53ème Foire de printemps à Beaucroissant

<p>&laquo;&nbsp;<em>Une mesure sociale et d&rsquo;&eacute;quit&eacute; forte, attendue par la profession&nbsp;</em>&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ainsi que la MSA qualifie la r&eacute;forme des retraites agricoles, dites des 25 meilleures ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;<em>Cette r&eacute;forme est une avanc&eacute;e sociale importante, pour laquelle la MSA s&rsquo;est mobilis&eacute;e aupr&egrave;s des pouvoirs publics d&egrave;s la premi&egrave;re heure, afin de garantir &agrave; nos agriculteurs le droit &agrave; une retraite meilleure</em>, commente dans un communiqu&eacute; Jean-Fran&ccedil;ois Fruttero, pr&eacute;sident de la CCMSA. <em>Il s&rsquo;agit de la reconnaissance du travail indispensable qu&rsquo;ils assurent au quotidien pour nourrir la France et contribuer &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire de notre pays&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retraites-le-gouvernement-remet-le-metier-sur-l-ouvrage" target="_blank" title="">Retraites agricoles&nbsp;: le gouvernement remet le m&eacute;tier sur l&rsquo;ouvrage</a>
</aside>
<p>Alors que les pensions des salari&eacute;s et travailleurs et ind&eacute;pendants sont depuis longtemps calcul&eacute;es sur les&nbsp;25 meilleures ann&eacute;es, celles des exploitants prenaient en compte l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la carri&egrave;re, engendrant obligatoirement des d&eacute;cotes compte tenu de la variabilit&eacute; des revenus, dans une activit&eacute; fortement expos&eacute;e aux al&eacute;as de toutes sortes. La r&eacute;forme a en tout cas r&eacute;sist&eacute; aux al&eacute;as et vicissitudes politiques de ces derniers temps et va concerner les pensions de base des exploitants agricoles pour les d&eacute;parts en retraite &agrave; partir du 1<sup>er</sup> janvier 2026, &agrave; commencer par la m&eacute;tropole.</p><p>Pour celles attribu&eacute;es entre le 1er janvier 2026 et le 31 d&eacute;cembre 2027, un recalcul des droits sera effectu&eacute; en 2028 : le montant de la retraite sera alors soit confirm&eacute;, soit revaloris&eacute;. Ainsi, le montant de la pension servie &agrave; partir de 2028 ne pourra pas &ecirc;tre inf&eacute;rieur au montant servi sur la p&eacute;riode 2026-2027.</p><p>Pour les d&eacute;partements et r&eacute;gions d&rsquo;outre-mer, le gouvernement l&eacute;gif&eacute;rera par ordonnance, d&rsquo;ici f&eacute;vrier 2027, pour modifier les modalit&eacute;s de calcul de la pension applicable &agrave; ces territoires</p>


Le calcul de la pension de retraite des chefs d’exploitation et d’entreprises agricoles, qui va s’aligner sur celui des salariés et des travailleurs indépendants, permettra de lisser les méfaits des aléas climatiques, sanitaires, économiques.

Retraite agricole : le calcul sur les 25 meilleures années à compter du 1er janvier 2026

