Interdit &agrave; la vente depuis le 1er ao&ucirc;t pour r&eacute;pondre aux besoins de pr&eacute;servation de la sant&eacute; publique et de l'environnement, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-colza-face-a-l-apres-phosmet" target="_blank">les agriculteurs avaient jusqu&rsquo;au 1er novembre pour &eacute;couler leurs stocks de Borawi WG</a>. Il faudra d&eacute;sormais faire sans le phosmet, sa mati&egrave;re active, pour tenter de contr&ocirc;ler les ravageurs du colza, et plus particuli&egrave;rement ceux qui r&eacute;sistent aux pyr&eacute;thrino&iuml;des. Une situation qui confine &agrave; l&rsquo;impasse dans certaines zones de production, alors que le colza constitue une pi&egrave;ce maitresse dans de nombreux assolements. L&rsquo;esp&egrave;ce est aussi porteuse d&rsquo;enjeux en terme de souverainet&eacute; ol&eacute;ique et prot&eacute;ique (tourteaux).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/il-faut-sauver-la-sole-de-colza" target="_blank" title="">Il faut sauver la sole de colza</a>
</aside>
<h2>8 projets alternatifs</h2>Pour d&eacute;jouer tous ces risques, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;INRAE et la fili&egrave;re ol&eacute;agineuse (Sofiproteol, Terres Inovia) viennent de lancer le Plan d&rsquo;action de sortie du phosmet. Cr&eacute;dit&eacute; de cinq millions d&rsquo;euros de budget, il se donne trois ans pour identifier des alternatives de nature &agrave; r&eacute;duire les attaques et la nuisibilit&eacute; des ravageurs d&rsquo;automne. Le projet va mobiliser une vingtaine de partenaires autour de huit projets (non exhaustifs). Ils portent les petits noms d&rsquo;Adaptacol2 (protection int&eacute;gr&eacute;e), Velco-A (champignon entomophage contre l&rsquo;altise), Certis (biocontr&ocirc;le associ&eacute; &agrave; l&rsquo;AgTech), Colzactise (extraits de brassicac&eacute;es aux propri&eacute;t&eacute;s dissuasives sur la grosse altise), Ctrl-Alt (brassicac&eacute;es plus attractives que le colza), Resalt (vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes &agrave; l&rsquo;altise d&rsquo;hiver), AltisOr (identification de compos&eacute;s organiques volatils actifs sur le comportement de l&rsquo;altise d&rsquo;hiver) et enfin Lego (&eacute;levage intensif de grosses altises au statut physiologique contr&ocirc;l&eacute;). On pourra remarquer le caract&egrave;re agro&eacute;cologique de chacun de ces projets.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-d-automne-colza-en-hausse-ble-dur-en-berne" target="_blank" title="">Semis d&rsquo;automne : colza en hausse, bl&eacute; dur en berne</a>
</aside>
<h2>Projet collectif sur 1300 ha</h2>L&rsquo;agro&eacute;cologie, c&rsquo;est aussi le sauf-conduit explor&eacute; par Terres Inovia dans le cadre du projet Dephy Exp&eacute; R2D2. Lanc&eacute; d&eacute;but 2020, il f&eacute;d&egrave;re 10 agriculteurs sur une sole cumul&eacute;e de 1300 ha, misant sur la concertation et sur la massification de pratiques agro&eacute;cologiques en vue &agrave; r&eacute;duire la pression des ravageurs. Sont ainsi mises en &oelig;uvre des pratiques destin&eacute;es &agrave; favoriser la robustesse des cultures (d&eacute;calages de dates de semis, associations d&rsquo;esp&egrave;ces&hellip;), &agrave; cr&eacute;er des conditions d&eacute;favorables aux ravageurs &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle paysag&egrave;re (intercultures pi&egrave;ges &agrave; altises) ou encore &agrave; favoriser les r&eacute;gulations biologiques (semis de bandes fleuries, plantations de haies&hellip;). En 2021, le cumul de d&rsquo;intercultures pi&egrave;ges a atteint les 270 ha, celles de bandes fleuries sem&eacute;es les 8 ha.Le levier de la diversification n&rsquo;est pas oubli&eacute;, le triptyque colza bl&eacute; orge ayant laiss&eacute; la place &agrave; une douzaine d&rsquo;esp&egrave;ces, dont le tournesol, le pois, la luzerne ou encore le chanvre.&nbsp;R&eacute;sultats&nbsp;? En d&eacute;pit de fortes pressions d&rsquo;altises d&rsquo;hiver, l&rsquo;IFT insecticide&nbsp;a chut&eacute; de 78% entre 2019 et 2021, avec un rendement moyen de 27,1 q/ha sur 130 ha. L&rsquo;IFT insecticide s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 1,2 alors que la r&eacute;f&eacute;rence nationale est de 2,1 (2017). L&rsquo;objectif du projet R2D2 est d&rsquo;aboutir &agrave; 0 IFT &agrave; son terme, c&rsquo;est &agrave; dire en 2025.

La filière se donne trois ans pour trouver des alternatives non chimiques au phosmet, désormais retiré du marché. Dans l’Yonne, le projet R2D2 mise sur le collectif pour juguler les coléoptères à l’échelle d’un territoire, avec des résultats prometteurs.

Comment le colza tente de s’affranchir des insecticides (et des coléoptères)

