Il n'avait pas pr&eacute;vu de rester dans la m&acirc;che... Fils d'un mara&icirc;cher producteur de cette petite salade embl&eacute;matique du bassin nantais, Thomas Jussiaume se voyait plut&ocirc;t dans l'industrie, par exemple, chez Airbus, un autre fleuron r&eacute;gional. Mais apr&egrave;s son bac scientifique, son DUT en g&eacute;nie m&eacute;canique et productique, et un stage en entreprise, l'envie d'agriculture le rattrape soudain&nbsp;: c'est une grosse remise en question, mais Thomas est d&eacute;sormais d&eacute;termin&eacute; &agrave; poursuivre sa formation dans l'enseignement agricole.Toutefois, pour pouvoir bifurquer vers un cursus agricole sup&eacute;rieur, Thomas doit d'abord emprunter une passerelle agricole&nbsp;: il pr&eacute;pare en un an un BTS Acse (Analyse et conduite des syst&egrave;mes d'exploitation) o&ugrave; il &eacute;largit ses connaissances &agrave; la production laiti&egrave;re et animale. A l'issue de ce BTS, les portes de l&rsquo;&Eacute;cole d'agriculture d'Angers s'ouvrent, et il peut retrouver son sujet de pr&eacute;dilection&nbsp;: la production v&eacute;g&eacute;tale sp&eacute;cialis&eacute;e. Il r&eacute;alise notamment des stages en recherche mara&icirc;ch&egrave;re et chez un semencier aux Pays-Bas.<h2 class="Standard">Une envie de pratique</h2>Son dipl&ocirc;me en poche, en 2020, Thomas aurait pu continuer son aventure agricole en tant que conseiller ou technico-commercial, une carri&egrave;re qui aurait rassur&eacute; ses parents, notamment son p&egrave;re, Alain, qui sait combien le m&eacute;tier de mara&icirc;cher, certes tr&egrave;s complet, n&rsquo;est pas facile. Mais Thomas ne veut ni conseiller les agriculteurs, ni leur vendre des intrants. Il a envie de &laquo;&nbsp;mettre en pratique&nbsp;&raquo; ses connaissances acquises &agrave; l'&eacute;cole d'agriculture et dans ses stages&nbsp;: il demande donc &agrave; son p&egrave;re de s&rsquo;investir au sein de l&rsquo;entreprise familiale. &laquo; L&rsquo;agriculture, c'est l&agrave; qu'il faut &ecirc;tre pour construire le monde de demain...&nbsp;&raquo;.L'entreprise est, en outre, &agrave; un moment charni&egrave;re. Elle vient en effet d&rsquo;int&eacute;grer une organisation de producteurs nouvellement cr&eacute;&eacute;e sur le bassin nantais&nbsp;: Yd&eacute;al. Cette OP, qui regroupe 9 mara&icirc;chers, dont 4 producteurs de m&acirc;che, est une &laquo;&nbsp;petite structure&nbsp;&raquo;, plus resserr&eacute;e et agile, plus transparente et proche de ses adh&eacute;rents que de plus grosses coop&eacute;ratives.Au moment m&ecirc;me o&ugrave; na&icirc;t officiellement Yd&eacute;al (et sa marque en GMS Le potager de Jade), Alain acc&egrave;de &agrave; la demande de son fils, et lui c&egrave;de, non sans &laquo;&nbsp;quelque fiert&eacute;&nbsp;&raquo;, la g&eacute;rance de la soci&eacute;t&eacute; familiale qui compte 60 hectares et quatre salari&eacute;s. Il en reste toutefois co-associ&eacute;, ce qui permet &agrave; Thomas de ne pas avoir &agrave; racheter tout de suite la totalit&eacute; de l&rsquo;entreprise. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/5/2/4372553-1-fre-FR/4bf9cb672ccf-pcportraitthomas2-jpg" alt="" height="1773" width="2364" /><figcaption>L&#039;installation de Thomas s&#039;est faite au moment de la naissance de l&#039;Organisation de producteurs Yd&eacute;al : &laquo; On s&rsquo;y investit pour une prise de d&eacute;cision commune &raquo; Thomas (&agrave; droite) est aux c&ocirc;t&eacute;s d&#039;Anne-Lise Billant, la directrice de l&#039;OP, pr&eacute;sid&eacute;e par Anne-Claire Goyer (&agrave; gauche). Cr&eacute;dits photo : Jean-Fran&ccedil;ois Molli&egrave;re/Yd&eacute;al</figcaption></figure>

