Tu as entre 16 et 25 ans ? ton avenir est agricole !&nbsp; 
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1er Forum de l'agriculture et des métiers du vivant (78)

&laquo;&nbsp;L&rsquo;un des grands atouts de l&rsquo;IA est la possibilit&eacute; de partir de la plante souhait&eacute;e pour d&eacute;terminer quels croisements r&eacute;aliser. Rendement, r&eacute;sistance aux maladies, qualit&eacute; de l&rsquo;huile ou du grain : tout peut &ecirc;tre anticip&eacute; gr&acirc;ce &agrave; la connaissance du g&eacute;nome et &agrave; la puissance de calcul. Cette approche inverse la m&eacute;thode traditionnelle : au lieu de cr&eacute;er des milliers de vari&eacute;t&eacute;s et de s&eacute;lectionner les meilleures, l&rsquo;on peut d&eacute;sormais simuler des plantes virtuelles et planifier pr&eacute;cis&eacute;ment leur obtention. Le champ des possibles s&rsquo;&eacute;largit, et le temps de cr&eacute;ation vari&eacute;tale est consid&eacute;rablement r&eacute;duit&nbsp;&raquo;. Tels sont les b&eacute;n&eacute;fices induits par l&rsquo;incursion de l&rsquo;IA dans le domaine de la s&eacute;lection vari&eacute;tale, selon Semae, l&rsquo;interprofession des semences et plants.<h2>Des milliers de donn&eacute;es en quelques secondes</h2>Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;IA, les s&eacute;lectionneurs peuvent analyser des milliers de donn&eacute;es en quelques secondes, ce qui aurait demand&eacute; auparavant des ann&eacute;es et des milliers de personnes. Chaque r&eacute;sultat d&rsquo;essai dans un champ est d&eacute;sormais mis en perspective : la performance d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; n&rsquo;est plus seulement observ&eacute;e, elle est expliqu&eacute;e et pr&eacute;dite selon le lieu, l&rsquo;ann&eacute;e, la micro-parcelle et le patrimoine g&eacute;n&eacute;tique de la plante. &laquo; L&rsquo;IA ne remplace pas le s&eacute;lectionneur, elle l&rsquo;assiste &raquo;, rappelle Julien Binet, responsable du programme de s&eacute;lection hybride de colza chez Bayer.<h2>S&eacute;lectionner, et observer</h2>L&rsquo;IA ne se limite pas aux mod&egrave;les g&eacute;n&eacute;tiques. Elle intervient aussi dans l&rsquo;observation directe des plantes. Drones, capteurs LIDAR, cuvettes jaunes pour d&eacute;tecter les insectes&hellip; tous ces outils utilisent des algorithmes pour mesurer la biomasse, suivre la sant&eacute; des cultures et caract&eacute;riser l&rsquo;environnement. Les donn&eacute;es recueillies permettent d&rsquo;affiner encore les mod&egrave;les et d&rsquo;optimiser la s&eacute;lection vari&eacute;tale. Pour Semae, &laquo;&nbsp;l&rsquo;intelligence artificielle est avant tout un levier d&rsquo;innovation, un assistant pr&eacute;cieux pour la fili&egrave;re agricole, et non une menace&nbsp;&raquo;.

Selon Semae, l’intelligence artificielle (IA) élargit le champ des possibles en inversant le schéma de sélection et en réduisant le temps de création variétale. Une aubaine à l’heure de la pression croissante de stress biotiques et abiotiques.