L&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale avait lieu au restaurant Mallet o&ugrave;, cet automne, s&rsquo;est tenu le concours d&eacute;partemental aubrac. Ce rendez-vous est un moment fort et f&eacute;d&eacute;rateur de l&rsquo;ann&eacute;e. Il souligne le bilan d&rsquo;activit&eacute; du syndicat pr&eacute;sent&eacute; par le pr&eacute;sident Jean-Marie Vidalenc. 2022 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute; pour l&rsquo;agriculture cantalienne par un contexte extr&ecirc;mement tendu avec cumul&eacute;s : la s&eacute;cheresse, les rats taupiers et la guerre en Ukraine qui fait flamber les prix et affole les tr&eacute;soreries. Si les &eacute;leveurs ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s, les qualit&eacute;s de r&eacute;silience et d&rsquo;adaptabilit&eacute; de la vache aubrac deviennent de r&eacute;els atouts. Et, au moment o&ugrave; la ferme France d&eacute;capitalise, en &eacute;pargnant aucune race, l&rsquo;aubrac limite la casse et maintient ses effectifs. &ldquo;Nous augmentons de 2 % au lieu de 5 %, ce qui est moins catastrophique que pr&eacute;vu, alors que d&rsquo;autres sont dans le n&eacute;gatif, et nous gagnons des adh&eacute;rents hors berceau de race&rdquo;, pr&eacute;cisait Yves Chassany, pr&eacute;sident de l&rsquo;Union aubrac. Pour le Cantal, le cheptel des vaches de plus de trois ans reste stable entre 2021 et 2022, apr&egrave;s une l&egrave;g&egrave;re hausse l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. &nbsp; B&eacute;n&eacute;voles Comme toujours, la mobilisation&nbsp; des &eacute;leveurs permet la participation du syndicat &agrave; de nombreux rendez-vous : Tersons Aubrac &agrave; Pierrefort, foire du 8-Mai &agrave; Chaudes-Aigues, visite du Gaec des Chazettes et de l&rsquo;EARL de la Boyle (70 participants), l&rsquo;accueil de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;Union aubrac &agrave; Anterrieux, l&rsquo;&eacute;lection de Miss aubrac dans le cadre du comice de la Cit&eacute; des Vents &agrave; Pierrefort, participation aux concours de jugement de b&eacute;tail aux c&ocirc;t&eacute;s des &eacute;l&egrave;ves du lyc&eacute;e Louis-Mallet, dont le syndicat est un partenaire. Le concours d&eacute;partemental a &eacute;t&eacute; un r&eacute;el succ&egrave;s avec la participation de 58 &eacute;levages et la pr&eacute;sentation de 300 animaux. &ldquo;L&rsquo;engagement des b&eacute;n&eacute;voles, sans oublier nos partenaires, nous permet de promouvoir notre race et de montrer la qualit&eacute; de notre travail.&rdquo; &ldquo;C&rsquo;est une mise en lumi&egrave;re de votre travail qui contribue &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie essentielle de notre territoire&rdquo;, reconnaissait C&eacute;line Charriaud, pr&eacute;sidente de Saint-Flour communaut&eacute;.&nbsp; Le syndicat a aussi &eacute;t&eacute; partenaire du festival Phot&rsquo;Aubrac pour une mise en &eacute;vidence, de mani&egrave;re diff&eacute;rente, de la race et du territoire, tout en soutenant une initiative culturelle de qualit&eacute;.&nbsp; &nbsp; 2023 Avec la Ville de Saint-Flour, le syndicat a accueilli la s&eacute;lection des animaux pour le Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; Paris en 2023. &ldquo;Une belle manifestation qui cl&ocirc;ture l&rsquo;ann&eacute;e et dont la qualit&eacute; d&rsquo;organisation fait des &eacute;mules dans les autres d&eacute;partements&rdquo;, confiait avec satisfaction Yves Chassany. Parmi les dates &agrave; retenir l&rsquo;ann&eacute;e prochaine, il y a, certes, le salon parisien, mais surtout plus localement, le D&eacute;partemental qui se disputera &agrave; Pierrefort, &agrave; l&rsquo;automne, dix ans apr&egrave;s la derni&egrave;re &eacute;dition dans cette commune. Il reste encore &agrave; valider le site, mais le maire, Philippe Mathieu, se r&eacute;jouissait d&eacute;j&agrave; d&rsquo;accueillir cet &eacute;v&eacute;nement dans la continuit&eacute; des Tersons et du comice. Aumont-Aubrac et la Loz&egrave;re recevront le National les 12, 13 et 14 octobre, soit jeudi, vendredi et samedi. &ldquo;Nous aurons deux journ&eacute;es davantage ax&eacute;es &ldquo;professionnels&rdquo; et le samedi plus grand public avec les fili&egrave;res de qualit&eacute; et la participation du lyc&eacute;e h&ocirc;telier de Saint-Ch&eacute;ly&rdquo;, annon&ccedil;ait le pr&eacute;sident de l&rsquo;Union aubrac, qui ne cachait pas le fait que pour permettre &agrave; chacun de participer, il sera n&eacute;cessaire de limiter le nombre d&rsquo;animaux par &eacute;levage. &nbsp; D&eacute;sormais, tous les deux ans avec cette nouvelle formule sur trois jours du jeudi au samedi, le &ldquo;National&rdquo; 2025 se tiendra &agrave; Saint-Flour sur le site des all&eacute;es Georges-Pompidou et &ldquo;avec le soutien de la Ville&rdquo;, comme l&rsquo;exprimait Fr&eacute;d&eacute;ric Delcros, adjoint au maire de Saint-Flour. Des pourparlers sont engag&eacute;s avec les repr&eacute;sentants de la salers pour un partage des infrastructures &agrave; une semaine d&rsquo;intervalle. Apr&egrave;s Marie Modenel, Beno&icirc;t Chassany sera le parrain des &eacute;l&egrave;ves du lyc&eacute;e Louis-Mallet pour le troph&eacute;e des &eacute;tablissements agricoles organis&eacute; dans le cadre du Salon de l&rsquo;agriculture. Le pr&eacute;sident Vidalenc rendait hommage &agrave; Jean-Fran&ccedil;ois Modenel, d&eacute;c&eacute;d&eacute; en cours d&rsquo;ann&eacute;e.&nbsp;

Réunis jeudi à Lavastrie, les éleveurs cantaliens ont fait le point de l’année écoulée. Ils ont présenté les perspectives 2023. Le concours Départemental aura lieu à Pierrefort.