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En s'installant sur l'entreprise de son p&egrave;re, avec la m&ecirc;me production (m&ecirc;me si une culture de navets s&rsquo;est rajout&eacute;e en plus de la m&acirc;che), Thomas Jussiaume ambitionne de cr&eacute;er de nouveaux projets, de se renouveler dans le syst&egrave;me. &laquo;&nbsp;Mon p&egrave;re &eacute;tait de la g&eacute;n&eacute;ration qui a produit des aliments en quantit&eacute;. Ce que j'ai appris dans mes &eacute;tudes, c'est que ma g&eacute;n&eacute;ration doit &ecirc;tre celle qui pratique une agriculture r&eacute;siliente&nbsp;: nous aurons un climat plus dur pour les plantes, avec des temp&eacute;ratures plus &eacute;lev&eacute;es plus longtemps, des pr&eacute;cipitations importantes en de courtes p&eacute;riodes, le tout combin&eacute; &agrave; des prix des intrants &eacute;lev&eacute;s. Nous devrons produire autant, voire plus, avec moins. Je pense que c'est possible, mais il faudra aussi que tout le monde joue le jeu&nbsp;: &agrave; savoir les partenaires commerciaux, les consommateurs et les politiques agricoles &raquo;.<h2 class="Standard">&Eacute;voluer vers une agriculture encore plus responsable</h2>Thomas ne peut cependant pas tout r&eacute;volutionner&nbsp;sur son exploitation : il lui faut en effet assurer la production pr&eacute;vue pour garantir la viabilit&eacute; &eacute;conomique de son entreprise comme de son organisation de producteurs. Mais des changements doivent s&rsquo;op&eacute;rer&nbsp;: par exemple, Thomas ne voit pas la planche mara&icirc;ch&egrave;re &laquo;&nbsp;uniquement comme un support de culture inerte&nbsp;&raquo;, mais bien comme un sol vivant. L'un de ses objectifs est d'y favoriser une vie microbienne, la comp&eacute;tition entre &laquo;&nbsp;bons&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;mauvais&nbsp;&raquo; microorganismes pouvant contribuer &agrave; produire une m&acirc;che saine.Thomas s'engage donc vers une diminution du recours aux pesticides, et investit dans des engrais verts chaque ann&eacute;e en inter culture. &laquo;&nbsp;Nous implantons un sorgho, un seigle ou un m&eacute;lange, que nous d&eacute;truisons m&eacute;caniquement par broyage. Cela nous permet de ne pas utiliser d&rsquo;herbicide lorsque nos parcelles ne sont pas en production&nbsp;&raquo;. Ces plantes aident aussi &agrave; structurer le sol et &agrave; limiter son l&rsquo;&eacute;rosion. Le jeune mara&icirc;cher a conduit un nouvel essai cette ann&eacute;e, toujours dans cet objectif de &laquo;&nbsp;nourrir le sol &raquo;&nbsp;: il a apport&eacute; de la mati&egrave;re organique sous forme de compost sur certaines planches. &laquo;&nbsp;Mes premi&egrave;res constations semblent confirmer que la m&acirc;che est plus vigoureuse sur ces sols vivants&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/5/2/4372556-1-fre-FR/7ab7358427ec-pcportraitthomas3-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Pour l&#039;heure, Thomas produit de la m&acirc;che de mani&egrave;re classique dans le Pays nantais : en pleine terre, sous petits abris plastiques. Mais il est pr&ecirc;t &agrave; explorer d&#039;autres techniques. Cr&eacute;dits photo : Catherine Perrot</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;M'occuper de mes sols, c'est un investissement sur l'avenir &raquo;. Le chemin pour relever tous les enjeux techniques de demain est encore long&nbsp;: pour y parvenir, Thomas peut compter sur le service culture d&rsquo;Yd&eacute;al, charg&eacute; d&rsquo;accompagner tous les producteurs de l&rsquo;OP dans cette d&eacute;marche de progr&egrave;s et d&rsquo;adaptation. Une premi&egrave;re belle reconnaissance de ce parcours a permis &agrave; l&rsquo;exploitation d&rsquo;&ecirc;tre certifi&eacute;e HVE (haute valeur environnementale).Pour un chef d'entreprise en mara&icirc;chage, les sujets techniques ne sont pas les seules pr&eacute;occupations, puisque les aspects commerciaux, organisationnels, r&eacute;glementaires, manag&eacute;riaux, etc., sont aussi tr&egrave;s importants. &laquo;&nbsp;Avant de me lancer dans le grand bain de l'installation, c'est vrai que j'ai eu un peu d&rsquo;inqui&eacute;tudes sur tous ces aspects... Mais je me suis dit, "arr&ecirc;te de r&eacute;fl&eacute;chir, fonce&nbsp;! Tu auras plein de d&eacute;fis dans cette vie professionnelle, tu ne t'ennuieras jamais&nbsp;!"&nbsp;&raquo;.

À Saint-Julien de Concelles, en pleine vallée maraîchère nantaise, Thomas Jussiaume a pris la suite de son père, producteur de mâche. Cultiver cette salade délicate a toujours exigé des compétences techniques importantes. Le jeune maraîcher va continuer dans cette voie de l'amélioration technique, mais en prenant plus en compte la vie de son sol.

Thomas, installé en maraîchage : « Dans ce métier, je ne vais jamais m'ennuyer »

Les cours des grains augmentent beaucoup plus vite que ceux de la viande, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Des &eacute;leveurs sont en effet en grande difficult&eacute;. &laquo; Certains d'entre eux sont &agrave; contre-marge et les fabricants d&rsquo;aliments pour animaux&thinsp;sont pris en &eacute;tau ! &raquo;, avertit Edward-Hugues de Saint-Denis, courtier de la soci&eacute;t&eacute; Plantureux et Associ&eacute;s. &laquo;&nbsp;Une hausse des prix de la viande est annonc&eacute;e pour les consommateurs finaux&hellip; Mais cela ne sera pas suffisant au vu de l&rsquo;explosion du co&ucirc;t des c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;, rench&eacute;rit Damien Vercambre, courtier d'Intercourtage.

