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Aizenay

<h1 style="text-align:justify;">Une m&eacute;thodologie pr&eacute;cise &agrave; appliquer</h1>&laquo;&nbsp;Est consid&eacute;r&eacute; comme &laquo;&nbsp;avortement&nbsp;&raquo;, un avortement infectieux avec expulsion d&rsquo;un f&oelig;tus ou d&rsquo;un animal mort-n&eacute; ou succombant dans les 12 heures suivant la naissance, &agrave; l&rsquo;exclusion des avortements d&rsquo;origine manifestement accidentelle&nbsp;&raquo;. Tous les &eacute;levages sont concern&eacute;s et on estime &agrave; 2 % les femelles qui avortent chaque ann&eacute;e.<h2 style="text-align:justify;">Une d&eacute;claration obligatoire de tout avortement (police sanitaire de la brucellose)</h2>Le 1er signe de la brucellose est l&rsquo;avortement d&rsquo;o&ugrave; une d&eacute;claration obligatoire de tout avortement chez les bovins ou tout &eacute;pisode abortif chez les petits ruminants (3 avortements ou plus sur une p&eacute;riode de 7 jours ou moins) &agrave; son v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire avec une prise en charge par l&rsquo;&Eacute;tat des frais li&eacute;s &agrave; ce contr&ocirc;le brucellose (frais de d&eacute;placement et d&rsquo;intervention du v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, frais d&rsquo;analyses). Des causes multiples d&rsquo;o&ugrave; un diagnostic d&eacute;licatDe nombreux facteurs peuvent interrompre une gestation&nbsp;: traumatisme de la m&egrave;re en fin de gestation (lors de la contention des animaux ou coups de corne), anomalie du f&oelig;tus d&eacute;clenchant son expulsion, probl&egrave;me alimentaire, maladies... La plupart des avortements sont accidentels et cela explique que sur un avortement isol&eacute;, la probabilit&eacute; d&rsquo;en trouver la cause est faible. En revanche, lors d&rsquo;avortements multiples et rapproch&eacute;s, la cause infectieuse est plus probable. Les manifestations cliniques observ&eacute;es et les caract&eacute;ristiques &eacute;pid&eacute;miologiques peuvent parfois orienter vers une suspicion mais le recours au laboratoire est le plus souvent indispensable. Des crit&egrave;res ont &eacute;t&eacute; d&eacute;finis pour d&eacute;terminer &agrave; partir de quel moment le recours &agrave; l&rsquo;analyse devient int&eacute;ressant (cf. Avortements - Seuils d&rsquo;intervention).De nombreux agents infectieux incrimin&eacute;s&hellip;La liste des bact&eacute;ries, virus ou parasites responsables d&rsquo;avortements est longue. Citons parmi les plus fr&eacute;quents l&rsquo;ehrlichiose, la fi&egrave;vre Q, la n&eacute;osporose, la BVD (moins fr&eacute;quent depuis la mise en place du plan d&rsquo;&eacute;radication) pour les bovins, la chlamydiose, la fi&egrave;vre Q, la toxoplasmose, la list&eacute;riose ou la salmonellose pour les petits ruminants. Certains de ces agents infectieux sont redoutables car&nbsp;contagieux et dou&eacute;s d&rsquo;un grand pouvoir d&rsquo;expansion intra et inter &eacute;levages. Ils sont souvent difficiles &agrave; combattre (&eacute;checs th&eacute;rapeutiques) et persistants par les animaux porteurs asymptomatiques et excr&eacute;teurs avec, pour certains, un risque pour l&rsquo;humain (zoonose) et, plus encore, la femme enceinte (fi&egrave;vre Q, toxoplasmose).