<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Cela peut arriver que l'on m'appelle &agrave; 23 heures pour me dire&nbsp;: &laquo;&nbsp;demain matin, tu fais la traite &agrave; tel endroit&nbsp;&raquo;. Ou bien &laquo;&nbsp;tu feras deux traites d'affil&eacute;e&nbsp;&raquo;. Ce n'est pas souvent, mais quand cela arrive, c'est une urgence, un accident ou un d&eacute;c&egrave;s. On n'a pas le choix, alors on y va, parce qu'on est l&agrave; pour &ccedil;a &raquo;.</em></p><p class="Standard">Adrien Robin, 45 ans, exerce le m&eacute;tier d'agent de remplacement au sein de l'Arroch, l'association de remplacement de la r&eacute;gion de Ch&acirc;teaubriant (44). &Agrave; raison de 39 heures par semaine, week-end et jours f&eacute;ri&eacute;s compris - &laquo;&nbsp;<em>surtout</em> les week-ends et jours f&eacute;ri&eacute;s&nbsp;&raquo; souligne L&aelig;titia, son &eacute;pouse -, il remplace les agriculteurs du secteur, parfois les salari&eacute;s agricoles, lorsqu'ils en ont besoin&nbsp;: pour des maladies et accidents, pour des cong&eacute;s maternit&eacute; ou paternit&eacute;, pour des week-ends ou des vacances, pour des coups de main, ou encore, h&eacute;las, pour des d&eacute;c&egrave;s&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Cela m'est arriv&eacute; deux fois dans ma carri&egrave;re d'intervenir apr&egrave;s un d&eacute;c&egrave;s dans un &eacute;levage. C'est tr&egrave;s difficile, mais nous sommes form&eacute;s pour ces situations extr&ecirc;mes. En g&eacute;n&eacute;ral, nous intervenons en &laquo;&nbsp;pool&nbsp;&raquo;, avec les v&eacute;t&eacute;rinaires, les contr&ocirc;les de performance, les ins&eacute;minateurs, la laiterie, tous ensemble pour assurer la continuit&eacute; de la ferme &raquo;.</em></p><p class="Standard">Ce m&eacute;tier, <em>&laquo;&nbsp;toujours utile et&nbsp;jamais monotone&nbsp;&raquo;,</em> Adrien Robin l'exerce depuis plus de 13 ans, en parall&egrave;le d'une activit&eacute; d'exploitant agricole (c&eacute;r&eacute;ales et moutons, associ&eacute; avec son &eacute;pouse sur une ferme de 35 ha). L'homme assume bien cette double casquette, chef d'exploitation chez lui, et salari&eacute; chez les autres&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Je sais faire la part des choses&nbsp;&raquo;.</em> Il a d'ailleurs fait le choix d'&ecirc;tre salari&eacute; dans une association qui intervient sur un autre secteur que celui o&ugrave; il est exploitant, pour plus de clart&eacute; dans ses relations avec ses coll&egrave;gues.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/7/8/4618742-1-fre-FR/b93942739b21-pcremplacementportrait3-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Sur la ferme o&ugrave; il est exploitant, &agrave; Moisdon-la-Rivi&egrave;re, Adrien &eacute;l&egrave;ve des moutons, ainsi qu&#039;une truie et sa descendance.</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;R&eacute;actif et adaptable&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Quand on intervient en remplacement, il faut &ecirc;tre r&eacute;actif et adaptable&nbsp;&raquo;,</em> d&eacute;crit Adrien. &laquo;&nbsp;<em>La famille aussi</em>&nbsp;!&nbsp;&raquo;, souligne L&aelig;titia, un brin moqueuse. <em>&laquo;&nbsp;On doit &ecirc;tre maniable et mall&eacute;able, ne pas se prendre pour le calife. Si dans une ferme, on me met un peu trop la pression, &ccedil;a me passe au-dessus, je sais que je n'y suis que pour deux heures. Mais en g&eacute;n&eacute;ral, &ccedil;a se passe bien&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"On est amen&eacute; &agrave; faire de tout, voir de tout, conduire de tout"</span>
</div>
<p class="Standard">Ce qu'Adrien appr&eacute;cie dans son m&eacute;tier, c'est la diversit&eacute; des missions&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;On est amen&eacute; &agrave; faire de tout, voir de tout, conduire de tout&nbsp;&raquo;.</em> Dans le secteur de Ch&acirc;teaubriant, les &eacute;levages laitiers sont nombreux, Adrien fait donc souvent des traites, mais il r&eacute;alise &eacute;galement de nombreuses missions en production porcine&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;J'ai &eacute;t&eacute; form&eacute; pour cela et je trouve cela plaisant &raquo;.</em> Il peut intervenir aussi dans des &eacute;levages de poulets, de moutons, de canards, de lapins, et m&ecirc;me sur des activit&eacute;s plus surprenantes, comme <em>&laquo;&nbsp;tailler des kiwis&nbsp;&raquo;</em> ou <em>&laquo;&nbsp;couler du b&eacute;ton&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>Le m&eacute;tier &eacute;volue, comme l'agricultur</strong><strong>e</strong></h2><p class="Standard">Cette vari&eacute;t&eacute; de missions est amen&eacute;e &agrave; s&rsquo;accro&icirc;tre encore, puisque le remplacement suit l'&eacute;volution de l&rsquo;agriculture et il forme donc ses agents &agrave; des pratiques (traite robotis&eacute;e par exemple) et des activit&eacute;s nouvelles&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Nous avions de plus en plus de demandes de remplacement d'agriculteurs faisant de la vente directe. Nous avons &agrave; pr&eacute;sent une coll&egrave;gue qui fait des missions sur les march&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>, confie Adrien.</p><p class="Standard">Depuis 13 ans qu'il fait ce m&eacute;tier, Adrien Robin a vu en effet beaucoup d'&eacute;volutions&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Globalement, l'agriculture se modernise, elle est de plus en plus technique, de plus en plus professionnelle, les conditions de travail sont moins difficiles. Avant, j'avais des traites en transfert, je n'en ai plus. Je cours aussi de moins en moins apr&egrave;s les animaux. Mais les fermes sont de plus en plus grandes... Parfois, pour remplacer un couple, il faut y aller &agrave; deux agents. Parfois, aussi, je suis amen&eacute; &agrave; travailler avec l'associ&eacute; restant, lorsque l'autre est en vacances&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"&Agrave; pr&eacute;sent, je connais 90% des fermes de mon secteur"</span>
</div>
<p class="Standard"><em>&laquo; Dans notre m&eacute;tier de rempla&ccedil;ant, l'un des moments-cl&eacute;s pour bien assurer une mission, c'est la prise de consignes. &Agrave; pr&eacute;sent, je connais 90% des fermes de mon secteur, donc, en g&eacute;n&eacute;ral, cela se passe rapidement, je sais o&ugrave; sont les animaux, les &eacute;quipements, les aliments.... Mais pour un salari&eacute; moins exp&eacute;riment&eacute;, il est important de prendre le temps de lui montrer et d'expliquer. Certains agriculteurs font tr&egrave;s bien cette transmission de consignes. Par exemple, sous forme d'un livre avec des photos. D'autres vont encore plus loin, en nous envoyant des vid&eacute;os&nbsp;: ils montrent comment mettre en route un appareil, comment d&eacute;panner un &eacute;quipement&nbsp;!<strong> </strong>Les exploitants qui font cela sont habitu&eacute;s &agrave; accueillir des stagiaires, &agrave; se remplacer entre voisins pour les week-ends, ou sont eux-m&ecirc;mes pass&eacute;s par le service de remplacement&nbsp;avant de s'installer&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>La meilleure &eacute;cole... manque de jeun</strong><strong>es</strong></h2><p class="Standard">Le remplacement est en effet <em>&laquo;&nbsp;la meilleure &eacute;cole de l'agriculture, on y apprend puissance 10&nbsp;! &raquo;, </em>selon Adrien. <em>&laquo; Tout le monde devrait y passer avant de s'installer&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em> lance-t-il, constatant, avec regret, que les jeunes en formation agricole ne semblent plus aussi motiv&eacute;s qu'avant pour travailler le week-end et durant les vacances. <em>&laquo;&nbsp;On devrait en parler davantage dans les formations agricoles &raquo;.&nbsp; </em></p><div class="citation">
    <span>"Il est arriv&eacute; que nous ayons neuf demandes de remplacement pour un m&ecirc;me week-end&nbsp;!"</span>
</div>
<p class="Standard">Cette p&eacute;nurie de main d&rsquo;&oelig;uvre p&eacute;nalise h&eacute;las la qualit&eacute; du service. <em>&laquo;&nbsp;Il est arriv&eacute; que nous ayons neuf demandes de remplacement pour un m&ecirc;me week-end&nbsp;! Or, nous n'&eacute;tions que 5 salari&eacute;s. On est alors oblig&eacute;s de refuser ce qui n'est pas prioritaire. Les gens sont parfois d&eacute;&ccedil;us. Le risque, c'est qu'&agrave; force d'avoir des refus, ils ne fassent plus appel &agrave; nous&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Ce n'est pas Adrien Robin qui r&eacute;alise les arbitrages, mais l'une des trois responsables de planning de l&rsquo;association&nbsp;Arroch, trois agricultrices qui se chargent de cette t&acirc;che en alternance, un mois tous les trois mois : <em>&laquo;&nbsp;Ce sont elles qui se font engueuler... Alors qu'elles sont b&eacute;n&eacute;voles&nbsp;! Les plannings, c'est vraiment compliqu&eacute; &agrave; organiser&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>La continuit&eacute; avec</strong><strong> Erwan</strong></h2><p class="Standard">Erwan, le fils d'Adrien, a quant &agrave; lui su saisir cette occasion de travailler et de parfaire ses connaissances en agriculture&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Il travaille dans une association de remplacement en parall&egrave;le de son bac pro depuis qu'il a 16 ans&nbsp;&raquo;,</em> raconte Adrien. <em>&laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, il allait faire ses remplacements en v&eacute;lo&nbsp;; puis, gr&acirc;ce &agrave; ses salaires, il a pu se payer une moto, et, &agrave; pr&eacute;sent, qu'il a 18 ans, une voiture. Il &eacute;tait hyper motiv&eacute; et il &eacute;tait tr&egrave;s demand&eacute; en porcherie&nbsp;&raquo;. </em>Le jeune homme va cependant devoir laisser un temps ses activit&eacute;s de remplacement, puisqu'il part en Sa&ocirc;ne-et-Loire &agrave; la rentr&eacute;e prochaine pour un BTSA sp&eacute;cialis&eacute; en production ovine. Avec peut-&ecirc;tre l'ambition de revenir s'installer dans quelques ann&eacute;es.</p><p class="Standard">Quant &agrave; Adrien, difficile pour lui de dire s'il sera encore rempla&ccedil;ant dans quelques ann&eacute;es&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Cela use quand m&ecirc;me&nbsp;! Par exemple, le mat&eacute;riel n'est jamais &agrave; la bonne taille&nbsp;&raquo;.</em> Mais pour l'instant, il a refus&eacute; les autres propositions d'emploi salari&eacute; qu'il a eues. <em>&laquo;&nbsp;Je ne veux pas de monotonie dans mon travail. Et puis, je me sens plus libre aussi. Je peux dire, par exemple, &agrave; mes responsables de planning que je veux prendre une demi-journ&eacute;e. Comme je suis moi-m&ecirc;me tr&egrave;s adaptable, c'est donnant-donnant &raquo;.</em></p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3>Les autres articles de la s&eacute;rie :&nbsp;</h3><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-remplacement-agricole-a-50-ans-1-4-un-acteur-incontournable-de-l-agriculture-francaise" target="_blank" title="">Le remplacement agricole a 50 ans&nbsp;(1/4)&nbsp;: Un acteur incontournable de l'agriculture fran&ccedil;aise</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vacances-j-oublie-tout-pas-vraiment" target="_blank" title="">Le remplacement agricole a 50 ans&nbsp;(2/4)&nbsp;: Vacances, j'oublie tout ? Pas vraiment...</a></p></td></tr></tbody></table>


Série d’été « Le remplacement agricole a 50 ans » (3/4). En France, les services de remplacement emploient plus de 15 000 agents. Beaucoup d'entre eux sont des vacataires, présents uniquement lors des périodes de forte activité. Mais 2500 agents sont remplaçants à temps complet, en CDI. Ils sont souvent les piliers des associations de remplacement locales. Adrien Robin est l'un d'entre eux. Rencontre.

