricole europ&eacute;enne ou n&eacute;cessiterait d&rsquo;atteindre des rendements plus &eacute;lev&eacute;s ou d&rsquo;&eacute;tendre la superficie des terres cultiv&eacute;es en Europe. Dans ce sc&eacute;nario, l&rsquo;Europe serait importatrice nette de calories... comme elle l&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; en 2010, rel&egrave;ve l'&eacute;tude. En revanche, les deux autres sc&eacute;narios, impliquant une baisse de l&rsquo;apport calorique quotidien (de -14% et -18%), moyennant une baisse (mais pas le sevrage) de la consommation de viande (-34% et -68%), rendraient l&rsquo;UE exportatrice nette de calories, avec &agrave; la cl&eacute; des bonus en mati&egrave;re de biodiversit&eacute; et de d&eacute;carbonation (-20% et -37% d&rsquo;&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre), en d&eacute;pit de la baisse des surfaces de prairies (-28% et -51%).Des telles transitions ne s&rsquo;op&egrave;reraient &eacute;videmment pas d&rsquo;un claquement de doigts. Elles requerraient des politiques publiques &laquo;&nbsp;fortes et coordonn&eacute;es&nbsp;&raquo; ainsi que des &laquo; m&eacute;canismes pour organiser le partage des risques entre les diff&eacute;rents acteurs de la cha&icirc;ne de valeur&nbsp;&raquo;, &agrave; travers des contrats, ou &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire. Finies donc la charge mentale et la pression soci&eacute;tale pesant sur les agriculteurs&nbsp;? Peut-&ecirc;tre. Mais &agrave; la condition que nos concitoyens ne s&rsquo;en tiennent pas au titre de l&rsquo;&eacute;tude -&nbsp;Prospective&nbsp;: agriculture europ&eacute;enne sans pesticides chimiques en 2050 - &nbsp;mais qu&rsquo;ils en assimilent toutes les incidences au niveau de leur assiette et de leur porte-monnaie.

[Edito] Une étude prospective de l’Inrae dresse les contours d’une Europe sans pesticides chimiques à l’horizon 2050, incluant les impacts sur la production agricole et la souveraineté alimentaire. Le changement de modèle serait donc à notre portée. A condition que nos concitoyens ne s’en tiennent pas seulement au titre de l’étude.

Vers un futur sans pesticides et désirable, y compris pour les agriculteurs

En l'absence de distance de s&eacute;curit&eacute; sp&eacute;cifique fix&eacute;e par l'autorisation de mise sur le march&eacute; du produit concern&eacute;, une distance de s&eacute;curit&eacute; minimale de 10 m&egrave;tres, non r&eacute;ductible, est applicable aux traitements des parties a&eacute;riennes des plantes r&eacute;alis&eacute;s &agrave; proximit&eacute; des habitations, des lieux publics sensibles (&eacute;coles, &eacute;tablissements de sant&eacute;...) ainsi que les lieux accueillant des travailleurs pr&eacute;sents de fa&ccedil;on r&eacute;guli&egrave;re &agrave; proximit&eacute; des zones de traitements&nbsp;: telle la teneur d'un d&eacute;cret paru au Journal officiel du 21 mars.<h2>Pr&egrave;s de 300 sp&eacute;cialit&eacute;s concern&eacute;es</h2>Le gouvernement ent&eacute;rine ainsi une d&eacute;cision du Conseil d&rsquo;&eacute;tat datant du 22 d&eacute;cembre 2022, faisant suite &agrave; une requ&ecirc;te de plusieurs associations dont G&eacute;n&eacute;rations Futures et le Collectif des maires anti-pesticides. Selon un d&eacute;compte du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, pr&egrave;s de 300 sp&eacute;cialit&eacute;s sont concern&eacute;es par cette ZNT incompressible de 10 m&egrave;tres.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/344388/file/2022-137%20Liste%20usages%20PPP%20CMR2%20-%2010m.pdf?version=1" target="_blank" title="">Liste des produits class&eacute;s CMR2 et concern&eacute;s par une ZNT de 10 m&egrave;tres</a>
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Les produits concern&eacute;s sont ceux comportant au moins une des mentions de danger suivantes&nbsp;: H341 (susceptible d&rsquo;induire des anomalies g&eacute;n&eacute;tiques), H351 (susceptible de provoquer le cancer), H361 (susceptible de nuire &agrave; la fertilit&eacute; ou au f&oelig;tus, H361f (susceptible de nuire &agrave; la fertilit&eacute;, H361d (susceptible de nuire au f&oelig;tus) et H361fd (susceptible de nuire &agrave; la fertilit&eacute; et susceptible de nuire au f&oelig;tus).

Un décret fixe à 10 mètres la Zone de non traitement (ZNT) des produits suspectés d’être cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR2) et dont l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) ne prévoit aucune distance de sécurité spécifique.

