Les Jeunes Agriculteurs du Morbihan organisent comme chaque ann&eacute;e leur forum d'installation &ldquo;Demain je&rdquo; le jeudi 09 d&eacute;cembre de 9h15 &agrave; 13h. L&rsquo;occasion de r&eacute;unir et d&rsquo;informer les &eacute;tudiants, les porteurs de projets et les salari&eacute;s agricoles sur les d&eacute;marches li&eacute;es &agrave; l&rsquo;installation. Pour cela une vingtaine de partenaires les attendent &agrave; La salle Galaad et Lancelot de Noyal Pontivy. Le RDV &agrave; ne pas manquer.

Le forum Installation “Demain je” des Jeunes agriculteurs du Morbihan

&laquo;&nbsp;M&ecirc;me Dieu nous avait oubli&eacute;es&nbsp;!&nbsp;&raquo; Voil&agrave; ce que disaient les femmes du secteur de Bukavu avant 2019 et les premi&egrave;res actions d&rsquo;aide men&eacute;es par Agriculteurs fran&ccedil;ais d&eacute;veloppement international (Afdi) Pays de la Loire, en R&eacute;publique d&eacute;mocratique du Congo (RDC). Ces aides, essentiellement concentr&eacute;es dans un rayon de 60&nbsp;km autour de Bukavu d&rsquo;1,2&nbsp;million d&rsquo;habitants dans la province du Sud Kivu, &agrave; la fronti&egrave;re avec le Rwanda concernent les femmes et visent &agrave; rendre ces Congolaises &eacute;conomiquement plus autonomes&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, entre 1&nbsp;800 et 2&nbsp;000 femmes sont aid&eacute;es, contre 800 au d&eacute;but&nbsp;&raquo;, explique Marietta M&eacute;rieau, agricultrice vend&eacute;enne et pr&eacute;sidente d&rsquo;Afdi Pays de la Loire. Revenant de Bukavu, o&ugrave; elle a pass&eacute; dix jours en juin dernier, avec deux autres membres de l&rsquo;association lig&eacute;rienne, elle a pu constater les r&eacute;alisations accomplies, gr&acirc;ce &agrave; Afdi, au sein du centre de d&eacute;veloppement Kitumaini et pour l&rsquo;association Solidarit&eacute; des femmes pour l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;agriculture (Sofepagri). &laquo;&nbsp;Dans cette r&eacute;gion coinc&eacute;e entre Bukavu, le lac Kivu et un parc r&eacute;gional (r&eacute;serve naturelle), les terres sont escarp&eacute;es, peu nombreuses, difficiles &agrave; cultiver. La plupart des femmes qui adh&egrave;rent &agrave; l&rsquo;association Sofepagri avaient &eacute;t&eacute; auparavant d&eacute;plac&eacute;es &agrave; cause des conflits arm&eacute;s violents&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Marietta M&eacute;rieau. Rassembl&eacute;es en groupements d&rsquo;agricultrices, ces femmes viennent de plus en plus nombreuses au centre Kitumaini, o&ugrave; l&rsquo;on trouve une &eacute;cole et un centre de nutrition (financ&eacute;s par une organisation italienne), du mat&eacute;riel, un bureau avec une &eacute;quipe d&rsquo;animateurs et d&rsquo;agronomes, coordonn&eacute;e par Pierre Lokeka. Ici, on respecte ces femmes. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est important que les b&eacute;n&eacute;voles d&rsquo;Afdi viennent ici et financent cette formation agricole et technique, et les cours d&rsquo;alphab&eacute;tisation, nous r&eacute;p&egrave;te souvent Pierre&nbsp;&raquo;, ajoute Marietta. Un enseignement pour ces agricultrices congolaises qui leur redonne confiance en elles et compl&egrave;te leur entraide au quotidien. Un nouveau b&acirc;timent multifonction &agrave; venir &Agrave; quelques kilom&egrave;tres du centre Kitumaini, quelques hectares de champs exp&eacute;rimentaux et p&eacute;dagogiques sont en cours d&rsquo;essais de cultures (engrais verts, semis en ligne, compostage&hellip;), de travail en commun, de tests de plants de bananier ou d&rsquo;installation d&rsquo;une p&eacute;pini&egrave;re&hellip; Autant d&rsquo;actions agricoles relev&eacute;es par Marietta et les