Tension sur les jeunes bovins

[bovins de boucherie : analyse commerciale sem 18-2021] Le commerce reste très compliqué dans les jeunes bovins.

Bovins races allaitantes : Sur les marchés, l’activité commerciale est un peu plus calme dans les viandes haut de gamme avec une consommation perturbée par les fériés du 1er, 8 mai qui tombent des samedis. Les tarifs sont stables dans les bonnes femelles Blondes d’Aquitaine lourdes, Limousines, Charolaises ou Aubracs de qualité bouchère. L’insuffisance de l’offre entraine une grande fermeté des prix pour les Parthenaises. L’absence de touriste d’avant saison sur la Côte d’Azur pénalise l’écoulement des bonnes vaches viandées. Le recul de l’offre facilite les échanges dans les Charolaises R, et pour les allaitantes de choix secondaire, mais les tarifs sont peu évolutifs.

Réformes laitières – La pluie de ces derniers jours facilite la mise à l’herbe et les travaux de saison tendent à limiter les volumes. Les éleveurs sont moins disponibles pour la vente de leurs animaux et ne craignent pas de dévaluation des prix. Ils escomptent même sur une revalorisation des cours ce qui est souvent le cas à cette période de l’année dans les laitières. Pas de changement pour le moment dans les vaches Prim’holsteins, mais les abatteurs sollicitent leurs fournisseurs. Les tarifs sont en progression chez nos voisins allemands et irlandais. Les Normandes et les Montbéliardes viandées devraient profiter de la réouverture prochaine de la restauration. La demande est suivie dans les taureaux de réformes.

Jeunes bovins – Le commerce reste très compliqué, avec un marché italien qui souffre de l’absence des touristes et qui garde la priorité à la production nationale. La tension se renforce avec une concurrence accrue des différents pays exportateurs. Les tarifs se tassent dans les Charolais ou Limousins et plafonnent dans les Blonds d’Aquitaine. La proportion de JB consommé sur la France et la volonté des opérateurs, jouent un rôle important dans l’atténuation de la baisse, avec des tarifs au même niveau que les vaches. 

Avis d’expert :

Bovins races allaitantes : La demande sera normale avec des tarifs stables dans les femelles de qualité bouchère. Le recul de l’offre sera plus favorable aux Charolaises

Bovins races laitières : L’équilibre offre/demande devrait permettre une meilleure tenue des prix dans les laitières.

Jeunes bovins : La tension risque de se poursuivre dans l’attente d’une reprise d’activité en Italie.