<p>Qui consomme(ra) les Vins de Loire&nbsp;? Tel est l&rsquo;intitul&eacute; de l&rsquo;&eacute;tude commandit&eacute;e par InterLoire aupr&egrave;s de Wine Intelligence, un cabinet d&rsquo;&eacute;tude de march&eacute; sp&eacute;cialis&eacute; dans le vin. Objectif&nbsp;: identifier les cibles de consommateurs les plus prometteuses pour d&eacute;velopper les ventes de vins du Val de Loire et mettre &agrave; disposition des op&eacute;rateurs une cartographie du march&eacute; fine. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-deconsommation-nouveau-hic-pour-la-filiere-viticole">A l&rsquo;heure o&ugrave; la fili&egrave;re viticole s&rsquo;inqui&egrave;te d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne de d&eacute;consommation de vin</a>, en lien avec les transformations de la soci&eacute;t&eacute; (d&eacute;ritualisation des repas, perte de transmission au sein des familles, mutation de la composition des familles, accroisement du nombre de personnes vivant seules alors que le vin est le produit du partage stigmatisation du produit lui-m&ecirc;me), les vins du Val de Loire entendent bien d&eacute;jouer la fatalit&eacute;. Ils y sont d&rsquo;autant plus enclins que le march&eacute; int&eacute;rieur assure 74% de leurs d&eacute;bouch&eacute;s, en d&eacute;pit d&rsquo;une progression r&eacute;guli&egrave;re de leurs ventes &agrave; l&rsquo;export (+15% en 2021).</p><h2>Au jeu des 7 familles de consommateurs</h2><p>En croisant les habitudes de consommation, le budget et les motivations, l&rsquo;&eacute;tude distingue sept familles de consommateurs. Ces sept familles de consommateurs permettent de dessiner une nouvelle cartographie du march&eacute;, structur&eacute;e par deux axes : la fr&eacute;quence de la consommation d&rsquo;une part, le niveau de valorisation d&rsquo;autre part. Dans cette projection, chacune des familles occupe une place bien distincte, qui donne &agrave; mieux comprendre les dynamiques d&rsquo;un march&eacute; particuli&egrave;rement fragment&eacute;. R&eacute;sultats&nbsp;: Parmi les sept familles de consommateurs d&eacute;finies par l&rsquo;&eacute;tude, trois se r&eacute;v&egrave;lent particuli&egrave;rement strat&eacute;giques pour les vins du Val de Loire : les &laquo;&nbsp;experts&nbsp;&raquo; les &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo; et les &laquo;&nbsp;hebdomadaires sociaux&nbsp;&raquo;. Les premiers, les &laquo;&nbsp;experts&nbsp;&raquo; dont l&rsquo;id&eacute;al-type est celui d&rsquo;un homme d&rsquo;une cinquantaine d&rsquo;ann&eacute;es, tr&egrave;s amateur de vin et issu d&rsquo;une CSP+, sont particuli&egrave;rement sensibles aux vins du Val de Loire. 97 % sont des consommateurs en puissance, acquis ou potentiels. Les r&eacute;serves sont moins fortes sur les blancs mais c&rsquo;est parce que le taux de p&eacute;n&eacute;tration est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;. La famille des &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo;, une cible plus jeune, plus mixte, appara&icirc;t particuli&egrave;rement pertinente puisque 75 % sont des consommateurs en puissance. Les &laquo;&nbsp;hebdomadaires sociaux&nbsp;&raquo;, des femmes qui consomment moyennement mais aiment &agrave; se faire plaisir avec de belles bouteilles, constituent aussi une cible &agrave; privil&eacute;gier, en particulier en blanc et en ros&eacute; : 74 % sont des consommateurs en puissance.</p><h2>Les perspectives par type de vin</h2><p>En ce qui concerne les blancs, couleur embl&eacute;matique des vins du Val de Loire (45% de la production), certains segments strat&eacute;giques, tels les &laquo;&nbsp;experts&nbsp;&raquo;, sont d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s bien investis. Aussi, ce sont les &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo; et les &laquo;&nbsp;hebdomadaires sociaux&nbsp;&raquo; qui offrent, sur les blancs secs, les plus forts potentiels de d&eacute;veloppement. Les &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo; se montrent en particulier sensibles au rapport qualit&eacute;-prix des blancs lig&eacute;riens (mais ils ont besoin d&rsquo;&ecirc;tre confort&eacute;s sur la qualit&eacute;).</p><p>Pour ce qui est des ros&eacute;s (26% de la production), 61 % du potentiel de croissance se r&eacute;partissent entre trois familles de consommateurs : les &laquo;&nbsp;experts&nbsp;&raquo;, les &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo; et les &laquo;&nbsp;hebdomadaires sociaux&nbsp;&raquo;. Les &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo;, qui repr&eacute;sentent 24 % des acheteurs actuels et 27 % des acheteurs potentiels, constituent le groupe le plus nombreux. Leurs crit&egrave;res : des ros&eacute;s statutaires, frais, l&eacute;gers, faciles &agrave; boire et avec un bon rapport qualit&eacute;-prix.</p><p>En rouge (19% de la production), les &laquo;&nbsp;experts &laquo;&nbsp;et les &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo; repr&eacute;sentent 46 % des acheteurs potentiels. Les &laquo;&nbsp;experts&nbsp;&raquo;, qui, pour les rouges, cherchent &agrave; la fois des vins dont ils sont s&ucirc;rs du niveau qualitatif et qu&rsquo;ils ont plaisir &agrave; pr&eacute;senter, notamment parce qu&rsquo;il s&rsquo;agit de valeurs montantes, se distinguent par une consommation plus intense, en volume comme en valeur. C&rsquo;est sur cette couleur que le potentiel de croissance est le plus &eacute;lev&eacute;, avec un nombre de consommateurs potentiels plus &eacute;lev&eacute; que le nombre de consommateurs acquis.</p><p>Enfin pour ce qui est des effervescents (10% de la production), les &laquo;&nbsp;experts&nbsp;&raquo; et les &laquo;&nbsp;explorateurs&nbsp;&raquo; dominent largement avec 55 % des consommateurs acquis et 52 % des consommateurs potentiels. Entre toutes, ce sont les cat&eacute;gories les plus ouvertes en ce qui concerne l&rsquo;origine des vins effervescents.</p><h2>L&rsquo;interprofession rassur&eacute;e et confiante</h2><p>InterLoire tire les conclusions suivantes de l&rsquo;&eacute;tude. &laquo;&nbsp;<em>Premi&egrave;re le&ccedil;on : le profil de nos vins correspond aux attentes des cibles &agrave; enjeux, c&rsquo;est-&agrave;-dire celles qui sont les plus g&eacute;n&eacute;ratrices de volumes et/ou de valeur. Deuxi&egrave;me le&ccedil;on : nos vins, quelle que soit la couleur, sont d&eacute;j&agrave; bien positionn&eacute;s sur ces cibles. Troisi&egrave;me le&ccedil;on, la plus importante : il y a des marges de progression sur chacune mais avec des situations diff&eacute;rentes couleur par couleur. Et c&rsquo;est tout l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de cette &eacute;tude que de mettre &agrave; disposition de nos op&eacute;rateurs une cartographie du march&eacute; avec une &eacute;chelle tr&egrave;s fine</em>&nbsp;&raquo;.</p>


L’interprofession a mené une étude destinée à identifier les profils de consommateurs les plus prometteurs en matière de potentiel de croissance et de développement de ventes des vins ligériens. Les perspectives sont plutôt encourageantes pour trois profils en particulier et pour l’ensemble des vins.

