Samedi 24 &amp; Dimanche 25 Septembre 2022

Place et Parc de la Mairie 
Concours d'animaux - Animations - Mini ferme - Restauration sur place

FESTIVAL DE L'AGRICULTURE

Ce vendredi matin &agrave; Pailherols, l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la FDGdon(1) &eacute;tait aussi clairsem&eacute;e que les pullulations de campagnols cette ann&eacute;e. La participation des &eacute;leveurs &eacute;tant ainsi r&eacute;guli&egrave;rement proportionnelle &agrave; l&rsquo;intensit&eacute; des monticules dans les prairies. Les surveillances r&eacute;alis&eacute;es dans tout le d&eacute;partement par la F&eacute;d&eacute;ration cantalienne &eacute;paul&eacute;e par plusieurs structures ont ainsi confirm&eacute; une situation au vert ce printemps tant sur la densit&eacute; de rats taupiers que de taupes, mais les voyants sont en train de s&rsquo;allumer &agrave; la faveur de cet automne toujours humide avec de petits foyers identifi&eacute;s un peu partout sur le territoire. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;incitation &agrave; la vigilance lanc&eacute;e par les responsables de la FDGdon. Au chaud cet hiver dans l&rsquo;herbe haute &ldquo;Avec la pousse d&rsquo;herbe assez forte qu&rsquo;on a eue, dans les parcelles qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; fauch&eacute;es, ils vont passer l&rsquo;hiver au chaud. Si les conditions climatiques le permettent, il faut donc remettre un coup de collier sur la lutte cet hiver, que ce soit sur les rats ou les taupes, et surveiller la reprise au printemps&rdquo;, a pr&eacute;venu Pierre Lestrade, animateur de la f&eacute;d&eacute;ration. D&rsquo;autant que comme l&rsquo;a expliqu&eacute; Coralya Vullion, coordinatrice des programmes de recherche sur ce rongeur au Sidam(2), cette nouvelle g&eacute;n&eacute;ration active en sortie d&rsquo;hiver se reproduit rapidement et cause &eacute;norm&eacute;ment de d&eacute;g&acirc;ts. Une lutte dont le co&ucirc;t est aussi grandement att&eacute;nu&eacute; par le FMSE (fonds de mutualisation sanitaire et environnemental) dans le cadre des contrats quinquennaux de lutte souscrits par les &eacute;leveurs et dont les bilans ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s lors de cette r&eacute;union&nbsp;: 840 ont &eacute;t&eacute; sign&eacute;s dans le Cantal, parmi lesquels 69 adh&eacute;sions manquent toujours &agrave; l&rsquo;appel malgr&eacute; trois relances courrier. Au terme d&rsquo;un nouveau et dernier contact t&eacute;l&eacute;phonique, faute de paiement, ces contrats seront caduques, n&rsquo;ouvrant plus droit &agrave; indemnisation des moyens de lutte, a pr&eacute;venu G&eacute;raud Fruiqui&egrave;re, qui copr&eacute;sidait l&rsquo;AG avec Jean-Louis Mialet et Jean-Michel Fages(3)&nbsp;: &ldquo;On l&rsquo;a assez martel&eacute;, le discours a &eacute;t&eacute; clair, on sera ferme.&rdquo; Programme FMSE : recaler les calendriers Au titre du programme 2021, ce sont quasiment 950 000 &euro; d&rsquo;indemnisations qui ont &eacute;t&eacute; vers&eacute;es en novembre dernier aux 408 dossiers retenus (sur 418 d&eacute;pos&eacute;s), soit 2 318 &euro; en moyenne par exploitation. Un montant, de loin le plus &eacute;lev&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, qui t&eacute;moigne de l&rsquo;engagement r&eacute;el des agriculteurs cantaliens dans la lutte contre ce fl&eacute;au cyclique. &ldquo;Cela nous donne aussi une l&eacute;gitimit&eacute; quand on sollicite des aides pour les pertes fourrag&egrave;res&rdquo;, rel&egrave;ve G&eacute;raud Fruiqui&egrave;re. En 2022, seuls 269 dossiers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s, l&rsquo;intensit&eacute; des pullulations ayant en effet rendu&nbsp; la lutte vaine dans bien des&nbsp; endroits. Ces dossiers seront examin&eacute;s en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e prochaine pour un r&egrave;glement courant 2025 selon les informations communiqu&eacute;es par le FMSE. Parall&egrave;lement, ce sont 2,8 millions d&rsquo;euros qui ont &eacute;t&eacute; vers&eacute;s &agrave; 749 exploitations au titre des pertes fourrag&egrave;res de 2022. Quant au programme 2023, d&eacute;sormais cal&eacute; sur l&rsquo;ann&eacute;e civile, il sera probablement cl&ocirc;tur&eacute; en juin 2025 et la FDGDon a d&eacute;j&agrave; ouvert - depuis mi-novembre et jusque fin mars prochain - des rendez-vous avec les agriculteurs concern&eacute;s pour d&eacute;poser leur demande. Ce calendrier - avec un d&eacute;calage de trois ans entre les frais de lutte d&eacute;ploy&eacute;s et leur indemnisation - n&rsquo;a pas manqu&eacute; une nouvelle fois de faire r&eacute;agir dans l&rsquo;assembl&eacute;e, quand bien m&ecirc;me les &eacute;leveurs s&rsquo;y sont en partie r&eacute;sign&eacute;s.&rdquo;On a les moyens d&rsquo;aller plus vite, il faut qu&rsquo;on arrive &agrave; r&eacute;duire ces d&eacute;lais, il en va de notre cr&eacute;dibilit&eacute; vis-&agrave;-vis de nos adh&eacute;rents&rdquo;, a abond&eacute; Christian Munier, vice-pr&eacute;sident de la Fredon Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes. (1) F&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale des groupements de d&eacute;fense contre les organismes nuisibles. (2) Service interd&eacute;partemental des chambres d&rsquo;agriculture du Massif central. (3) Le pr&eacute;sident Simon Veschambre &eacute;tant excus&eacute; pour raisons m&eacute;dicales.

