Comment se positionne l&rsquo;origine France face aux besoins int&eacute;rieurs et sur la sc&egrave;ne internationale ? Que penser de la forte revalorisation des prix ? Peut-elle se poursuivre &agrave; l&rsquo;aune des incertitudes sur les al&eacute;as climatiques et sur la reprise de l&rsquo;&eacute;conomie mondiale ?<a href="https://app.livestorm.co/groupe-credit-agricole/marche-des-grains-quel-bilan-a-mi-campagne-tant-a-lexport-que-sur-le-domestique?type=detailed" target="_blank">Inscrivez-vous d&egrave;s maintenant</a>

[web conférence] quel bilan à mi-campagne tant à l'export que sur le domestique ?

Apprendre et d&eacute;couvrir les &eacute;nergies de demain, tel &eacute;tait l&rsquo;objectif de cette journ&eacute;e. Au cours de cette journ&eacute;e marathon marqu&eacute;e par la visite des &eacute;lus locaux dans la matin&eacute;e, les &eacute;quipes de l&rsquo;unit&eacute; BioPommeria ont re&ccedil;u les 17 &eacute;l&egrave;ves de terminale Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion d&rsquo;une Exploitation Agricole) de la MFR de Pouzauges. Guid&eacute;s par Jimmy Ryder, le responsable de l&rsquo;exploitation du site, les &eacute;l&egrave;ves ont pu d&eacute;couvrir le fonctionnement de cette unit&eacute; mise en service en f&eacute;vrier 2021. BioPommeria, deuxi&egrave;me site vend&eacute;en apr&egrave;s &laquo; BioLoie &raquo; situ&eacute; lui aux Essarts, se distingue par son r&ocirc;le essentiel dans la valorisation des d&eacute;chets organiques agricoles et agro-alimentaires. Ce site de m&eacute;thanisation territoriale dispose d&rsquo;une capacit&eacute; de traitement de 80 000 tonnes de d&eacute;chets par an, qu&rsquo;il transforme en 55,3 GWh d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable, l&rsquo;&eacute;quivalent de la consommation annuelle de 11 000 habitants.&nbsp;&nbsp;<h3>Un fonctionnement rigoureux et durable</h3>Le site repose sur un mod&egrave;le territorial, collaborant avec 75 partenaires locaux, dont 60 agriculteurs et plusieurs industriels agroalimentaires comme l&rsquo;usine Delpeyrat situ&eacute;e &agrave; proximit&eacute; de l&rsquo;unit&eacute;. Les &eacute;l&egrave;ves ont ainsi pu constater la compl&eacute;mentarit&eacute; entre agriculture et industrie, et comprendre comment ces partenariats permettent une gestion durable des d&eacute;chets tout en g&eacute;n&eacute;rant une &eacute;nergie propre. Le ramassage des d&eacute;chets s&rsquo;op&egrave;re directement chez l&rsquo;agriculteur par des soci&eacute;t&eacute;s de transports partenaires. Ce dernier fournit simplement la mati&egrave;re premi&egrave;re n&eacute;cessaire &agrave; la fabrication de biogaz. &Agrave; son arriv&eacute;e sur l&rsquo;unit&eacute; de production, la mati&egrave;re est directement trait&eacute;e et incorpor&eacute;e au processus. Apr&egrave;s un cycle complet de 35 &agrave; 40 jours, le biogaz produit par l&rsquo;usine est pur &agrave; 99,8 %. Ce dernier est ensuite directement inject&eacute; dans les canalisations de gaz des dix villages de la communaut&eacute; de communes de Pouzauges.&nbsp;Le digestat, co-produit de la m&eacute;thanisation, est un &eacute;galement atout majeur pour les agriculteurs, puisque c&rsquo;est un engrais organique de qualit&eacute;. Cependant, et afin de garantir la qualit&eacute; de ce digestat produit, tous les intrants d&rsquo;origine organique passent par une &eacute;tape &laquo;&nbsp;d&rsquo;hygi&eacute;nisation&nbsp;&raquo;. Les d&eacute;chets sont chauff&eacute;s &agrave; 70&deg;C dans des citernes pendant au moins une heure. Ce processus permet d&rsquo;&eacute;liminer tous les agents pathog&egrave;nes qui pourrait se retrouver dans le digestat final. Apr&egrave;s cette pasteurisation, les d&eacute;chets rejoignent le digesteur pour d&eacute;buter le processus de m&eacute;thanisation. &Agrave; l&rsquo;aide de ce processus novateur, l&rsquo;unit&eacute; de S&egrave;vremont fut &eacute;galement l&rsquo;un des rares sites vend&eacute;en habilit&eacute;s &agrave; traiter les d&eacute;chets organiques lors de la crise de la grippe aviaire.<h3>Un engagement environnemental et local</h3>Les jeunes ont pu le constater &agrave; leurs arriv&eacute;s sur le site, &laquo;&nbsp;on ne se croirait pas sur un site de m&eacute;thanisation&nbsp;&raquo;. En effet, cela est assez troublant mais on ne distingue aucune odeur naus&eacute;abonde autour du site. &Agrave; l&rsquo;origine de son implantation dans le bocage vend&eacute;en, le groupe TotalEnergies a tenu &agrave; consid&eacute;rer l&rsquo;ensemble des parties prenantes pour un site industriel comme celui-ci. Filtrage des odeurs, propret&eacute; du site, d&eacute;sinfection des camions, les divers investissements ont pour objectif d&rsquo;ancrer BioPommeria dans le territoire local. Un site comme celui-ci constitue donc une passerelle entre les besoins &eacute;nerg&eacute;tiques actuelles et les besoins agricoles d&rsquo;aujourd&rsquo;hui.

