<h2>Au sommaire du num&eacute;ro de ce mois-ci :</h2><h3>Viande Bovine</h3><h4>Jeunes bovins</h4><ul><li>France, le manque d'offre tire les prix</li></ul>Les effectifs restreints tirent les cours qui terminent l'ann&eacute;e 2017 au plus haut.&nbsp;<ul><li>Europe, des cours &agrave; la hausse</li></ul>Tous les signaux sont au vert. Les cours des JB en Europe finissent l'ann&eacute;e au plus haut, gr&acirc;ce &agrave; une demande ferme, notamment en Italie.&nbsp;<h4>Femelles</h4><ul><li>France, les prix sous pression</li></ul>Le cheptel allaitant a amorc&eacute; une baisse s&eacute;v&egrave;re, sous l'effet de nombreuses r&eacute;formes qui p&egrave;sent sur les cours. Le manque de ressort de la demande int&eacute;rieure participe aussi &agrave; l'affaissement des prix, tout comme la toute relative reprise des importations de viande bovine.<ul><li>Europe, les prix divergent &agrave; nouveau</li></ul>La situation des march&eacute;s est contrast&eacute;e. Les prix allemands suivent une &eacute;volution saisonni&egrave;re classique. Les prix n&eacute;erlandais chutent en raison d'un afflux de sorties. Les prix polonais profitent d'une valorisation croissante de la viande export&eacute;e. Les prix irlandais sont dop&eacute;s par la demande britannique.&nbsp;<h4>Maigre</h4><ul><li>Une fin d'ann&eacute;e dynamique</li></ul>Les solides demandes italienne et espagnole ont soutenu les cours en fin d'ann&eacute;e. Cependant, le commerce du 1er semestre 2018 sera limit&eacute; par les faibles naissances enregistr&eacute;es au 2nd semestre 2017.&nbsp;<h4>Veau de boucherie</h4><ul><li>&nbsp;un march&eacute; assaini</li></ul>Les cours du veau gras &eacute;lev&eacute; en atelier terminent 2017 mieux qu'en 2016, mais restent en de&ccedil;&agrave; de 2014 et 2015. Une demande relativement dynamique et les actions de promotions devraient maintenir les prix dans les prochaines semaines.&nbsp;<h4>Veaux nourrissons</h4><ul><li>Toujours plus d'export vers l'Espagne</li></ul>2017 a connu un recul assez r&eacute;gulier des naissances laiti&egrave;res en particulier en race pure. La fin du pic saisonnier des naissances et le dynamisme espagnol devraient tirer les prix.Lire les articles Viande bovine<h2>Lait de vache</h2><ul><li>Collecte, production europ&eacute;enne bien relanc&eacute;e</li></ul>La production laiti&egrave;re se r&eacute;tablit plus ou moins rapidement dans les trois principaux pays laitiers europ&eacute;ens. Elle est vigoureuse dans la plupart des autres Etats membres, si bien que la relance de la collecte europ&eacute;enne p&egrave;se sur les march&eacute;s des commodit&eacute;s et se r&eacute;percutera en 2018 sur le prix du lait.&nbsp;<ul><li>March&eacute;s des produits laitiers orient&eacute;s &agrave; la hausse</li></ul>Le grand &eacute;cart demeure entre mati&egrave;re grasse et mati&egrave;re prot&eacute;ique laiti&egrave;res. Toutefois la reprise de la collecte europ&eacute;enne et oc&eacute;anienne, qui continue d'alourdir le march&eacute; de la poudre maigre, se traduit aussi dor&eacute;navant par une d&eacute;tente des cours du beurre et des fromages commodit&eacute;s.Lire les articles Lait de vache&nbsp;<h2>Viande ovine</h2><ul><li>France, le manque d'agneaux a soutenu la cotation jusque fin d&eacute;cembre</li></ul>Face &agrave; des disponibilit&eacute;s limit&eacute;es dans l'hexagone, le cours de l'agneau fran&ccedil;ais a poursuivi sa progression jusqu'en fin d'ann&eacute;e.&nbsp;<ul><li>UE et Monde, d'importants reports d'abattages d'agneaux britanniques sur 2018</li></ul>La baisse des abattages d'agneaux britanniques au 2&egrave;me semestre 2017, alors m&ecirc;me que les effectifs pr&eacute;sents en exploitations &eacute;taient plus importants qu'en 2016, laisse augurer une hausse des sorties d&eacute;but 2018.Lire les articles Viande ovine<h2>Lait de ch&egrave;vre</h2><ul><li>Collecte de lait de ch&egrave;vre relanc&eacute;e et importations croissantes</li></ul>Relanc&eacute;e depuis l'&eacute;t&eacute;, la collecte nationale a &eacute;t&eacute; confort&eacute;e en octobre avec une hausse marqu&eacute;e dans tous les bassins laitiers. Les importations, en nette hausse en 2017, ont permis de reconstituer des stocks qui demeurent faibles.&nbsp;<ul><li>Chevreau, un march&eacute; peu anim&eacute;</li></ul>Malgr&eacute; des abattages en baisse, les cours du chevreau sont rest&eacute;s inf&eacute;rieurs &agrave; leur niveau de 2016. La baisse du prix de l'aliment d'engraissement est la seule note positive pour les engraisseurs.Lire l'article Lait de ch&egrave;vre&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
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Tous les mois, la conjoncture des marchés lait et viande pour les espèces bovine, ovine et caprine au plan français, européen et mondial. Tendances analyse chaque mois les variations de prix aux différents stades, de la production à la distribution; examine les évolutions de production, de commerce extérieur, intra-communautaire et international, ainsi que de consommation.


Tendances de janvier 2018 - conjoncture des marchés lait et viande 

Nous avons eu "l'engagement qu'il n'y aura pas de r&eacute;percussions sur le prix du lait aux producteurs", M. Besnier "l'a assur&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Christiane Lambert apr&egrave;s un entretien entre la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs, et le pr&eacute;sident du g&eacute;ant des produits laitiers.Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, St&eacute;phane Travert, doit r&eacute;unir l'ensemble des acteurs de la fili&egrave;re lait, mardi en fin d'apr&egrave;s-midi, pour faire le point sur cette crise et ses cons&eacute;quences sur le secteur. &nbsp;&nbsp;&nbsp;"Ce n'est pas un probl&egrave;me dans l'&eacute;levage ou la livraison de lait, c'est un accident industriel dans l'entreprise. Nous avons eu la confirmation que la responsabilit&eacute; des producteurs est compl&eacute;tement &eacute;cart&eacute;e", ils n'auront donc "pas &agrave; subir les dommages collat&eacute;raux" de cette crise, a ajout&eacute; Mme Lambert. Le groupe Lactalis a maintenu la collecte de lait chez les &eacute;leveurs livrant habituellement l'usine de Craon (Mayenne) aujourd'hui ferm&eacute;e. Mais, face &agrave; l'ampleur et &agrave; la dur&eacute;e du probl&egrave;me, les syndicats se sont faits l'&eacute;cho de la crainte des producteurs de voir celle-ci s'arr&ecirc;ter. "Nous avons obtenu l'engagement que le maintien de la collecte durerait quelle que soit la longueur de la crise, avant la remise en route du site, le lait allant vers d'autres transformations", a d&eacute;clar&eacute; Mme Lambert. Les syndicats ont &eacute;galement eu la confirmation que "l'expertise et le nettoyage" de l'usine sont en cours et que le groupe Lactalis a des "projets de travaux de modernisation et rationalisation" pour que l'usine de Craon "reparte en transformation", a-t-elle assur&eacute;. Trente-sept b&eacute;b&eacute;s ont &eacute;t&eacute; atteints de salmonellose en France - dont 18 avaient &eacute;t&eacute; hospitalis&eacute;s - apr&egrave;s avoir consomm&eacute; un lait ou un produit d'alimentation infantile Lactalis infect&eacute;, selon un bilan au 11 janvier.Vendredi, la FNSEA et d'autres syndicats (FNPL et Jeunes Agriculteurs) avaient demand&eacute; &agrave; 'entretenir avec le pr&eacute;sident de Lactalis, Emmanuel Besnier, pour donner des assurances aux producteurs laitiers qui fournissent ce g&eacute;ant de l'agroalimentaire. Durant l'&eacute;t&eacute; 2016, un bras de fer avait oppos&eacute; ces producteurs et le groupe pour r&eacute;ussir &agrave; faire remonter les prix d'achats pratiqu&eacute;s par Lactalis qu'ils jugeaient trop bas.&nbsp;


Le président de Lactalis, Emmanuel Besnier, a assuré à la présidente de la FNSEA que la crise de la salmonellose n'aurait pas de conséquences sur les éleveurs en contrat avec le géant laitier, a-t-elle indiqué mardi à l'AFP. 