Syndicat aubrac : des signes pour résister

Le 1er janvier 2023, les assureurs distribuant des assurances Multirisques climatiques (MRC) auraient d&ucirc; devenir la cl&eacute; de voute du nouveau dispositif de gestion des risques. En effet, moyennant un agr&eacute;ment pr&eacute;alable, l&rsquo;Etat en avait fait les interlocuteurs uniques des agriculteurs, que ces derniers aient contract&eacute; ou non une assurance r&eacute;colte. Car assur&eacute;s ou non, tous les agriculteurs pourront d&eacute;sormais pr&eacute;tendre &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/derniers-arbitrages-avant-le-top-depart-de-l-assurance-recolte" target="_blank">une indemnisation au-del&agrave; de seuils de pertes exceptionnelles, soit 30% pour les prairies, les fruits, le maraichage diversifi&eacute; ou encore les PPAM et 50% pour les grandes cultures et la vigne</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-nouveau-dispositif-en-15-questions" target="_blank" title="">Gestion des risques climatiques&nbsp;: le nouveau dispositif en 15 questions</a>
</aside>
C&rsquo;est la nouveaut&eacute; majeure de la r&eacute;forme de gestion des risques climatiques entrant en vigueur le 1er janvier prochain, et qui se veut universelle. Elle ent&eacute;rine la fin des calamit&eacute;s agricoles, au profit du Fonds de solidarit&eacute; nationale, abond&eacute; par le budget de l&rsquo;Etat, les cr&eacute;dits de la Pac et par la taxe additionnelle sur les contrats des assurances agricoles. Sauf que &laquo;&nbsp;les conditions ne sont pas r&eacute;unies, en raison de discussions qui doivent encore se poursuivre sur les modalit&eacute;s et montants des frais de gestion associ&eacute;s, pour permettre, d&egrave;s le 1er&nbsp;janvier 2023, une intervention des assureurs pour le compte de l&rsquo;&Eacute;tat dans la gestion des agriculteurs non assur&eacute;s qui soit s&eacute;curis&eacute;e &agrave; la fois pour les agriculteurs, les assureurs, mais &eacute;galement pour l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;&raquo;, fait savoir le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;.En cons&eacute;quence, si les assureurs auront bien la double casquette MRC / FSN d&egrave;s le 1er janvier pour les agriculteurs souscrivant une assurance r&eacute;colte, il faudra attendre &laquo;&nbsp;au maximum&nbsp;&raquo; le 1er janvier 2024 pour qu&rsquo;ils prennent en charge les non assur&eacute;s au titre, le cas &eacute;ch&eacute;ant, de la solidarit&eacute; nationale, &laquo;&nbsp;le temps qu&rsquo;un accord soit trouv&eacute; avec les compagnies d&rsquo;assurance &agrave; la fois sur les plans technique et financier&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re qui assurera l&rsquo;int&eacute;rim.<h2>Brouillage satellitaire</h2>L&rsquo;autre retard &agrave; l&rsquo;allumage concerne les prairies, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;indemnisation en cas d&rsquo;&eacute;valuation des pertes par un syst&egrave;me indiciel. A plusieurs reprises, dont la derni&egrave;re en date du 5 d&eacute;cembre, les associations sp&eacute;cialis&eacute;es (FNB, FNPL, FNO et FNEC) ont d&eacute;nonc&eacute;&nbsp;leur &laquo;&nbsp;relative faiblesse&nbsp;&raquo;. En vertu de l&rsquo;article 5 de la loi du 2 mars dernier, qui permet de contester l&rsquo;&eacute;valuation indicielle, elles r&eacute;clament la possibilit&eacute; de proc&eacute;der &agrave; des &laquo;&nbsp;expertises de terrain&nbsp;&raquo;, valid&eacute;es par un Comit&eacute; d&eacute;partemental d&rsquo;expertises. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a fait une concession en cr&eacute;ant un groupe de travail &laquo;&nbsp;flash &raquo;&nbsp;qui devra rendre ses conclusions d&rsquo;ici &agrave; fin janvier, sans pour autant remettre en question le syst&egrave;me indiciel, &laquo;&nbsp;qui doit demeurer le socle de l&rsquo;indemnisation&nbsp;&raquo;.

Le guichet unique ne sera pas opérationnel avant 2024 pour les non assurés. L’Etat y suppléera pour gérer les dossiers relevant de la solidarité nationale en cas d’aléas exceptionnels. En ce qui concerne les prairies, la concertation va perdurer encore quelques semaines pour définir les conditions de réévaluation des pertes en cas de contestation de l’indice satellitaire.

L’assurance récolte opérationnelle... à deux écueils près

La sole 2022-2023 de c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver est estim&eacute;e &agrave; 6,71 Mha, soit une hausse de 1,2% par rapport &agrave; 2021-2022 et de 0,9% par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022, selon les premi&egrave;res pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste. Celle de bl&eacute; tendre d&rsquo;hiver est estim&eacute;e &agrave; 4,75 Mha, en hausse de 1,7 % sur un an. Elle serait proche du niveau moyen de 2018-2022 (+0,1 %). A l&rsquo;exception de la Bretagne, toutes les r&eacute;gions verraient leurs surfaces de bl&eacute; tendre d&rsquo;hiver augmenter par rapport &agrave; la campagne derni&egrave;re.La sole d&rsquo;orge d&rsquo;hiver continuerait d&rsquo;augmenter &agrave; 1,3 Mha en 2023, soit une hausse de 1,0 % sur un an et de 3,9 % sur cinq ans. Les surfaces d&rsquo;orge d&rsquo;hiver seraient en hausse dans toutes les r&eacute;gions, hormis en Bourgogne Franche-Comt&eacute;, dans le Grand-Est et les Hauts-de-France.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ble-dur-dans-le-dur-le-ble-tendre-pas-tendre" target="_blank" title="">Le bl&eacute; dur dans le dur, le bl&eacute; tendre pas tendre</a>
</aside>
<h2>Le bl&eacute; dur en souffrance, le colza en hausse</h2>Les surfaces de bl&eacute; dur d&rsquo;hiver, estim&eacute;es &agrave; 233.000 ha, s&rsquo;annoncent en baisse de 4,4 % par rapport &agrave; 2021-2022 et de 12,5 % par rapport &agrave; la moyenne quinquennale. Elles seraient notamment en recul de 6,3 % en Occitanie, premi&egrave;re r&eacute;gion productrice. Si les estimations sont justes, le bl&eacute; dur va ainsi poursuivre son inexorable &eacute;rosion, avec une sole divis&eacute;e par deux en l&rsquo;espace d&rsquo;une d&eacute;cennie, de nombreux producteurs estimant que le diff&eacute;rentiel de prix entre le bl&eacute; dur et le bl&eacute; tendre n&rsquo;est pas &agrave; la hauteur des risques agro-climatiques sp&eacute;cifiques &agrave; l&rsquo;esp&egrave;ce. Mais le plancher de 218.000 ha de 2019-2020 n&rsquo;est pas atteint.Quant au colza, il semble sortir de la crevasse dans laquelle il s&rsquo;engouffrait ces derni&egrave;res ann&eacute;es, sous l&rsquo;effet des s&eacute;cheresses estivales accentuant sa vuln&eacute;rabilit&eacute; aux ravageurs. Apr&egrave;s avoir tutoy&eacute; les 1,5 millions d&rsquo;ha pendant environ une d&eacute;cennie, le colza &eacute;tait pass&eacute; pour la premi&egrave;re sous le seuil du million d&rsquo;ha en 2020/2021. Apr&egrave;s un tr&egrave;s net rebond l&rsquo;an pass&eacute; (1,22 Mha), Agreste comptabilise 1,29 Mha cet automne, soit une hausse de 4,9%.

