[Edito] Le premier &eacute;mane du Haut conseil pour le climat. Il indique que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-haut-conseil-pour-le-climat-recommande-de-reviser-le-plan-strategique-national" target="_blank">le Plan strat&eacute;gique national (la Pac 2023-2027) ne contribuera &agrave; atteindre que la moiti&eacute; des objectifs climatiques</a> fix&eacute;s par la Strat&eacute;gie nationale bas-carbone au secteur agricole &agrave; horizon 2030, sans m&ecirc;me tenir compte du Paquet climat (Fit for 55), lequel a sensiblement rehauss&eacute; l&rsquo;ambition de la d&eacute;carbonation. D&rsquo;aucuns r&eacute;torqueront que le PSN ne couvre pas &agrave; lui seul tout le champ de l&rsquo;action publique, malgr&eacute; ses 9 milliards d&rsquo;euros annuels.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nouvelles-normales-saisonnieres-consacrent-un-climat-plus-tout-a-fait-normal" target="_blank" title="">Les nouvelles normales saisonni&egrave;res confirment le r&eacute;chauffement</a>
</aside>
Le second rapport &eacute;mane de la Cour des comptes, selon laquelle <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-cour-des-comptes-fait-la-lecon-au-gouvernement-sur-la-bio" target="_blank">ce m&ecirc;me PSN ne permettra pas, en l&rsquo;&eacute;tat, d&rsquo;atteindre l&rsquo;objectif que la France s&rsquo;est fix&eacute;e en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture biologique</a>, &agrave; savoir 18% de la SAU en 2027 contre 10% &agrave; fin 2021. D&rsquo;aucuns diront que l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire qui pr&eacute;vaut aujourd&rsquo;hui sur la plan&egrave;te justifie &agrave; lui seul de couper court aux chemins buissonniers menant &agrave; la faim, et risquant d'ajouter la guerre &agrave; la guerre.<div class="citation">
 "La r&eacute;duction de 50% des pesticides ne doit pas &ecirc;tre un objectif mais la cons&eacute;quence des innovations"
</div>
Les constats dress&eacute;s dans ces deux rapports ne constituent pas un scoop. Ils sont du reste auto-aliment&eacute;s par moult publications &eacute;tatiques. Les trajectoires emprunt&eacute;es par la France depuis des ann&eacute;es sur le chemin des transitions (cf. Ecophyto) nous d&eacute;vient lentement mais s&ucirc;rement de ce que les experts (cf. le Giec) consid&egrave;rent comme les conditions de la sauvegarde de la plan&egrave;te et de l&rsquo;Humanit&eacute;. Ceci explique peut-&ecirc;tre pourquoi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/europe-une-etape-cruciale-vers-la-reduction-de-50-de-pesticides-d-ici-a-2030" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne vient d&rsquo;enclencher le processus r&eacute;glementaire, et contraignant, visant &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des pesticides au sein de l&rsquo;UE d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>, en d&eacute;pit des menaces qu&rsquo;il laisse planer sur la souverainet&eacute; alimentaire de notre continent, et que l&rsquo;UE a elle-m&ecirc;me document&eacute;es. Suicidaire&nbsp;? &laquo;&nbsp;La r&eacute;duction de 50% des pesticides ne doit pas &ecirc;tre un objectif mais la cons&eacute;quence des innovations que nous mettons en &oelig;uvre&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Jean-Jacques Pons, directeur g&eacute;n&eacute;ral de BASF France Division Agro, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse consacr&eacute;e &agrave; sa feuille de route agro&eacute;cologique, citant p&ecirc;le-m&ecirc;le, pour ce qui concerne son champ d&rsquo;action, les outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision, la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-biocontrole-represente-13-du-marche-de-la-protection-des-plantes" target="_blank">le biocontr&ocirc;le</a> ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/smart-sprayer-la-pulverisation-par-tache-et-sans-tache" target="_blank">l&rsquo;ultra-localisation des applications via le recours &agrave; l&rsquo;intelligence artificielle</a>.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pr&eacute;server l'environnement, mais aussi les agriculteurs</h2>Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que le temps passe, que les &eacute;ch&eacute;ances se rapprochent et que les objectifs irr&eacute;alis&eacute;s (irr&eacute;alistes&nbsp;?) trahissent une forme d&rsquo;impuissance et alt&egrave;rent la cr&eacute;dibilit&eacute; de la parole publique, le tout pouvant nourrir l&rsquo;immobilisme. Il faut&nbsp;dire que les transitions &eacute;cologique et climatique, &laquo; c&rsquo;est pas G&eacute;rard Majax&nbsp;&raquo;, pour paraphraser le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, &agrave; propos du ch&ocirc;mage. BASF par exemple affirme y consacrer 11% de son&nbsp;chiffre d&rsquo;affaires en R&amp;D.Gageons que la nouvelle mandature l&eacute;gislative, qui va se confronter comme jamais aux diff&eacute;rents murs, saura d&eacute;passer ses clivages pour faire triompher le sens commun. Si les pesticides constituent un des pivots de la souverainet&eacute; alimentaire du moment pr&eacute;sent, la souverainet&eacute; de demain et d&rsquo;apr&egrave;s-demain r&eacute;side sans conteste dans la pr&eacute;servation des biotopes, des sols, de l&rsquo;eau, de l&rsquo;air et du climat. Sans oublier la pr&eacute;servation de nos agricultrices et de nos agriculteurs, en premi&egrave;re ligne pour produire mais aussi les premiers expos&eacute;s aux risques inh&eacute;rents &agrave; la manipulation et &agrave; l&rsquo;usage des pesticides.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-exposition-des-agriculteurs-aux-pesticides-sous-l-aeil-d-un-groupe-d-experts" target="_blank" title="">L&rsquo;exposition des agriculteurs aux pesticides sous l&rsquo;&oelig;il d&rsquo;un groupe d&rsquo;experts</a>
</aside>

Alors que le gouvernement cherche sa boussole et accessoirement sa ou son futur ministre de la Transition écologique, il va lui falloir plus d’un tour de passe-passe pour traverser le mur des transitions, que deux rapports officiels viennent de cimenter un peu plus.

