<p>Selon le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le prix du lait conventionnel de vache &agrave; teneurs r&eacute;elles a atteint 500,1&euro;/1000 litres en f&eacute;vrier, enregistrant une hausse de 7,8% par rapport &agrave; f&eacute;vrier 2024. Le dernier d&eacute;passement en date du seuil des 500&euro;/1000l remontait &agrave; janvier 2023 avec 500,5&euro;/1000l.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-une-collecte-de-lait-en-legere-hausse-et-un-prix-stable" target="_blank" title="">En 2024, une collecte de lait en l&eacute;g&egrave;re hausse et un prix stable</a>
</aside>
<p>L&rsquo;an pass&eacute;, le prix moyen du lait conventionnel s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 469,6 euros les 1000 litres, en baisse de 0,4% sur un an. Le seuil des 500&euro;/1000l pourrait constituer la valeur &eacute;talon de l&rsquo;ann&eacute;e 2025, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une r&eacute;duction de la collecte, en partie caus&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-aout-les-maladies-vectorielles-cernent-la-france-ruminante" target="_blank">les incidences de la FCO et de la MHE</a>.&nbsp;En f&eacute;vrier 2025, la collecte de lait de vache est toujours en recul, et diminue de 5,6% (-2,3% en corrigeant l&rsquo;effet de l&rsquo;ann&eacute;e 2024 qui &eacute;tait bissextile).</p><h2>Le lait bio de mal en pis</h2><p>Avec 4,5% de la collecte totale de lait, la part du lait bio atteint le niveau le plus faible de ces derni&egrave;res ann&eacute;es, tandis que la part du lait AOP/IGP continue &agrave; progresser pour atteindre 16,6% de la collecte totale.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/5/5/7095582-1-fre-FR/063cd47313b4-Prixlait.png" alt="Evolution des prix du lait conventionnel et bio (Source : FranceAgriMer : Enqu&ecirc;te mensuelle laiti&egrave;re)" height="916" width="1288" /><figcaption>Evolution des prix du lait conventionnel et bio (Source : FranceAgriMer : Enqu&ecirc;te mensuelle laiti&egrave;re)</figcaption></figure>

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<p>Selon une note de conjoncture du CNIEL, Les arr&ecirc;ts d&rsquo;activit&eacute; en lait bio continuent de s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer ces derniers mois. De plus en plus d&rsquo;&eacute;leveurs quittent le bio au profil du conventionnel ou abandonnent totalement la production laiti&egrave;re. En janvier 2025, on comptait 6 % de points de collecte bio en moins par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode en 2024, et 14% de moins qu&rsquo;au pic atteint en 2022. Dans des r&eacute;gions comme les Hauts-de-France, l&rsquo;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes ou encore la Nouvelle-Aquitaine, depuis 2022, c&rsquo;est pr&egrave;s d&rsquo;un producteur bio sur cinq qui a soit arr&ecirc;t&eacute; compl&egrave;tement la production laiti&egrave;re, soit choisi de revenir au conventionnel.&nbsp;La baisse du nombre de livreurs s&rsquo;est traduite par un repli de la collecte de 4,4% en 2024, un recul &eacute;quivalent &agrave; celui observ&eacute; en 2023.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-beurre-et-l-argent-du-beurre-vers-un-produit-de-luxe" target="_blank" title="">Le beurre et l&rsquo;argent du beurre&hellip; vers un produit de luxe ?</a>
</aside>
<p>En 2024, le prix r&eacute;el du lait bio pay&eacute; aux &eacute;leveurs s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 517&euro;/1000l, soit 45&euro;/1000l de plus que le prix du lait conventionnel sur la m&ecirc;me p&eacute;riode. L&rsquo;&eacute;cart entre prix du lait bio et conventionnel tend de nouveau &agrave; se r&eacute;duire ces derniers mois. En janvier 2025, il &eacute;tait de 41&euro;/1000l. Le CNIEL rel&egrave;ve que le d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement de produit bio tend &agrave; s&rsquo;estomper, laissant esp&eacute;rer une am&eacute;lioration de la situation dans les prochains mois. En Allemagne, le sort du lait bio liquide est bien diff&eacute;rent, atteignant des niveaux records de vente, d&eacute;passant les 15% de part de march&eacute;.</p>


Alors que le lait conventionnel a franchi en février la barre symbolique des 500€/1000l, tous les indicateurs du lait bio décrochent. L’écart de prix se resserre avec le conventionnel, porté par le beurre caracolant à des niveaux records.

Lait : le conventionnel au-dessus des 500€/1000l, le bio de mal en pis

<p>Apr&egrave;s les Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation en 2017 et les lois Egalim 1 (2018), 2 (2021) et 3 (2023), le chantier de la revalorisation des revenus des agriculteurs patine s&eacute;rieusement. L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un Egalim 4 &eacute;tait dans les tuyaux, mais risque fort de ne pas sortir cette ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;On ne pourra pas l&eacute;gif&eacute;rer avant l&rsquo;&eacute;t&eacute;, il faut se donner du temps compte tenu du calendrier parlementaire&nbsp;&raquo;</em>, a reconnu la ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard dans un entretien aux &laquo;&nbsp;Echos&nbsp;&raquo;. Dans les d&eacute;bats &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e, les tensions persistent encore et toujours entre d&eacute;fense du pouvoir d&rsquo;achat et&nbsp;revenu des agriculteurs.</p><h2>Encore trop peu de contractualisation&nbsp;</h2><p>Si <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-1-2-3-ce-qui-a-vraiment-change-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">des avanc&eacute;es ont &eacute;t&eacute; obtenues</a> depuis la mise en place de la loi Egalim, les r&eacute;sistances de certains acteurs et les difficult&eacute;s de mise en &oelig;uvre fragilisent les ambitions initiales. Mi-f&eacute;vrier, un rapport parlementaire a soulign&eacute; les lacunes d&rsquo;Egalim et la non-application de nombreuses dispositions, &agrave; l'image de la g&eacute;n&eacute;ralisation des contrats &eacute;crits entre agriculteurs et acheteurs. En 2023, 60% des manquements constat&eacute;s concernaient encore l'absence pure et simple de contrat&hellip; Autre pierre d'achoppement : la fameuse &laquo;&nbsp;sanctuarisation&nbsp;&raquo; de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole dans les prix, cens&eacute;e mieux la valoriser. Mais cette mesure phare fait l'objet de nombreux contournements. Les industriels se rattrapent en n&eacute;gociant durement sur les autres postes de co&ucirc;ts comme l'&eacute;nergie ou les emballages. L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;&eacute;tendre la sanctuarisation des co&ucirc;ts dans la n&eacute;gociation commerciale &agrave; la mati&egrave;re premi&egrave;re industrielle (&eacute;nergie, transport, emballages...) a &eacute;t&eacute; &eacute;mise par les d&eacute;put&eacute;s.</p><p>Quant aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-les-cantines-aussi-les-produits-bio-et-durables-a-la-diete" target="_blank" title="">objectifs d&rsquo;Egalim concernant la restauration collective</a> (50% de produits de qualit&eacute; dont 20% de bio), ils sont encore loin d&rsquo;&ecirc;tre atteints&nbsp;: en 2024, les taux d&rsquo;approvisionnement &eacute;taient respectivement de 25% pour les produits de qualit&eacute; et de 12% pour les produits bio.</p><h2>Des n&eacute;gociations qui virent chaque ann&eacute;e au conflit</h2><p>L&rsquo;application pleine et enti&egrave;re de la loi Egalim reste donc un d&eacute;fi pour am&eacute;liorer le revenu des agriculteurs et pour apaiser les relations entre producteurs, industriels et distributeurs, qui virent chaque ann&eacute;e au conflit. A ce sujet, un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a compar&eacute; les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs en Allemagne, Belgique, Espagne et Pays-Bas. Conclusions&nbsp;: aucun de ces pays ne connait des tensions aussi fortes qu&rsquo;en France, alors que leur r&eacute;glementation est bien plus lib&eacute;rale. Le rapport cite notamment l&rsquo;exemple de l&rsquo;Espagne, qui a fait le choix d'une autor&eacute;gulation par un code contraignant d&eacute;fini par les professionnels, avec une autorit&eacute; de r&eacute;gulation d&eacute;di&eacute;e et de la transparence sur les contr&ocirc;les. Une approche pragmatique qui semble porter ses fruits. Si un &laquo;&nbsp;Egalim europ&eacute;en&nbsp;&raquo; voit le jour, comme Emmanuel Macron l&rsquo;appelle de ses v&oelig;ux, le mod&egrave;le fran&ccedil;ais ne sera pas forc&eacute;ment pl&eacute;biscit&eacute;&hellip;</p><p>Au fond, en demande-t-on trop aux lois Egalim&nbsp;? Rappelons qu&rsquo;elles ne concernent&nbsp;qu&rsquo;un p&eacute;rim&egrave;tre restreint de la cha&icirc;ne alimentaire (principalement les productions animales), et ne s&rsquo;appliquent ni aux grossistes, ni &agrave; la restauration hors domicile, sans parler de l&rsquo;export.</p><h2>L'affichage de la r&eacute;mun&eacute;ration, un effet vertueux ?&nbsp;</h2><p>Et si le r&eacute;&eacute;quilibrage de la valeur se faisait par les consommateurs eux-m&ecirc;mes&nbsp;? C&rsquo;est l&rsquo;id&eacute;e du &laquo;&nbsp;r&eacute;mun&eacute;rascore&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire l&rsquo;affichage, sur les produits alimentaires, d'une mention indiquant si le prix pay&eacute; aux producteurs est jug&eacute; &laquo;&nbsp;r&eacute;mun&eacute;rateur&nbsp;&raquo; ou non. Plusieurs initiatives ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, &agrave; l&rsquo;image d&rsquo;&laquo;&nbsp;Agri-Ethique&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;C&rsquo;est qui le patron&nbsp;?!&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Faire France&nbsp;&raquo;&hellip; Certaines enseignes de grande distribution ont aussi d&eacute;velopp&eacute; des marques ou labels associ&eacute;s &agrave; des all&eacute;gations relatives &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs (&laquo;&nbsp;Auchan : Solidaires pour soutenir nos producteurs&nbsp;&raquo;) mais sans &ecirc;tre pr&eacute;cis sur les prix d&rsquo;achat aux agriculteurs.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/remunerascore-lancement-du-dispositif-experimental" target="_blank" title=""> L'exp&eacute;rimentation du r&eacute;mun&eacute;rascore</a>, qui doit d&eacute;marrer cet &eacute;t&eacute;, vise &agrave; d&eacute;finir un cadre harmonis&eacute; et g&eacute;n&eacute;ralisable d'affichage de la r&eacute;mun&eacute;ration, &agrave; l&rsquo;image du Nutri-score. Celui-ci a montr&eacute; son influence sur les comportements d'achat et sa capacit&eacute; &agrave; pousser les industriels &agrave; retravailler leurs recettes. Un effet d'entra&icirc;nement vertueux qu'il&nbsp;serait bienvenu de voir s&rsquo;appliquer &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs.</p>


