<p>Le 18 janvier dernier, Julien Denormandie &eacute;tait auditionn&eacute; par la Commission des affaires &eacute;conomiques de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale pour rendre compte de l&rsquo;action gouvernementale au cours des cinq ans pass&eacute;s. Deux heures et trente minutes n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; de trop pour faire le bilan d&rsquo;un mandat brinquebal&eacute; par pas mal de soubresauts, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &eacute;tant &laquo;&nbsp;<em>le minist&egrave;re des crises</em>&nbsp;&raquo;, comme en a convenu le ministre. Mais le quinquennat restera comme celui de l&rsquo;adoption de pas moins de huit lois, dont quelques-unes adopt&eacute;es au cours du tiers-temps (21 mois sur 60) qu&rsquo;aura pass&eacute; Julien Denormandie rue de Varenne. Citons Egalim 2, la loi fonci&egrave;re sur les parts sociales ou encore la loi gestante sur la gestion des risques, sans compter quelques accouchements pas toujours sans douleur comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-psn-de-la-pac-2023-2027-en-partance-pour-bruxelles" target="_blank">l&rsquo;&eacute;laboration du Plan strat&eacute;gique national (PSN)</a> ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-pour-lutter-contre-le-mal-etre-en-agriculture" target="_blank">le plan de lutte contre le mal-&ecirc;tre en agriculture</a>.</p><h2>La cohabitation des contraires</h2><p>Tous les d&eacute;put&eacute;s pr&eacute;sents, de tous bords, ont fait l&rsquo;&eacute;loge de Julien Denormandie, de sa personne et comme de son costume de ministre. &laquo;&nbsp;<em>Vous faites un bon ministre de l&rsquo;Agriculture</em>&nbsp;&raquo; s&rsquo;est &eacute;lev&eacute; le d&eacute;put&eacute; Thierry Benoit (UDI), avant de revenir sur terre. &laquo;&nbsp;<em>Je pense qu&rsquo;en agriculture, il n&rsquo;y a pas de place pour le </em>"<em>en m&ecirc;me temps</em>"&raquo;, faisant allusion aux campagnes de d&eacute;nigrement sur le bien-&ecirc;tre animal et sur l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, potentielles menaces pour notre agriculture et notre souverainet&eacute; alimentaire et que le gouvernement n&rsquo;aurait trait&eacute;es &agrave; leur juste mesure.</p><p>Pour un ministre qui a ferm&eacute; sine die des abattoirs fautifs ou qui a r&eacute;autoris&eacute; temporairement les n&eacute;onicotino&iuml;des, c&rsquo;&eacute;tait sans doute un peu fort de caf&eacute;. &laquo; <em>Je pense que le principal </em>"<em>en m&ecirc;me temps</em>"&nbsp;<em>auquel on est confront&eacute;, c&rsquo;est </em>"<em>citoyen de bon matin, consommateur pass&eacute; le quart d&rsquo;heure</em>" &raquo;, a r&eacute;torqu&eacute; le ministre, dans une formulation &laquo;&nbsp;<em>crue</em>&nbsp;&raquo; de la th&eacute;orie des contraires d&rsquo;un intellectuel suisse. Et de citer la fin du broyage des poussins, programm&eacute;e pour cette ann&eacute;e, r&eacute;clam&eacute;e par tous car s&rsquo;inscrivant &laquo;&nbsp;<em>dans le sens de l&rsquo;histoire, tant et tant attendu,&nbsp;mais dont personne ne veut payer le surco&ucirc;t&nbsp;: 0,55 &agrave; 0,66 centime d&rsquo;euro par &oelig;uf&nbsp;</em>&raquo;. Moins d&rsquo;un centime donc. &laquo;&nbsp;<em>A la fin des fins, on va mettre en place ce que l&rsquo;on adore en France&nbsp;: une CVO&nbsp;</em>&raquo;, a regrett&eacute; le ministre.</p><h2>Du premier au dernier quart d&rsquo;heure</h2><p>Le ministre n&rsquo;a pas m&eacute;sestim&eacute; les fins de mois toujours plus difficiles pour beaucoup. Le d&eacute;put&eacute; Matthieu Orphelin (EELV) l&rsquo;a d&rsquo;ailleurs interpell&eacute; sur une mesure laiss&eacute;e en jach&egrave;re, le ch&egrave;que alimentaire, &agrave; destination des plus d&eacute;munis. Julien Denormandie a invoqu&eacute; le manque de temps n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration et au d&eacute;ploiement de ce dispositif &laquo;&nbsp;<em>pertinent et utile face &agrave; l&rsquo;in&eacute;galit&eacute; nutritionnelle qui perdure</em>&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me &laquo;&nbsp;<em>s&rsquo;il ne faut pas confondre politique &eacute;conomique et politique sociale</em>&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre.</p><p>La cantine scolaire&nbsp;: rien de tel pour m&eacute;nager l&rsquo;&eacute;galit&eacute; et l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; tous &agrave; la qualit&eacute; nutritionnelle. C&rsquo;est en tout cas l&rsquo;objet, en plus du soutien aux produits nationaux, de la publication cette semaine du d&eacute;cret sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etiquetage-de-l-origine-generalise-a-toutes-les-viandes-servies-dans-les-cantines-et-restaurants" target="_blank">l&rsquo;obligation d&rsquo;&eacute;tiquetage de l&rsquo;origine des viandes dans la restauration hors domicile</a>. A chacun d&rsquo;entre nous d&rsquo;&ecirc;tre citoyen un peu plus d&rsquo;un quart d&rsquo;heure chaque matin et de tenir, jusqu&rsquo;au d&eacute;jeuner et au diner, en pesant sur les choix des chefs de nos cantines et restaurants. Julien Denormandie s&rsquo;est de son c&ocirc;t&eacute; engag&eacute; &agrave; agir jusque dans le dernier quart d&rsquo;heure de son mandat.</p>


[Edito] L’étiquetage généralisé de l’origine des viandes crues dans la restauration collective et commerciale va permettre de passer au révélateur le consentement de nos concitoyens à payer le prix de leurs exigences, estime le ministre de l’Agriculture dans une formule presque aussi crue que la viande.

« Citoyen de bon matin, consommateur passé le quart d’heure »

