Quelles sont les prévisions pour août 2025 ?

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Paris 16e Arrondissement

&laquo;&nbsp;Nous travaillons ardemment &agrave; une Indemnit&eacute; compensatoire d'handicap climatique&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; Ludovic Roux, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aude dans les colonnes du Paysan du Midi. C&rsquo;&eacute;tait &agrave; la mi-juillet, &agrave; la suite de plusieurs incendies se soldant par l&rsquo;envol&eacute;e en fum&eacute;e de plus de 3000ha de v&eacute;g&eacute;tation, impactant c&eacute;r&eacute;ales, &eacute;levages et vignes. Sauf que depuis, un autre incendie a ravag&eacute; 600ha tandis que le m&eacute;ga-feu des Corbi&egrave;res s&rsquo;est adjug&eacute; cette semaine un record jamais enregistr&eacute; en France depuis le d&eacute;but des relev&eacute;s en 1976, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-de-l-aude-meurtrie-par-les-incendies-a-repetition" target="_blank">avec plus de 17.000ha ravag&eacute;s en moins de 36 heures</a>. Un feu hors-norme par son &eacute;tendue (15 communes), sa vitesse de propagation, avec des pointes &agrave; 5 km/h, son bilan humain (au moins une victime et plus de dix bless&eacute;s) et mat&eacute;riel, avec des dizaines d&rsquo;habitations et de v&eacute;hicules calcin&eacute;s.<h2>10% de l&rsquo;AOC Corbi&egrave;res impact&eacute;s</h2>L&rsquo;agriculture, et la viticulture en particulier, va payer un lourd tribut. Selon un bilan encore tr&egrave;s provisoire &eacute;tabli par la pr&eacute;fecture, le feu aurait impact&eacute; 800 &agrave; 900ha de vignes dans le p&eacute;rim&egrave;tre du feu, auquel il faut ajouter possiblement des parcelles situ&eacute;es dans le c&ocirc;ne de fum&eacute;e. C&rsquo;est donc a minima 10% de l&rsquo;AOC Corbi&egrave;res, la 1&egrave;re AOC viticole du Languedoc, qui est impact&eacute;. Exposition directe aux flammes en bordure imm&eacute;diate des foyers, radiations thermiques susceptibles d&rsquo;engendrer de la mortalit&eacute; plus en profondeur des parcelles, larguage de produits retardants ou encore d&rsquo;eau sal&eacute;e, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/effets-des-fumees-sur-grappes-et-mouts" target="_blank">go&ucirc;t de fum&eacute;e</a> inocul&eacute; aux raisins&nbsp;: la vigne joue certes un r&ocirc;le de pare-feu mais elle y laisse des grappes. Et beaucoup trop pour un d&eacute;partement comme l&rsquo;Aude, qui a battu r&eacute;cemment un autre record&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-des-demandes-d-arrachage-a-hauteur-de-27-461-hectares" target="_blank">celui des demandes d&rsquo;arrachage d&eacute;finitif</a> sur fond <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-viticole-15-propositions-parlementaires-pour-en-sortir" target="_blank">de crise viticole</a>, sans perspective tangible de d&eacute;bourbage,&nbsp;le dernier avatar en date &eacute;tant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-francaise-des-vins-et-spiritueux-espere-encore-echapper-aux-droits-de-douane" target="_blank">l&rsquo;application de taxes de 15% par les Etats-Unis</a>.<h2>L&rsquo;&eacute;levage a son ICHN</h2>&nbsp;&laquo; C&rsquo;est un incendie qui est une cons&eacute;quence du d&eacute;r&egrave;glement climatique, de la s&eacute;cheresse dans cette r&eacute;gion et de la situation climatique de notre pays &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre de la Transition &eacute;cologique, tout en rappelant que &laquo;&nbsp;neuf feux sur dix sont d&rsquo;origine humaine&nbsp;&raquo;. Avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-face-a-une-secheresse-exceptionnelle-un-regime-d-exception" target="_blank">les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales voisines</a>, l&rsquo;Aude est aux prises depuis plusieurs ann&eacute;es &agrave; des d&eacute;ficits de pr&eacute;cipitations engendrant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-juillet-70-des-nappes-au-dessus-des-normales" target="_blank">un &eacute;tat chronique de s&eacute;cheresse</a>, rabougrissant les rendements et les revenus, autant de carburant pour la d&eacute;prise&hellip; et feu les&nbsp;reprises d&rsquo;exploitation.Moins de vigne, c&rsquo;est plus de garrigue, et plus de garrigue, c&rsquo;est plus de risque d&rsquo;incendie. La formule vaut pour l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;: moins de pastoralisme, c&rsquo;est plus de milieux ferm&eacute;s et plus de combustible. Mais l&rsquo;&eacute;levage a son ICHN, l&rsquo;Indemnit&eacute; compensatoire de handicap naturel. &laquo;&nbsp;Ce que disent les scientifiques, et nous pouvons le prouver localement, c'est qu'on est dans des zones qui se d&eacute;sertifient. Pour cela, il faut qu'on ait une compensation&nbsp;&raquo;, affirme le pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aude, qui r&eacute;clame donc l&rsquo;instauration d&rsquo;une ICHC, un Indemnit&eacute; compensatoire de handicap climatique. &laquo;&nbsp;L&rsquo;outil est pr&ecirc;t&nbsp;&raquo;,&nbsp;assure le viticulteur des Corbi&egrave;res.

