<p>A cheval sur le Gers et les Landes, le bassin du Midour repr&eacute;sente une SAU de 40 573 ha, couverte &agrave; 38% par du ma&iuml;s, 22% par les c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux et prot&eacute;agineux, 20% par les prairies et fourrages, 10% par la vigne (Armagnac et AOC Saint-Mont) et 8% par la jach&egrave;re. L&rsquo;&eacute;levage (50% des exploitations), domine les grandes cultures (30%) et la viticulture (17%).</p><p>L&rsquo;irrigation est d&eacute;ploy&eacute;e sur 28% de la SAU, concentr&eacute;e sur le ma&iuml;s grain, le ma&iuml;s semences, le soja et le tournesol, avec des demandes de plus en plus pressantes en vigne. Le bassin versant comporte 965 points de pre&#769;le&#768;vement re&#769;partis de manie&#768;re homoge&#768;ne sur tout le territoire. L&rsquo;eau est principalement pre&#769;leve&#769;e dans les retenues d&rsquo;eau, dans les cours d&rsquo;eau et dans les nappes souterraines dans la partie aval, &agrave; hauteur de 21 millions de m3 (2016). Sous influence oc&eacute;anique, <strong>la pluviom&eacute;trie moyenne annuelle (930 mm/an) a baiss&eacute; de 30 mm au cours des 15 ans pass&eacute;s, ce qui &eacute;quivaut &agrave; un tour d&rsquo;eau</strong>.</p><h1>Sc&eacute;narios &agrave; l&rsquo;horizon 2050</h1><p>Le bassin du Midour fait l&rsquo;objet d&rsquo;un Projet de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE), adopt&eacute; en mars 2020, sous l&rsquo;&eacute;gide de l&rsquo;Institution Adour, un &eacute;tablissement public territorial de bassin (EPTB) constitu&eacute; en 1978 par les quatre conseils g&eacute;n&eacute;raux du bassin de l'Adour. Dans son programme d&rsquo;actions, le PTGE a esquiss&eacute; des sc&eacute;narios portant sur trois composantes que sont la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es au sein de trois stations (&eacute;quivalant &agrave; 2,15 M m3), la mise en &oelig;uvre du goutte-&agrave;-goutte a&eacute;rien ou enterr&eacute; et d&rsquo;outils d&rsquo;aide au pilotage (2,1 &agrave; 3,9 M m3) et enfin l&rsquo;adaptation des usages au milieu, pr&ocirc;nant notamment l&rsquo;Agriculture de conservation des sols (ACS).</p><p>R&eacute;sultat&nbsp;: en for&ccedil;ant sur ces trois composantes, le gain maximal serait compris entre 5,6 M m3 et 8,1 M m3 mais le d&eacute;ficit resterait dans le meilleur des cas compris entre 2,1 M m3 et 5,7 M m3. <strong>La vigne pourrait &agrave; elle seule absorber 3,2 M m3 &agrave; l&rsquo;horizon 2050</strong>. Le PTGE envisage de combler ces d&eacute;ficits par l&rsquo;agrandissement ou la rehausse de retenues existantes et/ou la cr&eacute;ation de nouvelles retenues.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (2/10) : Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a>
</aside>
<h1>Le ma&iuml;s, surfait et surclass&eacute;&nbsp;?</h1><p>Une autre piste r&eacute;side dans la diversification des assolements. <strong>Mais les producteurs r&eacute;sistent, arguant que le ma&iuml;s est porteur&nbsp;de biomasse b&eacute;n&eacute;fique au sol</strong>. Au plan &eacute;conomique, le ma&iuml;s est per&ccedil;u comme une culture apte &agrave; sortir un rendement et un revenu acceptables, m&ecirc;me en cas d&rsquo;irrigation insuffisante. Et pourtant, selon une &eacute;tude de CER France, repr&eacute;sentative de 48% des exploitations du bassin, les grandes cultures irrigu&eacute;es se placent au 6<sup>&egrave;me</sup> rang des EBE (365 &euro;/ha), devant les grandes cultures en sec (222 &euro;/ha), mais loin derri&egrave;re la viticulture (889 &euro;/ha), les grandes cultures bio (676 &euro;/ha), la polyculture-&eacute;levage en sec (598 &euro;/ha), la polyculture-&eacute;levage en irrigu&eacute; (545 &euro;/ha et le ma&iuml;s semence (468 &euro;/ha).</p><p>Selon le rapport "Changement climatique, eau, agriculture : quelles trajectoires d'ici 2050 ?" des conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD) paru en 2020, si la production de ma&iuml;s &agrave; haute valeur ajout&eacute;e a toute sa place (mai&#776;s semence, waxy et waxy pro, doux et ma&iuml;s conso destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation des volailles), <strong>les 55 % de ma&iuml;s standards destin&eacute;s &agrave; la fabrication d&rsquo;aliment en Espagne, de biocarburant ou d&rsquo;alcool pose question au regard de leur valorisation et de leur consommation d&rsquo;eau</strong>.</p><h1>Des pistes de diversification</h1><p>La place du ma&iuml;s standard interroge d&rsquo;autant plus que des cultures alternatives, test&eacute;es et &eacute;prouv&eacute;es par la coop&eacute;rative Ma&iuml;sadour via ses agrosites, l&eacute;gitiment l&rsquo;introduction et/ou le d&eacute;veloppement d&rsquo;autres cultures. Du c&ocirc;t&eacute; des esp&egrave;ces estivales sont point&eacute;es le soja, au rapport &eacute;conomique l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur voire &eacute;gal &agrave; celui du ma&iuml;s moyennant l&lsquo;&eacute;conomie d&rsquo;un tour d&rsquo;eau (soit 17%), le tournesol, au diff&eacute;rentiel &eacute;conomique certes important avec le ma&iuml;s irrigu&eacute; mais moins fort en cas de difficult&eacute;s d&rsquo;irrigation. En syste&#768;me irrigue&#769;, la rotation soja, mai&#776;s et tournesol est consid&eacute;r&eacute;e comme ayant une rentabilite&#769; proche de celle du mai&#776;s seul. Toujours en cultures d&rsquo;&eacute;t&eacute;, il faut aussi compter avec le sorgho, moins int&eacute;ressant que le ma&iuml;s pour l&rsquo;aliment du b&eacute;tail mais tr&egrave;s int&eacute;ressant pour les volailles, &agrave; ceci pr&egrave;s que certains cahiers des charges AOP et Label rouge le bannissent.</p><p><strong>Les cultures d&rsquo;hiver pourraient par ailleurs se frayer une place dans les assolements</strong>, dont le colza, certes soumis &agrave; l&rsquo;al&eacute;a de sa lev&eacute;e mais r&eacute;sistant &agrave; la s&eacute;cheresse pass&eacute; le stade deux feuilles. A d&eacute;faut du colza, le bl&eacute; pourrait aussi s&rsquo;inviter dans la rotation, m&ecirc;me si la pr&eacute;sence de sols hydromorphes en amont du bassin, des hivers peu rigoureux alli&eacute;s &agrave; de fortes pluies favorisant les maladies sont jug&eacute;s r&eacute;dhibitoires. Un jugement un peu h&acirc;tif selon des agriculteurs pratiquant l&rsquo;agriculture de conservation des sols&nbsp; Mais dans le m&ecirc;me temps, <strong>certains adeptes l&rsquo;ACS attestent que la monoculture de mai&#776;s avec couverture permanente du sol engendre des rendements sup&eacute;rieurs de 40% a&#768; ceux du conventionnel pour une consommation en eau inf&eacute;rieure de 30% </strong>et une s&eacute;questration de pre&#768;s de 2 tonnes/ha de carbone dans le sol...</p><h1>Un d&eacute;ficit potentiellement combl&eacute;</h1><p>Au final, la r&eacute;duction de moiti&eacute; de la sole irrigu&eacute;e par le biais de l&rsquo;introduction d&rsquo;une rotation soja, mai&#776;s et tournesol en irrigu&eacute;, associ&eacute;e &eacute;ventuellement &agrave; l&rsquo;introduction d&rsquo;un colza ou d&rsquo;un bl&eacute;, permettrait de r&eacute;duire les besoins en eau d&rsquo;irrigation de 30 &agrave; 50%, soit entre 3 M m3 et 5 M m3. Grosso modo le d&eacute;ficit anticip&eacute; par le sc&eacute;nario le plus ambitieux du PTGE.</p><p>Selon la mission CGAAER / CGEDD, qui a r&eacute;alis&eacute; 7 &eacute;tudes de cas dans diff&eacute;rentes r&eacute;gions, <strong>le&nbsp;cas du Midour, via son PTGE, est celui qui va le plus loin dans la transition</strong>, en d&eacute;passant le stade des simples adaptations pour viser des modifications profondes, via l&rsquo;am&eacute;lioration de la r&eacute;tention de l&rsquo;eau par les sols, la lutte contre leur &eacute;rosion, la mise en place de nouvelles pratiques agronomiques (ACS, agroforesterie, ...), ainsi que d&rsquo;autres &eacute;volutions non directement li&eacute;es &agrave; une gestion plus &eacute;conome de l&rsquo;eau telles que la relance de l&rsquo;&eacute;levage, le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique et des circuits courts. A une r&eacute;serve pr&egrave;s&nbsp;: le PTGE du bassin du Midour ne se fixe pas d&rsquo;objectif.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es est tr&egrave;s peu employ&eacute;e en France, contrairement &agrave; d&rsquo;autres pays confront&eacute;s &agrave; des climats plus secs. L&rsquo;importance des volumes mobilisables, dans le cas d&rsquo;agglom&eacute;rations de taille significative, en fait une ressource int&eacute;ressante pour d&eacute;velopper une agriculture p&eacute;riurbaine, estime la mission. Mais son co&ucirc;t important rend imp&eacute;ratif une participation financi&egrave;re &eacute;lev&eacute;e de la collectivit&eacute;, son impact sur le d&eacute;bit d&rsquo;&eacute;tiage est &agrave; examiner et elle g&eacute;n&egrave;re parfois des difficult&eacute;s d&rsquo;acceptation sociale. Son d&eacute;veloppement est encourag&eacute; par les Assises de l&#039;eau, dont l&#039;action 7 propose de tripler d&#039;ici 2025 l&#039;usage des eaux non conventionnelles. Le Parlement europ&eacute;en a adopt&eacute; le 14 mai 2020 un r&egrave;glement qui clarifie les conditions d&rsquo;utilisation de ces eaux et qui entrera en application en 2023. Les agences de l&rsquo;eau ont lanc&eacute; des appels &agrave; projet sur le sujet.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></p></td></tr></tbody></table>