<p>La tenue jeudi d'un &laquo;&nbsp;comit&eacute; de suivi&nbsp;&raquo; des n&eacute;gociations, r&eacute;unissant repr&eacute;sentants des distributeurs, industriels et agriculteurs, a permis d'acter de profonds d&eacute;saccords allant jusqu'au blocage total des discussions, ont expliqu&eacute; &agrave; la presse les ministres Julien Denormandie (Agriculture et&nbsp;alimentation) et Jean-Baptiste Lemoyne (PME). &laquo;&nbsp;<em>Les tensions se sont tr&egrave;s clairement exprim&eacute;es entre grande distribution et industriel</em>&nbsp;&raquo; mais &laquo;&nbsp;<em>il n'est pas question de d&eacute;caler la date de la fin des n&eacute;gociations, qui reste le 1er mars</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Julien Denormandie.</p><p>Les n&eacute;gociations annuelles, sous l'oeil de l'&Eacute;tat, visent &agrave; assurer une r&eacute;mun&eacute;ration acceptable aux producteurs et d&eacute;terminent in fine les prix dans les magasins. &laquo;&nbsp;<em>Le gouvernement sera d'une fermet&eacute; totale</em>&nbsp;&raquo; en cas de non respect de la loi dite Egalim 2, cens&eacute;e notamment &eacute;carter du jeu des n&eacute;gociations la part revenant aux agriculteurs, a-t-il poursuivi. &laquo;&nbsp;<em>Depuis le 1er janvier, nous avons lanc&eacute; 250 enqu&ecirc;tes avec la DGCCRF (concurrence et r&eacute;pression des fraudes), et nous allons continuer. Il y aura des sanctions. Nous mettons une pression tr&egrave;s tr&egrave;s tr&egrave;s forte dans le tube pour que chacun respecte les r&egrave;gles</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il dit.</p><h2>Un comit&eacute; de suivi suppl&eacute;mentaire</h2><p>Il a en particulier fustig&eacute; des comportements &laquo;&nbsp;<em>scandaleux</em>&nbsp;&raquo; dans la distribution, certaines enseignes tentant d'imposer de mani&egrave;re indue des p&eacute;nalit&eacute;s logistiques ou mena&ccedil;ant de d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencer certains produits. Dans un contexte de &laquo;&nbsp;<em>hausse des co&ucirc;ts de production et de pression sur le pouvoir d'achat</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>le nombre de contrats sign&eacute;s &agrave; date est plus faible que d'habitude&nbsp;</em>&raquo;, a soulign&eacute; M. Lemoyne, appelant tous les acteurs &agrave; &laquo;&nbsp;<em>la responsabilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; et &agrave; reprendre &laquo;&nbsp;<em>le chemin des n&eacute;gociations d&egrave;s ce soir, en ayant recours, le cas &eacute;ch&eacute;ant, au m&eacute;diateur</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Un nouveau comit&eacute; de suivi sera organis&eacute; vers le 20 f&eacute;vrier, pour maintenir la pression</em>&nbsp;&raquo;, a ajout&eacute; le ministre de l'Agriculture.</p><p>Jeudi soir, chacun semblait encore fourbir ses armes : la FEEF qui repr&eacute;sente les PME fabriquant des produits de grande consommation, relevait un effet pervers de la loi Egalim 2 : &laquo;&nbsp;<em>la non n&eacute;gociabilit&eacute; des produits agricoles a entra&icirc;n&eacute; de facto la n&eacute;gociabilit&eacute; des emballages, de l'&eacute;nergie, du transport et des salaires</em>&nbsp;&raquo; alors que &laquo;<em>&nbsp;l'inflation est la plus forte sur ces postes&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Il faut sortir imp&eacute;rativement du dogme selon lequel la Grande distribution serait responsable du pouvoir d'achat des Fran&ccedil;ais. Cette logique court-termiste fragilise notre tissu industriel et social</em>&nbsp;&raquo;, a-t-elle plaid&eacute;.</p><p>De son c&ocirc;t&eacute;, la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD) a d&eacute;nonc&eacute; des demandes de hausse des industriels de 7 &agrave; 8%, qui &laquo;&nbsp;<em>ne correspondent que pour un tiers aux cons&eacute;quences de l'inflation des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles</em>&nbsp;&raquo; et dont certains &laquo;&nbsp;<em>refusent de justifier la part non agricole&nbsp;</em>&raquo;.</p>


« Très fortes tensions » et pressions « scandaleuses » : le gouvernement appelle jeudi soir distributeurs et industriels à la « responsabilité », promettant une « extrême fermeté » en cas de manquements, alors que les négociations annuelles sur les prix s'enlisent dans un climat délétère inédit.

Négociations dans la grande distribution : tensions et fermeté du gouvernement

<p>Pour la cuma d&eacute;partementale D&eacute;fis 85, le constat est clair&nbsp;: le d&eacute;placement, entre autres, du combin&eacute; bois b&ucirc;che n&rsquo;est pas optimis&eacute; et les interrogations sur sa localisation sont permanentes et chronophages. Ils souhaitent g&eacute;olocaliser les mat&eacute;riels &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire d&eacute;partemental, comptabiliser les heures travaill&eacute;es (sur la base de vibrations du mat&eacute;riel) et compl&eacute;ter&nbsp; les enregistrements li&eacute;s aux chantiers par des messages du type (&laquo;&nbsp;chantier effectu&eacute; par adh&eacute;rent&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;chantier effectu&eacute; par salari&eacute;&nbsp;&raquo;, etc.) A l&rsquo;&eacute;coute de solutions adapt&eacute;es &agrave; ce cas d&rsquo;usage particulier, le r&eacute;seau cuma a organis&eacute; une r&eacute;union avec la start-up FindIt du groupe Total Energies.<br>La r&eacute;union s&rsquo;est conclue sur une mise en place d&rsquo;un essai de deux bo&icirc;tiers jusqu&rsquo;&agrave; septembre.<br><br>En parall&egrave;le, nous avons d&eacute;cid&eacute; de tester les bo&icirc;tiers sur des cas d&rsquo;usage plus habituels, c&rsquo;est-&agrave;-dire le suivi des quantit&eacute;s effectu&eacute;es (heures et hectares travaill&eacute;s) par les mat&eacute;riels au champ. Ainsi, la cuma de l&rsquo;Union (Pac&eacute; - 35) ainsi qu'une ou deux cuma de Loire-Atlantique vont avoir la possibilit&eacute; de tester ces bo&icirc;tiers. A la cuma de l'Union, ce sont tout d'abord&nbsp;un broyeur et un tracteur qui vont &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;s.<br><br>Au d&eacute;part con&ccedil;us pour du suivi logistique (routier, ferroviaire, maritime), les bo&icirc;tiers doivent&nbsp;&eacute;voluer afin de s&rsquo;adapter au secteur agricole. L&rsquo;objectif de cette phase d&rsquo;essai est de travailler de mani&egrave;re collaborative pour faire &eacute;voluer les bo&icirc;tiers FindIt afin qu&rsquo;ils r&eacute;pondent aux cas d&rsquo;usage cuma.<br><br>Retrouvez toutes les informations li&eacute;es &agrave; la technologie Findit dans une synth&egrave;se technique en cliquant sur le lien suivant&nbsp;: <a href="http://www.ouest.cuma.fr/content/les-boitiers-connectes-passes-au-crible-la-solution-findit">http://www.ouest.cuma.fr/content/les-boitiers-connectes-passes-au-crible-la-solution-findit</a></p>


L'arrivée de nouvelles start-up sur le marché des boîtiers traceurs d'activité agricole est une opportunité pour les cuma qui n'ont pas encore trouvé la solution qui correspond à leurs attentes. Avec son nouveau boîtier, FindIt du groupe Total Energies propose aux cuma une démarche de co-construction. La méthode ? Mise en situation réelle, suivi des tests et évolutions pour répondre aux besoins des cuma.