[Edito] C’est ce que réclame la Chambre d’agriculture de l’Aude, département aux avant-postes du changement climatique, victime d’incendies à répétition sur fond de sécheresse chronique et de déprise.

Vers une Indemnité compensatoire de handicap climatique ?

<h2>Pas de r&eacute;introduction de l'ac&eacute;tamipride, contraire &agrave; la Charte de l'environnement</h2>La mesure la plus d&eacute;cri&eacute;e par les d&eacute;fenseurs de l'environnement mais aussi de nombreux scientifiques et m&eacute;decins &eacute;tait la r&eacute;introduction encadr&eacute;e et &agrave; titre d&eacute;rogatoire de cet insecticide de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des, interdit depuis 2018 mais autoris&eacute; en Europe jusqu'en 2033. Elle &eacute;tait r&eacute;clam&eacute;e par la FNSEA et la Coordination rurale notamment pour les producteurs de betteraves sucri&egrave;res qui affirment n'avoir&nbsp;aucune solution pour prot&eacute;ger efficacement leurs cultures. Les producteurs redoutent la concurrence d'importations de sucre produit avec des pesticides interdits en France. Le texte adopt&eacute; au Parlement pr&eacute;voyait (article 2) une r&eacute;introduction &laquo;&nbsp;pour faire face &agrave; une menace grave compromettant la production agricole&nbsp;&raquo;, sans limite dans le temps ni de restriction sur les produits concern&eacute;s, mais avec une clause de revoyure &laquo;&nbsp;&agrave; l'issue d'une p&eacute;riode de trois ans, puis chaque ann&eacute;e&nbsp;&raquo;.Les Sages ont estim&eacute; que &laquo;&nbsp;faute d'encadrement suffisant&nbsp;&raquo; sur la dur&eacute;e, le type ou la technique de traitement et sur les fili&egrave;res concern&eacute;es, cette mesure &eacute;tait contraire &agrave; la Charte de l'environnement, qui a valeur constitutionnelle et affirme notamment &laquo;&nbsp;le droit de vivre dans un environnement &eacute;quilibr&eacute; et respectueux de la sant&eacute;&nbsp;&raquo; ainsi que le &laquo;&nbsp;devoir de prendre part &agrave; la pr&eacute;servation et &agrave; l'am&eacute;lioration de l'environnement&nbsp;&raquo;.Ils ont en revanche d&eacute;clar&eacute; conforme l'article 1 qui acte la fin de la s&eacute;paration entre la vente de produits phytosanitaires et le conseil quant &agrave; leur utilisation dispens&eacute; par les distributeurs aux agriculteurs<h2>Irrigation et stockage d&rsquo;eau</h2>Le texte initial visait &agrave; faciliter le stockage de l'eau pour l'irrigation des cultures, dans un contexte de rar&eacute;faction li&eacute;e au d&eacute;r&egrave;glement climatique. Si tous les agriculteurs sont d'accord pour dire qu'il n'y a pas d'agriculture&nbsp;possible sans eau, ils sont divis&eacute;s sur les r&eacute;serves, leur taille et leurs usages.&nbsp;Des associations ont mis en garde contre &laquo;&nbsp;l'implantation de m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, ces immenses r&eacute;serves constitu&eacute;es en puisant dans la nappe phr&eacute;atique ou les cours d'eau, &laquo;&nbsp;qui accaparent&nbsp;&raquo; les ressources en eau &laquo;&nbsp;au profit de l'agriculture intensive&nbsp;&raquo;.L'article 5 pr&eacute;voit une pr&eacute;somption d'&nbsp;&laquo;&nbsp;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur&nbsp;&raquo; pour les ouvrages de stockage, dans l'intention de faciliter les proc&eacute;dures pour obtenir des autorisations de construction.