Les pages du carnet de Catherine Faivre-Pierret se sont noircies &agrave; l&rsquo;&eacute;coute des t&eacute;moignages des agriculteurs qui s&rsquo;&eacute;taient d&eacute;plac&eacute;s &agrave; V&eacute;zac mercredi 11 d&eacute;cembre, sur l&rsquo;exploitation de St&eacute;phanie Gardes. Cette matin&eacute;e propos&eacute;e par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, la pr&eacute;sidente de la Commission des agricultrices &agrave; la FNSEA la voulait avant tout faite d&rsquo;&eacute;changes : &ldquo;Nous sommes l&agrave; pour faire le lien avec le territoire. J&rsquo;ai l&rsquo;impression que vous travaillez vraiment bien&rdquo;, r&eacute;agissait-elle apr&egrave;s une pr&eacute;sentation de la situation cantalienne assur&eacute;e par Delphine Freyssinier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale d&eacute;partementale. &ldquo;J&rsquo;ai not&eacute; quelques petites id&eacute;es que je vais reprendre. Voir des f&eacute;d&eacute;s organis&eacute;es comme les v&ocirc;tres, &ccedil;a nous pousse.&rdquo; &Agrave; quelques semaines des &eacute;lections, l&rsquo;&eacute;leveuse laiti&egrave;re du Doubs, en Gaec avec son mari, pr&eacute;venait : &ldquo;On a laiss&eacute; nos places dans nos territoires, on en a aujourd&rsquo;hui le revers de la m&eacute;daille. &Agrave; nous de prendre du temps pour expliquer ce qu&rsquo;il en est, ce que nous sommes. C&rsquo;est tr&egrave;s important que l&rsquo;on ouvre nos portes.&rdquo; Une agricultrice, &agrave; part enti&egrave;re Les portes, la productrice de comt&eacute; AOP a pris l&rsquo;habitude de les enfoncer. D&rsquo;abord dans la restauration. Elle trayait le matin, assurait le service le midi, avant de revenir sur l&rsquo;exploitation pour seconder son mari et s&rsquo;occuper de leurs deux enfants. En 2009, c&rsquo;est termin&eacute; : &ldquo;J&rsquo;ai fait un choix. Je suis repartie &agrave; l&rsquo;&eacute;cole et je ne l&rsquo;ai pas regrett&eacute;. Hors de question d&rsquo;&ecirc;tre &ldquo;la femme de&rdquo;. Je voulais &ecirc;tre cheffe d&rsquo;exploitation. &Ccedil;a a aussi permis &agrave; mon mari, hors cadre familial, de faire un bilan sur son activit&eacute;. On a gal&eacute;r&eacute; au d&eacute;but, mais on y est arriv&eacute;.&rdquo; Mais l&agrave; encore, il a fallu en enfoncer des portes : &ldquo;Il y a eu ce coup de gr&acirc;ce : je ne pouvais pas &ecirc;tre en Gaec avec mon mari, seulement en EARL. De l&agrave; est parti mon engagement syndical. Nous avons droit &agrave; la m&ecirc;me reconnaissance que les hommes. Je ne voulais pas d&eacute;fendre ce projet seule, donc j&rsquo;ai tap&eacute; &agrave; la porte de la F&eacute;d&eacute;. Il y a des dossiers qu&rsquo;on peut faire avancer, d&rsquo;autres pas, mais au moins, on peut essayer.&rdquo; Ce combat gagn&eacute;, un autre se pr&eacute;pare : celui contre le cancer, qui met entre parenth&egrave;ses le projet de Catherine Faivre-Pierret de coupler l&rsquo;agriculture avec des chambres d&rsquo;h&ocirc;tes. &ldquo;Je le ferai &agrave; un moment donn&eacute;, ce n&rsquo;est pas &eacute;teint, promet-elle. J&rsquo;ai besoin d&rsquo;&ecirc;tre en contact avec le monde.&rdquo; Elle s&rsquo;investit donc au Service de remplacement, &ldquo;un tr&egrave;s bel outil&rdquo;, mais aussi &agrave; la Commission des agricultrices. &ldquo;Mais je ne suis pas du tout f&eacute;ministe ! Je qualifierais plut&ocirc;t cette Commission d&rsquo;agricultrices et d&rsquo;engagement. On se r&eacute;unit six &agrave; huit fois par an, et on travaille en ascenseur : du terrain en haut, du haut au terrain.&rdquo;&ldquo;Ensemble, nous pouvons faire de belles choses&rdquo;Et sur le terrain, Brigitte Troucellier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de Gaec et soci&eacute;t&eacute;s, se rend compte que des portes &agrave; enfoncer, il y en a encore : &ldquo;Les hommes qui n&rsquo;ont pas encore compris que la femme est leur &eacute;gale doivent le comprendre. &Ccedil;a va avec l&rsquo;&eacute;volution de la soci&eacute;t&eacute;, que ce soit pour les enfants, le m&eacute;nage,&hellip; On fait des papiers, de la compta, depuis tr&egrave;s longtemps. Nous devons nous organiser pour aller d&eacute;fendre le m&eacute;tier et prendre notre place avec la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration. Ensemble, nous pouvons faire de belles choses.&rdquo; &nbsp;

À Vézac, Catherine Faivre-Pierret a évoqué son parcours, jalonné par de nombreux obstacles qui ont forgé son engagement syndical, au sein de la Commission nationale des agricultrices.

Catherine Faivre-Pierret (FDSEA) : “Nous avons droit à la même reconnaissance que les hommes”

Des semis de rattrapage en bl&eacute; tendre&nbsp;: tel est l&rsquo;enseignement des premi&egrave;res pr&eacute;visions d&rsquo;emblavement &eacute;tablies par le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en date du 2 d&eacute;cembre. Sous l&rsquo;effet des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tempetes-et-inondations-les-annonces-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">intemp&eacute;ries de l&rsquo;automne 2023</a>, la sole de bl&eacute; tendre s&rsquo;&eacute;tait r&eacute;tract&eacute;e de 12,4% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 4,15Mha, ce qui, combin&eacute; &agrave; un rendement moyen de 61,0q/ha avait abouti &agrave; une production de 25,5Mt, soit <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sous-l-effet-des-intemperies-les-semis-d-automne-se-contractent-de-5" target="_blank">la r&eacute;colte la plus faible jamais enregistr&eacute;e depuis 1983</a> (24,5 Mt), en retrait de 27,2% sur un an et de 26,1% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale 2019-2023. En ce qui concerne l&rsquo;orge, le minist&egrave;re fait &eacute;tat d&rsquo;une surface de 1,22Mha, en retrait de 0,8% sur un an et de 2,2% sur cinq ans.&nbsp;Toutes c&eacute;r&eacute;ales confondues, la hausse atteint +6,6%. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/8/3/6453896-1-fre-FR/48ff538f6eb2-bles2025-png" alt="Superficies de bl&eacute; tendre et de bl&eacute; dur d&#039;hiver cultiv&eacute;es en France de 1995 &agrave; 2025 (Source : Agreste)" height="960" width="1960" /><figcaption>Superficies de bl&eacute; tendre et de bl&eacute; dur d&#039;hiver cultiv&eacute;es en France de 1995 &agrave; 2025 (Source : Agreste)</figcaption></figure>

