Tu as entre 16 et 25 ans ? Ton avenir est agricole 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/5/1/5/5035159-1-fre-FR/09872268aa60-terre-et-vie-2e-jpg" alt="" height="746" width="565" /></figure>

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1er Forum de l'agriculture et des métiers du vivant (91)

Que d&eacute;noncent les d&eacute;tracteurs des &laquo;&nbsp;m&eacute;ga bassines&nbsp;&raquo;, des &laquo;&nbsp;&eacute;levages industriels&nbsp;&raquo;&nbsp;ou encore de &laquo;&nbsp;l&rsquo;agro-business&nbsp;&raquo;&nbsp;? Ils d&eacute;noncent une agriculture &laquo;&nbsp;productiviste&nbsp;&raquo;, en opposition avec une agriculture &laquo;&nbsp;paysanne&nbsp;&raquo;. Il est vrai qu&rsquo;en France, les clivages autour de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation ont la vie dure. On aime les oppositions&nbsp;: bio contre conventionnel, paysan contre industriel, etc. Il faut dire que les repr&eacute;sentations du secteur agro-alimentaire dans l&rsquo;espace public sont elles-m&ecirc;mes tr&egrave;s clivantes. Nos concitoyens ont le choix entre l&rsquo;image angoissante v&eacute;hicul&eacute;e dans la presse grand public (crises, d&eacute;rives, scandales sanitaires ou environnementaux&hellip;) et celle, idyllique, du marketing et de la publicit&eacute; (champs verdoyants, fermi&egrave;res en chemises &agrave; carreaux&hellip;). La r&eacute;alit&eacute; et la diversit&eacute; de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise restent donc largement m&eacute;connues.Un clivage existe &eacute;galement entre le &laquo;&nbsp;citoyen consommateur&nbsp;&raquo; et le &laquo;&nbsp;citoyen habitant&nbsp;&raquo;. Chacun d&eacute;sire des produits sains, locaux (et pas chers), mais personne ne souhaite un poulailler ou un &eacute;levage de porcs &agrave; c&ocirc;t&eacute; de chez lui. C&rsquo;est le syndrome du Nimby (Not In My Backyard, en fran&ccedil;ais &laquo;&nbsp;pas dans mon jardin &raquo;), qui d&eacute;signe l&rsquo;attitude d&rsquo;une personne qui refuse l&rsquo;implantation dans son environnement proche d&rsquo;une infrastructure.&nbsp;Et cela vaut autant pour les poulaillers que pour les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-bretagne-le-code-de-l-urbanisme-bloque-un-projet-de-methanisation" target="_blank">m&eacute;thaniseurs</a>, les &eacute;oliennes, mais aussi plus largement les usines, lignes &agrave; grandes vitesse, etc.<h2>Perte de comp&eacute;titivit&eacute;</h2>Dans l&rsquo;Yonne, des habitants se sont r&eacute;cemment dress&eacute;s contre un projet de poulailler avec une p&eacute;tition qui a recueilli plus de 40&nbsp;000 signatures. Faut-il rappeler que la capacit&eacute; moyenne des ateliers de poulets de chair en France est plus de 2 fois inf&eacute;rieure a&#768; la moyenne europ&eacute;enne ou a&#768; celle de la Belgique, 4 fois inf&eacute;rieure a&#768; celle de l&rsquo;Allemagne, 5 fois infe&#769;rieure a&#768; la moyenne hollandaise et britannique et 20 fois infe&#769;rieure a&#768; la taille des e&#769;levages ukrainiens, thai&#776;landais ou bre&#769;siliens&nbsp;?La France est &agrave; la pointe sur les normes en mati&egrave;re d&rsquo;environnement, de biodiversit&eacute; et de bien-&ecirc;tre animal. Mais les r&egrave;gles ne sont pas les m&ecirc;mes pour nos voisins europ&eacute;ens, et la distorsion de concurrence au sein-m&ecirc;me de l&rsquo;Union europ&eacute;enne est d&eacute;l&eacute;t&egrave;re.Sur la p&eacute;riode 2000-2021, la consommation de viande de poulet a doubl&eacute; en France alors que la production n&rsquo;a cr&ucirc; que de 9%. R&eacute;sultat : pr&egrave;s d&rsquo;un poulet sur deux est d&eacute;sormais import&eacute;. &laquo; Cette explosion provient d&rsquo;une incapacit&eacute;&#769; de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise a&#768; r&eacute;pondre a&#768; la mati&egrave;re premi&egrave;re la plus recherch&eacute;e sur le marche&#769; qui est le filet de poulet dans des circuits de distribution hors grandes et moyennes surfaces, pour laquelle la fili&egrave;re fran&ccedil;aise dispose d&rsquo;un d&eacute;ficit de comp&eacute;titivit&eacute; &raquo;&#769;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-2-5-du-bon-poulet-francais-le-dimanche" target="_blank">indiquait un rapport</a> de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat &agrave; l&rsquo;automne dernier. &laquo;&nbsp;Du poulet fran&ccedil;ais, oui, mais pas &agrave; proximit&eacute; de mon jardin&nbsp;&raquo;, nous disent ainsi les consommateurs&hellip; en mangeant leurs nuggets dont ils ignorent tout de la provenance.