Pas de Gérard Majax à la Transition écologique

Cr&eacute;&eacute;e en 2013, la Commission nationale de la d&eacute;ontologie et des alertes en mati&egrave;re de sant&eacute; publique et environnement (CNDASPE) est une institution ind&eacute;pendante &oelig;uvrant &agrave; renforcer la d&eacute;ontologie et faciliter la remont&eacute;e des alertes en sant&eacute;-environnement. En mars dernier, elle a re&ccedil;u un signalement portant sur &laquo; l&rsquo;inefficacit&eacute; des &eacute;quipements de protection individuelle &raquo; utilis&eacute;s lors de l&rsquo;&eacute;pandage des pesticides dans un cadre professionnel. Deux mois plus tard, elle &eacute;tait saisie par la CFDT Agri-Agro, pour &laquo; travailler sur les points qui n&rsquo;ont pas permis de supprimer ou de r&eacute;duire les risques li&eacute;s &agrave; l&rsquo;exposition aux pesticides des travailleurs de la production agricole &raquo;.Ces deux interpellations ont d&eacute;clench&eacute; la mise en place d&rsquo;un groupe d&rsquo;experts scientifiques ind&eacute;pendants par la Commission qui, dans un communiqu&eacute; &laquo;&nbsp;s&rsquo;interroge particuli&egrave;rement sur la qualit&eacute; de l&rsquo;expertise portant sur l&rsquo;exposition des op&eacute;rateurs, en fonction des modes de production, de la conception des appareils d&rsquo;&eacute;pandage et de l&rsquo;utilisation d&rsquo;&eacute;quipements de protection individuelle&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/easyconnect-ou-le-bidon-sans-contact" target="_blank" title="">Easyconnect ou le bidon sans contact</a>
</aside>
<h2>Sant&eacute; publique et AMM</h2>Selon la CNDASPE, plusieurs publications scientifiques r&eacute;centes mettent en avant une &laquo;&nbsp;ma&icirc;trise tr&egrave;s imparfaite&nbsp;&raquo; de l&rsquo;exposition des op&eacute;rateurs aux pesticides, ce que l&rsquo;Anses notamment avait document&eacute; en 2016, dans son rapport intitul&eacute; &laquo; Expositions professionnelles aux pesticides en agriculture&nbsp;&raquo;, jugeant &laquo;&nbsp;n&eacute;cessaire de poursuivre les travaux et actions engag&eacute;es visant &agrave; harmoniser et &agrave; faire &eacute;voluer l&rsquo;&eacute;valuation des risques et des expositions dans la proc&eacute;dure de mise sur le march&eacute; des pesticides&nbsp;&raquo;.La CNDASPE fait &eacute;galement r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;expertise collective de l&rsquo;Inserm publi&eacute;e en juin 2021, laquelle avait confirm&eacute; la pr&eacute;somption forte d&rsquo;un lien entre l&rsquo;exposition aux pesticides et six pathologies (lymphomes non hodgkiniens, my&eacute;lome multiple, cancer de la prostate, maladie de Parkinson, troubles cognitifs, broncho-pneumopathie chronique obstructive, bronchite chronique).Outre les enjeux de sant&eacute; publique, l&rsquo;expertise en mati&egrave;re d&rsquo;exposition rev&ecirc;t une importance capitale puisqu&rsquo;elle conditionne en partie les Autorisations de mise sur le march&eacute; (AMM) des produits phytosanitaires. Sous-estimer les risques d&rsquo;exposition ou sur-estimer la capacit&eacute; des Equipements de protection individuelle (EPI) est potentiellement de nature &agrave; biaiser les conditions d&rsquo;homologation.<h2>Les deux attendus du groupe d&rsquo;experts</h2>La CNDASPE attend du groupe d&rsquo;experts ind&eacute;pendants une actualisation de l&rsquo;&eacute;tat des connaissances sur les niveaux d&rsquo;exposition et leurs d&eacute;terminants, notamment ceux associ&eacute;s aux modes de culture, aux techniques agricoles, aux pratiques des op&eacute;rateurs, aux propri&eacute;t&eacute;s physico-chimiques des pesticides utilis&eacute;s, et aux caract&eacute;ristiques des EPI et machines agricoles.Il est &eacute;galement demand&eacute; au groupe d&rsquo;experts de proc&eacute;der &agrave; une analyse critique du processus d&rsquo;expertise scientifique et technique conduit &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle communautaire et des Etats membres en vue de la ma&icirc;trise des expositions professionnelles aux pesticides en agriculture, et de formuler des recommandations pour renforcer son ind&eacute;pendance vis-&agrave;-vis des diff&eacute;rents porteurs d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts, ainsi que sa qualit&eacute; scientifique et sa transparence.Sur la base du rapport du groupe d&rsquo;experts, la CNDASPE produira un avis &agrave; destination des autorit&eacute;s d&rsquo;expertise et de pr&eacute;vention comp&eacute;tentes aux &eacute;chelles nationale et communautaire et &agrave; l&rsquo;intention du gouvernement.

A la suite d’un signalement, la CNDASPE va procéder à une expertise destinée à actualiser l’état des connaissances sur l’exposition professionnelle aux pesticides. En jeu : la santé des opérateurs mais aussi la délivrance des Autorisations de mise sur le marché (AMM).

