Prairies : 10% des régions fourragères en fort déficit

Les épisodes de gel de début avril, le manque d'eau au début du printemps ainsi que la fraîcheur persistante depuis deux mois ont ralenti la pousse de l'herbe. Le déficit de pousse est important dans certaines régions.

Au 20 mai 2021, la production cumulée des prairies permanentes est proche de la norme, inférieure de 3% à la pousse de référence (1989-2018) de la même période, détaille le ministère de l’Agriculture dans une note publiée le 1er juin. Cette moyenne nationale masque toutefois de fortes disparités régionales avec une pousse normale voire légèrement excédentaire dans la moitié nord, mais fréquemment déficitaire dans la moitié sud.

La pousse est largement déficitaire en Occitanie mais la région connaît de forts contrastes. Le déficit de pousse est important dans la partie ouest, il est plus modéré près des Pyrénées et la pousse est même excédentaire dans la partie méditerranéenne de la région.

En Aquitaine, si la pousse est normale dans les Pyrénées Atlantiques et dans le Limousin, elle est déficitaire ailleurs et même fortement déficitaire sur la partie littorale. En Auvergne Rhône Alpes, la pousse est faible dans le sud du Massif-Central et proche de la normale dans le nord de la région.

Au 20 mai, 5 % des régions fourragères ont une pousse excédentaire et un tiers ont une pousse déficitaire (10 % ont un fort déficit).

L’indicateur de rendement des prairies permanentes Isop, à une date donnée, est égal au rapport entre la pousse cumulée à cette date depuis le début de l’année et la pousse cumulée à la même date calculée sur la période de référence 1989-2018.