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<h2>Le bl&eacute; dur toujours dans le dur</h2>La situation du bl&eacute; dur continue en revanche de se d&eacute;grader. Apr&egrave;s un plus haut &agrave; 500.000 ha en 2010, la sole s&rsquo;est &eacute;tablie &agrave; 210.000ha en 2024, un seuil qui n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; atteint depuis des d&eacute;cennies. Et selon les premi&egrave;res pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste, les emblavements s&rsquo;&eacute;tabliraient &agrave; 206.000 ha cet automne, en retrait de 1,9% sur un an. La trajectoire baissi&egrave;re est une r&eacute;elle source d&rsquo;inqui&eacute;tude pour la fili&egrave;re, tant pour les courants d&rsquo;affaires &agrave; l&rsquo;export que pour les outils industriels pr&eacute;sents sur le territoire, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-ble-dur-rattrape-par-des-enjeux-de-souverainete" target="_blank">ce qu&rsquo;un plan de souverainet&eacute;, lanc&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, vise &agrave; contrarier moyennant un montant de 43 millions d&rsquo;euros</a>.<h2>Le colza sur la voie de la stabilit&eacute;</h2>La sole de colza s&rsquo;&eacute;tablirait quant &agrave; elle &agrave; 1,33Mha, en hausse de 0,6% sur un an et de 11,4% sur cinq ans. En 2024, le rendement moyen s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 29,1q/ha contre 31,8q/ha en 2023 (-9,2%).

Après le creux de 2023, le blé tendre redresse la barre à 4,5 millions d’hectares, tout en demeurant sous la moyenne quinquennale. Le blé dur poursuit sa descente et flirte désormais avec les 200.000 hectares.

Semis d’automne : +8,7% pour le blé tendre, -1,9% pour le blé dur, l’orge et le colza stables

Le lieu &eacute;tait bien choisi pour la premi&egrave;re conf&eacute;rence des Rencontres de l&rsquo;Alimentation 2024. C&rsquo;est en effet &agrave; Montignac-Lascaux, au Centre d&rsquo;art pari&eacute;tal, que les experts convi&eacute;s, Philippe Meyzie, ma&icirc;tre de conf&eacute;rences en histoire moderne &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Bordeaux, Kilien Stengel, chercheur en sciences de la communication sp&eacute;cialiste de l&rsquo;alimentation &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Tours et Jean-Pierre Xiradakis, chef et pr&eacute;sident de l&rsquo;association &laquo;&thinsp;Sauvegarde des traditions gastronomiques&thinsp;&raquo; ont pu d&eacute;battre de l&rsquo;influence de l&rsquo;histoire sur nos choix alimentaires et nos modes de consommation.Si la n&eacute;cessit&eacute; a longtemps prim&eacute; dans l&rsquo;alimentation, la recherche du plaisir gustatif est arriv&eacute;e tr&egrave;s rapidement. Le choix est apparu avec l&rsquo;&eacute;largissement des ressources notamment au XXIe&nbsp;si&egrave;cle. Cette ouverture au monde est certes positive mais ne doit pas faire oublier, pour le chef Xiradakis, que nous avons tous ce dont nous avons besoin ici. Plus r&eacute;cemment, les experts constatent l&rsquo;&eacute;volution des notions de qualit&eacute; et de terroir &agrave; travers le temps et notent que les choix alimentaires se font aujourd&rsquo;hui par rapport au pouvoir d&rsquo;achat. &laquo;&thinsp;Ce qui est souhaitable n&rsquo;est pas forc&eacute;ment possible&thinsp;&raquo;, pr&eacute;cise Philippe Meyzie. Point positif cependant relev&eacute; par Kilien Stengel, le covid a ramen&eacute; les Fran&ccedil;ais autour de la table. L&rsquo;apr&egrave;s-midi a fait place &agrave; la question de l&rsquo;&eacute;ducation avec l&rsquo;exemple du coll&egrave;ge Yvon Delbos &agrave; Montignac-Lascaux. Depuis plusieurs ann&eacute;es, le conseil d&eacute;partemental de la Dordogne a entam&eacute; une d&eacute;marche visant &agrave; approvisionner ses coll&egrave;ges en 100&thinsp;% bio et local suite &agrave; des appels d&rsquo;offres au niveau d&eacute;partemental. Bien au-del&agrave; donc de l&rsquo;objectif de 50&thinsp;% minimum de produits durables, dont au moins 20&thinsp;% de bios, dans les repas servis en restauration collective. Quinze coll&egrave;ges sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; 100&thinsp;% bio dont celui de Montignac-Lascaux. Marie-Pierre Leclere-Guillomo, principale du coll&egrave;ge et C&eacute;cile Beau, cheffe cuisini&egrave;re ont apport&eacute; leur t&eacute;moignage sur la d&eacute;marche entreprise. La cantine de l&rsquo;&eacute;tablissement est aujourd&rsquo;hui approvisionn&eacute;e par des producteurs locaux en 100&thinsp;% bio qui fixent leurs tarifs. L&rsquo;ensemble des repas est cuisin&eacute; maison. Pour aider les &eacute;quipes de cuisine, des formateurs et une di&eacute;t&eacute;ticienne du Conseil d&eacute;partemental sont pr&eacute;sents. &laquo;&thinsp;Cela a n&eacute;cessit&eacute; plus d&rsquo;organisation et de mat&eacute;riel*,&nbsp;confie C&eacute;cile Beau, mais le co&ucirc;t du repas pour les familles est rest&eacute; le m&ecirc;me et nous &eacute;vitons beaucoup de gaspillage&thinsp;&raquo;. Si des &laquo;&thinsp;n&eacute;gociations&thinsp;&raquo; ont d&ucirc; &ecirc;tre men&eacute;es avec les &eacute;l&egrave;ves et des parents ont notamment au sujet des sacro-saintes frites, la d&eacute;marche est un r&eacute;el succ&egrave;s. &laquo;&thinsp;L&rsquo;&eacute;ducation nutritionnelle seule, ce n&rsquo;est pas suffisant, explique Claire Chambrier d&rsquo;Aprifel.&nbsp;On remarque que les r&eacute;sultats sont bien meilleurs si on voit les produits, si on les manipule, si les parents sont aussi acteurs&thinsp;&raquo;. Aujourd&rsquo;hui beaucoup seraient favorables &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration de l&rsquo;&eacute;ducation au go&ucirc;t dans les programmes scolaires mais la t&acirc;che est difficile. Les initiatives priv&eacute;es restent donc les plus efficaces m&ecirc;me si plus dures &agrave; d&eacute;multiplier. De l&rsquo;avis des cuisiniers pr&eacute;sents, le plus difficile est de remettre de la saisonnalit&eacute; dans l&rsquo;assiette. Il faut &eacute;galement reprendre le m&eacute;tier de base, &laquo;&thinsp;confisqu&eacute;&thinsp;&raquo; par les industries alimentaires proposant des plats tout pr&ecirc;ts. Mais visiblement, en Dordogne, cela fonctionne.