La demande int&eacute;rieure en grains pourrait donc s&rsquo;en retrouver p&eacute;nalis&eacute;e. De quoi faire baisser les prix&thinsp;? Pas forc&eacute;ment selon Edward-Hugues de Saint-Denis&thinsp;: &laquo;&nbsp;Cela engendrerait plut&ocirc;t une r&eacute;orientation des flux des grains. On en consommerait moins sur le march&eacute; int&eacute;rieur, mais on en exporterait davantage&nbsp;&raquo;.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/conflit-ukrainerussie-quelles-consequences-pour-les-operateurs-du-marche-physique-et-les" target="_blank">Flamb&eacute;e des prix et volatilit&eacute; : quelles cons&eacute;quences pour les utilisateurs du contrat Euronext ?</a></div>

La guerre entre la Russie et l'Ukraine entraîne une hausse des prix des grains. La santé financière de la filière nutrition animale française s'en trouve affaiblie.

 

Guerre en Ukraine : quelles conséquences sur la nutrition animale ?  

<h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mes-parents-me-voyaient-boulanger-j-ai-choisi-eleveur" target="_blank" title="">L&eacute;on Belligon : &laquo; Mes parents me voyaient boulanger, j&rsquo;ai choisi &eacute;leveur &raquo;</a></h2>L&rsquo;attraction exerc&eacute;e par les cochons et les vaches de l&rsquo;oncle aura &eacute;t&eacute; plus forte que la farine. L&eacute;on Belligon se destine &agrave; devenir &eacute;leveur dans la Creuse dans quelques ann&eacute;es. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mes-parents-me-voyaient-boulanger-j-ai-choisi-eleveur" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/je-serai-veterinaire-en-milieu-rural" target="_blank" title="">Pauline Bois : &laquo;&nbsp;Je serai v&eacute;t&eacute;rinaire en milieu rural&nbsp;&raquo;</a></h2>Apr&egrave;s son BTS PA, Pauline Bois a suivi une voie parall&egrave;le pour devenir v&eacute;t&eacute;rinaire. Non issue du milieu agricole, elle se destine &agrave; exercer en milieu rural. Une double le&ccedil;on revigorante. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/je-serai-veterinaire-en-milieu-rural" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-notre-age-on-peut-pas-se-decider-comme-ca-je-veux-etre-agriculteur" target="_blank" title="">Vincent Epinat : &laquo; A notre &acirc;ge, on peut pas se d&eacute;cider comme &ccedil;a : je veux &ecirc;tre agriculteur &raquo;</a></h2>Originaire de la Loire o&ugrave; ses parents &eacute;l&egrave;vent des bovins, des ovins et des volailles, Vincent Epinat ne se destine pas &agrave; devenir &eacute;leveur. En tout cas pas &agrave; moyen terme. Et pas dans n&rsquo;importe quelles conditions. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-notre-age-on-peut-pas-se-decider-comme-ca-je-veux-etre-agriculteur" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-defis-de-l-installation-s-imposer-face-aux-hommes" target="_blank" title="">Lise Echard : &laquo;&nbsp;Les d&eacute;fis de l&rsquo;installation&nbsp;? S&rsquo;imposer face aux hommes&nbsp;&raquo;</a></h2>Et si les difficult&eacute;s de recrutement dans l&rsquo;agriculture &eacute;taient (aussi) un probl&egrave;me d&rsquo;acceptation des femmes ? En voil&agrave; une question saugrenue. Qu&rsquo;en dit Lise, non issue du milieu agricole et candidate &agrave; l&rsquo;installation ? <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-defis-de-l-installation-s-imposer-face-aux-hommes" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eleveur-non-sauf-si-je-tombe-amoureux" target="_blank" title="">Luis Marie : &laquo;&nbsp;Eleveur ? Non. Sauf si je tombe amoureux&nbsp;&raquo;</a></h2>Originaire d&rsquo;Eure-et-Loir, Luis Marie est en BTS Productions animales au lyc&eacute;e agricole Le Robillard (Calvados). Non issu du milieu agricole, il se voit technicien dans la fili&egrave;re volaille. A moins que. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eleveur-non-sauf-si-je-tombe-amoureux" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2 class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/romain-et-julien-denormandie-on-veut-des-prix-pas-des-primes" target="_blank" title="">Romain et Julien (Denormandie)&nbsp;: &laquo;&nbsp;On veut des prix, pas des primes&nbsp;&raquo;</a></h2>A J-30 de son installation dans le Doubs, Romain Poignard a re&ccedil;u le soutien du ministre de l&rsquo;Agriculture, au &laquo; cul &raquo; de Javeline. Pour Julien Denormandie, l&rsquo;installation des jeunes sera &laquo; le juge de paix de la souverainet&eacute; alimentaire &raquo;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/romain-et-julien-denormandie-on-veut-des-prix-pas-des-primes" target="_blank" title="">Lire l'article. </a>

Futur(e)s installé(e)s ou non, issu(e)s du milieu agricole ou non, ils et elles sont les forces vives de l'avenir de l'agriculture française. Au Salon de l'agriculture, Pleinchamp leur a tendu le micro pour prendre le pouls de la jeunesse agricole.

Salon de l'agriculture 2022 : paroles de la jeunesse agricole

Hors de questions de ralentir les conversions pour le pr&eacute;sident de Biocoop ! &laquo;&nbsp;Face au gros ralentissement de la croissance du march&eacute; bio depuis mai 2021, la grande distribution conventionnelle dit qu&rsquo;il faut arr&ecirc;ter les conversions, qu&rsquo;on a atteint l&rsquo;&eacute;quilibre. Moi je dis que c&rsquo;est une tendance &agrave; relativiser car nous comparons avec deux-trois ann&eacute;es exceptionnelles, analyse Pierrick De Ronne. La tendance g&eacute;n&eacute;rale pour la bio depuis cinq-dix ans est tr&egrave;s belle. Et il ne faut pas oublier que le ralentissement de la consommation est g&eacute;n&eacute;ral, pas uniquement sur la bio.&nbsp;Je pense que le march&eacute; de la bio restera porteur. Il faut donc continuer les conversions &raquo;.