Les vins du Val de Loire entendent déjouer la déconsommation

<p>Pas de pr&eacute;cipitations durant 31&nbsp;jours, un enneigement des massifs alpins et pyr&eacute;n&eacute;ens inf&eacute;rieur &agrave; la normale et un treizi&egrave;me mois d&rsquo;affil&eacute;e plus chaud que les normales&nbsp;: tel est le constat dress&eacute; par M&eacute;t&eacute;o-France en date du 20&nbsp;f&eacute;vrier. La cause&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Un&nbsp;anticyclone solidement install&eacute; sur la France&nbsp;et qui agit comme un bouclier&nbsp;repoussant les perturbations hors de notre territoire</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve l&rsquo;&eacute;tablissement public. Le dernier record de s&eacute;rie sans pluie en hiver datait de 1989 avec 22 jours. Par &laquo;&nbsp;<em>jour sans pluie</em>&nbsp;&raquo;, M&eacute;t&eacute;o-France entend un cumul des pr&eacute;cipitations agr&eacute;g&eacute; sur la France inf&eacute;rieur &agrave; 1 mm par jour.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/1/4/5284171-1-fre-FR/be4a173ef2e0-carte-jpeg" alt="Rapport &agrave; la normale 1991-2020 du cumul des pr&eacute;cipitations entre le 21 janvier et le 16 f&eacute;vrier 2023 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="962" width="1122" /><figcaption>Rapport &agrave; la normale 1991-2020 du cumul des pr&eacute;cipitations entre le 21 janvier et le 16 f&eacute;vrier 2023 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<p>Toutes saisons confondues, le record de cet hiver &eacute;gale celui enregistr&eacute; entre le 17 mars et le 16 avril 2020. La situation &laquo;&nbsp;<em>devrait perdurer dans les prochains jours avant un possible retour de la pluie sur certaines r&eacute;gions dans le courant de la semaine prochaine</em>, pr&eacute;dit M&eacute;t&eacute;o-France. <em>Le mois de f&eacute;vrier devrait se terminer avec un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de l&rsquo;ordre de 50 %</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;hiver 2023 figurera parmi les 10 hivers les moins arros&eacute;s depuis 1959.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2022-annee-la-plus-chaude-en-france-depuis-1900" target="_blank" title="">2022, ann&eacute;e la plus chaude en France depuis 1900</a>
</aside>
<h2>Situation de s&eacute;cheresse depuis l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021</h2><p>Depuis ao&ucirc;t 2021, la France subit en effet une s&eacute;cheresse m&eacute;t&eacute;orologique qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;<em>pr&eacute;occupante</em>&nbsp;&raquo; par M&eacute;t&eacute;o-France&nbsp;: tous les mois sont d&eacute;ficitaires en pluie &agrave; l'exception des mois de d&eacute;cembre 2021, juin 2022 et septembre 2022. L&rsquo;ann&eacute;e 2022 a du reste &eacute;t&eacute; class&eacute;e comme la plus chaude depuis 1900, sous l&rsquo;effet de cinq vagues de chaleur, dont deux hors saison, et exceptionnellement s&egrave;che, avec un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique record de 25 %. &laquo;&nbsp;<em>En plus du manque de pluie, depuis douze mois d&rsquo;affil&eacute;e, il fait plus chaud que la norme en France. Le mois de f&eacute;vrier pourrait &ecirc;tre le treizi&egrave;me de cette s&eacute;rie in&eacute;dite.&nbsp;C&rsquo;est la premi&egrave;re fois depuis 1947 (date des premi&egrave;res donn&eacute;es) que nous observons une s&eacute;rie aussi longue de temp&eacute;ratures moyennes mensuelles au-dessus des normales</em>&nbsp;&raquo;, indique M&eacute;t&eacute;o-France.</p><div class="citation">
    <span>"On est sur un &eacute;tat des sols qu&rsquo;on rencontre habituellement mi-avril, soit deux mois d&rsquo;avance"</span>
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<p>Cons&eacute;quence&nbsp;: sur la totalit&eacute; du territoire, les sols sont nettement plus secs qu&rsquo;ils ne devraient l&rsquo;&ecirc;tre &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>On est sur un &eacute;tat qu&rsquo;on rencontre habituellement mi-avril, soit deux mois d&rsquo;avance. Certaines r&eacute;gions comme le Roussillon, l&rsquo;Aude, les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales sont particuli&egrave;rement concern&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/2/4/5284247-1-fre-FR/cb5f0cae652f-arre-te-s-se-cheresse-png" alt="Etat des arr&ecirc;t&eacute;s de limitation des usages de l&rsquo;eau au 20 f&eacute;vrier 2023 (Source : minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="1094" width="1742" /><figcaption>Etat des arr&ecirc;t&eacute;s de limitation des usages de l&rsquo;eau au 20 f&eacute;vrier 2023 (Source : minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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<p>Le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique ne va &eacute;videmment contribuer &agrave; recharger les nappes, dont la situation &eacute;tait d&eacute;j&agrave; critique. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-nappes-d-eau-sur-4-sous-la-normale-au-1er-janvier" target="_blank">Au 1er janvier 2023, 3 nappes d&rsquo;eau sur 4 sous la normale</a> selon le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM), jugeant alors l&rsquo;atteinte des niveau normaux &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s hypoth&eacute;tique</em>&nbsp;&raquo; pour les nappes affichant des niveaux tr&egrave;s bas en d&eacute;cembre. La situation pourra encore &eacute;voluer, rel&egrave;ve M&eacute;t&eacute;o-France,&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>surtout en mars&nbsp;</em>&raquo;. La pluviom&eacute;trie des mois de mars, avril et mai sera &laquo; <em>d&eacute;terminante</em>&nbsp;&raquo;</p>


Le cumul des précipitations agrégé n’a pas dépassé 1 mm entre le 21 janvier et le 20 février, selon Météo-France, qui relève également des températures supérieures aux normales pour le treizième mois consécutif.

31 jours sans pluie : du jamais vu en hiver en France

<p>+25,9% pour les intrants, +10,9% pour les produits agricoles, +12,9% en rayon&nbsp;: tels sont les trois chiffres r&eacute;sumant l&rsquo;ann&eacute;e 2022 pour les produits agricoles et alimentaires et relev&eacute;s par Agreste. O&ugrave; l&rsquo;on per&ccedil;oit au passage que les agriculteurs ne peuvent pas &ecirc;tre tax&eacute;s de &laquo;&nbsp;<em>profiteurs</em>&nbsp;&raquo; de guerre, plus pr&eacute;cis&eacute;ment la guerre en Ukraine, d&eacute;clench&eacute;e par la Russie le 24 f&eacute;vrier 2022, dont l&rsquo;&eacute;pilogue reste totalement insondable un an plus tard et qui a port&eacute; &agrave; des niveaux stratosph&eacute;riques les prix de l&rsquo;ensemble des biens de production et de consommation, que la reprise post-Covid avait d&eacute;j&agrave; bien &eacute;chauff&eacute;s.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/euro-dollar-demande-mondiale-et-risques-climatiques-les-3-elements-cle-sur-les-marches" target="_blank" title="">Euro-dollar, demande mondiale et risques climatiques : les 3 &eacute;l&eacute;ments-cl&eacute; sur les march&eacute;s</a>
</aside>
<h2>Intrants&nbsp;: +25,9% sur un an</h2><p>En 2022, le prix des intrants a augment&eacute; de +25,9% selon l&rsquo;Indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricole (Ipampa). Les engrais et amendements remportent la palme des hausses avec +74,8%, avec dans le d&eacute;tail +61,2% pour les engrais azot&eacute;s simples, +72% pour les engrais phosphat&eacute;s et +91,9% pour les potassiques. Le poste &eacute;nergie et lubrifiants s&rsquo;est quant &agrave; lui appr&eacute;ci&eacute; de +41,6% tandis que prix des aliments a bondi de +24,9%. La hausse des semences et des produits phytos a &eacute;t&eacute; contenue respectivement &agrave; +4,9% et +4,1%. En fin d&rsquo;ann&eacute;e 2022, l&rsquo;Ipampa a amorc&eacute; une tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;re d&eacute;crue, refluant de -0,8% en novembre et de -1,5% en d&eacute;cembre selon Agreste.</p><h2>Prix agricoles et alimentaires&nbsp;: +10,9% sur un an</h2><p>En 2022, les prix &agrave; la production des produits agricoles ont augment&eacute; de +10,9% sur un an selon Agreste. Les plus fortes hausses sont &agrave; mettre au cr&eacute;dit des &oelig;ufs (+71,3%), des porcins (+42,2%), des gros bovins (+27%), du lait de vache (+24,7%), des l&eacute;gumes (+23,3%) ou encore du ma&iuml;s (+19,4%) et du bl&eacute; tendre (+9,2%). Certains produits ont jou&eacute; aux montagnes russes durant l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e pour finir en territoire n&eacute;gatif sur un an. Il s&rsquo;agit notamment des ol&eacute;agineux&nbsp;: -18,2% pour le colza et -6,6% pour le tournesol. Le prix des vins a quant &agrave; lui baiss&eacute; de -7%. Tous produits confondus, Agreste rel&egrave;ve une inflexion de la tendance haussi&egrave;re depuis la fin de l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e, avec des baisses des prix de -1,4% en novembre et de -2% en&nbsp;d&eacute;cembre.</p><h2>Prix &agrave; la consommation&nbsp;: +12,9% sur un an</h2><p>Toujours selon Agreste, les prix &agrave; la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolis&eacute;es a augment&eacute; de +12,9% sur un an. Au palmar&egrave;s des hausses figurent les huiles et graisses (+29,2%), les laits, fromages et &oelig;ufs (+16,9%), les viandes (+13,7%), les l&eacute;gumes (+12,8%), les poissons et crustac&eacute;s (+12,7%), les pains et c&eacute;r&eacute;ales (+12,1%) etc. Aucun produit alimentaire n&rsquo;a vu son prix baisser.</p>


