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Exploitants agricoles : comment rester dans la course à l’horizon 2030 ?  (4/4)

Alors que l'agriculture fran&ccedil;aise est consid&eacute;r&eacute;e en Europe comme l'une des plus vertueuses qui soient, l'opinion publique fait preuve de d&eacute;fiance &agrave; l'&eacute;gard de l'alimentation. &laquo;&nbsp;Quand on allume la radio, on a la perception d'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale que les Fran&ccedil;ais sont inquiets et qu'ils n'appr&eacute;cient pas leur agriculture ni les agriculteurs.&nbsp;&raquo; Pourtant, Jean-Daniel L&eacute;vy, directeur du d&eacute;partement politique et opinion de l'Institut Harris Interactive&nbsp;, explique que&nbsp;&laquo;&nbsp;quand on fait des enqu&ecirc;tes d'opinion, on a pratiquement 80% des Fran&ccedil;ais qui ont une bonne image des agriculteurs &raquo;, &agrave; l'occasion d'un d&eacute;bat organis&eacute; par le groupe de travail &laquo;&nbsp;Oui &agrave; l'innovation&nbsp;!&nbsp;&raquo; le 27 novembre. Il poursuit :&nbsp;&laquo;&nbsp;d'ailleurs quand vous regardez les mobilisations des agriculteurs, elles sont extr&ecirc;mement soutenues (...) m&ecirc;me quand il y a des actions violentes ou des actions qui d&eacute;passent le cadre de la l&eacute;galit&eacute;.&nbsp;&raquo; Pourtant, pour le politologue Eddy Fougier, agriculture et agroalimentaire font face &agrave; un nouvel &eacute;l&eacute;ment&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;le risque soci&eacute;tal&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo;&nbsp;Infob&eacute;sit&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>Cette d&eacute;fiance &agrave; l'&eacute;gard des produits alimentaires est n&eacute;e &agrave; la fin des ann&eacute;e 1990 avec la crise de la vache folle et l'affaire du poulet &agrave; la dioxine. Jean-Daniel L&eacute;vy analyse qu'il y a eu &laquo;&nbsp;une rupture tr&egrave;s nette et des interrogations de la part des Fran&ccedil;aises et des Fran&ccedil;ais sur&nbsp;: qu'est-ce qu'on nous fait manger, boire et respirer&nbsp;?&nbsp;&raquo; Ces inqui&eacute;tudes sont r&eacute;guli&egrave;rement aliment&eacute;es par des reportages &eacute;tiquetant les produits agroalimentaires comme &laquo; mauvais pour la sant&eacute;&nbsp;&raquo;. A cela, il faut ajouter une perte de confiance &agrave; l'&eacute;gard de la parole des scientifiques, parfois organismes certificateurs, qui suscitent doute ou suspicion &laquo;&nbsp;de collusion&nbsp;&raquo; avec des parties prenantes du monde de l'alimentation. Donc une perte de confiance &agrave; l'encontre de l'ensemble de la fili&egrave;re. &nbsp;Pour Alexis Roux de B&eacute;zieux, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des Epiciers de France &laquo; le consommateur souffre d'infob&eacute;sit&eacute; &raquo; et il a besoin d'un tiers de confiance, pour &laquo; &ecirc;tre rassur&eacute;. &raquo; Il ajoute &laquo;&nbsp;le consommateur n'a jamais &eacute;t&eacute; autant perdu, pourtant il n'a jamais eu autant d'information.&nbsp;&raquo; Pour se d&eacute;cider, le Fran&ccedil;ais se tourne vers lui-m&ecirc;me, &laquo;&nbsp;&ecirc;tre son propre expert&nbsp;&raquo;, comme c'est le cas avec l'application Yuka(1), qui compte aujourd'hui pr&egrave;s de 14 millions d'utilisateurs.Pour le directeur du d&eacute;partement politique et opinion chez Opinion Way, il est important de noter que &laquo;&nbsp;ce n'est ni la qualit&eacute; alimentaire ni la performance &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;&raquo; qui sont remises en cause, mais une pr&eacute;occupation grandissante &agrave; l'&eacute;gard des enjeux de sant&eacute;. Pourtant, &laquo;&nbsp;la saison des confiseurs a battu tous les records pour Halloween&nbsp;&raquo; ironise Richard Girardot, pr&eacute;sident de l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA).