<p class="MsoPlainText">Adopt&eacute;e en premi&egrave;re lecture, cette proposition de loi va &ecirc;tre transmise au S&eacute;nat.&nbsp; Les conjoints collaborateurs&nbsp;d'exploitants agricoles per&ccedil;oivent aujourd'hui une retraite de 604 euros par mois en moyenne, quand ils ont valid&eacute; 150 trimestres, et 307 euros dans les autres cas.&nbsp;La proposition de loi pr&eacute;voit, par une s&eacute;rie de mesures techniques,&nbsp; une hausse moyenne d'environ 100 euros pour les retrait&eacute;s actuels et futurs, m&ecirc;me si les montants varieront en fonction des situations.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Trop longtemps, les femmes agricultrices ont &eacute;t&eacute; des invisibles de la protection sociale",</em> a soulign&eacute; Andr&eacute; Chassaigne, chef de file du groupe communiste &agrave; l'Assembl&eacute;e.&nbsp;Pour assurer l'adoption de sa proposition de loi, le d&eacute;put&eacute; du Puy-de-D&ocirc;me a accept&eacute;, <em>"en bonne intelligence"</em>, un compromis avec le gouvernement.<em>&nbsp;"Plus de 210.000 retrait&eacute;s",</em> dont 67% de femmes, conjoints et aides familiaux, pourraient &ecirc;tre concern&eacute;s par cette <em>"s&eacute;rie de mesures",</em> selon la ministre du Travail Elisabeth Borne.</p><h2 class="MsoPlainText">Adh&eacute;sion de tous les camps</h2><p class="MsoPlainText">En juin 2020, Andr&eacute; Chassaigne avait d&eacute;j&agrave; obtenu un vote unanime pour relever les retraites des anciens chefs d'exploitation agricole &agrave; un niveau plancher de 85% du Smic net (au lieu de 75%).&nbsp;Le gouvernement a promis l'entr&eacute;e en vigueur de cette mesure d&egrave;s le 1er novembre.&nbsp;Ce plancher &agrave; 85% du SMIC repr&eacute;sente <em>"1.035 euros par mois en moyenne"</em>, une augmentation de <em>"105 euros par mois pour ces petites retraites", </em>a rappel&eacute; le secr&eacute;taire d'Etat charg&eacute; des retraites Laurent Pietraszewski.</p><p class="MsoPlainText">Pr&eacute;sent&eacute;e lors de la "niche" (journ&eacute;e r&eacute;serv&eacute;e aux textes d'un groupe&nbsp;parlementaire) communiste, la proposition de loi sur les conjoints a suscit&eacute; l'adh&eacute;sion de tous les camps, de la LFI B&eacute;n&eacute;dicte Taurine au LR Marc Le Fur, m&ecirc;me si ce dernier, comme nombre de ses coll&egrave;gues d'opposition, n'y a vu qu'un petit pas.</p><p class="MsoPlainText">Les d&eacute;put&eacute;s ont aussi vot&eacute; un amendement du gouvernement pour limiter &agrave; cinq ans le recours &agrave; ce statut de conjoints collaborateurs, <em>"un statut pr&eacute;caire devenu une trappe &agrave; petites retraites",</em> a soulign&eacute; Elisabeth Borne.&nbsp;Le MoDem Nicolas Turquois, lui-m&ecirc;me exploitant agricole, s'est toutefois inqui&eacute;t&eacute; du <em>"risque d'avoir des personnes sans statut dans cinq ans". </em></p>


L'Assemblée nationale a voté à l'unanimité le 17 juin une hausse moyenne de 100 euros par mois des petites retraites des conjoints collaborateurs d'agriculteurs, surtout des femmes, après un compromis entre le communiste André Chassaigne et le gouvernement.

Retraites des conjoints collaborateurs : l'Assemblée vote une hausse de 100 euros par mois

<p><strong>1 073 &euro; </strong>: c&rsquo;est le montant du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t accord&eacute; aux chefs d&rsquo;exploitation en 2021 dans le cadre de leur remplacement. Le dispositif est prolong&eacute; jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022. Le co&ucirc;t de r&eacute;f&eacute;rence pris en compte est plafonn&eacute; &agrave; 2146 &euro; et le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 50 % des d&eacute;penses engag&eacute;es et effectivement support&eacute;es pour assurer le remplacement dans une limite de 14 jours par an. Il est accord&eacute; au titre de l&rsquo;ann&eacute;e au cours de laquelle les d&eacute;penses ont &eacute;t&eacute; engag&eacute;es.</p><p><strong>L</strong>es charges de personnel prises en compte pour le calcul de l&rsquo;imp&ocirc;t sont les r&eacute;mun&eacute;rations et accessoires, ainsi que les charges sociales. Lorsque l'activit&eacute; est exerc&eacute;e par un groupement agricole d'exploitation en commun, le plafond est multipli&eacute; par le nombre d'associ&eacute;s pr&eacute;sents dans le groupement, dans la limite de 4. Si le montant du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t est sup&eacute;rieur &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t d&ucirc;, l&rsquo;exc&eacute;dent est restitu&eacute; &agrave; l&rsquo;entreprise sur demande.</p><h2><strong>CDD pour remplacement</strong></h2><p><strong>L</strong>orsque, pour son remplacement, l&rsquo;exploitant emploie directement un salari&eacute;, il convient de r&eacute;diger <strong><a href="https://www.cogedis.com/actualites/saisonniers-agricoles/" target="_blank">un contrat de travail &agrave; dur&eacute;e d&eacute;termin&eacute;e</a>.</strong> Le CDD peut &ecirc;tre renouvel&eacute; deux fois. S&rsquo;il est conclu sans terme pr&eacute;cis, le contrat doit alors comporter une dur&eacute;e minimale. Par ailleurs, il est possible d&rsquo;opter pour un remplacement partiel ou bien total des fonctions du chef d'exploitation. Dans le cas o&ugrave; l&rsquo;exploitant fait appel &agrave; des personnes mises &agrave; disposition par un tiers, la prestation de service doit clairement sp&eacute;cifier le remplacement pour cong&eacute;s et le co&ucirc;t horaire du salari&eacute;.</p><h2><strong>Le travail des jeunes : possible, mais tr&egrave;s encadr&eacute;</strong></h2><p><strong>A</strong>vant d'embaucher un jeune &acirc;g&eacute; de 14 &agrave; moins de 16 ans, l'employeur doit obtenir une autorisation de l'inspecteur du travail et du repr&eacute;sentant l&eacute;gal. Ces jeunes ne peuvent en principe travailler que, selon certaines limites, pendant leurs vacances scolaires. Certains travaux leur sont interdits. Les mineurs ne peuvent travailler plus de 35 heures par semaine et 8 heures par jour (7 heures pour les moins de 16 ans). En outre, ils ont droit &agrave; une pause d&rsquo;au moins 30 minutes lorsque le temps de travail d&eacute;passe 4 heures et demie.</p><p><strong>S</strong>auf dispositions conventionnelles plus favorables, le minimum pr&eacute;vu par la convention collective pour les salari&eacute;s de m&ecirc;me cat&eacute;gorie peut &ecirc;tre minor&eacute; de 10 % entre 17 et 18 ans et de 20 % avant 17 ans. En fin de contrat, le jeune a droit &agrave; une indemnit&eacute; compensatrice de cong&eacute;s pay&eacute;s. En revanche, quel que soit le motif du CDD, l&rsquo;indemnit&eacute; de pr&eacute;carit&eacute; n&rsquo;est pas due pour un job d&rsquo;&eacute;t&eacute; lorsque le contrat est bien ex&eacute;cut&eacute; pendant les vacances scolaires.</p>