Amorcée par la reprise économique post-Covid avant d’être exacerbée par la guerre en Ukraine, la hausse des prix a atteint des niveaux inédits en 2022, tout juste ralentie en fin d’année.

Prix 2022 : +25,9% pour les intrants, +10,9% pour les produits agricoles, +12,9% en rayon

<p>&laquo;&nbsp;<em>Les bienfaits de l&rsquo;agriculture biologiques ne doivent pas &ecirc;tre remis en question par les crises qui se sont succ&eacute;d&eacute;es. L&rsquo;&eacute;volution des pratiques agricoles est n&eacute;cessaire pour r&eacute;pondre aux enjeux de la transition &eacute;cologique. Ce serait une erreur strat&eacute;gique de remettre en cause les grandes orientations du pacte vert et le soutien public &agrave; l&rsquo;agriculture bio. Apr&egrave;s des ann&eacute;es d&rsquo;efforts pour d&eacute;velopper l&rsquo;offre, il faut maintenant soutenir la demande et r&eacute;ussir &agrave; toucher tous les consommateurs sensibles aux facteurs nutritionnels et &eacute;cologiques de leur alimentation, qui sont nombreux, mais qui n&rsquo;ont pas forc&eacute;ment les moyens de consommer bio</em>&nbsp;&raquo;. Tel est en substance, l&rsquo;analyse du think tank (boite &agrave; id&eacute;es) Terra Nova formul&eacute;e dans un rapport, publi&eacute; le 15 f&eacute;vrier.</p><h2>Un plaidoyer pour l&rsquo;AB</h2><p>En pr&eacute;ambule, le think tank rappelle les b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agriculture biologique, aux plans environnemental (OGM exclus, recours limit&eacute; aux intrants, biodiversit&eacute;, garanties de pr&eacute;servation la biodiversit&eacute;, de la qualit&eacute; des sols, de l&rsquo;eau, de l&rsquo;air, s&eacute;questration de carbone...), sanitaire (moindres risques pour les op&eacute;rateurs, moindres r&eacute;sidus dans les produits alimentaires...) et &eacute;conomique (moindre d&eacute;pendance aux intrants, plus grande r&eacute;silience aux al&eacute;as climatiques...).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-cour-des-comptes-fait-la-lecon-au-gouvernement-sur-la-bio" target="_blank" title="">La Cour des comptes fait la le&ccedil;on au gouvernement sur la bio</a>
</aside>
<h2>Un fl&eacute;chissement multifactoriel</h2><p>Apr&egrave;s une d&eacute;cennie de croissance ininterrompue, le ressort de de l&rsquo;AB a commenc&eacute; &agrave; se distendre en 2021 et s&rsquo;est accentu&eacute; en 2022. Selon l&rsquo;entreprise d&rsquo;analyse de donn&eacute;es de consommation IRI, le volume des ventes de produits bio a baiss&eacute; de 7,6% dans la grande distribution sur les huit premiers mois de 20222. Cons&eacute;quence de ce ralentissement, le nombre de r&eacute;f&eacute;rences bio diminue dans les rayons des grandes surfaces. Certaines fili&egrave;res sont en difficult&eacute;, notamment les fili&egrave;res porcine et laiti&egrave;re, parfois forc&eacute;es d&rsquo;&eacute;couler leur production sur le march&eacute; conventionnel par manque de d&eacute;bouch&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>La d&eacute;mocratisation du bio, qui avait commenc&eacute; avec le r&eacute;f&eacute;rencement en grandes et moyennes surfaces de nombreux produits bio, est menac&eacute;e par un contexte &eacute;conomique tendu, o&ugrave; l&rsquo;inflation des prix alimentaires impacte fortement le pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages. La m&eacute;connaissance du label AB et des exigences de son cahier des charges peut &eacute;galement expliquer ce d&eacute;sint&eacute;r&ecirc;t pour le bio, fortement concurrenc&eacute; par d&rsquo;autres certifications et labels, aux r&eacute;f&eacute;rentiels moins contraignants, mais qui r&eacute;pondent aux aspirations actuelles des consommateurs&nbsp;</em>&raquo;. Une allusion &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-un-nouveau-depart-pour-la-hve" target="_blank">la HVE dont le r&eacute;f&eacute;rentiel a depuis &eacute;t&eacute; r&eacute;vis&eacute;</a>. A ce sujet, Terra Nova est en attente d&rsquo;une &eacute;valuation, aux plans qualitatif et quantitatif, des performances environnementales compar&eacute;es de la bio et de la HVE. La concurrence des produits locaux , qui ne sont &laquo; <em>d&eacute;finis par aucune r&egrave;gle</em>&nbsp;&raquo;, est aussi point&eacute;e du doigt par Terra Nova.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-associations-attaquent-le-label-hve-au-conseil-d-etat-pour-tromperie" target="_blank" title="">Des associations attaquent le label HVE au Conseil d&rsquo;Etat pour tromperie</a>
</aside>
<h2>Les recommandations du think tank&nbsp;: &eacute;largir&nbsp;les d&eacute;bouch&eacute;s...</h2><p>Pour d&eacute;jouer l&rsquo;&eacute;rosion des ventes, pr&eacute;server la dynamique de conversion et pr&eacute;venir la menace de d&eacute;conversions, Terra Nova formule une vingtaine de recommandations, dans deux directions principales, &agrave; commencer par la qu&ecirc;te de d&eacute;bouch&eacute;s. Il s&rsquo;agit p&ecirc;le-m&ecirc;le de stimuler la vente directe ou en circuit court en ge&#769;ne&#769;ralisant des outils de sourcing ge&#769;olocalise&#769;s, d&rsquo;auuomatiser la mise en place de sites internet re&#769;gionaux mettant en lien acheteurs et producteurs locaux re&#769;fe&#769;rence&#769;s, d&rsquo;inciter les restaurants d&rsquo;entreprise a&#768; int&eacute;grer 20 % de produits bio, d&rsquo;utiliser le ticket restaurant comme un levier pour les restaurateurs, de cr&eacute;er une plateforme de chefs engage&#769;s pour l'environnement qui s'engagent a&#768; mettre certains produits bio a&#768; la carte de leur restaurant et inte&#769;grer l&rsquo;approvisionnement bio aux crite&#768;res de se&#769;lection de l&rsquo;Etoile verte du guide Michelin, de poursuivre le d&eacute;veloppement des PAT, d&rsquo;&eacute;tendre les contrats entre organisations de producteurs bio et distributeurs ou encore de de&#769;velopper localement des ateliers de transformation, cofinanc&eacute;s par les fonds FEADER ou LEADER. Le think tank pr&ocirc;ne &eacute;galement la qu&ecirc;te de nouvelles ressources par la valorisation des b&eacute;n&eacute;fices &eacute;cologiques de la bio.</p><h2>... et soutenir la demande</h2><p>Pour soutenir la demande, Terra Nova souhaite encourager les collectivite&#769;s (communes et intercommunalite&#769;s) a&#768; promouvoir et soutenir la cre&#769;ation d&rsquo;AMAP, mettre en place d&rsquo;un taux de TVA tre&#768;s re&#769;duit a&#768; 2,1% sur les produits bio, assurer l&rsquo;e&#769;ligibilite&#769; des produits AB au che&#768;que alimentaire ou encore inciter la grande distribution a&#768; inte&#769;grer des produits bio franc&#807;ais dans leurs ope&#769;rations &laquo;&nbsp;prix bloque&#769;s &raquo; ou de&#769;velopper une offre spe&#769;cifique de produits bio a&#768; prix coutants. Le think tank liste par ailleurs plusieurs actions pour sensibiliser les consommateurs aux bienfaits de la consommation de produits bio, renforcer la connaissance et la confiance dans le label AB. Le crite&#768;re bio devra ainsi e&#770;tre valorise&#769; dans le cadre d&rsquo;un futur affichage environnemental europe&#769;en. &laquo;&nbsp;<em>Esp&eacute;rons que les concertations nationales et r&eacute;gionales dans le cadre de la pr&eacute;paration de la future loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture prendront en compte ces dimensions</em>&nbsp;&raquo;, conclut Terra Nova.</p>