[Edito] Près de sept ans après sa première version, et alors qu’une quatrième mouture vient d’être mise en suspens, la loi Egalim peine à produire ses effets sur la rémunération des producteurs. Portée limitée, contrôles insuffisants, cadre strict… Les raisons de cette inefficacité sont multiples.

Egalim 4 en suspens : pouvoir d’achat et rémunération des agriculteurs, l’équation impossible ?

<p>Ce mardi 15 avril marque le d&eacute;but d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<em>long processus</em>&nbsp;&raquo;, comme le qualifie le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui s&rsquo;ach&egrave;vera par la validation ultime, par la Commission europ&eacute;enne, du Plan strat&eacute;gique national (PSN), la d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise de la Pac pour la p&eacute;riode indicative 2028-2032.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reforme-de-la-pac-4-ans-4-ministres-et-un-copie-colle" target="_blank" title="">R&eacute;forme de la Pac&nbsp;: 4 ans, 4 ministres et un copi&eacute;-coll&eacute;</a>
</aside>
<p>Entretemps, combien de Conseils sup&eacute;rieurs d&rsquo;orientation (CSO), de consultations (dont celle la Commission nationale du d&eacute;bat public), d&rsquo;avis plus avis&eacute;s les uns que les autres (dont ceux de l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale, de la Cour des comptes, du Haut conseil pour le climat&hellip;). Combien de d&eacute;bats parlementaires europ&eacute;ens et nationaux, de Conseils europ&eacute;ens, de trilogues ? Combien de ministres se succ&eacute;dant au 78 bis rue de Varenne (la derni&egrave;re r&eacute;forme en avait &eacute;clus&eacute;s quatre). Combien de mouvements de protestation&nbsp;? Combien d&rsquo;ondes de choc types pand&eacute;mie de Covid-19, guerre russe en Ukraine, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-commerce-mondial-un-ouragan-nomme-trump" target="_blank" title="">dynamite trumpienne</a>&nbsp;ou autre cataclysme rebattant les cartes en cours de route ? Mais surtout, et peut-&ecirc;tre avant tout&nbsp;: combien de milliards d&rsquo;euros&nbsp;sur la table ?</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/6/8/7058662-1-fre-FR/3386429a7b50-Aides-RCAI_0.png" alt="Aides directes en % du R&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;t en 2019 en France (Source&nbsp;: INRAE)" height="895" width="1528" /><figcaption>Aides directes en % du R&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;t en 2019 en France (Source&nbsp;: INRAE)</figcaption></figure>

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<p>Si la part de la Pac dans le budget global de l&rsquo;UE s&rsquo;&eacute;rode au fil des r&eacute;formes (73,2% en 1980 contre 24,6% en 2023), l&rsquo;agriculture demeure le 1<sup>er</sup> poste de d&eacute;pense de l&rsquo;UE avec un niveau d&rsquo;engagement relativement constant depuis une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es, sous les 60 milliards d&rsquo;euros par an (UE &agrave; 27). Autre postulat : les aides de la Pac repr&eacute;sentent grosso modo et en moyenne les trois-quarts (74% selon l&rsquo;INRAE &ndash; 2019) du revenu courant avant imp&ocirc;t des exploitations fran&ccedil;aises.</p><p>Autrement dit, l&rsquo;incidence de la Pac dans la comptabilit&eacute; des exploitations est telle que les arbitrages financiers d&rsquo;une programmation &agrave; l&rsquo;autre ne peuvent &ecirc;tre que marginaux, sous peine de d&eacute;shabiller les syst&egrave;mes et les territoires. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture">L&rsquo;architecte final du PSN 2023-2027, &agrave; savoir l&rsquo;ex-ministre Julien Denormandie</a>, avait ainsi bord&eacute; et born&eacute; les fluctuations dans une fourchette comprise entre -4% et +4%, et avec de la progressivit&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/6/8/7058665-1-fre-FR/58af08c13ef0-cap-expenditure-in-total.png" alt="Evolution du budget de la Pac, en milliards d&rsquo;euros et en proportion du budget total de l&rsquo;UE (Source&nbsp;: Commission europ&eacute;enne)" height="800" width="1200" /><figcaption>Evolution du budget de la Pac, en milliards d&rsquo;euros et en proportion du budget total de l&rsquo;UE (Source&nbsp;: Commission europ&eacute;enne)</figcaption></figure>

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<p>Moralit&eacute;&nbsp;: ce n&rsquo;est pas tant la future proposition l&eacute;gislative de la Commission europ&eacute;enne, attendue pour l&rsquo;automne prochain, traduisant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelle-pac-apres-2027-les-jalons-de-la-commission-europeenne" target="_blank">sa vision &agrave; horizon 2040 d&eacute;voil&eacute;e en f&eacute;vrier dernier</a>, que le futur Cadre pluriannuel financier de l&rsquo;UE qui focalise l&rsquo;attention. Aux interrogations concernant le montant de l&rsquo;enveloppe s&rsquo;ajoutent des inqui&eacute;tudes quant au projet de l&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en de fusionner plusieurs fonds (Pac, coh&eacute;sion, d&eacute;veloppement rural&hellip;) en un fonds unique g&eacute;r&eacute; au niveau national. Ce &agrave; quoi s&rsquo;oppose Paris. Au Salon de l&rsquo;agriculture, au cours d&rsquo;un &eacute;change avec le Commissaire europ&eacute;en &agrave; l&rsquo;Agriculture et en pr&eacute;sence de&nbsp;repr&eacute;sentants de la profession, la ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard a r&eacute;affirm&eacute; &laquo;&nbsp;<em>la n&eacute;cessit&eacute; de maintenir un budget sp&eacute;cifiquement d&eacute;di&eacute; &agrave; la Pac, structur&eacute; en deux piliers&nbsp;</em>&raquo; &nbsp;: le premier, consacr&eacute; aux paiements directs et &agrave; la gestion du march&eacute;, et le second, visant &agrave; soutenir le d&eacute;veloppement rural. &laquo;&nbsp;<em>Il est imp&eacute;ratif que la Pac&nbsp;ne soit pas incluse dans un fonds unique, afin d&rsquo;assurer une allocation claire et stable des ressources &agrave; l&rsquo;agriculture europ&eacute;enne</em>&nbsp;&raquo;, a dit la ministre.</p><p>En attendant, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture lance le chantier de la concertation, en organisant une&nbsp;&laquo;&nbsp;conf&eacute;rence des partie&nbsp;&raquo;, offrant aux organisations professionnelles agricoles et aux ONG l&rsquo;occasion de t&eacute;moigner de la&nbsp;&raquo; diversit&eacute; d&rsquo;opinions, de positions et de visions&nbsp;&raquo; sur les enjeux &eacute;conomiques, climatiques et environnementaux de la prochaine Pac. Un pseudo-d&eacute;part.</p>


Le ministère de l’Agriculture organise la « conférence des parties » offrant aux OPA et aux ONG l’occasion d’exprimer leurs positions sur les enjeux économiques, climatiques et environnementaux de la prochaine Pac. Sachant que seul le futur Cadre pluriannuel financier de l’UE lancera véritablement le processus.

