Contrairement &agrave; l'illustre h&eacute;ros arverne, Ob&eacute;lix n'est pas tomb&eacute; dans la potion magique petit mais &agrave; 18 mois, il en impose d&eacute;j&agrave;. En cet apr&egrave;s-midi caniculaire de septembre, &agrave; l'heure de la sieste, difficile pourtant de faire bouger ce beau bourret vers la partie de parcelle ensoleill&eacute;e pour poser pour la photo. &Agrave; force d'encouragements, Pierre Naudet r&eacute;ussit finalement &agrave; entra&icirc;ner ce m&acirc;le placide mais prometteur. &Agrave; quelques pas de l&agrave;, pas question en revanche pour Oscar, son cong&eacute;n&egrave;re, de quitter l'ombre et un semblant de fra&icirc;cheur.&nbsp; Mieux vaut &eacute;viter les efforts et se pr&eacute;server&nbsp;: le lendemain (samedi 14 septembre), Oscar et Ob&eacute;lix ont en effet rendez-vous avec le ring, celui du D&eacute;partemental salers &agrave; Riom, une sorte de r&eacute;p&eacute;tition g&eacute;n&eacute;rale avant l'&eacute;v&egrave;nement phare de la race, le National, au c&oelig;ur de la pr&eacute;fecture cantalienne. "On esp&egrave;re toujours aller sur le podium mais apr&egrave;s, un jugement, c'est vraiment une histoire de go&ucirc;t...", estime l'&eacute;leveur de Saint-Illide, qui a lui-m&ecirc;me d&eacute;j&agrave; offici&eacute; comme juge au comice de Vic-Polminhac. "Personnellement, je regarde la conformation, j'aime les b&ecirc;tes avec des bons bassins, une bonne ligne de dessus, une jolie t&ecirc;te. Des b&ecirc;tes avec des qualit&eacute;s maternelles, du lait..." Et des cornes, ajoute sa compagne.<h2>Les concours en h&eacute;ritage</h2>Ob&eacute;lix et Oscar sont les deux seuls animaux pr&eacute;par&eacute;s par Pierre pour le Sp&eacute;cial&nbsp;: "J'aurais pu soigner une g&eacute;nisse ou une autre b&ecirc;te mais l'ann&eacute;e n'est pas franchement favorable..." Seuls les deux bourrets ont donc droit &agrave; un r&eacute;gime am&eacute;lior&eacute; avec de l'herbe ("enfin, ce qu'ils trouvent...") et un peu de ma&iuml;s ensilage, mais aussi, depuis trois semaines, &agrave; de vraies s&eacute;ances d'entra&icirc;nement. Au programme&nbsp;: douche, d&eacute;fil&eacute;, le tout en musique, pour ne pas &ecirc;tre perturb&eacute; par la sono le jour du concours. Pierre en a l'exp&eacute;rience, lui qui a accompagn&eacute;, tout gamin, son p&egrave;re sur de nombreux et prestigieux concours&nbsp;: Cournon et m&ecirc;me &agrave; plusieurs reprises le Salon de l'agriculture &agrave; Paris, o&ugrave; les Naudet d&eacute;crochent un premier prix de section. Install&eacute; en 2012 en reprenant la petite exploitation paternelle ainsi qu'une autre ferme familiale sur Cros-de-Montvert, Pierre s'est d'abord consacr&eacute; &agrave; la r&eacute;novation des deux sites avec, entre autres, la construction d'une stabulation &agrave; aire paill&eacute;e, avant de renouer avec les concours et les Nationaux&nbsp;: Saint-Flour puis Mauriac. Un de ses salers a aussi d&eacute;croch&eacute; un titre de champion au concours de veaux organis&eacute; par le GIE G&eacute;n&eacute;ration salers.&#8200; Cette ann&eacute;e, la proximit&eacute; d'Aurillac est une source de motivation suppl&eacute;mentaire, quand bien m&ecirc;me, chez le jeune &eacute;leveur, la passion suffit. Et son p&egrave;re n'est jamais tr&egrave;s loin d&egrave;s qu'il s'agit de soigner ces deux champions en puissance et pour donner un s&eacute;rieux coup de main au quotidien. Continuer le travail g&eacute;n&eacute;tique patiemment r&eacute;alis&eacute; durant des d&eacute;cennies par son p&egrave;re et son grand-p&egrave;re&nbsp;: une &eacute;vidence pour Pierre, qui r&ecirc;ve d'un podium, tout en restant modeste. "C'est s&ucirc;r, la nuit d'avant, on dort plus ou moins... Mais participer, surtout cette ann&eacute;e, c'est d&eacute;j&agrave; bien." Et l'&eacute;leveur miralien aurait bien encha&icirc;n&eacute; avec le Sommet de l'&eacute;levage. Mais un autre &eacute;v&eacute;nement le retiendra cette ann&eacute;e&nbsp;: la naissance d'un second enfant.


Quelque 400 animaux salers, issus du berceau mais aussi de Haute-Loire, de Normandie, vont fouler le ring aurillacois. Parmi eux, Oscar et Obélix, de l’élevage Naudet.


Un César pour Oscar et Obélix  au National salers ?


Tendances : Lait et viande Baptiste Buckzinski septembre 2019


Un marché des réformes globalement dégradé - Tendances Lait Viande Septembre 2019