autres administrateurs de l&rsquo;Afdi, qui reste la seule association &eacute;trang&egrave;re pr&eacute;sente &agrave; Bukavu depuis plus de quatre ans. Les agronomes du centre forment &agrave; leur tour des femmes en sp&eacute;cialit&eacute; Agronomie, qui font le relais sur le terrain&nbsp;: chacune cultive une petite parcelle de terre, dot&eacute;e d&rsquo;une composti&egrave;re, avec des &eacute;chantillons de semences offerts&hellip; 600 ch&egrave;vres, donn&eacute;es et financ&eacute;es par Afdi, il y a trois ans, ont eu un effet boule de neige&nbsp;: le premier chevreau n&eacute; chez une agricultrice &eacute;tant donn&eacute; &agrave; une nouvelle adh&eacute;rente de la Sofepagri. 1&nbsp;000 doses de vaccins offertes par l&rsquo;antenne belge de V&eacute;t&eacute;rinaires sans fronti&egrave;re pr&eacute;servent d&eacute;sormais les caprins de la peste des petits ruminants, maladie qui s&eacute;vit localement. &laquo;&nbsp;Le cheptel &eacute;tant traditionnellement r&eacute;serv&eacute; aux hommes, ces femmes qui poss&egrave;dent une ou plusieurs ch&egrave;vres sont aujourd&rsquo;hui mieux respect&eacute;es et arrivent &agrave; gagner plus d&rsquo;argent.&nbsp;Certaines envisagent m&ecirc;me d&rsquo;acheter une vache, qui&raquo; Un nouveau projet est dans les tuyaux depuis pr&egrave;s de deux ans&nbsp;: la construction, pr&egrave;s du site agricole, d&rsquo;un &laquo;&nbsp;b&acirc;timent-test&nbsp;&raquo; (220&nbsp;m2) multifonction. Une partie devrait accueillir un moulin pour moudre le manioc et le ma&iuml;s afin de vendre les farines obtenues &agrave; un meilleur prix&nbsp;: le gain de la plus-value reviendra alors aux agricultrices et non &agrave; leurs clients (des grossistes). Dans une autre partie du b&acirc;timent, on stockerait les farines, pour les prot&eacute;ger des parasites. Ce projet a d&rsquo;ailleurs attir&eacute; l&rsquo;attention d&rsquo;une association d&rsquo;aide belge, Rikolto, orient&eacute;e sur son programme &laquo;&nbsp;Food smart cities&nbsp;&raquo; (&laquo;&nbsp;Nourrir les villes&nbsp;&raquo;). L&rsquo;id&eacute;e serait de cr&eacute;er sur place un march&eacute; o&ugrave; seraient vendus les l&eacute;gumes r&eacute;colt&eacute;s. Un autre partenaire associatif fournit des &eacute;chantillons de semences, afin d&rsquo;obtenir de meilleurs rendements. Une demande pour transformer les produits dans le b&acirc;timent a aussi &eacute;t&eacute; formul&eacute;e&hellip; &laquo;&nbsp;On a aussi &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;achat souhait&eacute; d&rsquo;un camion, pour &eacute;viter aux femmes de porter les charges sur leurs t&ecirc;tes jusqu&rsquo;aux lieux de vente, les march&eacute;s en ville. Cela viendra sans doute.&nbsp;&raquo;&nbsp; Quant aux d&eacute;bouch&eacute;s de l&eacute;gumes de la Sofepagri, ils sont nombreux&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;h&ocirc;pital g&eacute;n&eacute;ral de Bukavu a contact&eacute; l&rsquo;association pour acheter ses produits mara&icirc;chers et l&eacute;gumes pour ses deux restaurants. D&rsquo;autres clients s&eacute;rieux sont aussi int&eacute;ress&eacute;s&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Marietta. Sans parler &agrave; plus long terme de l&rsquo;ouverture d&rsquo;un magasin dans la ville de Bukavu. Bref, les projets ne manquent pas sur place pour rendre les agricultrices adh&eacute;rentes toujours plus ind&eacute;pendantes &eacute;conomiquement.&nbsp;

En juin dernier, Marietta Mérieau, présidente d’Afdi Pays de la Loire, a passé une dizaine de jours en République démocratique du Congo. Elle explique comment évoluent les actions financées par l’association ligérienne, réalisées autour du centre Kitumaini, dans le Sud-Kivu.