Le think tank formule une vingtaine de recommandations pour déjouer le décrochage des ventes de produits bio, en combinant un accès plus large et une meilleure sensibilisation et valorisation des bénéfices de l’AB.

Pour Terra Nova, il faut soutenir la demande en produits bio

<p>Le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-le-colza-tente-de-s-affranchir-des-insecticides-et-des-coleopteres" target="_blank">phosmet sur colza</a> et pommes de terre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fin-prematuree-des-neonicotinoides-sur-betteraves-le-gouvernement-temporise-la-cgb-s-alarme" target="_blank">les n&eacute;onicotino&iuml;des sur betteraves sucri&egrave;res</a> et bient&ocirc;t <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-retrait-des-herbicides-a-base-s-metolachlore">le S-m&eacute;talachlore pour toute une panoplie de cultures de printemps</a>&nbsp;: en l&rsquo;espace de quelques mois, plusieurs mol&eacute;cules majeures auront disparu du local phyto et on ne parle que des grandes cultures. Pas question ici de se laisser tenter par un d&eacute;but de discr&eacute;dit sur les bonnes ou mauvaises raisons de ces retraits successifs, motiv&eacute;s par des impacts sur les pollinisateurs (travailleurs de premi&egrave;re ligne de l&rsquo;agriculture) ou sur la qualit&eacute; des eaux, y compris de boisson (vitale pour chacun d&rsquo;entre nous). On ne peut pas convoquer la science pour d&eacute;fendre ses causes (telles les techniques de s&eacute;lection NBT) et l&rsquo;incriminer quand elle emp&ecirc;che de pulv&eacute;riser en rond. On ne peut pas se revendiquer comme la nation ayant l&rsquo;agriculture la plus durable au monde (en 2018 - la France a recul&eacute; depuis - selon The Economist Intelligence Unit) et ignorer les alertes, d&eacute;plaisantes et handicapantes &agrave; court terme.</p><h2>Facteur de production</h2><p>Autant de consid&eacute;rations qui ne vont pas r&eacute;soudre les impasses techniques induites par ces retraits. Faut-il rappeler ici que les produits phytosanitaires sont des facteurs de production (comme les engrais et l&rsquo;eau), non d&eacute;nu&eacute;s de risques, que les c&eacute;r&eacute;aliers et autres appliquent dans le respect des (nombreuses) r&egrave;gles, pas pour leur bon plaisir mais pour assurer des niveaux de productivit&eacute; de nature &agrave; assurer la viabilit&eacute; de leur exploitation et la fourniture de denr&eacute;es s&ucirc;res &agrave; des prix compatibles avec ce que les consommateurs peuvent (ou veulent) payer, avec entre les deux toute une flop&eacute;e d&rsquo;am&eacute;nit&eacute;s en termes d&rsquo;emploi, d&rsquo;am&eacute;nagement et vitalit&eacute; des territoires, sans oublier l&rsquo;enjeu de souverainet&eacute; alimentaire, le tout en &eacute;tant challeng&eacute; mondialement par bon nombre de comp&eacute;titeurs moins-disants, parfois tr&egrave;s pr&egrave;s de chez nous ? Ouf.</p><h2>Z&eacute;ro r&eacute;sidu, en attendant z&eacute;ro phyto</h2><p>Arr&ecirc;tons-nous sur le consentement des consommateurs &agrave; payer et &agrave; s&rsquo;affranchir des intrants de synth&egrave;se&nbsp;: depuis maintenant plus d&rsquo;un an, il montre ses limites, dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-l-etat-au-soutien-pour-resoudre-la-crise-et-mieux-la-comprendre" target="_blank">la bio, mais pas seulement, fait l&rsquo;am&egrave;re exp&eacute;rience, sur fond d&rsquo;inflation galopante</a>. Dans un rapport publi&eacute; cette semaine, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-terra-nova-il-faut-soutenir-la-demande-en-produits-bio" target="_blank">le think tank Terra Nova formule une vingtaine de recommandations destin&eacute;es &agrave; relancer la dynamique de transition</a>, dans deux directions principales que sont la qu&ecirc;te de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s et l&rsquo;accessibilit&eacute; p&eacute;cuniaire au plus grand nombre. Il d&eacute;plore &eacute;galement le manque de communication relatif aux impacts b&eacute;n&eacute;fiques de la bio et attend beaucoup, &agrave; ce titre, du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-d-allegations-relatives-aux-pesticides-dans-le-futur-etiquetage-environnemental">futur affichage environnemental, annonc&eacute; pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e dans le secteur alimentaire</a>, une mention relative aux pesticides de nature &agrave; &eacute;clairer les consommateurs. Terra Nova d&eacute;nonce par ailleurs &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;illisibilit&eacute; des labels qui contribue &agrave; la baisse des achats d&rsquo;aliments bio face &agrave; la concurrence croissante de labels verts moins exigeants</em>&nbsp;&raquo;. Dans son viseur figure notamment le ZRP, pr&eacute;f&eacute;rant au Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticide le z&eacute;ro pesticide tout court. Une chim&egrave;re dans l&rsquo;&eacute;tat actuel de la recherche, publique et priv&eacute;e, et des imp&eacute;ratifs de souverainet&eacute;.</p>


[Edito] Les retraits successifs de molécules exposent toujours un peu plus les agriculteurs à des impasses techniques, hypothéquant la productivité et la viabilité de leur exploitation. Au vu des déboires de la bio, le salut ne passera pas (encore) par le zéro phyto (de synthèse).