&nbsp;Le Conseil constitutionnel a valid&eacute; cet article en &eacute;mettant deux r&eacute;serves : les mesures en d&eacute;coulant ne doivent pas permettre de pr&eacute;l&egrave;vement dans des nappes inertielles - qui se vident ou se remplissent lentement - et devront pouvoir &ecirc;tre contest&eacute;es devant un juge.<h2>B&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage</h2>Le texte (article 3) facilitant l'agrandissement ou la cr&eacute;ation de b&acirc;timents d'&eacute;levage intensif a &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute; conforme par les Sages. Il permet notamment, lors de l'enqu&ecirc;te publique, de remplacer la r&eacute;union publique par&nbsp;une permanence en mairie. A partir de certains seuils, les &eacute;levages sont consid&eacute;r&eacute;s comme des installations class&eacute;es pour la protection de l'environnement (ICPE) et doivent &ecirc;tre enregistr&eacute;s ou obtenir une autorisation pour les plus grands cheptels.Ces seuils &eacute;taient align&eacute;s sur la directive europ&eacute;enne relative aux &eacute;missions industrielles. A la demande de la FNSEA, le texte les aligne sur une autre directive, plus permissive, mais seulement &agrave; partir de fin 2026.&nbsp;Un poulailler ne devra demander une autorisation qu'&agrave; partir de 85.000 poulets contre 40.000. Pour une porcherie, le seuil passera de 2.000 &agrave; 3.000 porcs.<h2>Anses et OFB</h2>Le texte pr&eacute;voyait initialement la possibilit&eacute; pour le gouvernement d'imposer des &laquo;&nbsp;priorit&eacute;s&nbsp;&raquo; dans les travaux de l'agence sanitaire, mandat&eacute;e depuis 2015 pour &eacute;valuer la dangerosit&eacute; des pesticides, mais aussi autoriser leur mise sur le march&eacute;.&nbsp;&Eacute;lus de gauche comme scientifiques avaient d&eacute;nonc&eacute; une atteinte &agrave; l'ind&eacute;pendance de l'Anses. Les parlementaires ont trouv&eacute; un compromis en &eacute;vacuant largement les dispositions les plus irritantes du texte final.Ce dernier pr&eacute;cise (article 2) que l'Agence, lorsqu'elle examine la mise sur le march&eacute; et l'utilisation de produits phytopharmaceutiques, devra tenir compte &laquo;&nbsp;des circonstances agronomiques, phytosanitaires, et environnementales, y compris climatiques qui pr&eacute;valent sur le territoire national&nbsp;&raquo;. Le Conseil constitutionnel n'avait pas &eacute;t&eacute; saisi sur ce point.

Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi la mesure phare de la loi Duplomb qui visait à réintroduire un insecticide de la famille des néonicotinoïdes mais a déclaré conforme les autres dispositions clé sur les ouvrages de stockage de l'eau et les bâtiments d'élevage. Le président de la République va promulguer le texte « dans les meilleurs délais ».

Non-retour de l’acétamipride, irrigation et stockage, bâtiments d’élevage… : l’essentiel de la loi Duplomb

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