Une ZNT incompressible de 10 mètres pour près de 300 produits classés CMR2

<h2>L&rsquo;eau, une ressource abondante en France</h2>En France m&eacute;tropolitaine, les pr&eacute;cipitations apportent en moyenne 512 milliards de m3 d&rsquo;eau par an, soit 932 mm (normale climatique 1981-2010) (Source&nbsp;: OFB-SDES Transition &eacute;cologique). L&rsquo;&eacute;vaporation s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 307 milliards de m3 (60%), ce qui r&eacute;serve un volume de pluies efficaces de 205 milliards de m3, qui s&rsquo;infiltrent dans le sol pour rejoindre les nappes (24%) et alimenter les cours d&rsquo;eau (16%). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/9/1/5351996-1-fre-FR/14778727a1fb-carte-pre-le-vements-png" alt="Pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau selon l&rsquo;utilisation dans les sous-bassins hydrographiques fran&ccedil;ais en 2017 (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="1268" width="1290" /><figcaption>Pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau selon l&rsquo;utilisation dans les sous-bassins hydrographiques fran&ccedil;ais en 2017 (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;agriculture pr&eacute;l&egrave;ve peu... mais consomme beaucoup</h2>Sur la p&eacute;riode 2010-2019,&nbsp;32,8 milliards de m3 ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;lev&eacute;s (rivi&egrave;res, lacs, et nappes souterraines), dont 80% en eau de surface. L&rsquo;&eacute;nergie (refroidissement des centrales &eacute;lectriques) repr&eacute;sente 51% des pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau, devant la production d&rsquo;eau potable (16%), l&rsquo;alimentation des canaux (16%), les usages agricoles (9%) et les usages industriels (8%).Mais les rapports s&rsquo;inversent s&rsquo;agissant de la consommation (solde entre entre pr&eacute;l&egrave;vement et restitution au milieu).&nbsp;Sur la p&eacute;riode 2010-2019, la France a consomm&eacute; &nbsp;4,1 milliards de m3 par an (soit un peu plus de trois fois la capacit&eacute; du lac de Serre-Pon&ccedil;on dans les Hautes-Alpes), avec en t&ecirc;te l&rsquo;irrigation (58%), devant la production d&rsquo;eau potable&nbsp;(26%), le refroidissement des centrales &eacute;lectriques&nbsp;(12%) et l&rsquo;industrie (4%). La consommation moyenne d&rsquo;eau potable par habitant et par jour s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 146 litres (2017).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-a-un-hiver-comme-un-ete-et-on-a-vide-deux-barrages" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;On a un hiver comme un &eacute;t&eacute; et on a vid&eacute; deux barrages&nbsp;&raquo;</a>
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En 2019, dans le cadre des Assises de l&rsquo;eau, le Gouvernement s'est engag&eacute; a&#768; diminuer les pr&eacute;l&egrave;vements de 10 % d'ici a&#768; 2025 et de 25 % d'ici a&#768; 2035.Depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, tous usages confondus, l&rsquo;ensemble du volume pr&eacute;lev&eacute; a tendance &agrave; baisser. C&rsquo;est notamment le cas pour l&rsquo;eau potable (-13% entre 2003 et 2017), l&rsquo;utilisation industrielle (-29% entre 2003 et 2017) et les centrales &eacute;lectriques (-20% entre 2003 et 2017). Au cours de cette p&eacute;riode, les pr&eacute;l&egrave;vements agricoles se sont maintenus entre 2 et 3 milliards de m3 selon les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques.Sur la p&eacute;riode 2008-2017, l&rsquo;agriculture utilise en moyenne plus de 50% des volumes d&rsquo;eau consomm&eacute;e en p&eacute;riode estivale (juin &agrave; ao&ucirc;t) dans 22 sous- bassins couvrant les trois quarts du territoire m&eacute;tropolitain. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/0/2/5352030-1-fre-FR/de0eb7b1f77a-carte-ressource-en-eau-renouvelable-png" alt="Ressource en eau renouvelable par sous-bassin hydrographique, part consomm&eacute;e et proportion de la consommation agricole en p&eacute;riode estivale sur la p&eacute;riode 2008-2017 (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="840" width="922" /><figcaption>Ressource en eau renouvelable par sous-bassin hydrographique, part consomm&eacute;e et proportion de la consommation agricole en p&eacute;riode estivale sur la p&eacute;riode 2008-2017 (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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<h2>La qualit&eacute; des eaux superficielles et souterraines s&rsquo;am&eacute;liore...</h2>En France, sur la p&eacute;riode 2009-2015, la part des masses d&rsquo;eau superficielles &eacute;valu&eacute;es en bon &eacute;tat chimique est pass&eacute;e de 43,1% &agrave; 62,9% et celle des masses d&rsquo;eau souterraines de 58,9% &agrave; 69,1%. L&rsquo;une des principales sources de d&eacute;gradation des eaux superficielles (cours d&rsquo;eau, plans d&rsquo;eau) et des eaux souterraines (nappes) est la pollution chimique ou physico-chimique. De nombreuses substances chimiques et organiques (pesticides, nitrates, phosphates, micropolluants, etc.) provenant des activit&eacute;s industrielles, agricoles ou domestiques, atteignent les eaux et peuvent avoir des effets n&eacute;fastes sur les &eacute;cosyst&egrave;mes aquatiques et sur la sant&eacute; humaine. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/0/2/5352033-1-fre-FR/fd7b8fb6ab40-carte-nitrates-png" alt="Evolution des concentrations en nitrates (carte de gauche) et en orthophosphates (carte de droite) dans les cours d&rsquo;eau sur la p&eacute;riode 2006-2018 (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="558" width="1280" /><figcaption>Evolution des concentrations en nitrates (carte de gauche) et en orthophosphates (carte de droite) dans les cours d&rsquo;eau sur la p&eacute;riode 2006-2018 (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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S&rsquo;agissant de la pollution des cours d&rsquo;eau par les nitrates et les orthophosphates, sur la p&eacute;riode 2006-2018, la situation s&rsquo;est am&eacute;lior&eacute;e sinon stabilis&eacute;e sur 80% des sous-bassins. En revanche, la pollution s&rsquo;est accentu&eacute;e de 37% sur les masses d&rsquo;eau souterraine (p&eacute;riode 1996-2018).S&rsquo;agissant des pesticides, l&rsquo;indice &laquo;&nbsp;pesticides&nbsp;&raquo;, qui prend en compte leur &eacute;cotoxicit&eacute; dans les milieux aquatiques, a baiss&eacute; de 20% sur la p&eacute;riode 2008-2018 dans les cours d&rsquo;eau. Pour ce qui est des eaux souterraines, pr&egrave;s de 80% des 2340 points de mesure des r&eacute;seaux de surveillance sont concern&eacute;s par la pr&eacute;sence d&rsquo;au moins un pesticide. Pour 35% de ces points de mesure, la concentration totale en pesticides d&eacute;passe la norme 0,5 &mu;g/l pour le total des substances (contre 14% en 2010). Pour 47% d&rsquo;entre eux, elle d&eacute;passe la norme 0,1 &mu;g/l pour au moins une substance individuelle&nbsp;(contre 30% en 2010). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/2/2/5352222-1-fre-FR/9b3e6c4000b4-carte-pesticides-eaux-souterraines-png" alt="Concentration moyenne en pesticides dans les eaux souterraines en 2010 (carte de gauche) et en 2018 (carte de droite) (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="696" width="1272" /><figcaption>Concentration moyenne en pesticides dans les eaux souterraines en 2010 (carte de gauche) et en 2018 (carte de droite) (Source : OFB &ndash; SDES minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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<h2>... mais le nombre de captages d&rsquo;eau ferm&eacute;s pour cause de pollution augmente</h2>En 2019, l&rsquo;alimentation en eau potable de la population franc&#807;aise est assure&#769;e par plus de 38.000 captages ou ouvrages de pre&#769;le&#768;vement. Chaque anne&#769;e, ce patrimoine se re&#769;duit du fait de l&rsquo;abandon de certains e&#769;quipements. Ainsi, sur la pe&#769;riode 1980-2019, pre&#768;s de 12.500 captages d&rsquo;eau potable ont e&#769;te&#769; ferme&#769;s. Depuis 2009, le nombre de fermetures annuelles d&eacute;passe les 400 unit&eacute;s. La premie&#768;re cause d&rsquo;abandon incombe a&#768; la de&#769;gradation de la qualite&#769; de la ressource en eau (34% des situations). Les autres motifs concernent la rationalisation des re&#769;seaux de production et de distribution (24%), des proble&#769;matiques administratives (15%), des de&#769;bits de production trop faibles (10%), des de&#769;gradations trop importantes des e&#769;quipements (7%) ou l&rsquo;impossibilite&#769; d&rsquo;assurer la protection de la ressource (6%). La cause de l&rsquo;abandon n&rsquo;est pas connue pour 4% des cas.Parmi les captages abandonne&#769;s pour cause de pollution sur cette pe&#769;riode, 41% le sont du fait de teneurs excessives en nitrates et pesticides. 23% sont ferme&#769;s pour des raisons de microbiologie, 7,5% du fait de pre&#769;sence d&rsquo;arsenic, 6,5% pour des exce&#768;s de turbidite&#769; de l&rsquo;eau et 22% a&#768; cause d&rsquo;autres parame&#768;tres en exce&#768;s (hydrocarbures, sulfates, solvants, fer etc.).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-anti-bassines-reclament-un-moratoire-national-et-un-projet-de-territoire-local" target="_blank" title="">Les anti-bassines r&eacute;clament un moratoire national et un projet de territoire local</a>
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<h2>L'eau et le changement climatique</h2>Selon le projet Explore 2070 (minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique), les impacts du changement climatique sur les milieux aquatiques et la ressource en eau &agrave; l'&eacute;ch&eacute;ance 2070, sont les suivants&nbsp;:- La recharge des nappes baissera dans une proportion comprise entre -10% et -25%, avec des pics de -25% &agrave; -30% dans le bassin de la Loire, -30% &agrave; -50 % dans le Sud-Ouest.- Le d&eacute;bit moyen annuel des cours d'eau pourrait baisser de l'ordre de 10% &agrave; 40%. Il pourrait &ecirc;tre compris entre -10% et-60% pour les cours d'eau des contreforts pyr&eacute;n&eacute;ens et pour la majorit&eacute; du district hydrographique Seine-Normandie.- Les d&eacute;bits d'&eacute;tiages seront par ailleurs plus s&eacute;v&egrave;res, plus longs et plus pr&eacute;coces, avec des d&eacute;bits estivaux r&eacute;duits de 30 &agrave; 60%. Ainsi, le Rh&ocirc;ne &agrave; Beaucaire pourrait subir une baisse du d&eacute;bit minimum mensuel quinquennal jusqu'&agrave; -50%. Pour la Seine, on s'attend &agrave; une baisse du d&eacute;bit moyen annuel &agrave; Paris comprise entre -10 et -50%, mais &agrave; un recul du d&eacute;bit minimum mensuel quinquennal pouvant atteindre jusqu'&agrave; -70%.Selon le Giec, qui vient de publier la synth&egrave;se de son 6e&nbsp;rapport d&rsquo;&eacute;valuation et de trois rapports sp&eacute;ciaux, la hausse de temp&eacute;rature de +1,5&deg;C, objectif fix&eacute; par l&rsquo;Accord de Paris &agrave; l&rsquo;horizon 2100, devrait &ecirc;tre enregistr&eacute;e entre 2030 et 2040. La hausse de la temp&eacute;rature va accro&icirc;tre l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, +1&deg;C &eacute;quivalant &agrave; 10 &agrave; 15% d&rsquo;ETP suppl&eacute;mentaire.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-400-ans-d-histoire-le-foin-de-crau-s-interroge-sur-son-avenir" target="_blank" title="">Apr&egrave;s 400 ans d&rsquo;histoire, le foin de Crau s&rsquo;interroge sur son avenir</a>
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<h2>Une irrigation ultra-minoritaire mais plus importante et plus efficiente</h2>Environ 75.000 agriculteurs, soit 1 sur 6, ont recours &agrave; l&rsquo;irrigation sur une surface totale de 1,8 million d&rsquo;hectares, soit 6,8% de la SAU contre 6% en 2010 (Agreste 2020). Si moins de 1% des surfaces sont irrigu&eacute;es dans le Nord-Est ou en Normandie, ce taux avoisine ou d&eacute;passe 20% en basse vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, dans le Sud-Ouest, au sud-ouest du Bassin parisien et en Alsace.Le ma&iuml;s repr&eacute;sente 41% de la sole irrigu&eacute;e (Agreste 2016), devant les c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux (26%), la vigne, les fruits et les l&eacute;gumes (16%), les cultures fourrag&egrave;res (11%) et les betteraves et pommes de terre (6%).Le volume moyen pr&eacute;lev&eacute; pour irriguer est de 1700m3/ha/an (Agreste 2010).Selon l&rsquo;Inrae, l&rsquo;efficience de l&rsquo;irrigation (tonne de mati&egrave;re s&egrave;che produite par m&egrave;tre cube&nbsp;d&rsquo;eau) a augment&eacute; de 30% au cours des deux d&eacute;cennies &eacute;coul&eacute;es. L&rsquo;enrouleur est l&rsquo;&eacute;quipement le plus utilis&eacute; (68 &agrave; 70%), devant le pivot (20%), l&rsquo;irrigation localis&eacute;e (5 &agrave; 7%) et la couverture int&eacute;grale (5%). Des outils de pilotage sont mis&nbsp;en &oelig;uvre sur 17% des surfaces.<h2>Et la consommation d&rsquo;eau par les bovins&nbsp;?</h2>Les chiffres fr&eacute;quemment cit&eacute;s font &eacute;tat de 15.000 litres par kilo de viande. Ils sont issus de la m&eacute;thode Waterfootprint, laquelle prend en compte &laquo;&nbsp;l&rsquo;eau bleue&nbsp;&raquo;, qui correspond &agrave; l&rsquo;abreuvement, &laquo;&nbsp;l&rsquo;eau grise&nbsp;&raquo;, qui repr&eacute;sente &agrave; la consommation n&eacute;cessaire &agrave; la pr&eacute;servation de sa qualit&eacute; et enfin &laquo;&nbsp;l&rsquo;eau verte&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire l&rsquo;eau de pluie consomm&eacute;e et &eacute;vapor&eacute;e par les surfaces fourrag&egrave;res. Cette &laquo;&nbsp;eau verte&nbsp;&raquo; repr&eacute;sente 94% des 15.000 litres. Abstraction faite de cette eau de pluie, c&rsquo;est 50 litres d&rsquo;eau qui sont r&eacute;ellement n&eacute;cessaires pour produire 1 kilo de viande bovine selon l&rsquo;Inrae.<h2>Le drainage, une pratique qui se rar&eacute;fie</h2>En France m&eacute;tropolitaine, 2,86 millions d&rsquo;hectares, soit 10,6% de la SAU est drain&eacute;e (Agreste 2010). Sont exclues les superficies drain&eacute;es mais dont les drains n&rsquo;&eacute;vacuent plus l'eau, ainsi que les superficies drain&eacute;es ponctuellement (captage de mouill&egrave;res). Le rythme de drainage est de 5.979 ha/an sur la p&eacute;riode 2000-2010 contre 59.604 ha/an entre 2008 et 2000 et 126.761 ha/an entre 1979 et 1988.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eaux-usees-traitees-un-peu-plus-qu-une-goutte-d-eau-pour-irriguer-les-cultures" target="_blank" title="">Les eaux us&eacute;es trait&eacute;es, un peu plus qu&rsquo;une goutte d&rsquo;eau pour irriguer</a>
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<h2>En attendant la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es</h2>Selon le Cerema, centre d&rsquo;expertise partag&eacute; par l&rsquo;Etat et les collectivit&eacute;s, 63 cas de R&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es (REUT) &eacute;taient recens&eacute;s en 2017, portant le taux de r&eacute;utilisation de r&eacute;usage a&#768; moins de 0,6%, selon l&rsquo;Inrae. Ce taux s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 2,4% en moyenne en Europe du Nord. Il pointe ainsi &agrave; 60% &agrave; Malte et 85% en Isra&euml;l. Les eaux us&eacute;es trait&eacute;es repr&eacute;sentent un gisement annuel de 8,4 milliards de m3 en France m&eacute;tropolitaine. En 2019, les Assises de l&rsquo;eau ont fixe&#769; un objectif de triplement de la REUT a&#768; l&rsquo;horizon 2025.&nbsp;Dans un d&eacute;partement comme la Charente-Maritime, selon la Chambre d&rsquo;agriculture, les volumes d&rsquo;eau us&eacute;es &eacute;quivalent aux volumes pr&eacute;lev&eacute;s pour l&rsquo;irrigation.