Rencontre avec Adrien Robin, agent de remplacement "super polyvalent"

<p>20 kg de f&eacute;verole, 9 kg de vesce velue, 3 kg de radis et 400 g de phac&eacute;lie&nbsp;: telle est la potion de couverts v&eacute;g&eacute;taux que Philippe Mongin implante en cette fin juillet derri&egrave;re son orge de printemps, pr&eacute;c&eacute;dant un tournesol, en esp&eacute;rant que la m&eacute;t&eacute;o y mette du sien. &laquo;&nbsp;<em>L&agrave; sur cette parcelle, on a r&eacute;colt&eacute; 35 q/ha d&rsquo;orge</em>, se d&eacute;sole le c&eacute;r&eacute;alier associ&eacute; en Gaec avec Christophe Polliot sur 580 hectares. L&rsquo;agriculteur attribue sa contre-performance &agrave; 80% au duo infernal &laquo;&nbsp;<em>manque d&rsquo;eau et coup de chaud</em>&nbsp;&raquo; et &agrave; 20% &agrave; sa conversion &agrave; l&rsquo;agriculture de conservation des sols (ACS), loin d&rsquo;&ecirc;tre aboutie &agrave; l&rsquo;issue du quatri&egrave;me exercice.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/8/3/0/4610386-1-fre-FR/1ed1b3a9565f-inte-rieur-jpg" alt="Pilotage de la fertilisation azot&eacute;e au moyen de Farmstar et du N-Tester, couverts v&eacute;g&eacute;taux capteurs et pi&eacute;geurs d&rsquo;azote, introduction de l&eacute;gumineuse telles que le pois, travail du sol r&eacute;duit &agrave; la plus simple expression le Gaec a le sentiment d&rsquo;avoir actionn&eacute; tous les leviers pour optimiser leur syst&egrave;me et l&rsquo;ancrer dans la durabilit&eacute; et la r&eacute;silience" height="1126" width="2018" /><figcaption>Pilotage de la fertilisation azot&eacute;e au moyen de Farmstar et du N-Tester, couverts v&eacute;g&eacute;taux capteurs et pi&eacute;geurs d&rsquo;azote, introduction de l&eacute;gumineuse telles que le pois, travail du sol r&eacute;duit &agrave; la plus simple expression le Gaec a le sentiment d&rsquo;avoir actionn&eacute; tous les leviers pour optimiser leur syst&egrave;me et l&rsquo;ancrer dans la durabilit&eacute; et la r&eacute;silience</figcaption></figure>

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<p>Et pour cause&nbsp;: la m&eacute;t&eacute;o joue les emp&ecirc;cheurs de semer les couverts en long, en large et en travers. En 2021, l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau, en 2022 le sec. &laquo;&nbsp;<em>Dans la parcelle d&rsquo;&agrave; c&ocirc;t&eacute;, on a sem&eacute; de la f&eacute;verole avant d&rsquo;implanter le colza mais les repousses d&rsquo;orge sont en train de crever et j&rsquo;ai peur que la f&eacute;verole prenne le m&ecirc;me chemin</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Je mise aussi sur les couverts, notamment la f&eacute;verole, pour faire baisser la facture d&rsquo;engrais"</span>
</div>
<p>Cette ann&eacute;e, Philippe Mongin a test&eacute; le semis &agrave; la vol&eacute;e avant moisson mais l&rsquo;exp&eacute;rience ne s&rsquo;est pas av&eacute;r&eacute;e concluante. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est un peu d&eacute;courageant</em>&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de-t-il. Mais pas au point de l&acirc;cher l&rsquo;affaire car l&rsquo;agriculteur a mis le sol au &laquo;<em>&nbsp;au c&oelig;ur de son m&eacute;tier</em>&nbsp;&raquo;, aid&eacute; par sa coop&eacute;rative Vivescia dans le cadre du Club VivesciAgrosol. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;une des motivations de d&eacute;part consistait &agrave; retrouver la ma&icirc;trise des mauvaises herbes telles que le vulpin&nbsp;avec une rotation allong&eacute;e &agrave; six ans. Cet objectif a &eacute;t&eacute; atteint, ce qui a permis en prime de baisser les IFT</em>&raquo;. Le Gaec esp&egrave;re que la menace pesant sur l&rsquo;avenir du glyphosate ne va pas pr&eacute;cipiter la fin de son&nbsp;l&rsquo;aventure dans l&rsquo;ACS. &laquo;&nbsp;<em>Certaines ann&eacute;es, &agrave; raison d&rsquo;un litre par an et par hectare&nbsp;de glyphosate, je ne mets pas d&rsquo;autre herbicide sur le bl&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, plaide-t-il.</p><div class="citation">
    <span>"Le Nexen &agrave; 995 &euro;/t, la solution azot&eacute;e &agrave; 700 &euro;/t, on n&rsquo;a jamais pay&eacute; &ccedil;a"</span>
</div>
<p style="text-align:left;">Le prix de l&rsquo;engrais et les cours des c&eacute;r&eacute;ales, c&rsquo;est &eacute;videmment le sujet de cet &eacute;t&eacute; 2022 face &agrave; la Russie qui tire les ficelles (et les missiles), avec dans une main le robinet du gaz et dans l&rsquo;autre le bouton pour atomiser, entre autres, les ports ukrainiens de la mer Noire. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai arr&ecirc;t&eacute; de regarder les cours</em>&nbsp;&raquo;, affirme Philippe Mongin.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/geopolitique-recoltes-heterogenes-canicules-l-actu-des-marches-agricoles-en-juillet" target="_blank" title="">G&eacute;opolitique, r&eacute;coltes h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes, canicules : l&rsquo;actu des march&eacute;s agricoles en juillet</a>
</aside>
<p>C&ocirc;t&eacute; engrais, le c&eacute;r&eacute;alier a engag&eacute; l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de ses achats aupr&egrave;s de sa coop&eacute;rative. &laquo;&nbsp;<em>Le Nexen &agrave; 995 &euro;/t, la solution azot&eacute;e &agrave; 700 &euro;/t, on n&rsquo;a jamais pay&eacute; &ccedil;a</em>&nbsp;&raquo;. Pilotage de la fertilisation azot&eacute;e au moyen de Farmstar et du N-Tester, couverts v&eacute;g&eacute;taux capteurs et pi&eacute;geurs d&rsquo;azote, introduction de l&eacute;gumineuse telles que le pois, travail du sol r&eacute;duit &agrave; la plus simple expression&nbsp;: l&rsquo;agriculteur et son associ&eacute; ont le sentiment d&rsquo;avoir actionn&eacute; tous les leviers pour optimiser leur syst&egrave;me et l&rsquo;ancrer dans la durabilit&eacute; et la r&eacute;silience, mise &agrave; rude &eacute;preuve par le climat et la conjoncture.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/4/0/4610451-1-fre-FR/e581481d41e8-inte-rieur2-jpg" alt="Le Gaec des Hauts pays est pass&eacute; au semis direct et &agrave; l&rsquo;ACS en 2019, avec le soutien de la coop&eacute;rative Vivescia, qui a cr&eacute;&eacute; un club d&eacute;di&eacute;" height="1344" width="2006" /><figcaption>Le Gaec des Hauts pays est pass&eacute; au semis direct et &agrave; l&rsquo;ACS en 2019, avec le soutien de la coop&eacute;rative Vivescia, qui a cr&eacute;&eacute; un club d&eacute;di&eacute;</figcaption></figure>

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<p>Le Gaec a aussi l&rsquo;opportunit&eacute; de profiter d&rsquo;apports de fumier et de lisier, &agrave; hauteur de grosso modo 800 tonnes et de 1500 m3 par an en &eacute;change de la fourniture de paille &agrave; des &eacute;leveurs du secteur, dont un jeune &eacute;leveur &agrave; qui le Gaec a mis le pied &agrave; l&rsquo;&eacute;trier en lui c&eacute;dant une partie des terres apr&egrave;s le d&eacute;part d&rsquo;un associ&eacute;. Un choix agronomique qui p&eacute;nalise cependant le bilan carbone de l&rsquo;exploitation, un sujet d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du Gaec au m&ecirc;me titre que la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-10-ans-la-hve-s-offre-une-cure-de-jouvence" target="_blank">HVE</a>.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vivescia-offre-un-diagnostic-carbone-simplifie-a-ses-8000-adherents" target="_blank" title="">Vivescia offre un diagnostic carbone simplifi&eacute; &agrave; ses 8000 adh&eacute;rents</a>
</aside>
<p>En ce qui concerne la commercialisation des grains, le Gaec s&rsquo;en remet pour l&rsquo;essentiel au prix moyen de la coop&eacute;rative.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>On a vendu un peu de bl&eacute; en gestion autonome, &agrave; 210-220 &euro;/t</em>, d&eacute;clare Philippe Mongin. <em>A ce prix-l&agrave;, on se croyait les rois du p&eacute;trole, sauf qu&rsquo;un mois et demi plus tard, c&rsquo;&eacute;tait 110 &euro;/t de plus</em>&nbsp;&raquo;. Le Gaec esp&egrave;re au final toucher &laquo;&nbsp;<em>plus</em>&nbsp;&raquo; 250 &euro;/t en prix moyen pour le bl&eacute; et &laquo;&nbsp;<em>au moins&nbsp;</em>&raquo; 600 &euro;/t pour le colza. Voil&agrave; pour la r&eacute;colte 2022, jug&eacute;e&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>correcte</em>&nbsp;&raquo; en colza (33 q/ha), &laquo;&nbsp;<em>moyenne</em>&nbsp;&raquo; en bl&eacute; (60 q/ha)&nbsp;et &laquo;&nbsp;<em>m&eacute;diocre</em>&nbsp;&raquo; en orge.</p><p>Mais quid de la r&eacute;colte 2023 &agrave; plus de 2 euros&nbsp;l&rsquo;unit&eacute; d&rsquo;azote&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Le probl&egrave;me c&rsquo;est que l&rsquo;on a aucune garantie sur les rendements &agrave; venir&nbsp;</em>&raquo;, jauge le producteur. <em>Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du climat, du prix des engrais ou des cours des c&eacute;r&eacute;ales, on n&rsquo;a plus aucun rep&egrave;re</em>&nbsp;&raquo;. Une chose est s&ucirc;re&nbsp;: les &laquo;&nbsp;profiteurs de guerre&nbsp;&raquo;, ce n&rsquo;est pas du c&ocirc;t&eacute; des c&eacute;r&eacute;aliers de Trampot qu&rsquo;il faut aller les d&eacute;busquer.</p>


A Trampot (Vosges), Philippe Mongin ne navigue pas totalement à vue face à des éléments climatiques et conjoncturels toujours moins prévisibles et contrôlables. Mais un GPS dédié aux cours et à la météo ne serait pas superflu.