Les boîtiers de suivi de matériels FindIt en test sur deux cas d’usage

<p>Les s&eacute;cheresses estivales &agrave; r&eacute;p&eacute;tition jouent un mauvais tour au colza. En l&rsquo;espace de quelques ann&eacute;es, l&rsquo;ol&eacute;agineux a perdu de sa superbe, avec une sole pass&eacute;e le seuil du million d&rsquo;ha en 2020-2021. Il faut dire qu&rsquo;au cours de cette campagne de sinistre m&eacute;moire, 140.000 ha ont &eacute;t&eacute; retourn&eacute;s au cours de l&rsquo;hiver faute de potentiel suffisant, les insectes achevant de r&eacute;tamer colzas ch&eacute;tifs</p><p>L&rsquo;ol&eacute;agineux est un peu mieux engag&eacute; pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-d-hiver-rebond-des-surfaces-de-colza-baisse-de-celles-des-cereales" target="_blank">la campagne 2021-2022, avec une hausse de 13% de surfaces</a> (1,1 millions ha) &agrave; la faveur d&rsquo;un &eacute;t&eacute; 2021 pluvieux et d&rsquo;une envol&eacute;e des cours.&nbsp;Mais il reste &agrave; -11% en-de&ccedil;&agrave; de la moyenne quinquennale.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sos-colza-1-3-opportuniste-ne-veut-pas-dire-attentiste" target="_blank" title="">SOS colza (1/3) : opportuniste ne veut pas dire attentiste</a>
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<h2>Secure Colza &agrave; la rescousse</h2><p>Le colza &eacute;tant une culture strat&eacute;gique tant pour les assolements que pour la fili&egrave;re (huile, biodi&eacute;sel, tourteaux), la fili&egrave;re se mobilise pour tenter de vaincre la fatalit&eacute;. En 2020, une initiative est venue du cabinet Agrosolutions, de la coop&eacute;rative Noriap et de RAGT Semences. Sur une plateforme d&rsquo;essais situ&eacute;e dans la Somme, plusieurs strat&eacute;gies d&rsquo;implantation ont &eacute;t&eacute; &eacute;tudi&eacute;es, &agrave; savoir la date de travail du sol (deux modalit&eacute;s), la date de semis (4 modalit&eacute;s) et la fertilisation au semis, avec diverses options croise&#769;es allant de l&rsquo;absence de fertilisation a&#768; une fertilisation en NP starter localise&#769;e en passant par l&rsquo;utilisation de plantes compagnes. R&eacute;sultats&nbsp;: certaines modalit&eacute;s d&rsquo;implantation ont permis d&rsquo;optimiser la marge brute de plus de 300 &euro;/ha par rapport aux modalit&eacute;s t&eacute;moins. La fourchette des rendements s&rsquo;est &eacute;tablie entre 29,1 q/ha et 38,0 q/ha et celle des marges brutes entre 911 &euro;/ha et 1294 &euro;/ha.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/6/6/4326621-1-fre-FR/2fb493daf686-capture-d-e-cran-2022-01-27-a-08-37-51-png" alt="Les modalit&eacute;s de la plateforme Secure Colza en 2020-2021 (Source : Agrosolutions)" height="696" width="1524" /><figcaption>Les modalit&eacute;s de la plateforme Secure Colza en 2020-2021 (Source : Agrosolutions)</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;incidence des trois param&egrave;tres d&rsquo;implantation</h2><p>Le travail du sol pr&eacute;coce a permis d&rsquo;obtenir les meilleur rendements (+3,9 q/ha) comparativement &agrave; la modalite&#769; d&eacute;cal&eacute;e d&rsquo;une semaine.</p><p>La date de semis pre&#769;coce a quant a&#768; elle permis d&rsquo;atteindre le stade 4 feuilles avant l&rsquo;arrive&#769;e des altises adultes. Pour les modalite&#769;s avec plantes compagnes, la modalite&#769; avec ajout d&rsquo;une fertilisation starter a permis de limiter l&rsquo;effet de compe&#769;tition avec le colza. Pour maximiser le de&#769;veloppement et la rentabilit&eacute; des plantes compagnes, le 20 aou&#770;t est ressorti comme date butoir dans le contexte de la plateforme.</p><p>L&rsquo;apport d&rsquo;une fertilisation starter semble toujours e&#770;tre inte&#769;ressant pour ame&#769;liorer sa marge brute (+145 &euro;/ha par rapport au te&#769;moin avec un prix du colza a&#768; 500 &euro;/t, +98 &euro;/ha avec un prix du colza a&#768; 350 &euro;/t). Le gain de rendement observe&#769; avec les plantes compagnes n&rsquo;a pas permis de compenser leur cou&#770;t a&#768; l&rsquo;e&#769;chelle du cycle du colza (-5 &euro;/ha par rapport au te&#769;moin avec un prix du colza a&#768; 500 &euro;/t, -25 &euro;/ha a&#768; 350 &euro;/t). Cependant, la modalite&#769; mixte fertilisation starter et plantes compagnes semble pre&#769;senter un compromis inte&#769;ressant (+128 &euro;/ha par rapport au te&#769;moin avec un prix du colza a&#768; 500 &euro;/t, +67 &euro;/ha avec un prix du colza a&#768; 350 &euro;/t) en permettant une meilleure croissance du colza a&#768; l&rsquo;automne qu&rsquo;avec uniquement les plantes compagnes, un meilleur gain de rendement et l&rsquo;effet des plantes.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colza-un-insecticide-pour-sauver-les-abeilles" target="_blank" title="">Colza : un insecticide pour sauver... les abeilles</a>
</aside>
<h2>La fin du phosmet act&eacute;e</h2><p>Les trois partenaires du projet Colza Secure ont d&eacute;cid&eacute; de reconduire le protocole pour la campagne en cours, en l&rsquo;enrichissant d&rsquo;une seconde plateforme, situ&eacute;e en C&ocirc;te d&rsquo;Or, gr&acirc;ce au ralliement de la coop&eacute;rative Dijon C&eacute;r&eacute;ales. Les deux plateformes vont pouvoir tester l&rsquo;effet du retrait du phosmet, la Commission europ&eacute;enne ayant d&eacute;cid&eacute; de retirer la mol&eacute;cule du march&eacute; &agrave; compter du 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t 2022. Un &eacute;cueil suppl&eacute;mentaire pour le colza, en l&rsquo;absence d&rsquo;alternative tangible pour lutter contre les altises. Un d&eacute;lai de gr&acirc;ce pourrait retarder l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance au 1<sup>er</sup> novembre 2022, sous r&eacute;serve que les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises le d&eacute;cr&egrave;tent.</p>


Mise en place par le cabinet Agrosolutions, la coopérative Noriap et RAGT Semences, la plateforme d’essai jauge la marge brute de différentes stratégies d’implantation du colza, élément clé de la réussite d’une culture sous tension, qui va perdre avec le phosmet un insecticide crucial.

La plateforme Secure Colza livre ses premiers enseignements

<div class="rendezvous">
<p>&laquo;&nbsp;Au d&eacute;part, on ne connaissait pas la certification Haute valeur environnementale (HVE). C&rsquo;est en souhaitant faire un BCAE (Bonnes conditions agricoles et environnementales) que l&rsquo;on en a entendu parler pour la premi&egrave;re fois. &Agrave; la suite de cela, je me suis renseign&eacute; et j&rsquo;ai suivi une journ&eacute;e de formation. Il n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; trop compliqu&eacute; pour nous d&rsquo;obtenir la certification HVE de niveau III.</p>

<p>Tout d&rsquo;abord car nous &eacute;tions <strong>d&eacute;j&agrave; engag&eacute;s dans des Maec </strong>(mesure agro-environnementale et climatique) et nous nous attachons au d&eacute;veloppement de pratiques combinant performance &eacute;conomique et performance environnementale. Notre exploitation est certifi&eacute;e depuis le 6&nbsp;avril 2020. Le cahier des charges porte sur l&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : La <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-certification-hve-encore-confidentielle-en-elevage">certification</a> HVE encore confidentielle en &eacute;levage</div>

<p>La certification prend en compte quatre grands domaines que&nbsp;sont la biodiversit&eacute; (pr&eacute;sence d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques telles que des haies, des bandes enherb&eacute;es, des bosquets&hellip;), la gestion de la fertilisation, la strat&eacute;gie phytosanitaire et la gestion de l&rsquo;irrigation. On dispose par ailleurs d&rsquo;une <strong>superficie en herbe importante, ce qui permet de diluer le bilan azot&eacute;</strong> (380 hectares d&rsquo;herbe). &Agrave;&nbsp;chaque crit&egrave;re, une note est attribu&eacute;e. Il est n&eacute;cessaire d&rsquo;obtenir au minimum la moyenne sur chacun des &eacute;l&eacute;ments pour &ecirc;tre certifi&eacute;. Nous avons donc une obligation de r&eacute;sultats.</p>

<h3>Une revalorisation sur le bl&eacute; vendu</h3>

<p>M&ecirc;me si on valorise une partie de notre viande en vente directe, <strong>cette certification n&rsquo;a pas vraiment chang&eacute; les choses sur la partie &eacute;levage</strong>. On explique &agrave; nos clients ce qu&rsquo;implique cette certification mais elle est encore peu connue. De plus, on n&rsquo;a pas augment&eacute; nos prix de vente parce qu&rsquo;on est certifi&eacute; HVE.</p>

<p>Par contre, d&egrave;s l&rsquo;obtention de la certification, nous avons &eacute;t&eacute; contact&eacute;s par la coop&eacute;rative voisine. Elle &eacute;tait int&eacute;ress&eacute;e par notre production de bl&eacute; et ce qui a conduit &agrave; revalorisation de ce dernier.&nbsp;&raquo;</p>

<div class="note">4 associ&eacute;s, 7 salari&eacute;s et 1 apprenti, 830&nbsp;ha de SAU, 420 v&ecirc;lages en syst&egrave;me naisseur engraisseur blondes d&rsquo;Aquitaine, 2 500 oies de chair</div>
</div>

<div>
<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/une-main-doeuvre-salariee-bien-integree-lelevage">Une main-d&rsquo;&oelig;uvre salari&eacute;e bien int&eacute;gr&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;levage</a></div>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sabots-dor-en-race-blonde-daquitaine-la-genealogie-au-coeur-de-lelevage">[Sabots d'or en race Blonde d'Aquitaine] La g&eacute;n&eacute;alogie au c&oelig;ur de l&rsquo;&eacute;levage</a></div>
</div>



Le Gaec Villeneuve dans les Deux-Sèvres élève 330 blondes d'Aquitaine. Mathieu Bazantay, l'un des quatre associés,explique qu'i n'a pas été difficile pour leur système d'élevage d'obtenir la certification Haute Valeur Environnementale de niveau III.