Selon les premières estimations d’Agreste, la sole de colza d’hiver progresserait de 4,9% pour atteindre 1,29 Mha. Le blé dur accuse de nouveau le coup avec une baisse de 4,4% tandis que le blé tendre est crédité d’une hausse de 1,7%.

Semis d’automne : colza en hausse, blé dur en berne

Vous avez un projet de plantation de haies pour cet hiver ou vous &ecirc;tes int&eacute;ress&eacute; par l&rsquo;implantation de bandes fleuries en bordure de champs. Symbiose Allier vous propose une aide &agrave; la plantation. Concr&egrave;tement, pour les haies, le m&egrave;tre lin&eacute;aire est financ&eacute; &agrave; hauteur de 2&euro;/m et pour des arbres isol&eacute;s &agrave; 10&euro;/arbre. Les semences sont financ&eacute;es pour les bandes fleuries et les jach&egrave;res. Donc si vous &ecirc;tes int&eacute;ress&eacute;, vous pouvez contacter l&rsquo;association au 06 62 70 09 89 ou par mail &agrave; symbiose.allier@gmail.com. Plus d&rsquo;informations : symbioseallier.fr

Symbiose Allier : une aide à la plantation de haies et de bandes fleuries

Si les exploitations agricoles ont pu b&eacute;n&eacute;ficier du plan du relance, les entreprises y ont &eacute;galement largement &eacute;marg&eacute;. Objectif affich&eacute; par le Gouvernement : au sortir de la crise Covid, ne pas mettre en p&eacute;ril la capacit&eacute; productive du pays. &laquo; Plan abattoirs &raquo;, &laquo; Plan prot&eacute;ines &raquo;, &laquo; Structuration de fili&egrave;res &raquo; et&nbsp; &laquo; Bon diagnostic carbone &raquo; sont autant de mesures du plan de relance, dont se sont empar&eacute;es les coop&eacute;ratives en Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes pour concr&eacute;tiser des projets. La coop&eacute;ration agricole a f&eacute;d&eacute;r&eacute; les initiatives tout en les coordonnant en lien avec la Direction r&eacute;gionale de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et de la for&ecirc;t. &laquo; Le plan de relance a &eacute;t&eacute; un acc&eacute;l&eacute;rateur sur plusieurs volets : comp&eacute;titivit&eacute;, agro&eacute;cologie, r&eacute;ponse &agrave; la demande soci&eacute;tale&hellip; &raquo;, estime le DRAAF, Bruno Ferreira. Ainsi, parmi les vingt-et-un projets de modernisation d&rsquo;abattoirs, et les dix-sept projets de structuration de fili&egrave;res, dix-sept ont &eacute;t&eacute; port&eacute;s par les coop&eacute;ratives repr&eacute;sentant un investissement total de 45 millions d&rsquo;euros pour un montant de subvention de l&rsquo;&Eacute;tat de l&rsquo;ordre de 13 millions d&rsquo;euros. &Agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, un panel des projets&sup1; a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;. Tour d&rsquo;horizon. Sicaba&nbsp;dans l&rsquo;Allier modernise actuellement son abattoir de Vichy autour de quatre axes : l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal pour les quatre esp&egrave;ces abattues (porc, b&oelig;uf, veau et ovin), le renforcement de la s&eacute;curit&eacute; des op&eacute;rateurs, l&rsquo;ergonomie des t&acirc;ches et la garantie de l&rsquo;hygi&egrave;ne. Co&ucirc;t total des investissements : 4,2 millions d&rsquo;euros. Covial&nbsp;est le p&ocirc;le viande du groupe Altitude, situ&eacute; &agrave; Aurillac dans le Cantal. Apr&egrave;s avoir pris avec succ&egrave;s le virage du steak hach&eacute;, le groupe souhaite &eacute;largir sa gamme autour du pi&eacute;c&eacute; sous format individuel, qui fait l&rsquo;objet de la cr&eacute;ation d&rsquo;un atelier sp&eacute;cifique. Par ailleurs, Covial poursuit ses travaux autour de l&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal en bouverie ainsi que sur la cha&icirc;ne de convoyage des porcs, et entend favoriser et d&eacute;velopper l&rsquo;engraissement des jeunes bovins sur ses territoires. L&rsquo;investissement total du projet est de 4,358 millions d&rsquo;euros, subventionn&eacute; &agrave; hauteur de 40% par le plan de relance. Par ailleurs, la coop&eacute;rative Altitude a &eacute;galement b&eacute;n&eacute;fici&eacute; dans le cadre du plan de relance, d&rsquo;un accompagnement pour d&eacute;velopper la production de tr&egrave;s jeunes bovins primeurs m&acirc;les et femelles avec comme objectif de d&eacute;velopper les volumes de 500 &agrave; 3 000 T/an. Oxyane&nbsp;groupe coop&eacute;ratif agricole et alimentaire polyvalent rh&ocirc;nalpin qui r&eacute;unit plus de 7 000 agriculteurs s&rsquo;engage dans le d&eacute;veloppement de sa fili&egrave;re soja producteurs / &eacute;leveurs pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance au soja import&eacute; des pays tiers et ainsi am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie alimentaire r&eacute;gionale, en valorisant les compl&eacute;mentarit&eacute;s entre grandes cultures et productions animales, et renforcer les fili&egrave;res qualit&eacute; r&eacute;gionale (voir par ailleurs). Dans cet objectif, une unit&eacute; de trituration va &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;e. Elle sera situ&eacute;e &agrave; la C&ocirc;te-Saint-Andr&eacute; (Is&egrave;re) &agrave; proximit&eacute; de son site industriel de stockage de c&eacute;r&eacute;ales et son usine d&rsquo;aliments du b&eacute;tail, afin d&rsquo;optimiser l&rsquo;ensemble de la cha&icirc;ne logistique et de permettre aux adh&eacute;rents d&rsquo;Oxyane de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un d&eacute;bouch&eacute; local, valorisant leurs productions dans une d&eacute;marche territoriale de mont&eacute;e en gamme. L&rsquo;unit&eacute; de trituration aura, dans un premier temps, une capacit&eacute; de traitement de 25 000 T. de graines de soja conventionnelles ou bio, et pouvant aller &agrave; terme &agrave; un d&eacute;veloppement jusqu&rsquo;&agrave; 50 000 T, sachant que 18 000 ha de soja sur pr&egrave;s de 200 000 ha de cultures sont ma&icirc;tris&eacute;s par Oxyane. Montant total de l&rsquo;investissement : 7,5 millions d&rsquo;euros, subventionn&eacute; &agrave; 20%. Par ailleurs, Oxyane s&rsquo;est &eacute;galement engag&eacute; sur le volet d&eacute;carbonation du plan de relance, en proposant des diagnostics &laquo; carbone &raquo; &agrave; ses agriculteurs. Limagrain, groupe semencier international d&eacute;tenu par 1 300 agriculteurs en Limagne Val d&rsquo;Allier travaille actuellement sur le projet ATLETIC (am&eacute;lioration des l&eacute;gumineuses, &eacute;valuation technique et itin&eacute;raires culturaux). En effet, avec des rendements irr&eacute;guliers et qui, en moyenne, ont r&eacute;gress&eacute; de 15 &agrave; 20% par rapport au pic atteint &agrave; la fin des ann&eacute;es 90, les l&eacute;gumineuses &agrave; graines ont perdu de leur attractivit&eacute; &eacute;conomique. Limagrain mobilise donc les comp&eacute;tences de ses &eacute;quipes en cr&eacute;ation vari&eacute;tale, en exp&eacute;rimentation agronomique, comme en d&eacute;veloppement d&rsquo;ingr&eacute;dients pour restaurer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de ces cultures en tant que production r&eacute;mun&eacute;ratrice. Montant total du projet : 882 000 d&rsquo;euros sur trente mois. Feder &Eacute;levage&nbsp;implant&eacute; majoritairement en r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, commercialise la production bovine de ses 4 000 adh&eacute;rents, dans des abattoirs locaux pour les animaux de boucherie et sur diff&eacute;rents circuits pour les animaux &agrave; engraisser, en France, dont 30% aupr&egrave;s de ses adh&eacute;rents, en Italie et dans des pays tiers. Le groupe s&rsquo;est engag&eacute; dans un premier programme exp&eacute;rimental pour produire des animaux rentables, &eacute;cologiques et correspondant &agrave; un march&eacute;. Le second programme vise &agrave; valoriser des m&acirc;les allaitants sous plusieurs formes, d&rsquo;une part en produisant des bouvillons de races rustiques pour approvisionner le march&eacute; des femelles en tension. D&rsquo;autre part, en testant la conduite optimis&eacute;e de m&acirc;les fran&ccedil;ais, du naisseur &agrave; l&rsquo;abattoir.Prot&eacute;ines : vers une augmentation du potentiel r&eacute;gionalLes coop&eacute;ratives Bresse Maconnais, Capdis et Jura Mont-Blanc se sont associ&eacute;es pour un projet d&rsquo;unit&eacute; de trituration de graines ol&eacute;oprot&eacute;agineuses dans l&rsquo;Ain. Ce projet est port&eacute; par leur filiale commune, la SAS NUTRALP, cr&eacute;&eacute;e en 2021. &Agrave; moyen terme, l&rsquo;objectif de l&rsquo;unit&eacute; est de transformer 15 000 tonnes de graines d&rsquo;ol&eacute;o-prot&eacute;agineux permettant de fabriquer des aliments d&rsquo;origine Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et non-OGM. M&ecirc;me ambition pour le projet UCAL Stockage et Prot&eacute;ines, port&eacute; par les trois coop&eacute;ratives de l&rsquo;Allier : Coopaca, SICA BB et VAL&rsquo;Limagne coop qui ambitionne de transformer annuellement 30 000 tonnes de graines de colza, soja et tournesol, avec une production de 20 000 tonnes de tourteaux et de 10 000 litres d&rsquo;huile. Avec le projet port&eacute; par Oxyane, le potentiel global de trituration dans la r&eacute;gion pourrait atteindre 70 000 tonnes de graines ol&eacute;o prot&eacute;agineuses locales (colza, tournesol et soja), soit environ 45 000 tonnes de tourteaux et 25 000 000 litres d&rsquo;huile (avec doublement possible &agrave; terme). Montant total des investissements : 23 millions d&rsquo;euros dont 5 millions subventionn&eacute;s. Enfin, pour aller plus loin, Coop de France Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes a initi&eacute; le projet COOPEARA (Coop&eacute;ration Prot&eacute;ines &Eacute;levages Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes). &sup1; Outre les coop&eacute;ratives cit&eacute;es, d&rsquo;autres structures ont &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;es dans la r&eacute;gion. Il s&rsquo;agit de l&rsquo;abattoir Tradival de Vichy (Allier), de Sicarev Coop et de Cofor&ecirc;t.