« Climat, prix des engrais, cours des céréales : on n’a plus aucun repère »

<p>Avec 1378 foyers et 16 millions de palmip&egrave;des et volailles abattus, dont 11 millions dans Grand Ouest (Loire-Atlantique, Vende&#769;e, du Maine-et-Loire et des Deux-S&egrave;vres), l&rsquo;&eacute;pizootie 2021-2022 d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) due majoritairement au virus H5N8 clade 2.3.4.4.b a battu tous les records. En 2020-2021, ann&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence, le nombre de foyers en &eacute;levage s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 492 foyers (dont 475 dans les r&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) et le nombre d&rsquo;animaux abattus &agrave; 3,3 millions. L&rsquo;Etat a budg&eacute;t&eacute; un total de 760 millions d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank" title="">Influenza aviaire : &laquo; On n'a pas r&eacute;ussi &agrave; y &eacute;chapper &raquo;</a>
</aside>
<h2>Un changement de profil &eacute;pid&eacute;miologique</h2><p>La derni&egrave;re &eacute;pizootie restera-t-elle dans les annales ou pr&eacute;figure-t-elle un niveau d&rsquo;intensit&eacute; potentiellement reproductible dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;? La seconde hypoth&egrave;se est &agrave; craindre. Selon l&rsquo;Anses, la persistance du virus H5N8 clade 2.3.4.4.b au niveau mondial au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es et sa circulation d&eacute;sormais ininterrompue au sein de l&rsquo;avifaune sauvage migratrice, sugg&egrave;rent un changement dans le profil &eacute;pid&eacute;miologique. La maladie pourrait d&eacute;sormais se manifester par des r&eacute;introductions a&#768; l&rsquo;origine d&rsquo;&eacute;pizooties r&eacute;currentes, voire a&#768; une end&eacute;misation du risque au travers d&rsquo;une possible implantation virale au sein de l&rsquo;avifaune locale non migratrice.</p><h2>La d&eacute;tection pr&eacute;coce mise en d&eacute;faut</h2><p>La surveillance &eacute;v&eacute;nementielle n&rsquo;a parfois permis de d&eacute;tecter des foyers qu&rsquo;apr&egrave;s un d&eacute;lai de plusieurs jours d&rsquo;infection et d&rsquo;excr&eacute;tion, soit du fait d&rsquo;un d&eacute;veloppement &agrave; bas bruit des signes cliniques au sein de lots de galliformes, soit du fait d&rsquo;une absence de signes cliniques pendant de nombreux jours (jusqu&rsquo;&agrave; 10) sur des lots de palmip&egrave;des, en particulier canards mulards. S&rsquo;agissant de la surveillance programm&eacute;e, instaur&eacute;e par l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 29 septembre 2021, l&rsquo;Anses fait mention de plusieurs cas de diffusion de l&rsquo;IAHP en lien avec des mouvements de palmip&egrave;des pr&ecirc;ts a&#768; engraisser dans le Lot et en Lot-et-Garonne. Dans les Pays de la Loire, les mouvements en fili&egrave;res canards de chair, dans le cadre des enl&egrave;vements multiples en deux phases vers l&rsquo;abattoir (les femelles puis les m&acirc;les deux semaines plus tard), pourraient avoir contribu&eacute; &agrave; la diffusion de l&rsquo;&eacute;pizootie au d&eacute;marrage de la flamb&eacute;e dans le Grand-Ouest, aucune surveillance ne s&rsquo;appliquant sur les mouvements de cette production. Ainsi, la surveillance programm&eacute;e, telle que pr&eacute;vue, s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e insuffisante au cours de cette &eacute;pizootie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-vit-la-pire-crise-avicole-de-l-histoire" target="_blank" title="">&laquo; On vit la pire crise avicole de l&rsquo;histoire &raquo;</a>
</aside>
<h2>Une introduction par l&rsquo;avifaune sauvage...</h2><p>La majeure partie des introductions initiales en &eacute;levage est li&eacute;e &agrave; la faune sauvage infect&eacute;e, dans un contexte de tr&egrave;s forte pression virale environnementale, comme en t&eacute;moigne la multitude de cas d&rsquo;IAHP dans l&rsquo;avifaune signal&eacute;e en Europe par la veille internationale. La diversit&eacute; des g&eacute;notypes (au moins 8 diff&eacute;rents) t&eacute;moigne de de multiples introductions au niveau national voire me&#770;me local.</p><h2>... profitant de failles de bios&eacute;curit&eacute;...</h2><p>Passage quotidien du personnel d&rsquo;un b&acirc;timent a&#768; l&rsquo;autre sans changement de tenue et bottes, entr&eacute;e quotidienne de la pailleuse sans mesure de bios&eacute;curit&eacute;&#769; dans les b&acirc;timents ou sortie des animaux sur un parcours r&eacute;duit lors du repaillage quotidien&nbsp;: en d&eacute;pit des efforts accomplis par les &eacute;leveurs (mise a&#768; l&rsquo;abri des oiseaux notamment), des failles dans l&rsquo;application des mesures de bios&eacute;curit&eacute;&#769; quotidiennes et syst&eacute;matiques ont pu &ecirc;tre constat&eacute;es. Certaines tourn&eacute;es d&rsquo;&eacute;quarrissage et de livraisons d&rsquo;aliment pourraient &ecirc;tre incrimin&eacute;es.</p><h2>... et de la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levages</h2><p>La tr&egrave;s forte densit&eacute;&#769; d&rsquo;&eacute;levages et la pr&eacute;sence concomitante de plusieurs esp&egrave;ces de volailles dont les palmip&egrave;des (canards gras, canards maigres et palmip&egrave;des reproducteurs), particuli&egrave;rement r&eacute;ceptifs a&#768; l&rsquo;infection, ainsi que de tous les op&eacute;rateurs des diff&eacute;rents maillons des fili&egrave;res, ont &eacute;galement g&eacute;n&eacute;r&eacute;&#769; au quotidien de multiples mouvements d'animaux, de personnes et de v&eacute;hicules, augmentant les risques d&rsquo;introduction.</p><h2>La bios&eacute;curit&eacute; ordinaire impuissante...</h2><p>Dans le Sud-Ouest (Landes, Pyr&eacute;n&eacute;es Atlantiques, Hautes Pyr&eacute;n&eacute;es et Gers), au sein des zones extr&ecirc;mement denses en &eacute;levages, notamment de canards, tr&egrave;s r&eacute;ceptifs et tr&egrave;s excr&eacute;teurs, la bios&eacute;curit&eacute; ordinaire en &eacute;levage ne suffit pas &agrave; ma&icirc;triser la diffusion de l&rsquo;infection, juge l&rsquo;Anses. Dans le Grand Ouest, l&rsquo;Anses en est encore au stade des hypoth&egrave;ses apr&egrave;s la diffusion massive et simultan&eacute;e constat&eacute;e les 25, 26 et 27 f&eacute;vrier. Parmi les pistes &eacute;tudi&eacute;es figurent le transport de lots contamin&eacute;s asymptomatiques, la pr&eacute;sence concomitante sur une zone g&eacute;ographique relativement limit&eacute;e de l&rsquo;ensemble des maillons des diff&eacute;rentes fili&egrave;res avicoles, une diffusion via<em> </em>les &eacute;quipes d&rsquo;attrapage, en particulier pour les lots en enl&egrave;vements multiples et les lots avec mouvements entre &eacute;levages (canards maigres, canards gras, dindes...) ou encore la voie a&eacute;roport&eacute;e &agrave; faible distance. L&agrave; encore, malgr&eacute; le bon niveau de bios&eacute;curit&eacute;, celle-ci s&rsquo;av&egrave;re en-de&ccedil;&agrave; de que qu&rsquo;exige la pression virale.</p><h2>... face &agrave; la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levages</h2><p>Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de l&rsquo;introduction ou de la diffusion du virus, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du Sud-Ouest ou du Grand Ouest, contexte actuel des virus du clade 2.3.4.4.b, l&rsquo;Anses pointe un d&eacute;nominateur commun&nbsp;: la densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage. Dans le Sud-Ouest, l&rsquo;Anses recommande de r&eacute;duire drastiquement les densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levages et le nombre de canards par &eacute;levage en p&eacute;riode &agrave; risque, ainsi que les mouvements d&rsquo;animaux et les distances de transport, en veillant &agrave; pr&eacute;server les zones indemnes. Dans le Grand Ouest, la multiplicite&#769; des productions, associe&#769;e a&#768; la multitude d&rsquo;ope&#769;rateurs des filie&#768;res correspondantes, intervenant dans toutes les activite&#769;s d&rsquo;e&#769;levages, est consid&eacute;r&eacute;e comme tre&#768;s probablement le facteur de risque principal de la diffusion du virus.