Pour la première fois depuis sa mise en service en février 2021, l’unité de production de biométhane « BioPommeria » située à Sèvremont du groupe TotalEnergies a ouvert ses portes mardi 12 novembre dernier.

[Visite] Découverte de l’usine BioPommeria avec les jeunes de la MFR de Pouzauges

Philippe Fabre ne recule devant aucune initiative ! Install&eacute; depuis 2022 derri&egrave;re son p&egrave;re, il diversifie ses productions afin d&rsquo;optimiser son exploitation agricole. Elle s&rsquo;&eacute;tend sur deux sites : un &agrave; Osm&eacute;ry et l&rsquo;autre &agrave; St-Denis-de-Palin. Aux 280 ha d&rsquo;argilo-calcaires cultiv&eacute;s en grandes cultures, s&rsquo;ajoutent un atelier ovins et un atelier maraichage. &laquo; Je savais que j&rsquo;allais reprendre l&rsquo;exploitation, mon choix &eacute;tait fait depuis longtemps &raquo;, raconte celui qui a fait des &eacute;tudes de biologie et d&rsquo;&eacute;cologie. En 2014, il effectue un stage &agrave; Madagascar o&ugrave; il g&egrave;re une mangrove. Il enchaine avec un poste &agrave; la DRAAF du Nord-Pas de Calais, pour finir dans le maraichage avant de revenir sur la ferme familiale. Apr&egrave;s une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es de salariat chez son p&egrave;re, il lui succ&egrave;de en 2022.&nbsp;Ces exp&eacute;riences professionnelles, et les conseils appropri&eacute;s de la Chambre d&rsquo;agriculture du Cher au moment de monter le dossier d&rsquo;installation, l&rsquo;ont aid&eacute; &agrave; ficeler son projet et &agrave; &eacute;tayer quelques pistes qu&rsquo;il avait en t&ecirc;te. &laquo; Le service Installation de la Chambre d&rsquo;agriculture m&rsquo;a permis de cadrer mon projet avec les&nbsp;contraintes de l&rsquo;exploitation, de voir ce que je pourrai apporter comme valeur ajout&eacute;e &raquo;, indique-t-il avant de poursuivre, &laquo; ces formations m&rsquo;ont donn&eacute; l&rsquo;occasion de rencontrer d&rsquo;autres jeunes, d&rsquo;avoir une ouverture d&rsquo;esprit, un d&eacute;veloppement personnel. &raquo; &nbsp;Depuis, Philippe Fabre se forme r&eacute;guli&egrave;rement, &laquo; quasi tous les mois je suis &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture &raquo;, sourit le jeune install&eacute;, &laquo; avec les conseillers en &eacute;levage ou en diversification, j&rsquo;apprends beaucoup tant sur le plan technique que sur le plan humain &raquo;.&nbsp;<div class="citation">
 "Le service Installation de la Chambre d&rsquo;agriculture m&rsquo;a permis de cadrer mon projet avec les&nbsp;contraintes de l&rsquo;exploitation, de voir ce que je pourrai apporter comme valeur ajout&eacute;e"