En Auvergne-Rhône-Alpes, dix-sept projets portés par des coopératives ont été accompagné par le plan de relance pour un budget global de 45 millions d’euros, subventionné à hauteur de 13 millions d’euros.

Plan de relance : Un accélérateur des « transitions » pour les coopératives

En France, la fili&egrave;re de production de biom&eacute;thane acc&eacute;l&egrave;re son d&eacute;veloppement. &Agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, on recensait dans le pays pas moins de 365 installations injectant dans les r&eacute;seaux de gaz naturel du biom&eacute;thane. Le nombre de ces installations est en constante augmentation : d&eacute;j&agrave; 442 au 30 juin 2022. Avec 56% de progression en une ann&eacute;e, la capacit&eacute; de production de la fili&egrave;re du biom&eacute;thane s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 6,4 TWh par an.Cette croissance rejoint les objectifs de la PPE (la Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie) qui exprime les priorit&eacute;s d&rsquo;actions et les grandes orientations des pouvoirs publics en ce qui concerne la gestion de l&rsquo;ensemble des formes d&rsquo;&eacute;nergie dans le pays. Consid&eacute;rant que le d&eacute;ploiement des &eacute;nergies renouvelables est une priorit&eacute;, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;nerg&eacute;tique ambitionne d&rsquo;accro&icirc;tre encore la capacit&eacute; de production de biom&eacute;thane. En la mati&egrave;re, avec une croissance de production de biom&eacute;thane attendue de 14 &agrave; 22 TWh &agrave; l&rsquo;horizon 2028, les ambitions de l&rsquo;&Eacute;tat fran&ccedil;ais sont fortes.La PPE vise notamment &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique tout en faisant baisser la consommation d&rsquo;&eacute;nergie primaire et particuli&egrave;rement celle des &eacute;nergies fossiles. De ce fait, pour doper la fili&egrave;re du biom&eacute;thane, deux mesures r&eacute;glementaires sont entr&eacute;es en vigueur.<h2>Tarif d&rsquo;achat de biom&eacute;thane revaloris&eacute;</h2>La premi&egrave;re d&rsquo;entre elles, traduite par un arr&ecirc;t&eacute; en date du 23 septembre dernier, tient compte de l&rsquo;inflation et permet de revaloriser le tarif d&rsquo;achat de biom&eacute;thane. De ce fait, en p&eacute;riode de forte inflation, cette mesure doit permettre de conserver l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique de l&rsquo;ensemble des nouveaux projets d&rsquo;installations de production de biom&eacute;thane gr&acirc;ce &agrave; une indexation sur l&rsquo;inflation au moment de la signature du contrat d&rsquo;achat.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En cons&eacute;quence, cet arr&ecirc;t&eacute; ajoute un crit&egrave;re suppl&eacute;mentaire &agrave; la formule qui d&eacute;termine l&rsquo;&eacute;volution du tarif d&rsquo;achat du biom&eacute;thane inject&eacute;. Le tarif est index&eacute; sur l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;indice des prix de la production ainsi que sur le co&ucirc;t horaire du travail.
</aside>
<h2>D&eacute;lai de mise en service des projets allong&eacute;</h2>Par ailleurs, un second arr&ecirc;t&eacute;, &eacute;galement paru dans le journal officiel du 23 septembre, accorde un d&eacute;lai suppl&eacute;mentaire pour la mise en service des installations de production de m&eacute;thane. Ce d&eacute;lai sera particuli&egrave;rement profitable aux projets dont la date de signature du contrat d&rsquo;achat est ant&eacute;rieure au 23 mars 2021. Concr&egrave;tement, ce sont 18 mois suppl&eacute;mentaires que pr&eacute;voit la mesure r&eacute;glementaire.

