L’inflation galopante inquiète

2023 démarre avec beaucoup d’inconnues et d’interrogations.

Bovins de boucherie – S’il y a un an, on ne parlait que de virus, 2023 débute avec un mot qui peut également avoir de lourdes conséquences : inflation. Chaque français regarde avec une certaine impuissance la flambée des prix, et les entreprises sont focus sur celui de l’énergie même si ce n’est pas le seul secteur à la hausse. Chacun cherche des solutions pour réduire ou optimiser sa consommation, mais quoi qu’il en soit la facture sera salée.

En décembre, l’indice des prix à la consommation harmonisée, qui permet de comparer la France aux autres pays de la zone euro, a augmenté de 6,7%. La hausse espagnole était contenue à 5,8% alors qu’il dépasse les 10% en Allemagne ou au Royaume-Uni. Ces mauvais chiffres n’ont rien de comparable avec les 16% de la Pologne, les 23% de la Hongrie ou les 85% de la Turquie.    

Après l’envolée des prix des matières premières provoquée par la pandémie de Covid 19 qui a déstabilisé l’économie mondiale pendant deux ans, celle des énergies n’est que la conséquence de la guerre en Ukraine et de la volonté de Poutine de mettre l’économie européenne à genoux dans une guerre sans merci et destinée à déstabiliser les pouvoirs en place.

Des milliards et des milliards sont injectés dans l’ensemble des économies de l’UE pour juguler ou du moins amortir cette crise majeure. 

Ce sont également des milliards que les pays déversent sur l’Ukraine pour faire face à l’invasion russe. Cette guerre qui n’a pas un an a déjà bouleversé nos façons de vivre et renforce le climat d’anxiété sur les populations. La destruction de valeur nous guette, à commencer par les plus fragiles. De nombreuses entreprises sont en danger, alors que les carnets de commandes sont pleins. C’est toute l’économie de la production qui sera impactée, avec en tête de liste les entreprises de l’agroalimentaire, grosses consommatrices d’énergie pour chauffer ou refroidir les denrées alimentaires.         

2023 démarre donc avec beaucoup d’inconnues et d’interrogations pour le secteur de l’élevage. De grosses restructurations auront lieu dans le secteur industriel pour que les outils soient en adéquation avec une offre française et européenne qui va continuer de décroître. La répercussion de l’ensemble des hausses de charge sur le produit fini sera un nouveau frein à la consommation, avec des ménages qui auront des budgets de plus en plus contraints.

Il n’en demeure pas moins que les forces vives du pays sauront rebondir et utiliser cette période douloureuse pour se réinventer.  

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