Après le tourisme alimentaire, l’innovation ou encore la souveraineté alimentaire, les Rencontres de l’Alimentation organisées par l’Agence de l’Alimentation de Nouvelle-Aquitaine (AANA) se sont intéressées le 26 novembre dernier à l’éducation à l’alimentation.

L’AANA s’interroge sur l’histoire et l’éducation au goût

Selon la Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation, apr&egrave;s deux ann&eacute;es de forte hausse et des r&eacute;sultats historiquement &eacute;lev&eacute;s en 2022, l&rsquo;ann&eacute;e 2023 acte un recul des r&eacute;sultats &eacute;conomiques de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Il s&rsquo;explique d&rsquo;abord par une baisse de la production en valeur sous l&rsquo;effet de baisses de prix marqu&eacute;es pour de nombreuses productions v&eacute;g&eacute;tales, mais aussi par une poursuite de la hausse des charges. Apr&egrave;s +26,9% en 2021 et +21,3% en 2022, l&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) par actif non salari&eacute; baisse de 25,7% en en 2023 pour s&rsquo;&eacute;tablir en moyenne &agrave; 66.450 &euro;. Plus de 40% des exploitations connaissent une baisse d&rsquo;EBE de plus de 30%.&nbsp;En 2023, les montants moyens de subventions s'&eacute;levaient &agrave; 38.790 &euro; par b&eacute;n&eacute;ficiaire, en recul de 7&nbsp;,8% sur un an.Toujours selon la Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation, en 2024, dans un contexte de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-chutes-de-rendement-generalisees-a-toutes-les-especes" target="_blank">baisse marqu&eacute;e des volumes produits de c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux et prot&eacute;agineux</a> et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-la-2eme-vendange-la-plus-faible-depuis-1945" target="_blank">la production viticole</a>, en raison de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques particuli&egrave;rement d&eacute;favorables, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-francaise-en-2024-chute-conjointe-du-volume-de-la-valeur-et-des-prix" target="_blank">la valeur ajout&eacute;e brute au co&ucirc;t des facteurs par actif de la &laquo; ferme &raquo; France diminuerait de 7,7 % en termes r&eacute;els en 2024</a>, augurant une nouvelle baisse de la rentabilit&eacute; des exploitations.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&rsquo;Exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) est la valeur produite au cours d&rsquo;un cycle de production, augment&eacute;e des subventions d&rsquo;exploitation et des indemnit&eacute;s d&rsquo;assurance, d&eacute;duction faite des approvisionnements utilis&eacute;s (engrais, semences, phytosanitaires, aliments&hellip;), des services contract&eacute;s aupr&egrave;s des tiers (assurances, travaux par tiers, honoraires&hellip;), des imp&ocirc;ts et taxes (non compris l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu) et des frais de personnel (salaires, charges sociales&hellip;). Les charges sociales de l&rsquo;exploitant ne sont pas prises en compte. L&rsquo;EBE permet de jauger la rentabilit&eacute; de son exploitation et de la comparer &agrave; un groupe d&rsquo;exploitations semblables sinon d&rsquo;un exercice &agrave; l&rsquo;autre. Il traduit la capacit&eacute; d&rsquo;une entreprise &agrave; r&eacute;mun&eacute;rer le chef d&rsquo;exploitation, &agrave; conforter sa protection sociale, &agrave; autofinancer les investissements, &agrave; rembourser les annuit&eacute;s d&rsquo;emprunts, &agrave; renforcer sa tr&eacute;sorerie, &agrave; d&eacute;velopper de nouveaux projets. Il est aussi de nature &agrave; conditionner l&rsquo;octroi d&rsquo;un financement bancaire.
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<h2>C&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux&nbsp;: 40.570 &euro; par actif non salari&eacute;</h2>En 2023, les confortables disponibilit&eacute;s mondiales et la comp&eacute;titivit&eacute; des grains russes p&egrave;sent fortement sur les cours c&eacute;r&eacute;aliers mondiaux, donnant lieu &agrave; des baisses de prix. Au global, pour l&rsquo;ensemble des exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux (COP), la production de l&rsquo;exercice chute de 21,9%. Combin&eacute; avec une hausse des charges en approvisionnement de 15,0%, ce recul de la production se traduit par un fort repli de l&rsquo;EBE et du RCAI par actif non salari&eacute;, lesquels s&rsquo;&eacute;tablissent &agrave; des niveaux moyens respectifs de 40.570 &euro; (-58,8 % par rapport &agrave; 2022) et de 11.970 &euro; (-82,7%), parmi les plus faibles enregistr&eacute;s sur les trente derni&egrave;res ann&eacute;es. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/9/4/3/6453497-1-fre-FR/9037fe28381b-ebe-png" alt="Principaux indicateurs et &eacute;volutions (Source&nbsp;: Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)" height="778" width="1786" /><figcaption>Principaux indicateurs et &eacute;volutions (Source&nbsp;: Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)</figcaption></figure>

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<h2>Betterave et pomme de terre&nbsp;: 101.840 &euro; par actif non salari&eacute;</h2>Les exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en pomme de terre et betterave sucri&egrave;re connaissent des baisses de r&eacute;sultats &eacute;conomiques moins marqu&eacute;es, notamment gr&acirc;ce &agrave; des &eacute;volutions de prix plus favorables (+15,0% pour les pommes de terre et +5,8% pour les betteraves sucri&egrave;res). Ainsi, sur l&rsquo;ensemble du secteur des grandes cultures autres que les COP, la production&nbsp;de l&rsquo;exercice diminue de 4,6 %, la valeur ajout&eacute;e de 17,7% et l&rsquo;EBE de 19,6%. En 2023, l&rsquo;EBE rapport&eacute; au&nbsp;nombre d&rsquo;actifs non-salari&eacute;s atteint 101.840 &euro; en moyenne.<h2>Vigne&nbsp;: 84.140 &euro; par actif non salari&eacute;</h2>La valeur de la production de l&rsquo;exercice 2023 pour l&rsquo;ensemble des exploitations viticoles est en baisse de 9,0%. La valeur ajout&eacute;e moyenne atteint 165.400 &euro;, en recul de 16,3% par rapport &agrave; 2022, induisant une chute de 24,9 % de l&rsquo;EBE et de 32,6% du RCAI. Apr&egrave;s le point haut de 2022, l&rsquo;EBE par actif non salari&eacute; des exploitations viticoles recule de 24,8 % en 2023, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 84.140 &euro;, un niveau qui reste encore sup&eacute;rieur de pr&egrave;s de 8% &agrave; celui de 2021. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/5/3/6453500-1-fre-FR/191d0b558310-viti-png" alt="Indicateurs de r&eacute;sultat des exploitations viticoles par bassin de production (Source&nbsp;: Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)" height="598" width="1792" /><figcaption>Indicateurs de r&eacute;sultat des exploitations viticoles par bassin de production (Source&nbsp;: Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)</figcaption></figure>