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SE DIVERSIFIER, &nbsp;UN ATOUT INDISPENSABLESe diversifier, un v&eacute;ritable leitmotiv chez ce jeune install&eacute; de 33 ans. Apr&egrave;s avoir plant&eacute; des haies (pas moins de 8 km), avoir choisi d&rsquo;allonger ses rotations en int&eacute;grant des pois chiches, du sarrasin&nbsp;en adoptant des pratiques d&rsquo;agro&eacute;cologie, il &eacute;l&egrave;ve 50 brebis et cultive 1 ha de mara&icirc;chage. &laquo; En 2022, au vu de la s&eacute;cheresse, de ma moisson qui n&rsquo;a rien donn&eacute;, il fallait &ecirc;tre r&eacute;silient. J&rsquo;ai opt&eacute; pour la production ovine avec une race tr&egrave;s rustique : la berrichonne de l&rsquo;Indre. Les moutons sont &agrave; l&rsquo;herbe toute l&rsquo;ann&eacute;e, j&rsquo;&eacute;conomise donc pour l&rsquo;instant une bergerie &raquo;, explique-t-il. Il s&rsquo;int&eacute;resse aussi &agrave; l&rsquo;agrivolta&iuml;sme &agrave; plus long terme.&nbsp;C&ocirc;t&eacute; maraichage, ses l&eacute;gumes de saison sont commercialis&eacute;s en direct, par le biais de livraisons de colis ou sur des march&eacute;s organis&eacute;s. Cette diversification est un atout compte tenu de la variabilit&eacute; des rendements et de la volatilit&eacute; des cours en c&eacute;r&eacute;ales ou en production animale, &laquo; je sais qu&rsquo;une production sera toujours rentable une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre &raquo;, glisse-t-il.&nbsp;<div class="citation">
 "Les moutons sont &agrave; l&rsquo;herbe toute l&rsquo;ann&eacute;e, j&rsquo;&eacute;conomise donc pour l&rsquo;instant une bergerie"
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PRENDRE LE TEMPS DE VENDREPhilippe Fabre est aussi rigoureux sur la commercialisation de ses c&eacute;r&eacute;ales. Il transforme en farine une toute petite partie de sa production de bl&eacute; &agrave; la ferme, mais le plus gros est stock&eacute; pour &ecirc;tre vendu au meilleur moment. &laquo; Tout est tr&egrave;s fluctuant aujourd&rsquo;hui, donc gardons la s&eacute;curit&eacute;. Je regarde r&eacute;guli&egrave;rement les cotations, mon t&eacute;l&eacute;phone portable est branch&eacute; dessus jour apr&egrave;s jour. J&rsquo;ai un conseiller vente, et tous les mois avec un groupe d&rsquo;agriculteurs qui utilise Agritel nous organisons des r&eacute;unions pour adopter nos strat&eacute;gies de vente, d&eacute;veloppe-t-il. Ces op&eacute;rations me prennent du temps &raquo;. C&rsquo;est le prix &agrave; payer pour vendre au mieux. Il vient d&rsquo;ailleurs de vendre 90 tonnes de bl&eacute; de la r&eacute;colte 2025 &agrave; 200 euros. &laquo; J&rsquo;ai &eacute;valu&eacute; mon prix&nbsp;en fonction de mon co&ucirc;t de l&rsquo;engrais, je me s&eacute;curise &raquo;, d&eacute;clare-t-il.Philippe Fabre s&rsquo;organise pour mener &agrave; bien son entreprise, pour qu&rsquo;elle demeure viable. Pour cela, il n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; solliciter les conseillers et les professionnels, dont les JA de son canton, afin de planifier divers projets qui, selon lui, repr&eacute;sentent &laquo; un moteur essentiel aujourd&rsquo;hui pour s&rsquo;installer &raquo;.

Philippe Fabre s’est installé en 2022 en grandes cultures. Il a fait le choix de diversifier ses productions en introduisant des moutons et du maraichage, et adopte différentes stratégies de commercialisation pour rendre plus résiliente son entreprise.