<p>En moins d&rsquo;un mois, neuf foyers d&rsquo;influenza aviaire ont &eacute;t&eacute; confirm&eacute;s dans les &eacute;levages de canards. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-niveau-de-risque-releve-de-modere-a-eleve" target="_blank" title="">La France a bascul&eacute; en risque &laquo; &eacute;lev&eacute; &raquo;,</a> entra&icirc;nant le confinement obligatoire des volailles et mettant un coup d&rsquo;arr&ecirc;t brutal aux &eacute;levages plein air. La vaccination des palmip&egrave;des, mise en place en 2023, a clairement r&eacute;duit l&rsquo;ampleur des abattages pr&eacute;ventifs, mais elle ne suffit pas &agrave; bloquer la circulation du virus. Les contaminations r&eacute;centes en Vend&eacute;e et en Dordogne l&rsquo;ont rappel&eacute; : le H5N1 circule toujours, et cette reprise tombe au plus mauvais moment : &agrave; l&rsquo;approche des f&ecirc;tes o&ugrave; chaque lot compte.&nbsp;</p><h2>Des volailles festives sans filet vaccinal</h2><p>Les volailles festives - chapons, poulardes, pintades chaponn&eacute;es, mini-chapons, dindes - sont &eacute;lev&eacute;es sp&eacute;cifiquement pour les repas de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Et la menace sanitaire est bien r&eacute;elle : contrairement aux canards, ces esp&egrave;ces ne sont pas int&eacute;gr&eacute;es dans les campagnes de vaccination contre l&rsquo;influenza aviaire. Leur protection repose uniquement <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biosecurite-en-elevage-avicole-et-porcin-le-plein-air-a-la-croisee-des-chemins" target="_blank" title="">sur des mesures de bios&eacute;curit&eacute; et des sorties limit&eacute;es en plein air,</a> suspendues d&egrave;s que le risque s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve. L&rsquo;enjeu est immense. Un foyer d&eacute;tect&eacute; pourrait r&eacute;duire &agrave; n&eacute;ant un an de pr&eacute;paration. Re&ccedil;ues au printemps, nourries et surveill&eacute;es pendant plusieurs mois, souvent &eacute;lev&eacute;es en plein air, ces volailles sont abattues en d&eacute;cembre pour rejoindre les tables de No&euml;l. Un cycle long sans possibilit&eacute; de rattrapage.&nbsp;</p><h2>Une organisation millim&eacute;tr&eacute;e&nbsp;</h2><p>Ce travail titanesque s&rsquo;illustre particuli&egrave;rement dans le Sud-Ouest, terre avicole d&rsquo;excellence. Bernard Tauzia &eacute;l&egrave;ve pr&egrave;s de 20 000 volailles festives, dont 8 000 pintades chaponn&eacute;es. &Agrave; Saint&#8209;Sever, les Fermiers du Sud&#8209;Ouest planifient d&egrave;s janvier les volumes de fin d&rsquo;ann&eacute;e et doublent leur activit&eacute; en d&eacute;cembre gr&acirc;ce &agrave; plus de 200 salari&eacute;s suppl&eacute;mentaires. La Maison Garbay, sp&eacute;cialiste de la plumaison &agrave; sec, pr&eacute;pare 22 000 volailles calibr&eacute;es pour r&eacute;pondre &agrave; toutes les demandes. Quant &agrave; Yannick Besnard, il met en place 40 000 volailles fermi&egrave;res Label Rouge, avec des dindes arriv&eacute;es fin avril et des chapons re&ccedil;us en juin.<br>Au-del&agrave; du Sud-Ouest, d&rsquo;autres bassins portent la fili&egrave;re festive : en Bresse, les chapons AOP environ 150 000 unit&eacute;s chaque ann&eacute;e, sont &eacute;lev&eacute;s huit &agrave; neuf mois avec une finition au lait puis sont emmaillot&eacute; dans leur traditionnelle toile de lin. En Vend&eacute;e, les &eacute;levages de dindes festives sont programm&eacute;s d&egrave;s le printemps pour r&eacute;pondre &agrave; la demande de d&eacute;cembre.&nbsp;</p><h3>Voir aussi :<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-foret-des-landes-royaume-du-poulet-fermier-en-liberte" target="_blank" title="">&nbsp;Bernard Tauzia perp&eacute;tue une m&eacute;thode de production singuli&egrave;re o&ugrave; les poulets gambadent en totale libert&eacute; dans la for&ecirc;t des Landes</a></h3><h2>Un march&eacute; d&rsquo;excellence qui ne souffre aucun retard</h2><p>Toutes les ventes se jouent en quelques jours. Si la fili&egrave;re est frapp&eacute;e entre novembre et&nbsp; d&eacute;cembre, c&rsquo;est un an de travail qui s&rsquo;effondre. Contrairement aux productions r&eacute;guli&egrave;res, les volailles festives n&rsquo;ont pas de d&eacute;bouch&eacute; alternatif : si No&euml;l est manqu&eacute;, l&rsquo;ann&eacute;e est perdue. A ce stade, le risque direct de rupture d&rsquo;approvisionnement est cons&eacute;quent. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/volaille-la-production-et-la-consommation-francaise-reprennent-des-couleurs" target="_blank" title="">Pour donner de l&rsquo;&eacute;chelle, les ventes de volailles festives en 2023 ont repr&eacute;sent&eacute; environ 8 millions d&rsquo;unit&eacute;s</a>, soit une hausse de 2,2&#8239;% par rapport &agrave; 2022.&nbsp;Cette concentration sur la p&eacute;riode de fin d&rsquo;ann&eacute;e rend le march&eacute; tr&egrave;s sensible : tout retard ou foyer de contamination peut d&eacute;sorganiser un cycle entier. Cette vuln&eacute;rabilit&eacute; &eacute;conomique s&rsquo;ajoute &agrave; un contexte <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-volaille-affiche-une-belle-croissance-en-grande-partie-grace-aux-importations" target="_blank" title="">d&eacute;j&agrave; marqu&eacute; par les importations</a>. En 2023, un poulet sur deux consomm&eacute; en France &eacute;tait import&eacute;, principalement de Pologne ou du Br&eacute;sil. La volaille festive reste encore majoritairement fran&ccedil;aise &mdash; chapons de Bresse, pintades des Landes, dindes de Vend&eacute;e &mdash; mais en cas de tension sur les volumes, la tentation d&rsquo;importer existe. Avec la reprise active de la circulation du virus, les acteurs des fili&egrave;res avicoles marchent sur des &oelig;ufs.</p><h3>Voir aussi : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pendant-que-le-mercosur-monopolise-l-attention-l-accord-thailande-ue-menace-la-volaille-francaise" target="_blank" title="">pendant que le Mercosur monopolise l&rsquo;attention, l&rsquo;accord Tha&iuml;lande&ndash;UE menace la volaille fran&ccedil;aise</a></h3><h2>La derni&egrave;re ligne droite&nbsp;</h2><p>Les trois prochaines semaines seront d&eacute;cisives pour le secteur. Pour l&rsquo;heure, tout indique que la volaille fran&ccedil;aise - produit d&rsquo;excellence et d&rsquo;un savoir-faire unique - sera bien au rendez- vous pour les f&ecirc;tes. Alors, avec ou sans marron la dinde ?&nbsp;</p>


Les producteurs ont déjà engagé des mois de travail : les animaux sont prêts, les plannings d’abattage verrouillés, les équipes renforcées. Pourtant, l’ombre du virus H5N1 plane sur une filière d’excellence française qui concentre l’essentiel de ses ventes au moment des fêtes.

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