<h3>Vous vous demandez comment concr&eacute;tiser votre projet agricole ? Vous souhaitez d&eacute;couvrir l'&eacute;tendue des m&eacute;tiers agricoles et para-agricoles et visiter une exploitation laiti&egrave;re ?</h3><p>Venez &agrave; la rencontre de nos experts Cogedis au prochain forum &agrave; l'installation en agriculture organis&eacute; par les jeunes agriculteurs du Finist&egrave;re en lien avec le Point Accueil installation.</p><h3>RDV mercredi 8 d&eacute;cembre, de 9h &agrave; 17 au GAEC de Roz Avel</h3>


Forum d'installation JA29 à Dinéault (29150)

<p>Le rendez-vous &eacute;tait fix&eacute; &agrave; 8&nbsp;h sur la place de l&rsquo;&eacute;glise de Bagneux, le 17 juillet et de nombreux agriculteurs du canton ont r&eacute;pondu pr&eacute;sent. Quasi tous touch&eacute;s par l&rsquo;&eacute;pisode de gr&ecirc;le du 11 juillet, ils avaient &agrave; c&oelig;ur d&rsquo;&eacute;changer sur le sujet avec Thibault Lanxade, pr&eacute;fet de l&rsquo;Indre et Rik Vandererven, directeur de la DDT 36.&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><h6>DES ANN&Eacute;ES POUR NETTOYER LES PARCELLES&nbsp;</h6><p>Pour entrer dans le vif du sujet, ils se sont rendus dans la parcelle de bl&eacute; sinistr&eacute; de Mickael Brisset.&nbsp;<em>&laquo; Les moissons sont faites ! &raquo;,</em>&nbsp;a r&eacute;sum&eacute; ce dernier am&egrave;rement. En effet, il ne reste que quelques &eacute;pis vaillants dans le champ, tous les grains &eacute;tant au sol et la paille bris&eacute;e.&nbsp;<em>&laquo; On va promener la batteuse pour monter quelques grains et &eacute;liminer la paille. Paille qui &eacute;tait promise &agrave; un &eacute;leveur de chevaux &raquo;,</em>&nbsp;a-t-il pr&eacute;cis&eacute; avant d&rsquo;ajouter&nbsp;<strong><em>&laquo; que le plus gros d&eacute;fi est &agrave; venir : g&eacute;rer les pailles que la batteuse n&rsquo;aura pas eues, les repousses de bl&eacute;, la structure des sols due &agrave; l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau. Ce qui sous entend plusieurs passages d&rsquo;outils pour faire lever ce stock semencier, donc encore engager des frais, alors qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas et n&rsquo;y aura pas de tr&eacute;sorerie &raquo;.&nbsp;</em></strong></p><p>D&rsquo;autres agriculteurs du secteur ont partag&eacute; leurs craintes car&nbsp;<em>&laquo; pour se remettre des cons&eacute;quences d&rsquo;un coup de gr&ecirc;le, cela va demander des ann&eacute;es. Ce sont plusieurs campagnes qui vont en p&acirc;tir &raquo;</em>, ont-ils fait savoir. Pour &eacute;viter de salir encore plus les parcelles, d&eacute;j&agrave; envahies d&rsquo;adventices en raison des conditions climatiques de l&rsquo;ann&eacute;e, les responsables syndicaux ont demand&eacute; &agrave; avoir recours &agrave; l&rsquo;&eacute;cobuage,&nbsp;<em>&laquo; comme cela se faisait il y a encore quelques ann&eacute;es. Cela permettrait dans les parcelles les plus touch&eacute;es de faciliter la gestion de la paille et des adventices. Cette pratique facilitera le travail du sol qui s&rsquo;en suivra &raquo;,&nbsp;</em>a argument&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Tellier, le pr&eacute;sident de la FDSEA. Id&eacute;e qui retient &agrave; l&rsquo;attention du pr&eacute;fet et des services de l&rsquo;Etat.&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; pour se remettre des cons&eacute;quences d&rsquo;un coup de gr&ecirc;le, cela va demander des ann&eacute;es. Ce sont plusieurs campagnes qui vont en p&acirc;tir &raquo;"</span>