</p><h2>Mod&eacute;lisation et base de donn&eacute;es</h2><p>Reste &agrave; d&eacute;finir le nombre d&rsquo;&eacute;levages et d&rsquo;animaux susceptible de contenir l&rsquo;&eacute;pizootie avec une bios&eacute;curit&eacute; ordinaire sinon renforc&eacute;e. L&rsquo;Anses s&rsquo;est livr&eacute;e &agrave; ses premiers travaux de mod&eacute;lisation en production de palmip&egrave;des. Ils indiquent qu&rsquo;une baisse de 20% de la densit&eacute;&#769; d&rsquo;&eacute;levages de canards dans les communes a&#768; plus forte densit&eacute;&#769; ne suffit pas a&#768; enrayer l&rsquo;&eacute;pizootie, mais parvient au moins a&#768; la ralentir, facilitant ainsi la mise en &oelig;uvre des actions de d&eacute;peuplement des foyers et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres. L&rsquo;Anses estime que des travaux suppl&eacute;mentaires de mod&eacute;lisation sont n&eacute;cessaires pour affiner cette approche et pour prendre notamment en consid&eacute;ration la densit&eacute;&#769; d&rsquo;oiseaux (nombre d&rsquo;oiseaux pr&eacute;sents par &eacute;levage a&#768; l&rsquo;instant T) en plus de la densit&eacute;&#769; des &eacute;levages. Ce travail de mod&eacute;lisation est indissociable de la mise au point d&rsquo;une base de donn&eacute;es centralis&eacute;e recensant en temps re&#769;el l&rsquo;ensemble des donne&#769;es relatives aux e&#769;levages de volailles, au nombre d&rsquo;oiseaux dans les e&#769;levages a&#768; l&rsquo;instant T, aux mouvements des volailles et aux foyers.</p><h2>D&eacute;localiser, &agrave; moyen-long terme, les &eacute;levages de grands parentaux</h2><p>En ce qui concerne le Grand Ouest en particulier, l&rsquo;Anses pointe du doigt la strat&eacute;gie adopt&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des &eacute;levages de canards reproducteurs, en nombre important sur la zone r&eacute;glement&eacute;e. Le maintien des &eacute;levages de reproducteurs infect&eacute;s, dans le but initial de sauvegarder la g&eacute;n&eacute;tique, mais mise en &oelig;uvre de fa&ccedil;on &eacute;largie pour permettre de produire des canetons en vue du repeuplement des anciennes zones infect&eacute;es, a repr&eacute;sent&eacute;&#769; un risque non nul de diffusion du virus a&#768; partir de ces &eacute;levages excr&eacute;teurs, indique l&rsquo;Anses. L&rsquo;&eacute;pizootie survenue dans le Grand-Ouest a mis en exergue la fragilit&eacute;&#769; de certaines fili&egrave;res de s&eacute;lection qui, rassembl&eacute;es en grande partie dans une zone tr&egrave;s dense en &eacute;levages de volailles de tous types, se sont trouv&eacute;es &laquo; prises dans la nasse &raquo; de cette &eacute;pizootie, non seulement en termes de limitation aux mouvements en zone r&egrave;glement&eacute;e, mais aussi en termes d&rsquo;infection, plusieurs &eacute;levages de grands parentaux se retrouvant eux-m&ecirc;mes touch&eacute;s par l&rsquo;IAHP (H5N1). Outre le renforcement de la bios&eacute;curit&eacute;, l&rsquo;Anses pr&eacute;conise &agrave; moyen et long terme une relocalisation des &eacute;levages grands parentaux hors des zones humides,, des Zones a&#768; risque particulier (ZRP) et des Zones a&#768; risque de diffusion (ZRD).</p><h2>Repenser les outils de d&eacute;peuplement et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres</h2><p>Dans le Grand-Ouest, la flamb&eacute;e &eacute;pid&eacute;mique a engendr&eacute; le d&eacute;bordement des capacit&eacute;s d&rsquo;euthanasie et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres, occasionnant des entorses au bien-&ecirc;tre animal, des sources d&rsquo;&eacute;puisement des op&eacute;rateurs et de mal-&ecirc;tre et de traumatisme chez les &eacute;leveurs, tout en jouant un r&ocirc;le dans le maintien et la diffusion de l&rsquo;infection (maintien d&rsquo;oiseaux excr&eacute;teurs en vie, dans l&rsquo;attente des &eacute;quipes d&rsquo;euthanasie, d&eacute;placement d&rsquo;oiseaux &eacute;ventuellement infect&eacute;s et excr&eacute;teurs vers des abattoirs...). L&rsquo;Anses juge indispensable de repenser les outils de d&eacute;peuplement des foyers et d&rsquo;&eacute;limination des cadavres. Outre la mise sur pied d&rsquo;un plan d&rsquo;urgence en amont d&rsquo;une &eacute;pizootie, des r&eacute;flexions doivent &ecirc;tre men&eacute;es sur les alternatives a&#768; l&rsquo;&eacute;quarrissage en cas d&rsquo;&eacute;pizootie, telles que l&rsquo;enfouissement sur place, le stockage temporaire ou d&eacute;finitif dans les ISDND (Installation de stockage de d&eacute;chets non dangereux), l&rsquo;utilisation d&rsquo;incin&eacute;rateur mobile, voire le compostage.</p><h2>Un enjeu de sant&eacute; publique, du fait du risque zoonotique</h2><p>L&rsquo;Anses rappelle que la lutte contre l&rsquo;IAHP est n&rsquo;est pas seulement un enjeu de sante&#769; animale et de production avicole, mais &eacute;galement un enjeu de sante&#769; publique. "<em>Le nombre &eacute;lev&eacute;&#769; d&rsquo;&eacute;v&egrave;nements de franchissement de la barri&egrave;re d&rsquo;esp&egrave;ce des oiseaux aux mammif&egrave;res constate&#769; au niveau international durant cette ann&eacute;e est synonyme la s&eacute;lection de souches de virus d&rsquo;influenza aviaire poss&eacute;dant une virulence et une capacit&eacute;&#769; de transmission accrues chez les mammif&egrave;res</em>, indique l&rsquo;Anses. <em>Ces &eacute;v&egrave;nements sont d&rsquo;autant plus fr&eacute;quents que les foyers IAHP se multiplient, occasionnant une multiplication des occasions de mutations et r&eacute;assortiments, ainsi qu&rsquo;une multiplication des occasions d&rsquo;exposition des humains, ou d&rsquo;autres esp&egrave;ces r&eacute;ceptives comme le porc, d&rsquo;autant plus si elles se manifestent dans des zones a&#768; forte production animale"</em>. L&rsquo;Anses recommande ainsi aux autorit&eacute;s sanitaires m&eacute;dicales et v&eacute;t&eacute;rinaires d&rsquo;aborder ensemble la question de la surveillance des personnes expos&eacute;es.</p><h2>Une piste vaccinale circonscrite et tr&egrave;s hypoth&eacute;tique</h2><p>En mai dernier, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a ent&eacute;rin&eacute; l&rsquo;exp&eacute;rimentation de vaccins sur un petit nombre de lots de canards mulards, avec deux objectifs&nbsp;: &eacute;valuer leur effet sur la r&eacute;duction de l&rsquo;excr&eacute;tion et sur le ralentissement de la diffusion du virus. Les r&eacute;sultats complets ne sont pas attendus avant 2023. L&rsquo;Anses se montre tr&egrave;s prudente, du fait que l&rsquo;exp&eacute;rimentation ne concerne que les palmip&egrave;des (des essais sont en cours sur d&rsquo;autres esp&egrave;ces de volailles au sein de l&rsquo;UE) et qu&rsquo;il existe toujours un risque d&rsquo;inad&eacute;quation entre la souche &eacute;mergente et l&rsquo;antig&egrave;ne inclus dans le vaccin. Le cas &eacute;ch&eacute;ant, la vaccination devrait aussi relever les r&eacute;ticences de certains pays &agrave; son &eacute;gard, avec &agrave; la cl&eacute; une menace commerciale se substituant &agrave; une menace sanitaire. Et de rappeler qu&rsquo;une strat&eacute;gie vaccinale ne peut venir en substitution des autres mesures de contr&ocirc;le, dont la bios&eacute;curit&eacute; et la mise &agrave; l&rsquo;abri.</p>