Pseudo-départ pour le chantier de la Pac post-2027

<p>Apr&egrave;s un passage mardi en commission mixte paritaire pour accorder les points de vue dissonants du S&eacute;nat et de l'Assembl&eacute;e nationale, la proposition de loi de St&eacute;phane Travert (apparent&eacute; au groupe macroniste Ensemble pour la R&eacute;publique) et Julien Dive (Les R&eacute;publicains) a &eacute;t&eacute; largement adopt&eacute;e jeudi dans les deux chambres, seuls les Insoumis et le Rassemblement national s'y &eacute;tant oppos&eacute;s &agrave; l'Assembl&eacute;e. Deux dispositifs exp&eacute;rimentaux seront ainsi prolong&eacute;s jusqu'au 15 avril 2028.</p><h2>SRP et promotions</h2><p>Le premier, qui devait prendre fin mardi, vise &agrave; imposer aux supermarch&eacute;s un encadrement du &laquo;&nbsp;<em>seuil de revente &agrave; perte</em>&nbsp;&raquo; &nbsp;(dit&nbsp;SRP+10) sur les denr&eacute;es alimentaires, soit une marge minimale de 10% impos&eacute;e aux distributeurs. L'objectif affich&eacute; &eacute;tant que ces prix relev&eacute;s puissent &laquo;&nbsp;<em>ruisseler</em>&nbsp;&raquo; vers les agriculteurs par la suite. Un postulat qui peine &agrave; &ecirc;tre &eacute;tay&eacute;, m&ecirc;me si la mesure reste globalement consensuelle aupr&egrave;s des syndicats agricoles, des industriels et de la grande distribution - &agrave; l'exception des centres E.Leclerc.&nbsp;Le non-renouvellement de cette mesure aurait entra&icirc;n&eacute; &laquo;&nbsp;<em>une guerre des prix</em><em> imm&eacute;diate, au pr&eacute;judice de toute la cha&icirc;ne agro-alimentaire&nbsp;</em>&raquo;, a d&eacute;fendu la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e en charge du commerce, V&eacute;ronique Louwagie.</p><p>L'autre exp&eacute;rimentation concerne un m&eacute;canisme d'encadrement des promotions pour les produits de droguerie, parfumerie et hygi&egrave;ne (DPH), qui verra son plafond relev&eacute; de 34% &agrave; 40%. Les patrons de la grande distribution esp&eacute;raient eux la fin pure et simple de cet encadrement. </p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-amour-est-tout-pres-la-grande-distribution-fait-du-charme-aux-agriculteurs" target="_blank" title="">&laquo; L&rsquo;amour est tout pr&egrave;s &raquo; : la grande distribution fait du charme aux agriculteurs</a>
</aside>
<p>Les sanctions en cas d'absence de transmission par les distributeurs des documents permettant de mesurer les effets de ces mesures ont &eacute;t&eacute; augment&eacute;es, avec une amende plafonn&eacute;e &agrave; 0,4% du chiffre d'affaires des entreprises, fruit d'un compromis parlementaire.&nbsp;Les &eacute;lus ont unanimement appel&eacute; &agrave; mieux &eacute;valuer l'efficacit&eacute; de ces dispositifs, ce &agrave; quoi la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e au Commerce s'est &laquo;&nbsp;engag&eacute;e&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Le compromis qui a &eacute;t&eacute; vot&eacute; permet de donner la stabilit&eacute; qui est attendue par tous les acteurs et surtout du temps pour travailler dans de bonnes conditions</em>&nbsp;&raquo;, notamment sur la loi Egalim 4, avait expliqu&eacute; mardi &agrave; l'AFP la s&eacute;natrice LR Dominique Estrosi-Sassone, pr&eacute;sidente de la commission Affaires &eacute;conomiques.</p><h2>La FNSEA, de la Coop&eacute;ration agricoles satisfaites</h2><p>Pour la FNSEA, premier syndicat agricole et son pr&eacute;sident Arnaud Rousseau, cette loi est &laquo;&nbsp;<em>une victoire</em>&nbsp;&raquo;, qui permet d'&laquo;&nbsp;<em>apporter de la stabilit&eacute; et de la visibilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; tout en &laquo;&nbsp;<em>confirmant que le prix ne peut plus &ecirc;tre une variable d'ajustement sur le dos des agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;Pour La Coop&eacute;ration Agricole, le vote marque &laquo;&nbsp;<em>l'engagement clair de la repr&eacute;sentation nationale en faveur d&rsquo;une r&eacute;mun&eacute;ration juste et stable pour la production agricole fran&ccedil;aise, en prot&eacute;geant les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles contre la guerre des prix men&eacute;e par la grande distribution&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;L'Ania (Association nationale des industries agroalimentaires) a &eacute;galement salu&eacute; &laquo;&nbsp;<em>la sagesse des parlementaires</em>&nbsp;&raquo; qui prolongent des mesures &laquo;&nbsp;<em>indispensables au d&eacute;roulement des futures n&eacute;gociations commerciales</em>&nbsp;&raquo;, selon l'association.</p>


Le Parlement a adopté définitivement une loi prolongeant plusieurs dispositifs des lois Egalim visant la grande distribution et censées soutenir les revenus agricoles, malgré des doutes sur leur efficacité.

Le seuil de revente à perte et l’encadrement des promotions prorogés jusqu’en avril 2028