« La certification HVE, un plus pour les cultures »

<p>Conform&eacute;ment aux injonctions du Conseil d&rsquo;Etat, le gouvernement a modifi&eacute; l'arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 relatif &agrave; la mise sur le march&eacute; et &agrave; l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants. Les lieux accueillant des travailleurs pr&eacute;sents de fa&ccedil;on r&eacute;guli&egrave;re &agrave; proximit&eacute; de ces traitements rentrent dans le champ d&rsquo;application des Zones de non traitement (ZNT), d&egrave;s lors que des distances ne sont pas d&eacute;j&agrave; fix&eacute;es par l'Autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) des produits.</p><p>Les ZNT ne concernaient jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent que les lieux d&rsquo;habitation ainsi que les lieux publics sensibles (&eacute;coles, &eacute;tablissements de sant&eacute;...). La mesure entre en vigueur le de 26 janvier 2022, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 25 janvier 2022. Elle s&rsquo;appliquera donc aux emblavements de ce printemps, une d&eacute;rogation &eacute;tant accord&eacute;e jusqu&rsquo;au 1<sup>er</sup> juillet 2022 pour les cultures aujourd&rsquo;hui emblav&eacute;es.</p><h2>Chartes et moyens de pr&eacute;venance</h2><p>La deuxi&egrave;me injonction du Conseil d&rsquo;Etat portait sur la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;informer, en amont des applications de produits, les r&eacute;sidents, et d&eacute;sormais les travailleurs, pr&eacute;sents &agrave; proximit&eacute; des zones d&rsquo;&eacute;pandage. Cette obligation sera du ressort des chartes d&eacute;partementales d&rsquo;engagement, lesquelles sp&eacute;cifiaient jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent les moyens techniques de r&eacute;duire les ZNT. Celles-ci&nbsp;peuvent &ecirc;tre r&eacute;duites de 5 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres en cultures basses et de 10 m&egrave;tres &agrave; 5 m&egrave;tres pour les cultures hautes de plus de 50 cm (arbres fruitiers, vigne, arbres et arbustes, for&ecirc;t, petits fruits, cultures ornementales, bananiers, houblon), voire 3 m&egrave;tres le taux de r&eacute;duction de la d&eacute;rive atteint 90%. La r&eacute;duction des ZNT est alors conditionn&eacute;e &agrave; la mise en &oelig;uvre de moyens techniques figurant sur une liste publi&eacute;e au <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2021-364" target="_blank">Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture</a>&nbsp;et r&eacute;guli&egrave;rement actualis&eacute;e.</p><p>Les chartes d&rsquo;engagements devront &ecirc;tre op&eacute;rationnelles d&rsquo;ici au 26 juillet 2022, apr&egrave;s accord pr&eacute;fectoral et consultation du public.</p><h2>Le cas des CMR 2</h2><p>La troisi&egrave;me et derni&egrave;re injonction du Conseil d&rsquo;Etat concernait les CMR2 suspect&eacute;s d&rsquo;&ecirc;tre canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes, reprotoxiques, plus pr&eacute;cis&eacute;ment ceux homologu&eacute;s avant 2016, d&eacute;pourvus&nbsp;de mention ZNT. Le d&eacute;cret du 25 janvier 2022 ent&eacute;rine la mise &agrave; jour de leur AMM d&rsquo;ici au 1<sup>er</sup> octobre 2022. A compter de cette date, les produits n&rsquo;ayant pas fait l&rsquo;objet d&rsquo;une demande recevable aupr&egrave;s de l&rsquo;Anses ont vocation &agrave; se voir appliquer par voie r&eacute;glementaire une ZNT de 10 m&egrave;tres. A l&rsquo;issue de cette p&eacute;riode transitoire, un &eacute;tat des lieux sera r&eacute;alis&eacute; afin de constater les situations d&rsquo;impasse qui pourraient subsister et engendrer des pertes de production agricole afin de d&eacute;terminer les modalit&eacute;s de compensation en cas d&rsquo;impasse.</p>


Les distances de sécurité s’appliquant aux riverains sont étendues aux personnes travaillant régulièrement à proximité des zones traitées. Les ZNT sont assorties de moyens de prévenance en amont, définis dans les chartes d’engagements. Le sort des ZNT s’appliquant aux CMR 2 sera fixé d’ici au 1er octobre 2022.

Les ZNT s'étendent aux lieux de travail

<p>Un co&ucirc;t de production de 1,69 &euro;/kg pour un prix pay&eacute; de 1,40 &euro;/kg&nbsp;: tel est le traitement r&eacute;serv&eacute; aux producteurs de porc fran&ccedil;ais en ce mois de janvier 2022, selon l&rsquo;interprofession du porc. L&rsquo;&eacute;cart est caus&eacute; tant pas la baisse des prix europ&eacute;en du porc, qu&rsquo;Inaporc estime &agrave; -10% sur les 12 mois pass&eacute;s, que par l&rsquo;augmentation du prix de l&rsquo;aliment. Selon les derni&egrave;res donn&eacute;es d&rsquo;Agreste, relatives au mois de novembre 2021, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-hausse-du-prix-des-intrants-s-accelere" target="_blank">le prix de l&rsquo;aliment porcin s&rsquo;est rench&eacute;ri de 16,1% sur un an</a>. R&eacute;sultat&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>La profession craint ainsi l&rsquo;arre&#770;t de centaines d&rsquo;e&#769;levages dans les deux ans a&#768; venir, avec un impact direct sur l&rsquo;approvisionnement de la filie&#768;re et une perte significative et durable du potentiel de production au moment de la reprise</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;inqui&egrave;te Inaporc dans un communiqu&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/8/5/4325850-1-fre-FR/897e197e0c2e-capture-d-e-cran-2022-01-26-a-18-19-19-png" alt="Des prix pay&eacute;s en baisse, des co&ucirc;ts de production en hausse et au final, une perte de 29 centimes par kilo (Source : Inaporc)" height="1208" width="1568" /><figcaption>Des prix pay&eacute;s en baisse, des co&ucirc;ts de production en hausse et au final, une perte de 29 centimes par kilo (Source : Inaporc)</figcaption></figure>

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<h2>Double peine</h2><p>La fili&egrave;re fran&ccedil;aise est par ailleurs sous le coup d&rsquo;une distorsion de concurrence au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne, certains de nos voisins ayant mis en &oelig;uvre des mesures de soutien, selon Inaporc. &laquo; <em>Les autres pays de l&rsquo;Union europe&#769;enne mobilisent d&rsquo;ores et de&#769;ja&#768; des enveloppes conse&#769;quentes dans le cadre du dispositif temporaire d&rsquo;aides d&rsquo;E&#769;tat Covid, ce qui fausse la concurrence a&#768; l&rsquo;exportation, mais e&#769;galement sur le marche&#769; franc&#807;ais ou&#768; les importations ont progresse&#769; de +10 % en 2021</em>, souligne l&rsquo;interprofession. <em>L&rsquo;Allemagne a ainsi de&#769;ja&#768; verse&#769; 300 millions d&rsquo;euros a&#768; ses e&#769;leveurs</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La fili&egrave;re &eacute;value &agrave; 440 millions d&rsquo;euros sur un an le montant des pertes subies par&nbsp;les 10000 &eacute;leveurs fran&ccedil;ais. Elle r&eacute;clame &agrave; l&rsquo;Etat une aide d&rsquo;urgence, le Pre&#770;t garanti par l&rsquo;E&#769;tat (PGE) n&rsquo;&eacute;tant pas &agrave; la hauteur des difficult&eacute;s et des enjeux.</p>


Inaporc réclame une aide d’urgence pour compenser les surcoûts de production et les distorsions de concurrence intra-européenne, l’Allemagne, notamment, ayant déjà apporté son soutien à ses producteurs.