Dans le bassin du Midour (Gers-Landes), la substitution du maïs par d’autres espèces de printemps et dans une moindre mesure par du blé et du colza permettrait de gagner en sobriété, alliée à l’agriculture de conservation des sols et au renforcement de l’efficience de l’irrigation. Le recours aux eaux usées traitées est aussi envisagé.

A l’eau 2050 (4/10) : Moins de maïs et plus d’ACS dans le Sud-Ouest

<h2><strong>Le stockage d</strong><strong>e l&rsquo;&eacute;nergie</strong></h2><p><strong>L</strong>&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; ne se stocke pas. Il est donc n&eacute;cessaire de la transformer afin de stocker les surplus ou pallier les variations de production. Le potentiel de d&eacute;veloppement des batteries actuelles est faible et le lithium qui les compose est rare et co&ucirc;teux.</p><p><strong>V</strong>alorisable dans diff&eacute;rents usages, l&rsquo;hydrog&egrave;ne, produit par &eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau, est devenu une des voies privil&eacute;gi&eacute;es de stockage. Il permet la production de carburant propre ou bien d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; par l&rsquo;interm&eacute;diaire de piles &agrave; combustibles. Ses avantages sont nombreux. Surtout, son utilisation n'&eacute;met que de la vapeur d&rsquo;eau, sans polluant.</p><h2><strong>La cog&eacute;n&eacute;ration</strong><strong> en petite m&eacute;thanisation</strong></h2><p><strong>L</strong>e point faible de la cog&eacute;n&eacute;ration en petite m&eacute;thanisation r&eacute;side dans le rendement m&eacute;diocre des groupes &eacute;lectrog&egrave;nes, peu adapt&eacute;s aux faibles puissances. Les industriels proposent dor&eacute;navant deux types d&rsquo;alternatives aux traditionnels moteurs de cog&eacute;n&eacute;ration: les moteurs &agrave; combustion externe et les piles &agrave; combustible haute temp&eacute;rature. Si les r&eacute;sultats sont probants, le frein &agrave; leur d&eacute;veloppement reste le co&ucirc;t &eacute;lev&eacute;.</p><h2><strong>La m&eacute;th</strong><strong>anation</strong></h2><p><strong>L</strong>a m&eacute;thanation est la production d&rsquo;un biogaz qui contient 50% de m&eacute;thane mais aussi de CO2 (50%) qui finit par &ecirc;tre rel&acirc;ch&eacute; dans l&rsquo;atmosph&egrave;re. Cette technologie de <a href="https://www.cogedis.com/actualites/methanisation/" target="_blank">m&eacute;thanisation</a> permet de valoriser ce CO2. Le processus consiste &agrave; l&rsquo;injecter dans un r&eacute;acteur avec de l&rsquo;hydrog&egrave;ne &ldquo;vert&rdquo; produit par une &eacute;lectricit&eacute; issue de sources d&rsquo;&eacute;nergie intermittente (&eacute;olien photovolta&iuml;que). Au final, on augmente le rendement de production de m&eacute;thane et on diminue les &eacute;missions de CO2.</p><h2><strong>Les progr&egrave;</strong><strong>s du photovolta&iuml;que</strong></h2><p><strong>L</strong>a&nbsp; technologie des cellules solaires bifaciales permet la captation de 30 % de lumi&egrave;re en plus, soit un rendement pouvant atteindre 26 % (au lieu de 20 %). Cette technologie permet en outre de fabriquer des cellules de faibles &eacute;paisseurs, qui pourront &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es dans des modules flexibles &eacute;pousant diff&eacute;rents types de formes g&eacute;om&eacute;triques.</p><p><strong>E</strong>nfin, l&rsquo;agrivolta&iuml;sme est une tendance r&eacute;cente d&rsquo;installation photovolta&iuml;que au sol sans concurrence pour la production agricole : les panneaux solaires, positionn&eacute;s en hauteur, apportent une protection aux cultures agricoles tout en produisant de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. Cela cr&eacute;e une synergie entre la production agricole et la production &eacute;lectrique. Ces panneaux, dynamiques et mobiles, ont recours au num&eacute;rique et &agrave; l&rsquo;intelligence artificielle pour optimiser la production &eacute;lectrique.</p><p><strong>Avec une &eacute;ch&eacute;ance de neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050, la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable va continuer &agrave; se d&eacute;velopper en agriculture. Quotidiennement, de nouvelles technologies &eacute;mergent et deviennent de plus en plus abordables financi&egrave;rement.</strong></p>


Plus de 50 000 exploitations sont concernées. En France, l’agriculture représente 20% de la production d’énergie renouvelable et les perspectives de développement sont importantes.