L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) s’est livrée à un examen approfondi de la dernière épizootie d'influenza aviaire, dont l’ampleur a fait poindre de nouvelles vulnérabilités, s’agissant de la biosécurité, de la sauvegarde des filières de sélection génétique ou encore de la gestion des cadavres. Avec en filigrane le risque zoonotique.

Influenza aviaire : les enseignements de l’Anses après l’épizootie record de 2021-2022

<p>Si l&rsquo;actualit&eacute; de ces derniers jours a largement &eacute;t&eacute; focalis&eacute;e sur les incendies g&eacute;ants en Gironde, c&rsquo;est sur d&rsquo;autres fronts - certes moins spectaculaires visuellement mais destructeurs pour les prairies - que les agriculteurs cantaliens sont de nouveau mobilis&eacute;s cet &eacute;t&eacute;. <strong>S&eacute;cheresse, rats taupiers, loup, vautours... un ordre du jour dont les responsables de la FDSEA se seraient bien pass&eacute;s en cette ann&eacute;e 2022 qui s&rsquo;annon&ccedil;ait pourtant au printemps prometteuse en termes de potentiel fourrager.</strong><br>Vendredi dernier, accueilli par l&rsquo;&eacute;quipe cantonale de Vic-sur-C&egrave;re &agrave; Pailherols, le conseil d&rsquo;administration du syndicat a largement &eacute;t&eacute; consacr&eacute; &agrave; ces fl&eacute;aux qui hypoth&egrave;quent une nouvelle fois les stocks et l&rsquo;alimentation des troupeaux tout autant que les tr&eacute;soreries d&eacute;j&agrave; bien entam&eacute;es par la hausse in&eacute;dite des intrants.<br><strong>Pas une goutte d&rsquo;eau depuis fin 2021</strong><br>Chaque d&eacute;l&eacute;gu&eacute; a pu ainsi d&eacute;crire la situation sur son canton, avec sur certains secteurs - en l&rsquo;occurrence la bordure Est du d&eacute;partement - des pertes massives et irr&eacute;versibles. &ldquo;Des stocks fourragers, <strong>il va en manquer sur tout le d&eacute;partement mais la situation est v&eacute;ritablement critique sur l&rsquo;Est</strong>, les secteurs de Ruynes, Chaudes-Aigues, Saint-Flour sud o&ugrave; les r&eacute;coltes sont r&eacute;duites &agrave; z&eacute;ro ou &agrave; un ballot par hectare, m&ecirc;me pas de quoi payer le carburant&nbsp;!&nbsp;M&ecirc;me s&rsquo;il repleut, le mal est fait, c&rsquo;est mort&nbsp;! Certains n&rsquo;ont pas vu une goutte de pluie depuis No&euml;l et se demandent m&ecirc;me comment ils vont pouvoir alimenter en eau leur maison dans les prochains jours&rdquo;, relate Delphine Freyssinier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la FDSEA, qui s&rsquo;est rendue sur place en d&eacute;but de semaine derni&egrave;re avec les repr&eacute;sentants de la DDT (Direction d&eacute;partementale des territoires). Une visite de terrain qui s&rsquo;imposait pour faire toucher du doigt aux services de l&rsquo;&Eacute;tat la gravit&eacute; de la situation sur laquelle le syndicat alerte depuis plusieurs semaines d&eacute;j&agrave;. &ldquo;Nous avons demand&eacute; l&rsquo;ouverture d&rsquo;une proc&eacute;dure de reconnaissance en calamit&eacute;s, qui va n&eacute;cessiter des expertises sur le terrain en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; mais on n&rsquo;est pas &agrave; l&rsquo;abri que le secteur concern&eacute; s&rsquo;&eacute;tende d&rsquo;ici l&agrave;&rdquo;, compl&egrave;te la responsable syndicale.<br><strong>L&agrave; o&ugrave; la pluie a enfin fait une r&eacute;apparition avant l&rsquo;&eacute;pisode caniculaire, elle a &eacute;t&eacute; synonyme de reprise intense de l&rsquo;activit&eacute; des campagnols terrestres,</strong> ont t&eacute;moign&eacute; les d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s des cantons de Pleaux, Mauriac, Riom... Sur ce dossier, Simon Veschambre, par ailleurs pr&eacute;sident de la FDGDon, a retrac&eacute; le travail et les avanc&eacute;es engrang&eacute;es depuis deux ans&nbsp;: l&rsquo;obtention d&rsquo;une AMM (autorisation de mise en march&eacute;) pour le Ratron GW (phosphure de zinc) avant l&rsquo;interdiction d&eacute;finitive de la bromadiolone fin 2020, une d&eacute;rogation permanente et d&eacute;finitive pour la m&eacute;canisation du traitement (avec charrue), puis une d&eacute;rogation pour doubler la dose du produit qui s&rsquo;&eacute;tait av&eacute;r&eacute;e insuffisante sur le terrain (2x2 kg/ha)... Certes, le Ratron GW n&rsquo;est pas le produit miracle que d&rsquo;aucuns appellent de leurs v&oelig;ux, mais &ldquo;ceux qui l&rsquo;ont utilis&eacute; en grosse quantit&eacute; ont limit&eacute; les pertes de fourrages&rdquo;, constate-t-il. Peut-&ecirc;tre faudra-t-il obtenir un dosage encore plus &eacute;lev&eacute;, consent Simon Veschambre, qui souhaite que l&rsquo;&Eacute;tat agr&eacute;e rapidement d&rsquo;autres produits, comme le phosphure de zinc sur base luzerne dont l&rsquo;efficacit&eacute; est sup&eacute;rieure. Il met aussi ses espoirs dans la recherche notamment sur l&rsquo;immunocontraception (st&eacute;rilisation des m&acirc;les), en bonne voie.<br><strong>Des leviers pour restaurer les tr&eacute;soreries</strong><br>&ldquo;On ne pourra prouver l&rsquo;efficacit&eacute; de ces produits que s&rsquo;ils sont utilis&eacute;s &agrave; grande &eacute;chelle, ce qui n&rsquo;est pas le cas aujourd&rsquo;hui avec le Ratron, et que si on active un maximum de groupements locaux de d&eacute;fense (GDon)&rdquo;, affiche le pr&eacute;sident de la FDGDon, reconnaissant que le prix (16 &euro;/kg) du Ratron est un frein &agrave; la lutte, m&ecirc;me si les contrats FMSE (fonds de mutualisation sanitaire et environnemental) indemnisent 75 % de ce co&ucirc;t. Encore faut-il que ces indemnisations arrivent sur les comptes des agriculteurs, celles de 2020 et 2021 &eacute;tant toujours bloqu&eacute;es, notamment en raison de proc&eacute;dures de contr&ocirc;le. &ldquo;Il faut que l&rsquo;&Eacute;tat l&acirc;che du lest, qu&rsquo;on arr&ecirc;te de vouloir contr&ocirc;ler les contr&ocirc;leurs, on en est l&agrave; !&rdquo;, s&rsquo;agace Simon Veschambre. La FDSEA est aujourd&rsquo;hui &eacute;galement mobilis&eacute;e pour l&rsquo;activation d&rsquo;une indemnisation partielle des pertes fourrag&egrave;res via le FMSE pour les &eacute;leveurs ayant souscrit un contrat. FMSE dont le pr&eacute;sident Jo&euml;l Limouzin &eacute;tait venu sur le terrain fin mai &agrave; Saint-Simon &eacute;valuer les d&eacute;g&acirc;ts et &eacute;changer sur la m&eacute;thode ad&eacute;quate d&rsquo;&eacute;valuation des pertes (afin de diff&eacute;rencier les pertes li&eacute;es aux rats de celles d&rsquo;une s&eacute;cheresse ult&eacute;rieure).<br>&ldquo;Si on peut obtenir aussi une exon&eacute;ration de la TFNB (taxe fonci&egrave;re sur le non-b&acirc;ti), on ira la chercher, idem pour des exon&eacute;rations de cotisations MSA...&rdquo;, a list&eacute; Delphine Freyssinier. Avant d&rsquo;ajouter&nbsp;: &ldquo;Notre objectif est de n&rsquo;oublier personne, de pouvoir traiter les diff&eacute;rentes situations en les hi&eacute;rarchisant et ce afin de faire rentrer de la tr&eacute;sorerie au plus vite pour que les &eacute;leveurs puissent nourrir leurs animaux.&rdquo;<br>Il a aussi &eacute;t&eacute; question des nouvelles attaques du loup sur la Margeride et les Monts du Cantal avec des avanc&eacute;es cependant sur ce dossier et de la pr&eacute;sence grandissante des vautours. &ldquo;Il faut que les agriculteurs pensent &agrave; syst&eacute;matiquement faire un signalement&rdquo;, avance la secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale.<br>Et n&rsquo;h&eacute;sitent plus non plus &agrave; faire leur proposition de contrats pour la vente de leurs animaux sur la base de leurs co&ucirc;ts de production comme leur permet la loi &Eacute;galim, souligne Delphine Freyssinier.&nbsp;&nbsp; &nbsp;<br>&nbsp;</p>


Ouverture d’un dossier calamités agricoles, activation du FMSE pour indemniser les pertes fourragères causées par les campagnols... la FDSEA sur plusieurs fronts.

Dossier calamités : rats, sécheresse... un été brûlant

<p>Le 26 juillet 2022 constituait la date butoir pour &eacute;laborer les chartes d&rsquo;engagement d&eacute;partementales relatives aux Zones de non traitement (ZNT). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-znt-s-appliquent-desormais-aux-travailleurs-a-proximite-des-champs" target="_blank">L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 25 janvier 2022</a> impose en effet d&rsquo;informer, en amont des traitements, les personnes r&eacute;sidant et travaillant &agrave; proximit&eacute; des zones d&rsquo;&eacute;pandage. Cette obligation est du ressort des chartes d&eacute;partementales d&rsquo;engagement, lesquelles sp&eacute;cifiaient jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent les moyens techniques de r&eacute;duire les ZNT de 5 m &agrave; 3 m en cultures basses et de 10 m &agrave; 5 m voire 3 m en cultures hautes, moyennant <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2022-425" target="_blank">le recours &agrave; des dispositifs anti-d&eacute;rive certifi&eacute;s</a>. &laquo; <em>Il reste encore quelques questions en suspens dans quelques d&eacute;partements mais pour tout le reste, les chartes sont boucl&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Herv&eacute; Lapie, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la FNSEA et pr&eacute;sident du Contrat de solutions.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-prevenir-les-riverains-en-trois-clics-avec-l-appli-phyto-alerte" target="_blank" title="">ZNT : pr&eacute;venir les riverains en trois clics avec l&rsquo;appli Phyto&rsquo;Alerte</a>
</aside>
<h2>Le gyrophare en guise d&rsquo;alerte</h2><p>Probl&egrave;me&nbsp;: comment signaler &agrave; des personnes impossibles &agrave; identifier le d&eacute;clenchement d&rsquo;un traitement au d&eacute;terminisme tr&egrave;s circonstanciel tel que les fen&ecirc;tres m&eacute;t&eacute;o ou le franchissement de seuil parasitaire ? &laquo;&nbsp;<em>Nous avons act&eacute; le principe du maintien en fonctionnement du gyrophare pendant les chantiers de pulv&eacute;risation</em>, poursuit Herv&eacute; Lapie. <em>Le gyrophare est l&rsquo;outil de pr&eacute;venance le plus ad&eacute;quate car visible de tous et facilement rep&eacute;rable. On a exclu la pause de panneaux ou de fanions, pas du tout adapt&eacute;s aux conditions de mise en &oelig;uvre des traitements, qui exigent une forte r&eacute;activit&eacute; face au climat et aux maladies et ravageurs</em>&nbsp;&raquo;. La profession met aussi en avant les sites internet tels ceux des Chambres pour faire &oelig;uvre de p&eacute;dagogie aupr&egrave;s du grand public.</p><h2>Gyrophare contre chiffon rouge</h2><p>Il n&rsquo;est pas du tout certain que le gyrophare contente les ONG &agrave; l&rsquo;origine du recours au Conseil d&rsquo;Etat, dans la mesure o&ugrave; le moyen d&rsquo;information des r&eacute;sidents et des personnes pr&eacute;sentes &agrave; proximit&eacute; des zones d&rsquo;&eacute;pandage s&rsquo;entend &laquo;&nbsp;en amont&nbsp;&raquo; de l&rsquo;utilisation des pesticides. &laquo;&nbsp;<em>Si les ONG ont choisi de faire des ZNT un chiffon rouge pour sortir de l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, nous agriculteurs, nous avons opt&eacute; pour un discours de v&eacute;rit&eacute; vis-&agrave;-vis de nos concitoyens et consommateurs, en rappelant que la France dispose d&rsquo;une alimentation parmi les plus saines et les plus durables au monde</em>, argumente Herv&eacute; Lapie. <em>Prot&eacute;ger les cultures, c&rsquo;est aussi prot&eacute;ger les citoyens par ces temps d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire et on le doit &agrave; la formation des agriculteurs et &agrave; leurs bonnes pratiques, avec le renfort de la technologie. Ce sont des &eacute;quilibres qui rel&egrave;vent de l&rsquo;agronomie, de la science, de l&rsquo;innovation et en aucune fa&ccedil;on de l&rsquo;id&eacute;ologie et du dogmatisme</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Toujours pas de compensation</h2><p>La profession aurait appr&eacute;ci&eacute; que l&rsquo;Etat s&rsquo;en r&eacute;f&egrave;re lui-m&ecirc;me &agrave; la science, en &eacute;vitant l&rsquo;instauration de mesures restrictives sans m&ecirc;me tenir compte des &eacute;tudes en cours, telle que celle de l&rsquo;Acta visant &agrave; mat&eacute;rialiser le risque r&eacute;el de d&eacute;rive moyennant le recours aux technologies les plus avanc&eacute;es. Elle formule un autre grief &agrave; l&rsquo;encontre des pouvoirs publics, &agrave; savoir l&rsquo;absence de compensation pour les pertes engendr&eacute;es par le d&eacute;faut d&rsquo;exploitation des ZNT, mais dont la gestion engendre en prime des charges. &laquo;&nbsp;<em>Les pouvoirs publics nous renvoient sur les mesures de la Pac, ce que l&rsquo;on refuse cat&eacute;goriquement&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clare Herv&eacute; Lapie. La FNSEA se bat par ailleurs pour que l&rsquo;urbanisation prenne &agrave; sa charge l&rsquo;int&eacute;gration des ZNT dans les futurs projets d&rsquo;am&eacute;nagement, afin de ne pas grignoter du foncier agricole. &laquo;&nbsp;<em>Notre souverainet&eacute; alimentaire passe aussi par l&agrave;&nbsp;</em>&raquo;, conclut Herv&eacute; Lapie.</p>


Le gyrophare en fonctionnement pendant la pulvérisation est censé répondre aux exigences de prévenance des riverains. Il pourrait aussi faire office d’alerte vis-à-vis des pouvoirs publics, la profession dénonçant, entre autres, l’absence de compensation.