Crise porcine : la filière en appelle à l’Etat

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<p>Leur objectif &eacute;tait d&rsquo;avoir des donn&eacute;es quantifiables et objectives sur la bios&eacute;curit&eacute; interne et externe, de mani&egrave;re automatique. Pour cela, deux m&eacute;thodes, subjective et objective, sont mises en place. La partie subjective comprend une enqu&ecirc;te standardis&eacute;e pour avoir un avis sur le statut sanitaire de l&rsquo;&eacute;levage, suivi par un audit de bios&eacute;curit&eacute; et une visite d&rsquo;&eacute;levage pour voir l&rsquo;&eacute;levage dans son ensemble et ses particularit&eacute;s.</p>

<p>Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/sanecosim-estime-le-cout-de-la-biosecurite" target="_blank">Saneco&rsquo;sim estime le co&ucirc;t de la bios&eacute;curit&eacute;</a></p>

<p>Cela conduit &agrave; la proposition d&rsquo;un plan d&rsquo;action &agrave; plusieurs &eacute;ch&eacute;ances pour maintenir l&rsquo;effort dans le temps. La partie objective propose, pour la bios&eacute;curit&eacute; externe, la mise en place d&rsquo;un journal des visites informatis&eacute; et un syst&egrave;me de contr&ocirc;le des entr&eacute;es avec alarmes possibles (pour les structures complexes et &eacute;levages &agrave; haut niveau g&eacute;n&eacute;tique). Pour la bios&eacute;curit&eacute; interne, qui vise &agrave; emp&ecirc;cher la propagation d&rsquo;une maladie au sein de l&rsquo;&eacute;levage, la m&eacute;thode propos&eacute;e est d&rsquo;&eacute;quiper toute la journ&eacute;e les travailleurs d&rsquo;un &eacute;metteur Bluetooth, d&eacute;tect&eacute; par des capteurs Bluetooth install&eacute;s &agrave; toutes les entr&eacute;es de chaque b&acirc;timent et salles de l&rsquo;&eacute;levage. On obtient alors une cartographie des d&eacute;placements au sein de l&rsquo;&eacute;levage, une identification des d&eacute;placements &agrave; risques, consid&eacute;r&eacute;s comme &eacute;tant ceux qui partent d&rsquo;une zone infect&eacute;e vers une zone saine, et une mesure du risque de propagation de la maladie. Le risque peut &eacute;voluer, le syst&egrave;me est donc dynamique et se met &agrave; jour. Dans des &eacute;levages tests, un lien positif significatif entre les mouvements &agrave; risques du personnel et la vir&eacute;mie des animaux a &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute;.</p>

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<h2>Avis d&rsquo;expert : Camille G&eacute;rard, Chambres d&rsquo;agriculture de Bretagne</h2>

<h2>Un travail de base &agrave; faire avec Pig Connect bios&eacute;curit&eacute;</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO294_DECO_SCIENCE_AVENIR_NIV3_GERARD.jpg" /><figcaption>&copy; Chambre d'Agriculture de Bretagne</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;L&rsquo;outil d&eacute;velopp&eacute; par les v&eacute;t&eacute;rinaires espagnols s&rsquo;inscrit dans l&rsquo;utilisation des nouvelles technologies en &eacute;levage. Pour l&rsquo;am&eacute;liorer, on pourrait imaginer y associer d&rsquo;autres donn&eacute;es comme la mise &agrave; jour en temps r&eacute;el des facteurs de risques, par exemple la pr&eacute;sence de cas de fi&egrave;vre porcine africaine&nbsp;sauvages ou domestiques &agrave; proximit&eacute;, la mise en place de zone r&eacute;glement&eacute;e ou &agrave; risque,&nbsp;etc. Cependant, on peut &eacute;mettre quelques r&eacute;serves sur le suivi des travailleurs dans l&rsquo;exploitation, et l&rsquo;&eacute;ternelle question sur l&rsquo;utilisation, la sauvegarde et la propri&eacute;t&eacute; de ces donn&eacute;es.&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;application Pig&nbsp;Connect bios&eacute;curit&eacute; d&eacute;velopp&eacute; par l&rsquo;agence nationale de sant&eacute; publique (ANSP) permet aux &eacute;leveurs d&rsquo;auditer leur &eacute;levage. Elle le situe par rapport aux&nbsp;mises aux normes de bios&eacute;curit&eacute; et identifie les points d&rsquo;am&eacute;lioration. C&rsquo;est une &eacute;tape prioritaire avant de s&rsquo;engager dans de nouvelles technologies.&nbsp;&raquo;

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<h3>C&ocirc;t&eacute; biblio</h3>
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<p>Le contr&ocirc;le objectif de la bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;C. Escudero, PigChamp&nbsp;Pro Europa, SL. Espagne. <a href="https://www.3trois3.com/articles/le-controle-objectif-de-la-biosecurite-dans-les-elevages-porcins1-2_14912/" target="_blank">https://www.3trois3.com/articles/le-controle-objectif-de-la-biosecurite-dans-les-elevages-porcins1-2_14912/</a></p>
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Des vétérinaires espagnols ont mis en place une application pour mesurer objectivement la biosécurité en élevage.

Nouvelles technologies : la biosécurité, connectée !

<p>Produit &agrave; partir des betteraves, du bl&eacute; ou encore du ma&iuml;s, le bio&eacute;thanol est pr&eacute;sent dans deux carburants que sont le Supere&#769;thanol-E85, avec un taux d&rsquo;incorporation pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 85%, et le SP95-E10, avec un taux d&rsquo;incorporation en pur ou dans un d&eacute;riv&eacute;&#769; jusqu&rsquo;a&#768; 7,5%, dont au maximum 5% d&rsquo;e&#769;thanol pur. Renouvelable et moins &eacute;metteur de gaz &agrave; effet de serre que l&rsquo;essence fossile, le bio&eacute;thanol (comme le biodi&eacute;sel) b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;incitations fiscales sous forme d&rsquo;une taxe incitative &agrave; l&rsquo;incorporation pour les p&eacute;troliers (la TIRUERT) et d&rsquo;une taxe r&eacute;duite pour les usagers (la TICPE). En ces temps de choc &eacute;nerg&eacute;tique, les prix &agrave; la pompe du Supere&#769;thanol-E85 (deux fois moins &eacute;lev&eacute; que celui de l&rsquo;essence) et du SP95-E10 (quelques centimes de moins) ne laissent pas indiff&eacute;rents.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/3/5/4325310-1-fre-FR/ecee36a0a8fb-boitiere85-retouche-copyright-collective-du-bioethanol-jpg" alt="Le cou&#770;t moyen d&rsquo;un boitier homologue&#769; s&rsquo;e&#769;le&#768;ve a&#768; 1000 euros et s&rsquo;amortit en deux ans environ a&#768; raison de 13000 km annuels pour une consommation de 7 litres aux 100 km (Cr&eacute;dit photo : la Collective du Bioe&#769;thanol)" height="1010" width="1200" /><figcaption>Le cou&#770;t moyen d&rsquo;un boitier homologue&#769; s&rsquo;e&#769;le&#768;ve a&#768; 1000 euros et s&rsquo;amortit en deux ans environ a&#768; raison de 13000 km annuels pour une consommation de 7 litres aux 100 km (Cr&eacute;dit photo : la Collective du Bioe&#769;thanol)</figcaption></figure>