Agriculture : les perspectives technologiques des énergies renouvelables

<p>Dans le cadre du Plan de relance, FranceAgriMer vient de publier sur son site les conditions qui donnent l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement dans des &eacute;quipements sp&eacute;cifiques permettant la culture, la r&eacute;colte et le s&eacute;chage d&rsquo;esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et le d&eacute;veloppement de sursemis de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Il est pr&eacute;cis&eacute; que &laquo;&nbsp;les investissements &eacute;ligibles correspondent aux mat&eacute;riels pour la culture, la r&eacute;colte des esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines, le s&eacute;chage des l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res ainsi que le stockage sur l&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo;, tout comme les &laquo;&nbsp;semences permettant l&rsquo;enrichissement des prairies en l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Le montant minimal &laquo;&nbsp;des d&eacute;penses pr&eacute;sent&eacute;es dans la demande d&rsquo;aide est fix&eacute; &agrave; 1 000 &euro; HT et le plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; par demande &agrave; 40&nbsp;000 &euro; HT pour les mat&eacute;riels et 5&nbsp;000&euro; HT pour l&rsquo;enrichissement des prairies en l&eacute;gumineuses&nbsp;&raquo;. Pour les coop&eacute;ratives d&rsquo;utilisation de mat&eacute;riel agricole (CUMA), le plafond des d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave; 150&nbsp;000&euro; HT par demande.</p>

<p>Quant au taux d&rsquo;aide, il est fix&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;40 % du co&ucirc;t HT des investissements &eacute;ligibles pour les &eacute;quipements list&eacute;s en annexe de la d&eacute;cision&nbsp;&raquo;. Pour les demandes port&eacute;es par les entreprises dont les nouveaux install&eacute;s et/ou les jeunes agriculteurs d&eacute;tiennent au moins 20 % du capital social, &laquo;&nbsp;le taux de base est major&eacute; de 10 points&nbsp;&raquo;. Pour celles port&eacute;es par les CUMA, &laquo;&nbsp;le taux est de base est major&eacute; de 10 points&nbsp;&raquo;. Enfin, les dossiers port&eacute;s par un organisme situ&eacute; dans les d&eacute;partements d'outre-mer (DOM), &laquo;&nbsp;le taux de base est major&eacute; de 30 points&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Sont concern&eacute;s par ce dispositif : les personnes physiques exer&ccedil;ant une activit&eacute; agricole au sens de l&rsquo;article L.311-1 du Code rural et de la p&ecirc;che maritime&nbsp;; les Groupements agricoles d&rsquo;exploitation en commun (GAEC), les Exploitations agricoles &agrave; responsabilit&eacute; limit&eacute; (EARL), les soci&eacute;t&eacute;s civiles d&rsquo;exploitation agricole (SCEA)&nbsp;; les soci&eacute;t&eacute;s hors GAEC, EARL, SCEA dont l&rsquo;objet est agricole au sens de l&rsquo;article L.311-1 du Code rural et de la p&ecirc;che maritime&nbsp;; les exploitations des lyc&eacute;es agricoles&nbsp;; les Entreprises de travaux agricoles (ETA)&nbsp;; les Coop&eacute;ratives d&rsquo;utilisation de mat&eacute;riel agricole (CUMA) ainsi que les structures portant un projet reconnu en qualit&eacute; de groupement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique et environnemental (GIEE).</p>

<p>FranceAgriMer pr&eacute;cise enfin que le dossier de demande d&rsquo;aide doit imp&eacute;rativement comporter les pi&egrave;ces suivantes&nbsp;: demande d&rsquo;aide d&eacute;pos&eacute;e par t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure&nbsp;; devis d&eacute;taill&eacute;s et chiffr&eacute;s des investissements avec un intitul&eacute; permettant l&rsquo;identification du mat&eacute;riel par rapport &agrave; celui list&eacute; en<strong>&nbsp;</strong>annexe de la d&eacute;cision&nbsp;; statuts de la soci&eacute;t&eacute; demandeuse pour les autres formes soci&eacute;taire que GAEC, EARL et SCEA&nbsp;; la pr&eacute;sence d&rsquo;un associ&eacute; Jeune Agriculteur ou Nouvellement Install&eacute; quelle que soit la forme de la soci&eacute;t&eacute;.</p>

<div class="encadre"><strong>Pour en savoir plus :</strong></div>

<div class="encadre">Une Foire aux questions (FAQ) est disponible dans les documents associ&eacute;s et sur https://bit.ly/3sf1SY5</div>

<div class="encadre">Contact&nbsp;: <a href="mailto:fr-amontproteines@franceagrimer.fr" target="_self">fr-amontproteines@franceagrimer.fr</a></div>

<div class="encadre">Lien pour acc&eacute;der &agrave; la t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure&nbsp;: https://bit.ly/3shjItg</div>



FranceAgriMer vient de publier les conditions d’accès à la téléprocédure permettant une aide aux investissements.

Protéines végétales et légumineuses fourragères ont droit au Plan de relance

<p class="MsoPlainText">En 2019, apr&egrave;s la publication d'un rapport alarmant d'experts de l'ONU estimant &agrave; un million le nombre d'esp&egrave;ces animales et v&eacute;g&eacute;tales menac&eacute;es de disparition dans le monde, Emmanuel Macron s'&eacute;tait engag&eacute; &agrave; faire passer la part des aires marines et terrestres prot&eacute;g&eacute;es &agrave; 30% d'ici &agrave; 2022 en France, dont un tiers "en pleine naturalit&eacute;". Cette notion a &eacute;t&eacute; remplac&eacute;e par la "protection forte".</p><p class="MsoPlainText">La France occupe une place importante en terme de biodiversit&eacute;, puisqu'elle abrite 10% des esp&egrave;ces connues sur la plan&egrave;te et poss&egrave;de le deuxi&egrave;me espace maritime mondial. Cette strat&eacute;gie &agrave; 10 ans, qui se d&eacute;clinera en trois plans d'action successifs, "est ax&eacute;e sur un mod&egrave;le de protection &agrave; la fran&ccedil;aise : on se d&eacute;tache de l'id&eacute;e de mise sous cloche, on est sur une protection o&ugrave; on restaure les &eacute;quilibres entre la nature et les activit&eacute;s humaines", a expliqu&eacute; la secr&eacute;taire d'Etat B&eacute;rang&egrave;re Abba &agrave; l'AFP.</p><p class="MsoPlainText">Pour la premi&egrave;re fois, cette strat&eacute;gie int&eacute;grera les aires prot&eacute;g&eacute;es terrestres et maritimes, &agrave; la fois en m&eacute;tropole et outre-mer. Elle comprend sept objectifs : avoir un r&eacute;seau d'aires prot&eacute;g&eacute;es r&eacute;silient au changement climatique, une gestion efficace, des "activit&eacute;s durables" en leur sein, une renforcement de la connaissance ou encore "d&eacute;fendre un cadre mondial ambitieux pour la biodiversit&eacute;" avec la tenue de la COP15 biodiversit&eacute; en Chine courant 2021.</p><div class="citation">
    <span>"Pour les 10% de protection forte, la marche est haute."</span>
</div>
<p class="MsoPlainText">"Autant nous allons atteindre, voire d&eacute;passer les 30% de protection du territoire &agrave; l'horizon 2022, autant pour les 10% de protection forte, la marche est haute", a rappel&eacute; la secr&eacute;taire d'Etat, puisque la France est en actuellement &agrave; 1,8% (coeurs de parcs nationaux, r&eacute;serves naturelles nationales, r&eacute;serves biologiques en for&ecirc;t...). </p><p class="MsoPlainText">Le plan pr&eacute;voit de renforcer les zones de protection dans les &icirc;les Eparses (dans l'oc&eacute;an Indien) et les terres australes, <strong>la cr&eacute;ation ou l'extension de 20 r&eacute;serves naturelles nationales (RNN)</strong>, l'am&eacute;lioration de la protection du littoral via le Conservatoire de l'espace littoral, la protection de zones humides ou encore de for&ecirc;ts, comme pr&eacute;sent&eacute; en juin 2019. </p><p class="MsoPlainText">Une RNN pourrait &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;e dans une zone humide dans les Yvelines, celles d'Iroise en Bretagne et Sagnes en Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes &eacute;tendues. "J'ambitionne de proposer un 12e parc national qui pourrait &ecirc;tre un parc national de zone humide", a indiqu&eacute; la secr&eacute;taire d'Etat. Le plan pr&eacute;voit aussi plus de moyens financiers et humains, avec "un soutien en terme d'emplois d'ici &agrave; 2023", s'est r&eacute;jouie B&eacute;rang&egrave;re Abba.</p><p class="MsoPlainText">La France compte aujourd'hui 166 r&eacute;serves naturelles nationales couvrant 67,7 millions d'hectares en quasi-totalit&eacute; outre-mer. Mais il existe de nombreuses autres aires prot&eacute;g&eacute;es aux statuts divers : parcs naturels nationaux, r&eacute;gionaux, conservatoires d'espaces naturels, sites du Conservatoire du littoral, Natura 2000, etc.</p>


Extension ou création de 20 réserves naturelles nationales, préservation renforcée du littoral, protection des îles Eparses et des terres australes : la France a dévoilé le 12 janvier sa stratégie d'aires protégées qui doit aboutir à la protection de 30% du territoire, dont 10% en protection forte.