Afdi aide à rendre autonomes les agricultrices congolaises

Il y a quarante ans, en 1984, Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault arrivait au lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res pour un poste d&rsquo;enseignant de gestion &agrave; mi-temps. Mais, c&rsquo;est en 1985 que l&rsquo;aventure d&eacute;bute vraiment. &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, le lyc&eacute;e comptait 400 &eacute;l&egrave;ves et avait d&eacute;j&agrave; des formations BTS.&nbsp;&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai eu l&rsquo;occasion d&egrave;s l&rsquo;ann&eacute;e suivante, en 1986, de m&rsquo;occuper de la gestion des BTS, et j&rsquo;ai donc remis en place une structure de formation sup&eacute;rieure compl&egrave;te. En 1994, le BTS Gestion et Ma&icirc;trise de l&rsquo;eau &eacute;tait le dernier &agrave; int&eacute;grer notre offre de formation. &raquo; En parall&egrave;le, Jean-Fran&ccedil;ois a continu&eacute; de donner des cours de gestion &agrave; mi-temps, afin de ne pas perdre le lien avec les &eacute;l&egrave;ves.En 1995 d&eacute;bute un des projets que Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault a le plus aim&eacute; porter&nbsp;: la coop&eacute;ration internationale. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai eu la chance d&rsquo;accompagner tous les projets de voyage d&rsquo;&eacute;tudes, j&rsquo;ai r&eacute;dig&eacute; toutes les chartes Erasmus et les conventions de partenariats avec des lyc&eacute;es agricoles &eacute;trangers comme avec le Qu&eacute;bec, Sabac, Benevento, Barcelone, Freiburg...&nbsp;&raquo; Cette ann&eacute;e, ce sont 259 &eacute;l&egrave;ves qui ont profit&eacute; de ces partenariats pour aller &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger gr&acirc;ce aux aides Erasmus, aux fonds de dotations mais aussi la vente de produits afin de r&eacute;duire au maximum les prix pour les familles.&nbsp; &laquo;&nbsp;Ces partenariats ont permis &agrave; l&rsquo;&eacute;cole de s&rsquo;ouvrir &agrave; l&rsquo;international et de se cr&eacute;er un r&eacute;seau mondial.&nbsp;&raquo; Au cours de ces ann&eacute;es aux &Eacute;tabli&egrave;res, Jean-Fran&ccedil;ois a eu la chance de faire 35 voyages &agrave; l&rsquo;international dont un particuli&egrave;rement marquant.&nbsp;&laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait en 1991, soit deux ans apr&egrave;s la chute du mur &agrave; Berlin. Le directeur du lyc&eacute;e de Fulda nous avait invit&eacute;s &agrave; passer trois jours &agrave; Berlin. On a pu marcher sur la route du rideau de fer avec les miradors encore en place et nous avons pu garder un petit bout du mur qu&rsquo;on avait coup&eacute;.&nbsp;&raquo;Se r&eacute;inventerLes ann&eacute;es 2000 ont &eacute;t&eacute; un tournant pour le lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res et son directeur. &laquo;&nbsp;On a fait face aux crises agricoles et de l&rsquo;enseignement. On a d&ucirc; trouver des solutions pour &ecirc;tre plus attractif.&nbsp;&raquo; Des nouvelles formules ont alors fait leur apparition en d&eacute;veloppant les options&nbsp;: sport de pleine nature, agro&eacute;cologie, &eacute;quitation... &laquo;&nbsp;Ce sont des options qui correspondaient aux inspirations de la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration. On a &eacute;galement revu notre fa&ccedil;on de communiquer, avec une pr&eacute;sence plus marqu&eacute;e sur les r&eacute;seaux sociaux notamment.