Lactalis s'engage à ce que la crise ne nuise pas aux éleveurs (FNSEA)

"La s&eacute;curit&eacute; sanitaire des consommateurs n'est pas n&eacute;gociable", a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l'Economie depuis Bercy, affichant une nouvelle fois sa d&eacute;termination &agrave; mettre chacun devant ses responsabilit&eacute;s, Etat compris. Une intransigeance affich&eacute;e, contest&eacute;e dans les minutes qui ont suivi par l'association des familles de victimes, qui a mis en doute la gestion de cette affaire par la puissance publique. "Quand on a des cr&egrave;ches, des h&ocirc;pitaux qui continuent de distribuer ce type de produits, &ccedil;a signifie qu'il y a une faille, qu'il y a des garde-fous qui ne sont pas respect&eacute;s", a estim&eacute; Quentin Guillemain, pr&eacute;sident de l'association des victimes lors d'un point presse. Il a r&eacute;clam&eacute; &agrave; de nombreuses reprises, de la "transparence". &laquo;&nbsp;Ce qu'on nous dit, c'est +l'Etat est irr&eacute;prochable+. Je l'ai dit au ministre ce matin, nous en doutons", a d&eacute;clar&eacute; M. Guillemain, re&ccedil;u &agrave; Bercy par Bruno Le Maire et sa coll&egrave;gue ministre de la Sant&eacute;, Agn&egrave;s Buzyn. Il a rappel&eacute; ce que Bruno Le Maire avait lui-m&ecirc;me r&eacute;v&eacute;l&eacute; jeudi, indiquant alors que les agents de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF) avaient, lors de 2.500 contr&ocirc;les r&eacute;alis&eacute;s depuis le 26 d&eacute;cembre, trouv&eacute; des bo&icirc;tes de lait infantile Lactalis qui auraient d&ucirc; &ecirc;tre retir&eacute;es dans 91 &eacute;tablissements, dont des supermarch&eacute;s mais aussi dans des cr&egrave;ches ou des h&ocirc;pitaux. "Il y a des discours dissonants, entre ce que dit Bruno Le Maire, qui assure que l'Etat a r&eacute;agi avec diligence et que c'est devant la carence de Lactalis qu'ils ont pris des d&eacute;cisions et ce que dit le Canard encha&icirc;n&eacute; sur l'inspection v&eacute;t&eacute;rinaire", a rench&eacute;ri Alain Bazot, pr&eacute;sident de l'UFC-Que-Choisir. L'hebdomadaire avait affirm&eacute; d&eacute;but janvier que des inspecteurs v&eacute;t&eacute;rinaires n'avaient rien d&eacute;tect&eacute; lors d'une visite de contr&ocirc;le en septembre. Le minist&egrave;re de l'Agriculture s'&eacute;tait d&eacute;fendu en expliquant que l'inspection "portait" seulement sur "un nouvel atelier de m&eacute;lange &agrave; sec de c&eacute;r&eacute;ales", et pas sur les activit&eacute;s de poudre de lait.&nbsp;<h2>&nbsp;"Prise de conscience"&nbsp;</h2>&nbsp;"Il y a eu une contamination dans cette usine en 2005, entre temps qu'est-ce que les services de l'Etat ont fait comme contr&ocirc;les ? Je pense que l'Etat n'est pas en mesure d'assurer ces missions", a ajout&eacute; M. Bazot, ravivant une pol&eacute;mique lanc&eacute;e par des syndicats et des parlementaires sur le manque d'effectifs dans la fonction publique. M. Guillemain s'est en revanche dit "rassur&eacute;", apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; re&ccedil;u &agrave; Bercy, sur la "prise de conscience" des pouvoirs publics, "enfin". &nbsp;Mais il attend "des actes", estimant qu'"il y a une &eacute;volution n&eacute;cessaire de ce qui se passe aujourd'hui quand on rappelle ce type de produits". M. Le Maire r&eacute;unira mardi le Conseil national de la consommation (CNC) pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; "une am&eacute;lioration des proc&eacute;dures de retrait et de rappel". S'interrogeant &eacute;galement sur l'action des services v&eacute;t&eacute;rinaires du minist&egrave;re de l'Agriculture, Quentin Guillemain devait &ecirc;tre re&ccedil;u lundi par le directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'Alimentation. Trente-sept b&eacute;b&eacute;s ont &eacute;t&eacute; atteints de salmonellose en France -- dont 18 hospitalis&eacute;s -- apr&egrave;s avoir consomm&eacute; un lait ou un produit d'alimentation infantile Lactalis infect&eacute; par la salmonelle, selon un nouveau bilan au 11 janvier. Ils vont tous "bien", selon l'agence sanitaire Sant&eacute; publique France. Un nourrisson a &eacute;galement contract&eacute; la salmonellose en Espagne et un autre cas reste &agrave; confirmer en Gr&egrave;ce.Des cas pour lesquels "la justice fran&ccedil;aise est comp&eacute;tente", a indiqu&eacute; l'avocate de Quentin Guillemain, Me Jade Dousselin, qui a appel&eacute; les victimes, "qu'elles soient grecques, espagnoles, chinoises", &agrave; se joindre &agrave; la proc&eacute;dure. Lactalis s'est vu reprocher d'avoir manqu&eacute; de transparence et tard&eacute; &agrave; r&eacute;agir apr&egrave;s la d&eacute;tection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d'auto-contr&ocirc;les r&eacute;alis&eacute;s en ao&ucirc;t et novembre. Cette contamination, qui concernait seulement l'environnement du site et non les produits, n'a &eacute;t&eacute; r&eacute;v&eacute;l&eacute;e au public que d&eacute;but d&eacute;cembre. C'est ensuite le rappel des lots de lait infantile en trois &eacute;tapes en d&eacute;cembre qui a sem&eacute; la zizanie. Le retrait s'est par ailleurs r&eacute;v&eacute;l&eacute; incomplet, certains distributeurs ayant continu&eacute; &agrave; vendre des produits potentiellement contamin&eacute;s pendant encore plusieurs semaines.A ce sujet, M. Guillemain a assur&eacute; que des familles d&eacute;poseraient des plaintes contre les distributeurs "dans les jours &agrave; venir".


Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est posé lundi en garant de la sécurité sanitaire des consommateurs dans l'affaire Lactalis, une position qui s'est heurtée à la défiance de l'association des victimes du lait contaminé à la salmonelle.