Pour assurer le remplacement du chef d’exploitation, la loi prévoit, via le crédit d’impôt, un coup de pouce fiscal.

Remplacement de l’exploitant : un crédit d’impôt à la clé

<p>Alimentation locale, circuit court, mondialisation contre souverainet&eacute; alimentaire&hellip; Les consommateurs sont de plus en plus friands des produits locaux. Une situation qui semble s&rsquo;&ecirc;tre amplifi&eacute;e avec la crise sanitaire de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Le dernier webinaire de Planet Food Sant&eacute; (&agrave; retrouver <a href="https://www.youtube.com/watch?v=K7yzPt32JRg" target="_blank">gratuitement en replay</a>), anim&eacute; par Sandrine Doppler et Nathalie Hutter-Lardeau, a fait le point le 27 mai avec Yves Christol (fondateur de Business Magnifier et ex directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;InVivo Food&amp;Tech, InVivo Invest)&nbsp;; Olivier Dauvers (&eacute;diteur et expert de la grande consommation)&nbsp;; Isabelle Frappat (responsable p&ocirc;le d&eacute;veloppement &agrave; la F&eacute;d&eacute;ration des Entreprises et Entrepreneurs de France Feef)&nbsp;; Eric Gu&eacute;rin (chef une &eacute;toile de la Mare aux Oiseaux)&nbsp;; Olivier Mevel (consultant en strat&eacute;gie et marketing de la transition alimentaire)&nbsp;; S&eacute;bastien Pelka (CEO et co-fondateur Direct-Market.fr).</p>

<h3><strong>Ann&eacute;e 2020&nbsp;: succ&egrave;s pour les PME des territoires</strong></h3>

<p>Aujourd&rsquo;hui, acheter un produit fran&ccedil;ais ou local est per&ccedil;u comme un geste citoyen, un soutien &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie locale et &agrave; l&rsquo;emploi dans les territoires. C&rsquo;est ce qu&rsquo;estime Isabelle Frappat (responsable p&ocirc;le d&eacute;veloppement &agrave; la Feef). <em>&laquo;&nbsp;Cette tendance a &eacute;t&eacute; acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e avec la crise de la Covid. En tous cas, pour nos entreprises PME, nous avons observ&eacute; en 2020 une acc&eacute;l&eacute;ration des ventes. La crise a aussi &eacute;t&eacute; une r&eacute;affirmation de la r&eacute;silience et de l&rsquo;adaptabilit&eacute; des PME des territoires, avec des transformations tr&egrave;s rapides de l&rsquo;outil industriel &raquo;.</em></p>

<figure role="group"><div alt="PFS 27 mai 2021" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="f121cb40-e338-4404-853c-6c54f4ac0563" title="PFS 27 mai 2021" data-langcode="fr" class="embedded-entity">  <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/PFS%20alim%20locale%20270521.jpg" alt="PFS 27 mai 2021" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Isabelle Frappat (responsable p&ocirc;le d&eacute;veloppement &agrave; la Feef), S&eacute;bastien Pelka (CEO et co-fondateur Direct-Market.fr), Nathalie Hutter-Lardeau (Planet Food Sant&eacute;), Yves Christol (fondateur de Business Magnifier), Eric Gu&eacute;rin (chef une &eacute;toile de la Mare aux Oiseaux), Sandrine Doppler (Planet Food Sant&eacute;), Olivier Mevel (consultant en strat&eacute;gie et marketing de la transition alimentaire) et Olivier Dauvers (&eacute;diteur et expert de la grande consommation) ont d&eacute;battu de la tendance de l&rsquo;alimentation locale. &copy; Capture d'&eacute;cran - FLD/Planet Food Sant&eacute;.</figcaption></figure><h3><strong>Retour au monde d&rsquo;avant&nbsp;: la th&eacute;orie de l&rsquo;&eacute;lastique</strong></h3>

<p>Aujourd&rsquo;hui, il n&rsquo;y a pas de chiffres, pas de statistiques officielles montrant que les lignes ont r&eacute;ellement boug&eacute;, souligne Olivier Dauvers (&eacute;diteur et expert de la grande consommation).<em> &laquo;&nbsp;Si les choses ont boug&eacute; pendant les confinements, c&rsquo;&eacute;tait aussi et surtout li&eacute; aux contraintes&nbsp;: les Fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; faire leurs courses au plus pr&egrave;s. Ils n&rsquo;ont pas consomm&eacute; de fraises espagnoles car les distributeurs n&rsquo;ont pas r&eacute;f&eacute;renc&eacute; la fraise espagnole&hellip;&nbsp;&raquo; </em></p>

<p>C&rsquo;est la th&eacute;orie de l&rsquo;&eacute;lastique&nbsp;: apr&egrave;s les &ldquo;bons&rdquo; comportements pendant la crise, on revient d&eacute;sormais plus ou moins &agrave; la forme initiale de l&rsquo;&eacute;lastique, c&rsquo;est-&agrave;-dire nos habitudes de consommation d&rsquo;avant. <em>&laquo;&nbsp;Oui, il y a eu quelques acc&eacute;l&eacute;rations, quelques petits changements, mais pas en ce qui concerne les circuits courts et locaux selon moi &raquo;. </em>Certaines contraintes sont rest&eacute;es, comme le t&eacute;l&eacute;travail, ce qui joue sur le maintien de certaines tendances, comme le petit-d&eacute;jeuner, explique Nathalie Hutter-Lardeau qui pr&eacute;cise&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;De la m&ecirc;me mani&egrave;re, la v&eacute;g&eacute;talisation de l&rsquo;assiette a &eacute;t&eacute; surm&eacute;diatis&eacute;e mais ce n&rsquo;est pas tant que cela une r&eacute;alit&eacute; </em>&raquo;.</p>