<h2>Convergence d'int&eacute;r&ecirc;ts</h2>&laquo;&nbsp;En France tout ce qui est gros est suspect (...) et accus&eacute; de vouloir faire de l'argent&nbsp;&raquo; analyse Jean-Daniel L&eacute;vy. Et pour le pr&eacute;sident de l'ANIA, c'est souvent l'industriel qui est en premi&egrave;re ligne. D'apr&egrave;s lui dans le secteur de la distribution,&nbsp;&laquo;&nbsp;les centralis&eacute;s ont pris un TGV dans la figure &agrave; cause des ind&eacute;pendants&nbsp;&raquo; qui repr&eacute;sentent maintenant 50% du secteur. Il pense m&ecirc;me qu'il faut ajouter &laquo;&nbsp;distribashing&nbsp;&raquo; &agrave; agribashing et foodbashing.Eddy Fougier explique :&nbsp;&laquo;&nbsp;les m&eacute;dias savent que s'ils tapent sur un gros, un puissant ou un syst&egrave;me et qu'ils d&eacute;fendent les petits, les domin&eacute;s et les victimes, &ccedil;a va fonctionner&nbsp;!&nbsp;&raquo; Mais pour le politologue,&nbsp;&laquo;&nbsp;il y a convergence d'int&eacute;r&ecirc;ts&nbsp;&raquo;&nbsp;; &laquo;&nbsp;sans doute qu'il y a un certain nombre d'organisations pour la d&eacute;fense du bien-&ecirc;tre animal qui jouent le r&ocirc;le "d'idiot utile" pour des acteurs dans les substituts de viande etc.&nbsp;&raquo;. Mais pour le pr&eacute;sident de l'ANIA, ce sont les m&eacute;dias qui sont les grands gagnants de la d&eacute;fiance face &agrave; l'alimentation. En effet, le ph&eacute;nom&egrave;ne de reportages t&eacute;l&eacute;vis&eacute;s consacr&eacute;s aux effets n&eacute;fastes de l'alimentation sur la sant&eacute; prend de l'ampleur. Pour le politologue,&nbsp;&laquo;&nbsp;il y a un probl&egrave;me avec France T&eacute;l&eacute;visions et Radio France et leur perception du monde agroalimentaire et agricole.&nbsp;&raquo; Pour lui, certains journalistes font du militantisme d&eacute;guis&eacute;. &laquo;&nbsp;Ce qui fait vendre, c'est de faire peur&nbsp;&raquo; insiste Alexis Roux de B&eacute;zieux. Pour remettre un peu d'ordre et limiter les fake news, des repr&eacute;sentants de la presse fran&ccedil;aise, journalistes et citoyens, vont cr&eacute;er &agrave; Paris le Conseil de d&eacute;ontologie journalistique et de m&eacute;diation (CDJM). Ce conseil, sans rapport avec des acteurs &eacute;conomiques, ne pourra pas censurer mais aura le pouvoir d'&eacute;mettre un avis.<h2>&laquo; On n'a pas encore trouv&eacute; la martingale &raquo;</h2>Les distributeurs et les agriculteurs sont d&eacute;pass&eacute;s. A leur main pour tenter de rivaliser, la communication et la transparence. Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux &agrave; ouvrir les portes de leur exploitation au grand public et ont lanc&eacute; des op&eacute;rations de transparence notamment sur les r&eacute;seaux sociaux. Mais Richard Girardot le reconna&icirc;t volontiers&nbsp;: &laquo;&nbsp;on n'a pas encore trouv&eacute; la martingale.&nbsp;&raquo; Pour l'agroalimentaire, deux op&eacute;rations sont en cours, 150 unit&eacute;s de production alimentaire ont re&ccedil;u pr&egrave;s de 5000 visiteurs au d&eacute;but du mois de novembre et les plus &laquo;&nbsp;gros&nbsp;&raquo; distributeurs ont opt&eacute; pour les messages publicitaires &laquo;&nbsp;Leclerc, Carrefour et Lidl ont d&eacute;pens&eacute; 350 millions d'euros bruts chacun&nbsp;&raquo; en 2018, d&eacute;clare le patron de l'ANIA. Il est question de campagnes &laquo; &eacute;motionnelles &raquo;, pour tenter de rivaliser avec leurs d&eacute;tracteurs qui jouent sur la corde sensible.&nbsp;1) Yuka&nbsp;: application mobile qui permet de scanner les produits alimentaires et d'obtenir une information sur l'impact du produit sur la sant&eacute;.