Des foyers, modestes, sont recensés en cette fin d’automne, un peu partout dans le département. En prévision d’une possible reprise au printemps, la FDGdon appelle à la lutte.

Rats taupiers : des frémissements après deux ans d’accalmie

Alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree" target="_blank">la chute du gouvernement de Michel Barnier</a>, renvers&eacute; le 4 d&eacute;cembre par une motion de censure, puis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-traite-ue-mercosur-conclu-la-france-toujours-opposee-les-agriculteurs-furibonds" target="_blank">la finalisation&nbsp;de l&rsquo;accord UE-Mercosur</a> deux jours plus tard &agrave; Montevideo (Uruguay) avaient largement de quoi mettre le feu aux campagnes, le mouvement de protestation qui s&rsquo;est r&eacute;activit&eacute; cet automne apr&egrave;s la fi&egrave;vre de l&rsquo;hiver dernier devrait couver pendant quelques semaines. Les &eacute;lections des Chambres d&rsquo;agriculture se profilent en effet fin janvier et si cette &eacute;ch&eacute;ance &eacute;lectorale a nourri en sous-main <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-un-climat-de-rivalite-tendue-les-agriculteurs-poursuivent-leur-mobilisation">la mobilisation de ces derni&egrave;res semaines</a>, elle force aussi les syndicats &agrave; d&eacute;laisser provisoirement le terrain de la contestation et de la revendication pour une autre mobilisation&nbsp;: celle de leurs propres &eacute;lecteurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-stigmatisation-des-controles-en-exploitation-exutoire-de-tous-les-maux-de-la-profession" target="_blank" title="">La stigmatisation des contr&ocirc;les en exploitation, exutoire de tous les maux de la profession</a>
</aside>
L&rsquo;enjeu n&rsquo;est pas mince car le scrutin conditionne la repr&eacute;sentativit&eacute; des syndicats pour les 6 ans &agrave; venir et leur influence respective aupr&egrave;s de tr&egrave;s nombreuses instances, &agrave; commencer par les Chambres d&rsquo;agriculture mais &eacute;galement les Commissions d&eacute;partementales d'orientation de l'agriculture (CDOA), les Commissions d&eacute;partementales de pr&eacute;servation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF), les Safer etc,<h2>D&rsquo;une mobilisation &agrave; l&rsquo;autre</h2>Le scrutin est &eacute;galement lourd d&rsquo;enjeux financiers puisque les r&eacute;sultats conditionnent la r&eacute;partition des 14 millions d&rsquo;euros allou&eacute;s au financement des syndicats, selon un ratio de 75/25 entre le nombre de voix et le nombre de si&egrave;ges. Chaque Chambre d&rsquo;agriculture compte 33 si&egrave;ges dont 18 issus du coll&egrave;ge des chefs d&rsquo;exploitation et assimil&eacute;s. La liste arriv&eacute;e en t&ecirc;te obtient la moiti&eacute; des 18 si&egrave;ges, l&rsquo;autre moiti&eacute; &eacute;tant r&eacute;partie &agrave; la proportionnelle entre toutes les listes, y compris celle arriv&eacute;e en t&ecirc;te. En 2019, moins d&rsquo;un exploitant sur deux (46,22%) avait vot&eacute;. L&rsquo;union entre la FNSEA et les JA avait obtenu 54,94% des suffrages (soit 97 Chambres), devan&ccedil;ant la Coordination rurale (20,17%, 3 Chambres), la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne (18,66%, 1 Chambre) et le Modef (1,92%). Le vote par correspondance ou &eacute;lectronique d&eacute;marrera &agrave; la mi-janvier et se cl&ocirc;turera le 31 janvier.