<h3><strong>Un nouveau quart&eacute; local-sain-bio-&eacute;quitable, mais le budget reste la vraie contrainte</strong></h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Il se passe des choses mais pas pour tout le monde. Le consommateur reste contraint par son budget et le prix&nbsp;&raquo;</em>, estime Olivier Mevel (consultant en strat&eacute;gie et marketing de la transition alimentaire). La crise a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la pr&eacute;carit&eacute; et aujourd&rsquo;hui ce sont 2,5 Fran&ccedil;ais sur 10 qui recherchent le prix. Les enseignes qui progressent le plus sont celles qui ont la meilleure image prix.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Mais depuis les deux derniers d&eacute;ciles, selon l&rsquo;Insee, les m&eacute;nages se sont int&eacute;ress&eacute;s &agrave; un nouveau quart&eacute;&nbsp;: le local, qui ressort nettement, puis le sain, puis le bio qui patine un peu et enfin derri&egrave;re l&rsquo;&eacute;quitable, </em>pr&eacute;cise Olivier Mevel. <em>C&rsquo;est une 5<sup>e</sup> transition alimentaire qui se met doucement en place. Mais je le r&eacute;p&egrave;te, 6 Fran&ccedil;ais sur 10 s&rsquo;estiment dans la classe moyenne et sont guid&eacute;s par le pouvoir d&rsquo;achat &raquo;.</em></p>

<p>Une opinion partag&eacute;e par le chef &eacute;toil&eacute; Eric Gu&eacute;rin : consommer local est une question de conscience, de culture et de moyens, que ce soit en budget ou en temps. <em>&laquo;&nbsp;La soci&eacute;t&eacute; a repris son rythme d&rsquo;avant crise &raquo;.</em></p>

<h3><strong>Des d&eacute;marches locales qui s&rsquo;inscrivent dans le temps</strong></h3>

<p>Toutefois, certaines d&eacute;marches locales mises en place en rencontr&eacute; le succ&egrave;s et s&rsquo;inscrivent dans le temps.<strong> </strong>Les intervenants du d&eacute;bat ont pu expliquer leurs engagements. Le chef Eric Gu&eacute;rin explique &ecirc;tre pass&eacute; il y a des ann&eacute;es d&rsquo;une cuisine du voyage &agrave; une cuisine locale en s&rsquo;approvisionnant chez les producteurs d&rsquo;&agrave; c&ocirc;t&eacute;, et lorsqu&rsquo;il cuisine des plats &ldquo;exotiques&rdquo;, il substitue les ingr&eacute;dients lointains par des ingr&eacute;dients locaux. Des partenariats de confiance sont mis en place, ils ont permis le d&eacute;veloppement de volumes chez certains producteurs, la valorisation de r&eacute;coltes qui auraient &eacute;t&eacute; perdues (les carottes &ldquo;moches&rdquo;) dans des recettes sp&eacute;ciales&hellip;</p>

<p>Les entreprises de la Feef sont engag&eacute;es dans le label PME +. <em>&laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de l&rsquo;action d&rsquo;approvisionnement local, les PME participent aussi &agrave; la cr&eacute;ation de fili&egrave;re. Elles ont quand m&ecirc;me quelques moyens, et vont chercher des partenariats avec les enseignes de la distribution notamment pour avoir une visibilit&eacute; sur les volumes. C&rsquo;est par exemple ce qu&rsquo;a fait Reitzel en relan&ccedil;ant la fili&egrave;re cornichon en France &raquo;.</em></p>

<p>S&eacute;bastien Pelka, CEO et co-fondateur <em>Direct-Market.fr</em>, explique que <em>&laquo;&nbsp;une salade parcourt en moyenne 2&nbsp;000 km pour rejoindre le magasin o&ugrave; elle sera vendue&nbsp;&raquo; </em>alors qu&rsquo;avec sa <em>marketplace </em>Direct Market, la moyenne est de 39 km.</p>

<h3><strong>Origine France vs import&nbsp;: arr&ecirc;ter l&rsquo;hypocrisie des mises en avant et de la restauration</strong></h3>

<p>Olivier Dauvers a, lui, lanc&eacute; la d&eacute;marche #balancetonorigine et r&eacute;ussi &agrave;&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;embarquer tout le monde, la GMS, la Feef, etc. sauf l&rsquo;Ania, dans un manifeste pr&eacute;sent&eacute; aux parlementaires.&nbsp;&raquo;</em> L&rsquo;objectif&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;Il faut de la sym&eacute;trie dans les promesses d&rsquo;origine et ne pas revendiquer que le vertueux, l&rsquo;origine France, et taire l&rsquo;origine quand ce n&rsquo;est pas fran&ccedil;ais. Il faut aider le consommateur &agrave; aider l&rsquo;agriculteur &raquo;.</em></p>

<p>Le chef Eric Gu&eacute;rin et Olivier Mevel ont d&eacute;nonc&eacute; <em>&laquo;&nbsp;l&rsquo;hypocrisie de la RHD&nbsp;&raquo; </em>avec une mise en anonymat de l&rsquo;origine et les Fran&ccedil;ais qui consomment local dans leur frigo mais qui au restaurant n&rsquo;osent pas r&eacute;clamer l&rsquo;origine locale ou au moins fran&ccedil;aise. <em>&laquo;&nbsp;Peut-&ecirc;tre la crise aura-t-elle chang&eacute; quelque chose&nbsp;?, </em>esp&egrave;re Olivier Mevel. <em>Quatre repas sur cinq en France sont encore pris via la GMS, qui a compris son r&ocirc;le dans l&rsquo;alimentation locale et la souverainet&eacute; alimentaire des territoires, mais nous assistons &agrave; une am&eacute;ricanisation de l&rsquo;alimentation -aux Etats-Unis, seuls deux repas sur cinq le sont via la GMS, le reste &eacute;tant pris par la RHD- et la restauration gagne toujours plus de parts de march&eacute;, en particulier chez les jeunes.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Enfin, Nathalie Hutter-Lardeau a pr&eacute;cis&eacute; que local ne rime pas n&eacute;cessairement avec sant&eacute;. S&eacute;bastien Pelka a soulign&eacute; que la durabilit&eacute; d&rsquo;un aliment ne passe pas que pas les kilom&egrave;tres parcourus, mais aussi par la fa&ccedil;on dont il a &eacute;t&eacute; produit.</p>



Alimentation locale, circuit court, mondialisation contre souveraineté alimentaire… Cette tendance s’est-elle réellement installée avec la crise ? Selon les débats lors du dernier webinaire de Planet Food Santé, il semblerait que non. Malgré leur sensibilité accrue, la plupart des consommateurs achètent contraints, par leur budget et par le temps dont ils disposent.