<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-alea-trumpiste-un-peril-supplementaire-pour-la-france-viticole" target="_blank">L&rsquo;al&eacute;a trumpiste, un p&eacute;ril suppl&eacute;mentaire pour la France viticole</a></h2><p>[Edito] Moins de 100 jours apr&egrave;s sa seconde investiture &agrave; la Maison Blanche, le compulsif et impr&eacute;visible pr&eacute;sident am&eacute;ricain&nbsp;donne&nbsp;le tournis &agrave; la terre enti&egrave;re sans faire couler la moindre goutte d&rsquo;alcool. Un al&eacute;a dont se serait pass&eacute;e une France viticole d&eacute;j&agrave; &agrave; moiti&eacute; groggy sous l&rsquo;effet de la d&eacute;consommation et du climat. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-alea-trumpiste-un-peril-supplementaire-pour-la-france-viticole" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/3/8/7008374-1-fre-FR/a9fd7c9b8e1f-edito.png" alt="" height="778" width="1190" /></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/guerre-commerciale-trump-taxe-la-chine-a-125-le-reste-du-monde-a-10-pendant-90-jours" target="_blank">Guerre commerciale&nbsp;: Trump taxe la Chine &agrave; 125% puis &agrave; 145%, le reste du monde &agrave; 10% pendant 90 jours</a></h2><p>Apr&egrave;s avoir relev&eacute; de 34% &agrave; 104% les taxes sur les produits chinois, le pr&eacute;sident am&eacute;ricain a annonc&eacute; leur rel&egrave;vement &agrave; 125% puis &agrave; 145%, et d&eacute;cr&eacute;t&eacute; une pause de 90 jours avec l&rsquo;ensemble des autres pays cibles, d&eacute;sormais align&eacute;s sur une taxe &agrave; 10%. Un revirement t&eacute;l&eacute;guid&eacute; par les march&eacute;s financiers.&nbsp;L&rsquo;UE suspend ses contre-mesures pour autant de jours.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/guerre-commerciale-trump-taxe-la-chine-a-125-le-reste-du-monde-a-10-pendant-90-jours" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/9/3/7033904-1-fre-FR/64cb94fae8bd-Trump.jpg" alt="Le compte X de la Maison Blanche relaie le message post&eacute; par Donald Trump sur son r&eacute;seau Truth Social le 9 avril (Cr&eacute;dit photo : X)" height="1488" width="3184" /><figcaption>Le compte X de la Maison Blanche relaie le message post&eacute; par Donald Trump sur son r&eacute;seau Truth Social le 9 avril (Cr&eacute;dit photo : X)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ue-adopte-sa-premiere-riposte-aux-droits-de-douane-de-trump-le-bourbon-epargne" target="_blank">L'UE adopte sa premi&egrave;re riposte aux droits de douane de Trump, le bourbon &eacute;pargn&eacute;</a></h2><p>L'Union europ&eacute;enne a adopt&eacute; mercredi ses premi&egrave;res mesures de riposte aux droits de douane de Donald Trump, taxant en retour une s&eacute;rie de produits am&eacute;ricains comme les motos, le soja ou la volaille, a annonc&eacute; la Commission europ&eacute;enne. Par peur de repr&eacute;sailles contre les vins et spiritueux europ&eacute;ens, le bourbon est &eacute;pargn&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ue-adopte-sa-premiere-riposte-aux-droits-de-douane-de-trump-le-bourbon-epargne" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/9/2/0/7030297-1-fre-FR/adf19458a1b9-Bourbon.jpg" alt="Par peur de repr&eacute;sailles contre les vins et spiritueux europ&eacute;ens, le bourbon est &eacute;pargn&eacute; par la premi&egrave;re riposte de l&rsquo;UE (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: Kentucky Distillers&rsquo; Association)" height="1288" width="2772" /><figcaption>Par peur de repr&eacute;sailles contre les vins et spiritueux europ&eacute;ens, le bourbon est &eacute;pargn&eacute; par la premi&egrave;re riposte de l&rsquo;UE (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: Kentucky Distillers&rsquo; Association)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pro-trump-les-agriculteurs-americains-pieges-par-la-guerre-commerciale" target="_blank">Pro-Trump, les agriculteurs am&eacute;ricains pi&eacute;g&eacute;s par la guerre commerciale</a></h2><p>D&eacute;j&agrave; plomb&eacute;s par des cours d&eacute;prim&eacute;s, les agriculteurs am&eacute;ricains craignent de voir leurs exportations chuter apr&egrave;s l'instauration de nouveaux droits de douane par Donald Trump, pour qui ils ont massivement vot&eacute; l'an dernier. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pro-trump-les-agriculteurs-americains-pieges-par-la-guerre-commerciale" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/3/5/7015356-1-fre-FR/70a721a428ef-SojaUSA.jpg" alt="En imposant une taxe additionnelle de 34% &agrave; la Chine, les Etats-Unis hypoth&egrave;quent un d&eacute;bouch&eacute; majeur de leur soja, qui a g&eacute;n&eacute;r&eacute; 52% des 24,2 Md$ de produits agricoles export&eacute;s vers ce pays en 2024" height="1364" width="2466" /><figcaption>En imposant une taxe additionnelle de 34% &agrave; la Chine, les Etats-Unis hypoth&egrave;quent un d&eacute;bouch&eacute; majeur de leur soja, qui a g&eacute;n&eacute;r&eacute; 52% des 24,2 Md$ de produits agricoles export&eacute;s vers ce pays en 2024</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/taxes-trump-le-cniel-veut-eviter-l-escalade" target="_blank">Taxes Trump&nbsp;: le Cniel veut &eacute;viter &laquo;&nbsp;l&rsquo;escalade&nbsp;&raquo;</a></h2><p>Apr&egrave;s l&rsquo;instauration d&rsquo;une taxe additionnelle de 20% sur les produits europ&eacute;ens, l&rsquo;interprofession laiti&egrave;re appelle les autorit&eacute;s europ&eacute;ennes et fran&ccedil;aises &agrave; engager sans d&eacute;lai des discussions avec leurs homologues am&eacute;ricains afin de trouver une solution &laquo;&nbsp;&eacute;quitable&nbsp;&raquo;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/taxes-trump-le-cniel-veut-eviter-l-escalade" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/4/8/7008430-1-fre-FR/2050dd8a24d1-Isigny.jpg" alt="Au cours des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, les Etats-Unis repr&eacute;sentaient bon an mal an un march&eacute; de 350 millions d&rsquo;euros, &eacute;quivalant &agrave; 3% des exportations fran&ccedil;aises (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1284" width="2378" /><figcaption>Au cours des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, les Etats-Unis repr&eacute;sentaient bon an mal an un march&eacute; de 350 millions d&rsquo;euros, &eacute;quivalant &agrave; 3% des exportations fran&ccedil;aises (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-mesures-protectionnistes-de-trump-pourraient-elles-provoquer-un-stockage-massif-des-cereales" target="_blank">Les mesures protectionnistes de Trump : pourraient-elles provoquer un stockage massif des c&eacute;r&eacute;ales ?</a></h2><p>[Edito] La plan&egrave;te agricole retient son souffle. Les nouvelles mesures protectionnistes annonc&eacute;es par Donald Trump hier, visant &agrave; taxer massivement les importations, pourraient-elles bouleverser le march&eacute; mondial des c&eacute;r&eacute;ales ? La question se pose avec d'autant plus d'acuit&eacute; que les stocks mondiaux sont au plus bas et que les tensions g&eacute;opolitiques exacerbent l'incertitude. Une course au stockage serait-elle possible ? <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-mesures-protectionnistes-de-trump-pourraient-elles-provoquer-un-stockage-massif-des-cereales" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/3/8/7008374-1-fre-FR/a9fd7c9b8e1f-edito.png" alt="" height="778" width="1190" /></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-lendemain-du-liberation-day-l-agroalimentaire-tricolore-dans-l-expectative" target="_blank">Au lendemain du &laquo;&nbsp;Liberation Day&nbsp;&raquo;, l&rsquo;agroalimentaire tricolore dans l&rsquo;expectative</a></h2><p>L&rsquo;Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime &agrave; 1,1 milliard d&rsquo;euros la perte de business induite par l&rsquo;instauration d&rsquo;une taxe de 20% sur les produits europ&eacute;ens, dont 810 millions d&rsquo;euros pour les seuls vins et spiritueux. Riposter pour n&eacute;gocier&nbsp;: tel semble &ecirc;tre le credo de la France et de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-lendemain-du-liberation-day-l-agroalimentaire-tricolore-dans-l-expectative" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/0/3/7/7007308-1-fre-FR/12a1c465849c-Lait.jpg" alt="Loin derri&egrave;re les vins et spiritueux, les produits laitiers seront aussi impact&eacute;s par l&rsquo;instauration de droits r&eacute;ciproques de 20% (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1400" width="2260" /><figcaption>Loin derri&egrave;re les vins et spiritueux, les produits laitiers seront aussi impact&eacute;s par l&rsquo;instauration de droits r&eacute;ciproques de 20% (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/taxes-trump-la-filiere-vitivinicole-appelle-a-poursuivre-les-negociations">Taxes Trump&nbsp;: la fili&egrave;re vitivinicole appelle &agrave; poursuivre les n&eacute;gociations</a></h2><p>Au nom des 58.000 exploitations viticoles fran&ccedil;aises, la CNAOC invite les autorit&eacute;s europ&eacute;ennes &agrave; ouvrir des n&eacute;gociations &laquo;&nbsp;justes et apais&eacute;es&nbsp;&raquo; avec les Etats-Unis, qui viennent d&rsquo;instaurer 20% de droits additionnels sur l&rsquo;ensemble des produits europ&eacute;ens. La FEVS redoute une baisse des ventes de 800 millions d&rsquo;euros, &eacute;quivalant &agrave; 21% du chiffre d&rsquo;affaires r&eacute;alis&eacute; par la fili&egrave;re au Etats-Unis. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/taxes-trump-la-filiere-vitivinicole-appelle-a-poursuivre-les-negociations" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/1/3/7/7007314-1-fre-FR/494c5c1edd94-vin.jpg" alt="En vins et spiritueux, la France r&eacute;alise aux Etats-Unis le quart de son chiffre d&rsquo;affaires &agrave; l&rsquo;export, loin devant le Royaume-Uni et la Chine (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1358" width="2412" /><figcaption>En vins et spiritueux, la France r&eacute;alise aux Etats-Unis le quart de son chiffre d&rsquo;affaires &agrave; l&rsquo;export, loin devant le Royaume-Uni et la Chine (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-soir-les-annonces-de-donald-trump-pourraient-faire-chuter-le-marche-des-cereales" target="_blank">Ce 2 avril, les annonces de Donald Trump pourraient faire chuter le march&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales</a></h2><p>Les march&eacute;s mondiaux sont en suspens, que va annoncer Donald Trump ? Celui des c&eacute;r&eacute;ales est particuli&egrave;rement vuln&eacute;rable car les investisseurs sont d&eacute;j&agrave; plus que frileux. Caroline Bournand, consultante chez Argus Media fait un point sur la situation. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-soir-les-annonces-de-donald-trump-pourraient-faire-chuter-le-marche-des-cereales" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/4/7/7007404-1-fre-FR/79ec6881ea77-Bournand.jpg" alt="Caroline Bournand, consultante chez Argus Media (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: L. Delaroa)" height="1442" width="1780" /><figcaption>Caroline Bournand, consultante chez Argus Media (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: L. Delaroa)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sur-le-front-du-commerce-exterieur-l-annee-2025-demarre-mal" target="_blank">Sur le front du commerce ext&eacute;rieur, l&rsquo;ann&eacute;e 2025 d&eacute;marre mal</a></h2><p>En janvier, le solde agroalimentaire a affich&eacute; un d&eacute;ficit &laquo;&nbsp;in&eacute;dit&nbsp;&raquo; de 169 millions d&rsquo;euros contre un b&eacute;n&eacute;fice de 522 millions d&rsquo;euros un an plus t&ocirc;t. Les produits bruts, c&eacute;r&eacute;ales en t&ecirc;te, et les produits transform&eacute;s sont &agrave; la peine. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sur-le-front-du-commerce-exterieur-l-annee-2025-demarre-mal" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/3/4/7/7007438-1-fre-FR/4ffda6c631a5-Cerelaes.jpg" alt="En janvier 2025, la baisse des exportations de c&eacute;r&eacute;ales et la hausse des importations font passer le solde agroalimentaire en n&eacute;gatif (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1380" width="2392" /><figcaption>En janvier 2025, la baisse des exportations de c&eacute;r&eacute;ales et la hausse des importations font passer le solde agroalimentaire en n&eacute;gatif (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reduire-innover-relancer-exporter-le-plan-de-relance-de-la-filiere-vin" target="_blank">R&eacute;duire, innover, relancer, exporter&nbsp;: le plan de relance de la fili&egrave;re vin</a></h2><p>Apr&egrave;s 18 mois de remue-m&eacute;ninges sans filtre, la fili&egrave;re viticole mise sur &laquo;&nbsp;Cap Vins&nbsp;&raquo; pour stopper la saign&eacute;e et se relever des uppercuts climatiques et g&eacute;opolitiques qui l&rsquo;ont v&eacute;ritablement rendue groggy ces derni&egrave;res campagnes. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reduire-innover-relancer-exporter-le-plan-de-relance-de-la-filiere-vin" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/4/7/7007441-1-fre-FR/cb9e0ecd0821-Farges.jpg" alt="Bernard Farges, pr&eacute;sident du CNIV, au Salon de l&rsquo;agriculture le 24 f&eacute;vrier (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1410" width="2394" /><figcaption>Bernard Farges, pr&eacute;sident du CNIV, au Salon de l&rsquo;agriculture le 24 f&eacute;vrier (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-14-3-milliards-d-euros-en-2024-l-excedent-commercial-des-vins-et-spiritueux-s-erode-de-4" target="_blank">A 14,3 milliards d&rsquo;euros en 2024, l&rsquo;exc&eacute;dent commercial des vins et spiritueux s&rsquo;&eacute;rode de 3,4%</a></h2><p>Le chiffre d&rsquo;affaires s&rsquo;est r&eacute;tract&eacute; de 4,0%, &agrave; 15,6 milliards d&rsquo;euros, affectant davantage les spiritueux (-6,5%) que les vins (-3,0%). La progression des ventes aux Etats-Unis, premi&egrave;re destination mondiale, ne compense pas le recul du march&eacute; asiatique.&nbsp;La stabilisation des volumes traduit l&rsquo;impact de l&rsquo;inflation sur les consommateurs. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-14-3-milliards-d-euros-en-2024-l-excedent-commercial-des-vins-et-spiritueux-s-erode-de-4" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/0/8/7008055-1-fre-FR/e6ce2f1c691b-Pellenc.jpg" alt="Apr&egrave;s 15,7 milliards &euro; en 2022 et 14,8 milliards &euro; en 2023, la fili&egrave;re enregistre en 2024 un exc&eacute;dent de 14,3 milliards &euro; (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1428" width="2404" /><figcaption>Apr&egrave;s 15,7 milliards &euro; en 2022 et 14,8 milliards &euro; en 2023, la fili&egrave;re enregistre en 2024 un exc&eacute;dent de 14,3 milliards &euro; (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-octobre-rien-ne-vin-plus" target="_blank">[R&eacute;tro 2024] En octobre, rien ne &laquo; vin &raquo; plus</a></h2><p>En 2024, la&nbsp;France enregistre sa plus petite r&eacute;colte depuis des d&eacute;cennies mais c&rsquo;est encore trop, car dans le m&ecirc;me temps, elle lance un programme d&rsquo;arrachage qui effacera un peu moins de 30.000 hectares de la carte, apr&egrave;s avoir massivement distill&eacute;. En attendant une vision strat&eacute;gique de long terme&hellip; et le retour de Trump aux affaires am&eacute;ricaines. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-octobre-rien-ne-vin-plus" target="_blank">Lire la suite</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/7/1/7011772-1-fre-FR/3a6b28fc6916-arrachage.jpg" alt="Le dispositif &laquo; exceptionnel &raquo; d&rsquo;aide &agrave; la r&eacute;duction d&eacute;finitive du potentiel viticole &raquo; a effac&eacute; 27.461 hectares dont la moiti&eacute; en Languedoc-Roussillon (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1472" width="2404" /><figcaption>Le dispositif &laquo; exceptionnel &raquo; d&rsquo;aide &agrave; la r&eacute;duction d&eacute;finitive du potentiel viticole &raquo; a effac&eacute; 27.461 hectares dont la moiti&eacute; en Languedoc-Roussillon (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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Affirmant que les Etats-Unis se font « arnaquer » depuis des années, le président américain a instauré le 2 avril, décrété « Liberation Day », des taxes douanières flottantes et fluctuantes comprises entre 10% et 145% à des dizaines de pays cibles, l’UE (et donc la France) évoluant entre 10% et 20% selon l’humeur. La goutte qui pourrait faire déborder le chai pour la filière vitivinicole, particulièrement exposée au marché américain.