Produits phytos : une double impasse et pas de troisième voie

<p>&laquo;&nbsp;<em>Historique</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est par cet adjectif que les repr&eacute;sentant de la FNSEA et de la F&eacute;d&eacute;ration nationale de la chasse (FNC) ont qualifi&eacute; la journ&eacute;e du 13 f&eacute;vrier, au cours de laquelle les deux organisations ont act&eacute; le renforcement de leur collaboration sur le dossier des de&#769;ga&#770;ts de la faune sauvage et de la pre&#769;servation de la biodiversite&#769;.</p><h2>20% &agrave; -30% de d&eacute;g&acirc;ts de gibier d&rsquo;ici &agrave; trois ans</h2><p>L&rsquo;accord national &laquo;&nbsp;<em>historique</em>&nbsp;&raquo; entre les chasseurs et le monde agricole, valide&#769; depuis pre&#768;s de deux ans et en attente de l&rsquo;accord entre l&rsquo;Etat et la FNC, a e&#769;te&#769; pre&#769;sente&#769; conjointement avant sa signature sur le Salon de l&rsquo;agriculture. Il comporte une boi&#770;te a&#768; outils pour augmenter les pre&#769;le&#768;vements de sangliers, un accord sur la possibilite&#769; d&rsquo;agrainage dissuasif, une re&#769;forme de l&rsquo;indemnisation. Il est e&#769;galement assorti d&rsquo;un objectif, d&rsquo;ici 3 ans, de re&#769;duire au niveau national de 20 a&#768; 30 % les surfaces agricoles de&#769;truites par les sangliers. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons construit cet accord national agricole concernant la probl&eacute;matique des d&eacute;g&acirc;ts de gibier dans un esprit de responsabilit&eacute; et d&rsquo;efficacit&eacute;</em>, a comment&eacute; dans un communiqu&eacute; commun Willy Schraen, pr&eacute;sident de la FNC. <em>L&rsquo;enjeu de la biodiversit&eacute; qui est notre bien commun, doit mobiliser le monde agricole et cyn&eacute;g&eacute;tique. Dans ce contexte, nous avons pris l&rsquo;engagement de favoriser l&rsquo;implantation et l&rsquo;entretien de haies qui sont utiles notamment au petit gibier et aux cultures</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>De son c&ocirc;t&eacute;, la pr&eacute;sident de la FNSEA Christiane Lambert a salu&eacute; &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;objectif de faire baisser les surfaces de&#769;truites de 30% en trois ans&nbsp;</em>&raquo;, garantissant &laquo;&nbsp;<em>la se&#769;curite&#769; de nos fermes et la continuite&#769; de notre travail en faveur de l&rsquo;entretien des haies, des pa&#770;tures, des estives, de la captation de carbone et de la re&#769;gulation du gibier pour pre&#769;server la biodiversite&#769;, remarquable et cultive&#769;e</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Au Salon de l’agriculture, les deux organisations dévoileront une boîte à outils pour augmenter les prélèvements de sangliers, un accord sur la possibilité d’agrainage dissuasif et une réforme de l’indemnisation.

FNC, FNSEA : -20% à -30% de dégâts de gibier d’ici à trois ans

<p>&laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est un herbicide majoritairement utilise&#769; par les producteurs de grandes cultures pour lutter contre l&rsquo;impact des adventices sur les rendements qui est menace&#769; d&rsquo;interdiction, et qui s&rsquo;ajoute a&#768; la longue liste des moyens de productions retire&#769;s progressivement aux agriculteurs, obe&#769;rant ainsi leur capacite&#769; a&#768; exercer leur ro&#770;le premier : nourrir les populations</em>&nbsp;&raquo;. Telle est la r&eacute;action qu&rsquo;a suscit&eacute;e au sein des associations sp&eacute;cialis&eacute;es en grandes cultures (AGPB, AGPM, CGB, FOP, UNPT) <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-retrait-des-herbicides-a-base-s-metolachlore" target="_blank">l&rsquo;annonce de l&rsquo;Anses, le 15 f&eacute;vrier, d&rsquo;engager la proc&eacute;dure de retrait des principaux usages des produits &agrave; base de S-m&eacute;tolachlore</a>.</p><h2>Surtransposition &agrave; la fran&ccedil;aise</h2><p>L&rsquo;Anses fonde sa d&eacute;cision sur des analyses des eaux souterraines r&eacute;v&eacute;lant &nbsp;des concentrations des trois m&eacute;tabolites de la mol&eacute;cule herbicide (m&eacute;tolachlore-ESA, m&eacute;tolachlore-OXA et m&eacute;tolachlore-NOA) sup&eacute;rieures &agrave; la limite de qualit&eacute; fix&eacute;e par la l&eacute;gislation europ&eacute;enne en la mati&egrave;re. Si &laquo;&nbsp;<em>ces limites de qualite&#769; ne permettant pas d&rsquo;e&#769;valuer le risque pour la sante&#769; en cas de de&#769;passement</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;vent les associations de producteurs, celles-ci reprochent surtout &agrave; l&rsquo;Anses de g&eacute;n&eacute;rer une situation de distorsion au sein de l&rsquo;UE. &laquo;&nbsp;<em>Cette proc&eacute;dure d&rsquo;interdiction intervient alors me&#770;me que la proce&#769;dure europe&#769;enne de re&#769;examen de l&rsquo;autorisation de mise en marche&#769; de la mole&#769;cule n&rsquo;est pas arrive&#769;e a&#768; son terme. Ce de&#769;calage avec le calendrier europe&#769;en aura pour effet de provoquer une nouvelle situation de surtransposition re&#769;glementaire et donc des distorsions de concurrence inacceptables avec les autres Etats membres de l&rsquo;UE</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>L&rsquo;association G&eacute;n&eacute;rations futures fait une tout autre lecture de la d&eacute;cision de l&rsquo;Anses, saluant une &laquo;&nbsp;<em>victoire</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Cet avis montre que les autorit&eacute;s nationales ont le pouvoir de prendre des d&eacute;cisions sur les autorisations des produits sans attendre les conclusions de l&rsquo;Europe sur les substances actives&nbsp;</em>&raquo;, souligne-t-elle dans un communiqu&eacute;.</p><div class="citation">
    <span>"La France a-t-elle vocation &agrave; demeurer une terre de production de grandes cultures ?"</span>
</div>
<p>Quelques semaines apr&egrave;s que de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">la Cour de justice de l&rsquo;UE a jug&eacute; ill&eacute;gales les d&eacute;rogations contournant l&rsquo;interdiction d&rsquo;emploi des semences de betteraves trait&eacute;es aux n&eacute;onicotino&iuml;des</a>, les c&eacute;r&eacute;aliers cultures se pr&eacute;parent &agrave; voire leur armoire phyto priv&eacute;e d&rsquo;une nouvelle mol&eacute;cule. Selon les&nbsp;cinq associations sp&eacute;cialis&eacute;es, l&rsquo;alternative du d&eacute;sherbage chimique repr&eacute;sente &laquo;&nbsp;<em>une solution nettement moins efficace et plus cou&#770;teuse</em>&nbsp;&raquo; et pas op&eacute;rationnelle pour toutes les esp&egrave;ces concern&eacute;es par le retrait du S-m&eacute;tolachlore. &laquo;&nbsp;<em>Alors que la France et l&rsquo;Union Europe&#769;enne se montrent dans l&rsquo;incapacite&#769; d&rsquo;imposer des normes identiques aux productions importe&#769;es, </em><em>la France a-t-elle vocation &agrave; demeurer une terre de production de grandes cultures</em>&nbsp;&raquo;, interrogent les c&eacute;r&eacute;aliers.</p>


Plusieurs associations spécialisées, dont l’AGPM, la CGB et la FOP, dénoncent un nouveau cas de surtransposition à la française, sur fond de multiplication des interdictions et des impasses phytosanitaires.