Face aux ZNT, la profession allume les gyrophares

<h1><strong>1. Pr&eacute;sentation</strong></h1><h2><strong>Caract&eacute;risation de la technique</strong></h2><h3><strong>Description de la technique&nbsp;:</strong></h3><p>Cette technique, utilis&eacute;e en &eacute;levages de ruminants (bovins, caprins ou ovins), vise &agrave; remplacer ou diminuer le p&acirc;turage en r&eacute;ponse &agrave; un manque de surface p&acirc;turable (chargement trop &eacute;lev&eacute; ou parcelles trop &eacute;loign&eacute;e), et &agrave; des difficult&eacute;s ou craintes vis-&agrave;-vis du parasitisme (en caprin).&nbsp; Elle peut &eacute;galement &ecirc;tre utilis&eacute;e dans des cas o&ugrave; l&rsquo;exploitation ne peut se permettre de faire beaucoup de stock de foin ou d&rsquo;ensilage.</p><p>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de cette technique est qu&rsquo;elle permet de r&eacute;duire la part de fourrages conserv&eacute;s, tel que l&rsquo;ensilage de&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Ma%C3%AFs" target="_blank" title="Ma&iuml;s">ma&iuml;s</a>&nbsp;par exemple, ainsi que les concentr&eacute;s alimentaires riches en prot&eacute;ines comme les tourteaux de&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Soja" target="_blank" title="Soja">soja</a>&nbsp;ou de&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Colza" target="_blank" title="Colza">colza</a>. Cela contribue &agrave; tendre vers plus d&rsquo;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Autonomie" target="_blank" title="Autonomie">autonomie</a>&nbsp;fourrag&egrave;re et prot&eacute;ique sur l&rsquo;exploitation.</p><p>Le fourrage vert r&eacute;colt&eacute; peut &ecirc;tre obtenu &agrave; partir de prairies (ex&nbsp;: l&eacute;gumineuse en culture seule ou association d&rsquo;une l&eacute;gumineuse et d&rsquo;une gramin&eacute;e ou&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Prairie" target="_blank" title="Prairie">prairie</a>&nbsp;multi-esp&egrave;ces), de m&eacute;teils immatures (m&eacute;lange de&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/C%C3%A9r%C3%A9ales" target="_blank" title="C&eacute;r&eacute;ales">c&eacute;r&eacute;ales</a>&nbsp;et prot&eacute;agineux) ou de&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cultures" target="_blank" title="Cultures">cultures</a>&nbsp;d&eacute;rob&eacute;es (ex&nbsp;:&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Colza" target="_blank" title="Cat&eacute;gorie:Colza">colza</a>&nbsp;ou&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Chou" target="_blank" title="Chou">chou</a>&nbsp;fourrager).</p><p>R&eacute;colter les d&eacute;rob&eacute;es en interculture, permet de servir de compl&eacute;ment pour s&eacute;curiser le syst&egrave;me fourrager et/ou allonger la p&eacute;riode d'affouragement. Pour r&eacute;colter &agrave; l&rsquo;automne, on peut semer, avant le 15&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Ao%C3%BBt" title="Ao&ucirc;t">ao&ucirc;t</a>&nbsp;et pour avoir un compl&eacute;ment au printemps, il faut penser &agrave; semer, entre le 15 ao&ucirc;t et le 15&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Septembre" title="Septembre">septembre</a>.</p><p>Remarque&nbsp;: Pour pouvoir prolonger l&rsquo;affouragement en &eacute;t&eacute;&nbsp;il est recommand&eacute; d&rsquo;irriguer et/ou d&rsquo;implanter de la&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Luzerne" title="Luzerne">luzerne</a>&nbsp;et/ou d&rsquo;avoir des parcelles humides.</p><h2><strong>Pr&eacute;cision sur la techn</strong><strong>ique&nbsp;</strong></h2><h3><strong>Conditions de mise en &oelig;uvre de la technique&nbsp;:</strong></h3><p>Avant de mettre en &oelig;uvre cette technique il est n&eacute;cessaire de v&eacute;rifier que l&rsquo;exploitation r&eacute;pond aux crit&egrave;res suivants&nbsp;:</p><ul><li>Parcelles regroup&eacute;es et &agrave; proximit&eacute; des b&acirc;timents&nbsp;: un parcellaire trop morcel&eacute; et trop &eacute;loign&eacute; engendrerait un temps de travail quotidien consid&eacute;rable pour aller faucher avec des co&ucirc;ts de carburant associ&eacute;s.</li><li>Exploitation de petite taille avec un petit cheptel&nbsp;: de la m&ecirc;me fa&ccedil;on un trop grand &eacute;levage induirait un temps de travail quotidien beaucoup trop important.</li><li>Tr&eacute;sorerie suffisante pour investir dans du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique pour l&rsquo;affouragement.</li><li>Sols portants et peu pentus pour l&rsquo;accessibilit&eacute; des machines.</li><li>B&acirc;timent d&rsquo;&eacute;levage adapt&eacute; qui permet de circuler &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur et &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur facilement avec l&rsquo;auto-chargeuse ou avec un tapis d&rsquo;alimentation.</li></ul><h3><strong>Recommandations p</strong><strong>our u</strong><strong>ne meilleure efficacit&eacute;&nbsp;:]</strong></h3><p>L&rsquo;affouragement en vert est une technique qui demande une bonne ma&icirc;trise de la gestion des prairies. Afin de maximiser les b&eacute;n&eacute;fices de cette technique, il est recommand&eacute; de&nbsp;:</p><ul><li>Adapter la ration &agrave; l&rsquo;herbe.</li><li>Privil&eacute;gier des esp&egrave;ces &agrave; port dress&eacute;, en pur ou en m&eacute;lange et qui soient disponibles &agrave; diff&eacute;rentes saisons.</li><li>R&eacute;colter un fourrage jeune pour une meilleure valeur &eacute;nerg&eacute;tique et azot&eacute;e.</li><li>Respecter des temps de repousses suffisants entre les deux r&eacute;coltes.</li><li>Valoriser les parcelles les plus avanc&eacute;es en stade sous forme d&rsquo;enrubannage ou de foin.</li><li>Eviter de faucher trop ras pour favoriser des repousses rapides.</li></ul><h3><strong>Mat</strong><strong>&eacute;riel&nbsp;:</strong></h3><p>Le choix du mat&eacute;riel est capital car l&rsquo;&eacute;quipement d'affouragement sera utilis&eacute; quasiment tous les jours pendant plusieurs mois. Il existe trois types de&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Mat%C3%A9riels" target="_blank" title="Cat&eacute;gorie:Mat&eacute;riels">mat&eacute;riels</a>&nbsp;utilisables pour r&eacute;aliser cette technique&nbsp;:</p><ul><li><strong>L&rsquo;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Ensileuse" target="_blank" title="Ensileuse">ensileuse</a>&nbsp;&agrave; fl&eacute;aux coupl&eacute;e &agrave; une remorque distributive&nbsp;:</strong>&nbsp;c&rsquo;est la solution la plus &eacute;conomique mais qui permet uniquement la r&eacute;colte de fourrage avec peu de hauteur. L&rsquo;herbe r&eacute;colt&eacute;e n&rsquo;est pas franchement coup&eacute;e et peut &ecirc;tre souill&eacute;e par aspiration de terre. C&rsquo;est une solution rapide &agrave; mettre en &oelig;uvre et &eacute;conomique mais plut&ocirc;t d&eacute;conseill&eacute;e.</li><li><strong>La combinaison d&rsquo;une&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Faucheuse" target="_blank" title="Faucheuse">faucheuse</a>&nbsp;frontale et d&rsquo;une remorque auto-chargeuse&nbsp;</strong>: cette solution permet un d&eacute;bit de chantier &eacute;lev&eacute; et une polyvalence d&rsquo;utilisation.</li><li><strong>La remorque auto-chargeuse &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;une faucheuse &agrave; tambours int&eacute;gr&eacute;e&nbsp;:</strong>&nbsp;c&rsquo;est LE&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Mat%C3%A9riel_sp%C3%A9cialis%C3%A9" target="_blank" title="Mat&eacute;riel sp&eacute;cialis&eacute;">mat&eacute;riel sp&eacute;cialis&eacute;</a>&nbsp;pour l&rsquo;affouragement en vert qui permet un d&eacute;bit de chantier &eacute;lev&eacute; et une polyvalence d&rsquo;utilisation.</li></ul><p>Les deux derni&egrave;res options sont des solutions plus adapt&eacute;es &agrave; l&rsquo;affouragement en vert et qui permettent une meilleure qualit&eacute; de coupe, mais elles repr&eacute;sentent un investissement plus important</p><p>(Voir&nbsp;:&nbsp;<a href="http://idele.fr/reseaux-et-partenariats/capherb/laffouragement-en-vert/les-regles-pour-bien-commencer-laffouragement.html" target="_blank">http://idele.fr/reseaux-et-partenariats/capherb/laffouragement-en-vert/les-regles-pour-bien-commencer-laffouragement.html</a>)</p><h3><strong>P&eacute;riode de mise en &oelig;u</strong><strong>vr</strong><strong>e&nbsp;</strong>Sur culture implant&eacute;e</h3><h4><strong>Echelle spatiale </strong><strong>de mise en &oelig;uvre&nbsp;</strong>Parcelle</h4><p>Exploitation</p><h3><strong>Applicati</strong><strong>on </strong><strong>de la technique &agrave;&hellip;</strong></h3><p><strong>Toutes les&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cultures" target="_blank" title="Cat&eacute;gorie:Cultures">cultures</a>&nbsp;:&nbsp;</strong>Sans objet</p><p>Cette technique s&rsquo;applique aux&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cultures_fourrag%C3%A8res" title="Cultures fourrag&egrave;res">cultures fourrag&egrave;res</a>&nbsp;car l&rsquo;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Objectif" title="Cat&eacute;gorie:Objectif">objectif</a>&nbsp;est de produire du fourrage pour l&rsquo;alimentation du troupeau. La g&eacute;n&eacute;ralisation de cette technique &agrave; un autre contexte n&rsquo;est pas recherch&eacute;e dans ce cas de figure.</p><p>&nbsp;<strong>Tous les types de sols&nbsp;:&nbsp;</strong>G&eacute;n&eacute;ralisation parfois d&eacute;licate</p><p>Pour pouvoir r&eacute;aliser cette technique, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;avoir un sol bien portant car la r&eacute;p&eacute;tition journali&egrave;re du passage d&rsquo;engins lourds pour la fauche peut cr&eacute;er des ph&eacute;nom&egrave;nes de tassement. Dans les parcelles moins portantes (ou en d&eacute;but / fin de saison, lorsque les parcelles sont humides), il est recommand&eacute; d&rsquo;utiliser un &eacute;quipement avec des pneus larges et &agrave; basse pression afin d&rsquo;augmenter la surface de contact avec le sol et mieux r&eacute;partir la charge locale sur le sol</p><p>De plus sur des sols tr&egrave;s pentus, comme en montagne par exemple, il est n&eacute;cessaire de s&rsquo;&eacute;quiper avec un mat&eacute;riel suffisamment puissant pour ne pas &ecirc;tre confront&eacute; aux risques de retournement.</p><p>&nbsp;<strong>Tous les&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Contextes_climatiques" title="Contextes climatiques">contextes climatiques</a>&nbsp;:&nbsp;</strong>G&eacute;n&eacute;ralisation parfois d&eacute;licate</p><p>Par temps de pluie, l&rsquo;herbe r&eacute;colt&eacute;e sera trop humide pour &ecirc;tre directement distribu&eacute;e aux animaux. Les &eacute;leveurs laissent souvent &laquo;&nbsp;ressuyer&nbsp;&raquo; l&rsquo;herbe dans l&rsquo;auto-chargeuse quelques heures avant de la distribuer (cela est surtout valable &agrave; l&rsquo;automne). Il est donc parfois n&eacute;cessaire de repousser la fauche par temps de forte pluie.</p><p>De plus dans le cas des&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cultures_d%C3%A9rob%C3%A9es" title="Cultures d&eacute;rob&eacute;es">cultures d&eacute;rob&eacute;es</a>, la r&eacute;ussite est tr&egrave;s d&eacute;pendante des conditions m&eacute;t&eacute;os.</p><h3><strong>R&eacute;gleme</strong><strong>ntation</strong></h3><p>Il n&rsquo;existe pas de r&eacute;glementation sp&eacute;cifique concernant la pratique de l&rsquo;affouragement en vert, hormis certains&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Cahiers_des_charges" target="_blank" title="Cat&eacute;gorie:Cahiers des charges">cahiers des charges</a>&nbsp;d&rsquo;AOP (M&acirc;connais et Charolais) qui en impose 120 jours annuels minimum de p&acirc;turage et/ou d&rsquo;affouragement en vert.</p><p>De plus, si l&rsquo;on implante des cultures d&eacute;rob&eacute;es comme ressource fourrag&egrave;re, celles-ci doivent faire l'objet d'une d&eacute;claration sur papier libre aupr&egrave;s de la DDT (Direction D&eacute;partementale des Territoires). De plus, toutes cultures implant&eacute;es pendant la p&eacute;riode d&rsquo;interculture doivent respecter la r&eacute;glemen&shy;tation en vigueur &agrave; cette p&eacute;riode, c&rsquo;est-&agrave;-dire la Directive Nitrates.</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Pratiquer_l%27affouragement_en_vert">Lire la suite de l&rsquo;article</a></p>