Biodiversité : le gouvernement présente sa stratégie d'aires protégées

<p>&laquo;&nbsp;<em>Moi je crois dans l&rsquo;&eacute;cologie du concret et des travaux pratiques</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Emmanuel Macron &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une visite d&rsquo;exploitation situ&eacute;e &agrave; Tilly (Eure), produisant notamment du cidre. A la t&ecirc;te de la Ferme des Ruelles, Michel et Chantal Galmel ont mis en &oelig;uvre depuis plus de 25 ans des mesures agro&eacute;cologiques quand on ne les d&eacute;signait pas encore ainsi&nbsp;: haies, mares, agroforesterie, miscanthus, potager conduit en permaculture, agriculture de conservation des sols.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Une ferme exemplaire</em>&nbsp;&raquo;, a souffl&eacute; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. Le glyphosate &eacute;tait &eacute;videmment du voyage. &laquo;&nbsp;<em>Monsieur Galmel nous a parfaitement expliqu&eacute; pourquoi il avait besoin de glyphosate</em>, a d&eacute;clar&eacute; Emmanuel Macron. <em>Le glyphosate lui permet de mettre en &oelig;uvre une agriculture de conservation des sols, qui permet de stocker le CO2. C&rsquo;est moins mauvais que de labourer les sols et de tout retourner. On a appris collectivement et c&rsquo;est parfois tr&egrave;s loin des dogmes. On nous a longtemps expliqu&eacute;&nbsp;: est un vrai &eacute;cologiste celui qui nous dit&nbsp;: &laquo;&nbsp;il n&rsquo;y aura plus de glyphosate nulle part&nbsp;&raquo;. Faux&nbsp;! Travaux pratiques&nbsp;! Venez visiter la ferme de monsieur Galmel. Quand on met les mains dans la terre, dans la glaise, on sort des id&eacute;es re&ccedil;ues et des propos d&rsquo;estrade&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>&nbsp;&laquo;&nbsp;L&rsquo;argent dans les cours de ferme&nbsp;&raquo;</h1><p>Avec en arri&egrave;re-plan ses ministres de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique, Emmanuel Macron a ainsi justifi&eacute; le choix de pr&eacute;server l&rsquo;herbicide controvers&eacute; pour les deux campagnes &agrave; venir, moyennant des restrictions d&rsquo;utilisation. &laquo;&nbsp;<em>On ne peut pas demander &agrave; qui que ce soit, surtout compte tenu des revenus agricoles aujourd&rsquo;hui, de tout changer, sans accompagner les gens sur plusieurs ann&eacute;es, sur le temps de la nature. On doit sortir de la stigmatisation</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Le citoyen veut tout changer du jour au lendemain mais n&rsquo;est pas d&rsquo;accord pour payer la transition"</span>
</div>
<p>Refusant de se laisser enfermer dans un d&eacute;bat manich&eacute;en entre agriculture et &eacute;cologie, le chef de l&rsquo;Etat, a pr&ocirc;n&eacute; le pragmatisme, pour en pas dire le &laquo;&nbsp;en m&ecirc;me temps&nbsp;&raquo; et pourfendu les proc&egrave;s en incoh&eacute;rence de sa politique, citant par exemple l&rsquo;abandon de projets tels que l&rsquo;a&eacute;roport de Notre-Dame-des-landes (Loire-Atlantique) ou Europa-City (Val d&rsquo;Oise), &laquo;&nbsp;<em>des projets qui d&eacute;truisent les paysages, qui ne sont plus conformes aux usages actuels et qu&rsquo;aucun de mes pr&eacute;d&eacute;cesseurs n&rsquo;avaient eu le courage d&rsquo;arr&ecirc;ter</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est d&eacute;fendu le chef de l&rsquo;Etat, pointant aussi les contradictions du citoyen qui &laquo;&nbsp;<em>veut tout changer du jour au lendemain et qui n&rsquo;est pas d&rsquo;accord pour payer la transition</em> (...) <em>Nous devons &agrave; la fois cr&eacute;er de la valeur et traduire en actes notre ambition &eacute;cologique&nbsp;et nos agriculteurs sont absolument cl&eacute; en la mati&egrave;re. Il faut que l&rsquo;argent aille dans les cours de ferme&nbsp;</em>&raquo;</p><div class="citation">
    <span>"Si l&rsquo;Europe a un visage concret, c&rsquo;est celui de l&rsquo;agriculture"</span>
</div>
<p>A propos d&rsquo;argent, Emmanuel Macon n&rsquo;a pas manqu&eacute; de rappeler les diff&eacute;rents plans mis en &oelig;uvre depuis le d&eacute;but de son quinquennat, &agrave; commencer par le Plan ambition bio, &laquo;&nbsp;<em>de plus d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros</em>&nbsp;&raquo; et plus r&eacute;cemment le Plan &laquo;&nbsp;plantons des haies&nbsp;&raquo;, le Plan prot&eacute;ines et le Plan de relance, sans oublier la d&eacute;fense du budget de la Pac. &laquo;&nbsp;<em>Si l&rsquo;Europe a un visage concret, c&rsquo;est celui de l&rsquo;agriculture</em>, a lanc&eacute; Emmanuel Macron. <em>Nous avons &acirc;prement n&eacute;goci&eacute; notre Pac pour pr&eacute;server le revenu de nos agriculteurs&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique souhaite que la Pac constitue un prolongement au Plan de relance fran&ccedil;ais, &laquo;&nbsp;<em>reconnu comme l&rsquo;un des plus environnementaux en Europe</em>&nbsp;&raquo;. Il souhaite aussi que l&rsquo;Europe s&rsquo;inspire du Plan prot&eacute;ines pour mettre fin &agrave; l&rsquo;incoh&eacute;rence consistant &agrave; &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;noncer la d&eacute;forestation au Br&eacute;sil et &agrave; importer du soja</em>&nbsp;&raquo;. Emmanuel Macron mise sur la future pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l&rsquo;UE au premier semestre 2022 pour porter ces ambitions.</p>


En visite sur l’exploitation de Michel et Chantal Galmel dans l’Eure, engagée en agriculture de conservation des sols et en agroforesterie, le chef de l’État a défendu sa politique visant à concilier et à réconcilier agriculture et écologie, écartant le dogmatisme et bannissant la stigmatisation, au profit des « travaux pratiques » et de l’accompagnement dans les transitions.