&hellip; avec une attention particuli&egrave;re sur la FCOM&ecirc;me si ces virus ne sont pas des maladies abortives &agrave; proprement parler, l&rsquo;impact clinique sur les gestantes (hyperthermie, anorexie&hellip;) entraine des troubles de la reproduction. Les femelles peuvent revenir en chaleur, avorter ou, pour la FCO, donner naissance &agrave; des veaux et des agneaux avec des malformations c&eacute;r&eacute;brales.Un diagnostic direct sur pr&eacute;l&egrave;vement biologique&hellip;Le diagnostic des avortements dans les &eacute;levages bovins, ovins et caprins se fait par mise en &eacute;vidence du pathog&egrave;ne &agrave; l&rsquo;aide de la PCR ou par culture bact&eacute;rienne pour la salmonellose et la list&eacute;riose. La pr&eacute;cocit&eacute; d&rsquo;intervention est d&eacute;terminante&nbsp;avec pr&eacute;l&egrave;vement d&egrave;s le deuxi&egrave;me avortement dans les 8 jours maximum. Cela garantit des &eacute;chantillons de qualit&eacute; pour le laboratoire et augmente le taux d&rsquo;&eacute;lucidation. &hellip; et indirect sur sangPour compl&eacute;ter le diagnostic, il est indispensable d&rsquo;effectuer des recherches compl&eacute;mentaires s&eacute;rologiques sur les avort&eacute;es et les cong&eacute;n&egrave;res. Cela permet de limiter les d&eacute;fauts de sensibilit&eacute; et de sp&eacute;cificit&eacute; des diagnostics directs, tout en donnant une image globale du troupeau concern&eacute; par les avortements.Un kit avortement avec l&rsquo;aide du fonds de solidarit&eacute; FRGDS Nouvelle-AquitaineDans le cadre d&rsquo;une harmonisation r&eacute;gionale, le kit avortement s&rsquo;adapte avec des fonds de la FRGDS Nouvelle-Aquitaine et le relai de GDS Creuse. Il met l&rsquo;accent sur les pathologies les plus rencontr&eacute;es dans chaque esp&egrave;ce. L&rsquo;aide aux analyses effectu&eacute;es sur l&rsquo;avort&eacute;e est de 60 &euro;, compl&eacute;t&eacute;e par une prise en charge de 30 &euro; des analyses effectu&eacute;es sur les cong&eacute;n&egrave;res (cf. Kit diagnostic GDS Creuse &ndash; FRGDS NA). Si cette premi&egrave;re &eacute;tape ne permet pas de d&eacute;terminer la cause des avortements, le v&eacute;t&eacute;rinaire peut &eacute;largir la recherche &agrave; d&rsquo;autres pathog&egrave;nes, en prenant en compte les &eacute;l&eacute;ments &eacute;pid&eacute;miologiques dont il dispose. Par exemple, un aspect &laquo;&nbsp;marbr&eacute;&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;cartonn&eacute;&nbsp;&raquo; du placenta peut orienter vers un avortement mycosique li&eacute; &agrave; l&rsquo;ingestion de fourrages contamin&eacute;s par Aspergillus.Une forte pr&eacute;valence de l&rsquo;ehrlichiose chez les bovins et de la toxoplasmose sur les petits ruminantsSur la campagne 2024 - 2025, 62 kits avortements bovins ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en Creuse et il a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; principalement de l&rsquo;ehrlichiose et de la fi&egrave;vre Q. Pour les petits ruminants, 16 kits ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s avec un taux d&rsquo;&eacute;lucidation de plus de 50 % (5 toxoplasmoses, 2 fi&egrave;vres Q, 1 chlamydiose, 1 list&eacute;riose). Lors de tout r&eacute;sultat positif, un document d&rsquo;explication concernant la maladie identifi&eacute;e (ces fiches sont disponibles sur notre site, onglet actions par esp&egrave;ce &ndash; avortements) est envoy&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur avec copie au v&eacute;t&eacute;rinaire. Une attention particuli&egrave;re est &agrave; porter vis &agrave; vis de la fi&egrave;vre Q, pour plus d&rsquo;informations, consultez la plaquette &laquo;&nbsp;Fi&egrave;vre Q &ndash; Mieux la conna&icirc;tre&nbsp;&raquo; sur notre site ou les fiches pratiques sur <a href="http://www.comitefievreq.com/">www.comitefievreq.com</a>. Nous aidons financi&egrave;rement les &eacute;leveurs lors de la mise en place d&rsquo;un plan de vaccination.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Action bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: Il est imp&eacute;ratif d&rsquo;isoler toute femelle avort&eacute;e
