Des mesures de restriction d’eau dans 33 départements

[Mise à jour le 17 juillet] 33 départements sont actuellement concernés par des mesures de restriction de l’usage de l’eau, dont 5 en situation de crise localisée. Dans l’est de la France, le niveau des nappes est bas et la tendance est orientée à la baisse.

Au 17 juillet, 74 arrêtés préfectoraux impliquant des mesures de restriction des usages de l'eau sont en cours dans 33 départements. C'est neuf départements de plus qu'en début de semaine. Cinq départements sont en situation de crise localisée (Saône-et-Loire, Tarn, Lot, Eure-et-Loir et Loiret), ce qui implique l'arrêt des prélèvements non prioritaires, y compris les prélèvements à des fins agricoles. La consultation de ces arrêtés est disponible sur le site du ministère Propluvia.

Niveau des nappes en baisse

Au mois de juin, les niveaux des nappes phréatiques sont « majoritairement repartis à la baisse », indique le service national de géologie (BRGM) dans son bulletin mensuel le 10 juillet. Si la situation des nappes est satisfaisante sur une grande partie du territoire, certains secteurs pâtissent d'un manque de pluies au printemps. C'est le cas des nappes de la plaine d'Alsace, des couloirs de la Saône et du Rhône et de l'est du Massif Centre, qui affichent toujours des niveaux modérément bas à bas, comme les calcaires jurassiques du Berry, selon le BRGM.

Sur la moitié sud, « la recharge abondante, les apports supplémentaires de mai et la pluviométrie localement excédentaire du mois de juin ont eu des effets bénéfiques sur les niveaux des nappes », précise le bureau géologique. Les niveaux sont particulièrement hauts sur une large partie ouest et sud du bassin aquitain et sur les nappes du littoral du languedocien, du Roussillon, de la côte d'Azur et de Corse.

La situation demeure inchangée en Rhône-Alpes-Auvergne, les niveaux demeurent modérément bas à très bas dans les couloirs de la Saône et du Rhône moyen et amont ainsi qu'à l'est du Massif Central, sur les bassins de l'Allier et de la Loire amont.

« L'absence de pluies en période estivale pourrait engendrer une sécheresse des sols et une demande en eau accrue, et avoir pour conséquence une baisse rapide des niveaux sur les nappes réactives ou fortement sollicitées », prévient le BRGM.

En 2019, la France avait connu un épisode de sécheresse exceptionnel, avec 88 départements en alerte ou soumis à des restrictions.