Le changement climatique modifie le cycle de l’eau et exacerbe les tensions sur la ressource et la compétition entre les différents usages. A l'occasion de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars, décryptage des impacts et enjeux quantitatifs et qualitatifs.

Eau, climat et agriculture : parce que ça ne coule pas de source

&laquo; L&rsquo;heure des s&eacute;cheresses hivernales et l&rsquo;heure des s&eacute;cheresses pluriannuelles d&eacute;montrent une fois de plus &ocirc;&nbsp;grand jamais que ce principe de vider les nappes phr&eacute;atiques qui n&rsquo;arrivent plus &agrave; se reconstituer, pour les privatiser aupr&egrave;s de quelques-uns, est quelque chose qui n&rsquo;est plus admissible&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines Non Merci&nbsp;! au cours d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse d&eacute;taillant les ressorts d&rsquo;une nouvelle mobilisation contre les &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-a-un-hiver-comme-un-ete-et-on-a-vide-deux-barrages" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;On a un hiver comme un &eacute;t&eacute; et on a vid&eacute; deux barrages&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
Port&eacute;e par plus de 200 organisations, dont le collectif Bassines Non Merci, les Soul&egrave;vements de la Terre et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, la manifestation, quoiqu&rsquo;interdite par la pr&eacute;fecture des Deux-S&egrave;vres, se d&eacute;roulera du 24 au 26 mars, avec en point d&rsquo;orgue la mobilisation autour des deux r&eacute;serves de Mauz&eacute;-sur-le-Mignon (Deux-S&egrave;vres, achev&eacute;e et remplie et de Sainte-Soline (Deux-S&egrave;vres), en cours de construction, d&eacute;j&agrave; cibl&eacute;e par ces trois organisations les 29 et 30 octobre dernier. &laquo;&nbsp;Il est hors de question que cette non-solution se propage &agrave; l&rsquo;ensemble du territoire national, et une bonne fois pour toutes, il faut que ces m&eacute;ga-bassines rentrent au mus&eacute;e des mauvaises id&eacute;es, de ces inventions &agrave; c&ocirc;t&eacute; de la plaque&nbsp;&raquo;, a encore d&eacute;clar&eacute; Julien Le Guet. Et de citer l&rsquo;exemple de la bassine de Vivonne (Vienne) &laquo;&nbsp;qui n&rsquo;a jamais fonctionn&eacute;&nbsp;&raquo; ou encore celles de sud de la Vend&eacute;e, aux prises au &laquo;&nbsp;rustinage&nbsp;&raquo; et au &laquo;&nbsp;d&eacute;veloppement de bact&eacute;ries&nbsp;&raquo;.<h2>Moratoire et Projet de territoire</h2>Le projet des Deux-S&egrave;vres remonte &agrave; 2011. Il est port&eacute; par la Coop&eacute;rative de l&rsquo;eau 79, comptant plus de 300 adh&eacute;rents agriculteurs, intervenant sur trois bassins (Thouet, S&egrave;vre Niortaise Marais Poitevin, Boutonne), situ&eacute; dans les Deux-S&egrave;vres et accessoirement en Charente-Maritime et dans la Vienne.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bassines-du-poitou-a-fleur-d-eau-et-de-peau" target="_blank">En 2017, la coop&eacute;rative a re&ccedil;u l&rsquo;autorisation de construire 19 bassines pour une capacit&eacute; cumul&eacute;e de 16,4 millions de m3</a>. Apr&egrave;s un recours d&eacute;pos&eacute; par les opposants, le projet est finalement autoris&eacute; en 2018 mais r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse, soit 16 bassines r&eacute;parties sur 14 communes pour une capacit&eacute; 12,7 millions de m3, le tout sous l&rsquo;&eacute;gide du Contrat territorial de gestion quantitative (CTGQ) du bassin de la S&egrave;vre Niortaise Mignon Courance, assorti d&rsquo;une modification des pratiques agricoles (assolements plus sobres, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;). &laquo;&nbsp;On est pass&eacute; de 19 &agrave; 16 bassines mais le budget est pass&eacute; de 60 &agrave; 76 millions d&rsquo;euros financ&eacute; &agrave; 70% par de l&rsquo;argent public, d&eacute;nonce Julien Le Guet. Il y a une issue id&eacute;ale &agrave; ce projet, c&rsquo;est d&rsquo;annoncer un moratoire et de lancer une grande d&eacute;marche de projet de territoire pour que l&rsquo;ensemble des citoyens participe &agrave; la construction d&rsquo;une gestion de l&rsquo;eau adapt&eacute;e &agrave; nos r&eacute;alit&eacute;s&nbsp;&raquo;. Le collectif Bassines Non Merci! ne souhaite pas &laquo;&nbsp;reboucher le trou&nbsp;&raquo; des bassines existantes mais les &laquo;&nbsp;recollectiviser&nbsp;&raquo;, l&rsquo;eau &eacute;tant &laquo;&nbsp;un bien public&nbsp;&raquo;.<h2>La Conf&rsquo; esquisse ses solutions</h2>De son c&ocirc;t&eacute;, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, par la voix de son porte-parole Nicolas Girod, attend des pouvoirs publics &laquo;&nbsp;une priorisation de l&rsquo;irrigation et des acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau pour une certaine agriculture, qui soit pourvoyeuse d&rsquo;emplois, nourrici&egrave;re localement et non pas une agriculture qui refuse de se r&eacute;inventer, qui tue les paysans &agrave; petit feu&nbsp;et qui ne r&eacute;pond pas aux enjeux de souverainet&eacute; alimentaire et de transition &eacute;cologique &raquo;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture a besoin d&rsquo;eau, a encore dit Nicolas Girod en conf&eacute;rence de presse. Comment on se met en capacit&eacute; d&rsquo;avoir une agriculture qui permet &agrave; l&rsquo;eau de s&rsquo;infiltrer et d&rsquo;&ecirc;tre disponible pour l&rsquo;ensemble des agriculteurs, ceux qui irriguent comme ceux qui n&rsquo;irriguent pas car 93% de l&rsquo;agriculture est pluviale et b&eacute;n&eacute;ficie de l&rsquo;eau qui tombe et qu&rsquo;il y a dans les sols&nbsp;&raquo;.<h2>Les attendus du Plan de sobri&eacute;t&eacute; sur l&rsquo;eau... et du Varenne de l&rsquo;eau</h2>La manifestation des anti-bassines intervient&nbsp;dans un contexte de s&eacute;cheresse hivernale historique, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nappes-souterraines-la-situation-de-degrade" target="_blank">80% des nappes &eacute;tant sous la normale au 1er mars selon le dernier bilan du BRGM</a>. Le gouvernement doit pr&eacute;senter incessamment sous peu un&nbsp;&laquo;&nbsp;Plan de sobri&eacute;t&eacute; sur l&rsquo;eau&nbsp;&raquo; ciblant tous les usages et donc tous les usagers. Reste &agrave; savoir comment ce plan va s&rsquo;articuler avec le Varenne de l&rsquo;eau,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-irriguer-pour-nourrir-c-est-de-l-interet-general-autant-que-le-soutien-a-l-etiage" target="_blank">le ministre de l&rsquo;agriculture ayant annonc&eacute; r&eacute;cemment la mise en service en juin prochain de 60 projets de r&eacute;serves, sur un total de 300 ans les tiroirs</a>.&nbsp;&laquo;&nbsp;Un programme de sobri&eacute;t&eacute; de l&rsquo;eau qui n&rsquo;inclurait pas la diminution des pr&eacute;l&egrave;vements agricoles, l&rsquo;arr&ecirc;t de la sur-irrigation, l&rsquo;arr&ecirc;t de la multiplication des surfaces irrigu&eacute;es et qui n&rsquo;engagerait pas un v&eacute;ritable projet d&rsquo;accompagnement des exploitations vers la sortie de la sur-irrigation serait pris comme une v&eacute;ritable provocation&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;venu Julien Le Guet.