</aside>
Le diagnostic, premi&egrave;re &eacute;tape de la gestion d&rsquo;un &eacute;pisode abortifLe r&eacute;sultat obtenu doit &ecirc;tre interpr&eacute;t&eacute; avec son v&eacute;t&eacute;rinaire pour confirmer l&rsquo;&eacute;tiologie de l&rsquo;avortement. Au niveau de l&rsquo;&eacute;levage, la gestion sanitaire des avortements implique une application stricte de certaines mesures par le couple &eacute;leveur/v&eacute;t&eacute;rinaire afin d&rsquo;en limiter l&rsquo;impact sur le cheptel et l&rsquo;environnement (cf. Encadr&eacute;), un point annuel &laquo;&nbsp;performances de reproduction&nbsp;&raquo; devant &ecirc;tre fait pendant le Bilan Sanitaire d&rsquo;Elevage. Pour plus de renseignements, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou venez nous rencontrer lors des r&eacute;unions &eacute;leveurs GDS Creuse, du 13 novembre au 2 d&eacute;cembre.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.frENCADR&Eacute;Conduite &agrave; tenir lors de tout avortement&nbsp;:<ol><li>L&rsquo;isolement imp&eacute;ratif de l&rsquo;avort&eacute;e, de l&rsquo;avorton et du placenta</li></ol>D&egrave;s la constatation d&rsquo;un avortement, l&rsquo;avort&eacute;e, l&rsquo;avorton et le placenta expuls&eacute; (en prenant les mesures d&rsquo;hygi&egrave;ne n&eacute;cessaires) seront syst&eacute;matiquement isol&eacute;s. Ce sont les premi&egrave;res dispositions &agrave; prendre pour &eacute;viter la contamination des cong&eacute;n&egrave;res &eacute;tant donn&eacute; la forte charge infectieuse que peuvent pr&eacute;senter ces &eacute;l&eacute;ments. En &eacute;levage ovin, l&rsquo;adoption des agneaux bien portants par des brebis avort&eacute;es est &agrave; proscrire.<ol><li class="MsoBodyText">Le contr&ocirc;le de l&rsquo;eau et de l&rsquo;alimentation</li></ol>L&rsquo;eau&nbsp;et l&rsquo;alimentation (ensilages mal conserv&eacute;s et contamin&eacute;s par des rats, aliments avec des moisissures) peuvent &ecirc;tre de formidables relais de contamination.<ol><li>Le recueil des comm&eacute;moratifs</li></ol>Le recueil des comm&eacute;moratifs permet de d&eacute;finir la nature des avortements, de recueillir des renseignements cliniques (stade d&rsquo;avortement) et &eacute;pid&eacute;miologiques (lot concern&eacute;, mouvement d&rsquo;animaux, signes particuliers) pouvant orienter les recherches. Le calcul du taux d&rsquo;avortement permet de se situer par rapport aux seuils d&rsquo;alerte de chaque esp&egrave;ce.<ol><li class="MsoBodyText">La prescription des analyses </li></ol>Les grands principes retenus face &agrave; un &eacute;pisode d&rsquo;avortements r&eacute;p&eacute;t&eacute;s sont les suivants&nbsp;:<ul><li class="MsoBodyText">Rechercher l&rsquo;agent pathog&egrave;ne en PCR sur l&rsquo;avort&eacute;e et/ou l&rsquo;avorton dans les 48 heures, maximum, apr&egrave;s l&rsquo;avortement.