Emmanuel Macron : « quand on met les mains dans la terre, dans la glaise, on sort des idées reçues »

<p class="xpa0">A l&rsquo;instar des campagnes men&eacute;es contre les Gafam, les multinationales du num&eacute;rique, la plateforme &laquo;&nbsp;Pour une autre Pac&nbsp;&raquo; (Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, Fnab, Civam et associations environnementales) cible cinq g&eacute;ants de l&rsquo;agro-alimentaire sous l&rsquo;acronyme Basta (Bigard, Avril, Sav&eacute;ol, Tereos et Agrial) dans une campagne de communication aupr&egrave;s du grand public lanc&eacute;e le 12 janvier. La campagne entend<em> &laquo;&nbsp;</em><em>mettre en lumi&egrave;re comment le profit de chaque Basta se fait aux d&eacute;pens d&rsquo;enjeux pourtant essentiels pour l&rsquo;avenir de notre agriculture : le revenu des paysans, la protection de l&rsquo;environnement, le bien-&ecirc;tre animal, la souverainet&eacute; alimentaire et l</em><em>a solidarit&eacute; avec le Sud&nbsp;&raquo;</em>. Chaque entreprise fera l'objet d'une communication d&eacute;di&eacute;e.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Les principaux b&eacute;n&eacute;ficiaires de la Pac demeurent les producteurs int&eacute;gr&eacute;s dans un mod&egrave;le de type agro-industriel, face auxquels les plus petits b&eacute;n&eacute;ficiaires ont du mal &agrave; exister,</em> d&eacute;nonce la plateforme.<em> Ces in&eacute;galit&eacute;s au niveau des fermes se r&eacute;percutent et s&rsquo;accentuent en aval de la cha&icirc;ne de valeur, les coop&eacute;ratives ou entreprises agro-alimentaires &eacute;tant directement ou indirectement b&eacute;n&eacute;ficiaires de la Pac.&nbsp;&raquo;</em></p><h1>La d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise de la Pac attendue</h1><p>Pour Nicolas Girod, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, la Pac devrait favoriser davantage les petites exploitations,<em> &laquo;&nbsp;</em><em>vertueuses socialement et environnementalement, qui produisent une alimentation locale et de qualit&eacute; pr&ocirc;n&eacute;e par le gouvernement&nbsp;</em>&raquo;, avec un paiement redistributif plus fort.</p><p>Avec cette campagne, la plateforme &laquo;&nbsp;Pour une autre Pac&nbsp;&raquo; entend peser sur les orientations du Plan strat&eacute;gique national (PSN), autrement dit la d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise de la future Pac, que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture doit &eacute;laborer et remettre &agrave; la Commission europ&eacute;enne cette ann&eacute;e.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank" title="">Le d&eacute;bat "ImPACtons !" r&eacute;clame... plus de d&eacute;bat</a>
</aside>
<p>Les organisateurs enjoignent le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie &agrave; prendre en compte les attentes exprim&eacute;es par les citoyens lors du d&eacute;bat public &laquo;&nbsp;ImPACtons&nbsp;!&nbsp;&raquo; dont les conclusions ont &eacute;t&eacute; publi&eacute;es la semaine derni&egrave;re. En clair&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;un PSN qui soutienne les paysans plut&ocirc;t que les int&eacute;r&ecirc;ts des g&eacute;ants de l&rsquo;agro-alimentaire&nbsp;&raquo;</em>, &eacute;crivent-ils.</p>


La plateforme « Pour une autre Pac » dénonce, via une campagne de communication percutante auprès du grand public, une injuste distribution des subventions de la politique agricole commune au profit des géants agro-industriels tels que Bigard, Avril, Savéol, Tereos et Agrial.

Une campagne choc contre les « profiteurs de la Pac »