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<h2>Boitiers de conversion E-85</h2><p>Selon la Collective du bioe&#769;thanol, repr&eacute;sent&eacute;e par l&rsquo;Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre (AIBS) et le Syndicat national des producteurs d&rsquo;alcool agricole (SNPAA), les ventes de Supere&#769;thanol-E85 se sont envol&eacute;es de 33% en 2021 tandis que celle de SP-95-E10 ont progress&eacute; de 3,5%. En France, le SP-95-E10 repr&eacute;sente d&eacute;sormais plus de 50% des ventes d&rsquo;essence (51,3%), un chiffre pointant &agrave; 55,6% pour le mois de d&eacute;cembre. La progression du Supere&#769;thanol-E85 s&rsquo;explique par l&rsquo;extension du maillage de stations en d&eacute;livrant (+18%), l&rsquo;accroissement du nombre de mod&egrave;les motoris&eacute;s FlexiFuel d&rsquo;origine et enfin la progression des ventes en motorisation FlexiFuel ainsi que celle des boi&#770;tiers de conversion E85 homologue&#769;s, 9 v&eacute;hicules &agrave; essence sur 10 &eacute;tant &eacute;ligibles. Le cou&#770;t moyen d&rsquo;un boitier homologue&#769; s&rsquo;e&#769;le&#768;ve a&#768; 1000 euros et s&rsquo;amortit en deux ans environ a&#768; raison de 13.000 km annuels pour une consommation de 7 litres aux 100 km. Plus de 30.000 boitiers ont e&#769;te&#769; installe&#769;s en France en 2021, portant &agrave; plus de 135.000 le nombre de ve&#769;hicules &agrave; essence e&#769;quipe&#769;s.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>En France, le bio&eacute;thanol issu du sucre des betteraves, de l&rsquo;amidon des c&eacute;r&eacute;ales et des r&eacute;sidus de leur transformation mobilise 300.000 ha, soit 0,6 % de la SAU nette des coproduits alimentaires selon la Collective du bio&eacute;thanol. Avec une production d&rsquo;alcool agricole de 16,9 millions d&rsquo;hectolitres en 2020, la France est le leader europ&eacute;en (25% de l&rsquo;UE). Les carburants repr&eacute;sentent 60 % des d&eacute;bouch&eacute;s contre 40 % pour les usages traditionnels de l&rsquo;alcool dont les gels hydroalcooliques. La fili&egrave;re g&eacute;n&egrave;re 9.000 emplois directs et indirects sur 13 sites de production.</p>
</aside>
<h2>La Cour des comptes critique</h2><p>Selon la Collective du bio&eacute;thanol, le Supere&#769;thanol-E85 contenant entre 60 et 85 % de bioe&#769;thanol re&#769;duit en moyenne de pre&#768;s de 50 % les e&#769;missions nettes de CO2 et de 90 % les e&#769;missions de particules par rapport a&#768; l&rsquo;essence fossile. Dans un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier et consacr&eacute; &agrave; la politique de d&eacute;veloppement des biocarburants, la Cour des comptes s&rsquo;est cependant montr&eacute;e critique &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des biocarburants liquides que sont le bio&eacute;thanol et le biodi&eacute;sel, faisant &eacute;tat d&rsquo;un bilan environnemental &laquo;&nbsp;<em>globalement n&eacute;gatif&nbsp;</em>&raquo; et d&rsquo;un bilan climatique &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;cevant</em>&nbsp;&raquo;. Sa critique relaie l&rsquo;analyse suivante de l&rsquo;Office parlementaire d&rsquo;&eacute;valuation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) . &laquo;&nbsp;<em>Les biocarburants de premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration n&rsquo;ont pas un grand avenir et ne seront pas des d&eacute;bouch&eacute;s pertinents pour nos agriculteurs, notamment du fait de leurs implications en termes de conflits d&rsquo;usage avec l&rsquo;alimentation, de changement d&rsquo;affectation des sols, de tensions sur les prix des denr&eacute;es alimentaires, de rendement &eacute;nerg&eacute;tique moindre et d&rsquo;analyses de cycle de vie (ACV) illustrant un bilan global d&rsquo;&eacute;mission de gaz &agrave; effet de serre peu satisfaisant, mais aussi compte tenu du d&eacute;veloppement des v&eacute;hicules &eacute;lectriques.</em> (...). <em>En ACV, les biocarburants import&eacute;s &eacute;mettent probablement beaucoup plus de CO2 que le diesel issu d&rsquo;&eacute;nergies fossiles</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Sur les aspects environnementaux et climatiques, la Cour des comptes d&eacute;plore que le l&eacute;gislateur n&rsquo;ait pas acc&egrave;s a&#768; des synthe&#768;ses de la connaissance scientifique, qui lui permettraient de mieux fonder ses choix de politique publique en matie&#768;re de biocarburants.</p><h2>Un solde commercial n&eacute;gatif</h2><p>Le bilan &eacute;conomique est quant &agrave; lui jug&eacute; &laquo;&nbsp;<em>insastisfaisant</em>&nbsp;&raquo;. La Cour des comptes estime que la concurrence avec la production alimentaire est ma&icirc;tris&eacute;e en Europe. Elle rel&egrave;ve &eacute;galement que l&rsquo;utilisation a&#768; grande e&#769;chelle de biocarburants de premie&#768;re ge&#769;ne&#769;ration dans les transports favorise le maintien voire l&rsquo;augmentation des prix de ces produits de l&rsquo;agriculture. Mais elle estime que l&rsquo;agro-industrie a plus &agrave; gagner que les agriculteurs eux-m&ecirc;mes, du fait du d&eacute;ficit commercial de la branche, qui se creuse depuis 2016, pour atteindre 472 millions d&rsquo;euros en 2019. Au sein des carburants mis &agrave; la consommation sur le territoire, la part des biocarburants produits dans des usines de transformation en France diminue : elle &eacute;tait de 68 % en 2014 et n&rsquo;est plus que de 48 % en 2019. Dans le m&ecirc;me temps, la part en volume de mati&egrave;res premi&egrave;res fran&ccedil;aises utilis&eacute;es a chut&eacute; de deux tiers &agrave; un peu plus d&rsquo;un tiers, avec un bilan contrast&eacute; : le biodiesel emploie un quart de mati&egrave;res premi&egrave;res fran&ccedil;aises seulement contre deux tiers pour le bio&eacute;thanol.</p><h2>Pour la Cour des comptes, le compte n&rsquo;y est pas</h2><p>Pour rappel, l&rsquo;utilisation de biocarburants dans les transports cherchait a&#768; re&#769;pondre a&#768; trois pre&#769;occupations : compenser pour les agriculteurs les effets du gel des terres qui a re&#769;sulte&#769; de la re&#769;forme de la politique agricole commune de 1992, diminuer la de&#769;pendance aux importations de carburants fossiles et contribuer a&#768; re&#769;duire les e&#769;missions de gaz a&#768; effet de serre (GES). Pour la Cour des comptes, le compte n&rsquo;y est pas. &laquo;&nbsp;<em>Il </em><em>para&icirc;t n&eacute;cessaire de pr&eacute;ciser la strat&eacute;gie poursuivie, en anticipant tant la baisse de consommation de biocarburants conventionnels qui r&eacute;sultera &agrave; terme de l&rsquo;interdiction des v&eacute;hicules thermiques neufs, que la hausse potentielle des besoins en biocarburants avanc&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Les consommations de Superéthanol-E85 et de de SP95-E10 ont progressé respectivement de 33% et 3,5% en 2021 sous l’effet de leur différentiel de prix avec l’essence fossile. La Cour des comptes s’enflamme beaucoup moins sur les prétendues vertus climatiques, environnementales et économiques des biocarburants.

