
<p><em>"Malgr&eacute; leur expansion, les surfaces entr&eacute;es en conversion ces derni&egrave;res ann&eacute;es suivent un volume d'accroissement qui est incompatible avec l'atteinte de l'objectif fix&eacute; par le programme +Ambition Bio 2022+ de 15% de surface agricole utile certifi&eacute;es en bio"</em>, estime la commission des finances du S&eacute;nat dans un rapport pr&eacute;sent&eacute; mercredi. Une des raisons principales invoqu&eacute;es par la commission: les moyens de la politique de d&eacute;veloppement de l'agriculture biologique sont<em> "saupoudr&eacute;s dans des budgets &eacute;pars"</em> et manquent de lisibilit&eacute;. Des financeurs <em>"&eacute;parpill&eacute;s"</em>, qui vont des fonds europ&eacute;ens au budget du minist&egrave;re de l'agriculture en passant par les agences de l'eau, suivent<em> "des logiques d'intervention diff&eacute;rentes"</em> alors qu'elles devraient &ecirc;tre <em>"th&eacute;oriquement unifi&eacute;es"</em>, assure le rapport.</p><p>Le S&eacute;nat souligne &eacute;galement les<em> "d&eacute;faillances"</em> du pilotage de ces politiques, men&eacute;es principalement par l'Institut national de l'origine et de la qualit&eacute; (INAO), l'Agence Bio et l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab), ainsi que les <em>"d&eacute;ficits r&eacute;currents des moyens disponibles pour accomplir les missions"</em>. En ce qui concerne l'Agence Bio, <em>"ses missions sont composites et souvent contradictoires"</em>, selon le rapport. L'Agence consacre <em>"une partie consid&eacute;rable des moyens publics qui lui sont attribu&eacute;s &agrave; assurer la +promotion+ de l'agriculture biologique aux d&eacute;pens de missions d'int&eacute;r&ecirc;t public majeur"</em>, estime ainsi la commission des finances du S&eacute;nat.</p><p>Le rapport assure &eacute;galement que <em>"le mod&egrave;le &eacute;conomique sur lequel a repos&eacute; le d&eacute;collage de l'agriculture biologique pose des probl&egrave;mes"</em> car le <em>"consentement des consommateurs &agrave; acquitter des sur-prix est la condition principale de l'&eacute;quilibre &eacute;conomique du d&eacute;veloppement du bio"</em>. Certes, cela a permis de <em>"r&eacute;duire les co&ucirc;ts publics de soutien au bio"</em>, mais le rapport recommande aujourd'hui &agrave; l'Etat de <em>"renoncer &agrave; sa posture de passager clandestin du bio"</em>.</p>



L'objectif de 15% de surfaces bio en 2022 est "hors d'atteinte", selon un rapport du Sénat qui épingle l'action menée par l'Etat pour soutenir le développement de l'agriculture bio ainsi que les soutiens financiers jugés insuffisants.


L'objectif de 15% de surfaces en agriculture bio en 2022 "hors d'atteinte" d'après le Sénat


<p>Provoqu&eacute;e par une bact&eacute;rie tr&egrave;s r&eacute;sistante dans le milieu ext&eacute;rieur, la tuberculose bovine fait un retour inqui&eacute;tant pour toute la fili&egrave;re en Nouvelle-Aquitaine depuis plusieurs ann&eacute;es.</p><h2><strong>Un agent pathog&egrave;ne particuli&egrave;rement r&eacute;sistant</strong></h2><p>La bact&eacute;rie responsable de la tuberculose, Mycobacterium bovis, infecte principalement le bovin, mais &eacute;galement tous les mammif&egrave;res, homme compris&nbsp;; c'est une zoonose. Suite &agrave; une contamination, l'infection se d&eacute;veloppe lentement avec l'apparition de nodules cas&eacute;eux. Les sympt&ocirc;mes sont souvent peu caract&eacute;ristiques en d&eacute;but d'&eacute;volution puis l'amaigrissement et la toux dominent. La transmission se fait principalement par contact direct entre un animal contamin&eacute; et un animal sain (1 bact&eacute;rie peut suffire par voie respiratoire&nbsp;!). L'environnement joue &eacute;galement un grand r&ocirc;le, la bact&eacute;rie r&eacute;sistant plusieurs semaines dans l'eau ou les fumiers. Dans les zones contamin&eacute;es, les facteurs de risque identifi&eacute;s sont le voisinage de p&acirc;ture, l'acc&egrave;s aux points d'eau ou l'ingestion d'aliments contamin&eacute;s (herbe sur pied, pierre &agrave; sel, nourrisseur).</p><h2><strong>Une lutte complexe et longue</strong></h2><p>Lorsqu'un foyer est confirm&eacute;, l'abattage total est la r&egrave;gle, suivi de mesures de d&eacute;sinfection pouss&eacute;es et d'un vide sanitaire. L'&eacute;leveur est indemnis&eacute; et peut ensuite reconstituer son cheptel. A l'&eacute;chelle de l'&eacute;levage, la pr&eacute;vention passe par des mesures simples&nbsp;: isolement des animaux introduits jusqu'au r&eacute;sultat du contr&ocirc;le, p&eacute;diluves pour tout intervenant, d&eacute;sinfection des b&acirc;timents et du mat&eacute;riel en commun, gestion des effluents (surtout les fumiers), mise &agrave; plus de 80 cm du sol des abreuvoirs, pierres &agrave; sel et nourrisseurs. Dans les zones historiquement les plus touch&eacute;es comme la C&ocirc;te d'Or ou la Camargue, l'assainissement a fini par porter ses fruits. C'est la preuve que des mesures sanitaires avec un d&eacute;pistage rigoureux permettent de r&eacute;duire l'incidence de cette maladie.</p><h2><strong>Une situation r&eacute;gionale pr&eacute;occupante</strong></h2><p>En France, 25 % des &eacute;levages &eacute;taient contamin&eacute;s vers 1950. Les prophylaxies ont abaiss&eacute; ce taux &agrave; 0,016 % en 2005. Aujourd'hui, le taux d'incidence annuel reste inf&eacute;rieur &agrave; 0,1 % des cheptels, seuil de maintien du statut officiellement indemne mais des foyers de tuberculose r&eacute;apparaissent, surtout en Nouvelle-Aquitaine. En 2019, 92 foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s au niveau national dont 68 en Nouvelle-Aquitaine (74 %) (cf. carte 2019).