<p>Un changement de mod&egrave;le agricole, plus &eacute;conome en eau et protecteur des sols et, partout ou&#768; cela est possible, le renforcement de la ressource en eau pour l&rsquo;irrigation, dans le respect du renouvellement de la ressource et du bon &eacute;tat des milieux&nbsp;: tel est le consensus sur lequel se sont accord&eacute;s les experts des minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique, dans le cadre d&rsquo;une mission commune relative aux relations entre l&rsquo;eau et l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050. Un consensus longuement &eacute;tay&eacute; sur plus de 300 pages mais qui achoppe sur quatre points d&eacute;velopp&eacute;s sur quelques pages. Autrement dit, rien, mais pas au point d&rsquo;&ecirc;tre occult&eacute;.</p><h1>S&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;: le casus belli de la mutag&eacute;n&egrave;se</h1><p>Pour les missionn&eacute;s du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), les NBT (New breedind technologies ou nouvelles techniques de s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique), et en particulier <strong>la technologie CRISPR-Cas9,</strong> pr&eacute;sentent l'avantage courant d'&ecirc;tre plus pr&eacute;cises, plus rapides et moins ch&egrave;res. D&egrave;s lors qu'elles n'entrainent pas de rupture g&eacute;n&eacute;tique et n'incorporent pas de g&egrave;nes issus d'autres esp&egrave;ces, elles constituent une perspective particuli&egrave;rement int&eacute;ressante dans le contexte du changement climatique, sans rien enlever aux techniques traditionnelles de s&eacute;lection, d'importation de mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal, de mobilisation de vari&eacute;t&eacute;s anciennes ou de s&eacute;lection participative.</p><div class="citation">
    <span>"Les nouvelles techniques de mutagen&egrave;se rel&egrave;vent de la r&egrave;glementation sur les OGM"</span>
</div>
<p>La position des missionn&eacute;s du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (CGEDD) est aux antipodes, consid&eacute;rant que les techniques traditionnelles de s&eacute;lection, la mobilisation de vari&eacute;t&eacute;s anciennes et la s&eacute;lection participative sont &agrave; m&ecirc;me de permettre les am&eacute;liorations du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal pour la r&eacute;sistance au stress hydrique sans avoir besoin de recourir &agrave; des techniques de manipulation g&eacute;n&eacute;tique. En outre, le CGEDD s&rsquo;appuie sur l'avis de la Cour de justice europ&eacute;enne, et sur l'arr&ecirc;t du Conseil d'&Eacute;tat du 7 f&eacute;vrier 2020 qui consid&egrave;rent l'un et l'autre que les nouvelles techniques de mutagen&egrave;se rel&egrave;vent de la r&egrave;glementation sur les OGM.</p><h1>Grands ouvrages&nbsp;: l&rsquo;&Eacute;tat &agrave; la man&oelig;uvre&nbsp;?</h1><p>Selon les missionn&eacute;s du CGAAER, dans certains territoires, les d&eacute;ficits hydrologiques chroniques, d&eacute;j&agrave; palpables, vont s&rsquo;accentuer en d&eacute;pit des efforts consentis par ailleurs (mod&egrave;les agricoles, efficience de l&rsquo;irrigation...). Jugeant le &laquo;&nbsp;statu quo intenable&nbsp;&raquo;, ils estiment qu&rsquo;il sera difficile de faire l&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;investissements dans des infrastructures de dimension inter-r&eacute;gionale. Probl&egrave;me&nbsp;: aucune collectivit&eacute; territoriale et aucun op&eacute;rateur ne sont en capacit&eacute; d&rsquo;en assumer, ni la ma&icirc;trise d&rsquo;ouvrage, ni le co&ucirc;t. L&rsquo;&Eacute;tat constitue donc le seul recours.</p><p>Les missionn&eacute;s du CGEDD consid&egrave;rent de leur c&ocirc;t&eacute; qu&rsquo;un tel sc&eacute;nario est incompatible avec la politique de d&eacute;centralisation et que l&rsquo;&Eacute;tat n&rsquo;a plus les comp&eacute;tences requises. Ils &eacute;vacuent l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une ma&icirc;trise d&rsquo;art par les agences de l&rsquo;eau, qui risquerait de d&eacute;voyer leurs missions. L&rsquo;&Eacute;tat ne doit pas davantage compter les fonds des agences de l&rsquo;eau pour financer les projets.</p><h1>Petits forages et petites retenues sur la sellette</h1><p>Les missionn&eacute;s du CGEDD souhaiteraient abaisser deux seuils r&eacute;glementaires entourant les forages et les retenues d&eacute;connect&eacute;es. Concernant les forages, le r&eacute;gime de la d&eacute;claration passerait de 200.000 m3/an &agrave; 100.000 m3/an et serait motiv&eacute; par l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;tudes sur les impacts cumul&eacute;s et la faiblesse des moyens de contr&ocirc;le. Quant aux retenues, le r&eacute;gime de la d&eacute;claration s&rsquo;imposerait &agrave; partir de 1 ha (hors zone de r&eacute;partition des eaux) contre 3 ha actuellement.</p><div class="citation">
    <span>"Les petits ouvrages ne participent pas &agrave; rallier les associations de protection de la nature et de l&rsquo;environnement"</span>
</div>
<p>Les missionn&eacute;s estiment n&eacute;cessaire de prendre en compte la s&eacute;curit&eacute; des digues hautes, les impacts sur l&rsquo;amont de bassins versants, les al&eacute;as du remplissage dans le contexte du changement climatique et l&rsquo;analyse du risque de colmatage par les s&eacute;diments. En outre, ces ouvrages ne participent pas &agrave; rallier les associations de protection de la nature et de l&rsquo;environnement.</p><p>De son c&ocirc;t&eacute;, le CGAAER juge que les retenues collectives sont certes pr&eacute;f&eacute;rables aux retenues individuelles mais pas toujours possibles et qu&rsquo;en dernier ressort, l&rsquo;incitation vaut mieux que la sur-r&eacute;glementation.</p><h1>Une agriculture contingent&eacute;e aux fronti&egrave;res&nbsp;?</h1><p>Pour les missionn&eacute;s du CGEDD, l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise ne doit pas pourvoir structurellement &agrave; l&rsquo;alimentation de populations ext&eacute;rieures. Les pays concern&eacute;s devraient mieux r&eacute;mun&eacute;rer leurs mati&egrave;res premi&egrave;res et consacrer une part plus importante de leurs terres arables &agrave; des productions vivri&egrave;res plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; des productions destin&eacute;es &agrave; l&rsquo;exportation et au ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;accaparement de terres. La pr&eacute;servation du bon fonctionnement des milieux aquatiques et le renouvellement de la ressource en eau doit primer sur le souci d&rsquo;&eacute;quilibrer une balance nationale des &eacute;changes en d&eacute;veloppant des productions irrigu&eacute;es.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;export participe au maintien de la comp&eacute;titivit&eacute; de notre agriculture et des prix alimentaires"</span>
</div>
<p>Pour les missionn&eacute;s du CGAAER, la vocation exportatrice de notre agriculture doit rester un axe fort au sein de l'Union europ&eacute;enne, tant pour notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire que pour assurer celle de pays dont le changement climatique pourrait aggraver la situation. Outre des enjeux de paix, l&rsquo;export participe au maintien de la comp&eacute;titivit&eacute; de notre agriculture et des prix alimentaires.</p><h1>Rapprochements interminist&eacute;riels et arbitrages de l&rsquo;&Eacute;tat</h1><p>Pour d&eacute;passer ces d&eacute;saccords, la mission CGAAER / CGEDD en appelle &agrave; des arbitrages de l&rsquo;&Eacute;tat et &agrave; des rapprochements inter-minist&eacute;riels. Sur ce point, &laquo;&nbsp;<em>u</em><em>n discours commun des deux minist&egrave;res sur l&rsquo;eau et l&rsquo;agriculture, avec une vision &agrave; moyen terme, s&rsquo;impose au regard des attentes de la soci&eacute;t&eacute; et des tensions croissantes observ&eacute;es sur ces questions&nbsp;</em>&raquo;, souligne la mission, qui propose de cr&eacute;er un groupe de travail ad hoc.</p><p>En ce qui concerne la vocation nationale / internationale de l&rsquo;agriculture et les grands ouvrages d&rsquo;art inter-r&eacute;gionaux, il reviendra &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat de r&eacute;aliser des arbitrages &laquo;&nbsp;<em>sans m&eacute;conna&icirc;tre la n&eacute;cessaire concertation avec les &eacute;lus et la population</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la mission. L&rsquo;&Eacute;tat sera aussi &agrave; la man&oelig;uvre sur la question imminente du renouvellement des concessions de barrages pour les 30 ans &agrave; venir. &laquo;&nbsp;<em>Une analyse des besoins des diff&eacute;rents usages, notamment agricoles, doit &ecirc;tre men&eacute;e par la chaine d&rsquo;ouvrages et doit conduire l&rsquo;&Eacute;tat &agrave; examiner le nouveau point d&rsquo;&eacute;quilibre dans l&rsquo;allocation des ressources, entre la production d&rsquo;&eacute;nergie et les autres usages, parmi lesquels l&rsquo;irrigation</em>&nbsp;&raquo;, rapporte la mission. Les 400 concessions hydro-&eacute;lectriques repr&eacute;sentent des volumes tr&egrave;s importants, de l&rsquo;ordre de 7 milliards de m3.</p><p>L&rsquo;&Eacute;tat sera enfin attendu sur la r&eacute;vision &ndash; ou pas &ndash; d&rsquo;un certain nombre de valeurs relatives aux usages r&eacute;glement&eacute;s de l&rsquo;eau, &agrave; savoir&nbsp;: les d&eacute;bits d&rsquo;objectif d&rsquo;&eacute;tiage (&eacute;tablis pour assurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques), les d&eacute;bits de crise, les d&eacute;bits r&eacute;serv&eacute;s au droit des ouvrages (souvent fixes au dixi&egrave;me du d&eacute;bit annuel moyen) et enfin les volumes des pr&eacute;l&egrave;vements autoris&eacute;s, g&eacute;r&eacute;s par les Organismes uniques de gestion collective (OUGC), lorsqu&rsquo;ils existent.</p><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></p></td></tr></tbody></table>


Le recours aux nouvelles technologies de sélection génétique, l’intervention de l’État en matière de maîtrise de grands ouvrages d’art, la réglementation entourant les faibles prélèvements et les petites retenues et enfin la vocation nationale ou internationale de l’agriculture ne font pas consensus entre les ministères de l'Agriculture et de l’Écologie. A défaut de rapprochement des positions, l’État sera appelé à arbitrer.

A l’eau 2050 (3/10) : 4 tirs de barrage entre agriculture et écologie

<p>Renforcer la consommation de produits frais et locaux&nbsp;: pour le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie, il en va autant de la sant&eacute; publique que de la possibilit&eacute; pour les agriculteurs d&rsquo;am&eacute;liorer leurs revenus en cr&eacute;ant de la valeur. C&rsquo;est ainsi que le ministre a annonc&eacute; le 12 janvier le lancement de <a href="https://www.fraisetlocal.fr/" target="_blank">la plateforme &laquo;&nbsp;Frais et local&nbsp;&raquo;</a> permettant la mise en relation entre les consommateurs et les points de vente directe des producteurs. </p><p>Fruit d&rsquo;un partenariat entre les chambres d&rsquo;Agriculture et le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, &laquo;&nbsp;Frais et local&nbsp;&raquo; est ouvert &agrave; toutes les plateformes de vente directe de produits agricoles.<em> &laquo;&nbsp;Nous avons souhait&eacute; unir nos forces pour offrir un point d'entr&eacute;e unique aux consommateurs&nbsp;&raquo;</em>, explique le minist&egrave;re. La crise du Covid-19 a vu na&icirc;tre un grand nombre d&rsquo;acteurs digitaux, locaux ou nationaux, priv&eacute;s ou public, permettant la mise en relation entre producteurs et consommateurs. Des initiatives salu&eacute;es par la profession mais dont la grande diversit&eacute; peut aussi perdre les consommateurs.&nbsp; </p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/8/9/3/3623981-1-fre-FR/fc4f7cc1b7b8-frais-et-local-jpg" alt="" height="824" width="1530" /><figcaption>La plateforme www.fraisetlocal.fr lanc&eacute;e le 12 janvier par le minist&egrave;re de l&#039;Agriculture.</figcaption></figure>