</li><li class="MsoBodyText">Suivant les maladies, rechercher les anticorps chez les avort&eacute;es. Pour rappel, l&rsquo;analyse brucellose est obligatoire d&egrave;s le premier avortement chez les bovins. L&rsquo;&eacute;chantillon sera compl&eacute;t&eacute; par au moins 3 cong&eacute;n&egrave;res (m&egrave;res de mort-n&eacute;s, femelles ayant pr&eacute;sent&eacute; des troubles de la reproduction compatibles avec l&rsquo;intervention de l&rsquo;agent pathog&egrave;ne ou autres vaches du lot m&ecirc;me asymptomatiques).</li></ul><ol><li class="MsoBodyText">L&rsquo;interpr&eacute;tation des r&eacute;sultats</li></ol>Les r&eacute;sultats d&rsquo;analyses ne donnent pas forc&eacute;ment &laquo;&nbsp;la&nbsp;&raquo; r&eacute;ponse&nbsp;: l&rsquo;interpr&eacute;tation doit &ecirc;tre faite de fa&ccedil;on rigoureuse en tenant compte de la nature du pr&eacute;l&egrave;vement, du contexte&hellip; Un choix rigoureux des animaux pr&eacute;lev&eacute;s, des pr&eacute;l&egrave;vements, une prescription m&eacute;thodique, une rigueur dans l&rsquo;interpr&eacute;tation des r&eacute;sultats permettent de poser sinon un diagnostic de certitude, au moins un diagnostic de forte pr&eacute;somption, ou, et cela est loin d&rsquo;&ecirc;tre n&eacute;gligeable, d&rsquo;&eacute;liminer certaines causes.<ol><li class="MsoBodyText">Le &laquo;&nbsp;plan de pr&eacute;vention&nbsp;&raquo;, quelles suites&nbsp;?</li></ol>Les suites &agrave; donner seront fonction du diagnostic (d&eacute;sinfection, vaccination, antibiotiques) avec la mise en place de mesures de bios&eacute;curit&eacute; (s&eacute;paration des esp&egrave;ces et notamment des chats pour la toxoplasmose, pr&eacute;cautions lors des introductions, surtout en petits ruminants).&nbsp;

Avortements : L’apparition d’avortements est source d’inquiétude et pénalise la productivité des élevages. Lors d’avortements multiples, les outils de diagnostic permettent d’élucider un certain nombre de cas.

Avortements des ruminants

Des &eacute;volutions dans la gestion des introductionsLa paratuberculose bovine est une maladie insidieuse avec des cons&eacute;quences &eacute;conomiques importantes. 322 cheptels (15,2 % des &eacute;levages) sont en suivi sur notre d&eacute;partement pour plus de 28.000 animaux d&eacute;pist&eacute;s.Des caract&eacute;ristiques de cette maladie qui rendent sa ma&icirc;trise difficileLa paratuberculose clinique est provoqu&eacute;e par le d&eacute;veloppement dans les intestins et l&rsquo;organisme d&rsquo;une bact&eacute;rie, Mycobacterium avium paratuberculosis.Quatre caract&eacute;ristiques de cette maladie conditionnent les plans de pr&eacute;vention et de lutte :<ul><li><a id="_Hlk79998897"></a>dans le milieu ext&eacute;rieur, tout particuli&egrave;rement en milieu humide, sombre et acide,</li><li>une sensibilit&eacute; des animaux qui d&eacute;pend de l&rsquo;&acirc;ge (contamination le plus souvent dans les premiers mois de vie du veau),&nbsp;de la g&eacute;n&eacute;tique (d&eacute;montr&eacute;e sur les Prim&rsquo;Holstein et les Normandes, en cours de recherche sur 9 races allaitantes) et du niveau de pression infectieuse dans l&rsquo;environnement,</li><li>un d&eacute;veloppement tr&egrave;s lent de la bact&eacute;rie, les premiers sympt&ocirc;mes apparaissant, en cheptel allaitant, entre 2 &agrave; 4 ans dans 50 % des cas, beaucoup plus tard (jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 10 ans et plus) pour les 50 autres %. La p&eacute;riode d&rsquo;excr&eacute;tion et donc de contamination du milieu sera plus ou moins longue en fonction de l&rsquo;animal