Les bons broutards lourds vaccinés se tiennent
Bovins d’embouche et d’élevage – Le redémarrage de l’activité est marqué par des volumes peu étoffés sur les marchés. Les engraisseurs spécialisés ont beaucoup de mal à assurer leurs rotations, face à une demande plus forte des abattoirs dans la viande. Les bonnes femelles d’embouche avec du poids et du gabarit restent bien valorisées. Les engraisseurs se rabattent sur du bétail ordinaire à finir sur l’automne. Les animaux trop maigres sont délaissés.
Broutards – Les éleveurs restent préoccupés par le manque de nourriture dans les prairies et par les coûts alimentaires associés. Le redémarrage de l’activité se fait avec des volumes encore mesurés et souvent de qualité sur les marchés, ce qui permet un commerce plus régulier que ces dernières semaines, avec une meilleure tenue des prix dans les bons mâles Charolais, Limousins ou Blonds d’Aquitaine vaccinés à destination de l’Italie, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique ou de l’Algérie. La reprise est lente à destination de l’Espagne, avec des engraisseurs qui souffrent d’un manque de rentabilité, généré par les coûts des aliments secs. L’effet sécheresse tend en revanche à accentuer les sorties dans les animaux plus légers avec une qualité moindre en raison du manque d’herbe. Ces gammes de marchandise sont plus compliquées à commercialiser face à des engraisseurs contraints par une récolte de maïs en baisse au niveau du volume et de la qualité (surtout non irrigué). Dans les femelles, le niveau des prix reste attractif dans les bonnes Charolaises ou Limousines préparées pour l’export. En revanche, la vente se complique dans la moyenne marchandise.
Avis d’expert :
Bovins maigres +18 mois : Les bons maigres préparés pour l’embouche resteront demandés. Le tri sera plus sensible dans le bétail d’entrée de gamme.
Broutards : Les volumes seront plus importants. Les bons mâles lourds resteront demandés, mais les acheteurs vont chercher à mettre la pression sur les prix dans les plus légers.