Plusieurs dizaines milliers de personnes sont attendues le 25 mars autour des deux « méga-bassines » des Deux-Sèvres. Leurs opposants attendent par ailleurs du futur Plan de sobriété sur l’eau une baisse des prélèvements agricoles et la fin de la « sur-irrigation ».

Les anti-bassines réclament un moratoire national et un projet de territoire local

Le chiffre d'affaires de la coop&eacute;rative recule de 8% sur l'exercice&nbsp;2021-2022 (clos fin octobre), &agrave; 218 millions d'euros, accusant une baisse de 10% dans les l&eacute;gumes, &agrave; 175 millions d'euros, et de 1% dans l'horticulture &agrave;&nbsp;43 millions d'euros.&nbsp;Sur la m&ecirc;me p&eacute;riode, les 890 producteurs de la coop&eacute;rative bretonne ont r&eacute;colt&eacute; 195.000 tonnes de fruits et l&eacute;gumes, contre 203.000 tonnes lors de l'exercice pr&eacute;c&eacute;dent.&nbsp;"C'est la premi&egrave;re fois qu'on passe sous la barre des 200.000 tonnes", a reconnu Marc Kerangueven, pr&eacute;sident de la Sica, lors d'une conf&eacute;rence de presse le 20 mars.M. Kerangueven a notamment imput&eacute; cette baisse de production au taux d'installation des jeunes agriculteurs qui n'est "pas assez important pour compenser les d&eacute;parts &agrave; la retraite".&nbsp;La s&eacute;cheresse estivale a en outre "&eacute;t&eacute; dramatique pour la majorit&eacute; de nos cultures, notamment l'artichaut, impactant fortement les rendements et la qualit&eacute;", a d&eacute;taill&eacute; la coop&eacute;rative dans un communiqu&eacute; de presse.&nbsp;"Certains producteurs ont perdu jusqu'&agrave; 75% de leur chiffre d'affaires", a pr&eacute;cis&eacute; M. Kerangueven.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/200-millions-d-euros-pour-regagner-la-souverainete-de-la-france-en-fruits-et-legumes" target="_blank" title="">200 millions d'euros pour regagner la souverainet&eacute; de la France en fruits et l&eacute;gumes</a>
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Le chiffre d'affaires du chou-fleur (18% du total) a aussi d&eacute;gringol&eacute; de 31%. Avec la "s&eacute;cheresse et la canicule" de l'&eacute;t&eacute;, "on a eu de la casse" avec "entre 10 et 15% des plants qui sont morts &agrave; la plantation", a d&eacute;crit le pr&eacute;sident de la Sica.&nbsp;Le chou-fleur a &eacute;galement souffert de la concurrence europ&eacute;enne et de l'hiver doux, peu favorable &agrave; la consommation.Parmi les l&eacute;gumes ayant connu les plus fortes chutes de chiffre d'affaires, figurent l'&eacute;chalote (-41%), l'endive (-30%), la pomme de terre primeur (-38%) et les artichauts (-34%).&nbsp;La tomate, premi&egrave;re production en termes de chiffre d'affaires (27% du total), a limit&eacute; la casse en ne reculant que de 8%. Au printemps 2022, les producteurs avaient d&eacute;cal&eacute; leurs plantations ou r&eacute;duit le chauffage des serres pour limiter le co&ucirc;t de l'&eacute;nergie mais l'ensoleillement estival a finalement &eacute;t&eacute; favorable aux cultures.Le chiffre d'affaires du l&eacute;gume bio recule lui de 6% &agrave; 12,3 millions d'euros, avec une consommation affect&eacute;e par l'inflation.Quant au p&ocirc;le horticole Kerisnel, "la situation reste malgr&eacute; tout positive dans un contexte inflationniste", selon la coop&eacute;rative.

La Sica de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), première coopérative légumière française, a vu pour la première fois sa production chuter sous les 200.000 tonnes de légumes, plombée par la sécheresse et la canicule de l'été 2022.

La production de légumes de la Sica affectée par la sécheresse

DES D&Eacute;MONSTRATIONS Pr&eacute;sentation dynamique de mat&eacute;riels comment&eacute;e par un expert en agro&eacute;quipement. D&eacute;couvrez en direct les d&eacute;monstrations sur parcelles expliqu&eacute;es par un expert sur le travail fait sous vos yeux. DES ATELIERS TECHNIQUES Vos engrais de ferme valent de l&rsquo;or Avec l&rsquo;envol&eacute;e des prix des engrais min&eacute;raux, les engrais de ferme repr&eacute;sentent l&rsquo;alternative indispensable pour fertiliser vos cultures. Comment les valoriser ? Combien &ccedil;a co&ucirc;te ? Quels &eacute;quipements ? La pr&eacute;cision on y gagne ! Agriculture de pr&eacute;cision : quel retour sur investissement ? Comment l&rsquo;aborder pas &agrave; pas ? Quels besoins en fonction des chantiers et quels gains potentiels ? La technologie de pr&eacute;cision sert &agrave; faire de l&rsquo;agronomie, c&rsquo;est le message qui sera port&eacute; par le t&eacute;moignage de Nicolas, chauffeur &agrave; la cuma des Granitiers (22). Celle- ci propose &agrave; ses adh&eacute;rents un service avec gestion du recouvrement et modulation de dose pour le semis de c&eacute;r&eacute;ales, de ma&iuml;s et l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;engrais et phytosanitaires. Semis ma&iuml;s : &eacute;conomique, rapide et pr&eacute;cis Comment g&eacute;rer 180 ha de la r&eacute;colte au semis en 3 semaines ? Au printemps, la pointe de travail s&rsquo;est accentu&eacute;e avec la valorisation des intercultures. Comment &eacute;cr&ecirc;ter la pointe de travail ? Pour cela, nous pr&eacute;senterons 3 itin&eacute;raires : du labour &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;effluents au strip till. UNE FORUM D&Eacute;BAT Climat de demain : innover dans ses fourrages L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 est l&agrave; pour nous rappeler les impacts du changement climatique sur nos exploitations d&rsquo;&eacute;levage. Ce forum-d&eacute;bat a pour objectifs d&rsquo;apporter des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse sur le climat de demain dans la r&eacute;gion, des leviers pour adapter son syst&egrave;me fourrager et des exemples d&rsquo;agriculteurs et de cuma qui ont modifi&eacute; leurs pratiques/syst&egrave;me pour gagner en r&eacute;silience. A D&Eacute;COUVRIR &Eacute;GALEMENT Les espaces d'&eacute;changes dans les diff&eacute;rents chapiteaux, le village exposants, nos partenaires Toutes les informations de l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement sur le site : <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/">http://www.mecaelevage.cuma.fr/</a>

Découvrez le programme de l'événement annuel des cuma de l'Ouest qui se déroulera le 25 mai prochain a Evellys/Nauzin dans le Morbihan en Bretagne