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<p>&nbsp;</p><h6>DES FOINS INEXPLOITABLES</h6><p>&nbsp;Le foin de la parcelle voisine est couch&eacute; et est, pour l&rsquo;heure, inexploitable.&nbsp;<em>&laquo; On a fait un test de fauche pour voir, &ccedil;a bourre en un rien de temps tellement tout est humide. Il faudra des semaines pour qu&rsquo;il s&egrave;che &raquo;,&nbsp;</em>a t&eacute;moign&eacute; l&rsquo;exploitant de la parcelle. Sans parler de la perte de qualit&eacute; du fourrage.&nbsp;<strong><em>&laquo; Pour les &eacute;leveurs, c&rsquo;est la triple peine, cette ann&eacute;e, sur l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement</em>,</strong> a soulign&eacute; M&eacute;lanie Soulas-Barrault, pr&eacute;sident de JA36.&nbsp;<em>En c&eacute;r&eacute;ales les rendements ne sont pas au rendez-vous, les foins ne sont pas de bonne qualit&eacute;, et de m&ecirc;me pour la paille car trop humide &raquo;.</em></p><p>Le constat est alarmant pour toutes les fili&egrave;res animales : en bovin cela va jouer sur la reproduction, le poids et la sant&eacute; des animaux ; en caprin,&nbsp;<em>&laquo; comme en bovin, l&rsquo;&eacute;quilibrage de la ration va &ecirc;tre un casse-t&ecirc;te. Il va falloir aller chercher des compl&eacute;ments ailleurs. Cela va influer sur la qualit&eacute; du lait, sur les TP et TB, et donc sur le prix du lait &raquo;</em>, a illustr&eacute; Philippe Barrault, tr&eacute;sorier de la FDSEA 36. &nbsp;</p><p>Conscients de l&rsquo;enjeu et de la perte de qualit&eacute; des fourrages au fil des intemp&eacute;ries, le pr&eacute;fet et la DDT ont mis en place une d&eacute;rogation sur la fauche des jach&egrave;res. Rappelons que pour l&rsquo;heure, seules les jach&egrave;res d&eacute;clar&eacute;es comme telles par des &eacute;leveurs peuvent &ecirc;tre fauch&eacute;es afin de constituer un stock fourrager pour leur cheptel.<em>&nbsp;&laquo; Mais ce que nous voulons c&rsquo;est que cette d&eacute;rogation soit valable pour toutes les jach&egrave;res. Que les c&eacute;r&eacute;aliers puissent autoriser les &eacute;leveurs &agrave; faucher leurs jach&egrave;res pour sauver un peu plus de fourrage &raquo;</em>, a lanc&eacute; un agriculteur.&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&quot; En caprin, comme en bovin, l&rsquo;&eacute;quilibrage de la ration va &ecirc;tre un casse-t&ecirc;te&quot;"</span>
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<p>&nbsp;</p><h6>DES VITICULTEURS TOUCH&Eacute;S</h6><p>Autre cri du c&oelig;ur : celui de Pascal Lacour, viticulteur en AOP valen&ccedil;ay et c&eacute;r&eacute;alier. &nbsp;Sur ses 25 ha de vignes, les 8 hectares implant&eacute;s sur la commune de Veuil ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s fortement impact&eacute;s par la gr&ecirc;le.&nbsp;<em>&laquo; A Veuil, c&rsquo;est la gr&ecirc;le qui a port&eacute; le coup de gr&acirc;ce mais sur le reste du vignoble, le mildiou se r&eacute;gale des conditions climatiques de l&rsquo;ann&eacute;e, avec les exc&egrave;s d&rsquo;eau et d&rsquo;humidit&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, a-t-il t&eacute;moign&eacute;. En g&eacute;n&eacute;ral, jouant sur deux tableaux, une des productions arrive &agrave; compenser la perte de l&rsquo;autre.&nbsp;<em>&laquo; Cette ann&eacute;e, on est perdant dans les deux cas &raquo;</em>, a-t-il d&eacute;plor&eacute;.&nbsp;</p><p>Durant plus de deux heures, devant des cultures hach&eacute;es par la gr&ecirc;le (bl&eacute;, ma&iuml;s), les agriculteurs ont discut&eacute; plus ou moins &agrave; tour de r&ocirc;le avec le pr&eacute;fet. <strong>Las des intemp&eacute;ries, ils ne cachent plus leur d&eacute;sarroi,&nbsp;</strong><em><strong>&laquo; parfois on se sent d&eacute;sarm&eacute; &raquo;</strong>.</em>&nbsp;Ils demandent des mesures concr&egrave;tes, rapides et tangibles pour passer ce mauvais moment sans y laisser plus que des plumes.</p>


Le secteur entre Vicq-sur-Nahon et Valençay a été victime de violentes averses accompagnées d’un orage de grêle dévastateur, le 11 juillet en soirée. Face au désarroi des agriculteurs, la FDSEA et les JA 36 ont invité le préfet, le 17 juillet, à Bagneux pour constater les dégâts et entendre les doléances de la profession.

