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    <figcaption>Fauche d&rsquo;un couvert permanent en inter-rangs d&rsquo;une culture principale - ARVALIS.fr</figcaption>
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    <figcaption>G&eacute;rer le p&acirc;turage avec des cl&ocirc;tures virtuelles - ARVALIS.fr</figcaption>
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    <figcaption>Centip&egrave;de, qu&rsquo;attendre d&rsquo;une correction gratuite - ARVALIS.fr</figcaption>
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<p><em>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS&nbsp;sur </em><a href="http://www.youtube.com/"><em>http://www.youtube.com/</em></a></p>


Gestion des couverts permanents, pâturage tournant, précision GPS, désherbage ciblé… Consultez les replays des quatre digicolloques du mois de mars pour connaître les derniers acquis techniques de la Digiferme® de Saint-Hilaire-en-Woëvre, dans la Meuse.

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De la Seine olympique à la Sèvre niortaise, on marche sur… l’eau

<p>Plongera, plongera pas&nbsp;? Tel est le suspens politico-olympique qui devrait prendre fin le 17 juillet prochain, avec le bain programm&eacute; de la maire de Paris dans la Seine, 34 ans apr&egrave;s la promesse jamais honor&eacute;e de l&rsquo;ex-maire Jacques Chirac. Depuis 1923, la baignade y est en effet interdite pour cause d&rsquo;insalubrit&eacute;. Et si les diff&eacute;rents ouvrages de r&eacute;tention des eaux pluviales, &agrave; peine inaugur&eacute;s, s&rsquo;av&egrave;rent justement dimensionn&eacute;s, les intemp&eacute;ries ne satureront plus le r&eacute;seau des &eacute;gouts parisiens qui eux-m&ecirc;mes ne contamineront plus le fleuve en bact&eacute;ries toxiques (pour rester soft). En 2025, Parisiennes et Parisiens, d&rsquo;un jour ou de toujours, pourront se jeter dans la Seine, et avant eux les nageuses et nageurs des &eacute;preuves de triathlon et de natation marathon, puis de paratriathlon des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique a lui-m&ecirc;me fait v&oelig;u de plonger (dans le fleuve).</p><h2>Des r&eacute;serves de substitution &agrave; l&rsquo;&eacute;tat de mirages</h2><p>Remplira, remplira pas&nbsp;? Telle est la question que se posent depuis le 9 juillet les 450 irrigants des 200 exploitations adh&eacute;rentes de la Coop de l&rsquo;eau 79 (Deux-S&egrave;vres), porteuse du projet de construction de 16 retenues de substitution sur le bassin versant de le S&egrave;vre niortaise. Pour l&rsquo;heure, une seule est en service, quatre en construction et 11 &agrave; l&rsquo;&eacute;tat de mirage. Mais, suite &agrave; une requ&ecirc;te de l&rsquo;association Nature environnement 17, &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigation-le-marais-poitevin-au-regime-la-coop-de-l-eau-79-medusee" target="_blank">la justice administrative vient de fermer en partie les vannes &agrave; leur futur remplissage</a>, malgr&eacute; leur l&eacute;galit&eacute;, malgr&eacute; les &eacute;tudes d&rsquo;impacts et en d&eacute;pit du fait que l&rsquo;Etablissement public du Marais poitevin est un &eacute;tablissement d&rsquo;Etat, sous tutelle du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. C&rsquo;est dire le niveau d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; juridique susceptible de faire clapoter et capoter les projets hydrauliques de France et de Navarre. Ironie de la (mauvaise) histoire&nbsp;: la d&eacute;cision tombe en pleine campagne d&rsquo;irrigation et &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une interminable s&eacute;quence m&eacute;t&eacute;orologique exceptionnellement pluvieuse, qui a vu <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nappes-en-meilleur-etat-en-mai-qu-en-avril" target="_blank">les nappes se recharger entre avril et mai (!)</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-la-production-de-ble-tendre-attendue-sous-les-30-millions-de-tonnes" target="_blank">la r&eacute;colte de bl&eacute; en faire les frais</a>. On marche sur&hellip; l&rsquo;eau.</p><h2>A d&eacute;faut de marcher sur l&rsquo;eau, surnager</h2><p>Inutile de dire qu&rsquo;en ces temps de flottement politique, il ne faut pas attendre de bou&eacute;es de sauvetage de la part des pouvoirs publics. Les irrigants risquent en revanche plus s&ucirc;rement de p&acirc;tir de la mobilisation &laquo;&nbsp;Stop m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo; programm&eacute;e du 16 au 21 juillet au Village de l&rsquo;eau &agrave; Melle (Deux-S&egrave;vres) et alentours, &agrave; l&rsquo;initiative d&rsquo;une centaine d&rsquo;organisations qui se plaisent &agrave; convertir les r&eacute;serves de substitution en &eacute;quivalent piscines olympiques (quand ils ne les d&eacute;gradent pas). Comme quoi les Jeux sont f&eacute;d&eacute;rateurs, davantage peut-&ecirc;tre que nos deux &eacute;lus pr&eacute;cit&eacute;s, un tantinet rinc&eacute;s par l&rsquo;exercice de leurs lourdes et plombantes fonctions respectives. A d&eacute;faut de marcher sur l&rsquo;eau, on leur souhaite, a minima, de surnager. Et de ne pas boire la tasse.</p>


[Edito] Alors que Paris s’ébroue à faire de la Seine une piscine olympique, la justice donne raison aux « anti-bassines » et anti « piscines olympiques » du Marais poitevin.