et de son maintien dans l&rsquo;exploitation. Les animaux les plus dangereux sont ceux qui d&eacute;clarent la clinique mais &eacute;galement certaines vaches &laquo;&nbsp;super-excr&eacute;trices&nbsp;&raquo; sans sympt&ocirc;mes visibles,</li><li>des analyses disponibles imparfaites. La d&eacute;tection des bovins infect&eacute;s s&rsquo;appuie sur les s&eacute;rologies ELISA sur sang (animaux porteurs), en routine, et sur les PCR dans les bouses (animaux excr&eacute;teurs). Aucune de ces analyses ne permet de d&eacute;tecter tous les animaux infect&eacute;s et seule leur r&eacute;p&eacute;tition au niveau d&rsquo;un troupeau permet de d&eacute;livrer des statuts favorables.</li></ul>Une prise en compte de toute alerte&hellip;Les signes d&rsquo;appel sont un amaigrissement rapide des animaux pouvant &eacute;voluer vers la cachexie (amaigrissement extr&ecirc;me), une d&eacute;coloration du poil et, le plus souvent, une diarrh&eacute;e intermittente qui devient incoercible. N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; prendre contact avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire pour r&eacute;aliser un diagnostic. Il est important de coupler l&rsquo;analyse sanguine avec le pr&eacute;l&egrave;vement de bouse. La clinique est aggrav&eacute;e en pr&eacute;sence de carences alimentaires, de stress (par exemple, apr&egrave;s le v&ecirc;lage) ou de parasitisme (notamment de paramphistome). La d&eacute;tection peut &eacute;galement se faire &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une vente. En cas de doute, on fera une &eacute;valuation de troupeau en pr&eacute;levant tous les animaux de plus de 24 mois pour analyse s&eacute;rologique.&hellip; et une mise en place rapide du plan d&rsquo;assainissement&hellip;Du fait des caract&eacute;ristiques de cette maladie, plus l&rsquo;intervention sera pr&eacute;coce, moins le plan d&rsquo;assainissement sera long et donc co&ucirc;teux. Le plan de lutte s&rsquo;appuie sur deux cat&eacute;gories de mesures : la d&eacute;tection des animaux infect&eacute;s et leur r&eacute;forme rapide, ainsi que leurs derniers descendants (risque de contamination par la m&egrave;re et sensibilit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique &agrave; la paratuberculose), et la maitrise sanitaire des risques de contamination&nbsp;(d&eacute;sinfection des b&acirc;timents, gestion des fumiers, reprise de terrains, abreuvement...). Le risque d&rsquo;infection de nouveaux animaux est directement corr&eacute;l&eacute; au niveau de contamination environnementale, d&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de bien maitriser ces &eacute;l&eacute;ments.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Points cl&eacute; bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: Maitrise des introductions - Isolement des malades - Gestion des points d&rsquo;eau - Gestion des fumiers
</aside>
&hellip; pour limiter l&rsquo;impact &eacute;conomiqueLes pertes sont directes (baisses de production, mortalit&eacute;, euthanasie des malades) et indirectes (non-acc&egrave;s &agrave; certains d&eacute;bouch&eacute;s commerciaux). Le b&eacute;n&eacute;fice imm&eacute;diat du plan d&rsquo;assainissement est la d&eacute;tection d&rsquo;animaux infect&eacute;s avant qu&rsquo;ils ne pr&eacute;sentent des sympt&ocirc;mes, ce qui permet de les r&eacute;former dans de bonnes conditions pour une bonne valorisation &eacute;conomique. D&egrave;s le d&eacute;but des signes