Un peu culott&eacute;, mais pas &laquo;&nbsp;cucul&nbsp;&raquo; pour autant. La preuve&nbsp;? Le test du slip, c'est une agronome qui nous en parle le mieux. &laquo;&nbsp;Un slip, c'est du coton, donc de la mati&egrave;re organique&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Marion Casagrande, charg&eacute;e de mission agronomie et syst&egrave;mes &agrave; l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab). &laquo;&nbsp;Enterrer un slip, c'est le moyen de jauger le degr&eacute; d'activit&eacute; biologique d'une parcelle. Dans un test r&eacute;alis&eacute; en laboratoire, l'&eacute;chantillon est plac&eacute; dans les conditions id&eacute;ales maximisant l'activit&eacute; biologique. Avec le test du slip, on est en conditions r&eacute;elles&nbsp;&raquo;. Et pour le prix d'une analyse, vous pouvez faire dans la dentelle...<h2>Un sujet d&eacute;flor&eacute; </h2>Le test du slip est en fait une d&eacute;clinaison du &laquo;&nbsp;litter bag&nbsp;&raquo;&nbsp;(sachet de liti&egrave;res) ou encore du sachet de th&eacute;. Il existe en effet un protocole international permettant de jauger et de comparer l'activit&eacute; biologique du sol &agrave; partir d'un sachet de th&eacute; conditionn&eacute; dans un sachet en nylon. &laquo;&nbsp;Le sachet en nylon est &eacute;pargn&eacute; par les micro-organismes du sol, qui vont se charger de boulotter son contenu&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'agronome. &laquo;&nbsp;Le test renseigne de l'activit&eacute; biologique, de son intensit&eacute; et de sa dynamique. L'avantage du test au sachet de th&eacute;, c'est qu'il est tr&egrave;s pr&eacute;cis&eacute;ment norm&eacute;, ce qui n'est pas le cas du slip&nbsp;&raquo;. Et oui, des slips, il y en a de toutes les tailles. Et de toutes les couleurs.<h2>Des sous-v&ecirc;tements pour ne pas d&eacute;penser des sous b&ecirc;tement</h2>Le slip a cependant un avantage, parmi d'autres&nbsp;: il a une forte valeur d&eacute;monstrative. De plus en plus de conseillers y ont recours pour sensibiliser les agriculteurs &agrave; la biologie des sols. &laquo;&nbsp;Au bout de trois mois, on sait assez vite ce qui se passe&nbsp;&raquo;, souligne Marion Casagrande. &laquo;&nbsp;Il est conseill&eacute; de proc&eacute;der au test pendant les phases actives de min&eacute;ralisation, c'est &agrave; dire &agrave; l'automne et au printemps&nbsp;&raquo;.Pour quels enseignements pratiques&nbsp;? &laquo;&nbsp;Comparer des couverts, comparer des techniques de travail du sol sur des bandes test&nbsp;&raquo;, argumente l'agronome. &laquo;&nbsp;Une bonne activit&eacute; biologique, c'est moins d'intrants&nbsp;&raquo;. Le test du slip ou des sous-v&ecirc;tements pour ne pas d&eacute;penser des sous b&ecirc;tement. Derni&egrave;re pr&eacute;caution&nbsp;: mettez-y l'&eacute;lastique, m&ecirc;me d&eacute;tendu. Si les micro-organismes sont goulus, c'est tout ce qu'il restera et qui laissera des traces.

A Tech&Bio, les slips fleurissent sur les stands pendant que d’autres nourrissent les micro-organismes du sol. Folklorique ? Pas du tout. Scientifique ? Un peu. Agronomique ? Beaucoup. Pédagogique ? A la folie !

Changez de slip, changez de pratiques

Combien d'exploitations sont certifi&eacute;es en agriculture biologique&nbsp;?En 2018, le nombre d'exploitations certifi&eacute;es bio a augment&eacute; de 13% pour s'&eacute;tablir &agrave; 41 623. Pr&egrave;s d'une exploitation sur dix (9,5%) est d&eacute;sormais engag&eacute;e bio. Le taux de d&eacute;-certification s'est &eacute;tabli &agrave; 3%.Quelle est la surface agricole utile certifi&eacute;e en agriculture biologique&nbsp;?La surface agricole utile (SAU) certifi&eacute;e bio s'&eacute;tablit &agrave; 2,03 millions d'hectares, en hausse de 17% par rapport &agrave; 2017, 74% certifi&eacute;es et 26% en conversion. Elle repr&eacute;sente 7,5% de la SAU totale, contre 6,5% en 2017. La bio g&eacute;n&egrave;re 14,3% de l'emploi agricole.Quelles sont les productions v&eacute;g&eacute;tales les plus engag&eacute;es en agriculture biologique&nbsp;?La production de fruits concentre le plus fort taux d'engagement (23,3%), devant les plantes &agrave; parfum (21,1%), la vigne (12%), les surfaces fourrag&egrave;res (10,1%), les l&eacute;gumes frais (7%) et les grandes cultures (4,3%). Les grandes cultures enregistrent le plus fort taux de croissance (+31%), devant les l&eacute;gumes (+24%), les fruits (+20%) et la vigne (+20%).Quelles sont les productions animales les plus engag&eacute;es en agriculture biologique&nbsp;?Chez les ruminants, la part des cheptels bio est de 6,2% pour les vaches laiti&egrave;res (+14% par rapport &agrave; 2017), 4,9% pour les vaches allaitantes (+8%), 10,8% pour les brebis laiti&egrave;res (+6%), 6,8% pour les brebis &agrave; viande et 9,1% pour les ch&egrave;vres. Chez les monogastriques, la part des cheptels bio est de 13,3% pour les poules pondeuses (+31%), 1,6% pour les poulets de chair (+13,6%) et 1,3% pour les porcins (+20%).Quelles sont les r&eacute;gions les plus engag&eacute;es en agriculture biologique ?La r&eacute;gion Occitanie concentre la plus grande surface (507 242 hectares), devant la Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et les Pays de la Loire. En taux de surfaces certifi&eacute;es en AB, Provence-Alpes-C&ocirc;te d'Azur se place en t&ecirc;te (25,6%), devant l'Occitanie (20%) et la Corse (13,6%). L'Ile-de-France, &agrave; 4%&nbsp;enregistre le plus fort taux de progression (+44%) en 2018. Le Gers est le premier d&eacute;partement bio de France, en surface comme en nombre d'exploitations, devant la Dr&ocirc;me et le Gard pour ce qui est du nombre de producteurs, et l'Aveyron et la Loire-Atlantique pour ce qui est des surfaces.Quel est le taux de couverture assur&eacute; par la production nationale&nbsp;bio ?Le taux de couverture est rest&eacute; stable &agrave; 69%. Il s'&eacute;tablit &agrave; 82% si l'on exclut les produits exotiques. Il d&eacute;passe les 90% pour les boissons alcoolis&eacute;es, les &oelig;ufs, le lait, les produits laitiers, les viandes fraiches et transform&eacute;es.Comment &eacute;volue la consommation des produits bio en France&nbsp;?Le march&eacute; des produits bio a atteint 9,7 milliards d'euros en 2018 (+15,7%). Il repr&eacute;sente 5% des achats alimentaires des Fran&ccedil;ais. L'&eacute;picerie constitue l'essentiel du panier bio (23%), devant les fruits et l&eacute;gumes frais (19%), les produits laitiers (17%), les boissons alcoolis&eacute;es (12%), les viandes (10%), etc.Quels sont les circuits de distribution de la bio&nbsp;?La grande distribution progresse (+22,6%) et voit sa part de march&eacute; cro&icirc;tre pour s'&eacute;tablir &agrave; 49% contre 46,1% en 2017. Malgr&eacute; des ventes en progression (+7,7%), les magasins sp&eacute;cialis&eacute;s perdent des parts de march&eacute;&nbsp;: 34% en 2018 contre 36,3% en 2017. En hausse de 12,8%, la vente directe conserve ses parts de march&eacute;s (12%), de m&ecirc;me que les artisans, commer&ccedil;ants et restaurants (5%).Quelle est la position de la France en Europe&nbsp;?En 2017, la France occupait en surface le 3&egrave;me rang europ&eacute;en (avec 1,74 million d'hectares), derri&egrave;re l'Espagne (2,08 millions d'hectares) et l'Italie (1,90 million d'hectares), ces trois pays repr&eacute;sentant 45% des surfaces cultiv&eacute;es en bio au sein de l'UE.Quelles sont les perspectives dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;?L'Agence Bio anticipe une conversion de l'ordre de 250 000 &agrave; 300 000 hectares par an dans les ann&eacute;es &agrave; venir.

