06, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur

Nice

Encore de la pluie avant l'accalmie ! La chronique de Nicolas Le Friant,

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<p>Une premi&egrave;re mondiale&nbsp;: c&rsquo;est ainsi que Kuhn pr&eacute;sente la nouvelle fonctionnalit&eacute; des presses VB s&eacute;rie 7100 et qui vaut au constructeur de figurer au palmar&egrave;s des &laquo;&nbsp;Eima Technical Innovation Award 2024&nbsp;&raquo;. Gr&acirc;ce &agrave; la fonction Section Control, le pick-up est automatiquement pilot&eacute; par GPS et n&rsquo;est abaiss&eacute; que lorsqu'il y a un andain &agrave; ramasser, ce qui a pour effet de m&eacute;nager le confort du conducteur et la m&eacute;canique, en particulier lors des demi-tours en bout de champ.</p><h2>Fonction TIM</h2><p>Cette nouvelle fonctionnalit&eacute; s&rsquo;ajoute &agrave; celles inh&eacute;rentes &agrave; la fonction TIM qui permet &agrave; la presse de commander l&rsquo;arr&ecirc;t du tracteur lorsque la chambre est pleine et durant le liage, ainsi qu&rsquo;en cas de blocage du rotor. L&rsquo;automatisation du process de pressage int&egrave;gre en prime l&rsquo;&eacute;jection automatique de la balle et le nettoyage des couteaux. L&rsquo;Isobus permet par ailleurs de cartographier et de documenter toutes les informations &agrave; la production de balles, et de transf&eacute;rer les informations au logiciel de gestion d&rsquo;exploitation. Outre l&rsquo;automatisation des presses, Kuhn propose une nouvelle interface utilisateur permettant notamment de visualiser le processus de pressage. A noter enfin la fonction Commande auxiliaire qui permet de piloter la position du pick-up, l&rsquo;ouverture de la porte arri&egrave;re et de la trappe DropFloor, et le contr&ocirc;le des couteaux, via le joystick du tracteur sinon le joystick CCI A3.</p>


Outre la fonction TIM permettant à la presse de prendre l’ascendant sur le tracteur, la série VB série 7100 intègre une fonctionnalité GPS ayant pour effet d’abaisser le pick-up uniquement en présence d’un andain. L’innovation est primée à l’Eima de Bologne.

Les presses Kuhn VB série 7100 toujours plus automatisées

<p>A Terrats (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), Amaury Paraire incarne potentiellement la 6<sup>&egrave;me</sup> g&eacute;n&eacute;ration de viticulteurs. Potentiellement car le jeune homme est encore &eacute;tudiant. &laquo;&nbsp;<em>Mon p&egrave;re et mon grand-p&egrave;re m&rsquo;ont dit&nbsp;: fais quelque chose &agrave; c&ocirc;t&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. Ce pas de c&ocirc;t&eacute;, ce sera kin&eacute;sith&eacute;rapeute, dont il ach&egrave;vera le cursus &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2025. En attendant, l&rsquo;&eacute;tudiant donne la main &agrave; l&rsquo;exploitation familiale qui compte 35 hectares&nbsp;de vignes. &laquo;&nbsp;<em>Cette syrah, qui a &eacute;t&eacute; plant&eacute;e il y a plus de dix ans, elle a une certaine maturit&eacute;, mais cet &eacute;t&eacute;, elle a &eacute;t&eacute; foudroy&eacute;e par le soleil. On a perdu de l&rsquo;argent en la&nbsp;vendangeant</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/9/7/6387962-1-fre-FR/9b77d5b8966d-canigou-jpg" alt="Aux dires de certains, le plan de r&eacute;duction du potentiel viticole pourrait concerner 8000ha dans les seules Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales" height="1480" width="2410" /><figcaption>Aux dires de certains, le plan de r&eacute;duction du potentiel viticole pourrait concerner 8000ha dans les seules Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</figcaption></figure>