L’alimentation locale, réel changement ou fausse tendance ?

<div>
<p>De nouveaux locataires ont &eacute;lu domicile dans les vergers de Guillaume Brisard, en Indre-et-Loire, &agrave; une vingtaine de kilom&egrave;tres au sud de Tours. Depuis deux ans, <strong>une douzaine de brebis et un b&eacute;lier de race Shropshire</strong>, achet&eacute;s dans le Limousin, p&acirc;turent entre les rangs de pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;installer des moutons m&rsquo;est venue de Jean-Yves Fill&acirc;tre, un arboriculteur normand &agrave; la pointe sur l&rsquo;&eacute;co-p&acirc;turage dans les vergers. La race Shropshire est tr&egrave;s int&eacute;ressante car les moutons ne mangent pas l&rsquo;&eacute;corce des arbres&nbsp;&raquo;</em>, explique Guillaume Brisard. L&rsquo;arboriculteur de 39 ans compte augmenter son cheptel pour avoir entre 30 et 40 moutons sur ses 13&nbsp;ha p&acirc;tur&eacute;s, et ainsi atteindre la densit&eacute; g&eacute;n&eacute;ralement pr&eacute;conis&eacute;e de 2,5 par hectare.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi&thinsp;:</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/des-shropshire-dans-les-vergers">Un arboriculteur du Lot-et-Garonne installe des moutons dans ses vergers</a></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le p&acirc;turage a un effet tr&egrave;s positif sur l&rsquo;enherbement, il y a beaucoup moins d&rsquo;herbe sur le rang dans les zones o&ugrave; les moutons sont pr&eacute;sents. En compl&eacute;ment, on a fait l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier un passage &agrave; l&rsquo;andaineur de bois de taille, pour faucher les herbes sur le rang une fois qu&rsquo;elles &eacute;taient s&egrave;ches, et deux passages de girobroyeur avant le passage des saisonniers (r&eacute;colte et &eacute;claircissage)&nbsp;&raquo;</em>, poursuit le producteur, qui note aussi <strong>des b&eacute;n&eacute;fices en termes de fertilisation du sol et contre les d&eacute;g&acirc;ts de campagnols</strong>. Selon lui, la gestion des ovins est assez facile. <em>&laquo;&nbsp;On a juste d&ucirc; cl&ocirc;turer les 13&nbsp;ha p&acirc;tur&eacute;s et construire une cabane pour qu&rsquo;ils puissent s&rsquo;abriter. Ils sont en totale autonomie. L&rsquo;hiver, on les nourrit avec un m&eacute;lange caprin pr&eacute;par&eacute; par un producteur local.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Une solution simple et &eacute;conomique</h3>

<p>Guillaume Brisard est tr&egrave;s satisfait de son association moutons-verger, qu&rsquo;il recommande pour les parcellaires group&eacute;s et quand les charpenti&egrave;res sont suffisamment hautes. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une solution simple, avec beaucoup d&rsquo;avantages et peu d&rsquo;investissements. <strong>Au total, la mise en place de l&rsquo;atelier moutons a co&ucirc;t&eacute; 5&thinsp;000&nbsp;euros</strong></em>, pr&eacute;cise-t-il. <em>J&rsquo;envisage l&rsquo;installation d&rsquo;oies pour un travail du sol diff&eacute;rent&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi&thinsp;:</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-oies-profitent-a-la-noix">Les oies profitent &agrave; la noix</a></p>

<p>Install&eacute; depuis 2019, Guillaume Brisard a pris la suite de son beau-p&egrave;re, apr&egrave;s sept ans comme salari&eacute; sur l&rsquo;exploitation, jusqu&rsquo;alors certifi&eacute;e Verger &eacute;coresponsable. Les plus vieux arbres ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s en 1963, mais la majeure partie du verger a moins de vingt ans. D&egrave;s son installation, Guillaume entame les d&eacute;marches de conversion en bio des cultures et renomme son exploitation La branche &agrave; fruits, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la commune de Saint-Branchs o&ugrave; elle est situ&eacute;e.<strong> </strong><em><strong>&laquo;&nbsp;Je voulais absolument m&rsquo;installer en bio, c&rsquo;&eacute;tait une condition obligatoire de ma d&eacute;marche</strong>. Je concr&eacute;tise ainsi mes convictions. La p&eacute;riode de conversion se passe bien malgr&eacute; quelques erreurs techniques. On a pas mal d&rsquo;auxiliaires, mais il y avait une bonne base&thinsp;: le verger &eacute;tait peu trait&eacute; lorsqu&rsquo;il &eacute;tait conduit en conventionnel. On a aussi la chance d&rsquo;avoir un bon sol&nbsp;&raquo;</em>. Pour favoriser encore plus la biodiversit&eacute; sur l&rsquo;exploitation, le producteur a install&eacute; cette ann&eacute;e des nichoirs &agrave; m&eacute;sange et plant&eacute; une haie.</p>

<h3>Un tri sans calibreuse</h3>

<p>Le verger comporte actuellement 5&nbsp;ha de poiriers (G&eacute;n&eacute;ral Leclerc, Comice, Williams, Conf&eacute;rence), 2 de pommiers (Belchard, Canada, Gala, Jubil&eacute;, Monidel, Reine des Reinettes, Rubinette) ainsi que des pruniers et des cerisiers sur 1&thinsp;500 m&sup2;.&nbsp;</p>

<p>L&rsquo;exploitation disposait auparavant d&rsquo;une calibreuse pour le tri et le conditionnement, mais Guillaume Brisard a fait le choix de s&rsquo;en s&eacute;parer lors de son installation. <em>&laquo;&nbsp;En bio, les calibres sont assez souples, &ccedil;a ne valait pas le coup de la garder&nbsp;&raquo;</em>, indique-t-il. Le conditionnement est d&eacute;sormais fait &laquo;&nbsp;&agrave; la main&nbsp;&raquo;, avec une table de tri et un l&egrave;ve-palox. Pour le stockage, deux chambres froides sont utilis&eacute;es en location, pour une capacit&eacute; totale de 120&nbsp;t. En plus du producteur, deux salari&eacute;s &agrave; temps plein travaillent &agrave; La branche &agrave; fruits. Quatre personnes form&eacute;es pour la taille viennent chaque ann&eacute;e, ainsi que des saisonniers &laquo;&nbsp;historiques&nbsp;&raquo; pour la r&eacute;colte et l&rsquo;&eacute;claircissage.</p>