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<h2>Lait&nbsp;: 76.490 &euro; par actif non salari&eacute;</h2>Dans le contexte de d&eacute;capitalisation du cheptel fran&ccedil;ais, les volumes de lait reculent, p&eacute;nalis&eacute;s aussi par le&nbsp;d&eacute;ficit herbager d&ucirc; &agrave; la s&eacute;cheresse, et la valeur de la production de lait de vache se replie de 1,4 %. Ainsi, la production de l&rsquo;exercice des &eacute;levages de bovins lait diminue de 6,3 % en 2023. L&rsquo;ensemble des indicateurs de r&eacute;sultat des &eacute;leveurs laitiers est en recul : -18,8 % pour la valeur ajout&eacute;e, -18,7 % pour l&rsquo;EBE et -31,3 % pour le RCAI. Apr&egrave;s un niveau particuli&egrave;rement &eacute;lev&eacute; en 2022, l&rsquo;EBE par ETP non salari&eacute; s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 76.490 &euro;.<h2>Viande bovine&nbsp;: 45.940 &euro; par actif non salari&eacute;</h2>Gr&acirc;ce &agrave; une &eacute;volution favorable de certains cours, la production de viande bovine ne fl&eacute;chit que l&eacute;g&egrave;rement en valeur (- 0,5%). Au total, les &eacute;levages de bovins viande voient leur production de l&rsquo;exercice (qui int&egrave;gre d&rsquo;autres produits que les seules productions animales) l&eacute;g&egrave;rement progresser de 0,5%, mais leur EBE baisserde 9,6 % pour aboutir &agrave; un EBE moyen par ETP non salari&eacute; de 45.940 &euro;.<h2>Porc&nbsp;: 157.750 &euro; par actif non salari&eacute;</h2>Dans un contexte de r&eacute;duction des cheptels fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens, la baisse de l&rsquo;offre porcine concourt&nbsp;&agrave; une forte augmentation des cours en France (+ 33,4% pour les truies m&egrave;res, +13,1% pour les porcelets et&nbsp;+7,2 % pour les porcs &agrave; l&rsquo;engrais). Au total, la production de l&rsquo;exercice est stable (+ 0,1 %). L&rsquo;arr&ecirc;t des soutiens li&eacute;s au plan de sauvegarde et la hausse des charges de personnel induisent une baisse de 10,3% de l&rsquo;exc&eacute;dent&nbsp;brut moyen. L&rsquo;EBE par actif non salari&eacute; des &eacute;leveurs porcins s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 157.750 &euro;, en recul de 9,8 % par rapport au niveau exceptionnel de 2022. Sur un an, les exploitations porcines ont augment&eacute; leur niveau moyen d&rsquo;investissement de 40,9 %. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/7/3/6453701-1-fre-FR/7261c6b859c1-subvencouleur-png" alt="Montant moyen des subventions vers&eacute;es aux exploitations agricoles b&eacute;n&eacute;ficiaires en 2023 (Source : Commission des comptes de l&rsquo;agriculture de la nation)" height="802" width="1684" /></figure>

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<h2>Volaille&nbsp;: 93.830 &euro; par actif non salari&eacute;</h2>Si l&rsquo;&eacute;pizootie d&rsquo;influenza aviaire continue d&rsquo;avoir d&rsquo;impacter les &eacute;levages, les quantit&eacute;s de volailles produites&nbsp;sont en nette augmentation sur un an : +32,4% pour les dindes, +20,1% pour les canards gras et +8,6% pour les poulets de chair. Les prix sont &eacute;galement orient&eacute;s plut&ocirc;t &agrave; la hausse (&agrave; l&rsquo;exception de ceux des pintades&nbsp;et des dindes qui fl&eacute;chissent respectivement de -11,1% et de -4,8% en 2023). La valeur ajout&eacute;e&nbsp;moyenne de ces &eacute;levages est en progression (+12,0%). Avec la nette am&eacute;lioration de la situation sanitaire&nbsp;courant 2023, les aides de crise li&eacute;es &agrave; la grippe aviaire et les indemnit&eacute;s d&rsquo;assurance per&ccedil;ues ont nettement&nbsp;baiss&eacute; par rapport au niveau tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; de 2022 (respectivement de -63,2% et -57,1 -%) : l&rsquo;EBE recule au final de 12,1%, et l&rsquo;EBE par ETP non salari&eacute; de 10,4% sur un an pour atteindre 93.830 &euro; en 2023, niveau qui reste n&eacute;anmoins sup&eacute;rieur d&rsquo;un peu plus de 16% &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le r&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;t (RCAI) est &eacute;gal aux produits d&rsquo;exploitation augment&eacute;s des quotes-parts de r&eacute;sultats sur op&eacute;rations faites en commun et des produits financiers et diminu&eacute;s des charges d&rsquo;exploitation, des quotes parts de r&eacute;sultats sur op&eacute;rations en commun et des charges financi&egrave;res. C&rsquo;est la somme du r&eacute;sultat d&rsquo;exploitation et du r&eacute;sultat financier que l&rsquo;entreprise ou l&rsquo;exploitation agricole ont d&eacute;gag&eacute; sur l&rsquo;exercice comptable. Les produits d&rsquo;exploitation comprennent les subventions d&rsquo;exploitation. Dans la d&eacute;finition du RCAI retenue par le Rica, et par les comptes de l&rsquo;agriculture, les charges sociales et les r&eacute;mun&eacute;rations de l&rsquo;exploitant et de ses associ&eacute;s ne sont pas prises en compte dans les charges d&rsquo;exploitation. Cet indicateur constitue l&rsquo;assiette des pr&eacute;l&egrave;vements fiscaux et sociaux de l&rsquo;exploitant.
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Après avoir progressé de 26,9 % en 2021 et de 21,3% en 2022, l’excédent brut d’exploitation (EBE) par actif non salarié a baissé de 25,7 % en 2023 pour s’établir en moyenne à 66.450 €. Les comptes prévisionnels 2024 préfigurent une nouvelle baisse, sous le double effet de la chute des volumes et des cours des grains.