Alors qu’en 2018 et pour la 3ème année consécutive, la France était première au palmarès décerné par The Economist, qui récompense les modèles agricoles vertueux, les reportages pointant du doigt la nocivité des produits agricoles et alimentaires se succèdent. A qui cela profite-t-il ? 


Agribashing et foodbashing : même combat ? 

L'entretien accord&eacute; en urgence de la d&eacute;l&eacute;gation FNSEA/JA a dur&eacute; un peu plus d'une heure. Les syndicats ont pu &eacute;voquer leurs trois sujets de pr&eacute;occupation que sont les distorsions de concurrence, les surtranspositions et les normes suppl&eacute;mentaires, et enfin l'agribashing."Les agriculteurs font leur travail, ils font &eacute;norm&eacute;ment de progr&egrave;s, mais ils ne peuvent pas travailler sous la stigmatisation permanente"&nbsp;a d&eacute;clar&eacute; Christiane Lambert, lors d'un point presse &agrave; l'issue de l'entrevue accord&eacute;e au minist&egrave;re de l'Agriculture. Concernant l'agribashing, la pr&eacute;sidente de la FNSEA, a r&eacute;agi aux quatre r&eacute;cents incendies de fermes :&nbsp;"on ne peut pas vivre en ins&eacute;curit&eacute; quand on est &eacute;leveur"&nbsp;et a rappel&eacute; qu'outre les b&acirc;timents et le mat&eacute;riel d&eacute;truit, des animaux ont p&eacute;ri.&nbsp;"Pour &eacute;viter la multiplication de ces actes malveillants", une convention gendarmerie-syndicalisme sera prochainement sign&eacute;e avec Christophe Castaner, afin de renforcer la pr&eacute;vention et la surveillance.Concernant&nbsp;les normes suppl&eacute;mentaires, rappelant que la s&eacute;paration de la vente et du conseil de produits phytosanitaires a provoqu&eacute; une hausse des charges pour les agriculteurs, Christiane Lambert a alert&eacute; le ministre, notamment sur la hausse de 60% de la redevance pollution diffuse en 2018.&nbsp;"Aucun autre pays europ&eacute;en n'est soumis aux m&ecirc;mes charges"&nbsp;a-t-elle rappel&eacute;. Sur la question des ZNT, la pr&eacute;sidente a insist&eacute; : ces questions ne sont pas de la comp&eacute;tence des maires, mais de l'Anses et du Code de l'Environnement. Avec un d&eacute;cret en pr&eacute;paration, Christiane Lambert a rappel&eacute; esp&eacute;rer&nbsp;"que ce qui prime ce soit la science, rien que la science et toute la science."&nbsp;Le ministre se serait engag&eacute; &agrave; suivre les recommandations scientifiques, m&ecirc;me si elles concluent &agrave; un distance de&nbsp;"0 m&egrave;tre."Pour l'application de la loi EGalim,&nbsp;"le Pr&eacute;sident sera intraitable vis-&agrave;-vis des acteurs qui ne respecteraient pas la loi (...) les sanctions tomberont"&nbsp;a pr&eacute;cis&eacute; Samuel Vandaele lors du point presse. Le Pr&eacute;sident des JA a indiqu&eacute; qu'une r&eacute;union sera organis&eacute;e le 5 d&eacute;cembre, en pr&eacute;sence des acteurs du secteur, afin de rappeler les engagements des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation pour les n&eacute;gociations commerciales.&nbsp;Enfin, la d&eacute;l&eacute;gation devrait &eacute;galement &ecirc;tre re&ccedil;ue mardi 3 d&eacute;cembre par le Premier ministre Edouard Philippe, pour &eacute;voquer les pr&eacute;occupations des agriculteurs. Dans l'attente de ce rendez-vous, les deux pr&eacute;sidents ont lev&eacute; la mobilisation.&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet"><a href="https://t.co/r8amc6o2V9">https://t.co/r8amc6o2V9</a>&mdash; La FNSEA (@FNSEA) <a href="https://twitter.com/FNSEA/status/1199754677832835073?ref_src=twsrc%5Etfw">November 27, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Distorsions, surtranspositions et agribashing ont poussé les agriculteurs à manifester partout en France. Grâce à la mobilisation importante de ce mercredi 27 novembre, une délégation FNSEA/JA a été reçue en fin de journée au ministère de l’Agriculture afin d'exposer ses revendications.


Manifestation suspendue à l'issue de l'entrevue accordée au ministère de l'Agriculture