</p><h2><strong>Une prophylaxie syst&eacute;matique dans certains d&eacute;partements</strong></h2><p>Dans les zones touch&eacute;es, la prophylaxie concerne tous les bovins de plus de 24 mois (18 mois en Dordogne). La Haute-Vienne est en d&eacute;pistage biennal avec des zones en suivi annuel et une partie de la Corr&egrave;ze est aussi en suivi annuel. L'intradermotuberculination est d&eacute;sormais comparative (IDC) afin d'&eacute;carter les r&eacute;actions qui seraient dues &agrave; d'autres mycobact&eacute;ries (aviaire ou celle de la paratuberculose par exemple). Le v&eacute;t&eacute;rinaire tond la peau &agrave; deux points de l'encolure, mesure l'&eacute;paisseur des plis de peau, injecte les tuberculines aviaires et bovines et remesure les m&ecirc;mes plis de peau 72 heures plus tard si le moindre &eacute;paississement de la peau est d&eacute;tect&eacute; &agrave; la palpation. Le r&eacute;sultat est consid&eacute;r&eacute; comme n&eacute;gatif, douteux ou positif en comparant l'&eacute;paississement &agrave; des valeurs de r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp; L'acte d'intradermotuberculination n&eacute;cessite une parfaite contention des bovins avec des installations et des moyens humains adapt&eacute;s.</p><h2><strong>En Creuse, une surveillance sur les mouvements avec une application particuli&egrave;re aux intradermotuberculinations &agrave; r&eacute;aliser...</strong></h2><p>A ce jour, la Creuse est indemne de tuberculose et n'a pas de cheptel en prophylaxie tuberculose.En zone non-contamin&eacute;e, l'introduction d'un bovin porteur reste le facteur principal de contamination. Le d&eacute;pistage se concentre sur les animaux ayant un d&eacute;lai de transfert entre le cheptel de sortie et celui d'arriv&eacute;e sup&eacute;rieur &agrave; 6 jours et se fait en intradermotuberculination simple (IDS) avec l'injection de la seule tuberculine bovine. Pour certaines exportations, des IDC sont exig&eacute;es. Lors de tout d&eacute;pistage, il est de la responsabilit&eacute; de l'&eacute;leveur d'assurer une bonne contention de l'animal le jour de l'intradermotuberculination et 3 jours plus tard lors du contr&ocirc;le, afin que le v&eacute;t&eacute;rinaire puisse pratiquer l'injection et les mesures dans de bonnes conditions. Les suspicions d&eacute;clar&eacute;es &agrave; la DDCSPP en 2019 ont fait l'objet de recontr&ocirc;les qui se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;s n&eacute;gatifs.</p><h2><strong>... &agrave; l'abattoir, par examen des ganglions...</strong></h2><p>Une surveillance de la tuberculose est effectu&eacute;e &agrave; l'abattoir par un examen syst&eacute;matique chez les bovins des ganglions lymphatiques de la gorge et des poumons. Toute l&eacute;sion &eacute;vocatrice fait l'objet d'une suspicion, confirm&eacute;e ou infirm&eacute;e par des analyses compl&eacute;mentaires. En Creuse, en 2019, 30 suspicions de tuberculose bovine ont pour origine une d&eacute;tection en abattoir, aucune n'a &eacute;t&eacute; confirm&eacute;e suite &agrave; l'analyse des l&eacute;sions.</p><h2><strong>... et de la faune sauvage</strong></h2><p>Dans les zones o&ugrave; la tuberculose s'installe, la faune sauvage se contamine au contact des bovins et peut constituer un r&eacute;servoir de la bact&eacute;rie. Les cerfs et les blaireaux peuvent recontaminer le b&eacute;tail, les sangliers et les renards semblent &ecirc;tre des culs-de-sac &eacute;pid&eacute;miologiques. En Creuse, le suivi de la faune sauvage est assur&eacute; dans le cadre du r&eacute;seau Sylvatub, compl&eacute;t&eacute; par une surveillance d&eacute;partementale organis&eacute;e par la F&eacute;d&eacute;ration des Chasseurs de la Creuse, la DDCSPP, le LDA et GDS Creuse (cf. article du 26/06/2019). Tous les contr&ocirc;les effectu&eacute;s ont &eacute;t&eacute; n&eacute;gatifs.</p><h2><strong>Une vigilance &agrave; poursuivre</strong></h2><p>Dans le contexte r&eacute;gional actuel, la vigilance doit &ecirc;tre de mise, tant pour les &eacute;leveurs (isoler tout animal introduit, v&eacute;rifier les d&eacute;lais de transfert &agrave; l'introduction, privil&eacute;gier la provenance directe du cheptel d'origine, avoir une parfaite contention pour l'intervention du v&eacute;t&eacute;rinaire) que pour les v&eacute;t&eacute;rinaires (r&eacute;alisation des IDS ou IDC avec la plus grande rigueur). Les mesures de bios&eacute;curit&eacute; encore insuffisamment appliqu&eacute;es demandent &agrave; &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;es. Cela fait partie des axes de sensibilisation et de formation des GDS en relation avec les v&eacute;t&eacute;rinaires &agrave; destination des &eacute;leveurs.</p><p>Pour plus d'informations, consultez la page tuberculose (https://www.plateforme-esa.fr/page/thematique-tuberculose) sur la plateforme ESA (&eacute;pid&eacute;miosurveillance sant&eacute; animale). Votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, la DDCSPP et le GDS restent &agrave; votre disposition pour tout renseignement compl&eacute;mentaire.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La contention des animaux est une condition indispensable &agrave; mettre en place par l&#039;&eacute;leveur le jour de l&#039;intradermotuberculination ET 3 jours plus tard lors du contr&ocirc;le. Le v&eacute;t&eacute;rinaire r&eacute;alise l&#039;intradermotuberculination en plusieurs &eacute;tapes&nbsp;: tonte de la zone d&#039;injection&nbsp;; mesure du pli de peau au cutim&egrave;tre&nbsp;; injection de la tuberculine dans le derme&nbsp;; 72h00 plus tard, palpation de la zone avec nouvelle mesure au cutim&egrave;tre si le moindre &eacute;paississement est constat&eacute;.</p>
</aside>