MécaElevage : l'événement des cuma de l'Ouest

Apr&egrave;s huit ans sur les routes de France, des milliers de kilom&egrave;tres parcourues et suite au succ&egrave;s de l&rsquo;&eacute;dition 2022 avec ses 6 &eacute;tapes, le #DeutzFahrmerFestival prend de l&rsquo;ampleur et propose neuf &eacute;tapes partout en France du 18 avril au 12 mai. Quatre semaines intensives au cours desquelles le convoi, compos&eacute; de quatre semi-remorques et plus de cinq camions promet de faire vivre &laquo;&nbsp;une exp&eacute;rience unique dans le machinisme&nbsp;&raquo;, avec essais de tracteurs, tests de traction et de consommation et autres animations plus ludiques (BallTrap, r&eacute;alit&eacute; virtuelle&hellip;). Cette nouvelle &eacute;dition marque la naissance de la mascotte &laquo; Deutzi &raquo;, la nouvelle effigie de la communaut&eacute; #DeutzFahrmer. Les marques de chargeurs Stoll et de pneumatiques Maxxam sont associ&eacute;es &agrave; l&rsquo;op&eacute;ration.<h2>S&eacute;rie 6.4 RVS/TTV en avant-premi&egrave;re</h2>Deutz-Fahr en profitera pour pr&eacute;senter pour la premi&egrave;re fois en France sa nouvelle s&eacute;rie 6.4 RVS/TTV, constitu&eacute;e de trois mod&egrave;les &agrave; quatre cylindres, les 6130.4, 6140.4, 6150.4, d&rsquo;une puissance respective de 136ch, 147ch et 156ch et propos&eacute;s avec un choix de deux transmissions, &agrave; commencer par la RVshift &agrave; stop&amp;go. Distingu&eacute;e du prix &laquo; Innovation technique EIMA 2022 &raquo;, pour son concept FullPowershift, elle permet &agrave; l'op&eacute;rateur de passer d'une des 20 vitesses avant &agrave; l'une des 16 vitesses arri&egrave;re disponibles sans interruption de la puissance. La variation continue TTV constitue l&rsquo;autre alternative, l&rsquo;op&eacute;rateur ayant simplement &agrave; s&eacute;lectionner la vitesse cible avec le joystick MaxCom et &agrave; appuyer sur la p&eacute;dale d'acc&eacute;l&eacute;rateur pour amener le tracteur &agrave; la vitesse souhait&eacute;e.<h2>Les 9 &eacute;tapes du &laquo;&nbsp;DeutzFahrmerFestival&nbsp;&raquo;</h2>- 18 avril&nbsp;: Tarbes (Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es)- 20 avril&nbsp;: Saint-Ours les Roches (Puy-de-D&ocirc;me)- 25 avril&nbsp;: Bonnat (Creuse)- 27 avril&nbsp;: Nantes (Loire-Atlantique)- 29 avril&nbsp;: Essay (Essonne)- 3 mai&nbsp;: Lens (Pas-de-Calais)- 5 mai&nbsp;: Heudicourt (Meuse)- 10 mai&nbsp;: Montb&eacute;liard (Doubs)- 12 mai&nbsp;: Ch&acirc;teauneuf-sur-Is&egrave;re (Dr&ocirc;me)

Programmé du 18 avril au 12 mai, le constructeur va profiter de son roadswhow à travers la France pour présenter ses nouveautés, dont la série Série 6.4 RVS/TTV.

Deutz-Fahr lance son "DeutzFahrmerFestival"

Contribuer &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration de la souverainet&eacute; alimentaire des territoires face au d&eacute;r&egrave;glement climatique et &agrave; la rar&eacute;faction de l&rsquo;eau en y associant l&rsquo;ensemble des acteurs locaux, c&rsquo;est l&rsquo;ambition de&nbsp;<a href="https://futuragaia.com/" target="_blank">Futura Ga&iuml;a</a>. Cr&eacute;&eacute;e en 2019 &agrave; Rodilhan (Gard), et cliente historique de la&nbsp;<a href="https://www.creditagricole.info/caisse/credit-agricole-du-languedoc/" target="_blank">Caisse r&eacute;gionale du Languedoc</a>, la start-up con&ccedil;oit et commercialise des fermes verticales cl&eacute;s en main. Elle vient de r&eacute;aliser une lev&eacute;e de fonds de 11 M&euro; qui lui permettra de renforcer ses capacit&eacute;s en R&amp;D agronomique et technologique et d&rsquo;installer une premi&egrave;re ferme verticale &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle industrielle.Une premi&egrave;re ferme &agrave; TarasconFutura Ga&iuml;a exploite d&eacute;j&agrave; une ferme pilote &agrave; Tarascon (Bouches du Rh&ocirc;ne), qui s&rsquo;&eacute;tend sur 1&nbsp;900 m2&nbsp;dans un b&acirc;timent de 9 m&egrave;tres de haut, comportant une cinquantaine de syst&egrave;mes de culture (roues). Y poussent, sur plusieurs niveaux, du basilic, des mini-poivrons, des tomates cerises&hellip; Pour b&acirc;tir cette premi&egrave;re ferme, la start-up avait op&eacute;r&eacute; en 2020 une premi&egrave;re lev&eacute;e de fonds de 2,5&nbsp;M&euro;.Travailler avec les agriculteurs et les coop&eacute;ratives agricolesS&rsquo;agissant de cette nouvelle op&eacute;ration, la tour de table est constitu&eacute; des partenaires historiques de la soci&eacute;t&eacute; (<a href="https://www.ui-investissement.com/" target="_blank">UI Investissement</a>,&nbsp;<a href="https://www.sofilaro.fr/" target="_blank">Sofilaro&nbsp;</a>&ndash; dont les actionnaires sont les Caisses r&eacute;gionales du Languedoc et&nbsp;<a href="https://www.creditagricole.info/caisse/credit-agricole-sud-mediterranee/">Sud M&eacute;diterran&eacute;e</a>,&nbsp;<a href="https://www.regionsudinvestissement.com/" target="_blank">R&eacute;gion Sud Investissement</a>, Caap Cr&eacute;ation, filiale du&nbsp;<a href="https://www.creditagricole.info/caisse/credit-agricole-alpes-provence/">Cr&eacute;dit Agricole Alpes Provence</a>,&nbsp;<a href="https://occipac.com/" target="_blank">Occipac</a>, Elpis et Alain Fran&ccedil;ois Raymond) et de nouveaux investisseurs dont la Banque des Territoires,&nbsp;<a href="https://www.impactinvesting.abeille-assurances.fr/" target="_blank">Abeille Impact Investing France,</a>&nbsp;<a href="https://colam-entreprendre.com/impact" target="_blank">Colam Impact</a>,&nbsp;<a href="https://www.cresspaca.org/entreprendre/developper-une-entreprise/trouver-un-financement/fonds-invess-t-provence-alpes-cote-d-azur" target="_blank">InvESS&rsquo;t PACA</a>&nbsp;et plusieurs dizaines de particuliers via la plateforme de financement participatif&nbsp;<a href="https://sowefund.com/" target="_blank">Sowefund</a>.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cette nouvelle op&eacute;ration acte un premier parcours tr&egrave;s performant port&eacute; par une &eacute;quipe remarquable que nous sommes fiers d&rsquo;avoir pu activement accompagner depuis l&rsquo;amor&ccedil;age du projet. Notre relation de confiance forte avec Pascal Thomas et les investisseurs historiques, les &eacute;tapes d&eacute;j&agrave; franchies, la venue et le profil des nouveaux investisseurs et les r&eacute;ponses apport&eacute;es aux enjeux soci&eacute;taux et environnementaux, sont autant de facteurs motivants dans cette nouvelle &eacute;tape d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration&nbsp;&raquo;,Manuel Potier, directeur d&rsquo;investissements chez Sofilaro.La prochaine installation, qui devrait &ecirc;tre implant&eacute;e en Occitanie ou en PACA, d&eacute;ploiera 5&nbsp;000 m2&nbsp;et 12 univers climatiques, pour un investissement d&rsquo;environ 10&nbsp;millions d&rsquo;euros. Si Futura Ga&iuml;a cible prioritairement les coop&eacute;ratives agricoles et les agriculteurs en direct, des contacts et des tests ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; initi&eacute;s avec des laboratoires pharmaceutiques et cosm&eacute;tologiques.R&eacute;duire les besoins en eauLa start-up est le seul acteur sur le march&eacute; de l&rsquo;agriculture en environnement contr&ocirc;l&eacute; &agrave; proposer la g&eacute;oponie rotative. Cette solution innovante de production de plantes sur terreau permet entre autres de r&eacute;duire d&rsquo;environ 90&nbsp;% les besoins en eau par rapport &agrave; l&rsquo;agriculture traditionnelle.&nbsp;&laquo; Notre solution permettra aux populations concern&eacute;es de s&rsquo;approvisionner en produits locaux et sains (z&eacute;ro pesticide) en compl&eacute;ment des adaptations du monde agricole. Nos innovations seront &eacute;galement une source privil&eacute;gi&eacute;e pour des ingr&eacute;dients de haute qualit&eacute; environnementale &agrave; destination des industries pharmaceutique et cosm&eacute;tique. Le soutien et la fid&eacute;lit&eacute; des investisseurs historiques ainsi que l&rsquo;arriv&eacute;e de nouveaux apporteurs de capitaux t&eacute;moignent de la pertinence de notre approche &raquo;,&nbsp;t&eacute;moigne Pascal Thomas, co-fondateur et pr&eacute;sident de Futura Ga&iuml;a.Des embauches &agrave; la cl&eacute;La PME, qui emploie 22 salari&eacute;s, pr&eacute;voit 10 embauches et vise un chiffre d&rsquo;affaires de 2,5 millions d&rsquo;euros cette ann&eacute;e, puis de 5 millions &agrave; l&rsquo;horizon 2025. Elle fait aussi partie des 18 laur&eacute;ats de la premi&egrave;re vague de l&rsquo;appel &agrave; projets &laquo;&nbsp;Premi&egrave;re usine&nbsp;&raquo; lanc&eacute; dans le cadre du plan d&rsquo;investissement&nbsp;<a href="https://www.economie.gouv.fr/france-2030" target="_blank">France 2030</a>, dont&nbsp;<a href="https://www.bpifrance.fr/" target="_blank">Bpifrance&nbsp;</a>est op&eacute;rateur pour le compte de l&rsquo;&Eacute;tat.&nbsp;

Futura Gaïa, cliente historique du Crédit Agricole du Languedoc, vient de lever 11 millions d’euros pour renforcer ses capacités en R&D agronomique et technologique et installer une première ferme verticale à l’échelle industrielle. Sofilaro (Caisse régionale du Languedoc et Sud Méditerranée) et Caap Création (Alpes Provence) font partie des actionnaires de cette belle start-up depuis la première levée de fonds en 2020.