La future interdiction du S-métolachlore ne passe pas auprès des céréaliers

<p>Une &eacute;chelle colorim&eacute;trique (vert &agrave; rouge) et alphab&eacute;tique (A &agrave; E), un score agr&eacute;g&eacute;, chiffr&eacute; et compris entre 0 et 100 permettant de discriminer plus finement les produits d&rsquo;une m&ecirc;me cat&eacute;gorie, trois ou quatre sous-scores, relatifs &agrave; la biodiversit&eacute;, au climat, aux ressources et &eacute;ventuellement &agrave; la sant&eacute; environnementale (pesticides, me&#769;taux lourds, polluants industriels etc. contaminant l&rsquo;air, l&rsquo;eau, le sol) et enfin des informations compl&eacute;mentaires (score carbone, mode l&rsquo;&eacute;levage, tra&ccedil;abilit&eacute;, durabilit&eacute;, r&eacute;parabilit&eacute;...)&nbsp;: telle pourrait &ecirc;tre l&rsquo;architecture g&eacute;n&eacute;rale du futur affichage environnemental des biens et services de notre quotidien, int&eacute;gr&eacute;es sur les emballages et &eacute;ventuellement d&eacute;port&eacute;es via un QR code. Si le conditionnel s&rsquo;impose, c&rsquo;est parce que l&rsquo;&eacute;tiquetage environnemental des produits alimentaires et autres (textile, ameublement, produits &eacute;lectroniques, h&ocirc;tellerie...) est encore en gestation. L&rsquo;Ademe, l&rsquo;Agence de la transition &eacute;cologique, organise jusqu&rsquo;au 10 mars une consultation destin&eacute;e justement &agrave; finaliser ses modalit&eacute;s. Pour rappel, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">l&rsquo;affichage environnemental r&eacute;ponde &agrave; l&rsquo;article 2 de loi Climat et r&eacute;silience du 24 ao&ucirc;t 2021</a>.</p><h2>Les pesticides int&eacute;gr&eacute;s dans deux sous-scores</h2><p>S&rsquo;il reviendra au gouvernement, in fine, de fixer par d&eacute;cret la liste des cat&eacute;gories de biens et services concern&eacute;s, la m&eacute;thodologie &agrave; utiliser et les modalit&eacute;s d&rsquo;affichage retenues, l&rsquo;Ademe formule une recommandation, en ce qui concerne les pesticides. &laquo;&nbsp;<em>Un sous-score &laquo;&nbsp;pesticides&nbsp;&raquo; r&eacute;pond a&#768; une attente exprime&#769;e par des consommateurs et constitue un crite&#768;re cle&#769; de diffe&#769;renciation entre diffe&#769;rents modes de production agricoles</em>, &eacute;crit l&rsquo;agence dans le dossier soumis &agrave; la consultation. <em>A travers le prisme des quatre aires de protection (climat, biodiversite&#769;, sante&#769; environnementale, ressources), un sous-score &laquo; pesticides &raquo; serait toutefois difficile a&#768; positionner. Celui-ci pourrait en effet relever a&#768; la fois de l&rsquo;aire de protection &laquo; sante&#769; environnementale &raquo; et de &laquo; biodiversite&#769; &raquo;, tout en ne couvrant que partiellement chacune de ces deux aires. Les pesticides correspondent en effet plus a&#768; une cause qu&rsquo;a&#768; un impact environnemental a&#768; proprement parler. L&rsquo;utilisation d&rsquo;un sous-score &laquo; pesticides &raquo; soule&#768;verait donc une question d&rsquo;homoge&#769;ne&#769;ite&#769; par rapport aux autres sous-scores</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-fermiers-de-loue-adoptent-le-planet-score-on-pack" target="_blank" title="">Les Fermiers de Lou&eacute; adoptent le Planet-score &laquo;&nbsp;on pack&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<h2>Un sous-score int&eacute;gr&eacute; au Planet-score</h2><p>Si la recommandation de l&rsquo;Ademe &eacute;tait suivie par le gouvernement, elle irait &agrave; l&rsquo;encontre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/planet-score-une-note-agregee-et-quatre-sous-indicateurs">Planet-score d&eacute;velopp&eacute; par l&rsquo;Itab</a> et que plusieurs marques et enseignes ont commenc&eacute; &agrave; d&eacute;cliner sur certains produits alimentaires. Depuis plusieurs ann&eacute;es, l&rsquo;Itab a en effet fourni un gros travail exploratoire, que la loi Climat et r&eacute;silience a confort&eacute;, en permettant l&rsquo;exp&eacute;rimentation de diff&eacute;rentes m&eacute;thodologies de calcul des impacts environnementaux et modalit&eacute;s d&rsquo;affichage, dans les secteurs de l&rsquo;alimentation et du textile. Pour ces deux secteurs en question, le gouvernement entend fixer le cadre r&eacute;glementaire d&rsquo;ici &agrave; la fin de cette ann&eacute;e.</p>


L’Ademe estime que les pesticides correspondent davantage à une cause qu’à un impact environnemental et que l’utilisation d’un sous-score « pesticides » soulèverait une question d’homogénéité par rapport à d’autres sous-scores tels que la biodiversité. Dans le secteur alimentaire, le gouvernement entend fixer le cadre réglementaire de l’affichage environnemental d’ici à la fin de cette année.

Pas d’allégations relatives aux pesticides dans le futur étiquetage environnemental ?

<p>C&rsquo;est une nouvelle brique que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture vient d&rsquo;apporter &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank">la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, entr&eacute;e en vigueur le 1er janvier dernier</a>. Elle concerne les prairies et plus pr&eacute;cis&eacute;ment les possibilit&eacute;s de recours en cas de contestation de l&rsquo;&eacute;valuation des pertes, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;article 5 de la loi n&deg;2022-298 du 2 mars 2022 portant r&eacute;forme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture. Un d&eacute;cret &agrave; para&icirc;tre prochainement en pr&eacute;cisera les modalit&eacute;s,&nbsp;apr&egrave;s&nbsp;l&rsquo;avis favorable formul&eacute; par la Commission charg&eacute;e de l&rsquo;orientation et du d&eacute;veloppement des assurances garantissant les dommages caus&eacute;s aux r&eacute;colte (Codar).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank" title="">Assurance r&eacute;colte 2023-2025 (2/2)&nbsp;: les conditions pour b&eacute;n&eacute;ficier du taux de subvention de 70%</a>
</aside>
<h2>Une centaine de fermes de r&eacute;f&eacute;rence</h2><p>Pour rassembler des donn&eacute;es de terrain repr&eacute;sentatives, un r&eacute;seau de plus d&rsquo;une centaine de fermes de r&eacute;f&eacute;rence sera mis en place, &laquo;&nbsp;<em>selon un protocole scientifique rigoureux qui s&rsquo;appuiera sur le protocole mis en place par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage entre 2016 et 2019&nbsp;</em>&raquo;, indique le minist&egrave;re, faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;Observatoire national de la pousse de l&rsquo;herbe. Les donn&eacute;es de ces fermes seront confront&eacute;es aux &eacute;valuations de perte issues de l&rsquo;indice satellitaire. &laquo;&nbsp;<em>Le r&eacute;sultat de cette analyse sera ensuite communiqu&eacute; au fournisseur de l&rsquo;indice concern&eacute; d&rsquo;une part, et, apr&egrave;s avis de la Codar, &agrave; l&rsquo;organisme charg&eacute; de verser les indemnisations d&rsquo;autre part, pour que ce dernier puisse prendre en compte l&rsquo;erreur manifeste lors du traitement des demandes de r&eacute;&eacute;valuation des pertes</em>&nbsp;&raquo;, toujours selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le Cr&eacute;dit agricole et sa filiale dommage Pacifica offrent la possibilit&eacute; de contracter une assurance r&eacute;colte jusqu&rsquo;au 28 f&eacute;vrier pour ce qui concerne la viticulture et l&rsquo;arboriculture. Pour les cultures annuelles de printemps et les prairies, l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance est fix&eacute;e au 31 mars 2023.</p>
</aside>
<h2>Des expertises terrain compl&eacute;mentaires</h2><p>D&eacute;velopp&eacute; par Airbus, en partenariat avec la profession et les assureurs, l&rsquo;Indice de production des prairies (IPP) repose sur des observations satellitaires &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle communale. Calcul&eacute; tous les dix jours de f&eacute;vrier &agrave; octobre, il permet ainsi de s&rsquo;affranchir des variations individuelles li&eacute;es au mode d&rsquo;exploitation. L&rsquo;indice de pousse est compar&eacute; &agrave; l&rsquo;indice moyen des cinq ann&eacute;es ant&eacute;rieures et d&eacute;clenche, le cas &eacute;ch&eacute;ant, le processus d&rsquo;indemnisation. La fiabilit&eacute; de cet indice est mise en doute par les associations sp&eacute;cialis&eacute;es (FNB, FNPL, FNO et FNEC), qui r&eacute;clamaient la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un dispositif compl&eacute;mentaire d&rsquo;expertises terrain simple et accessible &agrave; chaque &eacute;leveur, assur&eacute; ou non, qui permette de corriger toute incoh&eacute;rence entre l&rsquo;indice et la mesure constat&eacute;e de la pousse de l&rsquo;herbe.</p>