En 2023, quelle production agricole était la plus rentable ?

Allemagne L&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;abattage reste particuli&egrave;rement dynamique, avec des niveaux sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re sur la m&ecirc;me p&eacute;riode. Les poids des porcs continuent de baisser, avec une diminution d&rsquo;environ 100 g cette semaine, pour atteindre 98,5 kg en moyenne. Cette baisse est un signe de march&eacute; &eacute;quilibr&eacute;. Toutefois, les surplus li&eacute;s &agrave; l&rsquo;activit&eacute; des f&ecirc;tes pourraient g&eacute;n&eacute;rer une pression suppl&eacute;mentaire dans les semaines &agrave; venir. Malgr&eacute; tout, la stabilit&eacute; des prix semble se maintenir jusqu&rsquo;&agrave; la fin d&rsquo;ann&eacute;e, et le prix de r&eacute;f&eacute;rence a &eacute;t&eacute; reconduit mercredi dernier.Espagne Le march&eacute; espagnol affiche une situation toujours stable et &eacute;quilibr&eacute;e, soutenue par une forte activit&eacute; d&rsquo;abattage. Les abattoirs absorbent la totalit&eacute; de l&rsquo;offre disponible, mais ce rythme &eacute;lev&eacute; est &eacute;galement une anticipation des jours f&eacute;ri&eacute;s de fin d&rsquo;ann&eacute;e et de l&rsquo;&Eacute;piphanie, qui entra&icirc;neront une perte &eacute;quivalente &agrave; une semaine d&rsquo;abattage. Le march&eacute; de la viande reste fluide et dynamique, sans pression haussi&egrave;re sur les prix pour l&rsquo;instant. En revanche, sur le march&eacute; des porcelets, l&rsquo;offre limit&eacute;e maintient les prix &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute;, avec des risques d&rsquo;augmentations suppl&eacute;mentaires dans les semaines &agrave; venir.BelgiqueLa Belgique conserve une tendance stable, avec des prix inchang&eacute;s sur le march&eacute; de la viande. L&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;abattage est en hausse, enregistrant une augmentation de 15 % par rapport &agrave; la moyenne hebdomadaire, traduisant une forte demande. Malgr&eacute; cela, les poids restent &eacute;lev&eacute;s, avec un surplus moyen de 2,5 kg par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re. Ce stock en vif p&eacute;nalise les poids et limite les opportunit&eacute;s de r&eacute;&eacute;quilibrage rapide. Cependant, le march&eacute; de la viande reste fluide, et le prix a &eacute;t&eacute; maintenu la semaine derni&egrave;reItalie&nbsp;La situation en Italie demeure tendue avec une offre importante et des poids qui continuent d&rsquo;augmenter. Apr&egrave;s une semaine sans consensus sur le niveau de baisse, un accord a finalement &eacute;t&eacute; trouv&eacute; pour appliquer une r&eacute;duction importante des prix. Ce prix &agrave; la baisse sera valable &eacute;galement pour cette semaine. La demande, bien que normale pour la saison, ne parvient pas &agrave; compenser l&rsquo;exc&eacute;dent d&rsquo;offre, maintenant un d&eacute;s&eacute;quilibre entre les deux. Les perspectives &agrave; court terme restent d&eacute;favorables pour les producteurs du march&eacute; italien.USA 4 Aux &Eacute;tats-UnisUSA 4 Aux &Eacute;tats-Unis, les abattages de la semaine derni&egrave;re se sont &eacute;lev&eacute;s &agrave; 2,602 millions de t&ecirc;tes, t&eacute;moignant d&rsquo;une activit&eacute; soutenue. Cependant, le prix du porc poursuit sa baisse, atteignant son plus bas niveau depuis d&eacute;but novembre, une tendance typique pour cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. Les poids des porcs continuent d&rsquo;augmenter, refl&eacute;tant un certain d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande. Depuis fin septembre, 28,276 millions de porcs ont &eacute;t&eacute; abattus, soit une baisse de 0,8 % par rapport &agrave; 2023, mais une hausse de 1,8 % compar&eacute;e &agrave; 2022.ChineChine La tendance baissi&egrave;re du march&eacute; porcin chinois se maintient presque partout, avec une majorit&eacute; des r&eacute;gions enregistrant des fluctuations limit&eacute;es entre 15 et 16 CNY/kg. Cette situation s'explique par une offre exc&eacute;dentaire, aliment&eacute;e par une forte activit&eacute; d'&eacute;levage et d'abattage. Parall&egrave;lement, la demande reste faible, notamment pour les produits transform&eacute;s, ce qui p&egrave;se sur l&rsquo;&eacute;quilibre du march&eacute;. Bien que les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e et les &eacute;v&eacute;nements saisonniers augmentent habituellement la consommation, leur impact reste pour l&rsquo;instant marginal. Les projections indiquent que cette stabilit&eacute; relative devrait se poursuivre jusqu&rsquo;au solstice d&rsquo;hiver, sans signes de changement significatif.March&eacute; du Porc Fran&ccedil;ais, un prix stable soutenu par la dynamique d&rsquo;abattageLa tendance &agrave; la stabilit&eacute; se poursuit au March&eacute; du Porc Fran&ccedil;ais, avec deux march&eacute;s, lundi 9 d&eacute;cembre et jeudi 12 d&eacute;cembre, o&ugrave; le prix a &eacute;t&eacute; reconduit &agrave; 1,689 &euro;. Les ench&egrave;res restent serr&eacute;es, et les &eacute;carts par rapport &agrave; la moyenne sont rares. Bien que ce niveau de prix semble convenir aux acteurs de l&rsquo;aval, une certaine pression a &eacute;t&eacute; ressentie sur les besoins de porcs. Dans la zone UNIPORC, l&rsquo;activit&eacute; demeure tr&egrave;s dynamique, avec 367 444 porcs abattus, un volume sup&eacute;rieur &agrave; celui de la semaine pr&eacute;c&eacute;dente. Ce dynamisme refl&egrave;te une anticipation des jours f&eacute;ri&eacute;s &agrave; venir et probablement des jours de maintenance dans certains abattoirs. Enfin, les poids continuent de baisser, avec un recul d&rsquo;environ 200 g cette semaine. Cependant, les jours f&eacute;ri&eacute;s &agrave; venir pourraient inverser cette tendance et entra&icirc;ner une hausse des poids. La question reste de savoir si cette augmentation interviendra d&egrave;s cette semaine ou seulement &agrave; partir de la semaine de No&euml;l.