cliniques, les animaux atteints voient leur &eacute;tat corporel se d&eacute;grader, ainsi que leurs performances laiti&egrave;res, leur fertilit&eacute; et leur immunit&eacute;, ce qui les fragilise vis-&agrave;-vis d&rsquo;autres pathologies. Et du fait de l&rsquo;interdiction d&rsquo;introduire un animal malade &agrave; l&rsquo;abattoir, un bovin paratuberculeux ne pr&eacute;sente plus de valeur, sa seule destination sera l&rsquo;&eacute;quarrissage. Un d&eacute;pistage syst&eacute;matique pour aller vers l&rsquo;assainissement&hellip;Le d&eacute;pistage s&eacute;rologique annuel coupl&eacute; &agrave; des mesures sanitaires rigoureuses permet de maitriser la maladie dans un &eacute;levage. 135 cheptels sont en plan d&rsquo;assainissement sur le d&eacute;partement. 11 &eacute;levages y sont entr&eacute;s sur la campagne suite &agrave; identification d&rsquo;un cas clinique ou pour obtenir le statut favorable. 22 &eacute;levages en sont sortis dont la moiti&eacute; pour cause de cessation et l&rsquo;autre moiti&eacute; pour une fin d&rsquo;assainissement ou des raisons financi&egrave;res, bien que le co&ucirc;t du d&eacute;pistage soit largement compens&eacute; par la baisse de l&rsquo;impact &eacute;conomique de cette pathologie sur le cheptel. 12 cheptels sont en cours d&rsquo;acquisition du statut favorable interm&eacute;diaire et 11 l&rsquo;ont obtenu. L&rsquo;historique de d&eacute;pistage accumul&eacute; dans ces &eacute;levages permet de renforcer les garanties apport&eacute;es par rapport aux cheptels tout venant, m&ecirc;me si l&rsquo;assainissement n&rsquo;est pas termin&eacute;.&hellip; et poursuivre vers le statut favorable&hellip;Pour certaines races, un statut favorable de troupeau vis-&agrave;-vis de la paratuberculose est n&eacute;cessaire pour la vente de g&eacute;n&eacute;tique ou la fili&egrave;re de reproduction assist&eacute;e (ins&eacute;mination, transfert embryonnaire). Le nouveau r&eacute;f&eacute;rentiel technique national est utilis&eacute; depuis plus d&rsquo;un an. On ne parle plus de cheptel &laquo;&nbsp;sous apport de garantie&nbsp;&raquo; mais de cheptel &laquo;&nbsp;&agrave; statut favorable&nbsp;&raquo;, ce qui signifie tr&egrave;s peu ou pas infect&eacute;. Lors de mouvements d&rsquo;animaux, la connaissance du statut du cheptel d&rsquo;origine apporte une meilleure garantie qu&rsquo;un r&eacute;sultat n&eacute;gatif ponctuel. 164 &eacute;levages sont sous statut favorable (au moins deux s&eacute;ries n&eacute;gatives sur tous les bovins de plus de 24 mois). La moiti&eacute; sont des cheptels reproducteurs de limousines, le d&eacute;pistage de la paratuberculose &eacute;tant une obligation pour l&rsquo;adh&eacute;sion au Herd-Book Limousin (HBL). En Creuse, 91 % des &eacute;levages adh&eacute;rents au HBL sont sous statut favorable. Ce taux est sup&eacute;rieur &agrave; la moyenne nationale, preuve de la qualit&eacute; du travail entrepris par les &eacute;leveurs creusois. Outre ces &eacute;levages HBL, les &eacute;levages sous statut favorable ont fait la d&eacute;marche pour commercialiser des animaux reproducteurs ou pour pr&eacute;parer leur cessation et transmettre un cheptel avec des garanties suppl&eacute;mentaires. Ceci fait suite &agrave; la sensibilisation mise en place par GDS Creuse depuis de nombreuses ann&eacute;es.