<p>Par un jugement du 9 juillet, le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) a annul&eacute; l&rsquo;autorisation pluriannuelle d&eacute;livr&eacute;e par les services de l&rsquo;&Eacute;tat pour l&rsquo;ensemble des pr&eacute;l&egrave;vements &agrave; usage d&rsquo;irrigation dans les bassins versants du Marais poitevin. &laquo;&nbsp;<em>Saisi par l&rsquo;association Nature Environnement 17, le tribunal a constat&eacute; que la nouvelle autorisation portait sur des niveaux de pr&eacute;l&egrave;vement similaires &agrave; ceux mentionn&eacute;s dans la premi&egrave;re autorisation [datant du 12 juillet 2016] et que, comme cette premi&egrave;re autorisation, la nouvelle autorisation permettait une augmentation nette des pr&eacute;l&egrave;vements annuels, les pr&eacute;l&egrave;vements hivernaux projet&eacute;s dans le cadre de la cr&eacute;ation de nouvelles r&eacute;serves de substitution n&rsquo;&eacute;tant pas compens&eacute;s par une baisse des pr&eacute;l&egrave;vements estivaux</em>&nbsp;&raquo;, justifie le tribunal administratif.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-et-hydrologie-toutes-les-cartes-et-tous-les-outils-en-main-avec-explore2" target="_blank" title="">Changement climatique et hydrologie : toutes les cartes et tous les outils en main avec Explore2</a>
</aside>
<p>En mai 2019, le m&ecirc;me tribunal avait annul&eacute; l&rsquo;Autorisation unique pluriannuelle (AUP) d&eacute;livr&eacute;e en 2016 par les pr&eacute;fets de la Charente-Maritime, des Deux-S&egrave;vres, de la Vend&eacute;e et de la Vienne. Toutefois, &laquo;&nbsp;afin de permettre la poursuite de l&rsquo;irrigation dans des proportions raisonnables&nbsp;&raquo;, le tribunal a d&eacute;livr&eacute; &agrave; l&rsquo;Etablissement public du Marais poitevin (EPMP) une autorisation de pr&eacute;l&egrave;vement provisoire, jusqu&rsquo;&agrave; ce que les pr&eacute;fets concern&eacute;s en d&eacute;livrent une nouvelle. L&rsquo;AUP invalid&eacute;e courrait jusqu&rsquo;au 31 mars 2026.</p><h2>Pour la Coop de l&rsquo;eau 79, des stup&eacute;factions en cascade</h2><p>Le p&eacute;rim&egrave;tre de l&rsquo;EPMP concerne environ 4000 irrigants, dont 200 exploitations directement engag&eacute;es dans la construction de 16 r&eacute;serves de substitution (1 en service &agrave; Mauz&eacute;-sur-le-Mignon, 4 en construction, 11 en projet), totalisant 6,2 millions de m3 de r&eacute;serve &agrave; l&rsquo;horizon 2026. Pour la Coop de l&rsquo;eau 79, c&rsquo;est la stup&eacute;faction &agrave; tous les &eacute;t(i)ages. &laquo;&nbsp;<em>La construction des 16 r&eacute;serves a &eacute;t&eacute; valid&eacute;e par ce m&ecirc;me tribunal le 11 avril 2023, avec toutes les &eacute;tudes d&rsquo;impact en bonne et due forme</em>, rappelle en pr&eacute;ambule son pr&eacute;sident Thierry Boudaud, qui regrette au passage que les premiers concern&eacute;s &ndash; les agriculteurs &ndash; n&rsquo;aient pas &eacute;t&eacute; associ&eacute;s &agrave; la proc&eacute;dure. &laquo; <em>Pr&eacute;sid&eacute; par l&rsquo;Etat, l&rsquo;Etablissement public du Marais poitevin est un des seuls Organismes unique de gestion collective public et territorial, porteur d&rsquo;une vision et d&rsquo;une gestion partag&eacute;es de l&rsquo;eau, et que la d&eacute;cision du tribunal remet compl&egrave;tement en cause</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bassines-du-poitou-a-fleur-d-eau-et-de-peau" target="_blank" title="">Bassines du Poitou&nbsp;: &agrave; fleur d&rsquo;eau... et de peau</a>
</aside>
<p>Mais le plus ubuesque est &agrave; venir. &laquo;&nbsp;<em>En attendant la construction et la mise en service des r&eacute;serves, nos exploitations sont r&eacute;gies par des arr&ecirc;t&eacute;s-cadres qui limitent nos capacit&eacute;s d&rsquo;irrigation pour respecter le milieu, avec t&eacute;l&eacute;rel&egrave;ve hebdomadaire envoy&eacute;e &agrave; l&rsquo;Administration</em>, indique Thierry Boudaud. <em>Mais comme nos consommations baissent, nos r&eacute;f&eacute;rences historiques baissent elles aussi et oblit&egrave;rent en partie le b&eacute;n&eacute;fice des futures substitutions. On ne construit pas une gestion volum&eacute;trique comme cela</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Une ins&eacute;curit&eacute; juridique persistante</h2><p>Au-del&agrave; de leur cas personnel, les adh&eacute;rents de le Coop