<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/biocoop-en-legere-regression-confirme-ses-engagements-pour-une-bio-exigeante-pour-tous-qui-change" target="_blank">Biocoop, en l&eacute;g&egrave;re r&eacute;gression, confirme ses engagements pour une bio exigeante pour tous qui change le monde</a>

<h2>Pouvoir d&rsquo;achat, mont&eacute;e des labels&hellip; Des &eacute;l&eacute;ments conjoncturels et structurels &agrave; ne pas n&eacute;gliger</h2>

Il reconna&icirc;t n&eacute;anmoins&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a tout de m&ecirc;mes des enjeux structurels et conjoncturels &agrave; prendre en compte. La crise actuelle et la probl&eacute;matique du pouvoir d&rsquo;achat, qui sont conjoncturels. En parall&egrave;le, on observe une mont&eacute;e des labels &ldquo;moins-disants&rdquo; de type Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides, HVE, qui font croire au consommateur qu&rsquo;il ach&egrave;te un bio moins cher. Structurellement il y a donc du changement. Je ne suis pas tr&egrave;s inquiet, ces labels finiront par r&eacute;v&eacute;ler leur vrai visage &raquo;.

<h2>Manque de confiance sur le bio</h2>

&laquo;&nbsp;Je suis plus inquiet pour la confiance sur le label bio et les vis&eacute;es opportunistes du conventionnel. Ces op&eacute;rateurs conventionnels ont cr&eacute;&eacute; de la valeur sur la confiance plut&ocirc;t que sur le label&nbsp;: concombre sous plastique, offre import&eacute;e du bout du monde produite sous des conditions proche de l&rsquo;esclavage&hellip; On a perdu la coh&eacute;rence de la bio et donc la confiance du consommateur. On s&egrave;me le doute et on amplifie l&rsquo;opposition entre les mod&egrave;les, bio, local, etc.&nbsp;&raquo;

<h2>Communication&nbsp;: Biocoop entre en campagne</h2>

<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/biocoop-en-legere-regression-confirme-ses-engagements-pour-une-bio-exigeante-pour-tous-qui-change" target="_blank">Biocoop renouvelle ses objectifs par la preuve</a>. L&rsquo;enseigne veut aussi hausser le ton. &laquo;&nbsp;On va reprendre un ton militant, la communication positive de bisounours c&rsquo;est fini&nbsp;&raquo;, assume Pierrick De Ronne. D&egrave;s le 3 mars, Biocoop est entr&eacute; en campagne sur le sujet des pesticides, &laquo;&nbsp;sujet important car reli&eacute; &agrave; la sant&eacute;&nbsp;&raquo;, avec des messages chocs.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/IMG_20220303_103214.jpg?itok=8E_bnrcD" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Biocoop reprend la communication sur les pesticides avec des messages forts pour d&eacute;noncer un usage croissant en France.</div>
 
&copy;
 Julia Commandeur - FLD

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Lors de la conférence de presse annuelle de Biocoop le 3 mars, son président Pierrick De Ronne a tenté de rassurer sur le sujet du ralentissement du marché bio.

 Biocoop, inquiet de la montée des labels de 3e voie, reprend un ton militant

La vente aux ench&egrave;res de cinq vaches Blondes d&rsquo;Aquitaine d&rsquo;exception organis&eacute;e le lundi 28 f&eacute;vrier dans l&rsquo;enceinte du salon de s&rsquo;est traduite par des tarifs oscillant entre 15 et 16 &euro; du kilo carcasse. Des chiffres impressionnants qui ne refl&egrave;tent bien &eacute;videmment absolument pas les tarifs actuellement pratiqu&eacute;s en ferme.

Pour autant la Blonde d&rsquo;Aquitaine b&eacute;n&eacute;ficie actuellement comme pour toutes les races, d&rsquo;une progression du prix des femelles finies. Une &eacute;volution malheureusement bien en-de&ccedil;&agrave; de celle constat&eacute;e pour des b&ecirc;tes de conformation beaucoup plus ordinaires destin&eacute;es &agrave; la fabrication de steak hach&eacute;.

Les quarante animaux reproducteurs en lice pour le concours affichaient les impressionnantes morphologies et d&eacute;veloppements classiquement constat&eacute;es pour les vaches et taureaux de cette race. Eleveur dans les Pyr&eacute;n&eacute;es Atlantiques et juge unique de ce concours, Jean-Claude Aguirre a reconnu que face &agrave; la qualit&eacute; des animaux d&eacute;filant sur le grand ring, il avait du aller chercher &laquo; les petits d&eacute;tails&nbsp;&raquo; pour d&eacute;partager en particulier des sections de taureaux &laquo;&nbsp;exceptionnels pour leurs &eacute;clatements.&nbsp;&raquo;

Un maximum de deux animaux par &eacute;levage

Les responsables de l&rsquo;Organisme de S&eacute;lection avaient retenu le principe d&rsquo;un maximum de deux animaux par &eacute;levage de fa&ccedil;on &agrave; permettre &agrave; un maximum d&rsquo;&eacute;leveurs de participer. Et de rappeler que la dimension moyenne des cheptels blonds faisant partie de la base de s&eacute;lection n&rsquo;est que de 37 vaches. Quatre nouveaux &eacute;levages inauguraient leur premi&egrave;re participation &agrave; Paris avec une bonne r&eacute;partition entre le grand sud-ouest et les zones d&rsquo;extension.