<blockquote class="twitter-tweet">Les agriculteurs avancent vers Paris en bloquant de nombreux axes de circulations. <a href="https://twitter.com/hashtag/sauvetonpaysan?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#sauvetonpaysan</a> <a href="https://t.co/aJIfsemGcr">pic.twitter.com/aJIfsemGcr</a>&mdash; Remy Buisine (@RemyBuisine) <a href="https://twitter.com/RemyBuisine/status/1199596911747092480?ref_src=twsrc%5Etfw">November 27, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Plus de 1.000 tracteurs venus des r&eacute;gions Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, Grand-Est, Centre-Val-de-Loire et Bourgogne-Franche-Comt&eacute; devaient converger vers l'avenue Foch, quartier cossu dans l'ouest de Paris. Certains repr&eacute;sentants syndicaux, critiques des accords de lib&eacute;ralisation commerciale de l'UE, qui augmentent les importations agricoles et alimentaires en France, ont demand&eacute; &agrave; rencontrer le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique.Peu apr&egrave;s 07H30, le trafic en r&eacute;gion parisienne &eacute;tait &eacute;lev&eacute; pour un jour de semaine, avec 250 km de bouchons cumul&eacute;s, selon le site d'information aux usagers Sytadin. Mathieu Garnotel, qui exploite 130 hectares dans la Marne, est venu avec une vingtaine d'autres agriculteurs rejoindre les convois parisiens, mercredi matin &agrave; Coutevroult en Seine-et-Marne, pr&egrave;s du p&eacute;age sur l'A4. "Actuellement dans la Marne, un exploitant sur trois est &agrave; z&eacute;ro ou en d&eacute;ficit, et l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente nos revenus avaient baiss&eacute; de 75% par rapport &agrave; la moyenne 2010-2014, &agrave; cause de la chute des prix, de la suppression des quotas (sucriers, NDLR) et de l'augmentation des charges (mat&eacute;riel et intrants plus chers, augmentation de la redevance pour pollution diffuse et de la taxe sur l'azote), on est pris dans un effet ciseau", explique-t-il.Mardi soir, une cinquantaine d'agriculteurs de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire ont vis&eacute; la coop&eacute;rative Terrena et des grandes surfaces, &agrave; Ancenis (Loire-Atlantique), rapporte le quotidien Ouest-France mercredi.<h2>Pression sur la grande distribution</h2>La Loi Egalim, issue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation et mise en place en d&eacute;but d'ann&eacute;e, &eacute;tait cens&eacute;e ramener du revenu dans les cours des fermes en r&eacute;&eacute;quilibrant les relations commerciales, mais jusqu'ici les agriculteurs disent ne pas vraiment voir de diff&eacute;rence. Les manifestants veulent donc mettre la pression sur la grande distribution et ses fournisseurs, alors que viennent de commencer les n&eacute;gociations commerciales annuelles qui fixent les prix pour un an."Nous voulons que les distributeurs jouent le jeu et ne fassent pas comme a fait Lidl il y dix jours, du steak hach&eacute; &agrave; 6,75 euros le kilo, ce qui est un profond scandale. C'est comme quand Carrefour avait fait le lait &agrave; 0,87 euro en bio l'ann&eacute;e derni&egrave;re", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA.<h2>50 intrusions</h2>En Rh&ocirc;ne-Alpes, des agriculteurs de toute la r&eacute;gion ont pr&eacute;vu de bloquer les acc&egrave;s autoroutiers de Lyon en trois points: au nord (Limonest), au sud (Ternay) et &agrave; l'est (Beynost). A chaque point, une cinquantaine de tracteurs devraient &ecirc;tre positionn&eacute;s, selon la FDSEA et les JA.Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a indiqu&eacute; mardi &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale qu'il partageait les inqui&eacute;tudes des agriculteurs qui&nbsp;"sont malmen&eacute;s, qui sont montr&eacute;s du doigt". "Depuis une dizaine de mois, c'est 50 intrusions dans des exploitations agricoles, dans des b&acirc;timents d'&eacute;levage. Ce week-end encore, trois b&acirc;timents ont br&ucirc;l&eacute;, ce n'est pas acceptable !", a soulign&eacute; le ministre.Dans la nuit de vendredi &agrave; samedi dernier, trois incendies ont touch&eacute; des exploitations laiti&egrave;res dans le secteur de Romans-sur-Is&egrave;re (Dr&ocirc;me), tuant 30 bovins, selon la gendarmerie. Ces incendies n'ont pour l'heure pas &eacute;t&eacute; revendiqu&eacute;s.En Auvergne, des agriculteurs viendront des quatre d&eacute;partements auvergnats (Cantal, Puy-de-D&ocirc;me, Haute-Loire et Allier), mais aussi de la Loire et de la Creuse pour une action dans la matin&eacute;e sur l'A71 pr&egrave;s de Clermont-Ferrand.Des mobilisations sont &eacute;galement pr&eacute;vues &agrave; Toulouse et dans le Vaucluse, qui a pr&eacute;vu une "journ&eacute;e de deuil de l'agriculture vauclusienne"."On devait y &ecirc;tre, mais ce n'est pas possible, l&agrave; il y a des gens en d&eacute;tresse. On a au moins 200 agriculteurs qui ont tout perdu, maison, exploitation et leur salaire pour l'ann&eacute;e", a expliqu&eacute; pour sa part Sylvain Audemard, de la FSDEA du Var, deux jours apr&egrave;s des inondations catastrophiques qui ont frapp&eacute; son d&eacute;partement.


Les agriculteurs se mobilisaient mercredi matin, prévoyant de se masser aux portes de Paris à l'orée d'une journée de manifestation dans toute la France. L’objectif est de faire monter la pression sur des négociations commerciales avec la grande distribution, à l'appel des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs.


Un millier d’agriculteurs font route vers Paris pour exiger l'application de la loi EGalim

&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Massive farmer protest <a href="https://twitter.com/hashtag/Germany?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Germany</a> '12,000 tractors in Berlin'<a href="https://t.co/wWWWnIwAPw">pic.twitter.com/wWWWnIwAPw</a>&mdash; Oh boy what a shot (@ohboywhatashot) <a href="https://twitter.com/ohboywhatashot/status/1199281959517802497?ref_src=twsrc%5Etfw">26 novembre 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
&nbsp;"Sans agriculteurs, pas d'avenir", "Agriculteurs ruin&eacute;s, nourriture import&eacute;e"... Les pancartes accroch&eacute;es derri&egrave;re les tracteurs refl&eacute;taient les inqui&eacute;tudes des manifestants.&nbsp;Ils craignent que les nouvelles r&eacute;glementations environnementales n'accroissent leurs difficult&eacute;s &eacute;conomiques, dans un contexte de concurrence internationale. "Les agriculteurs allemands ont besoin de protection et de perspectives d'avenir, plut&ocirc;t que de r&eacute;gulations excessives et d'interdictions", argue l'organisation des agriculteurs allemands, le principal syndicat agricole du pays. Les agriculteurs demandent en particulier une refonte du "plan de protection des insectes", annonc&eacute; d&eacute;but septembre par le gouvernement d'Angela Merkel.Fruit d'un compromis entre les minist&egrave;res de l'Environnement et de l'Agriculture, ce programme implique notamment une interdiction de l'usage du glyphosate d'ici 2023 et l'interdiction, avant 2021, de l'usage d'herbicides et d'insecticides dans les zones "vuln&eacute;rables d'un point de vue &eacute;cologique". C'est la troisi&egrave;me manifestation d'agriculteurs en deux mois dans le pays.<h2></h2>Plus g&eacute;n&eacute;ralement, les exploitants se plaignent d'un manque de consid&eacute;ration de la part de la classe politique et d'une opinion publique de plus en plus sensibilis&eacute;e aux questions environnementales. En t&eacute;moigne une p&eacute;tition visant &agrave; "sauver les abeilles" contre les pesticides, qui a r&eacute;colt&eacute; cette ann&eacute;e plus d'1,8 million de signatures en Bavi&egrave;re, poussant le gouvernement r&eacute;gional &agrave; s'engager sur la question. Selon une &eacute;tude parue fin 2017 et bas&eacute;e sur des captures r&eacute;alis&eacute;es en Allemagne, l'Europe a perdu pr&egrave;s de 80% de ses insectes en moins de 30 ans, contribuant &agrave; faire dispara&icirc;tre plus de 400 millions d'oiseaux.