Note conjoncture : le marché du porc français - semaine n° 50 / 2024

[Porc] La tendance à la stabilité se poursuit au Marché du Porc Français

Une bonne id&eacute;e, qui rencontre un succ&egrave;s populaire, &ccedil;a se duplique&nbsp;! Apr&egrave;s les deux &eacute;ditions en Pays de Retz qui ont mass&eacute; les spectateurs le long des trottoirs, les JA d&rsquo;autres territoires ont aussi d&eacute;cid&eacute; de lancer aussi leurs parades de No&euml;l. La Loire-Atlantique ne comptera pas moins de cinq d&eacute;fil&eacute;s de tracteurs&nbsp;: Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (23 d&eacute;cembre), Saint-Gildas-des-Bois vers Pontch&acirc;teau (14 d&eacute;cembre), Casson vers Nort-sur-Erdre (13 d&eacute;cembre), Arthon-en-Retz vers Ch&eacute;m&eacute;r&eacute; (20 d&eacute;cembre)&hellip; et le derni&egrave;re parade se d&eacute;roulera sur le territoire de la Presqu&rsquo;&Icirc;le de Gu&eacute;rande. Et ce n&rsquo;est pas un hasard si les JA locaux ont voulu organiser aussi leur d&eacute;fil&eacute; de tracteurs. Les 23 et 24 ao&ucirc;t prochaines, Gu&eacute;rande accueillera la f&ecirc;te de l&rsquo;Agriculture. &laquo;&nbsp;Cette parade de No&euml;l est le coup d&rsquo;envoi de notre communication pour la f&ecirc;te de l&rsquo;Agriculture. L&rsquo;objectif est de commencer &agrave; en parler et d&rsquo;animer notre secteur. La derni&egrave;re f&ecirc;te avait eu lieu en 2014 &agrave; La Baule. Une cinquantaine de tracteurs participeront, au d&eacute;part du parking du restaurant aux Quatre routes &agrave; la Madeleine. Notre parcours nous emm&egrave;nera vers la ville de Gu&eacute;rande. Nous allons faire trois fois le tour des remparts pour nous stationner en bordures de remparts. Les agriculteurs ont bien r&eacute;pondu pour participer au d&eacute;fil&eacute; et ce sera l&rsquo;occasion de parler positivement de l&rsquo;agriculture autour d&rsquo;un &eacute;v&eacute;nement festif, convivial et familial pour promouvoir notre m&eacute;tier, aller &agrave; la rencontre des consommateurs. C&rsquo;est un spectacle gratuit, o&ugrave; il y aura le P&egrave;re No&euml;l qui d&eacute;filera aussi sur une remorque&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Aur&eacute;lie Cou&eacute;, pr&eacute;sidente de la f&ecirc;te. Les JA offriront aussi le chocolat chaud &agrave; la buvette.&nbsp;Vous aurez l&rsquo;occasion de c&ocirc;toyer deux fois le P&egrave;re No&euml;l&nbsp;: &agrave; Gu&eacute;rande, mais aussi &agrave; Saint-Philbert-de-Grand-Lieu pour une s&eacute;ance photo. Mais ouvrez l&rsquo;&oelig;il, il pourrait aussi faire une petite visite surprise, sait-on jamais&nbsp;!

Détail de la soirée : Les Jeunes agriculteurs organisent cinq parades de Noël en Loire-Atlantique. Mention spéciale à la Presqu’île qui démarre sa communication avant la fête de l’Agriculture.

[Noël] La magie de Noël en tracteurs : défilé le 20 décembre

Un tiers des distributeurs (32%) enregistrent une baisse des commandes de mat&eacute;riels neufs sup&eacute;rieure &agrave; 15% tandis qu&rsquo;un autre tiers (37%) font &eacute;tat d&rsquo;un recul compris entre -3% et -15%&nbsp;: tel est le r&eacute;sultat d&rsquo;une enqu&ecirc;te du Syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole, d'espace verts, et des m&eacute;tiers sp&eacute;cialis&eacute;s (Sedima) aupr&egrave;s de ses adh&eacute;rents. Les chiffres sont &agrave; l&rsquo;avenant pour les mat&eacute;riels d&rsquo;occasion avec 31% et 32% des entreprises faisant &eacute;tat respectivement d&rsquo;une baisse des commandes sup&eacute;rieure &agrave; 15% et comprise entre -3% et -15%.Plus de 60% des distributeurs jugeaient en octobre 2024 leurs niveaux de stocks de mat&eacute;riels neufs et d&rsquo;occasion sup&eacute;rieurs &agrave; la normale. 40 % rencontrent des difficult&eacute;s pour financer leurs stocks alors m&ecirc;me que les distributeurs d&eacute;clarent, dans leur ensemble, ne pas &ecirc;tre suffisamment accompagn&eacute;s par leur constructeur.<h2>En 2024, des r&eacute;coltes et des prix atones</h2>Marqueur s&rsquo;il en est de la conjoncture &eacute;conomique, le secteur de l&rsquo;agro&eacute;quipement p&acirc;ti de cette Annus horribilis 2024, marqu&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-chutes-de-rendement-generalisees-a-toutes-les-especes" target="_blank">la chute des rendements</a> et de la production, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-marche-mondial-du-ble-en-equilibre-les-agriculteurs-francais-ne-pourront-pas-se-payer" target="_blank">la hausse des charges</a> et des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-recoltes-francaises-en-berne-dans-un-marche-du-ble-mondial-equilibre">cours au plus bas</a> en grandes cultures. En vigne, les intemp&eacute;ries ont impact&eacute; le potentiel d&egrave;s la floraison avant que le mildiou n&rsquo;entache feuillage et grappes dans quasiment tous les vignobles. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-la-2eme-vendange-la-plus-faible-depuis-1945" target="_blank">La r&eacute;colte 2024 enregistre ainsi une baisse de 23% par rapport 2023</a> et de 17% par rapport &agrave; la moyenne 2019-2023. Elle s&rsquo;av&egrave;re plus faible que celle de 2021 (37,8 millions d&rsquo;hectolitres), marqu&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-le-gel-l-etat-debloque-un-milliard-d-euros">un &eacute;pisode de g&eacute;lif massif</a>.<h2>Pr&eacute;visions en baisse</h2>Tous les mat&eacute;riels (tracteurs, automoteurs, mat&eacute;riels d&rsquo;accompagnement et mat&eacute;riels d&rsquo;&eacute;quipements d&rsquo;&eacute;levage) sont concern&eacute;s par l&rsquo;orientation &agrave; la baisse des prises de commandes. Le solde d&rsquo;opinion est n&eacute;anmoins un peu plus favorable pour les &eacute;quipements d&rsquo;&eacute;levage et les mat&eacute;riels d&rsquo;accompagnement.&nbsp;Dans le secteur vitivinicole, le Sedima fait &eacute;tat d&rsquo;un recul des prises de commandes de -21% pour le mat&eacute;riel neuf et de -18% pour l&rsquo;occasion sur le second semestre, apr&egrave;s une contraction d&rsquo;activit&eacute; sup&eacute;rieure &agrave; 10% au premier semestre.&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; est en revanche mieux orient&eacute;e au magasin et &agrave; l&rsquo;atelier avec une stabilit&eacute; attendue pour le chiffre d&rsquo;affaires pi&egrave;ces et une progression mod&eacute;r&eacute;e pour le montant des prestations &agrave; l&rsquo;atelier.Pour 2025, les distributeurs anticipent une nouvelle&nbsp;contraction des commandes au premier semestre, comparativement au premier semestre 2024.