[Dossier] Commerce mondial : Trump le dynamiteur

<p>Un prix d&rsquo;orientation cible de l&rsquo;ordre de 20% sup&eacute;rieur au co&ucirc;t de production des vins certifi&eacute;s AB et HVE issus des vendanges 2025 et 2026 et commercialis&eacute;s en vrac&nbsp;: tel est le dossier les Vignerons coop&eacute;rateurs de France (VCF) ont d&eacute;pos&eacute; aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne le 21 mars dernier, et qu&rsquo;ils ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 8 avril. Objectif&nbsp;: soutenir les viticulteurs engag&eacute;s dans des pratiques durables dans un moment particuli&egrave;rement critique pour la fili&egrave;re, sujette &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-octobre-rien-ne-vin-plus">des soubresauts climatiques et g&eacute;opolitiques</a>, sur fond de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-francais-consomment-toujours-moins-d-alcool-et-encore-moins-de-vin">d&eacute;consommation sur le march&eacute; domestique</a>, qui assure environ la moiti&eacute; des d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; la production tricolore.</p><h2>Une d&eacute;rogation au droit de la concurrence offerte par la Pac</h2><p>Les Vignerons coop&eacute;rateurs ont d&eacute;cid&eacute; de solliciter une d&eacute;rogation au droit de la concurrence incluse dans les r&egrave;glements europ&eacute;ens. Dans le cadre de la r&eacute;forme de Pac 2023-2027, le Parlement europ&eacute;en et le Conseil de l'Union europ&eacute;enne ont en effet adopt&eacute;, en 2021, une nouvelle exclusion des r&egrave;gles de concurrence pour les produits agricoles. Le&nbsp;<a href="https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=uriserv:OJ.L_.2021.435.01.0262.01.FRA" target="_blank">r&egrave;glement (UE) 2021/2117</a> a introduit l'article&nbsp;210&nbsp;<em>bis</em>&nbsp;du&nbsp;<a href="https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32013R1308" target="_blank">r&egrave;glement OCM</a>, lequel pr&eacute;voit que les &laquo;&nbsp;<em>accords visant &agrave; atteindre un ensemble d'objectifs de durabilit&eacute; en appliquant des normes sup&eacute;rieures &agrave; celles impos&eacute;es par le droit de l'Union et/ou le droit national sont autoris&eacute;s &agrave; condition que toute restriction de concurrence r&eacute;sultant de ces accords soit indispensable &agrave; la r&eacute;alisation de ces objectifs</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reduire-innover-relancer-exporter-le-plan-de-relance-de-la-filiere-vin" target="_blank" title="">R&eacute;duire, innover, relancer, exporter&nbsp;: le plan de relance de la fili&egrave;re vin</a>
</aside>
<p>Le dossier d&eacute;pos&eacute; par Les Vignerons coop&eacute;rateurs englobe les vins certifi&eacute;s AB et HVE, ce qui constitue une base relativement importante&nbsp;: 22% de la SAU viticole nationale sont certifi&eacute;s bio tandis que les exploitations viticoles repr&eacute;sentent <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-depit-d-un-referentiel-renforce-la-hve-continue-de-marquer-des-points" target="_blank">61% de l&rsquo;ensemble des exploitations HVE</a>. La r&eacute;ponse de Bruxelles est attendue pour le mois de juillet prochain. En cas de validation, l&rsquo;accord pourrait &ecirc;tre mis en &oelig;uvre d&egrave;s les prochaines vendanges. Pour Jo&euml;l Boueilh, pr&eacute;sident des Vignerons Coop&eacute;rateurs, &laquo; <em>l&rsquo;Europe nous a fourni un outil innovant avec le r&egrave;glement sur les accords de durabilit&eacute;. A nous de saisir cette opportunit&eacute; notamment dans une p&eacute;riode aussi difficile qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui, pour soutenir nos producteurs dans leurs pratiques durables</em> &raquo;.</p><p>On imagine mal la Commission europ&eacute;enne ne pas avaliser l&rsquo;accord, elle qui a propos&eacute; le 28 mars dernier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/politique-vitivinicole-les-mesures-de-l-europe-pour-braver-tous-les-defis" target="_blank">des &eacute;volutions substantielles de sa politique vitivinicole</a> pour d&eacute;jouer une crise structurelle et multifactorielle.</p><h2>Guerre commerciale et croisade protectionniste</h2><p>La demande VCF co&iuml;ncide avec l&rsquo;entr&eacute;e en application ce 9 avril des surtaxes de 20% impos&eacute;es par les Etats-Unis sur les produits europ&eacute;ens, dans le cadre de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-lendemain-du-liberation-day-l-agroalimentaire-tricolore-dans-l-expectative" target="_blank">la croisade protectionniste plan&eacute;taire d&eacute;clench&eacute;e par Donald Trump le 2 avril</a>, baptis&eacute; &laquo;&nbsp;Liberation Day&nbsp;&raquo; par le pr&eacute;sident am&eacute;ricain.&nbsp;Dans le secteur agroalimentaire, la fili&egrave;re vinicole se trouve en premi&egrave;re ligne, loin devant les produits laitiers. Les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-14-3-milliards-d-euros-en-2024-l-excedent-commercial-des-vins-et-spiritueux-s-erode-de-4" target="_blank">Etats-Unis repr&eacute;sentent le 1<sup>er</sup> march&eacute; &agrave; l&rsquo;export</a> soit 3,8 milliards d&rsquo;euros en 2024, &eacute;quivalant &agrave; 24,5% du total des exportations de la fili&egrave;re.&nbsp;La F&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux &eacute;value &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/taxes-trump-la-filiere-vitivinicole-appelle-a-poursuivre-les-negociations" target="_blank">800 millions d&rsquo;euros le recul potentiel des exportations fran&ccedil;aises</a> vers les Etats-Unis.</p>


Les Vignerons coopérateurs ont déposé auprès de la Commission européenne un dossier visant à activer le règlement sur les accords de durabilité, permettant de déroger au droit de la concurrence. Réponse attendue en juillet. Application dès les vendanges 2025 le cas échéant.