Le bioéthanol s’enflamme, la Cour des comptes beaucoup moins

<p>Trois ans apr&egrave;s sa fermeture, que devient le site de Bourdon-Cristal Union ? Une interrogation qui devrait trouver sa r&eacute;ponse dans les mois &agrave; venir, avec l&rsquo;installation sur le site de sept entreprises, pr&ecirc;tes &agrave; cohabiter sur les 50 ha de la propri&eacute;t&eacute; industrielle. Pas d&rsquo;identit&eacute; des repreneurs pour le moment "&nbsp;car nous sommes en cours de finalisation des projets de reprise " confie Beno&icirc;t Pernod, directeur de site chez Cristal Union, mais des domaines professionnels identifi&eacute;s qui vont &eacute;lire domicile entre 2022 et 2023&nbsp;:&nbsp; production manufacturi&egrave;re, maintenance, montage m&eacute;canique, sous-traitance industrielle, stockage de mat&eacute;riel, BTP, tertiaire et&hellip;une activit&eacute; en lien avec l&rsquo;agriculture&hellip;laquelle&nbsp;? Silence radio pour le moment.<br><strong>Sept repreneurs</strong><br>D&eacute;but 2020, pass&eacute;e l&rsquo;euphorie de l&rsquo;annonce d&rsquo;une reprise &eacute;ventuelle du site par un grand groupe brassicole (qui ne s&rsquo;est pas faite&hellip;), Cristal Union se met en chasse d&rsquo;un nouveau repreneur provenant essentiellement d&rsquo;Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes. Un appel &agrave; projets est alors lanc&eacute;, 15 dossiers sont retenus et examin&eacute;s sur la base d&rsquo;une grille de cinq crit&egrave;res. Ainsi le projet de reprise doit &ecirc;tre cr&eacute;ateur d&rsquo;emplois sur le bassin de Clermont-Ferrand, &ecirc;tre construit sur un planning de r&eacute;alisation et pr&eacute;voir une bonne valorisation de l&rsquo;espace. Ses activit&eacute;s ne doivent pas impacter le voisinage et le porteur de projet doit &ecirc;tre s&eacute;rieux et reconnu. Il doit aussi veiller &agrave; la valorisation du patrimoine architectural b&acirc;ti&nbsp;; la construction du site et des b&acirc;tisses principales datant de 1837. "&nbsp;Au-del&agrave; de la fermeture de la sucrerie, l&rsquo;engagement de Cristal Union et de ses partenaires &eacute;tait de redonner une nouvelle dynamique au site " souligne Beno&icirc;t Pernod. L&rsquo;installation prochaine de sept acteurs &eacute;conomiques devrait donc concourir &agrave; un nouveau souffle &eacute;conomique sur l&rsquo;agglom&eacute;ration clermontoise avec &agrave; la clef, la cr&eacute;ation de 200 emplois dont une centaine attach&eacute;e &agrave; la production manufacturi&egrave;re.<br><strong>Rebond social</strong><br>Les emplois justement,&nbsp;que sont-ils devenus&nbsp;? D&eacute;cembre 2019, 80 salari&eacute;s subissaient de plein fouet la fermeture du site industriel. Le temps de cl&ocirc;turer la campagne betteravi&egrave;re, les licenciements ont &eacute;t&eacute; prononc&eacute;s en f&eacute;vrier 2020. " Un plan social englobant trois sites industriels de Cristal Union (ndlr&nbsp;: Bourdon, Toury en Eure-et- Loire, Erstein &agrave; Strasbourg) a &eacute;t&eacute; conclu avec les partenaires sociaux &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute;." Deux ans plus tard, le directeur constate surtout que "&nbsp;95 % des salari&eacute;s de Bourdon sont dans une situation de rebond professionnel&nbsp;". Dans le d&eacute;tail, 70% ont retrouv&eacute; un emploi ou se sont install&eacute;s &agrave; leur compte, 18% ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un d&eacute;part en retraite ou pr&eacute;-retraite et 7% ont op&eacute;r&eacute; un retour en formation longue et dipl&ocirc;mante. Enfin 5 employ&eacute;s ont &eacute;t&eacute; reclass&eacute;s sur un autre site de Cristal Union "&nbsp;avec un dispositif d&rsquo;accompagnement pour leurs familles&nbsp;". Il reste aujourd&rsquo;hui 3 salari&eacute;s sur le site. Leur mission&nbsp;: g&eacute;rer sa revitalisation.</p>


Une page se tourne pour le site de Bourdon.  200 emplois vont être créer. Voici le nouveau visage de ce lieu
industriel iconique où trônait la plus ancienne et plus petite sucrerie du sud de la France imaginée par le Comte, devenu Duc de Morny.

Sept entreprises vont se partager les 50 ha du site de Bourdon

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<p>Une premi&egrave;re en caprins : les doses sex&eacute;es femelle arrivent en France en 2022 a annonc&eacute; <a href="https://www.capgenes.com/" target="_blank">CapG&egrave;nes</a>.<em> &laquo;&nbsp;Des doses de semence sex&eacute;e sont propos&eacute;es depuis plus de 10 ans en bovins, la technologie y est bien rod&eacute;e, </em>rappelle Olivier Ponthoreau, directeur de production CapG&egrave;nes. <em>Aujourd&rsquo;hui, nous sommes en mesure de proposer des doses de semence sex&eacute;e femelle aux &eacute;leveurs caprins fran&ccedil;ais, une offre unique dans le monde. C&rsquo;est une belle avanc&eacute;e technologique qui r&eacute;pond &agrave; une demande de nos adh&eacute;rents.&nbsp;&raquo;</em> Fin 2017, CapG&egrave;nes avait men&eacute; une exp&eacute;rimentation avec&nbsp;<a href="https://www.sexingtechnologies.eu/" target="_blank">Sexing Technologies</a>, sp&eacute;cialiste mondial du sexage de semence,&nbsp;et les Entreprises de Mises en Places<a href="https://www.evolution-xy.fr/" target="_blank"> Evolution</a> (Innoval) et Coopelso. 500 ins&eacute;minations avaient &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es avec des r&eacute;sultats similaires &agrave; ceux obtenus en bovins : plus de 90&nbsp;% de femelles &agrave; la naissance, un taux de f&eacute;condation autour de 45-50&nbsp;%, contre 60&nbsp;% en moyenne en semences classiques, pour un co&ucirc;t d&rsquo;environ 30&nbsp;&euro; sup&eacute;rieur.</p>

<h3>Huit boucs alpins et saanens propos&eacute;s</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;La liste d&eacute;finitive des boucs sera diffus&eacute;e courant janvier&nbsp;2022, </em>annonce Olivier Ponthoreau<em>. Nous avons d&eacute;cid&eacute; de proposer huit boucs : quatre saanens et quatre alpins issus du haut de tableau g&eacute;n&eacute;tique. Nous avons une contrainte, parmi d&rsquo;autres : ces boucs doivent produire une semence &laquo;&nbsp;sexable&nbsp;&raquo;&nbsp;&raquo;</em>. En effet, la technologie du sexage demande une quantit&eacute; importante de semence ainsi qu&rsquo;une tr&egrave;s bonne qualit&eacute; : les spermatozo&iuml;des doivent avoir le moins de d&eacute;fauts possibles. Le tri se fait au spermatozo&iuml;de, et pas seulement sur le sexe, mais il maximise le pouvoir f&eacute;condant en ne retenant que les spermatozo&iuml;des conformes, vivants et mobiles. Ainsi, pour des doses conventionnelles &agrave; 80-100&nbsp;millions de spermatozo&iuml;des, une dose sex&eacute;e n&rsquo;en contient &laquo;&nbsp;que&nbsp;&raquo; huit millions. <em>&laquo;&nbsp;Il faut environ 4&nbsp;heures pour trier un &eacute;jaculat, </em>expose Olivier Ponthoreau.<em> C&rsquo;est extr&ecirc;mement pr&eacute;cis !&nbsp;&raquo;</em></p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :<em>&nbsp;</em><a href="https://www.reussir.fr/chevre/malgre-le-covid-capgenes-prepare-la-genetique-caprine-de-demain" target="_blank">Malgr&eacute; le Covid, Capg&egrave;nes pr&eacute;pare la g&eacute;n&eacute;tique caprine de demain</a></div>

<p>&Agrave; qui s&rsquo;adresse cette technologie ? <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;leveur doit bien d&eacute;finir ses objectifs et choisir les ch&egrave;vres sur lesquelles utiliser de la semence sex&eacute;e, en lien avec son entreprise de mise en place. Il faut des ch&egrave;vres avec un bon taux de fertilit&eacute; et faire son choix en fonction de la valorisation souhait&eacute;e de la chevrette ainsi n&eacute;e par rapport &agrave; celle d&rsquo;un m&acirc;le issu de cette m&ecirc;me ch&egrave;vre par exemple.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3><em>Une attention particuli&egrave;re &agrave; la mise en place</em></h3>

<p>CapG&egrave;nes recommande &eacute;galement de redoubler de vigilance dans la mise en place : temp&eacute;rature de d&eacute;cong&eacute;lation, bon &eacute;tat des ch&egrave;vres, et qu&rsquo;elles sont bien en chaleur. <em>&laquo;&nbsp;Ce sont des paillettes techniquement plus pointues qui n&eacute;cessitent une attention particuli&egrave;re.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Les &eacute;leveurs int&eacute;ress&eacute;s ont pu pr&eacute;commander des doses aupr&egrave;s de leur entreprise de mise en place fin 2021. Elles seront produites courant janvier, puis distribu&eacute;es avec les doses conventionnelles pour les ins&eacute;minations du printemps 2022.</p>
</div>

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<h2>Qu'est-ce que le sexage de semence ?&nbsp;</h2>

<p>D&eacute;velop&eacute;es dans les ann&eacute;es 80 par le gouvernement am&eacute;ricain, les semences sex&eacute;es ont &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;es partir de 2003 par Sexing Technologies &agrave; partir de brevets de XY Inc.</p>

<p>Concr&egrave;tement, les spermatozo&iuml;des femelles (X) et males (Y) sont tri&eacute;s, gr&acirc;ce &agrave; leur diff&eacute;rence de poids, un par un et charg&eacute;s &eacute;lectriquement selon le r&eacute;sultat. Quand ils franchissent un champ magn&eacute;tique, ils sont alors orient&eacute;es par genre, ou&nbsp;mis de c&ocirc;t&eacute; si ils ne sont pas conformes.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Il faut environ 14 heures pour trier un &eacute;jaculat :&nbsp;trois heures pour pr&eacute;parer la semence, huit heures de tri et trois heures pour pr&eacute;parer les paillettes &agrave; la cong&eacute;lation dans l'azote liquide&nbsp;&raquo;</em>, explique Frank de Graaf, directeur de Sexing Technologies.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;La diff&eacute;rence de fertilit&eacute; entre une dose conventionnelle et une dose sex&eacute;e est li&eacute;e &agrave; la plus faible concentration de la semence dans une dose, 10 &agrave; 20 fois inf&eacute;rieure. Cela est li&eacute; au process de tri qui est tr&egrave;s couteux.&nbsp;&raquo;</em></p>
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Pour la première fois, la semence sexée sera commercialisée en France dès le printemps 2022. Une innovation portée par CapGènes pour répondre à la demande des éleveurs.