Les distributeurs font état d’une baisse des commandes comprise entre -11% et -12% au second semestre, affectant toutes les catégories de matériel, le secteur de la viticulture étant le plus impacté. L’atelier et les ventes de pièces résistent. 2025 s’annonce terne.

Agroéquipement : les commandes 2024 en berne, 2025 s'annonce terne

Le constructeur franchit un pas suppl&eacute;mentaire dans la digitalisation, avec pour objectif de &laquo;&nbsp;proposer une source d&rsquo;information unique et individualis&eacute;e afin de pouvoir planifier et r&eacute;aliser ses travaux en misant sur une efficacit&eacute; maximale&nbsp;&raquo;. Depuis quelques mois, toutes les mat&eacute;riels sorties des usines allemandes du constructeur sont &eacute;quip&eacute;es d&rsquo;un QRCode, v&eacute;ritable carte num&eacute;rique de chaque machine et porte d&rsquo;entr&eacute;e unique pour acc&eacute;der &agrave; toutes les informations sp&eacute;cifiques &agrave; l&rsquo;outil et aux applications associ&eacute;es au num&eacute;ro de s&eacute;rie, directement au pied de la machine.&nbsp;En outre, toutes les machines b&eacute;n&eacute;ficiant du QRCode sont connect&eacute;es directement &agrave; la plateforme Telematics.Le QRCode est appos&eacute; par laser directement sur une plaque d&rsquo;acier rivet&eacute;e sur chaque machine HORSCH. Celui-ci est id&eacute;alement plac&eacute; sur la machine pour une utilisation facile tout en &eacute;tant pr&eacute;muni de l&rsquo;usure. Sur certains mod&egrave;les de machines, le QRCode peut &ecirc;tre scann&eacute; depuis la cabine du tracteur. Le QRCode sera appos&eacute; &agrave; l&rsquo;avenir sur les machines produites en dehors de l&rsquo;Allemagne.

En flashant le QRCode, l’utilisateur accède au mode d’emploi de la machine ainsi qu’aux applications digitales associées.

Horsch intègre des QRCode sur ses machines

&laquo;&nbsp;Consid&eacute;rant la n&eacute;cessit&eacute; de poursuivre la campagne d&eacute;ploy&eacute;e depuis le 1er octobre 2024, l&rsquo;&Eacute;tat lance la commande des doses de vaccins n&eacute;cessaires &agrave; la couverture de l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la campagne de vaccination, soit jusqu&rsquo;au 30 septembre 2025. Dans ce cadre, l&rsquo;&Eacute;tat continuera de prendre en charge, comme c&rsquo;est le cas depuis le 1er octobre 2024, 70% des co&ucirc;ts g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par cette campagne jusqu&rsquo;au 30 septembre 2025&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;. Initialement, la prise en charge des co&ucirc;ts de vaccination &agrave; hauteur de 70% &eacute;tait pr&eacute;vue jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre, une &eacute;ch&eacute;ance qui aurait exclu de nombreux &eacute;levages, la campagne de vaccination s&rsquo;&eacute;tirant sur quasiment trois saisons. En date du 12 d&eacute;cembre, 10 millions de canards ont &eacute;t&eacute; vaccin&eacute;s depuis le d&eacute;marrage de la campagne le 1er octobre dernier, un chiffre &agrave; comparer aux 62 millions d&rsquo;animaux vaccin&eacute;s en 2023-2024. La vaccination est obligatoire pour les &eacute;levages d&eacute;tenant plus de 250 individus (Barbarie, mulard et P&eacute;kin) dont les produits (viande et foie gras) sont destin&eacute;s &agrave; la commercialisation<h2>96 millions &euro; contre plus d'un milliard</h2>Le 1er octobre 2023, la France avait inaugur&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-vaccination-des-canards-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank">une campagne de vaccination in&eacute;dite au plan mondial</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination">avec l&rsquo;aval de l&rsquo;OMSA</a> mais non sans risquer la perte de certains march&eacute;s &agrave; l&rsquo;export de la part de pays redoutant la propagation &agrave; bas bruit du virus. L&rsquo;Etat y avait consacr&eacute; 96 millions d&rsquo;euros, une piqure quasiment indolore comparativement aux indemnisations g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les &eacute;pizooties des derni&egrave;res ann&eacute;es, avec un cumul d&eacute;passant all&egrave;grement le milliard d&rsquo;euros les trois campagnes pass&eacute;es. Selon d&rsquo;une &eacute;tude de la Chaire de bios&eacute;curit&eacute; et de sant&eacute; aviaires de l&rsquo;Ecole nationale v&eacute;t&eacute;rinaire de Toulouse (Unit&eacute; IHAP - ENVT-INRAE), en l&rsquo;absence de vaccination, la France aurait pu connaitre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-700-foyers-evites-grace-a-la-vaccination-la-2eme-campagne-lancee" target="_blank">jusqu&rsquo;&agrave; 701 foyers en &eacute;levage en 2023-2024 contre 10 foyers effectivement constat&eacute;s</a>.En date du 11 d&eacute;cembre, la France comptait 12 foyers en &eacute;levage depuis le 1er ao&ucirc;t. Le 9 novembre, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a rehauss&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-risque-eleve-les-volailles-confinees2" target="_blank">de &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; le niveau de risque &eacute;pizootique d'IAHP</a>, de &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo; &eacute;lev&eacute; &raquo; sur l'ensemble du territoire m&eacute;tropolitain, impliquant le rel&egrave;vement des exigences en mati&egrave;re de bios&eacute;curit&eacute; (claustration, d&eacute;pistage virologique&hellip;).<h2>L&rsquo;Homme sous la menace du H5N1</h2>Si l&rsquo;Influenza aviaire est porteuse d&rsquo;une lourde menace pour la fili&egrave;re avicole au niveau plan&eacute;taire, le risque de zoonose, autrement dit de transmission de l&rsquo;Homme &agrave; l&rsquo;animal se fait de plus en plus pr&eacute;gnant. Depuis le printemps dernier, les &eacute;levages laitiers am&eacute;ricains sont aux prises &agrave; des cas de contamination des troupeaux, notamment en Californie, avec des cas d&rsquo;infection humaine, mais sans transmission interhumaine. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-grippe-aviaire-une-menace-grandissante-pour-la-sante-humaine" target="_blank">Selon des recherches publi&eacute;es le 12 d&eacute;cembre dans la revue Science</a>, la version de la&nbsp;grippe&nbsp;aviaire infectant les vaches am&eacute;ricaines n'est plus qu'&agrave; une mutation d'une propagation plus ais&eacute;e parmi les humains.