Vers des prix d’orientation pour les vins AB et HVE en vrac

<h1><strong>1. D&eacute;couvrir la r&eacute;alit&eacute; du </strong><strong>m&eacute;tier</strong></h1><p><br>Loin des id&eacute;es re&ccedil;ues, une visite &agrave; la ferme avec <a href="https://danslesbottes.fr" target="_blank" title="DansLesBottes.fr">DansLesBottes.fr</a> ou en direct&nbsp;permet de comprendre le quotidien des agriculteurs. Derri&egrave;re chaque produit que nous consommons se cachent des heures de travail, une expertise pointue et une passion in&eacute;branlable. Vous verrez que le m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur est loin d&rsquo;&ecirc;tre une simple activit&eacute; rurale : il implique des comp&eacute;tences en agronomie, en gestion, en m&eacute;canique et en commerce. C&rsquo;est un engagement total au service de notre alimentation.</p><p>&nbsp;</p><h1><strong>2. Mieux comprendre l&rsquo;origine des produits</strong></h1><p><br>Dans un monde o&ugrave; tout semble disponible en supermarch&eacute;, nous perdons souvent le lien avec l&rsquo;origine de notre alimentation. D&rsquo;o&ugrave; vient le lait que nous buvons ? Comment pousse un l&eacute;gume ? Quels sont les cycles de la nature qui permettent d&rsquo;avoir du pain sur nos tables ? D&eacute;couvrir le processus de production alimentaire permet de consommer plus consciemment, de valoriser le travail des producteurs et d&rsquo;adopter des choix alimentaires plus responsables.</p><p>&nbsp;</p><h1><strong>3. D&eacute;couvrir des animaux et des cultures</strong></h1><p><br>Les fermes sont des lieux de vie fascinants o&ugrave; cohabitent animaux et cultures. Vaches, ch&egrave;vres, moutons, cochons, poules et m&ecirc;me abeilles : une ferme est un &eacute;cosyst&egrave;me riche et vari&eacute;. Pour les enfants, c&rsquo;est une occasion unique de voir de pr&egrave;s ces animaux, de comprendre leur mode de vie et leur importance dans notre alimentation. C&rsquo;est aussi une opportunit&eacute; d&rsquo;explorer les champs de bl&eacute;, les vergers, les potagers et les vignes qui fa&ccedil;onnent nos paysages.</p><p>&nbsp;</p><h1><strong>4. Soutenir les producteurs locaux</strong></h1><p><br>Visiter une ferme, c&rsquo;est aussi un acte de soutien aux agriculteurs qui &oelig;uvrent chaque jour pour nous nourrir. En achetant directement &agrave; la ferme, vous contribuez &agrave; une &eacute;conomie locale et durable. Vous valorisez un mod&egrave;le agricole &agrave; taille humaine, respectueux de l&rsquo;environnement et garantissant une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration aux producteurs. C&rsquo;est une fa&ccedil;on concr&egrave;te d&rsquo;encourager une agriculture plus &eacute;thique et de qualit&eacute;.</p><p>&nbsp;</p><h1><strong>5. Manger des produits frais et de saison</strong></h1><p><br>Une visite &agrave; la ferme est aussi une v&eacute;ritable exp&eacute;rience gastronomique. Go&ucirc;ter des fruits cueillis &agrave; maturit&eacute;, savourer un fromage fermier, d&eacute;guster un miel artisanal ou encore croquer dans un pain tout juste sorti du four : la diff&eacute;rence de go&ucirc;t est incomparable. En consommant des produits frais et de saison, vous red&eacute;couvrez des saveurs authentiques et faites un geste pour la plan&egrave;te en limitant l&rsquo;empreinte carbone li&eacute;e au transport des aliments.</p><p>&nbsp;</p><h1><strong>6. D&eacute;couvrir le machinisme agricole</strong></h1><p>&nbsp;</p><p>L&rsquo;agriculture moderne repose sur des outils et des machines de haute technologie. Tracteurs, moissonneuses-batteuses, robots de traite, drones agricoles&hellip; Les fermes d&rsquo;aujourd&rsquo;hui combinent savoir-faire traditionnel et innovations technologiques pour optimiser le travail et respecter l&rsquo;environnement. Une visite permet d&rsquo;en apprendre davantage sur ces &eacute;quipements impressionnants et leur r&ocirc;le essentiel dans la production agricole.<br><br>&nbsp;</p><h1><strong>7. Participer &agrave; la transformation alimentaire</strong></h1><p><br>Certaines fermes proposent des ateliers immersifs pour vous initier aux techniques artisanales de transformation alimentaire. Faire son propre beurre, fabriquer du fromage, presser du jus de pommes ou encore confectionner des confitures : ces activit&eacute;s permettent de mieux comprendre le travail n&eacute;cessaire avant qu&rsquo;un produit n&rsquo;arrive dans notre assiette. C&rsquo;est une exp&eacute;rience ludique et &eacute;ducative pour petits et grands.<br>&nbsp;</p><h1><strong>8. Randonner et profiter d&rsquo;un repas champ&ecirc;tre</strong></h1><p><br>De nombreuses fermes sont situ&eacute;es dans des cadres naturels magnifiques, offrant ainsi la possibilit&eacute; de se promener &agrave; travers champs, for&ecirc;ts et p&acirc;turages. Apr&egrave;s une belle randonn&eacute;e au grand air, quoi de mieux qu&rsquo;un d&eacute;jeuner &agrave; base de produits fermiers ? Un repas champ&ecirc;tre en pleine nature est une occasion id&eacute;ale pour se ressourcer et savourer le fruit du travail des agriculteurs.</p><p>&nbsp;</p><h1><strong>9. &Eacute;changer avec les agriculteurs</strong></h1><p><br>Rencontrer celles et ceux qui nous nourrissent est une exp&eacute;rience pr&eacute;cieuse. Les agriculteurs sont passionn&eacute;s par leur m&eacute;tier et ont mille choses &agrave; raconter : leur quotidien, les d&eacute;fis qu&rsquo;ils rencontrent, les &eacute;volutions du secteur, leurs anecdotes et leur amour pour la terre. Ces &eacute;changes permettent d&rsquo;avoir une vision plus juste du m&eacute;tier et de mieux appr&eacute;hender les r&eacute;alit&eacute;s de l&rsquo;agriculture moderne.</p><p>&nbsp;</p><h1><strong>10. Se ressourcer en dormant au milieu des champs</strong></h1><p><br>De plus en plus de fermes proposent des h&eacute;bergements insolites : cabanes perch&eacute;es, tentes en pleine nature, chambres d&rsquo;h&ocirc;tes rustiques&hellip; Passer une nuit en immersion dans une ferme, c&rsquo;est l&rsquo;occasion de se d&eacute;connecter du stress du quotidien et de se reconnecter &agrave; l&rsquo;essentiel. Le chant des oiseaux au r&eacute;veil, le coucher de soleil sur les champs, le calme absolu de la campagne : un s&eacute;jour &agrave; la ferme est une parenth&egrave;se ressour&ccedil;ante et apaisante.<br><br>&nbsp;</p><p>Pourquoi choisir <a href="https://danslesbottes.fr" target="_blank" title="DansLesBottes.fr">DansLesBottes.fr</a> pour votre visite &agrave; la ferme ?<br>Avec <a href="https://danslesbottes.fr" target="_blank" title="DansLesBottes.fr">DansLesBottes.fr</a>, nous s&eacute;lectionnons pour vous les meilleures fermes &agrave; visiter, garantissant des exp&eacute;riences immersives et authentiques. Que vous soyez en famille, entre amis ou en groupe scolaire, nous vous accompagnons pour une d&eacute;couverte inoubliable de l&rsquo;agriculture locale.<br><br>&#128668; R&eacute;servez votre visite d&egrave;s aujourd&rsquo;hui et plongez dans le quotidien passionnant des agriculteurs ! &#127806;&#128019;<br><br>Alors, pr&ecirc;t &agrave; enfiler vos bottes ? Venez d&eacute;couvrir une ferme avec <a href="https://danslesbottes.fr" target="_blank" title="DansLesBottes.fr">DansLesBottes.fr</a> ! &#128105;&zwj;&#127806;&#128004;&#127807;</p>


Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel de recréer du lien entre le monde agricole et le grand public. Nous croyons fermement que la meilleure façon de mieux comprendre l’agriculture est de l’expérimenter directement sur le terrain. Que vous soyez curieux, gourmands, soucieux de l’environnement ou simplement à la recherche d’une expérience authentique, voici 10 excellentes raisons de venir visiter une ferme !

