Les fr&egrave;res Pottier vous ouvrent les portes de leur GAEC jeudi 18 novembre, d&egrave;s 10h !&nbsp;Venez profiter de leur retour d&rsquo;exp&eacute;rience en tant qu&rsquo;&eacute;leveurs robotis&eacute;s et d&eacute;couvrir les &eacute;quipements Lely !

Porte ouverte au GAEC Beaudaire Pottier (35)

Quels sont les enjeux de l&rsquo;agriculture dans les dix prochaines ann&eacute;es &nbsp;? La question int&eacute;resse in&eacute;vitablement la profession, mais aussi la jeunesse qui suit une formation agricole. C&rsquo;est dans ce cadre que des &eacute;tudiants de terminale CGEA en polyculture &eacute;levage du lyc&eacute;e agricole de Fondettes ont organis&eacute; Fest&rsquo;avenir, une journ&eacute;e consacr&eacute;e &agrave; ce sujet, &agrave; laquelle ils avaient invit&eacute; leurs coll&egrave;gues du lyc&eacute;e Naturapolis de Ch&acirc;teauroux.Trois th&egrave;mes ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s &nbsp;: l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;&eacute;levage dans la fertilit&eacute; des sols, les apports technologiques dans l&rsquo;am&eacute;lioration des performances des exploitations et l&rsquo;aspect commercialisation avec la valorisation des produits locaux. Deux &eacute;leveurs sont venus &eacute;tayer le d&eacute;bat initi&eacute; par Pierre Rubin, ing&eacute;nieur agronome pour &ldquo; La Vache Heureuse &rdquo;, soci&eacute;t&eacute; normande sp&eacute;cialis&eacute;e dans l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique des &eacute;levages de ruminants. Cette autonomie concourt &agrave; am&eacute;liorer les structures de sols, selon l&rsquo;ing&eacute;nieur.&nbsp;Il consid&egrave;re qu&rsquo;un sol vivant contient 3,5 tonnes de vers de terre &agrave; l&rsquo;hectare, soit 5 UGB.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il est tr&egrave;s important de nourrir cette faune. Un sol bien nourri est un sol qui produit &raquo;,&nbsp;a-t-il appuy&eacute;. La diminution du travail du sol et sa couverture syst&eacute;matique est &agrave; ses yeux une n&eacute;cessit&eacute;, consid&eacute;rant qu&rsquo;il est primordial de &laquo;&nbsp;mener une prairie comme un c&eacute;r&eacute;alier le fait pour une culture de vente. &raquo;&nbsp;La production de luzerne, tr&egrave;fles et autres m&eacute;teils est indispensable pour remplir l&rsquo;auge et fixer l&rsquo;azote de l&rsquo;air. Tout comme la fertilisation gr&acirc;ce aux effluents d&rsquo;&eacute;levage et demain, aux digestats de m&eacute;thaniseurs.&nbsp;&laquo; Il faut contrebalancer les importantes exportations engendr&eacute;es par les r&eacute;coltes fourrag&egrave;res &nbsp;&raquo;, a-t-il rappel&eacute;.<blockquote>&nbsp;</blockquote><div class="citation">
 "Il est primordial de mener une prairie comme un c&eacute;r&eacute;alier le fait pour une culture de vente.&nbsp; "
</div>
<h6>UN PARTAGE D&rsquo;EXP&Eacute;RIENCES</h6>&nbsp;Puis Vincent L&eacute;quipp&eacute;, &eacute;leveur laitier &agrave; Couesmes (37), a soulign&eacute; l&rsquo;importance de maintenir une productivit&eacute; de son syst&egrave;me.&nbsp;&laquo; &nbsp;Ce point est tr&egrave;s important, car nous sommes l&agrave; pour produire de l&rsquo;alimentation au plus grand nombre, tout en vivant d&eacute;cemment de notre m&eacute;tier &raquo;,&nbsp;a-t-il insist&eacute;.&nbsp;Le sur-semis de prairie, la mise en place de couverts en interculture, l&rsquo;utilisation d&rsquo;un semoir &ldquo;&nbsp;direct&nbsp;&rdquo;, la diminution de la sole de ma&iuml;s ensilage, etc. sont autant de pratiques qu&rsquo;il exp&eacute;rimente depuis sept ans.&nbsp;&laquo; C&rsquo;est un travail de longue haleine, on a fait et on continue de faire des erreurs, mais on avance dans le bon sens et ces pratiques sont plus r&eacute;silientes dans un syst&egrave;me global d&rsquo;exploitation. &raquo;Idem pour Basile Rochette, &eacute;leveur allaitant &agrave; Vernou-sur-Brenne (37), qui ensemence ses fumiers de bact&eacute;ries et champignons afin d&rsquo;obtenir des composts plus riches pour ses sols. L&rsquo;&eacute;leveur est un fervent d&eacute;fenseur du p&acirc;turage dynamique.&nbsp;&laquo; J&rsquo;ai un chargement &agrave; l&rsquo;instant T lourd, de 100 UGB/ha/j. Je change de prairie quotidiennement et y reviens toutes les trois semaines environ. R&eacute;sultat&nbsp;? J&rsquo;ai augment&eacute; ma production de viande &agrave; l&rsquo;hectare de l&rsquo;ordre de 30 %. &raquo;&nbsp;Cultivant des prairies permanentes en zone inondable, il est lui aussi revenu sur l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;une couverture permanente des sols.&nbsp;&laquo; Certains de mes voisins c&eacute;r&eacute;aliers labourent et voient toutes leur mati&egrave;re organique dispara&icirc;tre &agrave; chaque crue de la Loire. &raquo;&nbsp;Qui dit fort taux de mati&egrave;re organique, dit bonne r&eacute;serve utile et donc r&eacute;silience accrue des plantes face aux s&eacute;cheresses de plus en plus fr&eacute;quentes. Agriculteurs et techniciens sont unanimes. La mise en place de nouveaux syst&egrave;mes de production et les changements de pratiques agronomiques entra&icirc;nent une prise de risques importante. Dans ce cadre, les &eacute;changes, les partages d&rsquo;exp&eacute;riences, la formation continuelle, la prise en compte de conseils ext&eacute;rieurs sont primordiaux. Sans oublier le r&ocirc;le soci&eacute;tal de l&rsquo;&eacute;levage, via l&rsquo;entretien des paysages, autre enjeu de demain. Enjeux dont veulent se saisir les jeunes avides de solutions et friands de retours d&rsquo;exp&eacute;riences, comme en t&eacute;moigne l&rsquo;organisation de cette journ&eacute;e. &nbsp;