L’exposition des agriculteurs aux pesticides sous l’œil d’un groupe d’experts

&laquo;&nbsp;Depuis 2010, les programmes d&rsquo;action successifs n&rsquo;ont pas permis d&rsquo;atteindre les objectifs de 15% des terres agricoles en bio et de 20% de bio dans les cantines publiques en 2022 (...). Les aides de la Politique agricole commune que la France consacre &agrave; l&rsquo;agriculture bio ne sont pas &agrave; la hauteur des objectifs qu&rsquo;elle s&rsquo;est fix&eacute;s (...).&nbsp;En 2017, l&rsquo;aide au maintien en agriculture bio a &eacute;t&eacute; supprim&eacute;e, alors qu&rsquo;elle r&eacute;mun&eacute;rait les services environnementaux de ces exploitations (...). Le soutien aux industries agroalimentaires bio et la recherche et d&eacute;veloppement en agriculture biologique sont insuffisants&nbsp;&raquo;.&nbsp;C&rsquo;est un petit r&eacute;quisitoire en bonne et due forme que vient de formuler la Cour des comptes dans un rapport publi&eacute; le 30 juin.<div class="citation">
 "Le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique est le meilleur moyen de r&eacute;ussir la transition agro-environnementale"
</div>
Et si ses pr&eacute;rogatives sont celles de la (bonne) gestion des comptes publics, la Cour des comptes ne s&rsquo;interdit pas de faire une petite le&ccedil;on d&rsquo;agro&eacute;cologie au gouvernement, lui rappelant, apr&egrave;s une revue d&eacute;taill&eacute;e de la litt&eacute;rature scientifique, &laquo;&nbsp;les b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agriculture bio notamment en termes de sant&eacute; et d&rsquo;environnement&nbsp;&raquo;, observant que&nbsp; &laquo;&nbsp;le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique est le meilleur moyen de r&eacute;ussir la transition agro-environnementale et d&rsquo;entrainer les exploitations agricoles dites conventionnelles vers des pratiques plus respectueuses de l&rsquo;environnement&nbsp;&raquo;.<h2>Le PSN pas dans les clous, le HVE &eacute;reint&eacute;e</h2>Selon l&rsquo;Agence bio, l&rsquo;AB a franchi le cap des 10% de SAU en 2021. Pour m&eacute;moire, le Programme Ambition Bio 2022, &eacute;tabli 2018, fixe &agrave; 15% le taux de SAU bio cette ann&eacute;e. Le Plan strat&eacute;gique national (PNS) fixe l&rsquo;objectif &agrave; 18% en 2027. Et &agrave; ce propos, la Cour des comptes estime que &laquo;&nbsp;le d&eacute;calage entre moyens et ambitions ne pourra pas se r&eacute;sorber dans la prochaine Pac &agrave; partir de 2023 si la France maintient le projet actuel de plan strat&eacute;gique national&nbsp;&raquo;. Elle rejoint ainsi le Haut conseil sur le climat, qui vient de formuler un verdict similaire &agrave; propos cette fois de la transition climatique d&eacute;volue &agrave; l&rsquo;agriculture, au plan des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de la s&eacute;questration de carbone.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-haut-conseil-pour-le-climat-recommande-de-reviser-le-plan-strategique-national" target="_blank" title="">Le Haut conseil pour le climat recommande de r&eacute;viser le Plan strat&eacute;gique national</a>
</aside>
Au-del&agrave; des moyens, la Cour des comptes alerte les pouvoirs publics sur le &laquo;&nbsp;manque de communication relatif aux impacts b&eacute;n&eacute;fiques du bio&nbsp;&raquo;, et surtout sur &laquo;&nbsp;l&rsquo;illisibilit&eacute; des labels qui contribue &agrave; la baisse des achats d&rsquo;aliments bio en 2021 face &agrave; la concurrence croissante de labels "verts"&nbsp;moins exigeants, comme la mention valorisante Haute valeur environnementale&nbsp;&raquo;. La juridiction juge la HVE &nbsp;&laquo; peu exigeante en mati&egrave;re environnementale&nbsp;&raquo;, tout en &eacute;tant soutenue par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture au m&ecirc;me niveau que l&rsquo;agriculture bio.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-sera-le-prochain-referentiel-hve" target="_blank" title="">Ce que sera le prochain r&eacute;f&eacute;rentiel HVE</a>
</aside>
La Cour des comptes ne se contente pas de faire la le&ccedil;on. Elle fait aussi des recommandations, au nombre de 12, balisant trois orientations.<h2>Orientation n&deg;1 : &eacute;clairer les citoyens et les consommateurs sur l&rsquo;impact environnemental et sanitaire de la</h2>1. Rehausser fortement le niveau d&rsquo;exigence du cahier des charges applicable &agrave; la certification environnementale, notamment pour la mention Haute valeur environnementale (HVE) et proportionner le niveau des aides en fonction des b&eacute;n&eacute;fices environnementaux des divers labels et certifications2. &Eacute;tablir un plan interminist&eacute;riel de communication grand public sur les b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agriculture biologique, en s&rsquo;appuyantsur des &eacute;valuations scientifiques de son impact sanitaire et environnemental3. Valoriser tous les b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agriculture biologique dans la m&eacute;thode de calcul du futur affichage environnemental sur les produits alimentaires4. Corriger et enrichir l&rsquo;appareil statistique public, de mani&egrave;re &agrave; mesurer l&rsquo;atteinte des objectifs fix&eacute;s en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture biologique et comparer les diff&eacute;rents modes de production agricole&nbsp;5. Adopter un dispositif interminis- t&eacute;riel de suivi permettant d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;impact environnemental et de sant&eacute; publique des mesures de la PAC mises en &oelig;uvre<h2>Orientation n&deg;2 : r&eacute;orienter les soutiens publics &agrave; l&rsquo;agriculture au profit de la fili&egrave;re bio</h2>6. Pour la mise en &oelig;uvre de la future PAC, instaurer une r&eacute;mun&eacute;ration pour services environnementaux de l&rsquo;agriculture biologique dans le cadre de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime et renforcer les mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec)7. Renforcer les moyens de la recherche et de l&rsquo;innovation en agriculture biologique et en assurer la diffusion des r&eacute;sultats8. Conforter le r&ocirc;le de coordination de l&rsquo;Institut technique de l&rsquo;agriculture biologique (Itab), en renfor&ccedil;ant ses moyens, notamment par une mobilisation financi&egrave;re sensiblement accrue des interprofessions agricoles9. Conforter et &eacute;largir les missions de l&rsquo;Agence Bio, et lui donner les moyens financiers et humains correspondants par une mobilisation financi&egrave;re sensiblement accrue des interprofessions agricoles et par l&rsquo;accroissement des subventions pour charges de service public10. Appliquer rapidement &agrave; l&rsquo;agriculture biologique la loi Egalim 2 et en particulier, inciter &agrave; la contractualisation entre producteurs, transformateurs et distributeurs<h2>Orientation n&deg;3 : favoriser la cr&eacute;ation de valeur au sein de la fili&egrave;re issue de l&rsquo;agriculture biologique</h2>11. P&eacute;renniser le Fonds Avenir Bio &agrave; hauteur d&rsquo;au moins 15 M&euro; par an et examiner la cr&eacute;ation, aupr&egrave;s de BPI France, d&rsquo;un fonds d&rsquo;investissement pour les industries agroalimentaires bio et d&rsquo;un acc&eacute;l&eacute;rateur au profit des PME agroalimentaires biologiques12. Lancer, sous l&rsquo;&eacute;gide de France Strat&eacute;gie, une mission prospective sur la contribution de l&rsquo;agriculture biologique &agrave; l&rsquo;autonomie agroalimentaire fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne, ainsi que sur les moyens de la renforcer

Outre la faiblesse des soutiens financiers, l’instance alerte les pouvoirs publics sur le manque de communication relatif aux impacts bénéfiques de la bio et sur l’illisibilité des labels, égratignant au passage la HVE. Elle formule 12 recommandations pour atteindre l’objectif national de 18% en 2027 et de 25% au plan européen en 2030.

La Cour des comptes fait la leçon au gouvernement sur la bio

Repeuplement semaine 24 du 6 au 12 juinLa carte ci-jointe a &eacute;volu&eacute; depuis la semaine derni&egrave;re . Elle pr&eacute;cise de nouvelles zones et de nouvelles &eacute;ch&eacute;ances pour le repeuplement &nbsp;des volailles. Merci de regarder la l&eacute;gende.&nbsp; Les arr&ecirc;t&eacute;s ci-dessous sont d&eacute;sormais pris par les d&eacute;partements concern&eacute;s pour les zones concern&eacute;es par le repeuplement de cette semaine<a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/RUBR-Agriculture-pdl/2022_REGLEMENTATION_influenza_aviaire_arrete_prefectoral_repeuplement_44.pdf" target="_blank">Consulter l'arr&ecirc;t&eacute; de Loire-Atlantique</a><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/RUBR-Agriculture-pdl/2022_REGLEMENTATION_influenza_aviaire_arrete_prefectoral_repeuplement_49_09062022.pdf" target="_blank">Consulter l'arr&ecirc;t&eacute; du Maine-et-Loire</a><a href="t3://file?uid=2456644" target="_blank">Consulter l'arr&ecirc;t&eacute; de la Vend&eacute;e</a>Indemnisations &eacute;levages d&eacute;peupl&eacute;s par arr&ecirc;t&eacute;La DGAL a d&eacute;sormais pr&eacute;cis&eacute; les conditions d&rsquo;indemnisation sanitaires &nbsp;des &eacute;levages d&eacute;peupl&eacute;s.&nbsp; Concernant les indemnisations pour les &eacute;levages d&eacute;peupl&eacute;s pr&eacute;ventivement sur injonction de l'Etat, un acompte pourra &ecirc;tre vers&eacute; aux propri&eacute;taires des animaux abattus, selon des modalit&eacute;s similaires aux versements des acomptes pour les abattages de foyers.Cet acompte sera de 75% pour les &eacute;levages qui n'auront eu aucune valorisation. Pour les autres, les modalit&eacute;s de calcul de l'acompte seront faites pour &eacute;viter que l'acompte ne d&eacute;passe la totalit&eacute; de l'indemnit&eacute; due, une fois prise en compte cette valorisation.Les instructions seront donn&eacute;es aux DDPP d&eacute;but de semaine 24 qui s'organiseront rapidement pour la r&eacute;ception des demandes.Indemnisations &eacute;conomiquesToujours pas d&rsquo;information sur la date de sortie des textes. Les discussions nationales sont toujours en cours pour valider le cahier des charges.