La tuberculose bovine, un retour au premier plan =&gt; Parfois considérée comme une maladie du passé, l’actualité de la tuberculose bovine en Nouvelle-Aquitaine nous montre qu’il n’en est rien et que la vigilance s’impose.


Tuberculose bovine. Une vigilance à maintenir 


<p><em>"Que les terres des agriculteurs deviennent un enjeu &eacute;lectoral? C'est pas gagn&eacute;..."</em>, grimace M. Robert, un an apr&egrave;s l'objectif <em>"z&eacute;ro artificialisation nette de sols agricoles"</em> proclam&eacute; par Emmanuel Macron. Depuis son installation entre Aix-en-Provence et Pertuis (Vaucluse), l'agriculteur a vu ses champs grignot&eacute;s hectare par hectare: six sacrifi&eacute;s pour une autoroute, trois autres pour une route, dix inclus dans une zone d'am&eacute;nagement diff&eacute;r&eacute;e (ZAD)... Entre montagne Sainte-Victoire et Luberon, la plaine o&ugrave; cet agriculteur bio cultive c&eacute;r&eacute;ales et pommes de terre est un r&ecirc;ve d'agriculteur: soleil de Provence, irrigation garantie par des canaux et la Durance, acc&egrave;s &agrave; la deuxi&egrave;me m&eacute;tropole de France, Aix-Marseille.<em> "Ici, c'est tout plat. Alors c'est facile d'urbaniser",</em> r&eacute;sume l'agriculteur, attabl&eacute; devant un plan de Pertuis: une <em>"zone agricole prot&eacute;g&eacute;e"</em> a &eacute;t&eacute; dessin&eacute;e en 2016, mais M. Robert s'inqui&egrave;te que la zone d'activit&eacute;s qui la coupe en deux ne s'&eacute;tende.</p><p>Un collectif a pu rassembler 300 personnes lors d'une manifestation. Un signe modeste rapport&eacute; &agrave; l'ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne : la France a perdu 5 millions d'hectares de terres agricoles en 40 ans. Dans la m&eacute;tropole marseillaise, o&ugrave; la sp&eacute;culation et l'urbanisation font rage, 900 hectares s'&eacute;vanouissent chaque ann&eacute;e. C'est ainsi qu'&agrave; Pertuis, le village a d&eacute;bord&eacute; du coteau vers la vall&eacute;e en contrebas, pr&egrave;s de la sortie d'autoroute. Une enfilade de supermarch&eacute;s, de pompes &agrave; essence et de rond-points est n&eacute;e, qui grignote sur de pr&eacute;cieuses terres arables.<em> "On a beau interpeller, ce n'est pas un sujet central"</em>, regrette M. Robert. Qui ne sait plus s'il faut d&eacute;sesp&eacute;rer ou se r&eacute;jouir lorsqu'une inondation fait enfin <em>"r&eacute;fl&eacute;chir les gens"</em>: l'eau n'est plus absorb&eacute;e par la terre, aggravant les d&eacute;g&acirc;ts.</p><p>Un peu partout toutefois, les discours des &eacute;lus locaux, qui ont les cl&eacute;s des plans d'urbanisme, &eacute;voluent et des initiatives &eacute;mergent. La m&eacute;tropole marseillaise, par exemple, veut encourager l'agriculture locale et les circuits courts, et aide financi&egrave;rement les propri&eacute;taires qui acceptent de retirer leurs terres agricoles de la vente.</p><h2>Urbanisation galopante</h2><p>Mais <em>"l'urbanisation galopante, la cr&eacute;ation de zones d'activit&eacute;s ou l'&eacute;largissement de voies routi&egrave;res"</em> se poursuit, s'alarme l'association France Nature Environnement (FNE). Dans les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, elle a r&eacute;pertori&eacute; 3.000 hectares en danger: 75 hectares menac&eacute;s par un projet de logements &agrave; Istres, 8 hectares d'oliviers par un programme immobilier &agrave; Marseille, ou encore 15 hectares de bl&eacute; dur et pois chiche sacrifi&eacute;s pour une carri&egrave;re &agrave; Arles... <em>"Il y a une prise de conscience au plus haut niveau de l'Etat et parmi les citoyens, mais au niveau des communes, &ccedil;a bloque"</em>, analyse Jean-Luc Moya, de FNE Paca. <em>"Il y a une primaut&eacute; des probl&eacute;matiques d'emploi, les maires veulent tout faire pour d&eacute;velopper le +business+"</em>, au d&eacute;triment des terres agricoles.</p><p>Certaines communes s'y attaquent toutefois, comme Gignac-la-Nerthe, qui n'a pourtant rien d'une cit&eacute; champ&ecirc;tre, avec sa vue sur l'a&eacute;roport de Marignane et la zone industrielle de l'Etang de Berre. Le maire Christian Amiraty, candidat &agrave; sa r&eacute;&eacute;lection, plaide pour <em>"une loi qui oblige tous les maires &agrave; &eacute;tablir un +projet agricole communal+"</em> pour prendre en compte l'enjeu. Sa commune a prot&eacute;g&eacute; l'ensemble des terres et n'h&eacute;site pas &agrave; en pr&eacute;empter, sur lesquelles elle installe des agriculteurs. Thibaud Beysson et son &eacute;pouse cultivent ainsi un terrain achet&eacute; par la mairie au bout d'un chemin de terre, apr&egrave;s la sortie d'autoroute et constructions sauvages. Une carcasse de voiture rappelle que le terrain &eacute;tait en friche, jonch&eacute; de d&eacute;chets.</p><p>Comme beaucoup, M. Beysson ne trouvait pas de propri&eacute;taire <em>"r&eacute;glo"</em>: il fallait se contenter d'un bail pr&eacute;caire ou s'installer sur des terres trop morcel&eacute;es ou infertiles. <em>"J'ai &eacute;t&eacute; voir des maires, mais ils ne veulent pas se mouiller et bloquer"</em> des terres qu'ils pourraient rendre constructibles, raconte-t-il. La mairie de Gignac, elle, a sign&eacute; pour neuf ans, et ce fils d'agriculteur de 35 ans a pu planter sereinement asperges, artichauts, blettes et chou kale, qu'il vend localement.</p>