A l’occasion du salon Tech&Bio, qui s'est tenu à Valence du 18 au 19 septembre 2019, Pleinchamp fait le point sur le développement de l’agriculture biologique (AB) en France, qui a passé le cap de 2 millions d’hectares en 2018, soit 7,5 % de la surface agricole utile (SAU) selon l’Agence bio. Près d’une exploitation sur 10, précisément 9,5%, est certifiée AB.

Petite "bio-graphie" de l’agriculture française


Des questionnements de consommateurs -Des outils pour y répondre au service de votre compétitivité Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)Des questionnements de consommateurs -Des outils pour y répondre au service de votre compétitivité Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) :-Bien-être des animaux- Réduction des antibiotiques- Protection de l’environnement Applications gratuites et faciles à utiliser sur ordinateur ou smartphone au service de la Responsabilité Sociétale de l’Elevage Co-construits avec l’ensemble des partenaires et testés en élevage- Réalisés par l’IFIP, organisme indépendant, reconnu par les pouvoirs publics et la filière- Méthodes de calcul transparentes - Des références pour se comparer - Des bonnes pratiques pour s’améliorer


La performance sociétale des élevages de porcs : 3 outils IFIP gratuits pour la mesurer

Quatre &agrave; quatre et pas par quatre chemins&nbsp;: en l'espace de quelques ann&eacute;es, le jeune &eacute;leveur (28 ans) n'a pas vraiment d&eacute;m&eacute;rit&eacute;. A la v&eacute;rit&eacute;, L&eacute;o Girard&nbsp;s'est install&eacute; d&eacute;but 2013, &agrave; Baume-Cornillane (Dr&ocirc;me), il y a donc un peu plus de six ans. Mais au d&eacute;part, il n'a &laquo;&nbsp;que&nbsp;&raquo;&nbsp; les brebis laiti&egrave;res, au nombre d'une centaine, des Lacaune choisies &agrave; dessein pour leur rusticit&eacute;. Mais il y a un truc qui cloche chez les brebis, c'est les refus de foin qui finissent sur le tas de fumier. &laquo;&nbsp;Le fourrage est trop co&ucirc;teux et trop pr&eacute;cieux pour en gaspiller le moindre gramme&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare L&eacute;o Girard. La faute aux brebis, mais aussi au foin, d'une qualit&eacute; al&eacute;atoire comme c'est d'ordinaire pour le foin, sujet aux al&eacute;as.<h2>Rien ne se perd, tout se transforme</h2>Ce double constat va d&eacute;clencher une double r&eacute;action&nbsp;: le foin, essentiellement de luzerne pour viser l'autonomie prot&eacute;ique, sera s&eacute;ch&eacute; en grange pour s&eacute;curiser et optimiser sa qualit&eacute;. Et s'il y a encore des refus, un petit troupeau d'Aubrac, d'une trentaine de b&ecirc;tes en comptant les m&egrave;res, g&eacute;nisses, veaux, broutards et taureaux, ne feront pas la fine gueule.Et tant qu'il est question de d&eacute;chets sinon de coproduits, quoi de mieux que les cochons pour valoriser le lactos&eacute;rum et le petit lait issus de la production fromag&egrave;re, tout en faisant l'&eacute;conomie d'un co&ucirc;teux syst&egrave;me de traitement. Nous voil&agrave; rendus aux quatre ateliers en quatre ans grosso modo, si l'on ajoute l'int&eacute;gration de... &nbsp;4 ha d'ail semences dans le syst&egrave;me d&eacute;sormais 100% bio, avec les premiers cochons d&ucirc;ment estampill&eacute;s depuis ce mois de septembre. &laquo;&nbsp;L'ail, c'est pour le c&ocirc;t&eacute; &eacute;conomique mais c'est aussi tr&egrave;s stimulant au plan technique&nbsp;&raquo;, souligne le producteur. C'est la seule production qui ne part pas en vente directe, ou si peu, l'essentiel &eacute;tant &eacute;coul&eacute; aupr&egrave;s de grossistes. L'ail est produit sur des terres lou&eacute;es non comptabilis&eacute;es dans les 26 ha de l'exploitation.<h2>La qu&ecirc;te de valeur(s)</h2>Depuis l'origine, l'exploitation n'a pas d&eacute;rog&eacute; &agrave; deux grandes lignes directrices que sont la bio, une sensibilit&eacute; filiale, et la vente directe, mue par la qu&ecirc;te de valeur(s). &laquo;&nbsp;La vente directe, c'est l'occasion d'expliquer ce que l'on fait, d'afficher une transparence totale sur notre syst&egrave;me de production, notamment via la vente &agrave; la ferme o&ugrave; nos clients peuvent tout voir et tout questionner&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne l'agriculteur, qui vend aussi son ail, ses fromages, yaourts, caissettes de veau, de broutard, de porc et d'agnelet sur les march&eacute;s, dans des magasins de producteurs et depuis peu en ligne. &laquo;&nbsp;C'est aussi un bon moyen d'avoir des retours sur la qualit&eacute; de nos produits et d'apporter des am&eacute;liorations le cas &eacute;ch&eacute;ant. Enfin, c'est l'occasion de mettre en avant des produits peu connus comme l'agnelet ou encore le broutard, que j'ai tendance &agrave; pousser au d&eacute;triment de veaux de huit mois &agrave; peine pr&ecirc;ts dans mon syst&egrave;me, car tout le temps dehors et sans profusion de fourrage&nbsp;&raquo;.&nbsp;Malgr&eacute; une offre croissante &laquo;&nbsp;dont celle de coll&egrave;gues en conventionnel qui font d'excellents produits&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve L&eacute;o Girard, le d&eacute;bouch&eacute; en vente directe ne semble pas &agrave; la veille de se tarir, &laquo;&nbsp;m&ecirc;me si les clients ne sont jamais acquis. Je fais un peu de pub car j'ai appris que c'est quand &ccedil;a marche qu'il faut en faire &raquo;. Les prix sont ajust&eacute;s en fonction des co&ucirc;ts de production et des prix alentour, soit 13,90 &euro;/kg de porc, 15 &euro;/kg de veau et 17 &euro;/kg de broutard.