Un ours de moins et la situation s’enflamme

Alors qu’un ours braconné enflamme plus encore la situation dans les Pyrénées, le gouvernement fait un point d’étape et dessine l’avenir.

Le clivage entre pro-ours et éleveurs s’est accentué depuis le 9 juin avec la découverte d’une dépouille d’ours tué par balle. Face au braconnage avéré d’une espèce protégée, l’association de défense de la nature Sea Shepherd, suivie par d’autres ONG, ont lancé un appel à la délation. La récompense pour retrouver le tireur s’élève désormais à 30 000 euros. Les professionnels de l’élevage s’indignent du recours à une telle pratique, quand bien même la mise à mort d’un ours est un délit passible de prison ferme. Dans un communiqué, la FNO a ainsi appelé le gouvernement à "réagir fermement à l’encontre de ces associations de protection de la nature, qui rappelons-le, grâce aux subventions publiques, utilisent l’argent du contribuable à des fins indignes alors que les éleveurs essaient eux de vivre dignement de leur métier." L’ONG américaine se défend en expliquant que la délation est un processus méprisable mais que la « dénonciation d’infraction » est un acte citoyen.

Le gouvernement annonce qu’il n’y aura pas d’autres réintroductions d’ours

Par ailleurs, les pouvoirs publics ont annoncé une mise à jour à venir de la feuille de route « Pastoralisme et ours ». Celle-ci serait dévoilée début juillet lors de la prochaine réunion du groupe national ours. Cette nouvelle version promet une augmentation de 500 000 euros de l’enveloppe allouée à la protection des troupeaux. Cela se traduira par l’équipement des cabanes d’estive, l’embauche d’aide-berger, des analyses de vulnérabilité ou encore la mise en place des mesures expérimentales d’effarouchement. Une communication interministérielle annonce également qu’il n’y aurait pas de nouvelles réintroductions d’ours dans les Pyrénées. La population ursine actuelle compte 50 individus sur l’ensemble de la chaîne franco-espagnole.