D&rsquo;ailleurs les grands champions 2022 sont Minette (Fromant/Carmen) suit&eacute;e de Shym (Napol&eacute;on) appartement &agrave; l'EARL Le Portail en Vend&eacute;e et Pompidou (Imp&eacute;rium/Gaufrette) appartenant &agrave; l'EARL Mathieu dans le Gers et n&eacute; &agrave; la SCA Arsicaud en Charentes Maritimes. Le prochain national aura lieu fin juillet &agrave; Mayenne dans le d&eacute;partement &eacute;ponyme. Une ville qui a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; trois fois retenu pour cet &eacute;v&egrave;nement. Une localisation parfaitement en phase avec la principale zone d&rsquo;extension g&eacute;ographique des animaux de cette race. 2022 marquera aussi le 60&deg; anniversaire de la cr&eacute;ation de la race Blonde d&rsquo;Aquitaine issue de la fusion des trois races Quercy, Garonnaise et Blonde des Pyr&eacute;n&eacute;es en 1962.

&nbsp;

Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr//www.reussir.fr/bovins-viande/sabots-dor-en-race-blonde-daquitaine-la-genealogie-au-coeur-de-lelevage"> Sabots d'or en Blonde d'Aquitaine: la g&eacute;n&eacute;alogie au coeur de l'&eacute;levage</a>

Il n’y avait guère de vaches de moins d’une tonne lors du dernier concours Blond à Paris et côté taureaux, les formats sont toujours aussi impressionnants.

[Salon International de l’Agriculture] Toujours beaucoup de poids et de format en Blonde d’Aquitaine

&laquo;&nbsp;C&rsquo;est vraiment le Salon des retrouvailles. On &eacute;tait tous tr&egrave;s heureux de pouvoir retrouver la porte de Versailles apr&egrave;s un an d&rsquo;absence.&nbsp;&raquo; soulignait Jean-Marc Alibert, pr&eacute;sident de l&rsquo;OS France Limousin S&eacute;lection &agrave; l&rsquo;occasion du dernier concours g&eacute;n&eacute;ral. &laquo;&nbsp;Nous avions un total de pr&egrave;s de 200 animaux qui nous ont pr&eacute;alablement &eacute;t&eacute; propos&eacute;s pour participer &agrave; ce concours, mais seulement 40 places&nbsp;! Pour les femelles nous avons donn&eacute; priorit&eacute; aux vaches suit&eacute;es.&nbsp;&raquo;

Tout au long de ses commentaires des diff&eacute;rents laur&eacute;ats des sections de ce concours, Sylvain Boyer &eacute;leveur en Haute-Vienne et juge unique des quatre sections de femelles et trois sections de taureaux a mis en avant les diff&eacute;rents crit&egrave;res cl&eacute; qui lui ont permis de classer les animaux en lice.

Qualit&eacute;s de dessus et de bassin

Il s&rsquo;est longuement attard&eacute; sur la qualit&eacute; des bassins, les &eacute;paisseurs de dessus, la bonne locomotion comme faisant partie de ses priorit&eacute;s tant pour les femelles que les m&acirc;les.

Et d&rsquo;insister &eacute;galement sur les qualit&eacute;s des pis des diff&eacute;rentes reproductrices en lice&nbsp;: &laquo;&nbsp;De bonnes aptitudes laiti&egrave;res accompagn&eacute;s de trayons facilement pr&eacute;hensibles pour faciliter la prise de colostrum pour les veaux nouveaux-n&eacute;s.&nbsp;&raquo; Sans occulter bien &eacute;videmment l&rsquo;importance de la qualit&eacute; du veau accompagnant sa m&egrave;re lors de son jugement. &laquo;&nbsp;Pour les vaches suit&eacute;es, je n&rsquo;ai pas jug&eacute; un mais deux animaux&nbsp;! Et Jabelle la Championne de cette &eacute;dition 2022 a une tr&egrave;s belle suite et c&rsquo;est manifestement une fontaine de lait.&nbsp;Ce n&rsquo;est pas la plus volumineuse des vaches en lice mais elle a un tr&egrave;s beau bassin. Et de mettre &eacute;galement en avant la qualit&eacute; du pis de cette vache de sept ans. Quand &agrave; Mar&eacute;chal, le Champion c&rsquo;est lui &laquo; qui pr&eacute;sente le meilleur compromis tout en se d&eacute;pla&ccedil;ant tr&egrave;s bien.&nbsp;&raquo; Et d&rsquo;insister &eacute;galement sur son tr&egrave;s beau type racial. &laquo;&nbsp;Un taureau tr&egrave;s blond, bien &eacute;clair&eacute;, avec de la finesse.&nbsp;&raquo;

Lire aussi : Un c<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-concours-limousin-au-coeur-de-limoges-pour-aller-la-rencontre-du-consommateur">oncours au coeur de Limoges pour aller &agrave; la rencontre du consommateur </a>

Le Gaec Pimpin et le Gaec Camus père&fils sont montés ensemble sur le podium pour les prix de championnat. Le prochain grand rendez-vous de la Limousine sera le national aux quatre jours du Mans avant d’être race à l’honneur lors du Sommet de l’élevage 2023.

