« On pressent une hausse de la sole en tournesol pour la récolte française 2022 »

La Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (FOP), Terres Inovia et Terres Univia rappellent dans un communiqué du 22 mars les vertus de la culture du tournesol.

Depuis plusieurs semaines, les rumeurs émanant du marché font état d'une possible hausse de dernière minute des assolements français de tournesol entre 2021 et 2022. Et elles semblent se confirmer : « on pressent effectivement une hausse des surfaces de tournesol », déclare Thibaut Ledermann, responsable des relations Terrains de la Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (FOP).

Des "switches" maïs-tournesol rapportés

Toutefois, « nous ne pouvons quantifier précisément la progression annuelle des assolements, car c'est encore trop tôt. Il s'agit simplement d'une tendance », précise Thibaut Ledermann. En 2021, 698 000 ha de tournesol avaient été emblavés. Ainsi, la sole nationale devrait dépasser les 700 000 ha en 2022, selon Thibault Ledermann : « Il y a des "switches" de dernière minute, depuis le maïs vers le tournesol ». Un mois plus tôt, la FOP tablait sur une stabilisation annuelle de la surface hexagonale.

Plusieurs raisons justifient cette probable progression : des prix rémunérateurs, à plus de 1 000 €/t en ancienne récolte, et plus de 800 €/t en nouvelle, conséquence de la guerre en Ukraine, qui bloque l'afflux de marchandises dans le monde. Ajoutons à cela la flambée des coûts des intrants, sachant que le tournesol est peu exigeant en la matière.

Autre justification pour l'attrait des producteurs envers le tournesol : « les résultats avaient été bons l'an dernier en termes de rendements, ce qui peut les encourager à retenter l'expérience », souligne Thibaut Ledermann.

« La guerre russo-ukrainienne, entre les deux premiers producteurs mondiaux de graines, d’huile et de tourteaux de tournesol, impacte les marchés agricoles. La demande en graines de tournesol s’annonce très forte sur la prochaine campagne. Une hausse des surfaces de tournesol en France (700 000 ha en moyenne ces dernières années) accompagnée d’une optimisation de la conduite de la culture compenserait, pour partie et en attente de la reprise de flux commerciaux normaux avec nos partenaires ukrainiens, la perte liée à la réduction voire l’arrêt des importations sur notre territoire d’huile et de tourteaux de tournesol en provenance d’Ukraine », détaille le communiqué commun de la FOP, de Terres Inovia et de Terres Univia.