</div>
<h1>Une porte d'entr&eacute;e unique pour les consommateurs</h1><p>Avec la plateforme nationale &laquo;&nbsp;Frais et local&nbsp;&raquo; - une premi&egrave;re port&eacute;e par un gouvernement,<em> &laquo;&nbsp;l&rsquo;objectif n&rsquo;est pas de remplacer toutes les petites plateformes mais de faciliter les choses pour le consommateur&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident des Chambres d&rsquo;agriculture. <em>&laquo;&nbsp;Un consommateur qui est en vacances dans une autre r&eacute;gion pourra ainsi trouver des producteurs locaux, m&ecirc;me s&rsquo;il ne connait pas les plateformes locales&nbsp;&raquo;,</em> argue-t-il.</p><p>A ce jour, plus de 8000 points de vente sont recens&eacute;s sur la plateforme, essentiellement via le r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme et les lyc&eacute;es agricoles, <em>&laquo;&nbsp;mais ce n&rsquo;est qu&rsquo;un d&eacute;but&nbsp;&raquo;</em>, fait savoir Julien Denormandie. Les plateformes de vente directe souhaitant participer &agrave; &laquo;&nbsp;Frais et local&nbsp;&raquo; sont ainsi invit&eacute;es &agrave; se faire conna&icirc;tre aupr&egrave;s du minist&egrave;re.</p><p>Cette d&eacute;marche s&rsquo;inscrit dans la continuit&eacute; de plusieurs actions du minist&egrave;re en faveur de la consommation de produits locaux. <em>&laquo;&nbsp;Toutes les &eacute;tudes montrent que les produits frais et locaux sont ce qu&rsquo;il y a de meilleur pour notre sant&eacute;, pour l&rsquo;environnement et pour notre portefeuille, d&egrave;s lors qu&rsquo;on a le temps de cuisiner&nbsp;&raquo;, </em>affirme Julien Denormandie. Il y a quelques semaines, le ministre lan&ccedil;ait ainsi des chartes d&rsquo;engagement pour la mise en avant de produits frais et locaux dans les enseignes de grande distribution et dans les commerces de d&eacute;tail, autour de la banni&egrave;re &laquo;&nbsp;Plus pr&egrave;s de vous et de vos go&ucirc;ts&nbsp;&raquo;. </p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-produits-frais-et-locaux-mis-en-avant-dans-les-rayons" target="_blank">Les produits frais et locaux mis en avant dans les rayons</a>
</aside>
<p>Le Plan de relance entend aussi &ecirc;tre un levier pour le d&eacute;veloppement des circuits de proximit&eacute;, avec 80 millions d&rsquo;euros d&eacute;di&eacute;s aux projets d&rsquo;alimentation territoriaux et 50 millions d&rsquo;euros au soutien des cantines scolaires. </p><p>Enfin, <em>&laquo;&nbsp;la vente directe&nbsp;permet aussi de reconnecter les mondes urbains avec l&rsquo;agriculture, de voir les visages cach&eacute;s derri&egrave;re les aliments&nbsp;&raquo;</em>, indique le ministre. Actuellement, la part des produits vendus en circuits courts&nbsp;repr&eacute;sente 10% de la consommation des Fran&ccedil;ais. <em>&laquo;&nbsp;On doit pouvoir monter &agrave; 25 % dans 5 ans&nbsp;&raquo;</em>, estime S&eacute;bastien Windsor.</p><p>&nbsp;</p>


Recenser sur une même plateforme en ligne tous les points de vente à la ferme et les magasins de producteurs en France : c’est l’ambition du ministère de l’Agriculture, qui a lancé le 12 janvier le site « Frais et local ».

« Frais et local » : une seule et même plateforme pour tous les producteurs en vente directe

<p>Apr&egrave;s une hausse de 18% en 2019, les immatriculations de tracteurs neufs ont recul&eacute; de 6,9% en 2020 pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 37 238 unit&eacute;s, selon les donn&eacute;es communiqu&eacute;es par Axema, l&rsquo;Union des industriels de l&rsquo;agro&eacute;quipement. Le march&eacute; se situe dans la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, avec une hausse de 0,4%.</p><h1>John Deere : 1 tracteur sur 5</h1><p>Tracteurs standards et sp&eacute;cialis&eacute;s confondus, John Deere conforte sa premi&egrave;re place des ventes avec 20,3% de part de march&eacute; (+1,5%) et accroit l&rsquo;&eacute;cart avec New Holland (14,8%, -1,6%) en baisse, talonn&eacute; par Fendt (14,3%, +1%). Suivent Claas (10,7%), Massey Ferguson (9,9%), Case IH (7,8%), Kubota (5,3%), Valtra (5,1%), Deutz-Fahr (5,0%), Same (1,8%), McCormick (1,2%), (Landini (1,1%), Lamborghini, Antonio Carraro, Lovol, JCB, VST Tillers.</p><h1>Palmar&egrave;s en standards</h1><p>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs standards, dont les immatriculations enregistrent une baisse de 7,5%, totalisant 24 271 unit&eacute;s, le trio de t&ecirc;te reste inchang&eacute; par rapport &agrave; 2019. John Deere (22,8%, +1,8%) devance New Holland (14,2%, -1,2%) et Fendt (13,5%, +0,8%). Suivent Claas (11,4%), Massey Ferguson (10,4%), Case IH (8,3%), Valtra (5,8%), Deutz-Fahr (5,1%), Kubota (4,8%), Same (0,7%).</p><h1>Palmar&egrave;s en sp&eacute;cialis&eacute;s</h1><p>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s (hors enjambeurs), les immatriculations enregistrent une baisse de 7,3%, avec un total de 3 780 unit&eacute;s. Avec 19,4% de part de march&eacute; (+2,2%), Fendt ravit la premi&egrave;re place &agrave; New Holland (18,5%, -4,6%) tandis que Same (8,2%, +2,4%) d&eacute;tr&ocirc;ne Kubota (8%, -2,1%) &agrave; la troisi&egrave;me place. Suivent Massey Ferguson (6,6%), Claas (6,1%), Landini (5,8%), McCormick (4,9%), Case IH (4,4%), Deutz-Fahr (4,3%), John Deere (4,2%), Antonio Carraro (3,5%), Lamborghini (2,6%).</p><h1>Enjambeurs et espaces verts</h1><p>En ce qui concerne les enjambeurs (301 unit&eacute;s, -58,3%), Bobard (42,9%) devance Tecnoma &amp; Preciculture (14,6%), Frema (7,3%), Gr&eacute;goire (7,3%), Derot (7,0%), New Holland (6,3%), Pellenc (3,0%) etc. En ce qui concerne les espaces verts (3.988 unit&eacute;s, +24,7%%), Kubota (30,7%) domine Solis (19,2%), Iseki (19,1%), John Deere (10,5%), Kioti (8,6%), Farmtrac (4,5%)...</p><h1>T&eacute;lescopiques</h1><p>Les immatriculations de chargeurs te&#769;lescopiques ont baiss&eacute; de 16% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; &nbsp;4&nbsp;.551 unit&eacute;s. Le trio de t&ecirc;te est inchang&eacute; avec Manitou (32,5%, -0,2%), JCB (27,0%, +0,7%) et Merlo (15,2%, +2,5%). Suivent Kramer (5,5%), Claas (4,7%), %), Bobcat (3,9%), Massey Ferguson (3,3%), New Holland (3,2%), Dieci (1,3%)...</p>


Les immatriculations de tracteurs neufs ont reculé de 6,9% en 2020. John Deere domine le classement sur le segment des tracteurs standards, devant New Holland et Fendt, en progression notable. Le constructeur allemand est passé devant New Holland en spécialisés, Same ravissant la troisième place à Kubota.