Futura Gaïa lève 11 millions d’euros pour industrialiser ses fermes verticales

Apr&egrave;s les interdictions d&rsquo;arroser les pelouses, les potagers, les espaces verts et les golfs, de laver les terrasses et les voiries, de remplir les piscines priv&eacute;es ou encore de laver les v&eacute;hicules (hors station) et les bateaux de plaisance, les agriculteurs des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales (PO) redoutent la prochaine &eacute;tape dont ils seront &agrave; peu pr&egrave;s les seuls &agrave; faire les frais&nbsp;: l&rsquo;interdiction totale de pr&eacute;lever l&rsquo;eau pour irriguer les cultures. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/0/8/5348068-1-fre-FR/51d0f2c9561c-majoral-jpg" alt="G&eacute;rard Majoral, producteur de fruits et l&eacute;gumes &agrave; Thuir, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de fruits (FNPF) : &laquo; Soit on peut produire, soit on a un plan social pour le d&eacute;partement &raquo;" height="1168" width="1998" /><figcaption>G&eacute;rard Majoral, producteur de fruits et l&eacute;gumes &agrave; Thuir, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de fruits (FNPF) : &laquo; soit on peut produire, soit on a un plan social pour le d&eacute;partement &raquo;</figcaption></figure>

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Le d&eacute;partement est en effet sous le coup d&rsquo;une double s&eacute;cheresse estivale (2022) et hivernale, qui a conduit la pr&eacute;fecture &agrave; classer quasiment l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du d&eacute;partement en situation d&rsquo;alerte renforc&eacute;e d&egrave;s le 23 f&eacute;vrier dernier, soit sur une &eacute;chelle de 4, le troisi&egrave;me&nbsp;grade d&rsquo;alerte avant le classement en situation de &laquo;&nbsp;crise&nbsp;&raquo;, synonyme d&rsquo;interdiction d&rsquo;irriguer. Plusieurs communes sont priv&eacute;es d&rsquo;eau sous l&rsquo;effet du tarissement de sources.<div class="citation">
 "Soit on peut produire, soit on a un plan social pour le d&eacute;partement"
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Programm&eacute; le 21 mars en pr&eacute;fecture, le prochain comit&eacute; s&eacute;cheresse sera d&eacute;terminant. Or la situation hydrique ne s&rsquo;est&nbsp; gu&egrave;re arrang&eacute;e depuis, tandis qu&rsquo;une &eacute;ch&eacute;ance judiciaire se rapproche &agrave; grand pas&nbsp;: le 1er avril, le d&eacute;bit r&eacute;serv&eacute; de la T&ecirc;t, qui alimente un barrage d&rsquo;une capacit&eacute; de 24 millions de m&egrave;tres cubes&nbsp;d&rsquo;eau, devra passer de 0,6 m3/s &agrave; 1,5 m3/s toute l'ann&eacute;e, conform&eacute;ment &agrave; la d&eacute;cision du tribunal administratif de Montpellier, suite &agrave; une action intent&eacute;e par la FNE Languedoc-Roussillon. &laquo;&nbsp;Soit on peut produire, soit on a un plan social pour le d&eacute;partement&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare G&eacute;rard Majoral, producteur de fruits et l&eacute;gumes &agrave; Thuir (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de fruits (FNPF). &laquo;&nbsp;Soit on laisse barboter quatre poissons, soit on joue avec la souverainet&eacute; alimentaire d&rsquo;un pays&nbsp;&raquo;, rench&eacute;rit Julien Bousquet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral des JA des PO.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-eau-manque-le-plan-eau-arrive" target="_blank" title="">L&rsquo;eau manque, le &laquo; plan eau &raquo; arrive</a>
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Selon la Chambre d&rsquo;agriculture, les PO sont le 1er d&eacute;partement producteur de p&ecirc;ches nectarines et de laitues, le 2&egrave;me en concombres, le 5&egrave;me en abricots ou encore le 2&egrave;me bassin de production d&rsquo;artichauts. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/0/8/5348071-1-fre-FR/5de2d28490da-saint-gau-jpg" alt="Le 18 mars, les pieds dans la T&ecirc;t, des agriculteurs ont implor&eacute; Saint Gaud&eacute;rique, patron des cultivateurs, de faire tomber la pluie, r&eacute;instaurant une pratique s&eacute;culaire, abandonn&eacute;e au 18&egrave;me si&egrave;cle" height="1362" width="2004" /><figcaption>Le 18 mars, les pieds dans la T&ecirc;t, des agriculteurs ont implor&eacute; Saint Gaud&eacute;rique, patron des cultivateurs, de faire tomber la pluie, r&eacute;instaurant une pratique s&eacute;culaire, abandonn&eacute;e au 18&egrave;me si&egrave;cle</figcaption></figure>

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 "Si on arr&ecirc;te d&rsquo;arroser les vergers, on prend 1&deg;C en plus"
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La FDSEA et les JA fustigent la d&eacute;cision du tribunal, contre laquelle le pr&eacute;fet a fait appel, non suspensif, et plus encore l&rsquo;immixtion des associations environnementalistes dans la gestion de l&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;Cela fait plus de 800 ans que les agriculteurs de ce d&eacute;partement g&egrave;rent et partagent l&rsquo;eau en responsabilit&eacute;, poursuit G&eacute;rard Majoral. On s&rsquo;est rapproch&eacute; des meilleurs, les Isra&eacute;liens, pour optimiser au mieux la ressource. Les probl&egrave;mes de l&rsquo;eau sont arriv&eacute;s depuis que l&rsquo;on emp&ecirc;che les agriculteurs de s&rsquo;en occuper. Des id&eacute;es y en a plein, mais des solutions, y en a aucune. Et si on arr&ecirc;te d&rsquo;arroser les vergers, on prend 1&deg;C en plus&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-des-sorciers-plutot-que-des-sourciers-pour-dejouer-la-secheresse" target="_blank" title="">En Roussillon, des sorciers plut&ocirc;t que des sourciers pour d&eacute;jouer la s&eacute;cheresse</a>
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Les barrages de Vin&ccedil;a, sur la T&ecirc;t (24 millions de m3 d&rsquo;eau) et de Caramany sur l&rsquo;Agly (27 millions de m3 d&rsquo;eau) et les r&eacute;seaux de canaux constituent le socle de l&rsquo;irrigation dans le d&eacute;partement. Ces deux ouvrages ont aussi pour fonction de parer au risque de crue, ce qui jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent impliquait de retarder au maximum la date limite de leur rechargement. Sauf qu&rsquo;avec la baisse des pr&eacute;cipitations et de l&rsquo;enneigement, les barrages sont mal partis pour faire le plein d&rsquo;ici au 30 juin, alors qu&rsquo;il faut en prime r&eacute;server davantage de d&eacute;bit aux fleuves. &laquo;&nbsp;On a un hiver comme un &eacute;t&eacute; et on a vid&eacute; deux barrages&nbsp;&raquo;, se d&eacute;sole G&eacute;rard Majoral, qui regrette aussi l'absence de nouveaux projets de cr&eacute;ation de ressource, dans un&nbsp;d&eacute;partement &agrave; la population croissante et par ailleurs d&eacute;pendant de son activit&eacute; touristique, autre pilier &eacute;conomique. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/4/8/5348423-1-fre-FR/79916bb6ee0a-bousquet-ja-jpg" alt="Julien Bousquet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral des JA des PO : &laquo; Soit on laisse barboter quatre poissons, soit on joue avec la souverainet&eacute; alimentaire d&rsquo;un pays &raquo;" height="1312" width="2006" /><figcaption>Julien Bousquet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral des JA des PO : &laquo; Soit on laisse barboter quatre poissons, soit on joue avec la souverainet&eacute; alimentaire d&rsquo;un pays &raquo;</figcaption></figure>

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En attendant les prochaines d&eacute;cisions des services de l&rsquo;Etat, des agriculteurs s&rsquo;en sont remis au divin en organisant le 18 mars &agrave; Perpignan une procession en l&rsquo;honneur de Saint Gaud&eacute;rique, patron des cultivateurs, lui implorant de faire tomber la pluie, r&eacute;instaurant ainsi une pratique s&eacute;culaire, abandonn&eacute;e au 18&egrave;me si&egrave;cle. Selon M&eacute;t&eacute;o-France, dans la nuit du 18 au 19 mars, il est tomb&eacute; 36,8mm de pluie &agrave; Perpignan, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022 et l&rsquo;&eacute;quivalent de trois semaines de pluie en mars. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/0/8/5348095-1-fre-FR/0fb2366291df-me-te-o-pleinchamp-jpg" alt="Le 18 mars, il est tomb&eacute; 36,8mm de pluie en 24h &agrave; Perpignan, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022 et l&rsquo;&eacute;quivalent de trois semaines de pluie en mars" height="1288" width="1908" /><figcaption>Le 18 mars, il est tomb&eacute; 36,8mm de pluie en 24h &agrave; Perpignan, soit le plus important cumul quotidien depuis le 23 septembre 2022 et l&rsquo;&eacute;quivalent de trois semaines de pluie en mars</figcaption></figure>

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Entre une imploration religieuse pour faire tomber la pluie et une réunion cruciale en préfecture, les agriculteurs des Pyrénées-Orientales dénoncent les méfaits d’une décision judiciaire, alors qu’ils sont sous la menace d’une interdiction totale des prélèvements, avant même l’ouverture des premières vannes.