[Salon International de l’Agriculture] La Haute-Vienne fait un doublé de champions Limousins à la Porte de Versailles 

La fin des vacances d&rsquo;hiver, entra&icirc;ne une reprise des commandes dans les boucheries parisiennes avec des besoins cibl&eacute;s sur les bons agneaux laitons et souvent sous signe de qualit&eacute; avec des tarifs qui progressent &agrave; des niveaux attractifs pour les &eacute;leveurs. Dans le conventionnel, les magasins peinent &agrave; &eacute;couler la marchandise, face &agrave; la baisse du pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages. Les abatteurs peuvent se fournir en Lacaunes, mais &eacute;galement en ovins UE qui sont revus &agrave; la baisse. L&rsquo;offre reste mesur&eacute;e et juste suffisante pour la demande dans les bonnes brebis lourdes. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Avis d’expert : 
Les achats de rentrée sont faits avec une demande qui sera plus faible pour les magasins.

Demande ciblée sur les bons agneaux laitons

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; Les bons Montb&eacute;liards restent pris&eacute;s et tr&egrave;s bien valoris&eacute;s pour l&rsquo;export vers l&rsquo;Espagne, la demande tend &eacute;galement &agrave; se renforcer dans les Prim&rsquo;Holsteins lourds. Les volumes sur les march&eacute;s sont stables et en accord avec les besoins des int&eacute;grateurs pour des sorties de fin d&rsquo;&eacute;t&eacute;. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est n&eacute;anmoins plus r&eacute;guli&egrave;re que ces derni&egrave;res semaines avec une l&eacute;g&egrave;re d&eacute;tente dans les bons veaux laitiers, soit avec une revalorisation des prix pour les uns ou un tri moins s&eacute;v&egrave;re pour les autres. Ce l&eacute;ger mieux est &eacute;galement ressenti dans les croisements laitiers ou mixtes de moyenne conformation, mais les acheteurs maintiennent la pression dans les bons veaux crois&eacute;s (viande ou mixte). Les tarifs sont stables dans les bons Limousins.&nbsp;Veaux de boucherie &ndash; Les sorties permettent un bon &eacute;quilibre de march&eacute;. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est convenable pour la rentr&eacute;e de toutes les zones de vacances et le red&eacute;marrage de la restauration collective. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : La détente devrait se concrétisée pour les sorties de septembre.  
Veaux de boucherie – La demande devrait être plus régulière pour la rentrée.

Commerce plus régulier dans les bons veaux laitiers

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les conditions climatiques sont tr&egrave;s favorables pour une mise &agrave; l&rsquo;herbe pr&eacute;coce, m&ecirc;me si le froid annonc&eacute; la semaine prochaine va stopper la pousse de l&rsquo;herbe. La flamb&eacute;e du prix des c&eacute;r&eacute;ales inqui&egrave;te fortement les engraisseurs qui doivent d&eacute;j&agrave; faire face &agrave; des tarifs tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s dans le maigre. La demande reste n&eacute;anmoins soutenue dans le bon maigre d&rsquo;embouche ou d&rsquo;herbage avec des tarifs qui suivent la forte croissance des prix de la viande. Le prix du maigre a &eacute;volu&eacute; beaucoup plus rapidement que celui de la viande.&nbsp;Broutards &ndash;&nbsp;Les exportateurs observent le tr&egrave;s faible niveau des disponibilit&eacute;s dans les fermes ou sur les march&eacute;s. Face &agrave; la hausse continue des prix, les &eacute;leveurs ne veulent plus vendre. Ils attendent la mise &agrave; l&rsquo;herbe. Les premiers laitons d&rsquo;automne devraient commencer &agrave; sortir dans les semaines &agrave; venir, avec souvent de la qualit&eacute; (t&ecirc;tes de lots). Sur les cadrans et les march&eacute;s, le flux commercial est actif avec des tarifs tr&egrave;s fermes dans l&lsquo;ensemble des broutards, Charolais, Limousins, Blonds d&rsquo;Aquitaine ou crois&eacute;s qu&rsquo;ils soient pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export ou pour le march&eacute; int&eacute;rieur. Les tarifs suivent cette tendance positive dans la moyenne marchandise avec un tri qui reste marqu&eacute; dans les sujets m&eacute;diocres. Dans les femelles, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste tr&egrave;s favorable dans les bonnes Charolaises, les limousines ou les crois&eacute;es. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Avis d’expert : 
Bovins maigres +18 mois : L’insuffisance de l’offre continuera de dynamiser les échanges et les tarifs resteront soutenus.           

Broutards : La faiblesse de l’offre restera très favorable aux éleveurs qui repoussent leurs sorties. La vente restera dynamique face aux nombreux débouchés et à la fermeté des prix de la viande.

L’offre fait toujours défaut

&laquo; Nous observons un niveau des prix des grains et une volatilit&eacute; jamais vus sur les march&eacute;s &raquo;, s'est exprim&eacute; Edward-Hugues de Saint-Denis, courtier au sein du cabinet Plantureux et Associ&eacute;s. Des variations journali&egrave;res de 20 &agrave; 30 &euro;/t avaient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; constat&eacute;es lors de la s&eacute;cheresse de 2010, &laquo; mais pas sur autant de jours cons&eacute;cutifs...&raquo;. A titre illustratif, les prix du bl&eacute; tendre sur Euronext (cours de cl&ocirc;ture, &eacute;ch&eacute;ance mai, faisant figure de r&eacute;f&eacute;rence en ancienne r&eacute;colte pour le march&eacute; physique) sont pass&eacute;s de 278,75 &euro;/t le 21 f&eacute;vrier en cl&ocirc;ture &agrave; 406,75 &euro;/t &agrave; 13h45 le 4 mars !