&hellip; en restant vigilant pour ne pas se contaminerSuite &agrave; l&rsquo;application du nouveau r&eacute;f&eacute;rentiel, des cheptels ont vu leur statut suspendu au cours de l&rsquo;ann&eacute;e mais aucun ne l&rsquo;a perdu &agrave; ce jour, le nouveau r&eacute;f&eacute;rentiel permettant une requalification plus rapide des &eacute;levages. Pour rappel, on distingue deux causes principales de contamination&nbsp;: <ul><li>achat de terrain contamin&eacute; ou abreuvement &agrave; une eau souill&eacute;e. Cela vient rappeler la n&eacute;cessit&eacute; de mise en &oelig;uvre de mesures de bios&eacute;curit&eacute;.</li><li>introduction d&rsquo;un animal porteur. Compte-tenu des caract&eacute;ristiques de la maladie, m&ecirc;me le statut favorable de troupeau n&rsquo;est pas une garantie &laquo;&nbsp;indemne&nbsp;&raquo;. Tous les animaux de plus de 18 mois seront test&eacute;s en s&eacute;rologie (en ayant conscience des limites de cet examen). Pour un bovin provenant d&rsquo;un cheptel sans statut, une analyse PCR sur bouses sera r&eacute;alis&eacute;e en compl&eacute;ment et il restera exclu de la garantie jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;obtention de deux r&eacute;sultats n&eacute;gatifs &agrave; plus de 9 mois d&rsquo;intervalle. GDS Creuse, avec l&rsquo;aide du Conseil d&eacute;partemental, prend en charge 50 % des frais d&rsquo;analyses lors d&rsquo;utilisation du contrat mouvement. Si un animal est introduit avant l&rsquo;&acirc;ge de 18 mois, le d&eacute;pistage devra se faire d&egrave;s son passage &agrave; 18 mois. </li></ul>&nbsp;<div class="citation">
 "Du fait des caract&eacute;ristiques de la paratuberculose, un d&eacute;pistage syst&eacute;matique est pr&eacute;conis&eacute; lors des mouvements. Cela passe par une s&eacute;rologie pour tous les animaux de plus de 18 mois, compl&eacute;t&eacute;e par une PCR sur bouse pour les animaux ne provenant pas d&rsquo;un cheptel &agrave; statut favorable."
</div>
Le respect strict des mesures sanitaires avec un accompagnement de GDS CreuseLa r&eacute;ussite de la pr&eacute;vention et de la lutte contre la paratuberculose passe par un strict respect des mesures sanitaires et environnementales&nbsp;: pr&eacute;cautions &agrave; l&rsquo;introduction pour &eacute;viter son entr&eacute;e, mise en place rapide du plan et respect des mesures pr&eacute;conis&eacute;es en cas de pr&eacute;sence dans l&rsquo;&eacute;levage. Notre investissement dans cette action est technique (outils collectifs pour la pr&eacute;vention et la lutte et le suivi individuel, en relation avec le v&eacute;t&eacute;rinaire de l&rsquo;&eacute;levage, mise &agrave; disposition de vos r&eacute;sultats d&rsquo;analyse sur WebGDS) et financier (tarif d&rsquo;analyses adh&eacute;rent, visites, analyses de recontr&ocirc;le et prise en charge &agrave; 50 % de la d&eacute;sinfection r&eacute;alis&eacute;e par Farago Creuse). Pour plus de renseignements, contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou venez nous rencontrer lors de nos r&eacute;unions &eacute;leveurs. Aur&eacute;lie DEFRENAIX - Dr Boris BOUBET - GDS Creuse - <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>

Paratuberculose bovine : Pathologie provoquée par une bactérie très résistante dans le milieu extérieur, elle peut avoir un impact clinique et économique important. Au quotidien, cela nécessite vigilance à l’introduction, confirmation lors de toute suspicion clinique et, si besoin, dépistage généralisé pour aller vers l’assainissement, voire le statut favorable.

Paratuberculose en Creuse

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