de l&rsquo;eau s&rsquo;interrogent sur la solidit&eacute; juridique des outils de gestion de l&rsquo;eau en agriculture, &laquo;&nbsp;<em>que n&rsquo;importe qui peut s&rsquo;amuser &agrave; attaquer et &agrave; faire tomber&nbsp;</em>&raquo;. A cet &eacute;gard, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-adopte-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">Projet de loi d&rsquo;orientation agricole</a> &eacute;tait porteur d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments de s&eacute;curisation en &eacute;levant la protection, la valorisation et le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture et de la p&ecirc;che au statut &laquo;&nbsp;d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur&nbsp;&raquo; ou encore en instituant une &laquo; pr&eacute;somption d&rsquo;urgence &raquo; permettant de purger les contentieux en moins de 10 mois. Mais le projet de loi s&rsquo;est noy&eacute; dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a> et r&eacute;duit, pour l&rsquo;heure, &agrave; la publication d&rsquo;un d&eacute;cret ent&eacute;rinant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-decret-enterine-l-acceleration-des-projets-hydrauliques-et-de-batiments-d-elevage" target="_blank">l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des projets hydrauliques</a> (et de b&acirc;timents d&lsquo;&eacute;levage). &laquo;&nbsp;<em>En mati&egrave;re d&rsquo;eau, le droit est un processus en construction et qui s&rsquo;appuie en partie sur la jurisprudence, que la d&eacute;cision du tribunal administratif de Poitiers ne va pas manquer d&rsquo;alimenter&nbsp;</em>&raquo;, s&rsquo;inqui&egrave;te Thierry Boudaud.</p><div class="citation">
    <span>"On a pris des quantit&eacute;s d&rsquo;eau ph&eacute;nom&eacute;nales, on est sur un cumul de 1200 mm, soit trois fois la pluviom&eacute;trie d&rsquo;une saison normale"</span>
</div>
<p>Comble de l&rsquo;ironie, la d&eacute;cision intervient apr&egrave;s une s&eacute;quence m&eacute;t&eacute;orologique in&eacute;dite, avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-le-printemps-le-plus-pluvieux-depuis-2008-les-cereales-d-hiver-en-souffrance" target="_blank" title="">un printemps 2024 se classant au 4&egrave;me rang des printemps les plus pluvieux depuis 1959</a>, selon M&eacute;t&eacute;o-France, et une anomalie de +45 % par rapport aux normales 1991-2020. &laquo;&nbsp;<em>On a pris des quantit&eacute;s d&rsquo;eau ph&eacute;nom&eacute;nales</em>, confirme Thierry Boudaud dans le Poitou. <em>On est sur un cumul de 1200 mm, soit trois fois la pluviom&eacute;trie d&rsquo;une saison normale, ce qui rend encore plus incompr&eacute;hensible la d&eacute;cision</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Sur le qui-vive avant la mobilisation &laquo;&nbsp;Stop m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;</h2><p>Le &laquo;&nbsp;timing&nbsp;&raquo; de la d&eacute;cision ne manque pas d&rsquo;interpeler la Coop de l&rsquo;eau 79, alors que les canons enrouleurs sont en service, avant le risque de voir d&rsquo;autres canons se mettre en branle d&rsquo;ici au 16 juillet prochain. En effet, plus de 100 organisations appellent &agrave; converger &agrave; Melles (Deux-S&egrave;vres), avec la mobilisation &laquo;&nbsp;Stop m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo; programm&eacute;e du 16 au 21 juillet, avec des extensions &agrave; Saint-Sauvant (Vienne) et &agrave; la Rochelle (Charente-Maritime). Il s&rsquo;agit de la 6<sup>&egrave;me</sup> manifestation&nbsp;au compteur  contre les &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, ses opposants r&eacute;clamant l&rsquo;instauration d&rsquo;un moratoire. Les adh&eacute;rents de la&nbsp;Coop de l&rsquo;eau 79 sont sur le qui-vive. Ils attendent de l&rsquo;Etat qu&rsquo;il assure la&nbsp;s&eacute;curit&eacute; des biens et des personnes. Et qu&rsquo;il fasse appel de la d&eacute;cision du tribunal de Poitiers.</p>


Le tribunal administratif de Poitiers a retoqué l’Autorisation unique pluriannuelle (AUP) de prélèvement d’eau accordée en 2021 à l’Etablissement public du Marais poitevin (EPMP), suscitant la stupéfaction de la Coop de l’eau 79, porteuse du projet de construction de 16 réserves de substitution, dûment autorisées. Le tout en plein été, après une séquence historiquement pluvieuse et à la veille de la mobilisation « Stop méga-bassines ».