Cultiver le lien avec la terre : 10 bonnes raisons de s'évader à la ferme

<p>La m&eacute;t&eacute;o est un des &eacute;l&eacute;ments essentiels &agrave; l&rsquo;agriculture. Cependant, les variations du climat li&eacute; &agrave; l&rsquo;augmentation des gaz &agrave; effet de serre dans l&rsquo;atmosph&egrave;re ont pour effet de rendre la m&eacute;t&eacute;o incertaine. On a pu le constater ces derni&egrave;res ann&eacute;es, les &eacute;v&egrave;nements climatiques extr&ecirc;mes (canicule, forte pluie, gr&ecirc;le) ne sont plus exceptionnels.</p><p>Si ces effets vont s&rsquo;accentuer, certains sont d&eacute;j&agrave; visibles aujourd&rsquo;hui.</p><p>Par exemple, on remarque qu&rsquo;entre 1959 et 2010, la temp&eacute;rature moyenne a augment&eacute; de 0,33&deg;C par d&eacute;cennie &agrave; Avize (Source : ORACLE) soit plus de 1,5&deg;C en 50 ans !&nbsp;</p><p>Cette augmentation des temp&eacute;ratures moyennes a pour cons&eacute;quence de raccourcir le cycle des cultures. Le bl&eacute; a d&eacute;j&agrave; r&eacute;duit son cycle d&rsquo;une dizaine de jour, provoquant l&rsquo;avanc&eacute;e des stades et des travaux dans les champs, la moisson est un bon exemple.<a id="c1424644"></a></p><p>L&rsquo;augmentation des temp&eacute;ratures nous offrent aussi des hivers plus doux, permettant aux insectes d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;sents sur de plus grandes p&eacute;riodes, comme le puceron &agrave; l&rsquo;automne. Le d&eacute;veloppement des champignons est aussi un exemple flagrant de ces changements, ils profitent des temp&eacute;ratures plus &eacute;lev&eacute;es en hiver et des conditions humides pour se d&eacute;velopper plus t&ocirc;t. Les premiers traitements fongicides sont donc plus pr&eacute;coces.</p><p>Au-del&agrave; de l&rsquo;aspect agronomique, il y a aussi l&rsquo;aspect technique :</p><ul><li>Quelle gestion du mat&eacute;riel avec un raccourcissement des fen&ecirc;tres d&rsquo;intervention ?</li><li>Quelle diversit&eacute; de cultures pour limiter ses pertes en cas d&rsquo;al&eacute;as climatiques ?</li><li>Quelles prises en compte des risques dans la gestion de l&rsquo;exploitation ?&nbsp;</li></ul><p>Un diagnostic de vuln&eacute;rabilit&eacute; pour estimer son exploitation face au climat futur<a id="c1424662"></a></p><p>La Chambre d&rsquo;agriculture de la Marne vous propose un diagnostic de vuln&eacute;rabilit&eacute; pris en charge par le projet ClimaTerra.</p><p>Il a pour but de faire un &eacute;tat des lieux sur la situation de l&rsquo;exploitation et d&rsquo;estimer sa capacit&eacute; &agrave; faire face aux nouvelles conditions m&eacute;t&eacute;o.</p><p>Il consiste &agrave; faire un audit sur :</p><ul><li>l&rsquo;historique des al&eacute;as climatiques,</li><li>l&rsquo;acc&egrave;s au foncier,</li><li>l'acc&egrave;s aux ressources,</li><li>l'acc&egrave;s aux mat&eacute;riels,</li><li>les pratiques agricoles mises en place.</li></ul><p>A partir des points forts et des axes d&rsquo;am&eacute;liorations, l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un plan d&rsquo;action permet de renforcer les capacit&eacute;s de l&rsquo;exploitation &agrave; faire face aux al&eacute;as et climat futur.</p><p>ClimaTerra, un projet de sensibilisation et d&rsquo;accompagnement au changement climatique.<a id="c1424665"></a></p><p>Ce diagnostic est pris en charge par le projet ClimaTerra.</p><p>Port&eacute; par la Chambre d&rsquo;agriculture France, il a pour but de sensibiliser et communiquer sur les enjeux et les leviers du changement climatique, d&rsquo;accompagner les agriculteurs dans leur d&eacute;marche d&rsquo;adaptation au changement climatique et de les accompagner dans la mise en place des pratiques d&rsquo;adaptation.</p><p><a id="c1424668"></a></p><p>&nbsp;</p>


Le contexte climatique et les conditions météo très variables de ces dernières années poussent de plus en plus d’agriculteurs à s’interroger sur la vulnérabilité de leur exploitation et leur capacité à faire face à un climat de plus en plus incertain.

Votre exploitation est-elle prête face au climat de demain ?

<p>En 2015, Hein Van de Pol reprend une ferme laiti&egrave;re de 70 vaches et 70 hectares aux Louroux. Originaire des Pays-Bas et issu d'une famille d'&eacute;leveurs, il d&eacute;veloppe progressivement son cheptel pour atteindre 130 vaches en production.</p><p>En 2021, il envisage d'investir dans des robots de traite et h&eacute;site entre deux strat&eacute;gies&nbsp;: installer deux robots et maintenir l'&eacute;levage des g&eacute;nisses, ou opter pour trois robots, saturer le b&acirc;timent avec des vaches en production et cesser l'&eacute;levage des g&eacute;nisses.</p><p>Apr&egrave;s avoir pes&eacute; les avantages et inconv&eacute;nients, il choisit la seconde option. &laquo;&nbsp;<em>J'</em>a<em>vais des variations de succ&egrave;s d'ins&eacute;mination et de croissance, &agrave; cela s'ajoutait que le b&acirc;timent &eacute;tait us&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Deux ans apr&egrave;s la mise en place des robots, l'&eacute;levage des g&eacute;nisses prend fin.</p><p>&nbsp;</p><blockquote><p>&nbsp;</p></blockquote><div class="citation">
    <span>"Hein Van DE Pol&nbsp;ach&egrave;te chaque ann&eacute;e entre 50 et 60 animaux de renouvellement"</span>
</div>
<h4>Une strat&eacute;gie &eacute;conomique assum&eacute;e</h4><p>D&eacute;sormais, il ach&egrave;te chaque ann&eacute;e entre 50 et 60 animaux de renouvellement, principalement des prim&rsquo;Holstein, compl&eacute;t&eacute;es par quelques montb&eacute;liardes ou brunes. &laquo;&nbsp;<em>Je pr&eacute;f&egrave;re acheter des lots de cinq g&eacute;nisses pr&ecirc;tes &agrave; v&ecirc;ler ou des vaches en d&eacute;but de lactation</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.</p><p>Il se fournit chez un marchand ou directement aupr&egrave;s d'&eacute;leveurs locaux. &laquo;&nbsp;<em>Je n'ai pas de difficult&eacute; &agrave; me fournir, les &eacute;leveurs savent que je cherche des g&eacute;nisses</em>&nbsp;&raquo;, affirme-t-il. L'investissement oscille entre 1&nbsp;300 et 1&nbsp;800&nbsp;euros par t&ecirc;te, un co&ucirc;t qui varie selon le prix du lait, la disponibilit&eacute; en fourrage et la g&eacute;n&eacute;tique de l&rsquo;animal. Compar&eacute; au co&ucirc;t d'&eacute;levage et au temps de travail, il juge cette strat&eacute;gie rentable.</p><p>Toutefois, il reconna&icirc;t un risque majeur&nbsp;: l'introduction de maladies. &laquo;<em>&nbsp;J'exige une prise de sang &agrave; l'achat pour d&eacute;tecter une &eacute;ventuelle pr&eacute;sence de la rhinotrach&eacute;ite infectieuse bovine (IBR) et de la diarrh&eacute;e virale bovine (BVD)</em>&nbsp;&raquo;, souligne-t-il. Face aux &eacute;pizooties comme la MHE ou la FCO, il anticipe en achetant des lots plus importants. Lors de leur &eacute;mergence<em>,&nbsp;</em>&laquo;&nbsp;<em>j&rsquo;ai acquis une quinzaine de g&eacute;nisses</em>&nbsp;&raquo; , illustre-t-il.</p><h4>Un ajustement de la production en fonction des besoins</h4><p>D&egrave;s la premi&egrave;re ann&eacute;e, Hein Van de Pol fixe un objectif de 30 kg de lait journalier par vache au pic de production. Son syst&egrave;me lui permet d'ajuster l'effectif des vaches en lactation pour garantir une production constante sur les robots tout au long de l'ann&eacute;e. Ainsi, 180 vaches produisent en moyenne 37&nbsp;kg de lait par jour.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Si une vache r&eacute;cemment acquise ne r&eacute;pond pas &agrave; mes objectifs de production, le marchand me la remplace&nbsp;</em>&raquo;, indique-t-il. Une vache produisant moins de 20 litres par jour est soit en fin de cycle et sera tarie, soit revendue. &laquo;&nbsp;<em>Actuellement, le prix de la viande est &eacute;lev&eacute;, je privil&eacute;gie donc le renouvellement &agrave; la conservation d'une vache peu productive</em>&nbsp;&raquo;, explique-t-il.</p><p>Pour valoriser au mieux ses animaux, il ins&eacute;mine ses vaches avec des taureaux &agrave; viande. Les veaux sont vendus &agrave; 2-3 semaines pour environ 300&nbsp;euros.</p><h4>Gagner du temps et am&eacute;liorer la gestion</h4><p>Pour son atelier laitier, Hein Van de Pol emploie un salari&eacute; &agrave; mi-temps, un apprenti et fait appel &agrave; un auto-entrepreneur. &laquo;&nbsp;<em>Nous passons plus de temps &agrave; l'&eacute;levage des g&eacute;nisses que nous le pensons</em>&nbsp;&raquo;, observe-t-il, estimant avoir gagn&eacute; l'&eacute;quivalent d&rsquo;une demie UTH.</p><p>D&eacute;sormais, il peut se consacrer pleinement &agrave; la production laiti&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>J'anticipe mieux les t&acirc;ches et j'agis au meilleur moment, notamment pour la prophylaxie</em>&nbsp;&raquo;, confie-t-il. Une organisation optimis&eacute;e qui lui permet de tirer pleinement profit de son exploitation.&nbsp;</p>