[Edito] C’est ce que semblent dire les consommateurs, qui prônent des produits français et de qualité, mais qui refusent bien souvent les installations agricoles près de chez eux. Au grand profit des importations…

Une production locale, oui, mais pas chez moi...

Le mandat de Christiane Lambert &agrave; la t&ecirc;te de la FNSEA prend fin le 30 mars, &agrave; l&rsquo;issue du 77e congr&egrave;s de la FNSEA &agrave; Angers, dans le Maine-et-Loire. C'est dans ce d&eacute;partement que la native d'Auvergne g&egrave;re, avec son &eacute;poux, une exploitation porcine depuis plus de trente ans. Le Maine-et-Loire, dans l'histoire du syndicat, ce sont aussi les terres du premier pr&eacute;sident, Eug&egrave;ne Forget, qui a fond&eacute; en 1946 l'organisation qui a depuis lors largement fa&ccedil;onn&eacute; la politique agricole du pays.<h2 class="MsoPlainText">Premi&egrave;re femme pr&eacute;sidente</h2>Parvenue d&eacute;but 2017, par int&eacute;rim, &agrave; la t&ecirc;te de la FNSEA apr&egrave;s le d&eacute;c&egrave;s soudain de son pr&eacute;d&eacute;cesseur Xavier Beulin, Christiane Lambert &eacute;tait devenue peu apr&egrave;s la premi&egrave;re femme &eacute;lue pr&eacute;sidente du syndicat, qui revendique 210.000 adh&eacute;rents (anciens exploitants inclus).A 61 ans, elle ne rempilera pas pour un troisi&egrave;me mandat, d&eacute;sireuse de &laquo;&nbsp;lever le pied&nbsp;&raquo; - en France du moins, puisqu&rsquo;elle continuera &agrave; pr&eacute;sider le Copa, l'&eacute;quivalent de la FNSEA au niveau europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;J'ai enterr&eacute; deux de mes pr&eacute;d&eacute;cesseurs. (...) J'ai eu une op&eacute;ration &agrave; coeur ouvert en 2010 (...) Je n&rsquo;ai pas envie de forcer trop la machine&nbsp;&raquo;, a-t-elle justifi&eacute; en janvier, soulignant que sa famille s'inqui&eacute;tait - elle a trois enfants dont un fils qui va reprendre l'exploitation familiale.&nbsp;&laquo;&nbsp;C&ocirc;t&eacute; boulot, je ne sais pas faire autrement, je travaille &agrave; 250% (...) et c'est un poste &agrave; fort stress, on est attendus, il ne faut pas d&eacute;cevoir.&nbsp;&raquo;L'ex-gardienne de handball est rest&eacute;e au centre du jeu jusqu'au bout : au Salon de l'agriculture, dans les matinales radio ou encore dans une r&eacute;cente tribune sur le souverainet&eacute; alimentaire &laquo;&nbsp;&eacute;crite un dimanche soir dans le Thalys&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Le decrescendo des productions agricoles est li&eacute; &agrave; des d&eacute;cisions excessives, sans &eacute;tudes d&rsquo;impact"
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Lors de sa derni&egrave;re conf&eacute;rence de presse en tant que pr&eacute;sidente de la FNSEA, le 21 mars, elle a salu&eacute; les &laquo;&nbsp;engagements&nbsp;&raquo; concr&eacute;tis&eacute;s pendant le Salon de l&rsquo;agriculture, notamment autour de l&rsquo;eau et des produits phytosanitaires.Elle s&rsquo;est &eacute;galement f&eacute;licit&eacute; du rendez-vous &laquo;&nbsp;tr&egrave;s important&nbsp;&raquo; men&eacute; pendant le salon avec Bruno Le Maire, le ministre de l&rsquo;Economie. &laquo;&nbsp;Nous lui avons montr&eacute; sans concessions pourquoi l&rsquo;agriculture vit le decrescendo qu&rsquo;elle vit aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;, relate Christiane Lambert. Et de faire le parall&egrave;le avec la politique &eacute;nerg&eacute;tique en France&nbsp;: &laquo;&nbsp;La souverainet&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique a &eacute;t&eacute; sacrifi&eacute;e au nom d&rsquo;accords politiques. Nous avons le triste sentiment que l&rsquo;agriculture, depuis un certain nombre d&rsquo;ann&eacute;es, vit la m&ecirc;me chose. Le decrescendo des productions agricoles est li&eacute; &agrave; des d&eacute;cisions excessives, sans &eacute;tudes d&rsquo;impact, que ce soit sur les phytos, sur l&rsquo;eau, sur des proc&eacute;dures administratives, etc.&nbsp;&raquo;, poursuit-elle. &laquo;&nbsp;Bruno Le Maire a dit&nbsp;: "on a perdu l&rsquo;industrie, on ne va pas en plus perdre l&rsquo;agriculture". On lui a dit&nbsp;: "d&eacute;p&ecirc;chez-vous parce qu&rsquo;il y a d&eacute;j&agrave; du mal de fait"&nbsp;&raquo;.La FNSEA travaille avec le s&eacute;nateur de la Haute-Loire Laurent Duplomb pour d&eacute;poser, dans les prochains mois, une proposition de loi &laquo;&nbsp;pour identifier tous les points de blocage et lever les freins qui brident l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; Christiane Lambert. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/2/2/5372200-1-fre-FR/d320ca9d0db8-img-3676-jpg" alt="" height="3024" width="4032" /><figcaption>Herv&eacute; Lapie, Christiane Lambert, J&eacute;r&ocirc;me Despey et Yannick Fialip lors d&#039;une conf&eacute;rence de presse le 21 mars en amont du congr&egrave;s de la FNSEA (cr&eacute;dits photo : A.Magnard)</figcaption></figure>