Grêle : « les moissons sont faites ! »

<p>Le compagnonnage entre les ministres macronistes - en attendant la nomination et la couleur du prochain locataire de la rue de Varenne - et les syndicats majoritaires s&rsquo;est achev&eacute; sur une frustration, doubl&eacute;e d&rsquo;une vexation. Le jour m&ecirc;me o&ugrave; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique acceptait la d&eacute;mission du gouvernement Attal, r&eacute;duit &agrave; g&eacute;rer les affaires courantes (plus s&ucirc;rement marchantes), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chambres-d-agriculture-statu-quo-pour-la-representativite-et-le-financement" target="_blank" title="">le Journal officiel se fendait d&rsquo;un d&eacute;cret relatif &agrave; l&rsquo;organisation des &eacute;lections aux Chambres d&rsquo;agriculture</a>. La date de cl&ocirc;ture du scrutin mise &agrave; part, fix&eacute;e au 31 janvier 2025, rien si ce n&rsquo;est du menu fretin. &laquo;&nbsp;<em>Regrettable</em>&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;<em>grave</em>&nbsp;&raquo; ont fulmin&eacute; la FNSEA et les JA.</p><h2>Du pluralisme syndical&hellip;</h2><p>Les deux syndicats, qui g&egrave;rent 97 Chambres sur 101 avec 55% des suffrages obtenus au dernier scrutin de 2019, attendaient une modification de la cl&eacute; de r&eacute;partition du financement public des organisations repr&eacute;sentatives des exploitants agricoles. Le partage des subsides d&eacute;coule en effet des r&eacute;sultats des &eacute;lections aux Chambres, en vertu de la loi de 2001 relative au pluralisme syndical. En l&rsquo;&eacute;tat actuel des choses, la loi fl&egrave;che 75% des financements sur la base du nombre de voix obtenues et 25% sur le nombre de si&egrave;ges. Les syndicats majoritaires attendaient, pr&eacute;tendue promesse &laquo;&nbsp;Attalienne&nbsp;&raquo; post-crise agricole, un ratio de 50/50 qui, au vu du ratio &eacute;voqu&eacute; plus haut (97/55) aurait t&ocirc;t fait d&rsquo;enflammer en leur faveur une calculette &agrave; plus de 14 millions d&rsquo;euros annuels, au d&eacute;triment de la Coordination rurale et de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui p&egrave;sent peu ou prou le m&ecirc;me poids que la FNSEA et les JA&hellip; s&eacute;par&eacute;s. De l&rsquo;opportunit&eacute; des alliances, en ces temps si mouvants.</p><h2>&hellip; au pluralisme politique</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a donc opt&eacute; pour le statu quo, s&rsquo;&eacute;vitant un in&eacute;vitable recours devant le Conseil d&rsquo;Etat qui, en 2013, avait donn&eacute; raison &agrave; St&eacute;phane Le Foll, lequel avait mis fin &agrave; une d&eacute;cennie de ratio 50/50. Cette tr&egrave;s corporatiste revendication est remis&eacute;e au champ d&rsquo;honneur des causes au moins momentan&eacute;ment perdues, une des rares du prolifique mill&eacute;sime 2024, rejoignant le non-d&eacute;sarmement des agents de l&rsquo;OFB et le non-retour des n&eacute;onicotino&iuml;des. Trois p&rsquo;tits trucs en trop. Une paille, compar&eacute;e &agrave; la moisson des 70 engagements pris par le gouvernement Attal, dont &laquo;&nbsp;<em>67% r&eacute;alis&eacute;s, 19% avanc&eacute;s et 14% engag&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, selon le dernier d&eacute;compte du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dat&eacute; du 5 juin. Autant d&rsquo;acquis l&eacute;gitimes et profitables au plus grand nombre. Mais la crise agricole fut celle aussi d&rsquo;une lutte d&rsquo;influence &agrave; bas bruit entre syndicats, &agrave; moins d&rsquo;un an des &eacute;lections aux Chambres. Jusqu&rsquo;au fracas de l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank" title="">a dissolution de la Chambre basse</a>. Et &agrave; la revisitation, forc&eacute;e, du pluralisme.</p>


[Edito] Le gouvernement finissant a renoncé à modifier les règles entourant les élections aux Chambres d’agriculture, au grand dam de la FNSEA et des JA. Un des rares trophées, avec le désarmement des agents de l’OFB et le retour des néonicotinoïdes, que les deux syndicats n’ont pas accrochés à leur tableau, en cette mandature si fructueuse.

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