Plusieurs milliers d'agriculteurs allemands ont convergé mardi à Berlin, à bord de leurs tracteurs, deux mois après l'annonce d'un vaste plan destiné à réduire l'usage des pesticides et engrais chimiques dans les exploitations du pays.


Des milliers d'agriculteurs manifestent à Berlin contre la politique environnementale


4 options stratégiques vous sont présentées par le groupe de Veille économique agricole du réseau CerfranceDans cette vidéo, Jean-Yves Morice du Cerfrance Mayenne-Sarthe vous présente l'Avantage compétitivité.A venir dans la semaines prochaine la dernière vidéo - L’avantage Clientèle : 4è partie


Exploitants agricoles : comment rester dans la course à l’horizon 2030 ? (3/4)

En cause, des ballots de foin stock&eacute;s trop pr&egrave;s de leur maison g&eacute;n&eacute;rant de "fortes odeurs irritantes" ou encore l'utilisation d'un b&acirc;timent de stockage comme b&acirc;timent d'&eacute;levage causant des d&eacute;sagr&eacute;ments li&eacute;s au stockage du fumier et &agrave; la fosse &agrave; purin. Ce couple de retrait&eacute;s, arriv&eacute; en 2001 de Saint-&Eacute;tienne, selon le journal La Montagne, a "subi un trouble anormal du voisinage pendant de nombreuses ann&eacute;es", a ainsi tranch&eacute; mardi la Cour d'appel de Limoges, dans une d&eacute;cision que l'AFP a pu consulter dimanche.Cette juridiction, la derni&egrave;re &agrave; se prononcer dans un dossier remont&eacute; jusqu'&agrave; la Cour de cassation, condamne l'agriculteur &agrave; 6.000 euros de dommages et int&eacute;r&ecirc;ts et 2.000 euros au titre de l'article 700 du code de proc&eacute;dure civile (frais de justice). "C'est la stupidit&eacute; pouss&eacute;e &agrave; son maximum", a r&eacute;agi l'&eacute;leveur, cit&eacute; par La Montagne, avant d'ajouter qu'il accepterait cette d&eacute;cision, apr&egrave;s un bras de fer qui dure depuis dix ans et illustre une nouvelle fois la cohabitation parfois difficile entre ruraux et nouveaux venus.<h2>Fumier et purin</h2>"S'il n'est pas anormal", &agrave; la campagne, "d'&ecirc;tre confront&eacute;s aux odeurs g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par l'activit&eacute; agricole", les juges ont point&eacute; "la concentration des effluves g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par la maturation du foin" &agrave; faible distance de l'habitation voisine. Les magistrats ont aussi consid&eacute;r&eacute; que l'activit&eacute; "non autoris&eacute;e" d'&eacute;levage dans un b&acirc;timent de stockage a g&eacute;n&eacute;r&eacute; du fumier et du purin "quasiment sous la fen&ecirc;tre de (la) cuisine" des voisins, retenant dans ce cas la "nuisance visuelle".Mais la Cour d'appel de Limoges reconna&icirc;t que ces nuisances ont d&eacute;sormais cess&eacute;, puisqu'un nouveau b&acirc;timent d'&eacute;levage a &eacute;t&eacute; construit plus loin et que le foin est stock&eacute; &agrave; proximit&eacute; de cette nouvelle construction. La Cour a rejet&eacute; une autre demande des voisins, qui voulaient interdire la pr&eacute;sence de fumier et de d&eacute;jections en dehors de l'aire pr&eacute;vue: "Il n'est pas anormal de retrouver dans le corps d'une ferme des d&eacute;jections animales laiss&eacute;es &agrave; l'occasion du d&eacute;placement du troupeau", ont statu&eacute; les juges.


Un agriculteur du Cantal a été condamné à payer 8.000 euros à ses voisins à l'issue d'un long parcours judiciaire, en raison d'un "trouble anormal du voisinage" causé notamment par les odeurs de son élevage bovin et dénoncées depuis dix ans par ses voisins.