L'association de victimes doute que l'Etat soit "irréprochable"

Bien qu'il occupe depuis pr&egrave;s de 18 ans la t&ecirc;te du groupe familial dont il a fait le num&eacute;ro un mondial du lait, M. Besnier reste un inconnu. Inconnu du grand public, comme de ses 75.000 salari&eacute;s dans 85 pays, dont 15.000 en France, ou des milliers de producteurs qui alimentent au quotidien cette gigantesque machine."Son grand-p&egrave;re (qui a fond&eacute; l'entreprise en 1933, ndlr) allait dans chaque ferme, connaissait chaque producteur. Lui, personne ne le voit jamais! Moi, en 20 ans de responsabilit&eacute; agricole dans le d&eacute;partement, je ne l'ai jamais rencontr&eacute;", s'&eacute;tonne Philippe J&eacute;han, pr&eacute;sident du syndicat agricole FDSEA de Mayenne, le berceau de Lactalis dont le si&egrave;ge est &agrave; Laval."J'ai fait le tour de ses anciens camarades d'&eacute;cole ou de lyc&eacute;e. Tous disent la m&ecirc;me chose: il &eacute;tait tr&egrave;s r&eacute;serv&eacute; et il l'est rest&eacute;. C'est sa personnalit&eacute; intime", consid&egrave;re le responsable agricole. Le fait d'&ecirc;tre propuls&eacute; &agrave; 29 ans &agrave; la t&ecirc;te du groupe apr&egrave;s la mort brutale de son p&egrave;re a certainement confort&eacute; ce trait de caract&egrave;re, estime-t-il.Pr&eacute;sident du Space, le grand salon de l'&eacute;levage de Rennes, Marcel Denieul, engag&eacute; de longue date au plan national dans la repr&eacute;sentation des producteurs, livre le lait de son exploitation &agrave; Lactalis mais n'a "jamais rencontr&eacute;" M. Besnier.Et m&ecirc;me l'ancien ministre de l'Agriculture, St&eacute;phane Le Foll, rappelle r&eacute;guli&egrave;rement qu'en cinq ans de mandat, il ne l'a jamais vu. "Il est dans la tradition de son p&egrave;re, c'est &agrave; dire, on ne communique pas, on conduit sa barque", analyse l'ancien ministre Jean Arthuis (Alliance centriste), qui, dans le cadre de ses mandats d'&eacute;lu en Mayenne, a, lui, rencontr&eacute; ce PDG atypique.N&eacute; en 1970, Emmanuel Besnier, l'une des 20 premi&egrave;res fortunes de France selon Challenges, vivait encore il y a quelques ann&eacute;es dans une commune proche de la pr&eacute;fecture de la Mayenne, &agrave; Entrammes, o&ugrave; sa famille dispose d'un ch&acirc;teau dans la for&ecirc;t. Mais d&eacute;sormais "toute la famille a d&eacute;m&eacute;nag&eacute; &agrave; Paris", indique un journaliste local. Cet homme de haute taille, aux yeux clairs derri&egrave;re ses verres de lunettes, n'appara&icirc;t gu&egrave;re dans la vie publique, et jamais dans les m&eacute;dias.<h2>"Rester discret"</h2>"Il cultive &agrave; l'&eacute;vidence la discr&eacute;tion. Localement, ce n'est pas quelqu'un qui prend position. Il n'est absolument pas dans les organisations patronales", rel&egrave;ve Guillaume Garot, maire de Laval de 2008 &agrave; 2014, et ancien ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; charg&eacute; l'Agro-alimentaire. "A chaque fois que je l'ai rencontr&eacute;, &ccedil;a a toujours &eacute;t&eacute; en lien avec son entreprise (...) C'est quelqu'un de tr&egrave;s concentr&eacute; sur ses dossiers. Avec une &eacute;quipe de cadres tr&egrave;s soud&eacute;e. Il dirige son entreprise, c'est tout", note M.Garot. Et d'ajouter: "Lui, il a une vision d'entreprise de niveau mondial (...) Il consid&egrave;re que le monde est dur, que la comp&eacute;tition est dure, que la France doit s'adapter et que son entreprise doit &ecirc;tre au niveau"."Il faut peut-&ecirc;tre saluer celui qui r&eacute;siste aux emportements m&eacute;diatiques" de l'&eacute;poque, consid&egrave;re M. Arthuis. "Il y a un vieil adage mayennais qui dit: le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit", tente-t-il en guise d'explication.&nbsp;&nbsp;Les rares photos dans les m&eacute;dias d'Emmanuel Besnier datent au moins d'il y a une dizaine d'ann&eacute;es. "Rester discret peut &ecirc;tre un choix de vie (...) La notori&eacute;t&eacute; implique un mode de vie plus contraignant et on a le droit de ne pas avoir envie de &ccedil;a", estime M. Denieul. "Le jour o&ugrave; il y a eu la d&eacute;cision de faire du groupe Besnier le groupe Lactalis, c'&eacute;tait aussi une volont&eacute; de prot&eacute;ger la famille", explique le responsable agricole.Il y a quand m&ecirc;me un centre d'int&eacute;r&ecirc;t autre que Lactalis dans la vie d'Emmanuel Besnier: le football. Mais quand le PDG du groupe assiste aux matchs, il le fait... derri&egrave;re une vitre teint&eacute;e. Et il arrive dans sa loge apr&egrave;s le d&eacute;but du match et en part avant la fin.


Convoqué vendredi à Bercy pour répondre de l'affaire retentissante des laits infantiles contaminés, le PDG du géant Lactalis, Emmanuel Besnier, a jusqu'ici cultivé la discrétion, voire l'invisibilité.


Emmanuel Besnier, l'homme invisible à la tête du géant du lait Lactalis

"Lactalis reprendra tous les produits de laits infantiles fabriqu&eacute;s sur le site de Craon, quelle que soit leur date de fabrication, dans tous les lieux de commercialisation, en particulier la grande distribution et les pharmacies", a indiqu&eacute; le ministre lors d'un point presse, &eacute;largissant ainsi le pr&eacute;c&eacute;dent rappel qui courait &agrave; partir de f&eacute;vrier 2017.Bruno Le Maire souhaite ainsi "&eacute;viter les retards, les difficult&eacute;s dans le tri des lots et le risque d'erreur humaine". "J'ai d'abord demand&eacute; &agrave; M. (Emmanuel) Besnier, le pr&eacute;sident de Lactalis, de faire preuve de davantage de transparence, car je pense que la transparence est un gage de confiance pour les consommateurs et l'ensemble des Fran&ccedil;ais", a d&eacute;clar&eacute; le ministre qui s'est finalement pr&eacute;sent&eacute; seul devant la presse.En d&eacute;pit de l'appel que lui a lanc&eacute; le ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert, vendredi matin sur RTL, &agrave; venir s'exprimer publiquement, le patron du leader mondial du lait est arriv&eacute; &agrave; Bercy par une entr&eacute;e d&eacute;rob&eacute;e, &eacute;vitant soigneusement les cam&eacute;ras. "Le pr&eacute;sident de Lactalis communiquera publiquement sur les causes de la contamination d&egrave;s qu'elles seront &eacute;tablies", a assur&eacute; M. Le Maire."Lactalis fera ensuite tous les investissements n&eacute;cessaires sur le site de Craon pour garantir la s&eacute;curit&eacute; sanitaire du site et &eacute;viter que ne se reproduisent de telles contaminations", a-t-il ajout&eacute;, &eacute;cartant ainsi implicitement le spectre d'une fermeture du site actuellement &agrave; l'arr&ecirc;t et dont 250 des 327 salari&eacute;s sont au ch&ocirc;mage technique.Apr&egrave;s le "premier enjeu" qu'est la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des consommateurs, M. Le Maire a exprim&eacute; sa pr&eacute;occupation pour l'emploi sur le site de Craon, en Mayenne, et au-del&agrave;, les agriculteurs de la r&eacute;gion, avant d'&eacute;voquer son souhait de sauvegarder la "r&eacute;putation" de la fili&egrave;re laiti&egrave;re dans son ensemble, "une fili&egrave;re d'excellence qui doit le rester".Pour ce qui est des sanctions qu'encourt Lactalis dans cette affaire, le ministre a logiquement rappel&eacute; qu'une enqu&ecirc;te judiciaire &eacute;tait en cours. Il a enfin indiqu&eacute; avoir &eacute;chang&eacute; avec les associations de consommateurs, qui lui ont apport&eacute; des "id&eacute;es tout &agrave; fait pertinentes pour am&eacute;liorer les proc&eacute;dures de retrait". "Tout cela a un co&ucirc;t, mais la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des Fran&ccedil;ais, elle n'a pas de prix", a conclu Bruno Le Maire.


Lactalis reprendra tous les produits laitiers infantiles fabriqués sur son site de Craon (Mayenne), "quelle que soit leur date de fabrication", a annoncé vendredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire après s'être entretenu à avec le président de l'entreprise.