CapGènes lance une offre en semences sexées pour les caprins

<p>Quel est le potentiel de cr&eacute;dits carbone susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les diff&eacute;rentes syst&egrave;mes de grandes cultures dans la r&eacute;gion Grand Est&nbsp;? Quel est le co&ucirc;t de revient des pratiques bas-carbone&nbsp;? Quels sont les b&eacute;n&eacute;fices associ&eacute;s&nbsp;? Quelle valorisation escompter et aupr&egrave;s de quels acheteurs&nbsp;? Et pour quelle rentabilit&eacute; finale&nbsp;? Tel est le chantier auquel s&rsquo;att&egrave;le le consortium CarbonThink, r&eacute;unissant cinq partenaires techniques (AgroSolutions, I4CE, INRAE, Planet A, Terreasolis), avec le soutien financier de la r&eacute;gion Grand Est et de l&rsquo;UE.</p><h2>Un r&eacute;f&eacute;rentiel des pratiques bas-carbone</h2><p>Le consortium n&rsquo;est pas totalement novice en la mati&egrave;re. L&rsquo;an pass&eacute;, il a r&eacute;alis&eacute; une premi&egrave;re tranche de dix diagnostics carbone. &laquo; <em>Cette premi&egrave;re action nous a permis de tirer des enseignements g&eacute;n&eacute;raux mais la faible repr&eacute;sentativit&eacute; de l&rsquo;&eacute;chantillon s&rsquo;est traduite par une dispersion importante des r&eacute;sultats</em>, d&eacute;clare Etienne Lapierre, charg&eacute; de mission &agrave; Terrasolis. <em>La r&eacute;alisation de 200 diagnostics va nous permettre de cr&eacute;er une base de donn&eacute;es et d&rsquo;analyse beaucoup plus solide et de cr&eacute;er un r&eacute;f&eacute;rentiel en mati&egrave;re de pratiques bas-carbone, &agrave; l&rsquo;image de ceux cr&eacute;&eacute;s en &eacute;levage avec les programmes Carbon Dairy et Carbon Life Beef en &eacute;levage bovin&nbsp;</em>&raquo;. Ces deux programmes sont &agrave; l&rsquo;origine du Label bas carbone (LBC) d&eacute;ploy&eacute; par France Carbon Agri depuis l&rsquo;an pass&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/1/4/4324124-1-fre-FR/abe9f321c73f-capture-d-e-cran-2022-01-25-a-08-31-49-jpg" alt="Etienne Lapierre : &laquo; Le label bas carbone permet de certifier l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone d&rsquo;une exploitation mais il ne certifie pas sa performance intrins&egrave;que &raquo;" height="1264" width="2018" /><figcaption>Etienne Lapierre : &laquo; Le label bas carbone permet de certifier l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone d&rsquo;une exploitation mais il ne certifie pas sa performance intrins&egrave;que &raquo;</figcaption></figure>

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<p>Les diagnostics de CarbonThink seront achev&eacute;s d&rsquo;ici &agrave; la fin de cet hiver. Le consortium en finance 75 sur les 200, le solde &eacute;tant fourni par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-bons-diagnostic-carbone-pour-les-jeunes-installes" target="_blank">les Bons diagnostic carbone r&eacute;serv&eacute;s aux jeunes install&eacute;s de moins de cinq ans dans ce cadre du Plan de relance</a>.</p><h2>Percer le plafond de verre des 30&euro;/t</h2><p>Les diagnostics vont permettre d&rsquo;explorer tous les leviers permettant de r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de maximiser la s&eacute;questration de carbone dans les sols. Mais pas seulement. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;objectif est de quantifier le potentiel de cr&eacute;dits carbone et de calculer leur prix de revient</em>, poursuit Etienne Lapierre. <em>Ces deux &eacute;l&eacute;ments constitueront la base des discussions dans les n&eacute;gociations avec les futurs acheteurs de cr&eacute;dits carbone</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Si les dix diagnostics r&eacute;alis&eacute;s en 2021 n&rsquo;&eacute;taient pas repr&eacute;sentatifs, ils avaient n&eacute;anmoins permis de pointer le co&ucirc;t de la transition ou plus exactement le surco&ucirc;t de la transition au regard du prix moyen de la tonne de carbone valoris&eacute;e sur le march&eacute; volontaire. L&rsquo;objectif de CarbonThink est de percer le plafond de verre des 30&euro;/t pay&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculteur, en portant &agrave; la connaissance des acheteurs des &eacute;l&eacute;ments objectifs et en y additionnant les co-b&eacute;n&eacute;fices de la d&eacute;carbonation (&eacute;rosion, qualit&eacute; de l&rsquo;eau, biodiversit&eacute;...).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-miracle-economique-pour-la-decarbonation-des-grandes-cultures" target="_blank" title="">Pas de miracle &eacute;conomique pour la d&eacute;carbonation des grandes cultures ?</a>
</aside>
<h2>Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;une ferme bas-carbone&nbsp;?</h2><p>Si le Label bas carbone permet de vendre des cr&eacute;dits en dehors du champ de l&rsquo;agriculture, CarbonThink esp&egrave;re aussi sensibiliser les industries agroalimentaires d&eacute;sireuses d&rsquo;am&eacute;liorer leur propre bilan carbone et sur lequel interf&egrave;rent leurs approvisionnements en amont au sein du p&eacute;rim&egrave;tre dit Scope 3. En effet, plus les exploitations seront vertueuses et plus les industries pourront elles-m&ecirc;mes tendre vers la neutralit&eacute; carbone, ce qui m&eacute;riterait au passage une gratification, que CarbonThink imagine sous la forme d&rsquo;une prime de fili&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>Cette approche n&eacute;cessite de d&eacute;finir ce qu&rsquo;est une ferme bas-carbone</em>, explique Etienne Lapierre. <em>Le label bas carbone permet de certifier l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone d&rsquo;une exploitation mais il ne certifie pas sa performance intrins&egrave;que. La r&eacute;alisation des 200 diagnostics contribuera &agrave; esquisser cette qualification de la ferme bas-carbone dans notre r&eacute;gion</em>&nbsp;&raquo;. Outre les fili&egrave;res, CarbonThink a aussi dans son viseur les financements publics, dont ceux des R&eacute;gions &agrave; travers par exemple la Maec forfaitaire &laquo;&nbsp;transition bas carbone&nbsp;&raquo; de la prochaine Pac.</p><p>Cette d&eacute;finition de la ferme bas-carbone permettrait au passage de surseoir &agrave; deux limites du Label bas carbone que sont d&rsquo;une part sa limitation dans le temps (deux fois cinq ans) et d&rsquo;autre part son principe d&rsquo;additionnalit&eacute; (transition&nbsp;au-del&agrave; des pratiques usuelles et des astreintes r&eacute;glementaires). Mais elle aurait aussi pour effet de pointer les exploitations &laquo;&nbsp;haut-carbone&nbsp;&raquo;.&nbsp;Gare au principe du pollueur-payeur...</p>


Dans le Grand Est, le consortium CarbonThink engage 200 diagnostics carbone destinés à établir un référentiel régional en grandes cultures. Au-delà du rapport coûts/bénéfices de la décarbonation, le projet vise à qualifier une ferme bas-carbone, dans l’optique de capter des financements complétant ceux du Label bas carbone.

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