Pour augmenter la production de biométhane, la réglementation française évolue et prévoit d’allonger les délais de mise en service ainsi que de revaloriser le tarif d’achat.

Encourager la filière du biométhane : la réglementation donne des coups de pouce

Imagin&eacute;e, port&eacute;e, cr&eacute;&eacute;e et pr&eacute;sid&eacute;e par Emilie Jeannin, la soci&eacute;t&eacute; Le B&oelig;uf &eacute;thique a &eacute;t&eacute; plac&eacute;e en redressement judiciaire &agrave; la fin du mois de novembre, soit exactement quinze mois apr&egrave;s avoir proc&eacute;d&eacute; &agrave; son premier abattage &agrave; la ferme, en l&rsquo;occurrence celle d&rsquo;Emilie Jeannin et de son fr&egrave;re, &eacute;leveurs de vaches charolaises en C&ocirc;te-d&rsquo;Or. Le coup est rude pour cette acharn&eacute;e, et ses nombreux soutiens, qui ne se satisfont pas du sort r&eacute;serv&eacute; aux animaux entre le dernier couloir de contention &agrave; la ferme et le couloir de la mort &agrave; l&rsquo;abattoir. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-abattage-a-la-ferme-un-petit-pas-de-cote-pour-l-animal-et-pour-l-humanite" target="_blank">Transporter des carcasses en lieu et place des animaux, au bien-&ecirc;tre pr&eacute;serv&eacute; jusque dans leurs derniers instants : tel est le credo de l&rsquo;abattage mobile</a>. Z&eacute;ro transport donc, mais pas seulement&nbsp;: z&eacute;ro transit en centre de collecte, pas de m&eacute;lange, pas de rupture de groupe social, pas d&rsquo;attente, pas de manipulations intempestives, pas d&rsquo;oppression, pas de stress, des bruits et des odeurs familiers de l&rsquo;animal, la transparence totale, une marche arri&egrave;re possible jusqu&rsquo;au dernier moment. Difficile de faire mieux pour le bien-&ecirc;tre ultime des bovins.<h2>Ni lubie, ni utopie</h2>Si l&rsquo;exp&eacute;rience a tourn&eacute; court, elle ne relevait ni d&rsquo;une lubie, ni d&rsquo;une utopie, pour au moins deux raisons. La premi&egrave;re, c&rsquo;est que l&rsquo;&eacute;leveuse a reproduit avec son camion d&rsquo;abattage mobile un cas exp&eacute;riment&eacute; avec succ&egrave;s en Su&egrave;de, qu&rsquo;elle a d&eacute;couvert lors d&rsquo;un voyage initiatique en 2016. Une autre voie &eacute;tait donc possible. La seconde, c&rsquo;est que les pouvoirs publics ont donn&eacute; leur caution &agrave; ce mod&egrave;le alternatif, en participant au financement du projet et en mobilisant les services v&eacute;t&eacute;rinaires requis au quotidien. L&rsquo;engagement de l&rsquo;Etat s&rsquo;&eacute;tait&nbsp;aussi formalis&eacute; auparavant &agrave; travers la loi Egalim d&rsquo;octobre 2018, ouvrant&nbsp;la voie &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rimentation de l&rsquo;abattage mobile.&nbsp;Depuis, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/abattage-a-la-ferme-a-la-vie-a-la-mort" target="_blank">une bonne vingtaine de projets a essaim&eacute; sur tout le territoire</a>. Mais on en est encore au stade de la gestation.<h2>Un double combat &agrave; moiti&eacute; gagn&eacute;</h2>L&rsquo;avenir dira si ces projets, qui reposent sur des caissons mobiles, moins on&eacute;reux que le camion abattoir, et sur la vente directe par les &eacute;leveurs, quand Le B&oelig;uf &eacute;thique achetait les animaux et revendait la viande, entrouvre finalement la voie &agrave; un syst&egrave;me alternatif. Si la preuve a &eacute;t&eacute; faite qu&rsquo;il &eacute;tait possible de traiter les animaux autrement, si le combat du bien-&ecirc;tre a &eacute;t&eacute; gagn&eacute;, celui du mod&egrave;le &eacute;conomique a failli. C&rsquo;est d&rsquo;autant plus dommageable que Le B&oelig;uf &eacute;thique r&eacute;mun&eacute;rait les &eacute;leveurs sur la base des co&ucirc;ts de production. Mais il ne faut pas se bercer d&rsquo;illusions : en plus d&rsquo;&ecirc;tre symbolique, ce mod&egrave;le alternatif n&rsquo;est que tout relatif. Caissons ou camions mobiles, il faut dans tous les cas un abattoir sinon un atelier de d&eacute;coupe pour parachever le travail. Et &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-bovine-francaise-est-entree-dans-une-nouvelle-ere" target="_blank">la d&eacute;capitalisation du cheptel bovin va immanquablement fragiliser les outils</a>, ce n&rsquo;est pas seulement le B&oelig;uf &eacute;thique mais l&rsquo;&eacute;levage dans son ensemble qui risque de saigner dans les ann&eacute;es &agrave; venir...&nbsp;en pleurant ses abattoirs. Un (tout petit) motif d&rsquo;esp&eacute;rer&nbsp;? Selon Emilie Jeannin, plusieurs repreneurs sont sur les rangs.