<h2>La luzerne bio des voisins</h2>Le point de fragilit&eacute; de l'exploitation, c'est tr&egrave;s clairement son d&eacute;faut d'autonomie fourrag&egrave;re. Outre la production d'orge sur 5 ha, autoconsomm&eacute;e, l'exploitation, qui compte 10 ha de parcours, produit environ 60 t/an de fourrages, soit environ 25% de ses besoins. Environ 30 t d'orge sont achet&eacute;es &agrave; l'ext&eacute;rieur ainsi que 200 t de luzerne. &laquo;&nbsp;J'ai la chance d'avoir des c&eacute;r&eacute;aliers bio autour de chez moi qui cultivent de la luzerne et que je leur ach&egrave;te sur pied&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare l'&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;J'en ma&icirc;trise ainsi totalement la conduite&nbsp;&raquo;. 40 ha sont concern&eacute;s.A cet &eacute;gard, le s&eacute;chage en grange a une autre vertu que la valeur nutritive. Insensible ou presque aux conditions m&eacute;t&eacute;o, il autorise L&eacute;o Girard &agrave; r&eacute;aliser assez t&ocirc;t (avril) la premi&egrave;re coupe et &agrave; maximiser ainsi le nombre de coupes, donc le rendement global (7 t/ha &agrave; 10 t/ha en sec / irrigu&eacute;) et au passage la r&eacute;mun&eacute;ration offerte aux propri&eacute;taires des terres, pay&eacute;s au tonnage, soit entre 50 &euro;/t et 60 &euro;/t. La formule permet aussi d'appr&eacute;hender les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse, sans &ecirc;tre totalement imparable certaines ann&eacute;es.Avec le s&eacute;chage en grange, l'exploitation soigne au passage son bilan carbone, avec moins de passages &agrave; la fenaison. La consommation de carburant a &eacute;t&eacute; quasiment divis&eacute;e par deux. Le syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration de chaleur sous le toit puis ventil&eacute;e sous les deux cellules s'av&egrave;re pour sa part sobre. Des panneaux photovolta&iuml;ques sont aussi pr&eacute;sents, d'autres s'appr&ecirc;tent &agrave; couvrir d'autres toitures. L'exploitation compte... 4 b&acirc;timents.<h2>Moins d&eacute;pendant des aides que du personnel</h2>Une moindre d&eacute;pendance aux fourrages passerait par la location de nouvelles terres, un sc&eacute;nario tr&egrave;s hypoth&eacute;tique dans un contexte foncier tendu, m&ecirc;me si l'&eacute;leveur a aujourd'hui son exp&eacute;rience &agrave; faire valoir aupr&egrave;s de propri&eacute;taires, ce qui &eacute;tait moins &eacute;vident &agrave; son tout d&eacute;but. A 13.000 &euro;/ha sans acc&egrave;s &agrave; l'eau, L&eacute;o Girard ne songe pas &agrave; acheter, d'autant qu'il a beaucoup investi depuis son installation&nbsp;: environ 800.000 euros en b&acirc;timents (avec une bonne dose d'autoconstruction), fromagerie, s&eacute;chage en grange, panneaux photovolta&iuml;ques, chaudi&egrave;re &agrave; granules, v&eacute;hicules et mat&eacute;riels d&eacute;di&eacute;s&nbsp; &agrave; la vente directe &agrave; la ferme et sur les march&eacute;s.Les r&eacute;sultats sont bons et en constante progression, m&ecirc;me si l'agriculteur pr&eacute;l&egrave;ve peu de revenu, loge chez ses parents, ne dispose pas de v&eacute;hicule personnel. L'air de rien, le jeune agriculteur a cr&eacute;&eacute; et p&eacute;rennis&eacute; quatre emplois en l'espace de quelques ann&eacute;es. Ses quatre ateliers permettent d'&eacute;taler et de g&eacute;n&eacute;rer du travail (et des recettes) tout au long de l'ann&eacute;e. L'agriculteur attache une attention particuli&egrave;re &agrave; son &eacute;quipe, en s'enqu&eacute;rant r&eacute;guli&egrave;rement de leur bien-&ecirc;tre dans l'exploitation. &laquo;&nbsp;Je n'ai pas &eacute;t&eacute; form&eacute; au management, c'est une lacune&nbsp;que j'essaie de combler &raquo; reconna&icirc;t-il. L'int&eacute;gration d'un apprenti y a indirectement particip&eacute;. La main d'oeuvre est bien &eacute;videmment un point de vigilance de l'exploitant, davantage que la contribution des aides bio aux produits de l'exploitation, de l'ordre de 4% actuellement, et qui va s'amenuiser au fil des ans. &laquo;&nbsp;Peu de surfaces, c'est peu d'aides&nbsp;mais je m'en satisfais&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 A chaque &eacute;dition, le salon Tech &amp; Bio distingue des exploitations particuli&egrave;rement innovantes dans l&#039;univers de la production biologique. Cette ann&eacute;e, ils sont 15 Talents &agrave; s&#039;&ecirc;tre d&eacute;marqu&eacute;s pour leur qu&ecirc;te d&#039;autonomie fourrag&egrave;re, de valeur ajout&eacute;e, de lien social, la diversification des assolements, le d&eacute;veloppement de la transformation, la vulgarisation de bonnes pratiques, la communication envers le grand public, la maximisation de la biodiversit&eacute; etc. Ils sont rep&eacute;r&eacute;s au plan national par les Chambres d&#039;agriculture, Coop de France, les interprofessions, les instituts techniques&nbsp;ou encore les enseignants sp&eacute;cialis&eacute;s.
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En l’espace de quelques années, Léo Girard a créé de toutes pièces et sur 26 hectares une exploitation produisant des fromages de brebis, de la viande bovine et porcine, 100% bio, 100% en vente directe, en plus d’un atelier d’ail semences sur 4 hectares, en bio évidemment. Un système un peu fragile côté affouragement mais néanmoins bien pensé. Sa ferme « dessine-moi une brebis » est un des quinze Talents Bio de Tech &amp; Bio 2019.