<h2>Une tr&ecirc;ve fragile et temporaire</h2>Si l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance &eacute;lectorale contraint les syndicats &agrave; d&eacute;laisser, provisoirement, la cible des &eacute;lus et de l&rsquo;opinion publique au profit de leurs &eacute;lecteurs putatifs, il ne faut pas exclure des acc&egrave;s d&rsquo;humeur dans les jours et les semaines &agrave; venir. L&rsquo;entame <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-1-2-3-appliquer-la-loi-appliquer-la-loi-appliquer-la-loi" target="_blank">des n&eacute;gociations commerciales entre industriels et distributeurs</a> pourrait bien secouer quelques t&ecirc;tes de gondoles ici ou l&agrave;. Mais c&rsquo;est bel et bien le pouvoir, &agrave; Paris et &agrave; Bruxelles, qui g&eacute;n&egrave;re un double sentiment de trahison et qui alimente le ressentiment de la profession, sap&eacute;e d'abord par l&rsquo;Elys&eacute;e avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a>, puis par cette derni&egrave;re avec le vote de censure du NFP et du RN. Une trentaine de leurs d&eacute;put&eacute;s&nbsp;ont vu leur permanence mur&eacute;e ces derniers jours par la&nbsp;FNSEA&nbsp;et/ou les JA en guise de repr&eacute;sailles,&nbsp;la Coordination rurale et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne se tenant &agrave; distance de la crise politique actuelle du fait d&rsquo;une moindre connivence avec la coalition en place sous le gouvernement Barnier.<blockquote class="twitter-tweet">&#128679; Travaux en cours : la <a href="https://twitter.com/FDSEA19?ref_src=twsrc%5Etfw">@fdsea19</a> et les <a href="https://twitter.com/CorrezeJa?ref_src=twsrc%5Etfw">@CorrezeJa</a> murent la permanence de <a href="https://twitter.com/fhollande?ref_src=twsrc%5Etfw">@fhollande</a> apr&egrave;s son vote pour la motion de censure mercredi. Les promesses doivent &ecirc;tre tenues ! <a href="https://twitter.com/hashtag/FNSEA?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#FNSEA</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/JA?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#JA</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Agriculture?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Agriculture</a> <a href="https://t.co/nDOLidiver">pic.twitter.com/nDOLidiver</a>&mdash; FDSEA 19 (@FDSEA19) <a href="https://twitter.com/FDSEA19/status/1865104998415183884?ref_src=twsrc%5Etfw">December 6, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
En l&rsquo;absence de budget, la profession peut s&rsquo;assoir sur la suppression de la trajectoire de hausse du GNR, l&rsquo;assouplissement de la d&eacute;duction applicable au stock de vaches laiti&egrave;res et allaitantes, l&rsquo;augmentation du seuil d&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values en cas de transmission d&rsquo;une exploitation agricole, la hausse de 20% &agrave; 30% de l&rsquo;exon&eacute;ration de TFPNB agricole, l&rsquo;exon&eacute;ration partielle de la reprise de D&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution, la p&eacute;rennisation du TO-DE etc. En jeu&nbsp;: 400 millions d&rsquo;euros.&nbsp;Et il ne faut pas compter sur le projet de &laquo;&nbsp;loi sp&eacute;ciale&nbsp;&raquo; en cours d&rsquo;&eacute;laboration pour y palier, la loi en question &eacute;tant d&eacute;volue au seul financement des services publics, de la protection sociale et des collectivit&eacute;s territoriales, en attendant un nouveau gouvernement et un nouveau projet de loi de finances 2025. Le tohu-bohu politique &eacute;tant bien parti pour durer, l&rsquo;an II de la fronde agricole se profile &agrave; grand pas, ind&eacute;pendamment de l'&eacute;ch&eacute;ance &eacute;lectorale du 31 janvier.

Assommés coup sur coup par la chute du gouvernement et par la conclusion de l’accord UE-Mercosur, les syndicats mobilisent leurs troupes sur la campagne des élections aux Chambres d’agriculture, programmées fin janvier. Une pseudo-trêve électorale tant le dépit est profond.