Anvol fixe le cap pour la filière volaille de chair et veut investir 2,7 milliards d’euros

Quelques mois après sa création, la nouvelle interprofession volaille de chair ANVOL veut investir 2,7 milliards d’euros sur 5 ans, pour moderniser la filière et reconquérir le marché français.

Face au constat d'une augmentation de la consommation de poulets importés ces dernières années, la filière volaille de chair, veut regagner du terrain. L'interprofession ANVOL, reconnue en septembre 2018, veut investir 2,7 milliards d'euros sur 5 ans dans la filière afin de se moderniser et mieux répondre aux attentes sociétales. Cette somme a pour vocation principale de rénover et développer les élevages et les couvoirs français (2,3 milliards). Les outils d'abattages/découpe/transformation seront bénéficiaires pour 400 millions d'euros.

Pour l'interprofession, ces modernisations sont nécessaires pour pouvoir répondre à la demande du marché intérieur, qui importe près d'une volaille sur trois, alors que la France est le deuxième producteur européen de volaille après la Pologne et le Royaume-Uni. Avec une consommation française de 28,5kg par an et par habitant en 2018 (+2,7% vs 2017), toutes volailles confondues, Jean-Michel Schaeffer, président de l'interprofession volaille de chair et président de la Confédération française d'aviculture espère que « cette hausse ne profite pas qu'à l'importation. » Il ambitionne de passer à moins d'un poulet sur 4 importé.

Plan de filière

En 2018, la filière française estime sa production à 1,96 million de tonne : 67% de poulets, 20% de dindes, 11% de canards et 2% pour les autres espèces. Aujourd'hui ¼ des poulets français produits sont sous signe de qualité (bio, Label Rouge et autre certification de conformité produit CCP). Pour mieux répondre aux attentes des consommateurs, la filière volaille de chair dans son plan, s'est fixé l'objectif d'augmenter de 50% sa production de volailles bio et de 15% en Label Rouge.

Ce plan d'investissement devrait également permettre cette montée en gamme, en travaillant sur 4 thèmes : la filière mettra à la disposition des éleveurs des outils d'audits afin d'améliorer les pratiques de production, poursuivre la baisse d'utilisation des antibiotiques, préserver l'environnement et la biodiversité, et consolider la démarche biosécurité pour lutter contre les salmonelles et l'influenza aviaire.