Comme des centaines d'agriculteurs en France et dans une quasi-indifférence à l'approche des municipales, Philippe Robert lutte contre le bétonnage pour conserver ses champs près d'Aix-en-Provence, un demi-siècle après avoir vu ses propres parents expropriés.


Les terres agricoles, enjeu oublié des municipales 


<p>Les producteurs <em>"sont fatigu&eacute;s. La moiti&eacute; d'entre eux vont arriver &agrave; l'&acirc;ge de la retraite dans les cinq prochaines ann&eacute;es et ils ont connu des p&eacute;riodes tr&egrave;s difficiles financi&egrave;rement"</em>, constate Didier Lucas, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture des C&ocirc;tes-d'Armor.<em>&nbsp;"Ils ont tellement souffert, ils ne croient plus trop aux miracles"</em>, rench&eacute;rit Pascal Le Duot, pr&eacute;sident du March&eacute; du porc breton (MPB), &agrave; Pl&eacute;rin, pr&egrave;s de Saint-Brieuc, pourtant convaincu lui-m&ecirc;me que les cours <em>"vont remonter"</em>. L'ann&eacute;e 2019 a marqu&eacute; un record, avec un prix moyen &agrave; 1,496 euro le kilo, <em>"le plus haut jamais atteint depuis 1992"</em>, selon le MPB.</p><p>Lundi, pour la premi&egrave;re cotation bihebdomadaire, le cours s'est maintenu &agrave; 1,46 euro/kg au cadran du MPB qui sert de r&eacute;f&eacute;rence au plan national. Bien loin des 1,70 euro/kg enregistr&eacute;s pendant quelques semaines &agrave; l'automne. Bien loin aussi des 1,17 euro/kg observ&eacute;s il y a un an, pendant tout le premier semestre 2019. Mais cette chute brutale, de 1,70 &agrave; 1,45 euro, <em>"&ccedil;a a vraiment plomb&eacute; le moral des producteurs" et "&ccedil;a ne les incite pas &agrave; faire les investissements n&eacute;cessaires"</em>, poursuit le responsable agricole.<em>&nbsp;"Ils sont attentistes (...) ils essaient d'abord de remettre leurs comptes dans le vert, puis de se r&eacute;mun&eacute;rer</em>", r&eacute;sume Pascal Le Duot.</p><p><em>"Le prix fran&ccedil;ais a plong&eacute; un peu plus que les autres"</em> concurrents europ&eacute;ens, observe Jan-Pieter Van Ferneij, &eacute;conomiste &agrave; l'Ifip, l'institut du porc. <em>"Les Espagnols sont pay&eacute;s 15 centimes de plus au kilo et les Allemands 20 centimes..."</em>, confirme Didier Lucas. Pour Fran&ccedil;ois Valy, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration nationale porcine (FNP), la branche porcine de la puissante FNSEA (F&eacute;d&eacute;ration nationale des syndicats d'exploitants agricoles), les abattoirs ont tendance en France &agrave; tirer les prix vers le bas <em>"et la grande distribution s'est charg&eacute;e d'ass&eacute;ner le coup de massue"</em>.</p><h2><em>"spoliation"</em> ?</h2><p>Les n&eacute;gociations annuelles sont en cours entre producteurs et distributeurs, rappelle le syndicaliste, et selon lui la grande distribution cherche &agrave; se garantir des prix d'approvisionnement bas pour l'ann&eacute;e &agrave; venir.<em>&nbsp;"Les &eacute;leveurs de porcs fran&ccedil;ais sont victimes d'une v&eacute;ritable spoliation par l'aval de la fili&egrave;re"</em>, d&eacute;non&ccedil;ait la FRSEA Bretagne dans un r&eacute;cent communiqu&eacute;.&nbsp;Pour Fran&ccedil;ois Valy, les abattoirs<em>&nbsp;"ne se rendent pas compte qu'ils scient la branche sur laquelle ils sont assis parce que, face au manque de visibilit&eacute; sur les prix, des &eacute;leveurs arr&ecirc;tent et on va perdre en capacit&eacute; de production"</em>. Outre les pressions des abattoirs et de la grande distribution, l'analyste voit aussi dans la chute des prix l'effet notamment des gr&egrave;ves qui compliquent les exportations, tout autant que le coronavirus:<em>&nbsp;"Normalement, en cette p&eacute;riode de Nouvel An chinois, il aurait d&ucirc; y avoir une forte demande mais les Chinois ont d'autres pr&eacute;occupations"</em>, explique-t-il.&nbsp;</p><p>Malgr&eacute; ces al&eacute;as, M. Van Ferneij dresse pourtant des perspectives positives, tant que la France reste &agrave; l'&eacute;cart de la Fi&egrave;vre porcine agricole (FPA). L'&eacute;pid&eacute;mie, pour laquelle il n'existe ni traitement ni vaccin, touche une cinquantaine de pays et a d&eacute;cim&eacute; le cheptel chinois. Le virus a &eacute;t&eacute; signal&eacute; depuis deux ans en Europe, notamment pr&egrave;s de l'Allemagne, premier producteur europ&eacute;en.<em>&nbsp;"L'ensemble des pays producteurs dans le monde sont incapables de r&eacute;pondre &agrave; la demande chinoise (...) et la situation mondiale ne change pas: il manque toujours 25% de la demande"</em>, fait valoir l'&eacute;conomiste, tout en reconnaissant l'extr&ecirc;me sensibilit&eacute; du march&eacute;: <em>"Il suffit de tr&egrave;s peu de variations pour cr&eacute;er des tensions"</em>. Ceci dit, <em>"personne ne sait o&ugrave; en est le repeuplement en Chine et combien de temps il leur faudra"</em> pour reprendre leur place de num&eacute;ro un mondial, reconna&icirc;t M. Van Ferneij. C'est aussi un des &eacute;l&eacute;ments qui inqui&egrave;te Didier Lucas:<em>&nbsp;"en 2014, la Russie importait 750.000 tonnes par an. Depuis, en moins de cinq ans, ils sont devenus exportateurs, avec un syst&egrave;me de bio-s&eacute;curit&eacute; &agrave; toute &eacute;preuve. Qui dit qu'il n'en sera pas de m&ecirc;me avec la Chine ?"</em></p><p>Pour aller plus loin, consultez le Service Expert Porcs de Pleinchamp.</p>