<h3>La rhubarbe en diversification</h3>

<p><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/degats-de-gel-deja-une-annus-horribilis-pour-les-arboriculteurs">Les &eacute;pisodes de gel tardif</a> n&rsquo;ont pas &eacute;pargn&eacute; les vergers de Guillaume Brisard. <em>&laquo;&nbsp;En 2019, le gel avait provoqu&eacute; environ 50&nbsp;% de pertes. Cette ann&eacute;e, il est encore trop t&ocirc;t pour le dire avec certitude, mais ce sera peut-&ecirc;tre 60 ou 70&nbsp;%&hellip; En cerise, on a tout perdu&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;plore Guillaume Brisard. Mais, philosophe, il n&rsquo;a pas de regret. <em>&laquo;&nbsp;On a fait tout ce qu&rsquo;on a pu, en allumant des feux, et m&ecirc;me en installant deux tours anti-gel la veille de la premi&egrave;re nuit de gel. Elles ont eu un effet positif &agrave; leur proximit&eacute;.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Les pertes dues au gel ont pouss&eacute; l&rsquo;arboriculteur &agrave; diversifier ses productions. En avril dernier, il a ainsi plant&eacute; <strong>de la rhubarbe sur 0,5&nbsp;ha</strong>, une culture qu&rsquo;il a d&eacute;couverte au sein de Bio Centre Loire, groupement de producteurs de fruits et l&eacute;gumes bio dont il fait partie, cr&eacute;&eacute; en 2016. Ce choix de culture a &eacute;t&eacute; fait pour deux raisons principales&thinsp;: <strong>un calendrier cultural compatible avec celui des productions fruiti&egrave;res, et une demande importante, notamment en bio.</strong> <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une culture que je d&eacute;couvre mais qui a l&rsquo;air assez facile, robuste et peu sensible aux maladies. Elle est juste un peu gourmande en eau et en fertilisation.&nbsp;Je compte en planter encore 0,5&nbsp;ha l&rsquo;an prochain.&nbsp;&raquo;</em> La coupe des tiges s&rsquo;effectue en avril-mai, une deuxi&egrave;me coupe peut se faire en octobre-novembre. Guillaume Brisard r&eacute;fl&eacute;chit aussi &agrave; une diversification vers les petits fruits, notamment la framboise, pour laquelle il y a beaucoup de demande en bio.</p>

<div class="accroche">
<h2>&laquo;&nbsp;J&rsquo;envisage l&rsquo;installation d&rsquo;oies pour un travail du sol diff&eacute;rent&nbsp;&raquo; Guillaume Brisard, arboriculteur</h2>
</div>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>Parcours</h3>
</div>

<p><strong>2012 </strong>Salari&eacute; sur l&rsquo;exploitation fruiti&egrave;re de son beau-p&egrave;re</p>

<p><strong>Novembre&nbsp;2018</strong> Reprise d&rsquo;une partie de l&rsquo;exploitation, d&eacute;but de la conversion en bio</p>

<p><strong>Mai&nbsp;2019</strong> Installation de moutons Shropshire dans les vergers</p>

<p><strong>Ao&ucirc;t&nbsp;2019</strong> Reprise de la totalit&eacute; de l&rsquo;exploitation</p>

<p><strong>Avril&nbsp;2021</strong> Plantation de 0,5&nbsp;ha de rhubarbe</p>
</div>

<div class="encadre">
<h2>Une orientation vers la biodynamie</h2>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL417_GEST_STRATEGIE_G%20BRISARD_LEAD_BIODYNAMIE.JPG" /><figcaption>Du compost de bouse a &eacute;t&eacute; appliqu&eacute; sur la culture de rhubarbe pour acc&eacute;l&eacute;rer la d&eacute;gradation du fumier. &copy; A. Lasnier</figcaption></figure>
Guillaume Brisard s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la biodynamie et commence &agrave; la mettre en pratique sur son exploitation. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai d&eacute;j&agrave; fait une application de compost de bouse sur la rhubarbe pour acc&eacute;l&eacute;rer la d&eacute;gradation du fumier. Il faudra ensuite appliquer de la bouse de corne. L&rsquo;application sera difficile. Sans mat&eacute;riel adapt&eacute;, c&rsquo;est de la d&eacute;brouille, j&rsquo;ai achet&eacute; un pulv&eacute;risateur &agrave; dos. Il existe du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique pour la biodynamie mais &ccedil;a co&ucirc;te tr&egrave;s cher, il faudrait qu&rsquo;il existe des aides. Je comprends les doutes qu&rsquo;on peut avoir sur le c&ocirc;t&eacute; &eacute;sot&eacute;rique de la biodynamie, mais cette m&eacute;thode montre des r&eacute;sultats.&nbsp;&raquo;</em>

<p>&nbsp;</p>
</div>

<div>
<h2>La vente au magasin en d&eacute;veloppement</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL417_GEST_STRATEGIE_G%20BRISARD_LEAD_ENCA.JPG" /><figcaption>Le magasin propose &agrave; la vente les fruits de l'exploitation ainsi que des jus et des pur&eacute;es de fruits. &copy; A. Lasnier</figcaption></figure><strong>La production de La branche &agrave; fruits est commercialis&eacute;e pour 20 &agrave; 30&nbsp;% en vente directe</strong>, principalement via le magasin pr&eacute;sent sur l&rsquo;exploitation et plusieurs Amap. Le reste est vendu en magasins sp&eacute;cialis&eacute;s et &agrave; Bio Centre Loire, qui fournit des plateformes Biocoop ainsi que les magasins &laquo;&nbsp;Terroirs d&rsquo;avenir&nbsp;&raquo; &agrave; Paris. <em>&laquo;&nbsp;10&nbsp;% de nos ventes sont r&eacute;alis&eacute;es dans notre magasin, mais on souhaite d&eacute;velopper cette partie. Il y avait d&eacute;j&agrave; de la vente directe &agrave; l&rsquo;&eacute;poque de mon beau-p&egrave;re. Avec la conversion en bio, j&rsquo;ai augment&eacute; les prix. On a perdu une partie de la client&egrave;le, mais une nouvelle, sensible au bio, est arriv&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>, raconte le producteur. Ferm&eacute; depuis avril car toute la production a &eacute;t&eacute; &eacute;coul&eacute;e, le magasin propose, en plus des fruits frais, des produits transform&eacute;s &agrave; partir des fruits &laquo;&nbsp;industrie&nbsp;&raquo;&thinsp;: du jus produit par l&rsquo;association Espoir jus de fruits &agrave; Ecouflant (Maine-et-Loire) et de la pur&eacute;e de fruits confectionn&eacute;e &agrave; la Conserverie de Touraine. Un site internet est en projet pour que les clients puissent faire leurs commandes en ligne.