« On a un hiver comme un été et on a vidé deux barrages »

Qu’est-ce qui change pour les agriculteurs avec la réforme de l’assurance récoltes ? Ce guide vous propose de mieux comprendre la gestion des risques en agriculture en France et à l’étranger.

Le guide de l'assurance récoltes

Trop de papiers, trop de r&eacute;glementations, trop de temps consacr&eacute; au bureau&hellip; La charge administrative est bien connue des exploitants agricoles et semble prendre une place toujours plus importante dans les emplois du temps. Un constat d&rsquo;autant plus marquant pour des professionnels qui ont choisi un m&eacute;tier qui se pratique en plein air et qui n&rsquo;ont bien souvent pas les ressources financi&egrave;res suffisantes pour salarier un ou une secr&eacute;taire. Arriv&eacute;e en 2004 en tant qu&rsquo;assistante administrative et comptable au sein du Cerfrance Poitou-Charentes, Sandrine Borde n&rsquo;a pu que constater le ph&eacute;nom&egrave;ne. &laquo;&nbsp;On leur promettait moins de papier, mais sur le terrain je voyais bien qu&rsquo;il y en avait de plus en plus&nbsp;&raquo;, se souvient-elle.<div class="citation">
 "Il y a aussi toute la partie digitalisation et num&eacute;risation sur laquelle certains clients sont un peu perdus"
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Pour accompagner les clients sur la gestion des documents comptables, le Cerfrance Poitou-Charentes d&eacute;cide alors de leur proposer une prestation sp&eacute;cifique. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, c&rsquo;&eacute;tait simplement le classement des factures &agrave; partir du pointage des relev&eacute;s bancaires. Mais petit &agrave; petit, les clients en demandaient de plus en plus&nbsp;&raquo;, &eacute;voque-t-elle. &Agrave; tel point que le centre de gestion d&eacute;cide de mettre en place une vraie prestation de secr&eacute;tariat, intitul&eacute;e Admineo 360&deg;. Elle comprend le classement des factures, l&rsquo;ouverture du courrier, la gestion des mails... &laquo;&nbsp;Il y a aussi toute la partie digitalisation et num&eacute;risation sur laquelle certains clients sont un peu perdus. Par exemple, je vais les aider &agrave; cr&eacute;er leur espace MSA ou &agrave; acc&eacute;der &agrave; la plateforme en ligne de leur coop&eacute;rative&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Sandrine Borde. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/0/5/5345065-1-fre-FR/93215db131cf-img-412311-jpg" alt="" height="1024" width="768" /><figcaption>Sandrine Borde optimise le classement des fichiers sur l&rsquo;ordinateur des clients afin qu&rsquo;ils retrouvent leurs documents facilement. &copy; DR</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Des structures diverses</h2>Si le Cerfrance Poitou-Charente &eacute;tait pr&eacute;curseur sur ce type de services aux agriculteurs, de plus en plus de structures proposent maintenant des prestations similaires. En Charentes toujours, c&rsquo;est la MSA qui a lanc&eacute; en 2022 son service de mise &agrave; disposition de salari&eacute;s pour les t&acirc;ches de secr&eacute;tariat, via le savoir-faire des &eacute;quipes en charge du service de remplacement. &laquo;&nbsp;La prestation se construit en fonction des exploitations et de leur orientation, que ce soit &eacute;levage, viticulture ou grandes cultures. Je fais de la mise &agrave; jour et du classement, de la facturation et parfois je viens en soutien sur les dossiers d&rsquo;aide de subvention FranceAgriMer&nbsp;&raquo;, liste Pauline Mounier, l&rsquo;une des deux salari&eacute;s du service.<div class="citation">
 "J&rsquo;ai vu des cas o&ugrave; les agriculteurs ne r&eacute;alisaient pas leur comptabilit&eacute; et en cons&eacute;quence ils ne touchaient pas les aides PAC"
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De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;hexagone, en Haute-Savoie, Laurine Mottaz a choisi la voie de l&rsquo;auto-entreprenariat pour lancer sa propre entreprise de prestation de secr&eacute;tariat aupr&egrave;s des agriculteurs. Elle r&eacute;alise la pr&eacute;-compta, l&rsquo;ouverture du courrier, le classement des documents, mais aussi des d&eacute;marches plus sp&eacute;cifiques comme la demande de remboursement de la taxe sur le GNR ou les dossiers Feader. &laquo;&nbsp;En 2020, lorsque j&rsquo;&eacute;tais conseill&egrave;re d&rsquo;entreprise au sein de la Chambre d&rsquo;agriculture, je me suis vite rendu compte qu&rsquo;il y avait des gros probl&egrave;mes administratifs dans les exploitations. J&rsquo;ai vu des cas o&ugrave; les agriculteurs ne r&eacute;alisaient pas leur comptabilit&eacute; et en cons&eacute;quence ils ne touchaient pas les aides PAC. L&rsquo;impact financier est &eacute;norme&nbsp;&raquo;, illustre-t-elle.Sans aller jusqu&rsquo;&agrave; cette extr&eacute;mit&eacute;, Patrick Mounier, vice-pr&eacute;sident de la MSA de Charentes, &eacute;voque l&rsquo;enjeu des dead-lines. &laquo;&nbsp;Quand je travaille dans le feu de l&rsquo;action sur le terrain avec les contraintes m&eacute;t&eacute;orologiques, il peut m&rsquo;arriver de laisser passer des dates butoirs. Si la personne qui vient faire la prestation de secr&eacute;tariat a l&rsquo;habitude des dossiers agricoles, elle va pouvoir m&rsquo;&eacute;pauler et me rappeler les &eacute;ch&eacute;ances&nbsp;&raquo;, souligne-t-il. Si la prestation se diversifie au fil du temps, le service propos&eacute; par la MSA de Charentes se fixe des limites tr&egrave;s claires sur certaines t&acirc;ches. &laquo;&nbsp;Nous ne touchons pas &agrave; la comptabilit&eacute; proprement dite, qui est du ressort des centres gestions et que nous ne sommes pas habilit&eacute;s &agrave; r&eacute;aliser. Nous excluons &eacute;galement les dossiers PAC pour ne pas venir en concurrence avec d&rsquo;autres acteurs comme la Chambre d&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Nathalie Bauchet, directrice du service.<h2 class="Standard">Une relation de confiance</h2>Avec ses clients r&eacute;guliers, Laurine Mottaz estime que son r&ocirc;le est &eacute;galement d&rsquo;apporter un accompagnement et une analyse ext&eacute;rieure sur l&rsquo;exploitation et ses projets. &laquo;&nbsp;Je fais des petites &eacute;tudes &eacute;conomiques. Je peux &eacute;galement &ecirc;tre pr&eacute;sente lors d&rsquo;un audit pour rassurer l&rsquo;exploitant. Quand je vois des aides qui pourraient leur correspondre, je leur transmets l&rsquo;information et &agrave; l&rsquo;inverse ils me contactent avant d&rsquo;investir afin d&rsquo;&eacute;valuer s&rsquo;ils peuvent pr&eacute;tendre &agrave; une subvention&nbsp;&raquo;, explique la haute-savoyarde. Elle explique que cela fait partie du lien de confiance nou&eacute; avec les agriculteurs. &laquo;&nbsp;De par ma position, je vois tous leurs chiffres. Mais ils savent que je garantis le secret professionnel&nbsp;&raquo;. Un sentiment de confiance forte partag&eacute; par Sandrine Borde. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est quelque chose que je ne peux pas expliquer avec des mots. Nous avons tous les codes d&rsquo;acc&egrave;s, ils nous font enti&egrave;rement confiance&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne-t-elle. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/0/5/5345089-1-fre-FR/b9379b67ea22-s18-1625-pte-jpg" alt="" height="1120" width="1680" /><figcaption>Par le bouche &agrave; oreille, Laurine Mottaz s&rsquo;est rapidement constitu&eacute;e une client&egrave;le. &copy; DR</figcaption></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>[T&eacute;moignage] En Haute-Savoie, Joany Cassina et son conjoint sont install&eacute;s sur une ferme en mara&icirc;chage et brebis allaitante. &laquo;&nbsp;En 2020, nous avons eu les premi&egrave;res attaques de loup. Nous &eacute;tions compl&egrave;tement d&eacute;bord&eacute;s&nbsp;&raquo;, se souvient l&rsquo;exploitante. Ils font alors appel &agrave; Laurine Mottaz pour les &eacute;pauler sur la ferme et notamment sur les t&acirc;ches administratives. &laquo;&nbsp;Depuis, elle vient une fois par trimestre pour pointer les factures avec les relev&eacute;s bancaires. Elle nous aide aussi sur les d&eacute;marches administratives. C&rsquo;est elle qui a mont&eacute; tout le dossier pour pomper dans le ruisseau afin d&rsquo;irriguer les l&eacute;gumes&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-elle.</td></tr></tbody></table><h2 class="Standard">Un co&ucirc;t vite rentabilis&eacute;</h2>Si ces prestations permettent de se d&eacute;charger d&rsquo;une partie du travail administratif, leur co&ucirc;t n&rsquo;est pas anodin. Pour r&eacute;aliser la pr&eacute;-compta, la grille tarifaire de Laurine Mottaz affiche 30 &euro;/h pour 3 heures sur place minimum. Les heures suppl&eacute;mentaires ou &agrave; distance sont factur&eacute;es 27 &euro;/h. Le traitement d&rsquo;un dossier de subvention repr&eacute;sente un forfait de 200 euros. Le service de la MSA Charentes se chiffre lui entre 25 et 30 &euro;/h. Mais ces prestations peuvent &ecirc;tre rapidement rentabilis&eacute;es si elles permettent d&rsquo;aller chercher des aides suppl&eacute;mentaires, de ne pas louper de dates butoirs ou de simplement se d&eacute;gager du temps productif dans les champs. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai un client qui m&rsquo;a dit une fois&nbsp;: "Quand tu es l&agrave;, tu me fais gagner de l&rsquo;argent car pendant ce temps, moi je peux &ecirc;tre sur mon tracteur"&nbsp;&raquo;, sourit Sandrine Borde.Pour Patrick Mounier, ces prestations permettent &eacute;galement de r&eacute;v&eacute;ler le vrai co&ucirc;t de l&rsquo;administratif impos&eacute; aux exploitations agricoles et souvent minimis&eacute;. &laquo;&nbsp;Il faut bien se rendre compte que la gestion administrative de mon exploitation c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re de 200 hectares n&eacute;cessite la pr&eacute;sence d&rsquo;une secr&eacute;taire une journ&eacute;e par mois&nbsp;&raquo;, calcule-t-il.