Point sur la grippe aviaire au 9 juin 2022

Suivez les dernières informations liées à la crise de grippe aviaire

M&ecirc;me si en Normandie un agriculteur sur deux fait partie d&rsquo;une cuma, la question du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et les mutations en agriculture remettent l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des cuma sur le devant de la sc&egrave;ne. Sur le terrain les cuma innovent, accueillent, contribuent &agrave; la r&eacute;duction des co&ucirc;ts, investissent dans la main d&rsquo;&oelig;uvre partag&eacute;e, et il est important de le faire savoir. Les administrateurs et les animateurs des f&eacute;d&eacute;rations des cuma de Normandie souhaitent pouvoir parler des cuma en Normandie aux futurs jeunes agriculteurs, agriculteurs, personnes en reconvertion ou salari&eacute;s agricoles. Ce document s&rsquo;adresse &agrave; toutes les personnes intervenants dans l'agriculture &agrave; travers un document simple qui va &agrave; l&rsquo;essentiel&nbsp;: des chiffres, des mots cl&eacute;s qui parlent des cuma et des outils pour donner envie de nous rejoindre. Dans nos f&eacute;d&eacute;rations de cuma, les personnes au contact quotidien avec les cuma ont travaill&eacute; collectivement &agrave; la cr&eacute;ation de ce document d'information avec des t&eacute;moignages locaux. L'objectif est de parler des cuma de Normandie aux jeunes et au grand public, rappeler les int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;conomiques et les valeurs, et montrer la modernit&eacute; sur r&eacute;seau des cuma. Ce flyer sera mis &agrave; disposition dans les points info installation, les stages installation, lors des &eacute;v&eacute;nements techniques et stands d'information, salons, portes ouvertes de cuma , et distribu&eacute; lors d'intervention dans les &eacute;coles.<a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/decouvrez-les-cuma-de-normandie">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/decouvrez-les-cuma-de-normandie</a>

POURQUOI UN DOCUMENT POUR PARLER DES CUMA DE NORMANDIE ?

Découvrez les cuma de Normandie

Il aura fallu moins de vingt minutes, mardi soir, vers 17 heures, pour que les gr&ecirc;lons de la taille de balles de tennis d&eacute;truisent tout dans leurs chutes.Une violence inou&iuml;eD&rsquo;une force in&eacute;dite, l&rsquo;orage a touch&eacute; en plein c&oelig;ur les villages et les exploitations agricoles sur de nombreuses communes de l&rsquo;Est comme Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Besbre, Vaumas, Saint-L&eacute;on, Thionne, Saint-G&eacute;rand-de-Vaux mais aussi Mon&eacute;tay-sur-Loire.Pour de nombreux agriculteurs, c&rsquo;est l&rsquo;inqui&eacute;tude d&eacute;sormais qui s&rsquo;installe avec l&rsquo;incertitude de pouvoir mettre &agrave; l&rsquo;abri leurs animaux cet hiver mais aussi prot&eacute;ger les fourrages et les stocks d&rsquo;alimentation.Des cultures broy&eacute;esLes c&eacute;r&eacute;aliers, eux, ont vu l&rsquo;ensemble de leurs productions d&eacute;chiquet&eacute;es, annon&ccedil;ant des r&eacute;coltes tr&egrave;s faibles voire r&eacute;duites &agrave; n&eacute;ant.Du c&ocirc;t&eacute; du vignoble, des parcelles ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; touch&eacute;es sur les communes de Contigny, Verneuil et Mon&eacute;tay-sur-Allier.D&eacute;sormais c&rsquo;est le temps de la reconstruction, des r&eacute;parations qui s&rsquo;annonce. Le passage des experts est attendu, les entreprises aussi. Malheureusement, la rupture des mat&eacute;riaux et l&rsquo;ampleur des chantiers annoncent plusieurs mois, voire m&ecirc;me, plusieurs ann&eacute;es avant d&rsquo;effacer les stigmates de l&rsquo;orage.Un recensement de l&rsquo;ensemble des d&eacute;g&acirc;ts engag&eacute;sLes pouvoirs publics, via les services de la Pr&eacute;fecture et de la DDT de l&rsquo;Allier ainsi que la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier sont mobilis&eacute;s aupr&egrave;s des sinistr&eacute;s. Un recensement des d&eacute;g&acirc;ts est, comme il y a quelques semaines, enclench&eacute;.Les repr&eacute;sentants de la profession mobilis&eacute;sPlus g&eacute;n&eacute;ralement, les repr&eacute;sentants de l&rsquo;ensemble de la profession agricole sont mobilis&eacute;s pour mettre en place des solutions adapt&eacute;es face &agrave; ces al&eacute;as climatiques &agrave; r&eacute;p&eacute;tition.

Les orages de grêle ne quittent plus le département de l’Allier. Maisons, véhicules, bâtiments agricoles et cultures sont durement touchés.

Des dégâts considérables

&laquo;&nbsp;Le Plan strat&eacute;gique national, dans sa version actuelle, de la future Politique agricole commune 2023-2027 contribuerait &agrave; atteindre seulement la moiti&eacute; des objectifs climatiques fix&eacute;s par la Strat&eacute;gie nationale bas-carbone &agrave; horizon 2030, m&ecirc;me sans tenir compte de l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration induite par le paquet Fit for 55&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel&nbsp;est l&rsquo;un des constats dress&eacute;s dans le dernier rapport du Haut conseil pour le climat, publi&eacute; le 29 juin. Le HCC est une instance ind&eacute;pendante charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;clairer et de juger la politique du gouvernement en mati&egrave;re d&rsquo;adaptation et d&rsquo;att&eacute;nuation du climat, dans tous les secteurs de l&rsquo;&eacute;conomie. Son rapport co&iuml;ncide avec la r&eacute;vision des normales&nbsp;saisonni&egrave;res de M&eacute;t&eacute;o-France, actant une hausse de +0,42&deg;C&nbsp;sur la p&eacute;riode 1991-2020, par rapport &agrave; 1981-2010.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nouvelles-normales-saisonnieres-consacrent-un-climat-plus-tout-a-fait-normal" target="_blank" title="">Les nouvelles normales saisonni&egrave;res confirment le r&eacute;chauffement</a>
</aside>
En 2021, l&rsquo;agriculture a r&eacute;duit ses &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) de 1,9%, confirmant la tendance observ&eacute;e depuis 2018, en m&ecirc;me temps que&nbsp;leur quote-part, tous secteurs confondus, &agrave; 19%. Selon le HCC, la baisse s&rsquo;explique principalement par une poursuite de la diminution de la taille du cheptel bovin et par une diminution de l&rsquo;azote min&eacute;ral &eacute;pandu, en lien avec des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques d&eacute;favorables aux cultures en 2020. Les &eacute;missions provenant des engins, moteurs et chaudi&egrave;res, ont augment&eacute; de 5 % en 2020, contrairement &agrave; leur tendance &agrave; la baisse sur la p&eacute;riode 2009-2019. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/1/3/4573171-1-fre-FR/56e51f28fbc4-inte-rieur-jpg" alt="Eve&#769;nements m&eacute;t&eacute;orologiques de 2021 dans le contexte du changement climatique du&#770; a&#768; l&rsquo;influence humaine (Source : Haut conseil pour le climat)" height="1376" width="1204" /><figcaption>Eve&#769;nements m&eacute;t&eacute;orologiques de 2021 dans le contexte du changement climatique du&#770; a&#768; l&rsquo;influence humaine (Source : Haut conseil pour le climat)</figcaption></figure>