[Edito] L’entreprise d’abattage mobile a été placée en redressement judiciaire. Un bien triste signal pour tous ceux qui ne s’accommodent pas d’un modèle écrasant, même si le Bœuf éthique (et symbolique) n’a pas poussé son dernier meuglement.

La mort du Bœuf éthique ou le couloir sans retour

Le portrait de deux frères installés en GAEC à Reculfoz, une petite commune située dans le Doubs. Ils tiennent une exploitation familiale de 45 vaches laitières avec 115 hectares de prairie naturelle et produisent du lait à comté bio.
Durant la saison estivale, les vaches sont traites dans un chalet d’alpage situé à 9 kilomètres du village.

[Témoignage des Frères Michaud] "ce qui nous motive chaque matin"

<div class="align-center ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/3/2/5212313-1-fre-FR/c44e20477caa-annuaire-formations2-webp-jpg" alt="" height="934" width="2506" /></figure>

</div>
&nbsp;Fondamentaux :&nbsp;formations&nbsp;incontournables sur les bases techniques de l&rsquo;&eacute;levage de porc et de la transformation des produits&nbsp;(besoins alimentaires des animaux, conduite d&rsquo;un &eacute;levage, bios&eacute;curit&eacute;, process de fabrication de produits de charcuterie, hygi&egrave;ne&hellip;)Actualit&eacute;s/M&eacute;tiers :&nbsp;renforcer ses connaissances sur le bien-&ecirc;tre et la protection animale (BEA en &eacute;levage), la bios&eacute;curit&eacute; et l&rsquo;hygi&egrave;ne, l&rsquo;&eacute;co-alimentation, la qualit&eacute; de viandes et les nitrites&hellip;Formations Certifiantes :&nbsp;l&rsquo;IFIP est habilit&eacute; &agrave; r&eacute;pondre aux obligations r&eacute;glementaires et d&eacute;livre des Certificats de Protection animale CCPA en abattoir, CCTROV/CAPTAV d&rsquo;animaux vivants et les CFC v&eacute;t&eacute;rinairesParcours :&nbsp;l&rsquo;opportunit&eacute; de construire son parcours de formation &agrave; la carte et en sur mesure&hellip;E-formations / E-learning&nbsp; :&nbsp;se former &agrave; distance en pr&eacute;sence de l&rsquo;expert&nbsp;en suivant des modules de 2h &agrave; 2h30 en connexion live ou se former &agrave; son rythme sur la plateforme Teach In PIg de l&rsquo;IFIP.<a href="https://ifip.asso.fr/export-pdf/elevage/" target="_blank" title="T&Eacute;L&Eacute;CHARGER LE CATALOGUE &lsquo;ELEVAGE&rsquo;">T&Eacute;L&Eacute;CHARGER LE CATALOGUE &lsquo;ELEVAGE&rsquo;</a><a href="https://ifip.asso.fr/export-pdf/viandes/" target="_blank" title="T&Eacute;L&Eacute;CHARGEZ LE CATALOGUE &lsquo;VIANDES ET CHARCUTERIES&rsquo;">T&Eacute;L&Eacute;CHARGEZ LE CATALOGUE &lsquo;VIANDES ET CHARCUTERIES&rsquo;</a>A votre disposition, pour mettre en place vos plans de formation&nbsp;!

Les formations de l’IFIP répondent aux enjeux techniques et économiques de la filière porcine

Téléchargez les catalogues 2023 de formation IFIP !