[Fiche pratique] L'affouragement en vert consiste à distribuer directement à l’auge d’un troupeau l'herbe fauchée quotidiennement.

Pratiquer l'affouragement en vert

<p>Selon Agreste, le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la consommation apparente de viande (&agrave; domicile et hors domicile, en viande fra&icirc;che et sous forme de plats pr&eacute;par&eacute;s) a progress&eacute; de de 1% en 2021. Elle marque ainsi un coup d&rsquo;arr&ecirc;t &agrave; la baisse enregistr&eacute;e en 2019 et 2020, l&rsquo;ann&eacute;e 2018 correspondant au pic de consommation des deux derni&egrave;res d&eacute;cennies. Cette croissance s&rsquo;accompagne d&rsquo;une augmentation de la consommation moyenne de viande par habitant (+0,7%), qui passe de 84,5 kg en 2020 &agrave; 85,1 kg en 2021.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/parcel-un-outil-numerique-pour-massifier-les-transitions-agroalimentaires" target="_blank" title="">Parcel, un outil num&eacute;rique pour massifier les transitions agroalimentaires</a>
</aside>
<h2>Porc, b&oelig;uf, poulet&nbsp;: le trio de t&ecirc;te</h2><p>La consommation de <strong>viande de boucherie</strong> (bovine, porcine, ovine, &eacute;quine et caprine) a progress&eacute; de 0,6% sur un an mais sa part dans la consommation totale de viande continue de s&rsquo;&eacute;roder, &agrave; 66% contre 71% en 2011. La consommation de<strong> viande bovine</strong> est stable mais demeure orient&eacute;e &agrave; la baisse depuis 10 ans, &agrave; 22,1 kg par habitant contre 25 kg en 2011. Apr&egrave;s deux ann&eacute;es de baisse, la consommation de <strong>viande porcine</strong> se redresse (+1,3% sur un an) pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 31,7 kg par habitant, confortant sa premi&egrave;re place, toutes viandes confondues.</p><p>La <strong>viande de volaille</strong> a quant &agrave; elle progress&eacute; de 1,9% sur un an, port&eacute;e par le <strong>poulet </strong>(+5,4%), alors que la consommation de <strong>dinde </strong>et de <strong>canard </strong>se contractent de respectivement -7,8% et -7,7% sur un an. Avec une consommation par habitant de 21,8 kg par habitant (contre 15,3 kg en 2011), le poulet talonne le b&oelig;uf. La consommation de <strong>viande ovine</strong> a quant &agrave; elle baiss&eacute; de 2,7% en 2021 (2,2 kg par habitant), dans la droite ligne de la tendance observ&eacute;e depuis l&rsquo;an 2000 (-45% en 20 ans). La consommation de viande de lapin recule de 8,4%.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-vit-la-pire-crise-avicole-de-l-histoire" target="_blank" title="">&laquo; On vit la pire crise avicole de l&rsquo;histoire &raquo;</a>
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<h2>Recul des achats des m&eacute;nages</h2><p>L&rsquo;ann&eacute;e 2021 est marqu&eacute;e par le <strong>recul des achats de viande par les m&eacute;nages</strong> (y compris les produits &eacute;labor&eacute;s, surgel&eacute;s et la charcuterie), affectant les viandes de boucherie (-5,1%) et les viandes de volaille (-6,2%). La fin de la crise sanitaire et la r&eacute;ouverture des services de restauration replacent ce segment dans la tendance observ&eacute;e pendant les cinq ans pr&eacute;c&eacute;dant la crise sanitaire. Les ventes de viande de boucherie fraiche ont baiss&eacute; de 5,8% et celles des produits &eacute;labor&eacute;s de 4,8%. En volaille, la vente fraiche recule de 8,1% (-6,4% pour le poulet, -20,1% pour le canard) et de produits &eacute;labor&eacute;s de 2,6%).</p><p>Le prix moyen d&rsquo;achat progresse de 1,1% sur un an pour les viandes de boucherie (+2,1% &agrave; 12,71 &euro; le kg de b&oelig;uf, +0,4% &agrave; 10,67 &euro; le kg de porc) et de 2% pour la viande de volaille (+3% &agrave; 7,60 &euro; le kg de poulet).</p><h2>Les importations en hausse</h2><p>Issues &agrave; pr&egrave;s de 88% de l&rsquo;UE et couvrant 21% de la consommation, les <strong>importations de viande bovine</strong> repartent &agrave; la hausse en 2021 (+12,2% sur un an) Cette augmentation concerne aussi bien les viandes fra&icirc;ches ou r&eacute;frig&eacute;r&eacute;es (+13,9%) que les viandes congel&eacute;es (+5,7%) et les pr&eacute;parations et conserves (+24,9%).</p><p>Les importations diminuent en viande ovine (-5,1% sur un an) pour repr&eacute;senter 52% de la consommation. En viande porcine, les importations progressent de 8,6% sur un an et repr&eacute;sentent 28% de la consommation. <strong>Le taux d&rsquo;import atteint 46% en viande de poulet</strong>, avec la Belgique et la Pologne en t&ecirc;te, alimentant en grande partie la restauration hors foyer. Toutes viandes confondues, la part d&rsquo;importation atteint les 30%.</p>


Après deux années de baisse, la consommation de viande a progressé de 1% en 2021, tirée par la viande de volaille et de porc. Après un pic dû à la crise Covid, les achats des ménages ont reflué de 5,1%. En hausse, les viandes importées représentent 30% de la consommation nationale.

La consommation de viande repart à la hausse en 2021

<p>L&rsquo;IFIP, en lien avec l&rsquo;Association Nationale Sanitaire Porcine (ANSP), a d&eacute;velopp&eacute; 2 modules de formation (ou MOOC) sur la bios&eacute;curit&eacute; :</p><ul><li>Le <strong>MOOC PigConnect Bios&eacute;curit&eacute;</strong> reprend les questions de l&rsquo;<strong>audit PigConnect Bios&eacute;curit&eacute;</strong> et aide les <strong>auditeurs</strong> &agrave; se familiariser avec cet outil d&rsquo;audit. Il s&rsquo;adresse aussi aux <strong>&eacute;leveurs de porcs</strong> souhaitant avoir un rappel des principaux points r&eacute;glementaires impos&eacute;s par l&rsquo;Arr&ecirc;t&eacute; Minist&eacute;riel sur la bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage de porcs du 16 octobre 2018 ;</li><li>Le <strong>MOOC Bios&eacute;curit&eacute; Transport</strong> pr&eacute;sente les principales obligations r&eacute;glementaires de l&rsquo;Arr&ecirc;t&eacute; Minist&eacute;riel relatif &agrave; la bios&eacute;curit&eacute; lors du transport du 29 avril 2019 et de l&rsquo;Instruction Technique 2020-517 du 13/08/2020. Il s&rsquo;adresse aux <strong>R&eacute;f&eacute;rents Bios&eacute;curit&eacute; Transport</strong> ayant suivi la <strong>formation obligatoire</strong> impos&eacute;e par cet Arr&ecirc;t&eacute; et qui souhaitent <strong>remettre &agrave; jour leurs connaissances</strong> ou comme <strong>support pour former</strong> le personnel de leur entreprise.</li></ul><p><a href="https://ifip.asso.fr/formations-e-learning/mooc-biosecurite/" target="_blank" title="">En savoir plus</a></p>


2 MOOC gratuits de formation à la biosécurité

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<p>Selon une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par la Chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne, l&rsquo;azote capt&eacute; par les laveurs d&rsquo;air en sortie d&rsquo;extraction centralis&eacute;e des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage peut &ecirc;tre lib&eacute;r&eacute; dans l&rsquo;air sous forme ammoniacale et/ou oxyd&eacute; en nitrite ou nitrate quand l&rsquo;eau de lavage qui le contient est m&eacute;lang&eacute;e avec le lisier de l&rsquo;&eacute;levage dans les fosses &agrave; lisier.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/comment-bien-dimensionner-et-optimiser-son-laveur-dair" target="_blank">Comment bien dimensionner et optimiser son laveur d&rsquo;air en &eacute;levage de porcs</a></div>