Dans un marché en baisse, John Deere et Fendt toujours plus forts

<span style="font-size:12pt">Pour r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;enjeu de modernisation du parc d&rsquo;abris froids et peu chauff&eacute;s en France (repr&eacute;sentant entre 6 000 et 8&nbsp;000 ha), le Centre technique interprofessionnel des fruits et l&eacute;gumes (CTIFL) de Carquefou a missionn&eacute; sur le projet Abri&rsquo;Nov Pierre-Yves Lalaux, apprenti ing&eacute;nieur en formation &agrave; Agrocampus Ouest &agrave; Angers.<br />
<br />
&laquo;&nbsp;La fili&egrave;re en abris froids est assez diversifi&eacute;es que se soit en mati&egrave;re d&rsquo;outils (tunnel, multichapelle, syst&egrave;mes de r&eacute;gulation de l&rsquo;a&eacute;ration&hellip;) ou d&rsquo;usage (monoculture, pleine terre, production diversifi&eacute;e&hellip;). Nous avons donc peu de r&eacute;f&eacute;rences.&nbsp;&raquo;</span><br />
<br />
<span style="font-size:12pt">Pour ce travail, il a d&rsquo;abord &eacute;tabli un &eacute;tat des lieux des utilisations et des probl&eacute;matiques des producteurs de fruits et l&eacute;gumes au travers de deux enqu&ecirc;tes. La premi&egrave;re, qualitative, a consist&eacute; en un entretien chez le producteur. Entre 2019 et l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020, 25 producteurs du sud (r&eacute;gions Paca et Rh&ocirc;ne-Alpes) et 15 du nord-ouest (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Vend&eacute;e, Deux-S&egrave;vres, Finist&egrave;re) ont &eacute;t&eacute; interrog&eacute;s sur leurs cultures, la fertilisation, la gestion du climat, leurs probl&eacute;matiques&hellip;<br />
<br />
&laquo;&nbsp;Pour constituer cet &eacute;chantillon, nous nous sommes appuy&eacute;s sur le r&eacute;seau d&rsquo;ing&eacute;nieurs et de techniciens du CTIFL, des OP et des chambres d&rsquo;agriculture pour avoir des producteurs repr&eacute;sentatifs d&rsquo;un bassin de production&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Pierre-Yves Lalaux. La deuxi&egrave;me enqu&ecirc;te, quantitative, &eacute;tait un questionnaire en ligne auquel 140 producteurs ont particip&eacute;.</span><br />
<br />
<span style="font-size:12pt">Les probl&eacute;matiques principales mises en avant portent sur l&rsquo;a&eacute;ration et la gestion du climat pour les producteurs de la partie nord et sur la lutte contre les ravageurs pour ceux du sud. &laquo;&nbsp;La probl&eacute;matique num&eacute;ro un est la protection phytosanitaire. Elle est d&eacute;pendante du climat, donc derri&egrave;re ce sujet, il y a des questionnements sur l&rsquo;environnement de la plante&nbsp;&raquo;, indique Pierre-Yves Lalaux.</span><br />
<br />
<span style="font-size:12.0pt">Courant mars, le CTIFL de Carquefou publiera une synth&egrave;se de cette enqu&ecirc;te puis, il orientera ses recherches sur la r&eacute;gulation climatique sous abris froids et, plus pr&eacute;cis&eacute;ment, sur la gestion de l&rsquo;humidit&eacute;. Au final, ce travail devrait aboutir &agrave; la d&eacute;finition d&rsquo;indicateurs pr&eacute;cis &laquo;&nbsp;qui pourront &ecirc;tre utiles aux producteurs&nbsp;&raquo;.</span>



Le CTIFL de Carquefou a lancé un travail sur les abris froids et peu chauffés, nommé projet Abri’Nov. Les premières données seront publiées en mars.

Loire-Atlantique - Abris froids : des données sur la régulation climatique

Cette enqu&ecirc;te est r&eacute;alis&eacute;e par l'animation r&eacute;gionale &Eacute;cophyto, en lien avec les organisations membres du Comit&eacute; r&eacute;gional Ecophyto et Agriculture.<br />
<br />
Elle est ouverte &agrave; tous les agriculteurs des Pays de la Loire et tr&egrave;s rapide &agrave; r&eacute;liaser.<br />
<br />
L'objectif de <strong>mieux cibler les besoins des agriculteurs</strong> en terme de&nbsp;<strong>connaissance sur les alternatives aux produits phytos de synth&egrave;se</strong>, et&nbsp;<strong>en l'absence d'utilisation de produits phytos de synth&egrave;se,&nbsp;</strong>mais aussi de savoir&nbsp;<strong>sous quelle forme faire conna&icirc;tre ces alternatives</strong>&nbsp;aupr&egrave;s des agriculteurs. La participation des agirculteurs est donc essentielle pour permettre de r&eacute;pondre au mieux aux besoins des agriculteurs !<br />
<br />
Pour participer (agriculteurs en conventionnel), <a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdX32v8RNTbp4yxgpLnfoZ-eslYkE1OZV6Os18XvRkYguZWow/viewform" target="_blank"><span style="color:#e74c3c"><strong>cliquer ici</strong></span></a>.&nbsp;<br />
Pour participer (agriculteurs Bio), <a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSd7ZiYldhuR04uVaDK-fOWbU8bk5UTQa-fD0trWsGnNkQFW4g/viewform" target="_blank"><span style="color:#e74c3c"><strong>cliquer-ici</strong></span></a>.&nbsp;



Dans le cadre du plan ecophyto, les exploitants sont invités à participer à une enquête rapide sur leurs besoins relatifs à la protection des cultures.

Vendée - Enquête santé des plantes

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/ydDxGSYDFSU?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>[Le point des march&eacute;s] Brexit : quelles cons&eacute;quences sur les march&eacute;s agricoles ? </figcaption>
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<p id="docs-internal-guid-e124745c-7fff-eb29-1345-609548c8ae47"><em>&ldquo;Un accord indispensable autant c&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en que c&ocirc;t&eacute; britannique&rdquo;</em>. Pour Fran&ccedil;ois Thaury, consultant chez Agritel, l&rsquo;accord conclu sur le Brexit est une bonne nouvelle pour les march&eacute;s, m&ecirc;me si des incertitudes persistent, notamment pour les march&eacute;s financiers.&nbsp;</p><p>Malgr&eacute; un accord sans quotas ni droits de douane, les relations commerciales de part et d&rsquo;autre de la Manche vont ind&eacute;niablement &eacute;voluer.<em> &ldquo;Le Royaume-Uni peut maintenant s&rsquo;&eacute;manciper des accords commerciaux conclus par l&rsquo;Union europ&eacute;enne et conclure ses propres trait&eacute;s&rdquo;,</em> rappelle Fran&ccedil;ois Thaury. Sur certains produits comme le sucre, l&rsquo;acc&egrave;s des produits fran&ccedil;ais au Royaume-Uni risque d&rsquo;&ecirc;tre concurrenc&eacute; par les pays tiers.&nbsp;</p><p>La sortie du Royaume-Uni de l&rsquo;Union europ&eacute;enne impacte &eacute;galement la Politique agricole commune (Pac) : pour les agriculteurs britanniques, un nouveau syst&egrave;me de subventions va prendre le relai, dont on ne conna&icirc;t pas encore les d&eacute;tails. C&ocirc;t&eacute; europ&eacute;ens, ce sont 4 milliards d&rsquo;euros de contributions du Royaume-Uni qui seront amput&eacute;s du budget de la prochaine Pac.</p>


[Le point des marchés] L’accord sur le Brexit conclu le 24 décembre dernier a évité de justesse un catastrophique “no deal”. Mais l’avenir des relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne n’est pas encore écrit : comment vont évoluer les flux de matières premières agricoles de part et d’autre de la Manche ? Quels seront les impacts sur la Pac ? Éléments de réponse avec François Thaury, consultant chez Agritel.

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