</div>
Cependant, selon le HCC, la dynamique n&rsquo;est pas assez forte pour r&eacute;pondre aux objectifs de la SNBC et encore moins &agrave; ceux du Paquet climat (Fit for 55). En cours de discussion &agrave; Bruxelles, le Paquet climat induira pour la France un rehaussement de l&rsquo;objectif de r&eacute;duction des &eacute;missions &agrave; -50 % en 2030 par rapport &agrave; 1990 pour les &eacute;missions brutes, contre -40 % actuellement.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-mauvais-et-bons-points-de-la-france-selon-la-commission-europeenne" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les mauvais (et bons) points de la France, selon la Commission europ&eacute;enne</a>
</aside>
<h2>Ecor&eacute;gime et Maec</h2>Pour le HCC, le Plan strat&eacute;gique national (PSN), qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023 et dont le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture doit d&eacute;voiler,&nbsp;&agrave; la veille des premiers emblavements estivaux,&nbsp;les derniers ajustements, est tr&egrave;s clairement un levier &agrave; activer pour atteindre les objectifs. &laquo;&nbsp;Ce plan dans sa version actuelle contient des enveloppes budg&eacute;taires limit&eacute;es pour le climat et les crit&egrave;res d&rsquo;attribution des aides ne sont pas assez exigeants, juge-t-il. Le HCC recommande d&rsquo;augmenter le budget des &eacute;cor&eacute;gimes et d'en renforcer les exigences, en pr&eacute;levant sur l&rsquo;enveloppe des droits &agrave; paiement de base. Il pr&eacute;conise &eacute;galement des budgets plus cons&eacute;quents pour les Mesures agro-environnementales et climatiques (Maec) &agrave; travers une augmentation du transfert des aides du premier au second pilier ainsi qu&rsquo;un accroissement des aides aux investissements contribuant &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation et &agrave; l&rsquo;adaptation au changement climatique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnab-souhaite-mettre-le-nouveau-ministre-de-l-agriculture-au-regime-bio" target="_blank" title="">La Fnab veut mettre le nouveau ministre de l&rsquo;Agriculture au r&eacute;gime bio</a>
</aside>
<h2>Taxer les engrais azot&eacute;s, mieux appr&eacute;hender le stockage de carbone</h2>S&rsquo;agissant des &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote (N2O), le HCC attend la publication du d&eacute;cret d&rsquo;application inscrit&nbsp;par l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la Loi climat et r&eacute;silience, qui pr&eacute;voit l&rsquo;instauration d&rsquo;une redevance en fonction des &eacute;volutions de la trajectoire des &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote et d&rsquo;ammoniac</a>. Elle &laquo;&nbsp;pourrait &ecirc;tre mise en place sur les engrais azot&eacute;s min&eacute;raux lorsque leurs prix seront revenus au niveau moyen des derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;instance.En ce qui concerne le carbone, le HCC estime que les bonnes pratiques de stockage de carbone organique dans les sols agricoles sont &laquo;&nbsp;peu soutenues&nbsp;&raquo; et que les d&eacute;veloppements m&eacute;thodologiques ne sont &laquo;&nbsp;pas encore harmonis&eacute;s&nbsp;&raquo;. Il pr&eacute;conise un renforcement des incitations des pratiques associ&eacute;es au stockage de carbone &laquo;&nbsp;d&egrave;s que possible&nbsp;&raquo; dans la Pac, via les &eacute;cor&eacute;gimes (prairies temporaires, cultures interm&eacute;diaires) et via le Label bas-carbone,&nbsp;ce qui ne correspond pas aux orientations du PSN fran&ccedil;ais.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbon-farming-oui-au-marche-non-a-la-conditionnalite" target="_blank" title="">Carbon farming&nbsp;: &nbsp;oui au march&eacute;, non &agrave; la conditionnalit&eacute;</a>
</aside>
<h2>Ne pas toucher au Pacte vert</h2>Le HCC recommande enfin de cibler les soutiens aux innovations technologiques de France 2030 vers celles les plus pertinentes pour l&rsquo;att&eacute;nuation et l&rsquo;adaptation climatique, en l&rsquo;assortissant d&rsquo;une dispositif d&rsquo;&eacute;valuation. Il estime que les fonds de d&eacute;veloppement technologique centr&eacute;s sur le num&eacute;rique, la robotique et la g&eacute;n&eacute;tique pourraient contribuer aux innovations ayant un potentiel pour r&eacute;duire les &eacute;missions.Et pour finir, le Haut conseil pour le climat recommande de maintenir l&rsquo;ambition environnementale de la strat&eacute;gie &laquo; De la ferme &agrave; la table &raquo; du Pacte vert europ&eacute;en en vue de &laquo;&nbsp;consolider l&rsquo;ambition&nbsp;&raquo; climatique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/europe-une-etape-cruciale-vers-la-reduction-de-50-de-pesticides-d-ici-a-2030" target="_blank" title="">Europe&nbsp;: une &eacute;tape cruciale vers la r&eacute;duction de 50% des pesticides d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>
</aside>

Dans son dernier rapport, le HCC recommande de relever le budget des écorégimes et des Maec et de ne pas toucher au Pacte vert. La création de la redevance sur les engrais minéraux est aussi attendue. Le stockage du carbone peut mieux faire.