<p>Ces r&eacute;sultats posent la question de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t environnemental des laveurs d&rsquo;air si l&rsquo;azote capt&eacute; par ce dispositif est ensuite relargu&eacute; dans l&rsquo;atmosph&egrave;re sous forme ammoniacale durant sa phase de stockage avant l&rsquo;&eacute;pandage. De plus, ces pertes constituent autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments fertilisants en moins disponibles pour la croissance des cultures.&nbsp;Des analyses de ces m&eacute;langes &agrave; des concentrations diverses et des lisiers bruts montrent ainsi que dans des fosses d&eacute;couvertes, les concentrations en azote ammoniacal diminuent fortement en 48&nbsp;heures. Cette baisse est due soit &agrave; une volatilisation des ions ammonium sous forme d&rsquo;ammoniac gazeux, soit &agrave; son oxydation en nitrites ou nitrates &agrave; la surface du lisier. Dans le m&ecirc;me temps, les pH augmentent fortement de 13&nbsp;%, ce qui confirme la volatilisation de l&rsquo;ammoniac.</p>

<h3>Peu de pertes en fosses couvertes</h3>

<p>En revanche, dans des fosses couvertes, les concentrations en ammoniac des m&eacute;langes d&rsquo;eau de lavage et de lisier augmentent, stagnent ou diminuent sur une dur&eacute;e de 48&nbsp;heures. Les pH augmentent faiblement de 4&nbsp;%, ce qui va dans le sens d&rsquo;une faible volatilisation de l&rsquo;ammoniac.&nbsp;Que la fosse soit couverte ou non, les concentrations en nitrates augmentent avec la part d&rsquo;eau de lavage apport&eacute;e, jusqu&rsquo;&agrave; 29&nbsp;heures apr&egrave;s leur incorporation. Elles diminuent ensuite, t&eacute;moignant d&rsquo;une nitrification des ions ammonium sans toutefois baisser la concentration en azote ammoniacal. Les concentrations en nitrites et nitrates sont en effet largement inf&eacute;rieures aux concentrations d&rsquo;azote ammoniacal.</p>
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L’azote contenu dans les eaux de laveurs d’air peut être libéré dans l’air quand ces eaux sont mélangées avec le lisier de l’élevage. Ces pertes sont cependant limitées dans des fosses couvertes.

Garder l’azote capturé par le laveur d’air dans les élevages de porcs

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<p><strong>Plus une vari&eacute;t&eacute; est productive, plus sa teneur en prot&eacute;ine est faible</strong>, &agrave; m&ecirc;me disponibilit&eacute; en azote dans un champ. Mais cela varie selon les vari&eacute;t&eacute;s. Ce niveau de dilution de la prot&eacute;ine dans le grain est traduit par la note de GPD (Global Protein Deviation). Pour une vari&eacute;t&eacute;, ce GPD mesure l&rsquo;&eacute;cart par rapport &agrave; la corr&eacute;lation n&eacute;gative tendancielle observ&eacute;e entre prot&eacute;ines et rendement.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur</strong> | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/varietes-de-ble-comment-valoriser-au-mieux-lazote">Vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute; : comment valoriser au mieux l&rsquo;azote ?</a></div>

<p><strong>Le progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique est net sur le GPD.</strong> Il n&rsquo;y a quasiment plus de vari&eacute;t&eacute; avec une note faible (inf&eacute;rieure &agrave; 5) pour ce crit&egrave;re. La courbe montre la progression de la note moyenne de GPD. Depuis quelques ann&eacute;es apparaissent des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; GPD tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; (notes de 8 et 9).</p>

<div class="lireaussi"><strong>T&eacute;moignage </strong>| <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/economies-dazote-une-reduction-possible-de-30-unites-sur-des-bles-panifiables-forte-teneur-en">&laquo;&nbsp;Une r&eacute;duction possible de 30 unit&eacute;s d&rsquo;azote sur des bl&eacute;s panifiables &agrave; forte teneur en prot&eacute;ines&nbsp;&raquo;</a></div>

<p><strong>&laquo;&nbsp;</strong><em><strong>La vari&eacute;t&eacute; Rubisko se caract&eacute;risait par un GPD &eacute;lev&eacute; &agrave; son inscription en 2012</strong> par rapport aux vari&eacute;t&eacute;s du moment</em>, remarque Philippe du Cheyron, Arvalis. <em>Aujourd&rsquo;hui, elle se montre neutre compar&eacute;e aux t&eacute;moins actuels et en retrait par rapport &agrave; nombre de nouvelles inscriptions, ce qui t&eacute;moigne du progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique en la mati&egrave;re.</em>&nbsp;&raquo;</p>
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Pas de doute : les variétés progressent sur leurs notes de GPD, Global Protein Deviation. Un plus pour la maîtrise de la protéine dans le grain, car cela signifie une moindre dilution de la protéine avec les hauts rendements.

Variétés blé tendre : haut rendement et protéines ne sont plus inconciliables

<p>Parmi les derni&egrave;res fiches de bonnes pratiques de bios&eacute;curit&eacute; mises &agrave; jour, &agrave; consulter :</p><ul><li>Une fiche Bios&eacute;curit&eacute; PPA &lsquo;Transport&rsquo; pour les <strong>&eacute;leveurs de porcs qui transportent leurs porcs</strong> (2 pages)&nbsp;</li><li>Une fiche de protection des porcs <strong>vis &agrave; vis des sangliers</strong> pour les <strong>&eacute;levages plein air</strong> qui explique comment concevoir des<strong> cl&ocirc;tures</strong> efficaces (3 pages)&nbsp;</li><li>Une fiche <strong>Bios&eacute;curit&eacute; &lsquo;Eleveur&rsquo;</strong> qui rappelle pourquoi prot&eacute;ger son &eacute;levage face &agrave; la PPA (2 pages)</li></ul><p>Ces documents sont accessibles sur un site internet d&eacute;di&eacute; &agrave; la bios&eacute;curit&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage de porcs (acc&egrave;s libre) &laquo;<a href="http://biosecurite.ifip.asso.fr/" target="_blank"> http://biosecurite.ifip.asso.fr/</a> &raquo; mis &agrave; jour r&eacute;guli&egrave;rement.</p><p><em>Ces fiches sont con&ccedil;ues en partenariat entre l&rsquo;ANSP, l&rsquo;IFIP, Inaporc, le Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation (DGAl), la Coop&eacute;ration agricole, SNGTV et GDS France.</em></p>    
<div  class="align-center">
    
    
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/284232/file/Fiche_Eleveur%20_2022A_corrections_MH_HD.pdf">Fiche PPA &lsquo;Eleveur&rsquo;</a>

</div>
    
<div  class="align-center">
    
    
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/284224/file/biosecutite_PPA_2022_vu_MH.pdf">Fiche PPA Transport / &eacute;leveur</a>

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<div  class="align-center">
    
    
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/284225/file/Fiche_pleinair%20_2022.pdf">Fiche &lsquo;cl&ocirc;tures/plein air&rsquo;</a>

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Face à l’extension de la Fièvre Porcine Africaine dans l’UE, la filière porcine française reste mobilisée pour accompagner les acteurs dans la mise en œuvre des mesures de prévention en élevage et au transport.

Prévention de la Fièvre Porcine Africaine : nouvelles fiches de mesures de biosécurité

<p class="MsoPlainText"><em>"Le ministre nous a dit comprendre nos revendications"</em>, a comment&eacute; Thierry Roquefeuil, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de lait &agrave; la sortie de son rendez-vous avec Marc Fesneau le 22 juillet.</p><p class="MsoPlainText">Depuis le d&eacute;but de la guerre en Ukraine, fin f&eacute;vrier, la fili&egrave;re constate une stagnation du prix du lait pay&eacute; aux producteurs en France tandis qu'ils sont en hausse dans le reste des pays europ&eacute;ens.<em> "Les producteurs de lait auraient d&ucirc; &ecirc;tre pay&eacute;s 445,5 euros la tonne de lait en juin alors qu'en France la moyenne &eacute;tait plut&ocirc;t autour de 425 euros"</em>, a expliqu&eacute; le pr&eacute;sident de la FNPL.</p><p class="MsoPlainText">La FNPL s'agace de voir que les hausses de co&ucirc;t de production des &eacute;leveurs laitiers ne sont pas r&eacute;percut&eacute;es en France<em> "alors qu'on a les m&ecirc;mes charges que nos voisins allemands"</em>, a dit Yohann Barbe, tr&eacute;sorier de la FNPL lors d'une conf&eacute;rence de presse.</p><p class="MsoPlainText">Face &agrave; la difficult&eacute; que rencontrent les industriels &agrave; faire passer des hausses de prix aupr&egrave;s des distributeurs, <em>"on ne s'interdit pas une action nationale"</em>, a d&eacute;clar&eacute; Daniel Perrin, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNPL, <em>"et si on doit arriver &agrave; un syndicalisme de destruction, on ne se l'interdira pas".</em></p><p class="MsoPlainText"><em>"En hard-discount, on serait &agrave; 78 centimes contre 99 centimes en Allemagne la brique de lait demi-&eacute;cr&eacute;m&eacute;",</em> cite en exemple Ghislain de Viron, premier vice-pr&eacute;sident du syndicat, qui souhaite voir le litre de lait en bouteille avoisiner un euro dans les rayons &agrave; la rentr&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">Les producteurs de lait donnent aux distributeurs jusqu'au 1er septembre<em> "pour se mettre au niveau europ&eacute;en"</em> pour <em>"qu'en octobre l'argent arrive chez les &eacute;leveurs"</em>, a dit M Roquefeuil.</p><p class="MsoPlainText">C'est en <em>"laissant faire"</em> qu'il y aura un risque de p&eacute;nurie, m&ecirc;me si <em>"ce n'est pas demain que cela arrivera"</em> puisque c'est une fili&egrave;re au temps long, a expliqu&eacute; Yohann Barbe, tr&eacute;sorier de la FNPL. <em>"Un veau met trois ans avant de produire et si on perd des vaches laiti&egrave;res, il faut alors compter trois ans pour les r&eacute;cup&eacute;rer"</em>, a-t-il ajout&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">Le r&eacute;chauffement climatique et les fortes hausses des co&ucirc;ts de production menacent la p&eacute;rennit&eacute; des cheptels en France &agrave; un moment o&ugrave; la fili&egrave;re laiti&egrave;re est confront&eacute;e &agrave; un probl&egrave;me de renouvellement g&eacute;n&eacute;rationnel.</p>


Sans hausse des prix du lait de consommation à la rentrée, la filière laitière ne s'interdit pas de passer "à un syndicalisme de destruction", a prévenu la FNPL qui rencontrait le ministre de l'Agriculture vendredi dernier.

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