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/la-france-pourra-t-elle-repondre-aux-importateurs-qui-tentent-de-sapprovisionner-en-dautres" target="_blank">Lire aussi : Guerre en Ukraine : la France pourra-t-elle pallier le manque d&rsquo;offre de bl&eacute; d'origine mer Noire ?</a></div>

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Cette amplitude et ces niveaux de prix record des grains sont la cons&eacute;quence de la guerre entre Russie et Ukraine, deux des plus gros exportateurs mondiaux de c&eacute;r&eacute;ales, qui emp&ecirc;che les exp&eacute;ditions portuaires. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;part, on ne pensait pas &agrave; une invasion totale. Puis, le sc&eacute;nario d&rsquo;une incursion russe limit&eacute;e a &eacute;t&eacute; envisag&eacute;, avec pour seule prise par la Russie de r&eacute;gions de l&rsquo;Est, comme le Donbass. Mais l&agrave; aussi, ce sc&eacute;nario a &eacute;t&eacute; balay&eacute;, d&rsquo;o&ugrave; la panique et la flamb&eacute;e actuelle des cours&nbsp;&raquo;, explique Damien Vercambre, courtier au sein du cabinet Intercourtage.

Rappelons que les ports ukrainiens sont actuellement &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. Ceux en Russie &laquo;&nbsp;sont officiellement ouverts, mais les importateurs ne veulent gu&egrave;re prendre le risque d&rsquo;acheter des c&eacute;r&eacute;ales russes, sachant que l&rsquo;impossibilit&eacute; d&rsquo;utiliser le syst&egrave;me de paiement international SWIFT complique les achats &raquo;, rapporte M. Vercambre.

<h2 class="field_LQ5569777C">Des exportateurs de c&eacute;r&eacute;ales qui souhaitent juguler l&rsquo;inflation alimentaire</h2>

L&rsquo;explosion des cours, g&eacute;n&eacute;rant de l&rsquo;inflation alimentaire dans divers pays, incite des nations exportatrices &agrave; faire de la r&eacute;tention de c&eacute;r&eacute;ales sur leur march&eacute; int&eacute;rieur. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Argentine et la Bulgarie veulent contr&ocirc;ler les prix. Il se murmure que la Roumanie veut faire de m&ecirc;me, sachant qu&rsquo;il y a deux ans, en plein Covid, le pays avait d&eacute;cid&eacute; un embargo sur ses exportations&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;expert d&rsquo;Intercourtage. &laquo; La Moldavie a bloqu&eacute; ses exportations de produits agricoles pendant un mois &agrave; partir du 1er mars &raquo;, soul&egrave;ve Edward-Hugues de Saint-Denis.

<h2 class="field_LQ5569777C">Des importateurs qui ach&egrave;tent en panique&thinsp;!</h2>

De leur c&ocirc;t&eacute;, les importateurs veulent &agrave; tout prix s&eacute;curiser leurs approvisionnements, et se pr&eacute;cipitent aux achats, participant au contexte haussier. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est le cas de l&rsquo;Irak, qui a lanc&eacute; r&eacute;cemment un appel d&rsquo;offres pour 2 Mt de bl&eacute;. L&rsquo;Alg&eacute;rie veut revenir se sourcer aupr&egrave;s de la France. Mais avons-nous les stocks et la qualit&eacute; suffisants ?&nbsp;&raquo;, alerte Damien Vercambre.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/guerre-ukraine-russie" target="_blank" title="https://www.reussir.fr/guerre-ukraine-russie">https://www.reussir.fr/guerre-ukraine-russie</a></div>

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<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/conflit-ukrainerussie-3-scenarios-envisages-par-des-experts-du-marche-des-grains-0" target="_blank">Lire aussi: Conflit Ukraine/Russie: 3 sc&eacute;narios envisag&eacute;s par des experts du march&eacute; des grains</a></div>

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<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/conflit-ukrainerussie-quelles-consequences-pour-les-operateurs-du-marche-physique-et-les" target="_blank">Lire aussi: Flamb&eacute;e des prix et volatilit&eacute;: quelles cons&eacute;quences pour les op&eacute;rateurs du march&eacute; physique et les utilisateurs du contrat Euornext?</a></div>

<h2 class="field_LQ5569777C">&nbsp;</h2>

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Le marché des céréales est suspendu aux évolutions de la guerre en Ukraine, qui dure plus longtemps que les Russes ne l'avaient prévu. D'un côté, certains pays restreignent leurs exportations, et de l'autre, des importateurs veulent acheter en panique.