4 ans, 4 ateliers, 4 salariés, 4% d’aides bio

Cinq porcs ont &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;s morts apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; infect&eacute;s par le virus,&nbsp;dans une exploitation de Paju, une ville situ&eacute;e &agrave; la fronti&egrave;re inter-cor&eacute;enne,&nbsp;a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP un responsable du minist&egrave;re sud-cor&eacute;en de l'Agriculture.&nbsp;"Pour le moment, il est trop t&ocirc;t pour dire que cela vient (de la Cor&eacute;e) du&nbsp;&nbsp;nord", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;Le ministre de l'Agriculture sud-cor&eacute;en, Kim Hyun-soo, a annonc&eacute; que 3.950&nbsp;&nbsp;porcs provenant de trois fermes de Paju seront abattus.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;La Cor&eacute;e du sud a relev&eacute; au maximum son niveau d'alerte aux maladies&nbsp;animales et interdit toute circulation de porcs pendant 48 heures.&nbsp;Le virus, particuli&egrave;rement virulent et pour lequel il n'existe aucun traitement, entra&icirc;ne des h&eacute;morragies mortelles pour les cochons et les&nbsp;&nbsp;sangliers, qui peuvent &ecirc;tre fatales en quelques jours.&nbsp;L'abattage du b&eacute;tail contamin&eacute; est le seul moyen de pr&eacute;venir la propagation de l'&eacute;pizootie.&nbsp;La confirmation d'un premier foyer de grippe porcine en Cor&eacute;e du Sud&nbsp;intervient trois mois apr&egrave;s que la Cor&eacute;e du Nord a d&eacute;clar&eacute; le d&eacute;c&egrave;s de dizaines de porcs, en raison de cette maladie, dans une ferme situ&eacute;e pr&egrave;s de&nbsp;la fronti&egrave;re chinoise.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;En juin, S&eacute;oul avait indiqu&eacute; que le virus allait "tr&egrave;s probablement" se&nbsp;propager &agrave; travers le pays par le nord. Des cl&ocirc;tures avaient &eacute;t&eacute; &eacute;rig&eacute;es dans&nbsp;&nbsp;les fermes situ&eacute;es le long de la fronti&egrave;re afin d'emp&ecirc;cher tout contact entre&nbsp;les porcs et les sangliers.&nbsp;La Cor&eacute;e du Sud compte quelque 6.700 exploitations porcines, repr&eacute;sentant&nbsp;environ 40% du secteur de l'&eacute;levage.&nbsp;Le 9 septembre, c'&eacute;tait au tour des Philippines, huiti&egrave;me producteur de porc au monde en volume, de faire &eacute;tat des premiers cas de PPA dans l'archipel. Les autorit&eacute;s avaient&nbsp;ordonn&eacute; l'abattage&nbsp;de milliers de b&ecirc;tes.La peste porcine africaine, qui a fait son apparition pour la premi&egrave;re fois&nbsp;en Asie en ao&ucirc;t 2018, est d&eacute;sormais pr&eacute;sente au Cambodge, aux Philippines, en&nbsp;Chine, en Cor&eacute;e du Nord, au Laos, en Mongolie, au Vietnam, en Birmanie et en&nbsp;Cor&eacute;e du Sud.&nbsp;En Chine, l'&eacute;pid&eacute;mie a fait flamber les prix du porc, la viande la plus&nbsp;&nbsp;consomm&eacute;e dans le pays, de 46,7% sur un an.&nbsp;L'Agence des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) a&nbsp;appel&eacute; d&eacute;but ao&ucirc;t &agrave; un renforcement de la surveillance des fronti&egrave;res pour&nbsp;endiguer la propagation de cette maladie.


La Corée du Sud a annoncé le 17 septembre être touchée par l'épidémie de peste porcine africaine (PPA), qui a déjà décimé de nombreux cheptels, notamment en Chine et en Corée du Nord, et entraîné une hausse des prix du porc à travers le monde. 