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<p>Selon les premi&egrave;res estimations, le rendement moyen du vignoble des PO pourrait tomber &agrave; 20 hl/ha en 2024, une chute brutale d&rsquo;un tiers sur un an, s&rsquo;expliquant par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-la-vigne-ne-pisse-plus-elle-saigne" target="_blank" title="">l&rsquo;effet cumulatif d&rsquo;une s&eacute;cheresse qui n&rsquo;en finit pas depuis le printemps 2022</a>. Selon le Syndicat mixte pour la protection et la gestion des nappes souterraines de la plaine du Roussillon, l&rsquo;ann&eacute;e hydrologique 2023-2024 (septembre &agrave; ao&ucirc;t) s&rsquo;est achev&eacute;e avec un cumul pluviom&eacute;trique de seulement 301mm &agrave; Perpignan, soit la moiti&eacute; de la normale (578mm). En 2022-2023, le cumul avait plafonn&eacute; &agrave; 280mm, le tout faisant na&icirc;tre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/niveau-des-nappes-la-france-en-bleu-le-roussillon-dans-le-rouge" target="_blank">un risque de salinisation des nappes</a>, point&eacute; par le BRGM.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/0/8/6388021-1-fre-FR/19c52adc169e-paraireinterieur-jpg" alt="Dans un an, Amaury sera-t-il nanti d&rsquo;un num&eacute;ro Adeli (professionnel de sant&eacute;) ou d&rsquo;une affiliation &agrave; la MSA ? &laquo; Dans l&rsquo;id&eacute;al, les deux, agriculteur le matin, kin&eacute; l&rsquo;apr&egrave;s-midi &raquo;" height="1484" width="2406" /><figcaption>Dans un an, Amaury sera-t-il nanti d&rsquo;un num&eacute;ro Adeli (professionnel de sant&eacute;) ou d&rsquo;une affiliation &agrave; la MSA ? &laquo; Dans l&rsquo;id&eacute;al, les deux, agriculteur le matin, kin&eacute; l&rsquo;apr&egrave;s-midi &raquo;</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du 13 novembre</h2><p>Le d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales est aux avant-postes des m&eacute;faits du changement climatique, &agrave; telle enseigne que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-sept-projets-d-amenagements-pour-adapter-les-pyrenees-orientales-a-la-rarefaction-de-l-eau" target="_blank">le gouvernement a d&eacute;clench&eacute; au printemps dernier un &laquo;&nbsp;plan de r&eacute;silience pour l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;</a>, cr&eacute;dit&eacute; de 10 millions d&rsquo;euros, allou&eacute;s notamment &agrave; la r&eacute;novation de canaux d&rsquo;irrigation et &agrave; la&nbsp;r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es. Mais dans le m&ecirc;me temps, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture enclenchait, au plan national, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachage-definitif-de-vignes-l-essentiel-du-dispositif" target="_blank">un dispositif de r&eacute;duction d&eacute;finitive du potentiel viticole</a>, assorti d&rsquo;une aide forfaitaire de 4000 &euro;/ha au mieux &agrave; l&rsquo;arrachage d&eacute;finitif de parcelles.</p><div class="citation">
    <span>"Ce plan d&rsquo;arrachage, c&rsquo;est quelque chose que l&rsquo;on est forc&eacute; de regarder&nbsp;"</span>
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<p>Alors que le dispositif est cens&eacute; offrir une bou&eacute;e &agrave; des exploitations fragilis&eacute;es par la m&eacute;vente du vin, dans les PO, la profession s&rsquo;inqui&egrave;te d&rsquo;un potentiel succ&egrave;s retentissant, qui pourrait araser jusqu&rsquo;&agrave; 8000 ha de vignes aux dires de certains, et achever de sabrer la viticulture, qui concerne une exploitation sur deux, et o&ugrave; un exploitant sur trois a 60 ans ou plus. Entre 2010 et 2020, le vignoble a d&eacute;j&agrave; perdu 29% de sa superficie (19.840 ha en 2020). Autant dire que l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du 13 novembre, date de cl&ocirc;ture du dispositif, est scrut&eacute;e de pr&egrave;s par l&rsquo;ensemble des institutions. &laquo;&nbsp;<em>Ce plan d&rsquo;arrachage, c&rsquo;est quelque chose que l&rsquo;on est forc&eacute; de regarder</em>&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de Amaury Paraire.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/9/7/6387971-1-fre-FR/a2355fdab11b-oliviers-jpg" alt="Si la famille Paraire n&rsquo;est pas compl&egrave;tement indiff&eacute;rente au plan d&rsquo;arrachage, c&rsquo;est pour &eacute;ventuellement en exploiter le volet offensif, consistant &agrave; arracher des parcelles en souffrance pour les convertir par exemple &agrave; la culture de l&rsquo;olivier" height="1344" width="2412" /><figcaption>Si la famille Paraire n&rsquo;est pas compl&egrave;tement indiff&eacute;rente au plan d&rsquo;arrachage, c&rsquo;est pour &eacute;ventuellement en exploiter le volet offensif, consistant &agrave; arracher des parcelles en souffrance pour les convertir par exemple &agrave; la culture de l&rsquo;olivier</figcaption></figure>