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<h2>Un nouveau profil &agrave; la t&ecirc;te de la FNSEA</h2>Le congr&egrave;s de la FNSEA, qui se tient du 28 au 30 mars, renouvellera le conseil d&rsquo;administration de 68 membres. Le nouveau conseil d'administration &eacute;lira par la suite, le 13 avril, le bureau et son nouveau pr&eacute;sident. Arnaud Rousseau, 49 ans, est le seul candidat. C&eacute;r&eacute;alier en Seine-et-Marne, pr&eacute;sident du groupe Avril, le g&eacute;ant des huiles (pr&egrave;s de 7 milliards de chiffre d'affaires en 2021), son profil diff&egrave;re de celui de l&rsquo;&eacute;leveuse Christiane Lambert. Il s&rsquo;inscrit dans la lign&eacute;e de Xavier Beulin, pr&eacute;sident d'Avril jusqu'&agrave; son d&eacute;c&egrave;s en 2017.Dipl&ocirc;m&eacute; d'une &eacute;cole de commerce parisienne, Arnaud Rousseau a notamment travaill&eacute; dans le courtage agricole avant de reprendre l'exploitation familiale de Trocy-en-Multien, village de Seine-et-Marne de 240 habitants dont il est maire depuis 2014. Il est devenu agriculteur en 2002, peu avant ses 30 ans. Avec son &eacute;pouse (ils ont trois enfants), aussi cheffe d'exploitation, et quatre salari&eacute;s, il g&egrave;re d&eacute;sormais pr&egrave;s de 700 hectares.A la FNSEA, il &eacute;tait jusqu'ici premier vice-pr&eacute;sident, charg&eacute; des n&eacute;gociations sur la r&eacute;partition des neuf milliards d'euros annuels de la PAC.<h2 class="MsoPlainText">Concilier les int&eacute;r&ecirc;ts des &eacute;leveurs et des c&eacute;r&eacute;aliers</h2>Dans un courrier adress&eacute; aux responsables du syndicat en forme de profession de foi, dat&eacute; du 16 d&eacute;cembre et consult&eacute; par l'AFP, Arnaud Rousseau dit sa volont&eacute; de &laquo;&nbsp;sortir [la FNSEA] d'une posture de "citadelle assi&eacute;g&eacute;e"&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cela exige que nous portions collectivement la voix d'une agriculture offensive, ouverte au dialogue, qui explique les difficult&eacute;s de son quotidien mais qui refuse de se laisser enfermer par les id&eacute;ologies, les violences inacceptables, et les sir&egrave;nes de la d&eacute;croissance&nbsp;&raquo;. Il pr&ocirc;ne &eacute;galement &laquo;&nbsp;plus d'exigence, plus de d&eacute;termination, dans notre relation avec les pouvoirs publics&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Il va peut-&ecirc;tre instaurer un rapport de forces avec le gouvernement&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; l'actuel secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNSEA, J&eacute;r&ocirc;me Despey, qui ne se repr&eacute;sente pas &agrave; ce poste. A l'int&eacute;rieur du syndicat - souvent analys&eacute; &agrave; l'aune des tiraillements entre les int&eacute;r&ecirc;ts des &eacute;leveurs, en particulier de montagne, et ceux des c&eacute;r&eacute;aliers &ndash; &laquo;&nbsp;il est important d'&eacute;viter l'affrontement entre deux blocs&nbsp;&raquo;, observe J&eacute;r&ocirc;me Despey. &laquo;&nbsp;Notre pr&eacute;sident est bien s&ucirc;r notre capitaine, il ne peut r&eacute;ussir qu'en incarnant la diversit&eacute; des productions et en &eacute;tant le pr&eacute;sident de tous, je pense que c'est ce dont il a envie&nbsp;&raquo;, ajoute-t-il.En attendant, la FNSEA doit rendre hommage mercredi 29 mars &agrave; Christiane Lambert, &laquo;&nbsp;la meilleure communicante d'entre nous&nbsp;&raquo;, selon le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral.

Le 77e congrès de la FNSEA, qui se tient jusqu’au 30 mars à Angers, signera la fin du mandat de Christiane Lambert à la tête du syndicat. Son successeur sera élu le 13 avril, avec guère de suspense : le céréalier Arnaud Rousseau est l'unique candidat.