Quel serait l&rsquo;impact d&rsquo;un &eacute;largissement des Zones de non traitement (ZNT) sur la surface agricole utile ? Une &eacute;tude de l&rsquo;Universit&eacute; Paris-Saclay d&rsquo;AgroParisTech et de l&rsquo;INRAE&nbsp;en donne un aper&ccedil;u, en &eacute;valuant, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, la part des cultures situ&eacute;es &agrave; des distances de 10, 50, 100&nbsp;et 150&nbsp;m&egrave;tres&nbsp;des zones r&eacute;sidentielles. R&eacute;sultats&nbsp;? La proportion de la SAU s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve respectivement &agrave; 0,2%, 5%, 16% et 29% pour les quatre p&eacute;rim&egrave;tres en question. Environ la moiti&eacute; de cette surface agricole est compos&eacute;e de cultures non trait&eacute;es, quelle que soit la distance aux b&acirc;timents r&eacute;sidentiels. Les terres agricoles repr&eacute;sentent de 4% (10 m) &agrave; 46% (150 m) de toutes les utilisations des terres autour des zones r&eacute;sidentielles, et les zones agricoles trait&eacute;es repr&eacute;sentent de 1% (10 m) &agrave; 21% (150 m) de toutes les utilisations des terres autour des b&acirc;timents r&eacute;sidentiels.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-znt-s-appliquent-desormais-aux-travailleurs-a-proximite-des-champs" target="_blank" title="">Les ZNT s&rsquo;appliquent d&eacute;sormais aussi aux lieux de travail</a>
</aside>
<h2>Prairies permanentes, puis bl&eacute; et ma&iuml;s</h2>Les prairies permanentes sont les cultures dominantes pr&eacute;sentes autour des b&acirc;timents r&eacute;sidentiels. Elles repr&eacute;sentent 56% de la SAU &agrave; 10m et moins, et 38% &agrave; 150m et moins. Arrivent ensuite le bl&eacute;, &agrave; hauteur de 7% et 13% &agrave; respectivement 10m et 150m, puis le ma&iuml;s (6% et 11%), les prairies temporaires (5% et 6%), l&rsquo;orge (2% et 4%), le colza (2% et 4%), la vigne (3% et 3%). Ces diff&eacute;rentes cultures repr&eacute;sentent 80% de la SAU autour des b&acirc;timents r&eacute;sidentiels.&laquo;&nbsp;Parce qu'il s'agit de cultures non trait&eacute;es, on peut s'attendre &agrave; ce que la pr&eacute;dominance des prairies &agrave; proximit&eacute; des habitations contribue &agrave; une diminution de l'exposition des riverains aux pesticides agricoles, lit-on dans l&rsquo;&eacute;tude. Cependant, l'importance des cultures trait&eacute;es comme le bl&eacute;, l'orge, le ma&iuml;s et le colza &agrave; moins de 150 m des b&acirc;timents r&eacute;sidentiels n&eacute;cessite une attention particuli&egrave;re pour leur effet potentiel sur l'exposition des r&eacute;sidents aux pesticides. En effet, des effets positifs significatifs de la superficie des grandes cultures &agrave; moins de 10m&ndash;1000m du domicile ont &eacute;t&eacute; trouv&eacute;s sur les niveaux de pesticides dans les poussi&egrave;res domestiques en France et aux USA, bien que les effets sur la sant&eacute; humaine soient tr&egrave;s difficiles &agrave; estimer&nbsp;&raquo;.<h2>Vignes et vergers surrepr&eacute;sent&eacute;s</h2>Si l&rsquo;on consid&egrave;re, par culture, la proportion de la SAU situ&eacute;e &agrave; 150m des zones r&eacute;sidentielles, le classement est diff&eacute;rent du pr&eacute;c&eacute;dent, avec une pr&eacute;pond&eacute;rance marqu&eacute;e des cultures p&eacute;rennes. Dans un p&eacute;rim&egrave;tre de 150m autour des habitations sont ainsi localis&eacute;s 58% de la SAU d&rsquo;oliviers, 56% de celle de fruits &agrave; coques, 53% celle d&rsquo;arbres fruitiers, 45% de celle de vigne, contre 31% pour le ma&iuml;s, 22% pour le bl&eacute;, 20% pour l'orge et 19% pour le colza.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-aux-znt-la-profession-allume-les-gyrophares" target="_blank" title="">Face aux ZNT, la profession allume les gyrophares</a>
</aside>
L&rsquo;&eacute;tude s&rsquo;attarde sur le cas de la vigne en particulier, qui se classe 4&egrave;me au rang des IFT (12,4 en 2019), derri&egrave;re la pomme (29,5), la p&ecirc;che (18,4) et la pomme de terre (16,5). Faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; une analyse du r&eacute;seau Dephy, faisant &eacute;tat une r&eacute;duction de 19% du rendement en lien avec une r&eacute;duction de 33% de l'utilisation des pesticides (sur 10 ans et 12 r&eacute;gions viticoles), l&rsquo;&eacute;tude pointe l&rsquo;impact que rev&ecirc;tirait la mise en place de zones tampons sans pesticides sur une fili&egrave;re qui repr&eacute;sente environ 20% de la valeur &eacute;conomique de la production agricole nationale totale. Les impacts de grandes zones tampons sans pesticides pourraient &eacute;galement &ecirc;tre importants pour d'autres cultures comme le ma&iuml;s, le bl&eacute;, l'orge et le colza, pour lesquelles 19% &agrave; 31% de la superficie nationale se trouve &agrave; moins de 150m des b&acirc;timents r&eacute;sidentiels.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-qu-en-pensent-les-riverains" target="_blank" title="">ZNT : qu&rsquo;en pensent les riverains ?</a>
</aside>
<h2>Des zones tampons sans pesticides&nbsp;?</h2>Pour rappel, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 25 janvier 2022 a partiellement red&eacute;fini le sort des Zones de non traitement (ZNT), en &eacute;tendant aux personnes travaillant r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; proximit&eacute; des zones trait&eacute;es le respect &nbsp;des distances de s&eacute;curit&eacute; s&rsquo;appliquant jusqu&rsquo;ici aux riverains. En dehors des produits concern&eacute;s par des ZNT de 20 m&egrave;tres ou au contraire exempt&eacute;s (produits de biocontr&ocirc;le, produits utilisables en AB), les ZNT communes sont de 10 m&egrave;tres pour les&nbsp;cultures hautes (arbres fruitiers, vigne, arbres et arbustes, for&ecirc;t, petits fruits, cultures ornementales de plus de 50 cm de hauteur, bananiers, houblon) et de 5 m&egrave;tres pour&nbsp;les autres cultures, dont les c&eacute;r&eacute;ales notamment). Les chartes d&eacute;partementales d&rsquo;engagement permettent de r&eacute;duire les ZNT de 5&nbsp;&agrave; 3 m&egrave;tres&nbsp;en cultures basses et de 10&nbsp;&agrave; 5 m&egrave;tres&nbsp;voire 3 m&egrave;tres&nbsp;en cultures hautes, moyennant <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2022-425" target="_blank">le recours &agrave; des dispositifs anti-d&eacute;rive certifi&eacute;s</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/generations-futures-reclame-des-znt-de-100-metres" target="_blank" title="">G&eacute;n&eacute;rations Futures r&eacute;clame des ZNT de 100 m&egrave;tres</a>
</aside>
&laquo;&nbsp;En raison de l'accumulation de preuves montrant que les non-agriculteurs vivant &agrave; proximit&eacute; des zones agricoles sont expos&eacute;s &agrave; des niveaux de pesticides plus &eacute;lev&eacute;s que les r&eacute;sidents vivant plus loin, il semble pertinent d'examiner si des mesures sp&eacute;cifiques visant &agrave; encourager la r&eacute;duction des pesticides pourraient &ecirc;tre appliqu&eacute;e aux zones cultiv&eacute;es proches des habitations&nbsp;&raquo;, conclut l&rsquo;&eacute;tude.Outre les strat&eacute;gies agronomiques&nbsp;de r&eacute;duction, les chercheurs &eacute;voquent une option consistant &agrave; cultiver pr&eacute;f&eacute;rentiellement des cultures &agrave; faible intensit&eacute; d'utilisation de pesticides &agrave; proximit&eacute; des habitations, hors cultures p&eacute;rennes bien entendu.&nbsp;L&rsquo;&eacute;tude rel&egrave;ve que la conversion en agriculture biologique des 2 millions d&rsquo;ha de SAU situ&eacute;s &agrave; moins de 100 m&egrave;tres&nbsp;des habitations et recevant des traitements ajouterait 7% de SAU bio...

Une étude évalue à 0,2% de la SAU la proportion les cultures présentes à moins de 10 mètres des habitations, avec une forte prééminence des prairies permanentes, peu traitées. La proportion grimpe à 29% à 150 mètres, distance incriminée dans certaines études d’impact des produits phytosanitaires, avec une surreprésentation de la vigne et des vergers, aux IFT potentiellement élevés.

ZNT riverains : combien d’hectares dans la balance ?

&nbsp;<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/7fAa1jb4anE?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>cr finistere</figcaption>
</figure>

Vaches laitières et porc, Philippe GUEGUEN travaille à Ploéven (en Finistère) depuis plusieurs années sur les 130 hectares de sa ferme. Témoignage de ses projets en cours et à venir.

Tous nos articles et événements - Gestion des exploitations

Tous les résultats (3256)

Les actualités (3239)

L'agenda (5)

Les outils (0)

Les guides (12)