Lactalis reprendra tous les laits infantiles produits à Craon sans considération de date


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture.Voir la pièce jointe : Semaine 1 (du 01 janvier au 07 janvier 2018)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer semaine 1

"L&agrave; o&ugrave; on est extr&ecirc;mement inquiets, c'est effectivement le fait que les gens ne prennent pas suffisamment conscience du risque sanitaire dans le retrait de lots qui est totalement de la responsabilit&eacute; de chacun et les gens sont expos&eacute;s &agrave; des peines graves, des peines p&eacute;nales, des amendes", a d&eacute;clar&eacute; la ministre sur Europe 1."Je crois qu'il y aura des suites, une enqu&ecirc;te est ouverte et nous verrons les responsabilit&eacute;s de chacun", a-t-elle ajout&eacute;, assurant que les services de l'Etat avaient "fait leur travail" et que les alertes &eacute;taient "plus que claires". Malgr&eacute; le rappel de lots de lait infantile, en trois &eacute;tapes en d&eacute;cembre, des supermarch&eacute;s ont reconnu avoir continu&eacute; &agrave; commercialiser des produits qui auraient d&ucirc; &ecirc;tre retir&eacute;s de la vente.Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a r&eacute;v&eacute;l&eacute; que les contr&ocirc;les avaient &eacute;galement fait &eacute;tat de la pr&eacute;sence de produits vis&eacute;s par le rappel dans des pharmacies, cr&egrave;ches, h&ocirc;pitaux et grossistes. "C'est incompr&eacute;hensible et c'est totalement de la responsabilit&eacute; soit de ces &eacute;tablissements (hospitaliers) soit des pharmaciens", a soulign&eacute; Agn&egrave;s Buzyn, notant qu'il semblait y avoir 44 pharmacies "d&eacute;faillantes" sur 20.000 en France.<h2>&laquo;&nbsp;Des choses &eacute;tonnantes chez Lactalis&nbsp;&raquo;</h2>"On est en train de faire une enqu&ecirc;te, j'ai des remont&eacute;es des Agences r&eacute;gionales de sant&eacute; concernant les h&ocirc;pitaux incrimin&eacute;s", a-t-elle ajout&eacute;. "Je crains que nous trouvions des choses &eacute;tonnantes chez Lactalis", a-t-elle d'autre part d&eacute;clar&eacute;, &eacute;voquant "une forme de r&eacute;sistance" dans les retraits de lots et notant que les trois rappels successifs avaient "compliqu&eacute; le traitement" de l'information par les distributeurs.Dans un entretien au Parisien, elle a toutefois salu&eacute; les excuses du groupe Lactalis. "C'est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s bien d'avoir pr&eacute;sent&eacute; ses excuses. Je ne suis pas s&ucirc;re que cela soit suffisant s'il y a eu des d&eacute;fauts dans la cha&icirc;ne de surveillance", a expliqu&eacute; la ministre. "Nous avons &eacute;t&eacute; &agrave; l'origine de l'alerte et de la demande imm&eacute;diate de retrait des lots", a-t-elle fait valoir, saluant "une extr&ecirc;me r&eacute;activit&eacute;" des services de l'Etat. Pour Mme Buzyn, "les industriels sont en premi&egrave;re ligne de la responsabilit&eacute; sanitaire".Au 9 janvier, les autorit&eacute;s de sant&eacute; avaient recens&eacute; 35 nourrissons atteints de salmonellose et ayant consomm&eacute; un lait ou un produit d'alimentation infantile de l'usine Lactalis incrimin&eacute;e. Dix-huit nourrissons ont &eacute;t&eacute; hospitalis&eacute;s, mais tous sont sortis de l'h&ocirc;pital, selon la m&ecirc;me source. "A ma connaissance aujourd'hui, les derniers cas signal&eacute;s vraiment li&eacute;s &agrave; la contamination datent de d&eacute;but d&eacute;cembre", a indiqu&eacute; Mme Buzyn sur Europe 1.&nbsp;Apr&egrave;s les repr&eacute;sentants de la grande distribution jeudi, le groupe Lactalis va devoir s'expliquer vendredi devant le ministre de l'Economie, qui a convoqu&eacute; sa direction et d&eacute;nonc&eacute; une "entreprise d&eacute;faillante".


La ministre de la Santé Agnès Buzyn a estimé vendredi qu'il y aurait "des suites" dans l'affaire du lait contaminé à la salmonelle du groupe Lactalis, notant les "peines graves" encourues par certains acteurs, sans les identifier.


Lactalis: "il y aura des suites" (Buzyn)

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a convoqu&eacute; les repr&eacute;sentants de la grande distribution &agrave; Bercy jeudi &agrave; 18H30, et la direction de Lactalis vendredi. Cette derni&egrave;re devait, en pr&eacute;ambule, donner une conf&eacute;rence de presse jeudi soir.Ces convocations ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es sur ordre de l'Elys&eacute;e, a d&eacute;clar&eacute; depuis un mini-sommet europ&eacute;en &agrave; Rome Emmanuel Macron, qui a averti que "si des sanctions doivent &ecirc;tre prises, elles seront prises". "L'Etat s'est (...) substitu&eacute; &agrave; une entreprise d&eacute;faillante dont je rappelle qu'elle est la seule responsable de la qualit&eacute; et de la s&eacute;curit&eacute; des produits mis sur le march&eacute;", a d&eacute;nonc&eacute; M. Le Maire lors d'un point de presse. Il a ainsi rappel&eacute; avoir d&ucirc; signer lui-m&ecirc;me le 9 d&eacute;cembre un arr&ecirc;t&eacute; demandant la suspension de la commercialisation des laits infantiles et le rappel de 600 lots, soit 11.000 tonnes de produits, dont 7.000 destin&eacute;es au march&eacute; fran&ccedil;ais.Il a &eacute;galement annonc&eacute; 2.500 contr&ocirc;les suppl&eacute;mentaires "d&egrave;s la semaine prochaine" par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF), une autorit&eacute; qui d&eacute;pend de Bercy et supervise notamment le rappel et le retrait de produits.E.Leclerc a annonc&eacute; mardi qu'en d&eacute;pit du rappel lanc&eacute; en d&eacute;cembre &agrave; la suite de la d&eacute;couverte d'une contamination aux salmonelles dans l'usine Lactalis de Craon (Mayenne), 984 produits concern&eacute;s avaient &eacute;t&eacute; vendus dans plusieurs de ses magasins. Plusieurs grands distributeurs ont ensuite r&eacute;v&eacute;l&eacute; avoir vendu des produits issus de lots rappel&eacute;s: 434 bouteilles de lait infantile et de pr&eacute;parations &agrave; base de c&eacute;r&eacute;ales pour Carrefour, 384 bo&icirc;tes de lait pour Syst&egrave;me U et 52 pour Auchan, 363 articles pour le groupe Casino (Casino, G&eacute;ant, Franprix).Lors des 2.500 contr&ocirc;les d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s depuis le 26 d&eacute;cembre par la DGCCRF dans des supermarch&eacute;s mais aussi dans des cr&egrave;ches ou des h&ocirc;pitaux, "91 d&eacute;tenaient des bo&icirc;tes de lait infantile Lactalis qui auraient d&ucirc; &ecirc;tre retir&eacute;es", a pr&eacute;cis&eacute; Bruno Le Maire. "Cette affaire est grave, elle a donn&eacute; lieu &agrave; des comportements inacceptables qui devront &ecirc;tre sanctionn&eacute;s."<h2>Enqu&ecirc;te p&eacute;nale</h2>"Il y a une enqu&ecirc;te p&eacute;nale (...) qui doit permettre de voir quelles sont les responsabilit&eacute;s pr&eacute;cises de chacun et avoir des sanctions", a rappel&eacute; sur Franceinfo Christophe Castaner, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de La R&eacute;publique en marche. "Je souhaite que chacun prenne ses responsabilit&eacute;s", a rench&eacute;ri Bruno Le Maire: "l'Etat a pris les siennes &agrave; toutes les &eacute;tapes de cette affaire, la grande distribution prendra sans doute les siennes ce soir, je souhaite que Lactalis prenne &agrave; son tour les siennes."&#65279;&#65279;"Il y a eu d'abord une d&eacute;faillance de l'entreprise, de la grande distribution, il y a eu aussi peut-&ecirc;tre une d&eacute;faillance de l'Etat", a jug&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; sur RTL l'ex-candidat PS &agrave; la pr&eacute;sidentielle, Beno&icirc;t Hamon, d&eacute;plorant une r&eacute;duction des effectifs de la DGCCRF. "Une mauvaise pol&eacute;mique", lui a r&eacute;pondu Bruno Le Maire, affirmant qu'il y avait "en 2013 2.940 agents &agrave; la DGCCRF, il y en a &agrave; l'heure o&ugrave; je vous parle 2.944".Deux d&eacute;put&eacute;s, Geoffroy Didier (secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral d&eacute;l&eacute;gu&eacute; LR) et Cl&eacute;mentine Autain (LFI), ont r&eacute;clam&eacute; la cr&eacute;ation d'une commission d'enqu&ecirc;te parlementaire. "Cette cha&icirc;ne alimentaire sur-industrialis&eacute;e, hyper segment&eacute;e et financiaris&eacute;e engendre de l'opacit&eacute; aux d&eacute;pens des consommateurs et des paysans", a d&eacute;nonc&eacute; pour sa part la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. L'association de consommateurs CLCV a r&eacute;clam&eacute; elle "plus de transparence et un renforcement des contr&ocirc;les".Le 21 d&eacute;cembre, Lactalis a proc&eacute;d&eacute; au rappel de l'ensemble des laits et autres produits infantiles &eacute;labor&eacute;s dans son usine de Craon depuis f&eacute;vrier 2017, apr&egrave;s la d&eacute;couverte d'une contamination aux salmonelles. La production a &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute;e sur le site, dont 250 des 327 salari&eacute;s sont en ch&ocirc;mage partiel au moins jusqu'au 4 f&eacute;vrier, selon le groupe.Au 9 janvier, Sant&eacute; publique France avait recens&eacute; 35 nourrissons atteints de salmonellose et ayant consomm&eacute; un lait ou un produit d'alimentation infantile de cette usine. Dix-huit nourrissons ont &eacute;t&eacute; hospitalis&eacute;s, mais tous sont sortis de l'h&ocirc;pital, selon la m&ecirc;me source.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Emmanuel Macron a assur&eacute; jeudi que &quot;des sanctions&quot; seraient &quot;prises&quot; dans l&#039;affaire de produits Lactalis qui auraient d&ucirc; &ecirc;tre retir&eacute;s de la vente &agrave; la suite d&#039;une contamination &agrave; la salmonelle, s&#039;il s&#039;av&eacute;rait que &quot;des pratiques inacceptables&quot; avaient &eacute;t&eacute; commises. &quot;Oui, l&#039;Etat fran&ccedil;ais est en mesure d&#039;assurer la s&eacute;curit&eacute; alimentaire&quot;, a en outre affirm&eacute; M. Macron au cours d&#039;une conf&eacute;rence de presse commune avec le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni.
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L'Etat, jusqu'à son sommet, a exigé jeudi des explications sur la commercialisation par plusieurs distributeurs de produits Lactalis qui auraient dû être retirés de la vente à la suite d'une contamination à la salmonelle, dénonçant un "dysfonctionnement majeur" et menaçant de sanctions.