Malgré des perspectives prometteuses et une nette remontée des cours ces derniers mois, les éleveurs de porcs, au coeur d'une production mondialisée, peinent à reprendre confiance.


Le blues des producteurs de porc malgré la remontée des cours 

La firme services MG2Mix double sa capacité de production de prémix


<p>Gr&acirc;ce &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique et &agrave; une alimentation r&eacute;gl&eacute;e minutieusement, les vaches laiti&egrave;res sont chaque ann&eacute;e plus productives, deux fois plus en 2018 qu'en 1980 par exemple. Avec 9,3 millions de b&ecirc;tes actuellement, les Etats-Unis ont fourni environ 100 millions de tonnes de lait en 2019, contre 25 millions en France ou 10 millions au Canada. Le nombre d'exploitations laiti&egrave;res ne cesse de diminuer depuis plusieurs d&eacute;cennies d&eacute;j&agrave;, au d&eacute;triment des plus petites. Mais les d&eacute;p&ocirc;ts de bilan se sont acc&eacute;l&eacute;r&eacute;s entre 2015 et 2018, quand le pays en comptait 37.468. La taille moyenne des cheptels &eacute;volue d&eacute;sormais autour de 250 vaches laiti&egrave;res, un chiffre qui recouvre de fortes disparit&eacute;s. Fin 2017, 1.953 fermes comptaient plus de 1.000 b&ecirc;tes.</p><h2>Les prix ont rebondi, pour l'instant</h2><p>Apr&egrave;s un pic en 2014 &agrave; plus de 25 dollars les 100 livres de lait (45 kilos), les prix ont oscill&eacute; entre 14,50 et 19 dollars entre 2015 et ao&ucirc;t 2019. Ils ont ensuite commenc&eacute; &agrave; rebondir, pour d&eacute;passer la barre des 20 dollars en novembre. Pour 2020, le minist&egrave;re am&eacute;ricain de l'Agriculture pr&eacute;voit une moyenne de 19,25 dollars. <em>"Cela devrait permettre d'endiguer en partie la saign&eacute;e des derni&egrave;res ann&eacute;es",</em> souligne l'&eacute;conomiste de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de lait, Peter Vitaliano. Cependant, ajoute-t-il, tout d&eacute;pendra de la situation financi&egrave;re propre &agrave; chaque agriculteur ainsi que des prix du fourrage, qui devraient rester bas cette ann&eacute;e. Une bonne nouvelle pour les fermes qui en ach&egrave;tent, une moins bonne pour ceux qui le produisent eux-m&ecirc;mes, ce qui est souvent le cas des petits producteurs laitiers.</p><h2>Une demande solide </h2><p>Si les Am&eacute;ricains d&eacute;laissent clairement les grands verres de lait --ils en consomment environ 40% de moins qu'il y a 40 ans-- ou les pots de cr&egrave;mes glac&eacute;s, ils appr&eacute;cient toujours plus le fromage et le beurre. Aussi, m&ecirc;me si la mont&eacute;e des boissons v&eacute;g&eacute;tales &agrave; base d'amande, de soja ou d'avoine grignote un peu sur les ventes, la consommation totale de produits laitiers progresse.</p><h2>Des exportations croissantes</h2><p>Pour &eacute;couler leur surproduction, les Etats-Unis se tournent de plus en plus vers le march&eacute; mondial, o&ugrave; ils font principalement face &agrave; l'Union europ&eacute;enne, &agrave; la Nouvelle-Z&eacute;lande et &agrave; l'Australie. Ils exportent d&eacute;sormais 15% du lait produit dans le pays, contre 4% en 1998. Les diverses guerres commerciales engag&eacute;es par le pr&eacute;sident Donald Trump ont un peu entam&eacute; cette croissance, m&ecirc;me si les exportations ont encore atteint un nouveau record en 2018. Les acteurs du march&eacute; esp&egrave;rent que les accords conclus r&eacute;cemment avec le Mexique et le Canada --les deux plus gros clients des Etats-Unis-- mais aussi avec le Japon et la Chine, vont apporter un petit coup de fouet.</p><h2>Deux grosses faillites</h2><p>Dean Foods et Borden, deux des plus grands transformateurs de lait aux Etats-Unis, ont annonc&eacute; &agrave; quelques semaines d'intervalle, en novembre et en janvier, avoir d&eacute;pos&eacute; le bilan. Les deux groupes ont point&eacute; du doigt la baisse de la consommation de lait et la r&eacute;cente hausse de son prix. Mais d'autres facteurs entrent aussi en jeu, comme par exemple la concurrence croissante de grandes cha&icirc;nes de supermarch&eacute;s. Dean Foods a particuli&egrave;rement p&acirc;ti de la d&eacute;cision de WalMart, un de ses gros clients, de construire sa propre usine de transformation du lait dans l'Indiana en 2018.</p>



Déprimés pendant plusieurs années, les prix du lait commencent tout juste à se redresser aux Etats-Unis, apportant un peu d'air aux agriculteurs. Mais les faillites rapprochées de deux gros transformateurs de lait ont rappelé la fragilité du secteur.


Reprise encore fragile de l'industrie laitière aux Etats-Unis


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois de janvier 2020.