Le Haut conseil pour le climat recommande de réviser le Plan stratégique national

La situation se d&eacute;grade sur le front de la production fourrag&egrave;re. La faute au mois de juin qui a vu la situation se d&eacute;t&eacute;riorer tr&egrave;s nettement, sous l&rsquo;effet conjugu&eacute; des vagues de chaleur confinant ici ou l&agrave; &agrave; des &eacute;pisodes caniculaires et de la raret&eacute; des pluies. Alors que la situation &eacute;tait encore proche de la normale au 20 mai, avec une pousse cumul&eacute;e des prairies permanentes d&eacute;passant en moyenne de 2 % celle observ&eacute;e au niveau national sur la p&eacute;riode 1989-2018, elle a chut&eacute; de 19% un mois plus tard. Sur les trois derniers mois, le d&eacute;ficit atteint 28 % au niveau national, selon Agreste. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/4/3/4573455-1-fre-FR/371a1acf2878-inte-rieur-png" alt="Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion fourrag&egrave;re au 20 juin 2022 (Source : Agreste)" height="752" width="784" /><figcaption>Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion fourrag&egrave;re au 20 juin 2022 (Source : Agreste)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Deux r&eacute;gions relativement &eacute;pargn&eacute;es</h2>Tout le territoire est d&eacute;sormais concern&eacute; par le ralentissement de la pousse d&rsquo;herbe. En juin, il n&rsquo;y a pas une seule r&eacute;gion fourrag&egrave;re o&ugrave; la pousse a &eacute;t&eacute; sup&eacute;rieure &agrave; la normale. En cumul sur les trois derniers mois, seulement 2 % des RF sont exc&eacute;dentaires (dans les massifs du Jura et du Massif Central). Depuis le d&eacute;but de la campagne, le d&eacute;ficit atteint 60 % en Paca, il est proche de 25 % en Occitanie, Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et Centre-Val-de-Loire. Toutes les r&eacute;gions ont une production inf&eacute;rieure d&rsquo;au moins 15 % &agrave; la normale except&eacute;es la Normandie et l&rsquo;&Icirc;le de France (- 6 %), ainsi que certaines zones de montagne qui pr&eacute;sentent aussi un d&eacute;ficit limit&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nouvelles-normales-saisonnieres-consacrent-un-climat-plus-tout-a-fait-normal" target="_blank" title="">Les nouvelles normales saisonni&egrave;res confirment le r&eacute;chauffement</a>
</aside>

Au 20 juin, la production cumulée des prairies permanentes depuis le début de l’année est inférieure de 19 % à la normale. En cumul sur les trois derniers mois, seules 2 % des régions fourragères présentent un excédent.

La production d’herbe passe dans le rouge

Le 1er janvier 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-egalim-2-a-ete-adoptee" target="_blank">la loi de protection de la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs, dite loi Egalim 2</a> a produit ses premiers effets sur les fili&egrave;res bovine et porcine, ainsi que pour les productions de lait cru. Pour rappel, la loi impose la signature d&rsquo;un contrat pluriannuel d&rsquo;une dur&eacute;e minimale de trois ans, fixant les modalit&eacute;s de d&eacute;termination ou de r&eacute;vision automatique du prix sur la base de trois cat&eacute;gories d&rsquo;indicateurs (indicateurs co&ucirc;ts de production en agriculture, indicateurs refl&eacute;tant le prix des produits agricoles sur le ou les march&eacute;s sur lesquels op&egrave;re l&rsquo;acheteur, indicateurs li&eacute;s aux caract&eacute;ristiques des produits. Un dispositif exp&eacute;rimental de stabilisation des prix de ventes est par ailleurs mise en place via la clause intitul&eacute;e tunnel de prix. Il s'agit de fixation de bornes minimales ou maximales entre lesquelles les crit&egrave;res et les modalit&eacute;s de d&eacute;termination de r&eacute;vision des prix doivent produire leurs effets.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-circuits-courts-font-mieux-que-survivre-a-l-apres-covid" target="_blank" title="">Les circuits courts font mieux que survivre &agrave; l&rsquo;apr&egrave;s-Covid</a>
</aside>
<h2>JB de moins de 12 mois de race &agrave; viande</h2>Concernant la fili&egrave;re bovine, la loi Egalim 2 s&rsquo;applique depuis le 1er janvier dernier aux bovins m&acirc;les non castr&eacute;s de 12 &agrave; 24 mois de race &agrave; viande, aux bovins femelles de plus de 12 mois n'ayant jamais v&ecirc;l&eacute; de race &agrave; viande, les bovins femelles ayant d&eacute;j&agrave; v&ecirc;l&eacute; de race &agrave; viande et les bovins sous signes officiels de qualit&eacute; (SIQO). A compter du 1er juillet 2022, la loi s&rsquo;appliquera aux bovins m&acirc;les ou femelles maigres de moins de 12 mois de race &agrave; viande, hors signes officiels de qualit&eacute;. En sont exempt&eacute;s les &eacute;leveurs dont le chiffre d&rsquo;affaires est inf&eacute;rieur &agrave; 10 000 euros et les n&eacute;gociants &agrave; moins de 100 000 euros.Le 1er janvier 2023, ce sera au tour des autres bovins d&rsquo;y &ecirc;tre soumis, &agrave; savoir les jeunes bovins laitiers et mixtes, les b&oelig;ufs, les vaches laiti&egrave;res de r&eacute;forme, les bovins finis de moins de 12 mois non sous SIQO ainsi que les petits veaux laitiers. En ce qui concerne le lait de brebis, la date est fix&eacute;e au 1er octobre prochain.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-en-aveyron-3-3-en-tant-que-hors-cadre-j-ai-un-regard-different-sur-l-exploitation" target="_blank" title="">Installation en Aveyron (3/3)&nbsp;: &laquo;&nbsp;En tant que hors-cadre, j&rsquo;ai un regard diff&eacute;rent sur l&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo;</a>
</aside>

A compter du 1er juillet, la contractualisation écrite entre l’éleveur et son premier acheteur devient obligatoire pour les bovins mâles ou femelles maigres de moins de 12 mois de race à viande, hors signes officiels de qualité.