En cas de contestation de l’évaluation des pertes par l’indice satellitaire, le futur réseau d’une centaine de fermes de référence sera sollicité pour corriger l’indemnisation le cas échéant, après avis de la Commission chargée de l’orientation et du développement des assurances garantissant les dommages causés aux récoltes.

Assurance prairie : un réseau de fermes témoins pour compléter l’évaluation indicielle

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;&eacute;valuation du risque de transfert aux eaux souterraines des m&eacute;tabolites du S-m&eacute;tolachlore montre des concentrations en m&eacute;tolachlore-ESA, m&eacute;tolachlore-OXA et m&eacute;tolachlore-NOA inacceptables du fait de d&eacute;passements du crit&egrave;re des principes uniformes de la l&eacute;gislation, fix&eacute; &agrave; la limite de qualit&eacute; de 0,1 &micro;g/litre, ce qui remet en cause l&rsquo;autorisation actuelle de certains usages des produits pour des raisons de protection des&nbsp;</em><em>ressources hydriques, dans un souci de limitation aussi bas que possible de la pollution de celles-ci</em>&nbsp;&raquo;. Telle est la conclusion figurant dans un avis de l&rsquo;Anses, l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, publi&eacute; le 15 f&eacute;vrier.</p><h2>Des r&eacute;ductions de doses inop&eacute;rantes</h2><p>En 2021, l&rsquo;agence sanitaire avait publi&eacute; un rapport pointant des niveaux de contamination des eaux souterraines, des eaux de surface et des eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine &laquo;&nbsp;<em>inacceptables au regard de la r&eacute;glementation&nbsp;</em>&raquo;. A l&rsquo;issue de ce rapport, l&rsquo;Anses avait introduit des mesures de restriction dans les autorisations de mise sur le march&eacute; des produits &agrave; base de S-m&eacute;tolachlore, en particulier une r&eacute;duction des doses maximales d&rsquo;emploi (1000 g/ha) pour le ma&iuml;s (grain et fourrage), le tournesol, le soja et le sorgho, assortie d&rsquo;une ZNT de 20 m&egrave;tres vis-&agrave;-vis des points d&rsquo;eau.</p><p>Au vu de ce risque pour la qualit&eacute; des ressources en eau, l&rsquo;Anses engage une proc&eacute;dure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active S-m&eacute;tolachlore. &laquo;&nbsp;<em>Cela permettra de r&eacute;duire la contamination de l&rsquo;environnement par cette substance et contribuera donc &agrave; une restauration progressive de la qualit&eacute; des eaux souterraines</em>&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;agence dans son avis.</p><p>En septembre 2022, l&rsquo;Anses avait class&eacute; deux des m&eacute;tabolites de l&rsquo;herbicide (m&eacute;tolachlore-ESA et m&eacute;tolachlore-NOA), comme &laquo;&nbsp;<em>non pertinents</em>&nbsp;&raquo; du point de vue des risques associ&eacute;s &agrave; la consommation d&rsquo;eau contamin&eacute;e, ce qui avait de facto induit le rel&egrave;vement du seuil de qualit&eacute; de l&rsquo;eau de boisson de 0,1 &micro;g/l &agrave; de 0,9 &micro;g/l pour les deux m&eacute;tabolites, au grand dam d&rsquo;associations environnementales.&nbsp;&nbsp;</p><p>Selon le minist&egrave;re de la Sant&eacute;, en 2020, le m&eacute;tolachlore-ESA &eacute;tait la mol&eacute;cule responsable de la majorit&eacute; (51%) des non-conformit&eacute;s de l&rsquo;eau potable (devant l&rsquo;atrazine), affectant 1,6 million de personnes, &laquo;&nbsp;<em>des proportions en augmentation par rapport &agrave; 2019</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;</p><h2>Evaluation europ&eacute;enne en cours</h2><p>Homologu&eacute; en 2004, le S-m&eacute;tolachlore est actuellement en cours d&rsquo;instruction au niveau europ&eacute;en dans le cadre de la proc&eacute;dure de renouvellement d&rsquo;approbation. L&rsquo;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&ucirc;ret&eacute; des aliments (EFSA) doit se prononcer sur le sort de l&rsquo;herbicide dans les prochaines semaines. En 2022, l&rsquo;Agence europ&eacute;enne des produits chimiques (ECHA) a class&eacute; le S-m&eacute;tolachlore comme susceptible de provoquer le cancer. L&rsquo;herbicide est suspect&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre un perturbateur endocrinien.</p>


L’Anses engage la procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques à base de S-métolachlore sur la base des risques de transfert dans les eaux souterraines de trois métabolites problématiques. Au niveau européen, l’EFSA doit se prononcer sur le sort de l’herbicide dans les prochaines semaines.