Améliorations des connaissances agronomiques, développement des technologies embarquées, nouveaux circuits de distribution… Sur le papier, l’agriculture française a de beaux jours devant elle. Pour en avoir le cœur net, plusieurs élèves du lycée agricole de Fondettes ont convié, un jour durant, plusieurs spécialistes sur ces sujets.

Quelle place pour l’agriculture en 2035 ?

L'&eacute;v&eacute;nement, l'un des plus grands rendez-vous europ&eacute;ens d&eacute;di&eacute;s aux professionnels, accueillera &agrave; Cournon-d'Auvergne jusqu'&agrave; vendredi plus de 1.700 exposants et pr&eacute;voit de franchir la barre des 120.000 visiteurs. Ce sera l'occasion pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-nommee-a-l-agriculture-les-syndicats-aux-aguets" target="_blank">la nouvelle ministre de l'Agriculture, Annie Genevard</a>, de se confronter &agrave; des &eacute;leveurs -producteurs de viande bovine ou de lait de montagne- remont&eacute;s face aux difficult&eacute;s du secteur.Le 22 septembre, Arnaud Rousseau, pr&eacute;sident de la FNSEA, lui avait donn&eacute; 15 jours pour annoncer des mesures rapides sur des pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s aux c&eacute;r&eacute;aliers, viticulteurs et &eacute;leveurs en crise et sur la vaccination des troupeaux. Les &eacute;leveurs font face &agrave; une r&eacute;surgence de maladies qui affectent leurs cheptels comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-carte-mhe-fco-qui-croise-les-zonages-dans-tous-les-sans" target="_blank" title="">la MHE chez les bovins ou la FCO chez les ovins</a>.Le Sommet, qui accueille habituellement 2.000 animaux, sera r&eacute;duit cette ann&eacute;e &agrave; 1.600 b&ecirc;tes, encadr&eacute;es par un protocole sanitaire strict avec d&eacute;sinsectisation et prises de sang en amont, a d&eacute;taill&eacute; lors d'une conf&eacute;rence de presse Fabrice Berthon, commissaire g&eacute;n&eacute;ral du Sommet.<h2>&laquo;&nbsp;Du Doubs au dur&nbsp;&raquo;</h2>Chez les ovins, les pertes directes par exploitation &laquo;&nbsp;atteignent 20%, jusqu'&agrave; 70% parfois&nbsp;&raquo;, selon les &eacute;levages, d&eacute;plore Mich&egrave;le Baudoin, pr&eacute;sidente de la FNO.). &laquo;&nbsp;Nous attendons de premi&egrave;res annonces au Sommet de l'&eacute;levage : il y a urgence&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Arnaud Rousseau &agrave; l'issue d'une premi&egrave;re prise de contact avec Mme Genevard jeudi soir.La ministre &laquo;&nbsp;a bien entendu notre message (sur l'attente d'annonces dans les 15 jours&nbsp;(...) Elle est consciente qu'elle passe du&nbsp;&laquo;&nbsp;Doubs&nbsp; au dur&nbsp;&raquo; si je puis dire. Elle &eacute;tait parlementaire d'une zone rurale dans le Doubs, elle conna&icirc;t ses sujets&nbsp;&raquo;, a-t-il ajout&eacute;. &laquo;&nbsp;Il y a des mesures d'urgence, et ensuite des mesures plus structurantes (...) On veut bien faire preuve de patience mais le chrono est enclench&eacute;, il faudra que les engagements pris au printemps se concr&eacute;tisent&nbsp;&raquo;, estime quant &agrave; lui David Chauve, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FRSEA Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-nous-menerons-rapidement-la-loi-d-orientation-agricole-a-son-terme" target="_blank" title="">Annie Genevard : &laquo; Nous m&egrave;nerons rapidement la loi d&rsquo;orientation agricole &agrave; son terme &raquo;</a>