Affaire Lactalis: le gouvernement réclame des comptes au groupe et aux distributeurs

De son c&ocirc;t&eacute;, la R&eacute;pression des fraudes a indiqu&eacute; qu'elle &eacute;tait en train de proc&eacute;der &agrave; des contr&ocirc;les partout en France pour v&eacute;rifier que les produits avaient bien &eacute;t&eacute; retir&eacute;s des rayons et des stocks dans toute la cha&icirc;ne de la distribution, des magasins aux h&ocirc;pitaux en passant par les pharmacies. Leclerc a &eacute;t&eacute; le premier &agrave; annoncer mardi qu'en d&eacute;pit du rappel de produits lanc&eacute; en d&eacute;cembre &agrave; la suite de la d&eacute;couverte d'une contamination aux salmonelles dans une de ses usines, 984 produits Lactalis ont &eacute;chapp&eacute; &agrave; la proc&eacute;dure et ont &eacute;t&eacute; vendus dans plusieurs de ses magasins. Mercredi, plusieurs grands distributeurs ont annonc&eacute; chacun &agrave; leur tour avoir vendu des produits issus de lots rappel&eacute;s: 434 bouteilles de lait infantile et de pr&eacute;parations &agrave; base de c&eacute;r&eacute;ales pour Carrefour, 384 boites de lait pour Syst&egrave;me U et 52 pour Auchan.&nbsp; Comme un &eacute;cho, les enseignes ont toutes battu leur coulpe, pr&eacute;sentant de plates excuses &agrave; leurs clients. "Je ne peux que constater et confirmer l'existence de d&eacute;faillances dans les op&eacute;rations de retrait effectu&eacute;es par certains magasins de notre enseigne", a &eacute;crit sur son blog mardi soir le patron de l'enseigne, Michel-Edouard Leclerc, reconnaissant un "bug inadmissible". "Il s'av&egrave;re que 384 bo&icirc;tes de lait ont &eacute;chapp&eacute; &agrave; cette proc&eacute;dure de rappel mise en &oelig;uvre d&egrave;s le 21 d&eacute;cembre, et ont &eacute;t&eacute; vendues dans les jours qui ont suivi", a annonc&eacute; Syst&egrave;me U, qui a "instantan&eacute;ment proc&eacute;d&eacute; &agrave; l'appel des clients identifi&eacute;s". Certains groupes ont annonc&eacute; un renforcement des mesures de s&eacute;curit&eacute;, afin de pr&eacute;venir ces failles qui posent question sur l'efficacit&eacute; des mesures de rappel. "&nbsp;Il faudra d&eacute;terminer les responsabilit&eacute;s et &ccedil;a sera fait avec la plus grande - je l'esp&egrave;re - rapidit&eacute; et s&eacute;v&eacute;rit&eacute; si les responsabilit&eacute;s sont av&eacute;r&eacute;es", a d&eacute;clar&eacute; sur RTL Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement.La Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF) est l'autorit&eacute; qui supervise le rappel et le retrait de produits. "A la date d'aujourd'hui, nous avons effectu&eacute; plus de 2.000 contr&ocirc;les", a soulign&eacute; Virginie Beaumeunier, directrice g&eacute;n&eacute;rale de la DGCCRF, mercredi lors d'une d&eacute;claration &agrave; la presse, en insistant sur le fait que "chacun est responsable &agrave; son niveau" de la mise en &oelig;uvre de ce retrait, et que ne pas l'effectuer constituait une "infraction p&eacute;nale". Apr&egrave;s le loup&eacute; de Leclerc, d'autres distributeurs, comme Syst&egrave;me U, ont d&eacute;cid&eacute; de renforcer leurs contr&ocirc;les, voire de cesser "d&eacute;finitivement" de commercialiser des laits infantiles produits par Lactalis. C'est le cas d'Intermarch&eacute;, dont le pr&eacute;sident Thierry Cotillard a tir&eacute; &agrave; boulets rouges sur Lactalis, d&eacute;non&ccedil;ant aupr&egrave;s de l'AFP une "gestion chaotique de sa crise". A ce stade, deux produits ont &eacute;t&eacute; remont&eacute;s dans le r&eacute;seau, qui effectue des v&eacute;rifications pour &eacute;tablir si d'autres produits sont pass&eacute;s entre les mailles du filet.<h2 style="text-align:justify;">&nbsp;&nbsp; - Destruction des stocks -</h2>Carrefour, qui dit avoir "&eacute;t&eacute; tr&egrave;s vigilant sur cette question" du retrait des produits, a parall&egrave;lement d&eacute;cid&eacute; "la mise en place d'un plan de contr&ocirc;le renforc&eacute; pour s'assurer de la destruction des stocks des produits concern&eacute;s dans nos magasins", a d&eacute;clar&eacute; une porte-parole &agrave; l'AFP. Pour expliquer le dysfonctionnement, Leclerc &eacute;voque "&agrave; ce stade" des difficult&eacute;s li&eacute;es &agrave; la succession de rappels et &agrave; une op&eacute;ration promotionnelle, d&eacute;cid&eacute;e trois mois en amont et dont "les stocks seraient arriv&eacute;s en magasin avec un &eacute;tiquetage diff&eacute;rent". Le 21 d&eacute;cembre, Lactalis a proc&eacute;d&eacute; au rappel de l'ensemble de ses laits et autres produits infantiles &eacute;labor&eacute;s dans son usine de Craon depuis f&eacute;vrier 2017 apr&egrave;s la d&eacute;couverte d'une contamination aux salmonelles.Au 9 janvier, Sant&eacute; publique France a recens&eacute; 35 nourrissons atteints de salmonellose et ayant consomm&eacute; un lait ou un produit d'alimentation infantile de l'usine de Craon, dans les trois jours avant le d&eacute;but de leur sympt&ocirc;mes. &nbsp;18 nourrissons ont &eacute;t&eacute; hospitalis&eacute;s pour leur salmonellose, mais tous sont sortis de l'h&ocirc;pital, selon la m&ecirc;me source.