<p>&nbsp;</p>
</div>



Guillaume Brisard, arboriculteur en Indre-et-Loire, a installé une douzaine de moutons dans ses vergers de pommiers et poiriers afin de gérer l’enherbement. Il a également débuté une diversification de ses productions.

Guillaume Brisard adopte l’éco-pâturage dans ses vergers

<p class="MsoPlainText">Alors que l'ensemble des prix &agrave; la production agricole ont &eacute;t&eacute; stables (+0,5% par rapport &agrave; 2019), l'ensemble des fili&egrave;res animales ont vu leur prix &agrave; la production diminuer, avec des situations toutefois tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes, selon ce rapport remis au Parlement et pr&eacute;sent&eacute; le 15 juin &agrave; la presse.&nbsp;Les producteurs de viande porcine ont vu les prix reculer de 5,4%, ceux de la fili&egrave;re viande bovine de 0,7%, et les producteurs de volailles de 0,5%, alors que les &eacute;leveurs laitiers ont vu leur prix diminuer de 1%.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Sur la viande porcine, nous avions v&eacute;cu une ann&eacute;e 2019 relativement exceptionnelle avec la mont&eacute;e en puissance de la demande chinoise"</em>, a toutefois rappel&eacute; Philippe Chalmin, &eacute;conomiste et pr&eacute;sident de l'OFPM.&nbsp;Malgr&eacute; l'apparition en Europe et notamment en Allemagne de quelques foyers de peste porcine africaine, les prix sont rest&eacute;s en 2020 <em>"&agrave; des niveaux relativement satisfaisants",</em> en moyenne 1,57 euro/kilo carcasse, a estim&eacute; M. Chalmin. </p><p class="MsoPlainText">Le recul de la viande bovine, lui, intervient sur des prix qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; d&eacute;prim&eacute;s.<em> "Il y a une fili&egrave;re o&ugrave; la r&eacute;mun&eacute;ration des co&ucirc;ts de production n'est pas au rendez-vous, c'est la fili&egrave;re des bovins allaitants"</em>, a d'ailleurs soulign&eacute; M. Chalmin.</p><p class="MsoPlainText">Tous types de produits confondus, la fili&egrave;re lait de vache a elle vu ses prix baisser en moyenne de 1% en 2020.</p><h2 class="MsoPlainText">Les prix des produits v&eacute;g&eacute;taux en hausse</h2><p class="MsoPlainText">A l'inverse, les productions v&eacute;g&eacute;tales ont connu une nette hausse (+7,2% pour le bl&eacute; tendre, +17,3% pour le bl&eacute; dur, +12,1% pour les fruits et +6,3% pour les l&eacute;gumes), mais l&agrave; aussi avec des situations h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes.&nbsp;</p><p class="MsoPlainText">Les prix &agrave; la consommation ont globalement augment&eacute; de 2,2%, et augment&eacute; pour la plupart des viandes.</p><p class="MsoPlainText">La FNSEA s'est f&eacute;licit&eacute;e de voir les outils de la loi EGAlim (loi Alimentation, qui devait redonner du revenu aux&nbsp;agriculteurs) <em>"mettre fin &agrave; la spirale d&eacute;flationniste en magasins"</em>.&nbsp;Elle a d&eacute;plor&eacute; en revanche que<em> "les prix pay&eacute;s aux producteurs stagnent voire diminuent",</em> alors qu'une proposition de loi Egalim2 visant &agrave; corriger Egalim, devait &ecirc;tre examin&eacute;e en commission mardi soir, avant un examen &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale le 24 juin prochain.</p><p class="MsoPlainText">Interrog&eacute; sur l'impact de cette loi, M. Chalmin s'est bien gard&eacute; de se prononcer, soulignant le caract&egrave;re <em>"tr&egrave;s, tr&egrave;s particulier"</em> de la conjoncture en 2020, avant de renvoyer au prochain rapport, en 2022.</p>


Les prix payés aux producteurs de viande ont reculé en 2020, année où les autres productions agricoles ont vu leur prix progresser, selon le rapport annuel de l'observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM).

Prix des productions : les éleveurs dans le rouge

<h2>1 - Les hausses des engrais</h2><p>Depuis plus de 15 ans, les march&eacute;s agricoles sont volatils&nbsp;entre les campagnes (cela peut aller du simple au double) et au sein de chaque campagne (pr&egrave;s de 60 &euro;/t entre mars 2020 et mars 2021).&nbsp;Cette volatilit&eacute; concerne &eacute;galement le prix des engrais, comme nous pouvons l&rsquo;observer depuis ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Les causes de cette hausse proviennent :</p><ul><li>d&rsquo;une part, de la tension entre l&rsquo;offre et la demande</li><li>et d&rsquo;autre part, du trend haussier des mati&egrave;res premi&egrave;res que nous observons depuis plusieurs mois.</li></ul><p>En l&rsquo;espace de 6 mois, les prix de certains engrais ont progress&eacute; de 50 % (Solution 390 ) voire plus (super 45) comme en t&eacute;moigne le prix rendu sur une exploitation dans le sud de l&rsquo;Aube (10) :</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/3/4/4024348-1-fre-FR/cff0f7d9ddad-piloter-tableau-1-bpng-png" alt="" height="436" width="733" /><figcaption>Prix des engrais livraison Aube (10)</figcaption></figure>

</div>
<p>Face &agrave; ces fluctuations, nous pr&eacute;sentons ci-dessous des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;flexions issus des pratiques observ&eacute;es sur le terrain pour &eacute;valuer les enjeux de cette hausse sur le revenu des agriculteurs.</p><p>Pour mesurer les enjeux de cette hausse, nous<strong> </strong>avons interrog&eacute; deux agriculteurs&nbsp;exploitants en zone interm&eacute;diaire, ayant un assolement similaire compos&eacute; de bl&eacute; (40 %), orge de brasserie (30 %), colza (10 %), pois (10 %) et tournesol (10%).</p><h2>&nbsp;2 - Impact de la hausse du prix des engrais sur le revenu de deux exploitations&nbsp;</h2><ul><li><strong>Vincent FAILLOT</strong>, agriculteur dans l&rsquo;Yonne (89) sur 300 ha, a achet&eacute; ses engrais qu&rsquo;il va utiliser pour la r&eacute;colte 2022 d&egrave;s le mois de janvier 2021</li><li><strong>Jean Philippe FROSSARD</strong> , agriculteur en Haute Marne (52) sur 260 ha, n&rsquo;a pas encore achet&eacute; ses engrais pour la r&eacute;colte 2022.</li></ul>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/4/4/4024401-1-fre-FR/b0e51928c671-piloter-sa-ferme-vincent-png" alt="" height="441" width="246" /><figcaption>Vincent FAILLOT, agriculteur dans l&rsquo;Yonne (89)</figcaption></figure>