Il y a trois ans, Hein Van de Pol a pris une décision majeure : arrêter l'élevage de génisses pour se concentrer pleinement sur la production laitière. Retour sur une stratégie qui lui permet aujourd'hui de maximiser son rendement et de mieux maîtriser son temps.

Maximiser sa production laitière en réorientant son temps

<p>Depuis 1987, l&rsquo;exploitation de la famille Laurent, install&eacute;e &agrave; Buxi&egrave;res-d&rsquo;Aillac, se distingue par un troupeau inscrit en charolais. Il y a &eacute;galement quelques limousines bien conform&eacute;es qui ont int&eacute;gr&eacute; le troupeau &agrave; l'installation de Sylvain en 2018.&nbsp;Lors de l'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de Bovins Croissance en mars dernier, Sylvain et Sylvie Laurent ont pr&eacute;sent&eacute; leur strat&eacute;gie d'&eacute;levage.</p><p><strong>Une gestion optimis&eacute;e des fourrages</strong></p><p>L&rsquo;exploitation repose sur une gestion pr&eacute;cise des surfaces agricoles. La majeure partie des 280 hectares de la SAU situ&eacute;e &agrave; proximit&eacute; du si&egrave;ge de l'exploitation est d&eacute;di&eacute;e &agrave; la production fourrag&egrave;re, tandis que les cultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res sont concentr&eacute;es sur un site secondaire &agrave; Bouesse (98&nbsp;ha). &laquo;&nbsp;<em>Les cultures men&eacute;es sur le si&egrave;ge de l&rsquo;exploitation compl&egrave;tent les surfaces en herbe et permettent le renouvellement des prairies&nbsp;</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Claude Vincent, conseiller bovin viande &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre.</p><p>Avec 239 hectares de prairies pour 214,5 UGB, le syst&egrave;me reste peu charg&eacute; (0,9 UGB/ha), mais l&rsquo;objectif est d&rsquo;atteindre 1,1 &agrave; 1,2 UGB par hectare gr&acirc;ce &agrave; une augmentation du nombre de v&ecirc;lages. &laquo;&nbsp;<em>Il est vrai que nous avons eu l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;accro&icirc;tre nos surfaces plus rapidement que notre cheptel</em>&nbsp;&raquo;, reconnaissent les &eacute;leveurs.</p><p><strong>Une alimentation pens&eacute;e pour la performance</strong></p><p>Les parcelles de fauche sont conduites intensivement afin de maximiser les stocks hivernaux, via de l&rsquo;enrubannage, de l&rsquo;ensilage et des fauches pr&eacute;coces. &laquo;&nbsp;<em>Nous r&eacute;coltons 8,5 hectares de l&eacute;gumineuses (luzerne et tr&egrave;fle), ainsi que 18 hectares de ray-grass hybride, coup&eacute;s trois fois par an pour stocker de la mati&egrave;re azot&eacute;e. Les fourrages composent 95&nbsp;% de notre ration de base</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Sylvie Laurent.</p><p>L&rsquo;alimentation du troupeau est strictement encadr&eacute;e&nbsp;: les vaches re&ccedil;oivent une ration &eacute;quilibr&eacute;e d&rsquo;ensilage d&rsquo;herbe (8,5&nbsp;kg de MS), de foin (6&nbsp;kg de MS) et de c&eacute;r&eacute;ales (2&nbsp;kg), sans correcteur azot&eacute;. Le m&ecirc;me r&eacute;gime est appliqu&eacute; aux vaches de r&eacute;forme qui re&ccedil;oivent en plus de triticale (8&nbsp;kg) et du tourteau (40&nbsp;% de MAT).</p><p>Les veaux, quant &agrave; eux, sont compl&eacute;ment&eacute;s d&egrave;s 2 &agrave; 3 mois avec du foin, du triticale et du tourteau riche en MAT, <em>&laquo;&nbsp;soit un aliment fibreux &agrave; 16-17&nbsp;% de MAT&nbsp;&raquo;</em>, indique le conseiller bovin viande. Pour cela, les veaux sont rassembl&eacute;s dans une case sp&eacute;cifique &agrave; proximit&eacute; des m&egrave;res et les rejoignent en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi avant d&rsquo;&ecirc;tre res&eacute;par&eacute;s en matin&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>On fait une reconcentration progressive de la ration jusqu&rsquo;&agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe. &Agrave; ce stade, seuls les m&acirc;les sont compl&eacute;ment&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Sylvain Laurent.</p><p><strong>Objectif&nbsp;: des animaux lourds</strong></p><p>L&rsquo;exploitation se distingue par une volont&eacute; affirm&eacute;e de produire des animaux lourds et performants. Sur la campagne 2023-2024, les chiffres parlent d&rsquo;eux-m&ecirc;mes&nbsp;:</p><p>- Broutards&nbsp;: 33 animaux vendus &agrave; 435&nbsp;kg vif en moyenne &agrave; 10,2 mois.</p><p>- Laitonnes&nbsp;: 9 b&ecirc;tes &agrave; 370&nbsp;kg de poids vif.</p><p>- Jeunes bovins&nbsp;: 12 t&ecirc;tes de 16,4 mois pour 484,7&nbsp;kg carcasse.</p><p>- G&eacute;nisses de deux ans&nbsp;: 5 vendues &agrave; 33,2 mois pour 463,5&nbsp;kg carcasse.</p><p>- Vaches de r&eacute;forme&nbsp;: 33 vendues &agrave; 6,8 ans pour 528,8&nbsp;kg carcasse.</p><p>- Reproducteurs&nbsp;: 7 animaux vendus.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Une telle production de viande &agrave; l&rsquo;UGB est possible gr&acirc;ce &agrave; des animaux lourds, s&eacute;lectionn&eacute;s pour cela, et une bonne ma&icirc;trise de la reproduction, avec un suivi par &eacute;chographie et une gestion rigoureuse des animaux improductifs</em>&nbsp;&raquo;, souligne Claude Vincent. La s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique repose sur l&rsquo;ins&eacute;mination artificielle (IA) avec des taureaux inscrits HBC et g&eacute;notyp&eacute;s, compl&eacute;t&eacute;e par la monte naturelle.</p><p>Les Laurent privil&eacute;gient les qualit&eacute;s maternelles et le potentiel de croissance des ascendants. &laquo;&nbsp;<em>80&nbsp;% des veaux charolais sont issus d&rsquo;IA avec des paillettes de taureaux diffus&eacute;es par Charolais Univers. En compl&eacute;ment de l&rsquo;IA, nous avons recours &agrave; la monte naturelle, avec les m&ecirc;mes crit&egrave;res de s&eacute;lection&nbsp;</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cisent-ils.</p><p><strong>Des perspectives d&rsquo;&eacute;volution</strong></p><p>Avec une hausse du nombre de v&ecirc;lages, les &eacute;leveurs esp&egrave;rent am&eacute;liorer leur chargement et, par cons&eacute;quent, leur marge brute bovine. &laquo;&nbsp;<em>Il y a des pistes &agrave; explorer, comme la finition des m&acirc;les en jeunes bovins, qui peut &ecirc;tre int&eacute;ressante dans un syst&egrave;me polycultures &eacute;levage avec un troupeau &agrave; haut potentiel g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;</em>&raquo;, conclut Claude Vincent. Un travail rigoureux qui t&eacute;moigne d&rsquo;une ambition claire&nbsp;: optimiser chaque maillon de l&rsquo;&eacute;levage pour en tirer le meilleur parti<strong>.</strong></p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>


À Buxières-d’Aillac, la famille Laurent mise sur la génétique et la gestion rigoureuse de son troupeau charolais pour produire des animaux lourds et performants. Une approche réfléchie qui porte ses fruits.

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