L’IA, un accélérateur et un amplificateur de la sélection variétale

&laquo;&nbsp;+ 30 % d&rsquo;apprenants d&rsquo;ici 2030&nbsp;&raquo;&nbsp;:&nbsp; l&rsquo;objectif est inscrit dans la derni&egrave;re Loi d&rsquo;orientation agricole et il est retranscrit dans les tablettes de cette rentr&eacute;e 2025 du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire. Les centres de formations agricoles l&rsquo;ont bien not&eacute;. En revanche, cette nouvelle ann&eacute;e ne sera pas vraiment un tremplin. Apr&egrave;s une belle progression des effectifs dans les classes (+7 % en cinq ans, au niveau national) surtout en fili&egrave;res de productions, la courbe amorce une d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration, palpable dans les &eacute;tablissements yonnais : moins d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves et d&rsquo;&eacute;tudiants au lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res (790 &agrave; cette rentr&eacute;e, contre 810 en 2024), m&ecirc;me chose au lyc&eacute;e Nature (340 contre 365 en 2024). &laquo;&nbsp;On conna&icirc;t aujourd&rsquo;hui la baisse d&eacute;mographique d&eacute;j&agrave; ressentie dans les autres niveaux scolaires, commente Flora Djenadi, directrice des &Eacute;tabli&egrave;res. Il faut aussi se rappeler que les rentr&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes ont enregistr&eacute; des inscriptions record, ajoute la cheffe d&rsquo;&eacute;tablissement. En 2025 on revient &agrave; une certaine normalit&eacute;&nbsp;&raquo;. Ce premier constat n&rsquo;est toutefois pas encore g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;. Au lyc&eacute;e Lu&ccedil;on-P&eacute;tr&eacute;, en pleine refonte de son externat (jusqu&rsquo;&agrave; fin 2026) &laquo;&nbsp;l&rsquo;effectif est en l&eacute;g&egrave;re progression avec 300 jeunes (290 en 2024)&nbsp;&raquo;, annonce son proviseur Lionel Gonzales, jugeant qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;une &laquo;&nbsp;bonne rentr&eacute;e avec des &eacute;quipes au complet&nbsp;&raquo;. Chez son voisin de Bel-Air (Fontenay-le-Comte) le nombre d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves se maintient autour de 280, comme l&rsquo;an dernier. &nbsp;Apprentissage toujours attractifDans les MFR agricoles, Olivier Gaboriau, en charge du d&eacute;veloppement et de l&rsquo;animation du r&eacute;seau, note &laquo;&nbsp;une petite augmentation sur tous les niveaux, autant en formation scolaire qu&rsquo;en apprentissage &raquo;. Les fili&egrave;res en alternance ou tr&egrave;s professionnalisantes seraient ainsi toujours aussi attractives. Au Centre de formation d&rsquo;apprentis (CFA) Nature, la rentr&eacute;e 2025 confirme cette dynamique d&eacute;j&agrave; existante&nbsp;: &laquo;&nbsp;440 apprenants, soit une trentaine d&rsquo;apprentis en plus, principalement en BTS &raquo;, compte Ivan Moreau son directeur. Devenu trop &eacute;troit au fil des progressions de ses effectifs, le CFA Nature va d&rsquo;ailleurs s&rsquo;agrandir. Le chantier, dessin&eacute; depuis quatre ans, devrait d&eacute;marrer en 2026. Sur ce m&ecirc;me site yonnais, le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) accueillera une vingtaine d&rsquo;adultes suppl&eacute;mentaires, soit 82 personnes en formation (60 en 2024), r&eacute;sultat &laquo;&nbsp;d&rsquo;un recrutement plus soutenu et peut-&ecirc;tre d&rsquo;une hausse du ch&ocirc;mage&nbsp;&raquo;, identifie Ivan Moreau. Dans le r&eacute;seau des MFR, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t croissant des familles contraint les structures &agrave; repenser leur organisation, d&rsquo;autant plus que &laquo;&nbsp;la baisse des aides publiques (notamment de la R&eacute;gion) invite &agrave; limiter les gros investissements&nbsp;&raquo;, glisse Olivier Gaboriau. Certaines ont choisi de limiter leurs effectifs, comme &agrave; la MFR de Pouzauges qui ne conserve qu&rsquo;une classe de Seconde malgr&eacute; les demandes &agrave; la hausse, tandis qu&rsquo;&agrave; Venansault, une classe suppl&eacute;mentaire a &eacute;t&eacute; ouverte. &nbsp;Bachelor AgroLa Loi d&rsquo;orientation agricole donne d&rsquo;autres perspectives aux &eacute;tablissements de formation, celle d&rsquo;un nouveau dipl&ocirc;me bac +3, &laquo;&nbsp;le bachelor agro&nbsp;&raquo; qu&rsquo;il reste &agrave; &laquo;&nbsp;pr&eacute;figurer&nbsp;&raquo;, dit le minist&egrave;re. Cette ambition occupera les &eacute;quipes p&eacute;dagogiques des lyc&eacute;es agricoles vend&eacute;ens qui proposent d&eacute;j&agrave; une Licence professionnelle. Les MFR veulent aussi d&eacute;ployer davantage de dipl&ocirc;mes de l&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur. Le 6 d&eacute;cembre, l&rsquo;Ireo des Herbiers (sp&eacute;cialis&eacute; dans le post-bac) accueillera un rendez-vous sp&eacute;cifique. L&rsquo;orientation est &eacute;galement remise au centre des pr&eacute;occupations du lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res. &laquo;&nbsp;Nos jeunes ont besoin de perspectives&nbsp;&raquo;, justifie Flora Djenadi en annon&ccedil;ant une semaine d&eacute;di&eacute;e et &agrave; destination de tous les &eacute;l&egrave;ves et &eacute;tudiants du Groupe. Plusieurs refontes, notamment des BTS, ont rythm&eacute; les derni&egrave;res rentr&eacute;es laissant place &agrave; pr&eacute;sent &agrave; une certaine pause dans les ouvertures de cursus. Au lyc&eacute;e Bel Air, l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;une nouvelle proviseure&nbsp; accompagne la cr&eacute;ation d&rsquo;un CAP Services aux personnes et vente en espace rural (Sapver) qui affiche complet avec seize &eacute;l&egrave;ves.Ce jeudi 4 septembre, pour marquer cette rentr&eacute;e 2025, la directrice Draaf Pays de la Loire, Annick Baille, a rencontr&eacute; les &eacute;l&egrave;ves et &eacute;quipes p&eacute;dagogiques de la MFR de Puy-Sec, &agrave; Saint-Martin-de-Fraigneau o&ugrave; des travaux importants vont transformer l&rsquo;internat vieillissant. Ce tour de campagne est ensuite pass&eacute; par le lyc&eacute;e Nature de La Roche-sur-Yon.

Les classes agricoles n’avaient jamais été aussi remplies. Mais la démographie décroissante devrait ralentir ce bon rythme. Les jeunes générations sont moins nombreuses.

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