Egalim 2 entre en vigueur pour les jeunes bovins

Louis Pasteur et ses contemporains savants du XIXe si&egrave;cle avaient parfaitement int&eacute;gr&eacute; ce concept qui a refait surface aux d&eacute;tours des ann&eacute;es 2000 &agrave; la faveur de la recrudescence et de l&rsquo;&eacute;mergence de maladies infectieuses&nbsp;: celui r&eacute;sum&eacute; par l&rsquo;OMS, l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute;, sous le slogan &ldquo;One ealth&rdquo; (&ldquo;une seule sant&eacute;&rdquo;) et destin&eacute; &agrave; promouvoir et intensifier une r&eacute;flexion et des actions communes entre des disciplines scientifiques qui se sont cloisonn&eacute;es au fur et &agrave; mesure qu&rsquo;elles se sp&eacute;cialisaient et accumulaient des connaissances toujours plus pointues. &ldquo;Nous fonctionnons chacun en silo&rdquo;, reconnaissent en ch&oelig;ur les docteurs F&eacute;vrier, v&eacute;t&eacute;rinaire lib&eacute;ral sur Saint-Mamet et pr&eacute;sident du syndicat des v&eacute;t&eacute;rinaires du Cantal, et Lachaze, m&eacute;decin g&eacute;n&eacute;raliste &agrave; Saint-Illide officiant &eacute;galement comme m&eacute;decin du travail &agrave; la MSA, tous deux invit&eacute;s &agrave; une table ronde sur ce concept lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du GDS 15. Si ces deux-l&agrave; ont eu r&eacute;guli&egrave;rement l&rsquo;occasion d&rsquo;&eacute;changer sur des questions sanitaires, c&rsquo;est finalement le plus souvent en tant qu&rsquo;&eacute;lus de leurs communes respectives que comme professionnels, la faute... &agrave; un manque de temps. Maladies infectieuses : 60 % d&rsquo;origine animale Sans m&ecirc;me parler du Covid-19 dont l&rsquo;origine n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; officiellement identifi&eacute;e, les virus ebola, zika, de la grippe aviaire ou encore du sida d&eacute;montrent cette interaction entre sant&eacute;s animale et humaine et leurs &eacute;cosyst&egrave;mes. L&rsquo;Organisation mondiale pour la sant&eacute; animale (OMSA) rappelle que 60 % des maladies infectieuses humaines trouvent leur essence dans le r&egrave;gne animal, que 70 % sont transmises par la faune sauvage, que chaque ann&eacute;e cinq nouvelles maladies font leur apparition dont trois issues du monde animal... Des zoonoses potentiellement responsables de pand&eacute;mies dont l&rsquo;essor tient &agrave; la mondialisation des &eacute;changes, l&rsquo;intensification des transports, la d&eacute;gradation de l&rsquo;environnement (d&eacute;forestation, artificialisation des milieux naturels...) synonyme de destruction d&rsquo;habitats. Le tout favoris&eacute; par le changement climatique qui permet &agrave; certaines esp&egrave;ces vectrices (tiques, moustiques...) de conqu&eacute;rir de nouveaux territoires et qui rebat les cartes des flux migratoires. Pour de nombreux experts internationaux, nous sommeillons sur une bombe &agrave; retardement, des virus comme ebola pouvant causer plusieurs dizaines de millions de morts en peu de temps. &Eacute;duquer, surveiller, d&eacute;pister, &eacute;changer Voil&agrave; le constat, pour le moins gla&ccedil;ant, pos&eacute;, la sonnette d&rsquo;alarme tir&eacute;e. Comment d&egrave;s lors se pr&eacute;munir de tels risques&nbsp;? En premier lieu par la formation des professionnels qu&rsquo;ils soient v&eacute;t&eacute;rinaires ou m&eacute;decins (peu de jeunes m&eacute;decins ont crois&eacute; les sympt&ocirc;mes d&rsquo;une brucellose...) et l&rsquo;&eacute;ducation du grand public. &ldquo;L&rsquo;hygi&egrave;ne a &eacute;t&eacute; le triomphe de la m&eacute;decine au XIXe si&egrave;cle, c&rsquo;est ainsi qu&rsquo;on a vaincu la tuberculose en amenant l&rsquo;eau potable&rdquo;, rappelle Fran&ccedil;ois Lachaze. Informer, pr&eacute;venir, surveiller aussi avec des &eacute;leveurs, v&eacute;t&eacute;rinaires, mais aussi des chasseurs, p&ecirc;cheurs, agents de l&rsquo;OFB (Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute;) en premi&egrave;re ligne de cet indispensable maillage de surveillance territoriale, fait valoir Florence Cottet, de la DDETSPP (direction d&eacute;partementale de l&rsquo;emploi, du travail, des solidarit&eacute;s et de la protection des populations). Encore faut-il que ces acteurs soient en nombre suffisant et bien r&eacute;partis sur le territoire&nbsp;: &agrave; cet &eacute;gard, &Eacute;ric F&eacute;vrier &eacute;voque des d&eacute;serts v&eacute;t&eacute;rinaires qui s&rsquo;&eacute;tendent en zones rurales. M&ecirc;me constat pour le docteur Lachaze&nbsp;: &ldquo;Les g&eacute;n&eacute;ralistes, il y en a&nbsp; de moins en moins dans les campagnes...&rdquo; De moins en moins et de plus en plus charg&eacute;s... Difficile dans ces conditions de prendre le temps d&rsquo;un dialogue concert&eacute; r&eacute;gulier... Cette cha&icirc;ne de vigilance sanitaire associe &eacute;galement de plus en plus le maillon du d&eacute;pistage, au travers de laboratoires comme Terana, qui se penche aussi bien sur des maladies r&eacute;glement&eacute;es (avec par exemple des analyses toujours en vigueur pour d&eacute;celer des cas r&eacute;surgents d&rsquo;ESB sur des bovins &agrave; l&rsquo;&eacute;quarrissage ou en abattoir), de charbon symptomatique comme l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier, ou encore de trichinellose, une infection parasitaire transmise &agrave; l&rsquo;Homme par la consommation de viande contamin&eacute;e ou pas cuite. L&rsquo;&Eacute;tat appel&eacute; &agrave; (r&eacute;)investir Quid de l&rsquo;&Eacute;tat dans cette politique de s&eacute;curit&eacute; sanitaire&nbsp;? &ldquo;Avant, l&rsquo;&Eacute;tat intervenait en pompier, aujourd&rsquo;hui on est sur une politique de responsabilisation, de pr&eacute;vention au niveau des diff&eacute;rents acteurs et des &eacute;leveurs notamment&rdquo;, avance Florence Cottet. Un changement de paradigme pouss&eacute; trop loin &agrave; son extr&ecirc;me selon Jean-Michel Vigier, pr&eacute;sident du GDS Cantal, qui regrette ce d&eacute;sengagement des pouvoirs publics et le transfert de la charge financi&egrave;re vers les &eacute;leveurs. &ldquo;Le co&ucirc;t de cette sant&eacute; animale ne devrait-elle pas aussi &ecirc;tre &agrave; la charge de tout le monde, y compris du consommateur ?&rdquo;, interroge-t-il. &Eacute;ric F&eacute;vrier d&eacute;plore pour sa part que ce m&ecirc;me &Eacute;tat ait d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux entreprises de l&rsquo;agroalimentaire la mission de leurs propres autocontr&ocirc;les conduisant aux scandales sanitaires r&eacute;cents. &ldquo;On est &agrave; la veille d&rsquo;un d&eacute;faut de surveillance important&rdquo;, pr&eacute;vient le v&eacute;t&eacute;rinaire. Au-del&agrave; des &eacute;changes locaux &agrave; intensifier, &Eacute;ric F&eacute;vrier croit aux vertus d&rsquo;une plate-forme d&rsquo;informations en cours de cr&eacute;ation &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale permettant &agrave; tous les intervenants en &eacute;levage d&rsquo;alimenter et d&rsquo;&eacute;changer des donn&eacute;es. Un moyen d&rsquo;alerter en temps direct. &nbsp;

Covid-19, Ébola, zika, Lyme... : les réservoirs de ces virus se situent dans la faune sauvage dont les contacts avec les animaux d’élevage ou l’Homme sont à l’origine de pandémies...