Condamné à payer 8.000 euros à ses voisins, gênés par les odeurs de son élevage bovin


4 options stratégiques vous sont présentées par le groupe de Veille économique agricole du réseau CerfranceDans cette vidéo, Thierry Lemaître du Cerfrance Nord-Est vous présente l'Avantage système.A venir dans les semaines prochaines les vidéos suivantes :- L’avantage Compétitivité : 3è partie- L’avantage Clientèle :  4è partie


Exploitants agricoles : comment rester dans la course à l’horizon 2030 ?  (2/4)

<h2>PER ou PERP : se constituer une retraite compl&eacute;mentaire</h2>Disponible depuis octobre 2019, le PER&nbsp;(Plan &eacute;pargne retraite) est un nouveau dispositif appel&eacute; &agrave; progressivement remplacer les dispositifs existants (PERP, Madelin, Perco...) Il est possible d'en souscrire un &agrave; titre collectif, via l'entreprise. A titre individuel, la d&eacute;duction fiscale que permet le PER est disponible d'ici la fin de l'ann&eacute;e. En effet, dans la limite de certains plafonds, les montants vers&eacute;s sont d&eacute;duits de l'assiette de l'imp&ocirc;t.Le PERP se per&ccedil;oit quant &agrave; lui uniquement sous forme de rente et pr&eacute;sente donc moins de souplesse que le PER (versement possible en capital). Par ailleurs, suite &agrave; la mise en place du pr&eacute;l&egrave;vement &agrave; la source en 2018, une r&egrave;gle de limitation impacte les versements PERP de 2019. Ainsi, il est conseill&eacute; de v&eacute;rifier si vos versements 2018 sont inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2019, car dans ce cas les versements r&eacute;alis&eacute;s en 2019 ne sont alors retenus qu'&agrave; hauteur de la moyenne des versements r&eacute;alis&eacute;s en 2018 et 2019&nbsp;(50% de ces versements).<h2>Travaux ou CITE : d'autres pistes</h2>Avant le 31 d&eacute;cembre 2019, les particuliers qui auront r&eacute;alis&eacute; des travaux d'&eacute;conomies d'&eacute;nergies b&eacute;n&eacute;ficieront d'un cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t compris entre 15 et 50% du montant des d&eacute;penses r&eacute;alis&eacute;es. En 2020, le CITE devient une prime forfaitaire, uniquement pour les foyers modestes. Il est prorog&eacute; jusqu'au 31 d&eacute;cembre 2020 pour les m&eacute;nages aux revenus interm&eacute;diaires et supprim&eacute; pour les m&eacute;nages plus ais&eacute;s. Si vous avez des travaux &agrave; r&eacute;aliser en 2020, vous pouvez b&eacute;n&eacute;ficier du CITE tel qu'il se pr&eacute;sente actuellement &agrave; condition d'avoir accept&eacute; un devis et de verser un acompte, au plus tard, le 31 d&eacute;cembre 2019.Pour les travaux concernant les revenus fonciers, il est souhaitable d'attendre 2020. En effet, suite &agrave; la mise en place du pr&eacute;l&egrave;vement &agrave; la source, les charges dites "pilotables" (les travaux) de l'exercice 2019 ne sont pas retenues &agrave; 100% de leur valeur. Autrement&nbsp; dit, les travaux r&eacute;alis&eacute;s en 2019 sont d&eacute;duits du revenu foncier de l'ann&eacute;e 2019 &agrave; hauteur de la moyenne des montants d&eacute;pens&eacute;s en 2018 et 2019, c'est-&agrave;-dire 50% des d&eacute;penses de 2018 et de 2019.<h2>Les dons ou les investissements immobiliers : d'autres leviers pour faire baisser les imp&ocirc;ts</h2>Le dispositif Denormandie permet de b&eacute;n&eacute;ficier d'une r&eacute;duction d'imp&ocirc;t si vous r&eacute;alisez un investissement locatif dans un quartier ancien &agrave; r&eacute;nover. Le logement concern&eacute; doit &ecirc;tre situ&eacute; dans le centre de certaines communes et les travaux que vous y effectuez doivent repr&eacute;senter au moins 25% du co&ucirc;t total de l'op&eacute;ration.Si votre choix se porte sur un investissement dans le neuf, le dispositif Pinel vous ouvre droit &agrave; une r&eacute;duction d'imp&ocirc;t &agrave; condition que le logement soit implant&eacute; dans une zone de pression locative. De m&ecirc;me, les loyers sont plafonn&eacute;s et les revenus du locataires ne doivent pas d&eacute;passer des plafonds r&eacute;glementaires.En outre, vous b&eacute;n&eacute;ficiez d'une r&eacute;duction d'imp&ocirc;t quand vous fa&icirc;tes un don &agrave; la plupart des associations ou organismes d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral. La r&eacute;duction d'imp&ocirc;t est de 66 % du montant des dons et s'applique dans la limite de 20 % du revenu imposable.Avant de faire votre choix, vous devez bien mesurer l'int&eacute;r&ecirc;t de l'investissement, surtout s'il s'agit d'un investissement immobilier (prix et emplacement), ou de la d&eacute;pense que vous vous appr&ecirc;tez &agrave; r&eacute;aliser afin de diminuer votre imp&ocirc;t. En effet, si la carotte fiscale compte, d'autres &eacute;l&eacute;ments, correspondant notamment &agrave; votre situation personnelle et professionnelle, sont &agrave; prendre en compte.