"Un trou dans la raquette": après Leclerc, trois autres grands groupes de distributions ont annoncé mercredi avoir vendu des dizaines voire des centaines des boites de lait infantiles Lactalis qui auraient dû être retirés de leurs rayons après une contamination à la salmonelle.


Lactalis: après Leclerc, d'autres enseignes reconnaissent des failles

De son c&ocirc;t&eacute;, la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF) a lanc&eacute; "des investigations" chez le distributeur pour comprendre comment ces produits ont pu &ecirc;tre mis en vente, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Lo&iuml;c Tanguy, directeur de cabinet de ce service de Bercy. En d&eacute;pit du rappel de produits lanc&eacute; &agrave; la suite de la d&eacute;couverte d'une contamination aux salmonelles, "984 produits ont malgr&eacute; tout &eacute;t&eacute; vendus apr&egrave;s le rappel dans plusieurs magasins", reconna&icirc;t le distributeur dans un communiqu&eacute;, sans localiser les points de vente concern&eacute;s.E.Leclerc explique avoir constat&eacute; le probl&egrave;me apr&egrave;s avoir proc&eacute;d&eacute; &agrave; "un audit interne de v&eacute;rification de la bonne application des mesures de retrait des produits de l'entreprise Lactalis" &agrave; la suite d'un probl&egrave;me identifi&eacute; dans le magasin E.Leclerc de Seclin (Nord). Les centres E.Leclerc proc&egrave;dent &agrave; "un audit des proc&eacute;dures afin d'identifier pr&eacute;cis&eacute;ment les raisons de ce dysfonctionnement et de mettre en place les mesures correctives n&eacute;cessaires", ajoute le groupe qui dit avoir inform&eacute; "l'administration comp&eacute;tente"."La responsabilit&eacute; porte sur chaque maillon de la cha&icirc;ne, chacun &agrave; la responsabilit&eacute; d'informer ses clients et d'arr&ecirc;ter de commercialiser les produits dangereux", a d&eacute;clar&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; le responsable de la DGCCRF.L'ONG de d&eacute;fense des consommateurs, Foodwatch, a quant &agrave; elle d&eacute;nonc&eacute; "l'opacit&eacute;" avec laquelle l'affaire a &eacute;t&eacute; g&eacute;r&eacute;e. "On ne sait rien: les rappels ont-ils bien &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s en France, mais aussi dans les 65 autres pays concern&eacute;s? O&ugrave; sont les lots? Ont-ils &eacute;t&eacute; d&eacute;truits?", s'interroge-t-elle dans un communiqu&eacute;.E.Leclerc affirme avoir identifi&eacute; les consommateurs ayant achet&eacute; les produits, notamment gr&acirc;ce &agrave; la carte de fid&eacute;lit&eacute; du magasin. "Les directions des magasins les contactent actuellement individuellement", pr&eacute;cise le distributeur, qui cherche &agrave; joindre les autres clients concern&eacute;s au travers de leur banque. Un num&eacute;ro vert 01.71.53.51.20 a &eacute;t&eacute; ouvert.Le 21 d&eacute;cembre, Lactalis a proc&eacute;d&eacute; au rappel de l'ensemble de ses laits et autres produits infantiles produits dans son usine de Craon (Mayenne) depuis f&eacute;vrier 2017 apr&egrave;s la d&eacute;couverte d'une contamination aux salmonelles. Un premier rappel de certains lots de laits infantiles avait &eacute;t&eacute; d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 2 d&eacute;cembre puis le gouvernement avait annonc&eacute; un retrait massif de produits issus de l'usine de Craon le 10 d&eacute;cembre.La bact&eacute;rie &agrave; l'origine de la contamination &agrave; la salmonelle de cette usine est probablement la m&ecirc;me que celle qui a frapp&eacute; le site en 2005, selon l'Institut Pasteur. Au 20 d&eacute;cembre, Sant&eacute; publique France avait recens&eacute; 35 nourrissons atteints de salmonellose en France depuis mi-ao&ucirc;t, dont 31 ayant consomm&eacute; un lait infantile de l'usine de Craon.


Le premier groupe français de grande distribution E.Leclerc a reconnu mardi avoir vendu dans certains de ses magasins des reliquats de produits Lactalis concernés par le rappel du 21 décembre suite à une contamination à la salmonelle.


E.Leclerc reconnaît avoir vendu des produits Lactalis malgré le rappel en vigueur


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture.Voir la pièce jointe : Semaine 52 (du 25 décembre au 31 décembre 2017)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer semaine 52