</div>
<h3>PSF&nbsp;: &laquo;&nbsp;Vincent, qu&rsquo;est-ce qui vous a motiv&eacute; &agrave; acheter vos engrais 2022 d&egrave;s le mois de janvier 2021&nbsp;?&nbsp;&raquo;</h3><p><strong>Vincent&nbsp;: </strong>&laquo;&nbsp;Je consomme environ 220 t&nbsp;d&rsquo;engrais par an. Nous ne sommes pas ma&icirc;tres du prix des engrais car le march&eacute; est mondial, toutefois, nous pouvons choisir &laquo;&nbsp;quand nous l&rsquo;achetons&nbsp;&raquo;.<br>A ce titre je suis le prix des engrais et du GNR depuis 2000, date &agrave; laquelle je me suis install&eacute;. Cela me permet de suivre la valeur &agrave; l&rsquo;unit&eacute; des approvisionnements.<br>Je suis par ailleurs abonn&eacute; aux services de<em><strong> Piloter Sa Ferme </strong></em>depuis 6 ans. Nous avons re&ccedil;u un message en janvier dernier, nous invitant &agrave; nous renseigner et &agrave; nous positionner pour acheter les engrais pour la r&eacute;colte 2022.<br>J&rsquo;ai pris contact avec mes fournisseurs habituels. Deux d&lsquo;entre eux m&rsquo;ont fait une offre. J&rsquo;ai command&eacute; le 20 janvier. L&rsquo;engrais a &eacute;t&eacute; livr&eacute; en mars, p&eacute;riode o&ugrave; mes stocks &eacute;taient vides. Quand je compare le prix des achats avec ceux d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, j&rsquo;ai r&eacute;alis&eacute; une &eacute;conomie de plus de 20&nbsp;000 &euro; (en d&eacute;duisant le cout du financement). &nbsp;J&rsquo;ai donc bien rentabilis&eacute; le temps pass&eacute; et l&rsquo;abonnement <em><strong>Piloter sa ferme.</strong></em> Ces 20&nbsp;000 &euro;, c&rsquo;est du revenu en plus&nbsp;&raquo;</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/0/7/4/4024708-1-fre-FR/9c0f125768e3-piloter-sa-ferme-jphilippe-png" alt="" height="526" width="372" /><figcaption>Jean Philippe FROSSARD , agriculteur en Haute Marne (52)</figcaption></figure>

</div>
<h3><strong>PSF&nbsp;: "Jean Philippe&nbsp;: quel</strong><strong> regard portez-vous face &agrave; l&rsquo;&eacute;volution du prix des engrais actuelle&nbsp;?"</strong></h3><p><strong>Jean Philippe&nbsp;:</strong> &laquo;&nbsp;je suis en col&egrave;re apr&egrave;s moi. J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; inform&eacute; par <em><strong>Pilote Sa ferme </strong></em>de l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;acheter des engrais d&egrave;s janvier dernier. Je n&rsquo;ai pas exploit&eacute; cette information car j&rsquo;&eacute;tais pris dans d&rsquo;autres travaux au regard de ma double activit&eacute; et des projets en cours de rapprochement avec deux autres exploitations agricoles. Je consomme 190 t d&rsquo;engrais chaque ann&eacute;e. Aujourd&rsquo;hui, j&rsquo;ai demand&eacute; un devis &agrave; mon fournisseur habituel. Le montant est estim&eacute; &agrave; 68&nbsp;000 &euro;. J&rsquo;ai pris le temps de comparer avec le prix qui &eacute;tait propos&eacute; en janvier dernier&nbsp;; l&rsquo;&eacute;cart atteint 18&nbsp;000 &euro;&nbsp;: cela repr&eacute;sente une hausse de 70 &euro; par ha&nbsp;ce qui augmente mon cout de production de 10 &euro; de la tonne de bl&eacute;&nbsp;&raquo;.</p><h3><strong>PSF&nbsp;: "Je</strong><strong>an Philippe&nbsp;: quelles actions allez-vous mettre en place&nbsp;?"</strong></h3><p><strong>Jean Philippe&nbsp;:</strong> &laquo;&nbsp;je vais r&eacute;partir le risque. Je vais acheter 50 % de mes besoins en azote et je vais attendre la fin de campagne pour acheter le solde. Pour la fumure de fond, je vais probablement faire une impasse au regard du prix de l&rsquo;unit&eacute;. Pour les prochaines ann&eacute;es, je prendrai le temps d&rsquo;exploiter les informations que je re&ccedil;ois. <em><strong>Piloter Sa ferme</strong></em> a fait son travail.&nbsp;C&rsquo;est moi qui n&rsquo;aie pas assur&eacute; sur ce coup l&agrave;. L&rsquo;&eacute;conomie que j&rsquo;aurais pu r&eacute;aliser correspond &agrave; plus de 18 ann&eacute;es d&rsquo;abonnement &agrave; Piloter Sa Ferme. &nbsp;Nous avons sollicit&eacute; les consultants <em><strong>Piloter sa Ferme</strong></em> pour nous aider &agrave; d&eacute;finir notre strat&eacute;gie de commercialisation et d&rsquo;achat de nos intrants. Les 3 fermes r&eacute;unies, cela repr&eacute;sente plus de 1000 ha.&nbsp;Il est important de se pr&eacute;parer car ce type de sc&eacute;nario peut se reproduire au cours des prochaines ann&eacute;es. Nous n&rsquo;avons pas le droit ni les moyens de laisser passer une &eacute;conomie de pr&egrave;s de 70 &euro;/ha une seconde fois.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/7/4/4024705-1-fre-FR/c7aad4978ab4-piloter-sa-ferme-tableau-3-png" alt="" height="529" width="866" /><figcaption>Impact de la hausse du prix des engrais</figcaption></figure>