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<h2>La friche, future culture n&deg;1 des PO&nbsp;?</h2><p>Quel que soit l&rsquo;impact du dispositif, il grossira encore un peu plus <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-occitanie-2-5-des-terres-agricoles-sont-en-friche" target="_blank">le r&eacute;servoir de friches qui occuperaient 15,5% de la SAU des PO</a>, soit 10.559 ha, selon l&rsquo;outil d&rsquo;inventaire et de suivi WaSaBi. Derri&egrave;re les prairies, la friche deviendrait ainsi la &laquo;&nbsp;culture&nbsp;&raquo; n&deg;1 du d&eacute;partement, devant la vigne, l&rsquo;arboriculture et le maraichage. Au-del&agrave; des r&eacute;percussions &eacute;conomiques, et paysag&egrave;res, c&rsquo;est l&rsquo;identit&eacute; m&ecirc;me de tout un territoire qui serait &eacute;branl&eacute;e, avec quelques p&eacute;pites comme les vins doux naturels (Banyuls, Maury, Rivesaltes et Muscat de Rivesaltes) ou encore ses pittoresques vignobles en terrasses de Banyuls et Collioure plongeant dans la M&eacute;diterran&eacute;e.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/9/7/6387965-1-fre-FR/f33fbe936ce3-figuier-jpg" alt="A Banyuls-sur-Mer, la vigne partage d&eacute;j&agrave; ses terrasses avec le figuier de barbarie" height="1448" width="2380" /><figcaption>A Banyuls-sur-Mer, la vigne partage d&eacute;j&agrave; ses terrasses avec le figuier de barbarie</figcaption></figure>

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<p>Si la famille Paraire n&rsquo;est pas compl&egrave;tement indiff&eacute;rente au plan d&rsquo;arrachage, c&rsquo;est pour &eacute;ventuellement en exploiter le volet offensif, consistant &agrave; arracher des parcelles en souffrance pour les convertir par exemple &agrave; la culture de l&rsquo;olivier. Il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;une diversification que l&rsquo;exploitation a entam&eacute;e il y a quelques ann&eacute;es, mais qui ne la soustrait pas pour autant aux probl&eacute;matiques hydriques. D&rsquo;o&ugrave; les friches et le pessimisme ambiant dans le d&eacute;partement face au &laquo;&nbsp;mirage&nbsp;&raquo; de la diversification. Amaury Paraire lorgne sur d&rsquo;autres esp&egrave;ces telles que le figuier de barbarie et l&rsquo;Aloe vera, deux esp&egrave;ces inf&eacute;od&eacute;es aux territoires arides. Aux grands maux les grands rem&egrave;des. Et dans un an, le jeune homme sera-t-il nanti d&rsquo;un num&eacute;ro Adeli (professionnel de sant&eacute;) ou d&rsquo;une affiliation &agrave; la MSA&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Dans l&rsquo;id&eacute;al, les deux, agriculteur le matin, kin&eacute; l&rsquo;apr&egrave;s-midi&nbsp;</em>&raquo;, devise Amaury.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/6/8/6388606-1-fre-FR/44b414bcecee-huile-jpg" alt="La famille Paraire s&rsquo;est diversifi&eacute;e dans la production d&rsquo;olives, qu&rsquo;elle fait presser &agrave; fa&ccedil;on, avant d&rsquo;assurer la vente de l&rsquo;huile" height="1562" width="2398" /><figcaption>La famille Paraire s&rsquo;est diversifi&eacute;e dans la production d&rsquo;olives, qu&rsquo;elle fait presser &agrave; fa&ccedil;on, avant d&rsquo;assurer la vente de l&rsquo;huile</figcaption></figure>

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<p>Le Ciel pourrait aussi y mettre du sien&nbsp;: la pluie a fait son retour en toute fin du mois d&rsquo;octobre sur le d&eacute;partement, notamment dans l&rsquo;int&eacute;rieur des terres, o&ugrave; 132 mm ont &eacute;t&eacute; mesur&eacute;s en 24 heures &agrave; Perpignan le 28 octobre selon M&eacute;t&eacute;o-France. Il est ainsi tomb&eacute; en 24 heures la moiti&eacute; du cumul de l&rsquo;ann&eacute;e 2023 sur la cit&eacute; catalane (245 mm). Puissent ces millim&egrave;tres se convertir en hectolitres en 2025.</p>


[Reportage] Dans les Pyrénées-Orientales, après trois années de sécheresse, le rendement moyen est tombé autour de 20 hl/ha, bien en-deçà des seuils de rentabilité. Le plan d’arrachage pourrait effacer la vigne du territoire, sans autre alternative que la friche… sinon les cactus.

Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales : « Sur cette syrah, on a perdu de l’argent en la vendangeant »

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