La peste porcine continue de s'étendre en Asie


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture.Voir la pièce jointe : Semaine 36 (du 02 septembre au 08 septembre 2019)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par France AgriMer semaine 36

Gare&nbsp;: si vous &ecirc;tes un tantinet diversifi&eacute;, avec une mixit&eacute;&nbsp;cultures / &eacute;levage doubl&eacute;e d'une pluralit&eacute; d'esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales / animales, multifonctionnalit&eacute; oblige, deux jours ne seront pas de trop pour glaner les derniers acquis technico-&eacute;conomiques dispens&eacute;s par plus de 150 experts, via 120 conf&eacute;rences et ateliers et 100 d&eacute;monstrations, sans compter les solutions mises en avant par plus de 350 exposants.Exhaustivit&eacute; (toutes productions v&eacute;g&eacute;tales et animales), transversalit&eacute; (r&eacute;glementation, installation, conversion, commercialisation), multidisciplinarit&eacute; (sol, eau, &eacute;nergie)&nbsp;: Tech &amp; Bio fait dans le super intensif. On serait tent&eacute; d'ajouter l'universalit&eacute;, si l'on se r&eacute;f&egrave;re &agrave; certaines &eacute;tudes scientifiques, qui accr&eacute;ditent la th&egrave;se que la g&eacute;n&eacute;ralisation de la bio serait en capacit&eacute; de nourrir l'Humanit&eacute; &agrave; l'horizon 2050.Pourquoi 2050&nbsp;? Parce que la population devrait alors atteindre les 10 milliards d'individus. 2050, c'est aussi l'horizon que s'est fix&eacute;e la France pour atteindre la neutralit&eacute; carbone, ce qui n'est pas sans incidence sur les syst&egrave;mes agricoles et la balance &eacute;missions / s&eacute;questration, l'agriculture g&eacute;n&eacute;rant 17,8% des gaz &agrave; effet de serre dans notre pays, 20% si l'on tient compte des &eacute;missions li&eacute;es &agrave; la consommation d'&eacute;nergie, selon l'Inra.<h2>&Eacute;tudes internationales</h2>En 2014, une m&eacute;ta-&eacute;tude am&eacute;ricaine (une compilation 115 &eacute;tudes de 38 pays, portant sur 52 esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales et couvrant 35 ann&eacute;es), publi&eacute;e dans Proceedings of the Royal Society, concluait que le diff&eacute;rentiel de rendement entre agriculture conventionnelle et biologique n'&eacute;tait que de 20%, et qu'il pouvait &ecirc;tre ramen&eacute; &agrave; moins de 10% moyennant l'adoption de cultures associ&eacute;es et de rotations longues.En 2017, une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par le FIBL, l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (Suisse), parue dans la revue Nature Communications, &eacute;laborait un sc&eacute;nario de conversion &agrave; l'agriculture biologique au plan mondial &agrave; l'horizon 2050 Celui-ci se traduirait par la mise en culture suppl&eacute;mentaire de 16% &agrave; 33% de terres, comparativement &agrave; la p&eacute;riode 2005-2009, ce qui passerait par une d&eacute;forestation comprise entre 8% et 15%. Le gain en terme de bilan carbone serait compris entre 3% et 7%, comparativement au sc&eacute;nario de r&eacute;f&eacute;rence de la FAO, qui fait quant &agrave; lui &eacute;tat d'un accroissement des terres cultivables de 6% pour voir nourrir 10 milliards d'humains en 2050, sur la base du mod&egrave;le conventionnel actuel, repr&eacute;sentatif de 99% de l'agriculture mondiale, contre 1% pour le bio.En 2019, le Cirad, associ&eacute; &agrave; la Banque mondiale, au Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE), au Programme des nations unies pour d&eacute;veloppement (PNUD) et &agrave; l'Inra, n'ont pas d&eacute;menti, dans leur rapport intitul&eacute; &nbsp;&laquo; Cr&eacute;er un avenir alimentaire durable &raquo;&nbsp;la possibilit&eacute; de nourrir la plan&egrave;te &agrave; ce m&ecirc;me horizon 2050 tout en r&eacute;duisant les impacts environnementaux.<h2>L'autosuffisance avec 50% de bio en France</h2>Pour ce qui est de la France, en 2016, l'association Solagro publiait avec Afterres une &eacute;tude prospective sur la transition agricole, alimentaire et &eacute;nerg&eacute;tique en France, &agrave; l'horizon 2050. Conclusion&nbsp;: une agriculture fran&ccedil;aise bio &agrave; 50% (pourrait nourrir 72 millions de fran&ccedil;ais en 2050, &agrave; surfaces arables &eacute;gales, en divisant par trois l'usage des pesticides et par deux les &eacute;missions de gaz &agrave; de serre, la consommation d'&eacute;nergie et la consommation d'eau en &eacute;t&eacute;, les autres 50% respectant les principes de l'agro&eacute;cologie. Moyennant deux conditions&nbsp;: mettre fin au gaspillage &agrave; parts &eacute;gales entre les trois maillons (production, distribution, consommation), &eacute;quivalant &agrave; un tiers de la production totale de denr&eacute;es alimentaires, et inverser le ratio actuel (deux tiers / un tiers) entre prot&eacute;ines animales et v&eacute;g&eacute;tales dans notre r&eacute;gime alimentaire. Plus r&eacute;cemment, l'Institut du d&eacute;veloppement durable et des relations internationales (Iddri), rattach&eacute; &agrave; l'Institut d'&eacute;tudes politiques de Paris, a estim&eacute; cr&eacute;dible une transition agro&eacute;cologoqique &agrave; l'horizon 2050, s'affranchissant des engrais et pesticides de synth&egrave;se.Pour rappel, en France, le Plan Ambition Bio vise 15% de SAU en bio en 2022. En 2018, la SAU bio a progress&eacute; de 17% pour atteindre 2 millions d'ha, soit 7,5% de la SAU.<h2>Quel mod&egrave;le &eacute;conomique ?</h2>Ces diff&eacute;rentes &eacute;tudes se veulent donc rassurantes quant &agrave; la possibilit&eacute; d'une transition bio et agro&eacute;cologique, respectueuse de l'environnement au sens large (pollutions, climat, ressources, biodiversit&eacute;...).&nbsp;Accro&icirc;tre la production sera n&eacute;cessaire pour potentiellement nourrir la population mondiale, mais pas suffisant. Encore faudra-t-il faciliter l'acc&egrave;s des populations &agrave; la nourriture, une des causes majeures de la faim dans le monde, qui touche en 2019 une personne sur neuf selon l'ONU, un ph&eacute;nom&egrave;ne r&eacute;surgent depuis quelques ann&eacute;es apr&egrave;s plusieurs d&eacute;cennies de progr&egrave;s.Au plan agronomique, le d&eacute;veloppement de l'agriculture bio devra r&eacute;soudre l'&eacute;quation de la fertilisation, dont les sources et l'assimilabilit&eacute; par les syst&egrave;mes agro&eacute;cologiques (semis direct, semis sous couvert) peuvent appara&icirc;tre limitantes, malgr&eacute; le d&eacute;veloppement des l&eacute;gumineuses fixatrices d'azote.Autre point commun aux &eacute;tudes pr&eacute;cit&eacute;es et non des moindres&nbsp;: l'absence de projection &eacute;conomique inh&eacute;rente &agrave; cette trajectoire bio. A quel prix pour les agriculteurs&nbsp;? A quel prix pour les consommateurs&nbsp;? Avec quelles politiques publiques&nbsp;? Avec quel impact sur l'emploi en agriculture et dans l'agroalimentaire&nbsp;? Avec quels filets de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;? Autant de questions sans r&eacute;ponse &agrave; cette heure.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 D&eacute;velopper une production agricole bio &agrave; hauteur de 80&nbsp;%, augmenter les emplois agricoles de 20%&nbsp;: ce sont deux des objectifs&nbsp;de l&#039;association Biovall&eacute;e, f&eacute;d&eacute;rant trois intercommunalit&eacute;s de la vall&eacute;e de la Dr&ocirc;me (Diois, Crestois-Pays de Saillans et Val de Dr&ocirc;me). L&#039;association, qui &oelig;uvre depuis plus de 20 ans &agrave; la transition &eacute;cologique en milieu rural, est l&#039;un des 24 laur&eacute;ats des Territoires d&#039;innovation grande ambition (TIGA), d&eacute;voil&eacute;s par le Premier ministre le 13 septembre dernier. Elle va b&eacute;n&eacute;ficier d&#039;une enveloppe d&eacute;di&eacute;e de 19,4 millions d&#039;euros pour poursuivre la transformation de son &eacute;cosyst&egrave;me en mati&egrave;re de mobilit&eacute;, d&#039;&eacute;nergie, d&#039;agro&eacute;cologie, d&#039;&eacute;conomie circulaire et de transition num&eacute;rique. Le territoire est actuellement orient&eacute; &agrave; 32% en bio. Les repas servis dans les cantines des intercommunalit&eacute;s sont d&#039;ores et d&eacute;j&agrave; constitu&eacute;s de 50% de produits locaux, dont 25% de bio.
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Sous l’égide des Chambres d’agriculture, l’agriculture bio a rendez-vous à Valence (Drôme) les 18 et 19 septembre 2019 pour la 7ème édition de Tech & Bio. Son exhaustivité, sa transversalité et sa multi-disciplinarité en font un salon super intensif. La préfiguration d’un horizon 100% bio d’ici à 2050 ?