Conjoncture laitière : perspectives à la hausse sur le marché des produits laitiers industriels (Janvier 2020)


<p>Dans des pr&eacute;visions qui &eacute;tudient les tendances climatiques des dix prochaines ann&eacute;es, le Met Office estime que pour chaque ann&eacute;e de 2020 et 2024, la temp&eacute;rature devrait &ecirc;tre 1,06 &agrave; 1,62&deg;C plus &eacute;lev&eacute;e que la normale. Et 2016, pour l'instant l'ann&eacute;e la plus chaude jamais enregistr&eacute;e, devrait<em> "probablement"</em> &ecirc;tre battu pendant cette p&eacute;riode. <em>"Les derni&egrave;res pr&eacute;visions sur cinq ans sugg&egrave;rent une poursuite du r&eacute;chauffement, en concordance avec les niveaux &eacute;lev&eacute;s de gaz &agrave; effet de serre"</em>, a comment&eacute; le pr&eacute;visionniste Doug Smith.</p><p><em>"Ces pr&eacute;visions comportent des incertitudes, mais la plupart des r&eacute;gions devraient &ecirc;tre plus chaudes"</em>, en particulier le nord de l'Europe, l'Asie et l'Am&eacute;rique du Nord, a-t-il ajout&eacute;. A moins d'une &eacute;ruption volcanique majeure qui ralentirait le r&eacute;chauffement en bloquant les rayons du soleil, la moyenne des temp&eacute;ratures sur les cinq ann&eacute;es &agrave; venir devrait s'&eacute;tablir entre 1,15 et 1,46&deg;C au dessus de l'&egrave;re pr&eacute;-industrielle. La moyenne pour 2015-2019, p&eacute;riode la plus chaude jamais enregistr&eacute;e, s'est &eacute;tablie &agrave; 1,09&deg;C.</p><h2></h2><p>L'Accord de Paris sur le climat vise &agrave; limiter la temp&eacute;rature &agrave; +2&deg;C, id&eacute;alement +1,5&deg;C d'ici &agrave; 2100, par rapport &agrave; l'&egrave;re pr&eacute;-industrielle, ce qui n&eacute;cessiterait de r&eacute;duire drastiquement et imm&eacute;diatement les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les activit&eacute;s humaines. Or, celles-ci continuent &agrave; augmenter. Selon le Met Office, il existe un "petit risque" (environ 10%) qu'une des ann&eacute;es entre 2020 et 2024 d&eacute;passe la barre de 1,5&deg;C. Mais <em>"un d&eacute;passement temporaire de 1,5&deg;C ne signifie pas un transgressement de l'Accord de Paris"</em>, a soulign&eacute; Stephen Belcher, chef scientifique du service m&eacute;t&eacute;orologique britannique.</p><p>Les sc&eacute;narios des experts climat de l'ONU (Giec) se basent en effet sur des tendances &agrave; long terme d'augmentation de la moyenne des temp&eacute;ratures et pas une ann&eacute;e unique.<em> "Malgr&eacute; tout, nos pr&eacute;visions montrant une tendance &agrave; une poursuite du r&eacute;chauffement, la fen&ecirc;tre d'opportunit&eacute;s se r&eacute;tr&eacute;cit"</em>, a-t-il insist&eacute;. Avec seulement un degr&eacute; de r&eacute;chauffement, la plan&egrave;te subit d&eacute;j&agrave; les impacts ravageurs du d&eacute;r&egrave;glement climatique, avec une multiplication et une intensification des &eacute;v&eacute;nements m&eacute;t&eacute;o extr&ecirc;mes, des temp&ecirc;tes aux canicules, en passant par les inondations.</p>



Les cinq prochaines années pourraient être les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde, selon le service météo britannique, qui évoque un risque que la Terre atteigne un réchauffement de +1,5°C d'ici 2024.


Des prévisions de chaleur record pour les cinq prochaines années


<p>C'est un concentr&eacute; de qualit&eacute; et diversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tiques de la race limousine que proposera le 6 f&eacute;vrier la coop&eacute;rative les &Eacute;leveurs du pays vert (EPV) au travers de sa cinqui&egrave;me vente de taureaux reproducteurs de l'ann&eacute;e au centre d'allotement de la Month&eacute;lie aux Quatre-Chemins. Un rendez-vous que Jean-Marie Imbert et son fils K&eacute;vin ont coch&eacute; de longue date dans leur agenda. Des &eacute;leveurs fid&egrave;les de la premi&egrave;re heure qui, chaque ann&eacute;e, y ont acquis un - voire deux - taureaux. &Agrave; chaque fois, des bonnes pioches. "On en a &eacute;t&eacute; content, c'est pour &ccedil;a qu'on y revient", indique Jean-Marie qui &eacute;l&egrave;ve &agrave; Seignerolles de Rouffiac 66 m&egrave;res limousines, quasiment toutes inscrites au herd-book. "On les ach&egrave;te sur les conseils avis&eacute;s de Jean-Pierre Prodel, notre technicien broutards et repro."</p><h2>Priorit&eacute; &agrave; la conformation </h2><p>Ce qu'appr&eacute;cie aussi cet Aveyronnais expatri&eacute; dans les ann&eacute;es 80 dans le Cantal voisin - apr&egrave;s une &eacute;tape dans le milieu des cafetiers parisiens -, c'est de pouvoir &eacute;changer avec les propri&eacute;taires des 26 animaux s&eacute;lectionn&eacute;s par le trio de techniciens experts de la section repro limousine d'EPV(1)&nbsp;: Jean-Pierre Prodel, Pierre Reilhac et Ludovic Tardieu.</p><p>Dans le catalogue(2) de cette vente aux ench&egrave;res sous pli cachet&eacute;, les &eacute;leveurs auront le choix de taureaux(3) typ&eacute;s viande, mixte ou &eacute;levage. "Mais nos techniciens repro axent quand m&ecirc;me plut&ocirc;t la s&eacute;lection sur des reproducteurs qui vont am&eacute;liorer la conformation sans d&eacute;t&eacute;riorer les autres qualit&eacute;s de race, qualit&eacute; maternelle, morphologie, d&eacute;veloppement...&nbsp;, pr&eacute;cise Alain Boussaroque, technico-commercial d'EPV sur le Sud-Ouest Cantal et le S&eacute;gala lotois. Ici, on a surtout des syst&egrave;mes broutards vendus au sevrage ou repouss&eacute;s jusqu'&agrave; 400 kg, tr&egrave;s peu font des taurillons finis. Ils sont donc avant tout demandeurs de conformation." Priorit&eacute; &agrave; la conformation que Jean-Marie confirme. "On cherche aussi des facilit&eacute;s de naissance, de la croissance et de la docilit&eacute;", compl&egrave;te K&eacute;vin Imbert install&eacute; en 2009 en individuel sur une exploitation de 52 ha en location avec une cinquantaine de m&egrave;res. Un cheptel acquis aupr&egrave;s d'un &eacute;leveur s&eacute;lectionneur reconnu.</p><p>Si p&egrave;re et fils s'entraident au quotidien, les deux &eacute;levages sont conduits de fa&ccedil;on totalement ind&eacute;pendante avec chacun des sp&eacute;cificit&eacute;s. K&eacute;vin a fait le choix du plein air int&eacute;gral (lire ci-dessous), d'o&ugrave; l'importance de la facilit&eacute; de v&ecirc;lage. Ses broutards sont vendus au sevrage pour l'export vers 8-9 mois, aux alentours de 350 kg, tandis que Jean-Marie les pousse jusqu'&agrave; 400 kg. M. Imbert p&egrave;re engraisse par ailleurs jusqu'&agrave; 500 kg carcasse toutes ses vaches de r&eacute;forme qui sont ensuite abattues &agrave; Covial dans le cadre des fili&egrave;res qualit&eacute; du groupe Altitude. Pour les deux troupeaux, c'est la m&ecirc;me ration de base&nbsp;- foin et enrubannage - et le m&ecirc;me souci de conserver une autonomie alimentaire. Malgr&eacute; une s&eacute;cheresse qui a oblig&eacute; &agrave; affourager au pr&eacute; en plein &eacute;t&eacute;, K&eacute;vin comme son p&egrave;re ont r&eacute;ussi &agrave; ne pas passer par la case achats, notamment gr&acirc;ce &agrave; une pousse d'herbe automnale salvatrice.</p><h2>Des &eacute;changes appr&eacute;ci&eacute;s avec les vendeurs</h2><p>Si l'un comme l'autre projettent de revenir de la Month&eacute;lie avec une recrue pour la monte naturelle, leur choix n'est pas encore arr&ecirc;t&eacute;. Pour cause, "on n'a pas encore ouvert le catalogue&nbsp;! s'amuse Jean-Marie. De toutes fa&ccedil;ons, m&ecirc;me si les papiers et les origines c'est important, la d&eacute;cision, elle se fait sur place, quand on voit les animaux". Des animaux expos&eacute;s et pr&eacute;sent&eacute;s un par un par leur propri&eacute;taire - tous des &eacute;leveurs s&eacute;lectionneurs reconnus de la section limousine - qui auront au pr&eacute;alable d&eacute;fini un prix plancher des ench&egrave;res.</p><p>L'an dernier, le prix moyen de la vente s'&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 2 600 &euro; pour les 18 taureaux vendus et la meilleure ench&egrave;re &agrave; 4 000 &euro;. "L'objectif n'est pas d'&eacute;tablir un record mais bien de satisfaire &agrave; la fois les vendeurs et les acheteurs, tous adh&eacute;rents &agrave; EPV", souligne Sophie Bargy, charg&eacute;e de communication au groupe Altitude.</p><p>Rod&eacute; &agrave; l'exercice, Jean-Marie, qui pr&eacute;f&egrave;rerait des ench&egrave;res &agrave; la main, glisse un conseil aux acheteurs potentiels : surtout pas de chiffre rond dans leurs propositions d'ench&egrave;re, au risque de voir un animal leur passer sous le nez pour un petit euro.</p><p><em>(1) Qui compte 80 &eacute;leveurs. </em></p><p><em>(2) Catalogue sur le site internet du groupe Altitude (www.groupealtitude.fr, partie actualit&eacute;s) ou &agrave; demander en version papier. </em></p><p><em>(3) Originaires du Cantal, de Corr&egrave;ze, Haute-Vienne, Creuse, Dordogne, Haute-Loire et Loz&egrave;re.</em></p><p><strong>Rendez-vous jeudi 6&#8200;f&eacute;vrier &agrave; 9&#8200;h 30, centre d'allotement de la Month&eacute;lie. Vente effective &agrave; 11&#8200;heures.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le choix du plein air int&eacute;gral pour K&eacute;vin Imbert&nbsp; a d&#039;abord &eacute;t&eacute; guid&eacute; par l&#039;absence de b&acirc;timent sur l&#039;exploitation qu&#039;il loue depuis 2009. &quot;Et en raison du co&ucirc;t de fonctionnement un peu &eacute;lev&eacute; d&#039;un b&acirc;timent&quot;, pr&eacute;cise l&#039;&eacute;leveur. Dans la colonne des avantages du plein air : tr&egrave;s peu de probl&egrave;mes sanitaires, des &eacute;conomies non n&eacute;gligeables de paille. Revers de la m&eacute;daille : la gestion du troupeau est un peu plus compliqu&eacute;e et des volumes accrus en terme d&#039;alimentation. &quot;Quand elles sont dehors, les vaches mangent davantage et il se g&acirc;che davantage d&#039;herbe par pi&eacute;tinement&quot;, analyse K&eacute;vin Imbert. Quid du bien-&ecirc;tre animal ? Avec des hivers tr&egrave;s doux, un terrain porteur et de nombreux abris naturels (bois...), les animaux ne souffrent pas d&#039;&ecirc;tre au grand air tous les jours.</p>
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Fidèles des ventes de reproducteurs organisées par EPV à La Monthélie, Kévin et Jean-Marc Imbert témoignent de l’intérêt de cette formule.