&nbsp;&raquo;&nbsp;Les ann&eacute;es 2000, c&rsquo;est aussi l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;Internet et du num&eacute;rique. &laquo;&nbsp;Le pr&eacute;sident de l&rsquo;&eacute;cole des &Eacute;tabli&egrave;res, Herv&eacute; Pillaud, est passionn&eacute; de num&eacute;rique et de nouvelles technologies. Il a ouvert des portes int&eacute;ressantes pour le lyc&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; notre grand projet num&eacute;rique de 2019.&nbsp;&raquo; C&rsquo;est le second grand projet de Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault&nbsp;: toute l&rsquo;&eacute;quipe p&eacute;dagogique a &eacute;t&eacute; form&eacute;e aux outils num&eacute;riques. Aussi bien, que le 15 mars 2020, lors de l&rsquo;annonce du confinement, les enseignants &eacute;taient pr&ecirc;ts.&nbsp;&laquo;&nbsp;Sans le vouloir, on avait anticip&eacute; cet &eacute;v&eacute;nement, et les professeurs ont pu faire leurs cours sans difficult&eacute; et dans un esprit de coh&eacute;sion. Aujourd&rsquo;hui, les 850 &eacute;l&egrave;ves sont &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;un Ipad qui leur permet d&rsquo;avoir acc&egrave;s aux cours, aux exercices mais aussi des articles que les enseignants mettent &agrave; disposition.&nbsp;Nous n&rsquo;avons plus de photocopies, et nous avons plus que trois salles informatiques pour le m&ecirc;me nombre d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves. Le Covid a boost&eacute; notre projet et nous sommes maintenant en vitesse de croisi&egrave;re.&nbsp;&raquo;Vers un nouveau chapitre&nbsp;&laquo;&nbsp;Au cours de ces ann&eacute;es, j&rsquo;ai rencontr&eacute; 1 300 &eacute;l&egrave;ves et&nbsp;d&egrave;s que je me d&eacute;place j&rsquo;en retrouve comme Brice Guyau, Guy Plissonneau, Laurent Favreau, Jordy Bouancheau... C&rsquo;est une fiert&eacute; de se dire qu&rsquo;on a form&eacute; des personnes qui ont des responsabilit&eacute;s au d&eacute;partement, aux caisses du cr&eacute;dit agricole ou du cr&eacute;dit mutuel, dans les coop&eacute;ratives agricoles, ou encore des chefs d&rsquo;entreprise.&nbsp;700 de mes &eacute;l&egrave;ves se sont install&eacute;s en tant qu&rsquo;agriculteurs &eacute;galement.&nbsp;&raquo; Mais, apr&egrave;s quarante ans d&rsquo;enseignement, il est temps pour Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault de tourner la page sur sa vie de directeur du lyc&eacute;e des &Eacute;tabli&egrave;res et de s&rsquo;adonner &agrave; d&rsquo;autres activit&eacute;s. Entre les projets de voyage, son implication au sein d&rsquo;associations, notamment l&rsquo;Afdi, un nouveau projet pourrait na&icirc;tre. &laquo;&nbsp;Je suis un mordu de num&eacute;rique, et je m&rsquo;int&eacute;resse fortement au d&eacute;veloppement num&eacute;rique des &eacute;tablissements scolaires, et peut-&ecirc;tre qu&rsquo;un projet avec le CNEAP serait possible dans ce sens.&nbsp;&raquo; Ce qui est s&ucirc;r, c&rsquo;est que nous recroiserons Jean-Fran&ccedil;ois Vergnault sur les &eacute;v&eacute;nements forts de l&rsquo;agriculture vend&eacute;enne comme au Tech &Eacute;levage ou les f&ecirc;tes de l&rsquo;Agriculture.