Tech & Bio, un salon super intensif


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour les mois de septembre 2019.


Conjoncture laitière : une donne plutôt favorable pénalisée par les incertitudes géopolitiques ! (septembre 2019)

Les partenaires du salon aux champs organisent jeudi 19 septembre &agrave; 14h00 une conf&eacute;rence-d&eacute;bat sur les &eacute;pandages liquides (lisier, digestats).Cette rendez-vous s'articulera autour d'interventions&bull; d'experts du r&eacute;seau cuma (volet r&eacute;glementation routi&egrave;re, mat&eacute;riels, co&ucirc;ts...)&bull; d'Arvalis (volet tassement des sols)&bull; et du minist&egrave;re de l'agriculture (volet qualit&eacute; de l'air)Un t&eacute;moignage de cuma viendra &eacute;galement compl&eacute;ter les apports techniques.Venez nombreux, nos intervenants r&eacute;pondront &agrave; vos questions.Plus d'informations sur le projet Transport et Epandage de Lisier (TEpLis)&nbsp;: iciRendez-vous au Salon aux champs &nbsp;les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac &nbsp;en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'Armor &nbsp; &nbsp;Retrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement ici


Cette activité, importante pour les cuma de l’Ouest, est aujourd’hui confrontée à de multiples enjeux : circulation routière, tassements des sols, qualité de l’air…