Des taureaux pour tous les pros


<h2><strong>La France, principal cheptel allaitant d'Europe</strong></h2><p>90.000 exploitations agricoles (&gt; 5 vaches allaitantes), produisent 3.600.000 veaux par an. Un quart reste en renouvellement, principalement des femelles, un quart est engraiss&eacute; dans l'&eacute;levage d'origine sous forme de veau de lait, g&eacute;nisses de boucherie, taurillons ou b&oelig;ufs et la moiti&eacute; est commercialis&eacute;e sous forme broutard. Le broutard est un veau m&acirc;le ou femelle, n&eacute; d'une vache allaitante avec laquelle il reste jusqu'au sevrage, nourri surtout au lait et &agrave; l'herbe jusqu'&agrave; son d&eacute;part vers un atelier d'engraissement. 40 % d'entre eux sont engraiss&eacute;s en France, les autres sont export&eacute;s, principalement vers l'Italie pour les m&acirc;les (demande du march&eacute; italien en taurillons) et l'Espagne pour les femelles. La r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine est la premi&egrave;re exportatrice de broutards en France.</p><h2><strong>Une concurrence internationale qui se d&eacute;veloppe</strong></h2><p>Les broutards fran&ccedil;ais, issus de vaches de nos races allaitantes (charolaise, limousine, blonde d'Aquitaine...), sont reconnus pour leur conformation, leur d&eacute;veloppement musculosquelettique et leur aptitude &agrave; valoriser les rations. La concurrence europ&eacute;enne, historiquement faible du fait d'un manque de qualit&eacute; intrins&egrave;que des animaux, se renforce depuis quelques ann&eacute;es par le croisement de races locales avec des g&eacute;niteurs fran&ccedil;ais ou la conversion compl&egrave;te d'&eacute;levages &agrave; nos races, notamment dans les pays de l'Est. Plus r&eacute;cemment, l'anticipation du Brexit par les engraisseurs anglais qui ont ferm&eacute; leurs fronti&egrave;res aux broutards irlandais vient encore perturber ce march&eacute;.</p><h2><strong>Des exigences sanitaires multiples, BVD, l'int&eacute;r&ecirc;t de la garantie non-IPI</strong></h2><p>La vente &agrave; l'international et la d&eacute;pendance du march&eacute; &agrave; peu de pays acheteurs rend vuln&eacute;rable les vendeurs. L'apparition de la fi&egrave;vre catarrhale ovine s&eacute;rotype 8 en 2007-2008 avait entrain&eacute; une crise majeure. Sa r&eacute;surgence en 2015 et l'apparition du s&eacute;rotype 4 en 2017 ont de nouveau fortement perturb&eacute; les &eacute;changes. Certains march&eacute;s se sont compl&egrave;tement ferm&eacute;s et, pour les autres, tous les animaux export&eacute;s doivent &ecirc;tre vaccin&eacute;s pour cette maladie. La circulation du virus BVD dans nos cheptels et la commercialisation d'IPI qui s'ensuit provoque une surmortalit&eacute; li&eacute;e &agrave; la baisse des d&eacute;fenses immunitaires en ateliers d'engraissement. L'impact &eacute;conomique pour les op&eacute;rateurs commerciaux, chez lesquels se r&eacute;percutent ces pertes, augmente d'ann&eacute;e en ann&eacute;e. En cons&eacute;quence, des exigences de garantie BVD se renforcent pour certains march&eacute;s. Le d&eacute;pistage BVD de tous les veaux &agrave; la naissance avec la boucle d'identification pr&eacute;leveuse de cartilage &agrave; partir du 01/10/2020 avec la garantie non-IPI li&eacute;e va permettre aux &eacute;leveurs creusois de r&eacute;pondre &agrave; cette probl&eacute;matique.</p><h2><strong>Une probl&eacute;matique majeure de pathologies respiratoires</strong></h2><p>L'allotement de bovins issus de nombreux cheptels dans un m&ecirc;me b&acirc;timent conduit &agrave; un brassage de virus et de bact&eacute;ries qui entra&icirc;ne in&eacute;vitablement des probl&egrave;mes. C'est particuli&egrave;rement vrai pour les pathologies pulmonaires. Le taux d'animaux malades varie de 5 &agrave; 30 % et la mortalit&eacute; peut atteindre 2 %. Plusieurs facteurs de risque accentuent cette dynamique&nbsp;: broutards sevr&eacute;s jeunes, export&eacute;s d&egrave;s le sevrage, ayant transit&eacute; par de nombreux centres de rassemblement ou peu habitu&eacute;s &agrave; une alimentation de ruminant. Les 3 premi&egrave;res semaines d'allotement constituent la p&eacute;riode critique, surtout si la m&eacute;t&eacute;o est humide et nos animaux de race pure semblent plus sensibles &agrave; ces probl&egrave;mes.</p><h2><strong>De n&eacute;cessaires &eacute;volutions dans un contexte d'antibior&eacute;sistance</strong></h2><p>La gestion de ces maladies multifactorielles passe souvent par l'emploi d'antibiotiques en traitement de ces maladies, voire en m&eacute;taphylaxie ou en prophylaxie. Ce sch&eacute;ma atteint ses limites du fait du r&ocirc;le accru de certaines bact&eacute;ries comme Mycoplasma bovis, d'une augmentation des r&eacute;sistances aux antibiotiques et d'une &eacute;volution de la l&eacute;gislation qui restreint leur usage (plans Ecoantibio 1 et 2) et qui va encore se durcir. L'am&eacute;lioration des conditions d'ambiance et de l'hygi&egrave;ne du b&acirc;timent, axe majeur de gestion pour les engraisseurs, m&ecirc;me bien men&eacute;, ne suffit souvent plus. Le recours &agrave; la vaccination, pour obtenir de bons r&eacute;sultats, demande &agrave; &ecirc;tre pratiqu&eacute;e sur des animaux en bonne sant&eacute; et suffisamment longtemps avant pour que les bovins soient pleinement immunis&eacute;s lors de l'exposition au probl&egrave;me. De plus, pour certaines bact&eacute;ries comme les mycoplasmes, il n'existe pas de vaccin disponible.</p><h2><strong>La notion de &laquo;&nbsp;broutard pr&eacute;par&eacute;&nbsp;&raquo; commence &agrave; &eacute;merger</strong></h2><p>Pour limiter les risques li&eacute;s aux pathologies respiratoires, cela passe par une vraie pr&eacute;paration &agrave; la commercialisation par le vendeur. La vaccination pour les principaux virus et bact&eacute;ries constitue une premi&egrave;re &eacute;tape n&eacute;cessaire. Pour le naisseur, elle sera d'autant plus b&eacute;n&eacute;fique qu'il la commence jeune, en profitant pendant toute la p&eacute;riode des veaux sur la ferme et n'ayant qu'un rappel &agrave; faire avant le d&eacute;part des animaux. Les engraisseurs et donc les op&eacute;rateurs commerciaux sont aujourd'hui partants pour r&eacute;mun&eacute;rer cette pr&eacute;vention dans le cadre d'accords contractuels (cf. encadr&eacute; &laquo;&nbsp;Le broutard pr&eacute;par&eacute;, un ensemble de mesures &agrave; mettre en place&nbsp;&raquo;).</p><h2><strong>Des exp&eacute;riences d&eacute;j&agrave; men&eacute;es sur le terrain</strong></h2><p>Depuis 2006, les op&eacute;rateurs commerciaux proposent des dispositifs. Les difficult&eacute;s sont nombreuses&nbsp;: valorisation &eacute;conomique jug&eacute;e insuffisante, difficult&eacute; de la tra&ccedil;abilit&eacute; de la garantie des broutards et de la structuration d'une fili&egrave;re compl&egrave;te, recours aux antibiotiques encore efficaces. Les &eacute;volutions sur l'usage des antibiotiques et la concurrence de &laquo; broutards pr&eacute;par&eacute;s&nbsp;&raquo; venant d'autres pays vont participer &agrave; lever ces freins. L'exp&eacute;rience de pays comme les Etats-Unis permet de constater l'efficacit&eacute; des mesures mises en place. C'est l'esprit de la d&eacute;marche Interbev qui va proposer un cahier des charges harmonis&eacute; et une tra&ccedil;abilit&eacute; des animaux pr&eacute;par&eacute;s avec une valorisation &eacute;conomique et une r&eacute;ponse aux enjeux sanitaires, animaux et humains (cf. encadr&eacute; &laquo;&nbsp;Pr&eacute;paration sanitaire des broutards, Interbev se mobilise&nbsp;&raquo;).</p><h2><strong>Une n&eacute;cessaire concertation de tous les acteurs du march&eacute;</strong></h2><p>Le d&eacute;ploiement de ces mesures passe par une prise de conscience du naisseur sur l'int&eacute;r&ecirc;t de la pr&eacute;paration, une juste r&eacute;mun&eacute;ration de son travail et une bonne tra&ccedil;abilit&eacute; pour s&eacute;curiser l'engraisseur final. Dans le cadre de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;, GDS Creuse, conscient des enjeux de cette probl&eacute;matique, a engag&eacute; une r&eacute;flexion commune avec les op&eacute;rateurs commerciaux exer&ccedil;ant en Creuse et Interbev. Il se tiendra aux c&ocirc;t&eacute;s des acteurs de cette mutation en appui technique et relai de communication. Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, n'h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter.</p><h2>Pr&eacute;paration sanitaire des broutards, Interbev se mobilise</h2><p>Pour poursuivre la dynamique de r&eacute;duction de l'usage d'antibiotiques et favoriser la mise en &oelig;uvre des d&eacute;marches de pr&eacute;paration sanitaire des broutards, Interbev propose la mise en place d'un cadre interprofessionnel. Cela va passer par un cahier des charges &laquo;&nbsp;broutard pr&eacute;par&eacute;&nbsp;&raquo; et des fiches de bonnes pratiques destin&eacute;es aux naisseurs et aux engraisseurs. Ax&eacute;s sur la vaccination, les protocoles encouragent les naisseurs &agrave; vacciner leurs animaux jeunes pour avoir le double b&eacute;n&eacute;fice de la protection de leurs animaux pendant la croissance et une valorisation compl&eacute;mentaire lors de la vente.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La notion de &laquo;&nbsp;broutard pr&eacute;par&eacute;&nbsp;&raquo;, souvent r&eacute;sum&eacute;e &agrave; une vaccination pour les principales valences respiratoires, va bien au-del&agrave;. Les points essentiels sont la pr&eacute;paration du veau &agrave; se nourrir avec des aliments grossiers et un sevrage au moins 30 jours avant la vente pour qu&#039;il soit un vrai ruminant capable d&#039;ing&eacute;rer rapidement et efficacement des rations d&#039;engraissement. Un plan antiparasitaire ou une compl&eacute;mentation oligo&eacute;l&eacute;ments pour une meilleure efficacit&eacute; vaccinale peuvent compl&eacute;ter le dispositif. La morbidit&eacute; (taux d&#039;animaux malades) respiratoire passe de 20 % sur des animaux de moins de 300 kg mis &agrave; l&#039;engraissement &agrave; 6 % sur des animaux de plus de 400 kg. Ce &laquo;&nbsp;pr&eacute;conditionnement&nbsp;&raquo; est le plus efficace s&#039;il est effectu&eacute; chez le naisseur, permettant la mise sur le march&eacute; d&#039;animaux un peu plus lourds mais qui demandent &agrave; &ecirc;tre bien valoris&eacute;s&nbsp;!</p>
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La production de broutards est une caractéristique de l’élevage allaitant, tout spécialement en France. Ces animaux, majoritairement exportés, dépendent donc des exigences sanitaires des acheteurs.