Guerre en Ukraine : « Des niveaux de prix des céréales et une volatilité jamais vus ! »

Bovins races allaitantes&nbsp;: Sur le plan commercial, l&rsquo;activit&eacute; des outils industriels reste confront&eacute;e &agrave; un d&eacute;ficit d&rsquo;offre, m&ecirc;me si la fin de la campagne laiti&egrave;re et les tarifs attractifs laissent appara&icirc;tre un l&eacute;ger r&eacute;&eacute;quilibrage dans le secteur laitier. La rentr&eacute;e de toutes les zones de vacances donne un peu de tonus dans le commerce des animaux haut de gamme pour le r&eacute;approvisionnement des boucheries. Les transactions sont assez fluides avec une bonne tenue des prix pour les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines, Aubracs ou Charolaises. L&rsquo;offre reste suffisante dans les Parthenaises. Dans les Charolaises et les autres races allaitantes R de conformation, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste tr&egrave;s favorable &agrave; des &eacute;leveurs peu press&eacute;s de vendre et qui ont une mise en herbage en perspective pour r&eacute;duire les co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s de production. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Le steak hach&eacute; reste le fer de lance des industriels de la viande, mais il faut approvisionner les ateliers de transformation. Cette gamme de marchandise reste pl&eacute;biscit&eacute;e par les consommateurs dans les magasins. La tr&egrave;s forte augmentation des prix observ&eacute;e ces derni&egrave;res semaines s&rsquo;amoindrit, et tend m&ecirc;me vers une volont&eacute; de stabilisation pour les vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes. La demande reste soutenue dans les taureaux de r&eacute;formes pour la pr&eacute;paration de minerai.Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;activit&eacute; export reste soutenue vers l&rsquo;Italie, mais la demande se r&eacute;tracte sur la Gr&egrave;ce avec le d&eacute;but du car&ecirc;me orthodoxe. Cela entra&icirc;ne un reflux des ventes sur les avants et les JB rajeunis. La demande fran&ccedil;aise reste soutenue notamment pour la pr&eacute;paration de viande hach&eacute;e de race &agrave; viande. Les transactions sont fluides avec une att&eacute;nuation de la hausse voire une tendance &agrave; la stabilisation dans certaines cat&eacute;gories d&rsquo;animaux. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : L’équilibre offre/demande restera favorable aux éleveurs avec une hausse qui devrait se poursuivre. 

Bovins races laitières : Les industriels vont pouvoir bénéficiés d’une offre ponctuellement plus étoffée avec la fin de campagne laitière pour stabiliser les prix

Jeunes bovins : L’équilibre offre/demande sera mieux respecté avec le recul des ventes sur la Grèce. Les tarifs vont se stabiliser.

Ralentissement de la hausse sur les laitières

Ce qui ressort de ces derni&egrave;res semaines de n&eacute;gociations commerciales c&rsquo;est le dynamisme d&rsquo;une profession qui veut sortir d&rsquo;une spirale o&ugrave; la valeur ajout&eacute;e ne profite pas aux &eacute;leveurs. Face &agrave; des difficult&eacute;s &eacute;conomiques qui demeurent tr&egrave;s pr&eacute;sentes, les &eacute;leveurs cherchent &agrave; s&eacute;duire un public urbain &agrave; la recherche de rep&egrave;res. La demande de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, de bien-&ecirc;tre des animaux et du respect de l&rsquo;environnement restent au c&oelig;ur des pr&eacute;occupations des consommateurs de plus en plus flexibles dans leur alimentation. La notion du prix pay&eacute; aux &eacute;leveurs reste en revanche assez abstraite, car le lien entre le prix pay&eacute; pour une pi&egrave;ce de b&oelig;uf dans un magasin et celui r&eacute;gl&eacute; aux producteurs ne se fait pas sur la m&ecirc;me &eacute;chelle de valeurs. Le premier est un produit fini qui doit int&eacute;grer les fortes disparit&eacute;s entre la valorisation des diff&eacute;rents muscles de l&rsquo;animal et le second est un prix au kg de carcasse qui induit une forte disparit&eacute; en fonction des races, de la qualit&eacute; et du mode de commercialisation. Le rel&egrave;vement des prix pay&eacute;s aux &eacute;leveurs depuis le croisement des courbes offre/demande est important. En un an, les r&eacute;formes laiti&egrave;res ont progress&eacute; de 45%, mais cette belle &eacute;volution masque 40 ann&eacute;es de sous valorisation d&rsquo;une mati&egrave;re consid&eacute;r&eacute;e comme un &laquo;&nbsp;sous-produit&nbsp;&raquo; de la production laiti&egrave;re. La d&eacute;finition d&rsquo;un co&ucirc;t de production pour &eacute;tablir les prix de r&eacute;f&eacute;rence pour les contrats de contractualisation qui devront &ecirc;tre sign&eacute;s en 2023 va &ecirc;tre un exercice tr&egrave;s particulier. Dans les races &agrave; viande, le rel&egrave;vement des prix est moins important et surtout tr&egrave;s variable en fonction de la conformation. Le prix des animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme a plus progress&eacute; que celui des tr&egrave;s bonnes femelles. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne est accentu&eacute; par la tr&egrave;s forte progression de la demande en viande hach&eacute;e qui repr&eacute;sente aujourd&rsquo;hui plus de 55% des achats des m&eacute;nages. Ce tr&egrave;s net rel&egrave;vement des prix &agrave; la production observ&eacute; depuis le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e reste n&eacute;anmoins en retrait par rapport aux indices publi&eacute;s par l&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;levage et qui doit servir de base pour l&rsquo;application de la loi Egalim 2. Or la r&eacute;percussion des hausses, d&eacute;j&agrave; act&eacute;e dans le circuit aval, vient se heurter &agrave; la baisse du pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages, qui feront des choix dans la gestion de leur budget. La progression du prix de la viande a un tr&egrave;s faible impact sur la hausse des charges des m&eacute;nages, mais elle peut &ecirc;tre une facile variable d&rsquo;ajustement.

Même si les négociations commerciales sont closes, la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques vont encore faire évoluer les prix dans une inflation non maîtrisée des matières premières et de l’énergie.

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