L'actualit&eacute; politique r&eacute;cente a mis en lumi&egrave;re les zones rurales, leurs d&eacute;sindustrialisation, disparition des services publics et priv&eacute;s et baisse de la d&eacute;mographie. La r&eacute;forme territoriale (cf. encadr&eacute;), articul&eacute;e autour de m&eacute;tropoles comme Bordeaux aimantant l'activit&eacute; au d&eacute;triment des anciennes capitales r&eacute;gionales, accentue l'&eacute;loignement des populations des p&ocirc;les de d&eacute;cision publics et &eacute;conomiques. La Creuse a &eacute;t&eacute; choisie par le gouvernement comme mod&egrave;le de territoire hyper-rural. Au-del&agrave; du caract&egrave;re p&eacute;joratif du qualificatif, cela am&egrave;ne &agrave; se poser les questions suivantes&nbsp;: Qu'est-ce qu'un d&eacute;partement hyper-rural&nbsp;(cf. encadr&eacute;) ? Comment maintenir les populations dans ces territoires&nbsp;? Quel avenir pour l'&eacute;levage, moteur de l'&eacute;conomie et architecte de l'espace&nbsp;rural&nbsp;?<h2>La Creuse, un d&eacute;partement hyper-rural...</h2>La Creuse a &eacute;t&eacute; choisie comme d&eacute;partement pilote de traitement des territoires hyper-ruraux car elle correspond sur tous les points aux crit&egrave;res d'un d&eacute;partement hyper-rural&nbsp;(cf. encadr&eacute;). Avec moins de 120.000 habitants et 22 habitants au km&sup2;, la Creuse est le deuxi&egrave;me d&eacute;partement le moins peupl&eacute; de France. Sa population ne repr&eacute;sente que 2 % de la r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine. Sa d&eacute;mographie chute r&eacute;guli&egrave;rement depuis 200 ans du fait de l'exode rural avec un vieillissement de la population, en faisant le d&eacute;partement le plus &acirc;g&eacute; d'Europe. Avec 20.000 &euro; annuel, le revenu moyen par foyer fiscal est inf&eacute;rieur de 6.000 &euro; &agrave; la moyenne nationale et un des plus faibles de France. L'acc&egrave;s &agrave; internet reste compliqu&eacute; dans certains secteurs et de nombreuses zones blanches persistent en t&eacute;l&eacute;phonie mobile. Comment attirer des touristes si le g&icirc;te n'a pas de WIFI ou que le smartphone affiche z&eacute;ro barre&nbsp;? En mati&egrave;re d'infrastructures, si l'autoroute A20 et la N145 constituent des axes majeurs de communication, le sud creusois souffre d'un enclavement peu propice au d&eacute;veloppement &eacute;conomique. Quant aux liaisons ferroviaires, elles se limitent &agrave; la desserte de la gare de La Souterraine, actuellement menac&eacute;e.<h2>... ou un d&eacute;partement &laquo;&nbsp;super-rural&nbsp;&raquo; avec une haute qualit&eacute; de vie&nbsp;!</h2>L'appellation &laquo;&nbsp;territoire hyper-rural&nbsp;&raquo; a un c&ocirc;t&eacute; p&eacute;joratif reni&eacute; par ses habitants&nbsp;: pourquoi ne pas parler de territoire &laquo;&nbsp;super-rural&nbsp;&raquo;&nbsp;? Les atouts de la Creuse sont nombreux pour qui sait les appr&eacute;cier. Notre nature est pr&eacute;serv&eacute;e, avec une eau exempte de pollution et l'air le plus pur de France. Nous vivons avec des paysages uniques, sculpt&eacute;s par la nature et la main de l'homme depuis des si&egrave;cles, au travers de l'&eacute;levage et de l'agriculture. Les prix du foncier et de l'immobilier sont faibles, permettant de se loger m&ecirc;me avec des revenus inf&eacute;rieurs &agrave; la moyenne de la population. La qualit&eacute; de silence et l'absence de luminosit&eacute; nocturne sont envi&eacute;es par les habitants des zones urbaines et ils viennent les rechercher d&egrave;s qu'ils le peuvent. Le niveau de s&eacute;curit&eacute; s'av&egrave;re remarquable par rapport aux m&eacute;tropoles. Tout cela nous donne une qualit&eacute; de vie incomparable avec celle des citadins et font de nos zones des lieux de vill&eacute;giature recherch&eacute;s. Mais l'affluence de ces touristes ne suffit pas &agrave; maintenir vivant un territoire tout au long de l'ann&eacute;e, des am&eacute;nagements sont n&eacute;cessaires pour maintenir, voire r&eacute;tablir, un v&eacute;ritable tissu socio-&eacute;conomique propice au d&eacute;veloppement.<h2>Comment maintenir les populations dans ces territoires&nbsp;?</h2>Les habitants des territoires hyper-ruraux sont conscients des handicaps et des atouts de leur habitat et en acceptent les sp&eacute;cificit&eacute;s. On ne peut esp&eacute;rer l'existence de transports en commun &eacute;quivalents aux zones urbaines faute d'usagers ou d'une ligne TGV passant pr&egrave;s de chaque village. Cependant, les habitants veulent vivre au 21&egrave;me si&egrave;cle. Fixer les populations, favoriser l'implantation d'activit&eacute;s tertiaires n&eacute;cessitent des pr&eacute;requis. Ce si&egrave;cle sera marqu&eacute; par la r&eacute;volution num&eacute;rique. C'est une opportunit&eacute; pour les zones rurales, car cela ouvre des perspectives de t&eacute;l&eacute;travail et de d&eacute;veloppement &eacute;conomique hors des bassins d'emplois traditionnels. Cela demande une couverture de tout le territoire en haut-d&eacute;bit et la suppression des zones blanches avec un d&eacute;ploiement de la fibre ou de la 4G, les agriculteurs &eacute;tant par ailleurs parmi les professions les plus informatis&eacute;es.Dans une population vieillissante, la pr&eacute;occupation de l'acc&egrave;s aux soins est l&eacute;gitime. Devant la p&eacute;nurie de praticiens, des solutions sont &agrave; inventer&nbsp;: regroupement de comp&eacute;tences, acc&egrave;s &agrave; des sp&eacute;cialistes par t&eacute;l&eacute;m&eacute;decine d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; des outils num&eacute;riques. L'acc&egrave;s &agrave; un service d'urgence en moins de trente minutes est l'autre priorit&eacute; avec un h&eacute;licopt&egrave;re disponible toute l'ann&eacute;e dans chaque d&eacute;partement.Le transport collectif paraissant difficile vue la faible densit&eacute; de population, le d&eacute;senclavement routier des zones isol&eacute;es est une priorit&eacute;, avec une attention port&eacute;e &agrave; l'imposition sur le transport individuel, indispensable dans nos zones. La taxation croissante des carburants, l&eacute;gitime en zone urbaine, est un frein en zone rurale, faute d'alternative cr&eacute;dible aujourd'hui comme la voiture &eacute;lectrique.Permettre aux familles de s'implanter demande le maintien d'un tissu &eacute;ducatif et culturel de proximit&eacute;.<h2>L'&eacute;levage, activit&eacute; &eacute;conomique majeure et architecte de l'espace hyper-rural, l'espace vert et bleu en Creuse</h2>L'agriculture est historiquement le moteur &eacute;conomique de nos r&eacute;gions. En Creuse, l'agriculture occupe 68 % du territoire et repr&eacute;sente 15 % des emplois (moins de 6 % au niveau national). La Creuse compte pr&egrave;s de 4.400 exploitations, le plus souvent des structures familiales. Trois quarts d'entre elles sont orient&eacute;es vers la production de bovin allaitant et la Creuse compte 450.000 bovins pour 120.000 habitants. L'&eacute;levage g&eacute;n&egrave;re de nombreux emplois indirects dans la m&eacute;canisation, l'alimentation animale ou la commercialisation (cf. encadr&eacute;). Outre cet aspect &eacute;conomique, l'&eacute;levage a fa&ccedil;onn&eacute; l'espace rural. Dans les secteurs o&ugrave; les animaux ont d&eacute;sert&eacute; les pr&eacute;s, la friche revient refermant les paysages, parfois remplac&eacute;e par des sapini&egrave;res uniformes. La perte de cette identit&eacute; serait extr&ecirc;mement pr&eacute;judiciable &agrave; l'attrait touristique de nos territoires.<h2>Une production de viande de haute qualit&eacute; sous haute tension</h2>La production de viande bovine dans notre zone est le gage d'un aliment de haute qualit&eacute;, respectueux de son territoire et sain. Elle est indispensable &agrave; l'avenir de notre territoire hyper-rural, mais ce pilier de l'&eacute;conomie locale est en danger. La stagnation du prix de la viande lors des cinquante derni&egrave;res ann&eacute;es dans un contexte d'augmentation des charges structurelles fait subir un grave danger &agrave; la fili&egrave;re. Partiellement compens&eacute;e par un syst&egrave;me d'aides, les &eacute;leveurs ont d&ucirc; s'adapter en am&eacute;liorant la productivit&eacute; de leurs animaux et en augmentant la taille des troupeaux. Ces solutions atteignent leurs limites&nbsp;: les aides europ&eacute;ennes sont menac&eacute;es et la capacit&eacute; d'un &eacute;leveur &agrave; s'occuper d'un troupeau grandissant n'est pas extensible &agrave; l'infini.