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La nouvelle ministre est, en effet, attendue sur la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-adopte-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">loi d'orientation agricole</a> qui devait mettre en &oelig;uvre les revendications exprim&eacute;es lors des manifestations du d&eacute;but d'ann&eacute;e, mais a &eacute;t&eacute; stopp&eacute;e par la dissolution de l'Assembl&eacute;e nationale.Autre motif de m&eacute;contentement : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/baisse-programmee-de-la-collecte-lactalis-les-eleveurs-furibonds-le-ministere-au-soutien" target="_blank">l'annonce du g&eacute;ant laitier Lactalis d'acheter moins de lait aux &eacute;leveurs fran&ccedil;ais</a> a ranim&eacute; la col&egrave;re du monde agricole.&nbsp;Pour Lactalis, la baisse des volumes est la contrepartie d'un meilleur prix pour chaque tonne de lait. La FNSEA n'a pas h&eacute;sit&eacute; &agrave; parler de &laquo;&nbsp;d&eacute;flagration pour le milieu laitier&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Cette diminution de la collecte sert pour Lactalis &agrave; &eacute;liminer des producteurs et &agrave; faire pression sur celles et ceux qui restent&nbsp;&raquo;, selon la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.<h2>Kazakhstan et salers</h2>Chez les &eacute;leveurs produisant de la viande, le contexte est tout aussi morose. Dans un rapport pr&eacute;sent&eacute; cette semaine, la Fondation pour la nature et l'homme (FNH), ex-fondation Nicolas Hulot, alerte sur la situation &laquo;&nbsp;catastrophique&nbsp;&raquo; d'une fili&egrave;re &laquo;&nbsp;perfus&eacute;e aux aides publiques&nbsp;&raquo;. Elle pr&eacute;conise un vaste plan de restructuration, passant par le soutien au maillage des abattoirs, une modification du syst&egrave;me d'engraissement, l'utilisation de races mixtes, etc. La fondation pr&eacute;conise aussi de limiter les importations, favoriser les circuits courts et les labels (bio, label rouge) aupr&egrave;s des consommateurs.Dans ce contexte de crise, le Sommet se veut le rendez-vous de &laquo;&nbsp;l'&eacute;levage durable&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; lors d'une conf&eacute;rence de presse Bruno Dufayet, &eacute;leveur cantalien charg&eacute; du sujet pour le Sommet.&nbsp;Diff&eacute;rentes conf&eacute;rences seront d&eacute;di&eacute;es &agrave; ces enjeux tout au long des quatre jours, avec un stand consacr&eacute; cette ann&eacute;e au pastoralisme. Le Kazakhstan, pays connu pour sa tradition d'&eacute;levage nomade, est l'invit&eacute; de cette 33e &eacute;dition.La salers, dont le berceau est situ&eacute; dans le Cantal voisin, et qui compte 210.000 animaux en France, est la race bovine mise &agrave; l'honneur. Et &agrave; c&ocirc;t&eacute; des traditionnels concours, le Sommet sera aussi consacr&eacute; aux&nbsp;innovations et &agrave; l'utilisation de l'intelligence artificielle.

Le Sommet de l'élevage ouvre ses portes mardi près de Clermont-Ferrand, dans un contexte de tension agricole alimentée par plusieurs dossiers brûlants auxquels la nouvelle ministre de l'Agriculture est sommée d'apporter des réponses.