Broutard  : une production stratégique avec des enjeux sanitaires


<p><em>"Une fois que le r&eacute;gime universel sera en place"</em>, le gouvernement verra <em>"comment &eacute;ventuellement r&eacute;duire une in&eacute;galit&eacute; qui est inacceptable pour les paysans fran&ccedil;ais"</em>, a d&eacute;clar&eacute; le ministre en r&eacute;ponse &agrave; une question du d&eacute;put&eacute; Jean-Paul Dufr&egrave;gne (Gauche d&eacute;mocrate et r&eacute;publicaine). Par in&eacute;galit&eacute;, il faisait r&eacute;f&eacute;rence au montant tr&egrave;s bas des pensions de retraite agricoles actuellement vers&eacute;es. <em>"Sur 30.000 agriculteurs qui partent en retraite, 20.000 ont une retraite inf&eacute;rieure &agrave; 1.000 euros par mois, et 10.000 ont une retraite sup&eacute;rieure &agrave; 1.000 euros par mois, soit deux tiers des retrait&eacute;s qui ne sont pas au niveau de la r&eacute;forme universelle"</em>, a expliqu&eacute; le ministre. La r&eacute;forme du gouvernement propose qu'au sortir d'une carri&egrave;re compl&egrave;te, un chef d'exploitation agricole per&ccedil;oive au moins 1.000 euros net de retraite. Elle sera <em>"b&eacute;n&eacute;fique &agrave; 100% des agriculteurs demain"</em> lors de leur futur d&eacute;part en retraite, a d&eacute;clar&eacute; M. Guillaume.</p><h2></h2><p>Le ministre a par ailleurs assur&eacute; que chaque agriculteur retrait&eacute; pourrait d&eacute;sormais demander sans cons&eacute;quence n&eacute;gative l'allocation de solidarit&eacute; aux personnes &acirc;g&eacute;es (Aspa), prestation mensuelle accord&eacute;e aux retrait&eacute;s ayant de faibles ressources. Dans les ann&eacute;es pass&eacute;es, beaucoup d'agriculteurs retrait&eacute;s qui avaient demand&eacute; le versement de cette allocation lorsque leur pension &eacute;tait trop basse, ont &eacute;t&eacute; contraints de rembourser cette somme sur leur capital immobilier ou foncier.<em>&nbsp;"Nous avons fait en sorte qu'il n'y ait pas de cons&eacute;quence, que l'Aspa n'ait aucune cons&eacute;quence sur le patrimoine"</em>, a affirm&eacute; M. Guillaume sans plus de d&eacute;tails, estimant que cela permettrait aux b&eacute;n&eacute;ficiaires de monter &agrave; 85% du SMIC.</p><h2></h2><p>Dans sa question, M. Dufr&egrave;gne avait rappel&eacute; que l'actuel gouvernement avait, via une proc&eacute;dure de vote bloqu&eacute;, fait &eacute;chouer en 2018 au S&eacute;nat une proposition de loi communiste destin&eacute;e &agrave; revaloriser les retraites agricoles, alors que celle-ci avait unanimement &eacute;t&eacute; approuv&eacute;e &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale par la pr&eacute;c&eacute;dente l&eacute;gislature.<em>&nbsp;"Vous avez alors expliqu&eacute; que la revalorisation de pensions serait int&eacute;gr&eacute;e &agrave; la r&eacute;forme des retraites, une supercherie, une manoeuvre grossi&egrave;re puisque cette r&eacute;forme ne concerne pas les retraites d&eacute;j&agrave; liquid&eacute;es"</em>, a tacl&eacute; M. Dufr&egrave;gne.</p>



Les pensions des agriculteurs déjà retraités, actuellement très basses, ne seront pas revalorisées dans le cadre de l'actuelle réforme, a tacitement confirmé mardi Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, assurant qu'une éventuelle amélioration serait étudiée par la suite.


Pensions agricoles: pas de revalorisation dans la réforme des retraites


<p>&Eacute;labor&eacute; en concertation avec les fili&egrave;res concern&eacute;es et les associations de d&eacute;fense des animaux, ce plan vient <em>"compl&eacute;ter et renforcer les mesures d&eacute;j&agrave; en vigueur. Pour Didier Guillaume, son objectif est triple : concilier la sensibilit&eacute; des animaux, le travail des &eacute;leveurs et le regard de la soci&eacute;t&eacute;"</em> pr&eacute;cise le minist&egrave;re de l'agriculture. Il insiste <em>"il ne faut pas dissocier le bien-&ecirc;tre de l'animal du bien-&ecirc;tre de l'&eacute;leveur".</em> Et d'ajouter <em>"la mise en place de ces mesures fortes doivent se faire sans remettre en cause totalement les structures &eacute;conomiques. Les &eacute;leveurs seront accompagn&eacute;s, en s'appuyant sur des alternatives et avec l'aide de 18 000 v&eacute;t&eacute;rinaires garants du bien-&ecirc;tre animal".&nbsp;"Aujourd'hui, le bien-&ecirc;tre animal, ce n'est pas la fin de l'&eacute;levage, c'est mieux d'&eacute;levage", </em>a poursuivi Didier Guillaume.&nbsp;</p><p><em>"Fin 2021, plus rien ne sera comme avant"</em>, a d&eacute;clar&eacute; le ministre lors d'une conf&eacute;rence de presse mardi matin, durant laquelle il a d&eacute;clin&eacute; l'ensemble des mesures du gouvernement pour le bien-&ecirc;tre animal. Sur le sujet embl&eacute;matique des poussins m&acirc;les, qui sont broy&eacute;s dans les &eacute;levages de poules pondeuses car il n'est pas rentable de les nourrir, <em>"l'objectif, c'est de forcer les entreprises, la recherche &agrave; faire cela fin 2021, (...) trouver la technique qui marche &agrave; grande &eacute;chelle",</em> a indiqu&eacute; M. Guillaume, confirmant un engagement conjoint pris avec son homologue allemande &agrave; Berlin, le 13 janvier dernier.&nbsp;Parmi les voisins de la France, la Suisse a mis en place cette interdiction depuis le 1er janvier. Le mode d'abattage au moyen du CO2 y reste autoris&eacute;.</p><p>De la m&ecirc;me mani&egrave;re, <em>"fin 2021, il n'y aura plus de castration des porcelets &agrave; vif"</em>, a assur&eacute; M. Guillaume, en ajoutant que le minist&egrave;re allait <em>"publier des textes r&eacute;glementaires dans les toutes prochaines semaines pour aller vers l'interdiction des pratiques douloureuses dans l'&eacute;levage"</em>. La castration des porcelets permet d'obtenir des porcs plus gras, tout en &eacute;vitant l'odeur naus&eacute;abonde de verrat que peut d&eacute;gager &agrave; la cuisson le gras de certains m&acirc;les <em>"entiers". "Nous avons travaill&eacute; avec les v&eacute;t&eacute;rinaires pr&ecirc;ts &agrave; &eacute;laborer un protocole pour une prise en charge compl&egrave;te de la douleur",</em> a expliqu&eacute; M. Guillaume.&nbsp;</p><h2>Etiquetage des modes d'&eacute;levage</h2><p><em>"Au conseil des ministres de l'Agriculture &agrave; Bruxelles"</em> qui s'est tenu lundi <em>"nous avons pris la d&eacute;cision de mettre en place un &eacute;tiquetage des modes d'&eacute;levage sur l'ensemble des produits &agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne"</em>, a par ailleurs soulign&eacute; le ministre. Cette exp&eacute;rimentation, pour garantir au consommateur une information claire sur les modes d'&eacute;levage des produits carn&eacute;s qu'il ach&egrave;te, d&eacute;marrera <em>"&agrave; partir de l'ann&eacute;e prochaine"</em> et durera deux ans. </p><p>Le gouvernement veut &eacute;galement que les financements de l'&Eacute;tat soient d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent <em>"fl&eacute;ch&eacute;s prioritairement vers des b&acirc;timents favorisant l'expression naturelle des comportements des animaux d'&eacute;levage"</em>. Il s'engage &agrave; d&eacute;fendre dans les n&eacute;gociations en cours sur la future Politique agricole commune europ&eacute;enne (PAC) de conditionner les financements aux &eacute;leveurs investissant dans des b&acirc;timents d'&eacute;levage respectant des normes en mati&egrave;re de bien-&ecirc;tre animal.</p>



Le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets, seront interdits fin 2021, a annoncé mardi 28 janvier, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume lors de la présentation du plan gouvernemental pour la protection et l'amélioration du bien-être animal. 


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