<h2>Une mondialisation, source de concurrence avec des cahiers des charges tr&egrave;s diff&eacute;rents</h2>La mondialisation de l'&eacute;conomie met en concurrence des productions avec des cahiers des charges tr&egrave;s diff&eacute;rents. Un trait&eacute; comme le CETA va permettre l'importation de viande d'aloyau nord-am&eacute;ricain &agrave; 8,60 &euro; du kg alors que le prix moyen europ&eacute;en est de 13,70 &euro;. Mais ces pays produisent dans des structures industrielles et 96 % des antibiotiques y sont en vente libre. Un avenir pour l'&eacute;levage de bovin allaitant&nbsp;demande&nbsp;:-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Une prise de conscience du consommateur sur la n&eacute;cessit&eacute; de payer au juste prix un produit de qualit&eacute;. C'est indispensable et la seule solution pour aider tous les &eacute;leveurs.-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Une simplification administrative pour les &eacute;leveurs. Avec l'augmentation des troupeaux, le temps de travail a augment&eacute; et demande &agrave; &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; par une partie administrative de plus en plus chronophage.-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La mont&eacute;e en gamme de la production. Les fili&egrave;res se mettent en place comme en t&eacute;moignent les campagnes de publicit&eacute; sur les viandes de race ou les nombreux labels (210 produits sous Signe d'Identification de la Qualit&eacute; d'Origine en Nouvelle Aquitaine). Cela n&eacute;cessite d'&ecirc;tre toujours plus performant en mati&egrave;re sanitaire, afin d'&eacute;viter les crises que nous avons connues et qui peuvent mettre &agrave; plat une fili&egrave;re en quelques jours, les exemples &eacute;tant malheureusement nombreux ces derni&egrave;res ann&eacute;es.<h2>Pour une excellence sanitaire animale et humaine...</h2>L'&eacute;levage bovin allaitant pr&eacute;sente des particularit&eacute;s sanitaires.&nbsp;Les animaux sont en plein air une grande partie de l'ann&eacute;e, ce qui les expose aux al&eacute;as climatiques et favorise les contacts avec les autres troupeaux ou la faune sauvage. La gestion sanitaire se doit donc d'&ecirc;tre collective et elle est cruciale pour&nbsp;:-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La bonne sant&eacute; des exploitations. Les facteurs sanitaires peuvent impacter lourdement les performances &eacute;conomiques des exploitations, que ce soit par les pertes directes (mortalit&eacute;, morbidit&eacute;) ou indirectes avec l'&eacute;puisement psychologique de l'&eacute;leveur.-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Des &eacute;changes facilit&eacute;s. Outre la qualit&eacute; intrins&egrave;que des produits, les aspects sanitaires sont d&eacute;terminants dans les &eacute;changes commerciaux nationaux et internationaux.-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La confiance dans le travail des &eacute;leveurs. La consommation de viande est remise en question sur des crit&egrave;res &eacute;thiques et l'&eacute;leveur le ressent comme une injustice. Le suivi des &eacute;levages en difficult&eacute; prot&egrave;ge la communaut&eacute; des &eacute;leveurs des images n&eacute;gatives.-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La sant&eacute; publique. Les probl&egrave;mes pathog&egrave;nes en &eacute;levages peuvent avoir un impact sur la sant&eacute; humaine. C'est le concept du &laquo;&nbsp;One Health&nbsp;&raquo; (Une seule sant&eacute;), les agences v&eacute;t&eacute;rinaires et humaines &oelig;uvrant de plus en plus en concertation. Les GDS sont un maillon indispensable dans la cha&icirc;ne sanitaire et travaillent au quotidien avec les &eacute;leveurs, les v&eacute;t&eacute;rinaires et les services de l'&eacute;tat. Ils veillent au bien-&ecirc;tre animal dans les &eacute;levages, &agrave; l'am&eacute;lioration du statut sanitaire global et cela a permis le succ&egrave;s du plan Ecoantibio 2012-2017 par exemple.<h2>GDS Creuse, une structure sanitaire au plus proche des &eacute;leveurs...</h2>Depuis 1953, GDS Creuse, association sanitaire des &eacute;leveurs, travaille dans ce sens. La tuberculose et la brucellose ont &eacute;t&eacute; &eacute;radiqu&eacute;es au niveau d&eacute;partemental, l'IBR est en phase de finalisation et la BVD, maladie entrainant des pertes &eacute;conomiques majeures, est le prochain objectif. Depuis 1996, le suivi de la faune sauvage permet d'estimer en temps r&eacute;el le risque encouru par les animaux domestiques au p&acirc;turage. En 1999, la cellule de protection animale a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e afin d'identifier les animaux en d&eacute;tresse et de proposer aux &eacute;leveurs concern&eacute;s des solutions pour am&eacute;liorer la situation. Ce travail sanitaire historique porte ses fruits, la Creuse ayant le taux de mortalit&eacute; des veaux le plus faible de France.<h2>... avec un engagement collectif des &eacute;leveurs et une n&eacute;cessaire implication des collectivit&eacute;s...</h2>Cette politique sanitaire volontariste des &eacute;leveurs s'est faite sur leurs cotisations, avec l'aide de l'&eacute;tat et des collectivit&eacute;s. Le Conseil D&eacute;partemental, conscient de l'importance de l'&eacute;levage dans notre d&eacute;partement, a toujours &eacute;t&eacute; &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, par son soutien financier sans faille et sa volont&eacute; d'assurer la p&eacute;rennit&eacute; du Laboratoire D&eacute;partemental. En secteur &laquo;&nbsp;hyper-rural&nbsp;&raquo; comme la Creuse, l'approche sanitaire des &eacute;levages demande &agrave; &ecirc;tre encore plus pr&eacute;ventive et collective du fait de la pr&eacute;sence des contraintes cit&eacute;es plus haut. La gestion sanitaire en hyper-ruralit&eacute; doit donc b&eacute;n&eacute;ficier d'une politique sur mesure pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; et la comp&eacute;titivit&eacute; des &eacute;levages, la sant&eacute; publique et l'occupation des territoires. Mais, les &eacute;leveurs ne peuvent le faire seuls pour l'ensemble de la soci&eacute;t&eacute;, cela demande un investissement, notamment financier, qui puisse se poursuivre &agrave; chaque niveau, Etat, R&eacute;gion et D&eacute;partement. Cela implique un rattrapage des oublis dans la loi NOTRe pour la r&eacute;partition des comp&eacute;tences&nbsp;avec une poursuite possible de l'implication du Conseil D&eacute;partemental&nbsp;!<h2>... et un Etat qui doit rester pr&eacute;sent dans ces zones pour la protection de l'ensemble de la population rurale et urbaine&nbsp;!</h2>Dans le m&ecirc;me temps, le d&eacute;sengagement de l'&eacute;tat dans les services publics se traduit &agrave; notre niveau par un affaiblissement de sa repr&eacute;sentation locale, la DDCSPP. C'est en contradiction avec la volont&eacute; affich&eacute;e d'aide cibl&eacute;e aux territoires hyper-ruraux et la n&eacute;cessit&eacute; de telles structures dans un d&eacute;partement o&ugrave; l'&eacute;levage occupe une place aussi pr&eacute;pond&eacute;rante. La lumi&egrave;re mise sur les zones hyper-rurales, la Creuse en particulier est une opportunit&eacute; historique de replacer ces territoires dans l'&eacute;quilibre national. Cela passe par une politique volontariste, une modernisation du territoire et une solidarit&eacute; r&eacute;gionale accrue. L'&eacute;levage &eacute;tant au c&oelig;ur de l'activit&eacute; &eacute;conomique locale, il ne faudrait pas qu'il soit le grand oubli&eacute; des r&eacute;formes territoriales et que les d&eacute;clarations d'intention ne soient pas suivies de mesures pratiques et financi&egrave;res, sous peine d'un effondrement de ces territoires. En ce d&eacute;but 2018, le Pr&eacute;sident et le Conseil d'Administration de GDS Creuse, les &eacute;quipes GDS Creuse et Farago Creuse se joignent &agrave; nous pour vous pr&eacute;senter tous nos meilleurs v&oelig;ux pour cette nouvelle ann&eacute;e.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En Creuse, nous vivons avec des paysages uniques, sculpt&eacute;s par la nature et la main de l&#039;homme depuis des si&egrave;cles, au travers de l&#039;&eacute;levage et de l&#039;agriculture. Pour que la campagne puisse continuer &agrave; &ecirc;tre un poumon vert aux centres urbains, un puits de carbone strat&eacute;gique (cf.&nbsp;: http://www.gdscreuse.fr/?p=4376) et une aire de jeu les week-ends, des dispositifs de transfert financier sont indispensables, sous forme directe par une solidarit&eacute; r&eacute;gionale ou indirecte par des all&egrave;gements des charges dans les zones hyper-rurales, d&#039;o&ugrave; une n&eacute;cessaire solidarit&eacute; financi&egrave;re des m&eacute;tropoles.
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La Creuse, laboratoire de l’hyper-ruralité =&gt; Chaque début d’année, nous vous proposons un article qui dépasse notre strict cadre sanitaire… notre choix s’est évidemment orienté vers l’antagonisme réforme territoriale et hyper-ruralité ! 


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