Initialement prévue jusqu’au 31 décembre 2024, le ministère de l’Agriculture prolonge jusqu’au 30 septembre 2025 la prise en charge des coûts générés par la vaccination des canards contre l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).

Influenza aviaire : la prise en charge de 70% de la vaccination se poursuit en 2025

Pourquoi avez-vous voulu devenir agriculteur&nbsp;?Duince Ahossouhe&nbsp;: L'agriculture a toujours &eacute;t&eacute; une passion. Je suis all&eacute; au coll&egrave;ge d'enseignement technique agricole et d&egrave;s mes premiers stages en entreprise, je me suis rendu compte que je n'&eacute;tais pas destin&eacute; &agrave; &ecirc;tre salari&eacute;, que je devrais cr&eacute;er ma propre entreprise. Quand j'ai fini le lyc&eacute;e et puis l'universit&eacute;, je me suis install&eacute; avec l&rsquo;envie d'avoir une diversit&eacute; de production pour pouvoir vivre de mon m&eacute;tier. J&rsquo;ai commenc&eacute; par vendre du charbon pour gagner de l'argent afin d'acheter 0,3 ha. Pour r&eacute;aliser mon installation, j&rsquo;ai &eacute;galement lou&eacute; 0,5 ha. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;exploitation est donc de 0,8 ha, sur laquelle je produis des volailles, du porc, des lapins et des l&eacute;gumes. Au B&eacute;nin, vous &ecirc;tes oblig&eacute; d'avoir une diversit&eacute; pour ne pas tout perdre en cas de maladie ou de sp&eacute;culation. L'autre avantage de la diversification, c'est que nous utilisons les produits issus de nos productions. Par exemple, j'utilise des d&eacute;jections animales pour produire des l&eacute;gumes et si je ne vends pas tous les l&eacute;gumes, je les utilise pour nourrir les animaux.&nbsp;Dans votre exploitation, avez-vous des salari&eacute;s&nbsp;?D. A.&nbsp;: J'ai deux salari&eacute;s permanents qui travaillent avec moi mais tout au long de l'ann&eacute;e, j'ai des occasionnels dont le nombre varie entre dix et quinze.&nbsp;Quels sont vos d&eacute;bouch&eacute;s&nbsp;?D. A.&nbsp;: Pour beaucoup le march&eacute; local. Nous arrivons &agrave; commercialiser la plupart de nos produits sauf deux productions qui sont fortement concurrenc&eacute;es par les importations. C'est le cas notamment des volailles qui sont concurrenc&eacute;es par les importations en provenance du Br&eacute;sil et de la France. L'agriculture chez nous est un peu plomb&eacute;e par les importations. Notre gouvernement a pris la d&eacute;cision de limiter un peu les importations de volaille &agrave; partir du mois de d&eacute;cembre. Nous esp&eacute;rons que cette d&eacute;cision sera appliqu&eacute;e pour soulager un peu la peine des producteurs de volaille.&nbsp;Vous avez aussi des responsabilit&eacute;s en tant que pr&eacute;sident du Coll&egrave;ge des jeunes agriculteurs du B&eacute;nin. Pourquoi vous &ecirc;tes-vous engag&eacute;&nbsp;?D. A.&nbsp;: Pour la sauvegarde de notre m&eacute;tier. Nous n&rsquo;avons pas de statut d'agriculteur. Encore moins pour les jeunes agriculteurs. Par exemple, &ccedil;a suppose que les agriculteurs n'ont pas de retraite. Nous avons aussi des difficult&eacute;s autour de la production notamment la terre, le financement, les intrants et beaucoup d'autres choses. Alors nous nous sommes r&eacute;unis en groupe pour faire du lobbying et d&eacute;fendre les int&eacute;r&ecirc;ts des agriculteurs. On a mis en place au d&eacute;part une petite association qu'on appelle l'association des jeunes agriculteurs modernes du B&eacute;nin. D&rsquo;abord pour et par des jeunes qui ont fait des lyc&eacute;es et universit&eacute;s agricoles mais apr&egrave;s, on s'est rendu compte que sur le territoire national, il y avait d'autres organisations de jeunes qui n'ont pas forc&eacute;ment fait des &eacute;tudes agricoles. Nous avons donc d&eacute;cid&eacute; de regrouper toutes ces organisations en un seul coll&egrave;ge, celui des jeunes agriculteurs du B&eacute;nin dont j&rsquo;ai pris la pr&eacute;sidence. Aujourd&rsquo;hui, le coll&egrave;ge r&eacute;unit plus de 15 000 jeunes agriculteurs &acirc;g&eacute;s de 18 &agrave; 40 ans qui s'investissent activement dans la production et dans la transformation.&nbsp;Pourquoi &ecirc;tes-vous en France en ce moment&nbsp;?&nbsp;D. A.&nbsp;: Le coll&egrave;ge des jeunes agriculteurs est en partenariat avec Afdi national. C'est ce qui justifie ma pr&eacute;sence ici. Je suis venu pour voir &agrave; quoi ressemble l'agriculture fran&ccedil;aise, me rendre compte des d&eacute;fis auxquels les jeunes agriculteurs fran&ccedil;ais sont confront&eacute;s, copier ce qui est bon pour les transposer chez nous.&nbsp;Ferez-vous un retour de ce que vous avez vu en rentrant&nbsp;?D. A.&nbsp;:&nbsp; Oui, d&eacute;j&agrave; au niveau du conseil d'administration. Il y aura une restitution et ensuite nous avons plein de documentation, nous avons pris des images, des vid&eacute;os que nous allons partager.Comment voudriez-vous que l&rsquo;agriculture de votre pays &eacute;volue&nbsp;?D. A.&nbsp;: En Afrique et particuli&egrave;rement au B&eacute;nin, nous avons du potentiel et nous avons plein de terres cultivables, des terres arables sont disponibles. Il y a beaucoup de jeunes qui veulent s'investir dans le secteur agricole et nous pensons que l'agriculture a de l'avenir. Si seulement le gouvernement nous accompagne en r&eacute;duisant un peu la p&eacute;nibilit&eacute; du travail &agrave; travers la petite m&eacute;canisation et en travaillant &eacute;galement sur la ma&icirc;trise de l'eau, je crois que si ces facteurs sont r&eacute;unis, l'agriculture b&eacute;ninoise prosp&eacute;rera.

Éleveur de volailles, de porc, de lapin, et maraîcher, Duince Ahossouhe est aussi président du Collège des jeunes agriculteurs du Bénin. Il était en déplacement en Vendée début novembre, invité par l’Afdi. Échange.

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