Vers un retrait des herbicides à base de S-métolachlore

<p>S ortie de crise covid ; inflation et co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res ; factures &eacute;nerg&eacute;tiques qui explosent ; al&eacute;as climatiques pour le monde agricole... la conjoncture de l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e pourrait para&icirc;tre bien sinistre sur le plan &eacute;conomique. Pourtant, les repr&eacute;sentants cantaliens de la caisse r&eacute;gionale de Cr&eacute;dit agricole Centre France reconnaissent que &ldquo;tous les indicateurs ne sont pas alarmistes&rdquo;.<br>Mieux, l&rsquo;an dernier, le volume d&eacute;di&eacute; aux pr&ecirc;ts en g&eacute;n&eacute;ral, &agrave; l&rsquo;habitat en particulier, a battu des records. La production de cr&eacute;dits a atteint en 2022 les 4 milliards d&rsquo;euros &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des cinq d&eacute;partements de la caisse r&eacute;gionale<br>- c&rsquo;est historique ! - dont la moiti&eacute; sur du logement. Le Cantal suit exactement cette tendance, avec 1,6 milliard d&rsquo;encours habitat et 1,1 milliard pour les autres cr&eacute;dits d&rsquo;&eacute;quipement et de consommation. Dans ces chiffres, sont comptabilis&eacute;s les accompagnements des jeunes agriculteurs : sur 136 nouveaux install&eacute;s dans le d&eacute;partement, la banque verte a financ&eacute; 120 projets (87 %).<br><strong>Pas &ldquo;d&rsquo;alerte g&eacute;n&eacute;rale&rdquo;</strong><br>Les autres pr&ecirc;ts agricoles sont rest&eacute;s sensiblement dans le volume d&rsquo;activit&eacute; relev&eacute; tous les ans. Et si certaines exploitations ont &eacute;t&eacute; durement touch&eacute;es par les crises, notamment la s&eacute;cheresse (un dispositif sp&eacute;cial pour l&rsquo;achat de fourrage avait &eacute;t&eacute; mis en place d&egrave;s le mois de juin, mais peu sollicit&eacute;), force est de constater que &ldquo;tout le monde n&rsquo;est pas log&eacute; &agrave; la m&ecirc;me enseigne&rdquo;, selon Virgile Chevallier, directeur du d&eacute;veloppement des cr&eacute;dits et responsable Cantal. &ldquo;Et la profession s&rsquo;est mobilis&eacute;e pour avoir des soutiens&rdquo;, ajoute Daniel Cr&eacute;tois. &ldquo;Et gr&acirc;ce &agrave; des cours relativement &eacute;lev&eacute;s, la d&eacute;capitalisation a aussi pu consolider les tr&eacute;soreries, cette ann&eacute;e.&rdquo;<br>Dans les autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;, le Cr&eacute;dit agricole accompagne huit entreprises du Cantal sur dix. Ce qui fait des donn&eacute;es de l&rsquo;organisme bancaire un bon barom&egrave;tre de l&rsquo;&eacute;conomie d&eacute;partementale. Or, l&agrave; encore, la surprise est plut&ocirc;t bonne avec de nombreux investissements, du d&eacute;veloppement... &ldquo;Les &eacute;conomistes pr&eacute;viennent depuis longtemps qu&rsquo;on va se prendre une vague ; on croise les doigts mais, pour l&rsquo;heure, elle ne vient pas. On n&rsquo;a pas &agrave; ce stade d&rsquo;alerte g&eacute;n&eacute;rale, gr&acirc;ce &agrave; une certaine forme de r&eacute;silience&rdquo;, analyse Virgile Chevallier. Les banquiers demeurent cependant prudents. &ldquo;Rester en veille, c&rsquo;est notre m&eacute;tier&rdquo;, r&eacute;sument-ils en s&rsquo;av&eacute;rant particuli&egrave;rement attentifs aux effets que peut g&eacute;n&eacute;rer l&rsquo;explosion du tarif des &eacute;nergies ou le remboursement des pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat (PGE). La direction du Cr&eacute;dit agricole promet, en cas de difficult&eacute;, de s&rsquo;adapter &ldquo;au cas par cas&rdquo;. Sur le plus long terme, la banque verte entend continuer &agrave; jouer son r&ocirc;le, notamment sur la transition &eacute;nerg&eacute;tique, un sujet qui devrait s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer encore en 2023. &nbsp;<br><strong>Acteur solidaire du territoire</strong><br>En plus du financement des projets professionnels ou individuels, le Cr&eacute;dit agricole sponsorise ou participe &agrave;<br>des op&eacute;rations de m&eacute;c&eacute;nat. &ldquo;Chaque ann&eacute;e, entre 700 000 et 800 000 &euro; sont ainsi distribu&eacute;s ; 770 000 &euro; en 2022&rdquo;, indique Daniel Cr&eacute;tois. Ils servent quatre grandes th&eacute;matiques : la sant&eacute; et le bien-vieillir (avec des soutiens accord&eacute;s &agrave; l&rsquo;Arch, l&rsquo;Adapei, l&rsquo;Acap Olmet, etc.), le sport (dont une des plus grosses parts attribu&eacute;e au Stade aurillacois), le patrimoine (avec notamment une belle op&eacute;ration conduite &agrave; la chapelle de Turlande, pr&egrave;s de Pierrefort), la culture (par exemple, un piano offert au festival de boogie-woogie de La Roquebrou).<br>Une autre forme de solidarit&eacute; s&rsquo;exerce&nbsp; aupr&egrave;s de foyers en difficult&eacute;s, victimes d&rsquo;un &ldquo;accident de la vie&rdquo;. En lien avec les travailleurs sociaux, la banque ouvre son dispositif &ldquo;Passerelle&rdquo; qui comprend quelques coups de pouce, mais surtout l&rsquo;accomplissement d&rsquo;un budget pour se projeter. C&rsquo;est ainsi que 76 dossiers ont &eacute;t&eacute; ouverts l&rsquo;an dernier (soit 161 personnes accompagn&eacute;es) et que gr&acirc;ce &agrave; ce principe, 70 % ont &eacute;t&eacute; &ldquo;remis en selle&rdquo;, &eacute;vitant par exemple un interdit bancaire. &nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;<br>&nbsp;</p>


Les crédits, comme l’épargne, augmentent. Des indicateurs qui tendent à démontrer une relative solidité financière dans le département. C’est ce que confirment présidence et direction de la banque verte.

Activité du Crédit agricole : un baromètre fiable de la santé économique du territoire

<p>Apr&egrave;s &ecirc;tre pass&eacute; sous la barre du million d&rsquo;ha en 2020-2021, le colza retrouve des niveaux davantage conformes &agrave; son statut de t&ecirc;te d&rsquo;assolement, d&eacute;passant la barre des 1,3 million d&rsquo;ha pour la campagne 2022-2023, selon Agreste. Ce niveau marque une progression de 9% sur un an et de 10,9% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale 2018-2022. La hausse est estim&eacute;e &agrave; 19,5 % dans le Grand-Est o&ugrave; les surfaces sont les plus importantes apr&egrave;s la r&eacute;gion Centre-Val-de-Loire (+3,2 %). La sole reculerait uniquement en Occitanie, en lien avec la hausse des surfaces d&rsquo;orges.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-le-colza-tente-de-s-affranchir-des-insecticides-et-des-coleopteres" target="_blank" title="">Comment le colza tente de s&rsquo;affranchir des insecticides (et des col&eacute;opt&egrave;res)</a>
</aside>
<h2>Bl&eacute; et orge en hausse &eacute;galement</h2><p>En ce qui concerne les c&eacute;r&eacute;ales, la sole de bl&eacute; tendre d&rsquo;hiver est estim&eacute;e &agrave; 4,76 millions d'ha, en hausse de 1,8% sur un an. Elle serait proche du niveau moyen de 2018-2022 (4,74 Mha). Les surfaces de bl&eacute; tendre d&rsquo;hiver augmenteraient dans toutes les r&eacute;gions sur un an, hormis en Centre-Val-de-Loire et Paca o&ugrave; elles seraient quasi-stables. La sole d&rsquo;orge d&rsquo;hiver s&rsquo;&eacute;tablirait, &agrave; 1,34 million d'ha, soit une augmentation de 3,7% sur un an et de 7% sur cinq ans. Les surfaces seraient en hausse sur tout le territoire, hormis dans le Nord-Ouest o&ugrave; elles diminueraient l&eacute;g&egrave;rement sur un an.</p><h2>Le bl&eacute; dur poursuit sa chute</h2><p>Apr&egrave;s avoir abandonn&eacute;13,9% de sa sole en 2022, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 253.000 ha, le bl&eacute; dur subit une nouvelle d&eacute;saffection avec une baisse de surfaces estim&eacute;e &agrave; 4,8%, n&rsquo;&eacute;pargnant que la seule r&eacute;gion Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes. L&rsquo;Occitanie, premi&egrave;re r&eacute;gion productrice, abandonnerait 3,6% de surfaces.</p>


Elle atteint 1,33 million d’ha selon Agreste. En ce qui concerne les autres cultures d’hiver, les surfaces de blé tendre et d’orge sont aussi orientées à la hausse, de respectivement 1,8% et 3,7%. Le blé dur est à la peine avec une baisse de 4,8%.

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