L'épandage liquide ça pose des tonnes de questions même au Salon aux champs 

Ce n'est pas un parc d'automobiles de luxe &ndash; des limousines &ndash; que Julien Boulet bichonne quotidiennement mais des limousines - des vaches &ndash; qui paissent dans ses parcs du Champ Dolent, en Ille-et-Vilaine. Quant aux gaz en question, il s'agit bien entendu des gaz &agrave; effet de serre g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les activit&eacute;s agricoles, &agrave; savoir les gaz ent&eacute;riques et les gaz inh&eacute;rents aux intrants (engrais, aliments, carburant...).Le jeune &eacute;leveur, install&eacute; en 2014 sur l'exploitation de son oncle, est l'un des tout premiers &agrave; s'&ecirc;tre engag&eacute; dans le programme Life Beef Carbon (Interbev, Institut de l'&eacute;levage) visant &agrave; r&eacute;duire l'empreinte carbone des bovins viande de 15% sur la p&eacute;riode 2015-2025 (voir encadr&eacute;). &laquo;&nbsp;Julien Boulet a largement atteint l'objectif avec une r&eacute;duction de 38% de son empreinte nette carbone, en l'espace quelques ann&eacute;es seulement&nbsp;&raquo;, relate Fr&eacute;d&eacute;ric Guy, conseiller bovin viande &agrave; la Chambre d'agriculture de Bretagne, &agrave; l'occasion de l'une des conf&eacute;rences consacr&eacute;es &agrave; la d&eacute;carbonation de l'&eacute;levage au Space.<h2>Plus de viande, moins de carbone</h2>Lorsque le conseiller frappe &agrave; sa porte en 2015, le jeune &eacute;leveur, &agrave; peine install&eacute;, est en pleine remise en question&nbsp;: la qualit&eacute; de la viande issue de ses b&oelig;ufs de 36 mois ne le satisfait pas totalement. Or il en vend une partie en vente directe, en Bretagne ainsi qu'en r&eacute;gion parisienne, une client&egrave;le qu'il ne peut se permettre de d&eacute;cevoir. &laquo;&nbsp;Ce d&eacute;bouch&eacute; de vente directe m'avait &eacute;t&eacute; c&eacute;d&eacute; par un &eacute;leveur prenant sa retraite&nbsp;&raquo;, explique Julien Boulet. &laquo;&nbsp;Je pense que je p&ecirc;chais au niveau de la finition mais &eacute;conomiquement, je me demande comment l'ancien &eacute;leveur rentabilisait son atelier, qui devait se fondre avec d'autres produits de l'exploitation&nbsp;&raquo;.Julien Boulet, lui, ne peut compter que sur la viande. Il d&eacute;cide alors d'op&eacute;rer un virage &agrave; 180&deg;, en arr&ecirc;tant la production de b&oelig;ufs au profit de jeunes vaches, de veaux et de broutards. Gustativement, il y retrouve ses petits. Quant au bilan carbone, c'est le jour et la nuit. &laquo;&nbsp;Les v&ecirc;lages annuels passent de 55 &agrave; 110, l'&acirc;ge au 1er v&ecirc;lage de 36 &agrave; 30 mois, les intervalles v&ecirc;lage-v&ecirc;lage de 395 &agrave; 375 jours et au final la production de viande vive de 240 kg/UGB &agrave; 350 kg/UGB&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Fr&eacute;d&eacute;ric Guy. &laquo;&nbsp;Cet accroissement de la productivit&eacute; a pour effet de diminuer les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre par unit&eacute; de viande produite. Mais le niveau d'&eacute;mission a intrins&egrave;quement baiss&eacute; de 32%, du fait des prairies, dont la surface passe de 55 ha &agrave; 81 ha, et de 28 ha &agrave; 53 ha pour les seules prairies naturelles, sur une SAU de 100 ha&nbsp;&raquo;.<h2>Optimisation du p&acirc;turage</h2>Davantage de prairies, c'est moins d'engrais, moins de carburant, moins de concentr&eacute;s. &laquo;&nbsp;Il y a une condition indispensable &agrave; la r&eacute;ussite du syst&egrave;me&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Fr&eacute;d&eacute;ric Guy. &laquo;&nbsp;C'est la maitrise du p&acirc;turage. Julien Boulet&nbsp;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; dans cette disposition avec la tenue d'un calendrier et d'un planning de p&acirc;turage. Il a confort&eacute; son expertise en suivant une formation d&eacute;di&eacute;e &raquo;.Davantage de prairies, c'est aussi davantage de s&eacute;questration de carbone&nbsp;: +13% entre l'avant et l'apr&egrave;s. L'&eacute;leveur a &eacute;galement fait pousser des haies. Non compt&eacute;s les b&eacute;n&eacute;fices en biodiversit&eacute;, les 5 ou 6 km de haies fournissent de l'ombrage aux animaux mais &eacute;galement du bois&nbsp;: la chaudi&egrave;re &agrave; fioul de l'habitation a c&eacute;d&eacute; sa place &agrave; une chaudi&egrave;re &agrave; bois.<h2>Bon pour l'environnement et pour l'image</h2>Bilan final &eacute;missions / s&eacute;questration&nbsp;: l'Earl La Cerisais a r&eacute;duit son empreinte carbone nette de 38%, pour s'&eacute;tablir &agrave; 12,6 kg &eacute;q CO2/kg de viande vive. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui, j'ai des arguments tangibles vis-&agrave;-vis de mes clients ou de quiconque pour faire valoir la prise en compte de l'environnement dans mes pratiques&nbsp;&raquo;, s'enorgueillit l'&eacute;leveur. Les changements op&eacute;r&eacute;s n'ont pas fait vaciller d'un iota la rentabilit&eacute; &eacute;conomique de l'exploitation. Prochaine &eacute;tape&nbsp;? &laquo;&nbsp;D&eacute;velopper la vente directe pour pouvoir, &agrave; moyen terme, int&eacute;grer ma compagne dans l'exploitation&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le programme Interbev / Idele f&eacute;d&egrave;re un r&eacute;seau de 2000 fermes de d&eacute;monstration, jaug&eacute;es sur 35 crit&egrave;res de performance aux plans technique, environnemental et &eacute;conomique (diagnostic Cap2er niveau 1), et un r&eacute;seau de 125 fermes innovantes dont l&#039;analyse plus pouss&eacute;e porte sur 150 param&egrave;tres (Cap2er niveau 2). L&#039;empreinte carbone nette est obtenue par diff&eacute;rence entre le carbone stock&eacute; dans les prairies et les haies (en moyenne 5,4 eq CO2 / kg de poids vif produit) et les &eacute;missions brutes de gaz &agrave; effet de serre (en moyenne de 16,7 kg eq CO2 / kg de poids vif produit). Des &eacute;carts de 35% entre syst&egrave;mes comparables sont constat&eacute;s dans les fermes de r&eacute;f&eacute;rence. Avec les fermes laiti&egrave;res bas carbone, Life Beef Carbon ouvre la voie &agrave; la d&eacute;carbonation de l&#039;&eacute;levage, avec la caution du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique via la certification Carbon Agri.
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Éleveur de limousines à Saint-M’Hervé (Ille-et-Vilaine), Julien Boulet a complètement remodelé son système d’élevage. L’arrêt des bœufs au profit de jeunes vaches et de veaux a permis de diminuer les émissions de gaz tandis que la séquestration de CO2 était amplifiée dans des haies et dans plus de prairies mieux gérées. A revenu égal, il a réduit son empreinte carbone de 38 %.


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