Des maladies... sans barrière d’espèces

La temp&eacute;rature de Bordeaux&nbsp;en 1991-2020 &eacute;quivalente &agrave; celle de Pau en 1981-2010 tandis que la temp&eacute;rature du Bordeaux des ann&eacute;es 1981-2010 est d&eacute;sormais celle du Mans des ann&eacute;es 1991-2020&nbsp;:&nbsp;tels sont les analogues climatiques r&eacute;v&eacute;l&eacute;s par M&eacute;t&eacute;o-France &agrave; l&rsquo;occasion de la mise &agrave; jour des normales saisonni&egrave;res, que l&rsquo;&eacute;tablissement public r&eacute;alise tous les dix ans. Sans surprise, elles r&eacute;v&egrave;lent le changement climatique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre, ce que les analogues ont le don d&rsquo;imager. Dans la s&eacute;rie, en l&rsquo;espace d&rsquo;une d&eacute;cennie, la ville de Lyon est &laquo;&nbsp;remont&eacute;e &raquo; &agrave; Dijon, Clermont-Ferrand &agrave; Besan&ccedil;on, Rennes &agrave; Lille ou encore Lyon &agrave; Strasbourg. &laquo;&nbsp;Le changement climatique, et la hausse des temp&eacute;ratures associ&eacute;e, s'est acc&eacute;l&eacute;r&eacute; ces derni&egrave;res d&eacute;cennies, indique M&eacute;t&eacute;o-France. &Agrave; leur&nbsp;rythme, les normales, utilis&eacute;es en climatologie comme outils statistiques pour calibrer les &eacute;pisodes, changent aussi. Ces normales, bien plus chaudes qu&rsquo;il y a trente ans,&nbsp;subissent les effets du changement climatique&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-un-debut-d-ete-marque-par-des-records-d-orages-et-de-chaleur" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o : un d&eacute;but d&rsquo;&eacute;t&eacute; marqu&eacute; par des records d&rsquo;orages et de chaleur</a>
</aside>
<h2>+1,7&deg;C sur 100 ans, +0,6&deg;C sur les 10 ans pass&eacute;s</h2>En termes de moyenne calcul&eacute;e sur 30 ans, la nouvelle normale de temp&eacute;rature calcul&eacute;e sur la p&eacute;riode 1991-2020 en France s&rsquo;&eacute;tablit pratiquement &agrave; 13&deg;C (12,97 &deg;C), en hausse de +0,42 &deg;C par rapport &agrave; 1981-2010. Depuis 1900, la temp&eacute;rature moyenne en France s&rsquo;est r&eacute;chauff&eacute;e de 1,7 &deg;C. Chaque d&eacute;cennie depuis 1970 est plus chaude que la pr&eacute;c&eacute;dente. Ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es, durant la p&eacute;riode 2011-2020, la hausse atteint +0,6 &deg;C et marque la plus forte progression observ&eacute;e entre deux d&eacute;cennies en France depuis 1900.La temp&eacute;rature moyenne sur la France m&eacute;tropolitaine est analys&eacute;e au jour le jour via un indicateur thermique prenant en compte les donn&eacute;es de 30 stations m&eacute;t&eacute;orologiques disposant d&rsquo;un historique ancien et r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;parties sur le territoire.<h2>Des pr&eacute;cipitations stables, mais avec des disparit&eacute;s</h2>En moyenne sur la France, les nouvelles normales de cumul annuel moyen agr&eacute;g&eacute; sur la France est stable : 935 mm sur 1981-2010, autant que sur 1991-2020. Ce constat cache de fortes disparit&eacute;s saisonni&egrave;res et r&eacute;gionales. En hiver, la moiti&eacute; sud du pays est plus arros&eacute;e qu&rsquo;auparavant, la moiti&eacute; nord plus s&egrave;che. Au printemps, les conditions sont plus s&egrave;ches sur l&rsquo;ensemble du pays alors qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute;, c&rsquo;est le contraire. &Agrave; l&rsquo;automne, les pr&eacute;cipitations sont plus importantes partout au sud de la Seine, notamment pr&egrave;s de la M&eacute;diterran&eacute;e.Les nouvelles r&eacute;f&eacute;rences climatiques sont repr&eacute;sentatives d&rsquo;un climat centr&eacute; sur les ann&eacute;es autour de 2005. Elles pr&eacute;sentent un l&eacute;ger biais par rapport &agrave; la p&eacute;riode actuelle, pr&eacute;vient M&eacute;t&eacute;o-France.

Calculées sur la période 1991-2020 et non plus sur 1981-2010, les nouvelles références climatiques de Météo-France témoignent d’une hausse de température de +0,42 °C. Les précipitations sont stables mais leur disparité s’accentue.

Les nouvelles normales saisonnières de Météo-France confirment le réchauffement

Agrosolutions vient d&rsquo;obtenir de Bureau Veritas le certificat de conformit&eacute; au Label bas-carbone (LBC) pour son outil Carbon Extract. Celui-ci permet de r&eacute;aliser un diagnostic complet (&eacute;missions de GES + stockage de carbone), de simuler l&rsquo;effet de changements de pratiques, d&rsquo;en comptabiliser les cr&eacute;dits carbone induits et ainsi de les faire valoir sur le march&eacute; de la compensation volontaire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lbc-grandes-cultures-une-methode-deux-scenarios-et-des-co-benefices" target="_blank" title="">LBC grandes cultures&nbsp;: une m&eacute;thode, deux sc&eacute;narios et des co-b&eacute;n&eacute;fices</a>
</aside>
Agrosolutions, qui a particip&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;criture de la m&eacute;thode LBC en grandes cultures aux c&ocirc;t&eacute;s des instituts techniques (Arvalis, Terres Inovia, ITB), peut aussi s&rsquo;appuyer sur l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me num&eacute;rique de Bioline by InVivo &agrave; travers Smag, faisant office de passerelle pour automatiser l&rsquo;import des donn&eacute;es.Carbon Extract est destin&eacute; aux structures de conseil (coop&eacute;ratives, chambres d&rsquo;agriculture, centres de gestion...). Pr&egrave;s 40 structures se sont d&eacute;j&agrave; rod&eacute;es &agrave; l&rsquo;outil, f&eacute;d&eacute;rant pr&egrave;s de 1500 agriculteurs. Agrosolutions s&rsquo;est fix&eacute; pour objectif d&rsquo;identifier 1 million de tonnes de CO2e &agrave; &eacute;viter et &agrave; s&eacute;questrer d&rsquo;ici &agrave; 5 ans.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les co-b&eacute;n&eacute;fices inclus dans la m&eacute;thode</h2>Carbon Extract rev&ecirc;t une double dimension &eacute;conomique. En premier lieu, l&rsquo;outil permet de simuler l&rsquo;impact &eacute;conomique des leviers d&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone de l&rsquo;exploitation, ce qui permet&nbsp; de jauger l&rsquo;effort financier au regard de la valorisation escompt&eacute;e des cr&eacute;dits carbone g&eacute;n&eacute;r&eacute;s. En second lieu, Carbon extract int&egrave;gre un module de calcul automatique des indicateurs de co-be&#769;ne&#769;fices environnementaux. Les agriculteurs peuvent ainsi mesurer les impacts de leurs pratiques bas carbone sur la biodiversite&#769;, l&rsquo;eau, ou encore la qualite&#769; de l&rsquo;air, autant d&rsquo;arguments pour mieux n&eacute;gocier les cr&eacute;dits.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grand-est-grandes-cultures-3-t-ha-de-carbone-a-bonifier" target="_blank" title="">Grand Est, grandes cultures, grande d&eacute;carbonation</a>
</aside>

Forte de l’outil Carbon Extract certifié LBC, la filiale du groupe Bioline by InVivo escompte accompagner 20 000 exploitations dans la transition bas-carbone et ses co-bénéfices, simulateur économique à l'appui.

Tous nos articles et événements - Gestion des exploitations

Tous les résultats (3256)

Les actualités (3239)

L'agenda (5)

Les outils (0)

Les guides (12)