De nombreux dispositifs législatifs permettent aux contribuables français qui les mettent en oeuvre de réduire le montant de leurs impôts sur le revenu 2019. Quels sont-ils ?


Ce qui peut faire diminuer l’impôt avant la fin de l’année


Le groupe de Veille Economique Agricole a défini 4 orientations stratégiques pour les exploitations agricoles afin de rester dans la course à l’horizon 2030. Dans cette vidéo, Fabien Barrabé du Cerfrance Lot-et-Garonne vous présente l'Avantage contractuel.


Exploitants agricoles : comment rester dans la course à l’horizon 2030 ? (1/4)

D'apr&egrave;s les statistiques de la MSA, l'ann&eacute;e 2018 a compt&eacute; 13 925 nouveaux chefs d'exploitation, soit une baisse de 2,8%. Ces nouveaux chiffres succ&egrave;dent &agrave; une l&eacute;g&egrave;re hausse de 1,2% en 2017 et une baisse de 6,2% en 2016. Sur ces nouveaux install&eacute;s, 9 579 avaient moins de 40 ans (+0,5%). Ces derniers repr&eacute;sentent 68,8% des installations. La superficie des exploitations diminue &eacute;galement chez les moins de 40 ans. D'apr&egrave;s la MSA, &laquo;&nbsp;en 2018, la moiti&eacute; des jeunes install&eacute;s agricoles exploite une superficie (par install&eacute;) inf&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 23 hectares et un quart exploite plus de 54 hectares.&nbsp;&raquo;&nbsp;La MSA pr&eacute;cise que &laquo;&nbsp;la superficie moyenne par exploitation agricole (sur l'ensemble des chefs d'exploitation) s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 65,6 hectares en 2018, en progression de + 0,9 % (65 hectares en 2017).&nbsp;&raquo;<h2>Baisse des transferts entre &eacute;poux</h2>Pour les installations tardives (non &eacute;ligibles au dispositif d'aide &agrave; l'installation r&eacute;serv&eacute; aux moins de 40 ans), leur majorit&eacute; (3 473) ne r&eacute;sulte pas d'un transfert entre &eacute;poux. Elles repr&eacute;sentent 24,9% des installations de l'ann&eacute;e 2018, en baisse de 5,3% par rapport &agrave; 2017. Les transferts entre &eacute;poux sont en baisse significative de 21,8% et repr&eacute;sentent 873 installations.D'apr&egrave;s la MSA, environ 80% des chefs d'exploitation install&eacute;s le sont encore 6 ans plus tard.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le taux de maintien est extr&ecirc;mement &eacute;lev&eacute; pour les jeunes (87%). Il est significativement plus faible pour les install&eacute;s de plus de 40 ans (d&eacute;parts &agrave; la retraite inclus, ndlr) : 69,1% pour les install&eacute;s hors transfert et 57,5% pour les install&eacute;s suite &agrave; un transfert entre &eacute;poux. &raquo;<h2>Les soci&eacute;t&eacute;s privil&eacute;gi&eacute;es par les nouveaux install&eacute;s</h2>Toujours d'apr&egrave;s la MSA, &laquo;&nbsp;depuis 2005, l'installation sous forme soci&eacute;taire est devenue majoritaire chez les jeunes install&eacute;s et se stabilise entre 55 et 57% de 2012 &agrave; 2017. En 2018, 55,4% des jeunes s'&eacute;tablissent en soci&eacute;t&eacute; avec une pr&eacute;dilection croissante pour les GAEC et les EARL (respectivement 25,7 % et 17,5 % des installations).&nbsp;&raquo;Enfin, les r&eacute;gions o&ugrave; l'installation a &eacute;t&eacute; la plus dynamique en 2018 sont l'Ile-de-France (+ 8,6%) et la Corse (+7,8%). A l'inverse, les r&eacute;gions Centre-Val de Loire (- 9,4%) et Pays de la Loire (- 9,0%) connaissent le plus fort recul.


Après une légère hausse en 2017, les installations d’agriculteurs sont reparties à la baisse l’année dernière, selon les statistiques de la MSA publiées mardi 12 novembre. Cette baisse serait provoquée par la diminution du nombre d’installés de plus de 40 ans.