Pour faire face à la multitude de démarches administratives qui s’imposent à eux, de plus en plus d’exploitants agricoles recourent à des prestations de secrétariat ponctuelles ou régulières. Une démarche qui nécessite d’instaurer un lien de confiance fort avec l’intervenant qui aura inévitablement accès aux informations sensibles de l’exploitation.

Administratif : la prestation de secrétariat se développe sur les fermes

Le 9 mars, un &eacute;pisode orageux s'est abattu sur le Limousin, provoquant localement de gros d&eacute;g&acirc;ts, particuli&egrave;rement &agrave; Pontarion dont le bourg a &eacute;t&eacute; travers&eacute; par une tornade. Selon <a href="https://www.facebook.com/meteocreuse23/" target="_blank">M&eacute;t&eacute;o Creuse</a> et <a href="https://www.keraunos.org/" target="_blank">Keraunos</a>, observatoire fran&ccedil;ais des orages, cette tornade s'est form&eacute;e vers 16 h 55 et a parcouru les communes de Pontarion et Thauron sur pr&egrave;s de 20 kilom&egrave;tres entre Masbaraud-M&eacute;rignat et Le Donzeil qui ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement touch&eacute;s. Les d&eacute;g&acirc;ts ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement visibles dans le bourg de Pontarion, o&ugrave; de nombreuses toitures ont &eacute;t&eacute; endommag&eacute;es et des arbres couch&eacute;s. Aucun bless&eacute; grave n'est &agrave; d&eacute;plorer mais au moins une vache a succomb&eacute; &agrave; la chute d'un arbre.Le toit d'une ferme arrach&eacute; par les vents Ces intemp&eacute;ries ont caus&eacute; par endroits des d&eacute;g&acirc;ts catastrophiques dans les exploitations agricoles. Un des exploitants de la commune de Pontarion se retrouve sans rien&nbsp;: plus de toit sur son habitation, plus de toit sur ses b&acirc;timents ; et d'autres agriculteurs se retrouvent sans toit sur leurs hangars ou avec des parcelles d&eacute;truites &agrave; 100 %.Grande inqui&eacute;tude Par sa violence, l'&eacute;v&eacute;nement a &eacute;norm&eacute;ment choqu&eacute; pendant mais aussi apr&egrave;s le passage de ces vents violents. &laquo; C'est indescriptible, et m&ecirc;me apocalyptique, on a eu tr&egrave;s peur &raquo; explique une exploitante touch&eacute;e. En effet, toutes les cl&ocirc;tures de son exploitation se sont envol&eacute;es, permettant alors aux vaches apeur&eacute;es de sortir des parcelles. Heureusement, aucune b&ecirc;te n'a &eacute;t&eacute; bless&eacute;e ici mais la violence du vent a d&eacute;cal&eacute; la toiture de leur b&acirc;timent. L'expert a d'ailleurs d&eacute;clar&eacute; qu'elle devrait &ecirc;tre int&eacute;gralement chang&eacute;e. L'inqui&eacute;tude est de mise pour les exploitants des secteurs d&eacute;vast&eacute;s comme Laurent,&nbsp; agriculteur de Bosmoreau-les-Mines, qui s'inqui&egrave;te et souhaite que l'&Eacute;tat apporte des r&eacute;ponses concr&egrave;tes et des solutions rapides&nbsp;: &laquo; il faut tout remettre en &eacute;tat. Mais qui va payer ? Comment va-t-on faire ? Si nous n'avons pas d'aides financi&egrave;res nous n'y arriverons pas. Il va falloir nous donner des signaux forts pour la reconstruction. Chez moi, toutes les cl&ocirc;tures sont couch&eacute;es, les haies et les arbres sont &agrave; terre. Sans compter les aspects invisibles&nbsp;: les champs sont remplis de d&eacute;chets divers et vari&eacute;s&nbsp;(morceaux de toiture, de ferraille, d&eacute;chets m&eacute;nagers...) et quand on va r&eacute;colter ces corps &eacute;trangers viendront polluer notre production. &raquo; Pour Christian Arvis, pr&eacute;sident de la FDSEA, des mesures exceptionnelles doivent &ecirc;tre mises en place &laquo; nous avons d&eacute;j&agrave; fait un courrier au ministre de l'Agriculture pour demander des d&eacute;rogations aux conditionnalit&eacute;s de la PAC. Devant une telle catastrophe, les agriculteurs concern&eacute;s subissent. Ils ne pourront pas maintenir leurs engagements et il est impossible de r&eacute;tablir ce qui existait avant cette tornade d&eacute;vastatrice ! &raquo;. Le pr&eacute;sident de la FDSEA s'inqui&egrave;te &eacute;galement pour les exploitations dont le si&egrave;ge social n'est pas sur les communes potentiellement retenues en catastrophe naturelle&nbsp;: &laquo; Il faudra absolument tenir compte des impacts en fonction de l'emplacement des parcelles sinistr&eacute;es et non en fonction du si&egrave;ge d'exploitation pour que tous les agriculteurs r&eacute;ellement impact&eacute;s puissent retomber sur leurs pieds. &raquo;Rarissime Ce type de ph&eacute;nom&egrave;ne est exceptionnel en Limousin et dans le Massif central. Toujours selon Keraunos, il n'en a &eacute;t&eacute; recens&eacute; que 3 dans le d&eacute;partement entre 1680 et 2022&nbsp;(<a href="https://www.keraunos.org/actualites/faits-marquants/1800-1849/tornade-dontreix-8-mai-1832-creuse-nouvelle-aquitaine" target="_blank">Dontreix</a> en 1832, <a href="https://www.keraunos.org/actualites/faits-marquants/1990-1999/tornade-chenerailles-13-octobre-1993-creuse-limousin" target="_blank">Ch&eacute;n&eacute;railles</a> en 1993 et <a href="https://www.keraunos.org/actualites/faits-marquants/1990-1999/tornade-nouziers-12-mai-1999-creuse-limousin" target="_blank">Nouziers</a> en 1999), dont une seule &laquo; d'intensit&eacute; significative &raquo;&nbsp;(celle de Ch&eacute;n&eacute;railles, class&eacute; 2/5 sur l'&eacute;chelle de Fujita). Selon les archives de Keraunos, avec une grosse centaine d'habitations touch&eacute;es et des vents &agrave; 218 km/h, cette tornade pourrait toutefois &ecirc;tre la pire qu'ait connu le d&eacute;partement, jusqu'&agrave; pr&eacute;sent les plus gros d&eacute;g&acirc;ts avaient &eacute;t&eacute; subis &agrave; Ch&eacute;n&eacute;railles avec une trentaine de toitures envol&eacute;es. &Agrave; titre de comparaison, sur la m&ecirc;me p&eacute;riode, il y a eu 28 tornades en Charente-Maritime et 49 dans le Nord.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&#039;&eacute;chelle de Fujita EF0 : vents estim&eacute;s entre 105 et 135 km/h : casse de petites branches, quelques d&eacute;g&acirc;ts sur les toitures EF1 : vents estim&eacute;s entre 135 et 175 km/h : arbres cass&eacute;s, couvertures en grande partie souffl&eacute;es EF2 : vents estim&eacute;s entre 175 et 220 km/h : toits enti&egrave;rement envol&eacute;s, gros arbres cass&eacute;s EF3 : vents estim&eacute;s entre 220 et 270 km/h : &eacute;tage sup&eacute;rieur des maisons partiellement d&eacute;truit EF4 : vents estim&eacute;s entre 270 et 320 km/h : arbres projet&eacute;s, maisons en grande parties d&eacute;truites EF5 : vents estim&eacute;s &agrave; plus de 320 km/h : maisons int&eacute;gralement ras&eacute;es Source : keraunos.org
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