Légère baisse des installations en 2018

Interrog&eacute;e dimanche 10 novembre sur ce rapport, la ministre de la Transition &eacute;cologique, Elisabeth Borne, a affirm&eacute; que le gouvernement "reste r&eacute;solu &agrave; sortir du glyphosate". L'objectif est "de sortir de l'essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023", a-t-elle assur&eacute; dans l'Emission politique de France Inter, France T&eacute;l&eacute;visions et Le Monde.La mission parlementaire charg&eacute;e d'&eacute;valuer le plan de sortie du glyphosate dont l'AFP a obtenu une copie du rapport avant sa pr&eacute;sentation &agrave; la presse pr&eacute;vue le 13 novembre - juge "inconscient d'attendre le 31 d&eacute;cembre 2020" pour savoir "quelles situations culturales" devront obligatoirement cesser d'utiliser l'herbicide le 1er janvier 2021 et lesquelles pourront b&eacute;n&eacute;ficier d'un d&eacute;lai. La "mission d'information commune sur le suivi de la strat&eacute;gie de sortie du glyphosate", dirig&eacute;e par les d&eacute;put&eacute;s Jean-Luc Fugit (LREM)et Jean Baptiste Moreau (LREM), demande que l'INRA et les instituts techniques agricoles pr&eacute;cisent "au plus tard en juin 2020" les situations "qui ne pourront supporter un arr&ecirc;t du glyphosate le 1er janvier 2021 sans menacer la survie de l'exploitation ni son environnement". "Il est crucial que le gouvernement clarifie son message &agrave; l'&eacute;gard des agriculteurs, en premier lieu &agrave; l'&eacute;gard de ceux qui seront soumis &agrave; l'interdiction du glyphosate d&egrave;s le 1er janvier 2021", ajoute le rapport en soulignant que la "transition" aura un "co&ucirc;t substantiel". <h2>Trois ou quatre fois plus de carburant</h2>"Je pense qu'on a des premi&egrave;res fili&egrave;res qui pourront le faire sans doute plus rapidement que d'autres (...) on souhaite avoir la premi&egrave;re viticulture z&eacute;ro glyphosate et je pense qu'ils sont en train d'agir pour que ce soit le cas", a pr&eacute;cis&eacute; Mme Borne. Pour le d&eacute;put&eacute; Matthieu Orphelin - un proche de Nicolas Hulot qui a quitt&eacute; LREM en f&eacute;vrier en d&eacute;plorant que la majorit&eacute; n'aille pas "au bon rythme" sur l'&eacute;cologie - ce rapport "montre que, &agrave; seulement un peu plus d'un an de la premi&egrave;re &eacute;ch&eacute;ance, la dynamique n'est pas suffisamment enclench&eacute;e".&nbsp;Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 10 novembre, il d&eacute;plore le fait qu'il soit "impossible de suivre l'&eacute;volution de l'utilisation du glyphosate : m&ecirc;me l'&eacute;tat des lieux en 2018 de la consommation de glyphosate par fili&egrave;re n'a pas &eacute;t&eacute; possible". Il plaide pour "quand c'est justifi&eacute;, de(s) soutiens techniques et financiers nouveaux pour les agriculteurs s'engageant dans la sortie du glyphosate".Davantage de main d'&oelig;uvre, trois ou quatre fois plus de carburant, des investissements en mat&eacute;riels nouveaux et d'autres produits chimiques : la suppression de cet herbicide bon march&eacute; alourdira les charges des exploitations entre 50 et 150 euros l'hectare, selon le rapport. Les co&ucirc;ts de production du bl&eacute; augmenteraient de 10 euros la tonne. Les techniques alternatives de d&eacute;sherbage &eacute;mettraient aussi 226.000 tonnes de CO2 suppl&eacute;mentaires, selon l'association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de c&eacute;r&eacute;ales (AGPB) cit&eacute;e dans le rapport. Les d&eacute;put&eacute;s pointent plusieurs cas o&ugrave; la seule alternative au glyphosate est de d&eacute;truire les mauvaises herbes &agrave; la main, ce qu'ils qualifient "d'impasse" tant les investissements en main d'&oelig;uvre seraient alors intenables.<h2></h2>Le rapport signale aussi les cultures en pente (vignes...) difficiles &agrave; cultiver m&eacute;caniquement, les cultures des exploitations dites en "zones interm&eacute;diaires"&nbsp;sur des sols difficiles &agrave; travailler et peu productifs. Selon l'institut technique Arvalis, cit&eacute; dans le rapport, "l'interdiction du glyphosate d&eacute;stabiliserait ces exploitations concern&eacute;es au point de menacer leur survie".Troisi&egrave;me impasse : les cultures destin&eacute;es &agrave; des march&eacute;s sp&eacute;cifiques qui leur imposent des cahiers des charges tr&egrave;s contraignants, comme la production de semences, de lin textile et celle de l&eacute;gumes frais et de conserve cultiv&eacute;s en plein champ (203.560 hectares) qui ne peut se permettre le moindre datura toxique, une plante qui pousse aux abords des champs et peut contaminer les moissons. Enfin, le rapport propose la cr&eacute;ation d'une "plateforme nationale d'enregistrement des produits phytopharmaceutiques" pour centraliser aussi bien les achats de pesticides que leur utilisation.&gt;&gt;&gt; Retrouvez notre dossier au long cours : Glyphosate : fin... et suite


Le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout en l'état actuel des connaissances, et aura un coût élevé pour les agriculteurs, estime un rapport parlementaire demandant à l'Etat de préciser rapidement les cultures qui "bénéficieront d'une dérogation" d'utilisation en 2021.


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