</div>
<h2>3 - Ce qu'il faut en retenir : habitude ou rep&egrave;re ?&nbsp;</h2><p>Le printemps est souvent la p&eacute;riode o&ugrave; les agriculteurs pr&eacute;parent leur assolement de la prochaine r&eacute;colte et commandent leurs engrais. Les objectifs sont de :</p><ul><li>S&eacute;curiser l&rsquo;approvisionnement en engrais pour la prochaine saison</li><li>Et de profiter de prix avantageux car les achats sont r&eacute;alis&eacute;s en morte saison.</li></ul><p>Au-del&agrave; de ces habitudes, il convient d&rsquo;int&eacute;grer dans le processus de prise de d&eacute;cision :</p><ul><li>La valeur du prix de l&rsquo;unit&eacute; des engrais,</li><li>Les tendances de march&eacute;,</li><li>Les diff&eacute;rentes sources de financement des achats d&rsquo;approvisionnement,</li><li>Les possibilit&eacute;s de stockage, dont la r&eacute;glementation &agrave; respecter en lien avec les quantit&eacute;s en stocks autoris&eacute;es sur chaque exploitation.</li></ul><p><strong>La d&eacute;cision d&rsquo;achat doit reposer sur des &eacute;l&eacute;ments factuels et chiffr&eacute;s comme nous le rappelle Vincent, agriculteur dans l&rsquo;Yonne</strong>. <strong>Cela permet de sortir des &eacute;motions, d&rsquo;&eacute;viter le &laquo;&nbsp;si j&rsquo;avais su&nbsp;&raquo;.</strong>&nbsp; Diff&eacute;rentes &eacute;tudes r&eacute;alis&eacute;es &agrave; partir des donn&eacute;es comptables des exploitations agricoles de 2015 &agrave; 2020 (1) mettent en valeur que les exploitations le plus comp&eacute;titives s&rsquo;impliquent dans&nbsp;:</p><ul><li>L&rsquo;agronomie</li><li>La commercialisation en prenant en main leur d&eacute;cisions pour savoir quand et combien vendre</li><li>La gestion de leur exploitation en s&rsquo;appuyant sur des rep&egrave;res pour piloter leurs investissements et leurs achats. Ces 70 &euro; /ha de hausse du poste engrais attendus pour la r&eacute;colte 2021, certains vont les subir. D&rsquo;autres comme Vincent, l&rsquo;ont &eacute;vit&eacute;.</li></ul>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/7/2/4022737-1-fre-FR/4e20dbcd87f5-tableau-4-jpg" alt="" height="459" width="760" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p>Pour plus de renseignements : <a href="https://www.pilotersaferme.com/">https://www.pilotersaferme.com/</a></p><p>Infos contact : 04 43 86 02 67</p><p>Sylvain JESSIONESSE, cofondateur de Piloter Sa Ferme et agriculteur dans le sud de l&rsquo;Aube</p>


Avec la hausse du prix des engrais, le choix de la date d’achat est  un enjeu de 70 €/ha en trésorerie et sur le revenu de la récolte 2022 des exploitations françaises.

La hausse du prix des engrais : un enjeu pour l'agriculteur

<p>Les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques froides pour la saison et l&rsquo;humidit&eacute; ont maintenu des temp&eacute;ratures fra&icirc;ches dans les buttes et ont ralenti grandement les lev&eacute;es cette ann&eacute;e (deux semaines de retard environs).<br><br>Ces conditions peuvent aussi &ecirc;tre favorable &agrave; des maladies comme le rhizoctone ou encore &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;accidents physiologiques de germination. Un ph&eacute;nom&egrave;ne assez rare peut m&ecirc;me &ecirc;tre observ&eacute; cette ann&eacute;e dans certaines parcelles&nbsp;: le boulage.</p><h2><strong>Vous avez dit boulage &nbsp;</strong></h2><p>Le boulage se manifeste par la formation de tubercules directement sur les germes, avant la lev&eacute;e. Il repr&eacute;sente le maximum d&rsquo;effet de l&rsquo;incubation sur la pr&eacute;cocit&eacute; de tub&eacute;risation et sur la r&eacute;duction du d&eacute;veloppement foliaire. Il n&rsquo;appara&icirc;t que sur des plants tr&egrave;s fortement incub&eacute;s lorsque la temp&eacute;rature du sol, au moment de la plantation, est d&eacute;favorable &agrave; la croissance. Dans ces conditions, les germes affaiblis ne l&egrave;vent pas et la tub&eacute;risation intervient imm&eacute;diatement, d&rsquo;o&ugrave; boulage avant la lev&eacute;e.</p><h2><strong>Un &eacute;cart de temp&eacute;rature entre le plant et le sol</strong></h2><p>En pratique, cette ann&eacute;e, les temp&eacute;ratures de fin mars ont &eacute;t&eacute; assez &eacute;lev&eacute;es (25&deg;C le 31/03 enregistr&eacute; sur la station d&rsquo;Ouzouer-le-March&eacute;), avant une semaine de froid intense d&eacute;but avril (jusqu&rsquo;&agrave; -4&deg;C le 05/04 sur le secteur d&rsquo;OLM). Ces conditions fra&icirc;ches se sont poursuivies pendant tout le mois d&rsquo;avril. P&eacute;riode o&ugrave; ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;es la grande majorit&eacute; des surfaces.</p><p class="strong"><strong>Figure 1 : Offre climatique entre le 25 mars et le 15 avril 2021 &ndash; station m&eacute;t&eacute;o d&rsquo;Ouzouer-le-March&eacute; (41)</strong><br>&nbsp;</p><p>Certains lots de plants sortis et r&eacute;chauff&eacute;s assez longtemps fin mars ont donc pu &ecirc;tre plant&eacute;s assez fortement incub&eacute;s dans des conditions tr&egrave;s froides, d&rsquo;o&ugrave; des cas de boulage tr&egrave;s peu courant dans la plaine.<br><br>En revanche, des plants de m&ecirc;me incubation soumis &agrave; des temp&eacute;ratures plus &eacute;lev&eacute;es voient leur tub&eacute;risation retard&eacute;e et leur croissance favoris&eacute;e. Il n&rsquo;y a pas de boulage, la plante l&egrave;ve et manifeste une tub&eacute;risation pr&eacute;coce qui peut d&rsquo;ailleurs avoir d&eacute;but&eacute; avant la lev&eacute;e.<br><br>Ainsi, selon les degr&eacute;s d&rsquo;incubation de tubercules de semence et les variations de temp&eacute;rature du sol, on peut dans une m&ecirc;me parcelle rencontrer tous les stades entre le boulage total, la plante ch&eacute;tive et la v&eacute;g&eacute;tation normale. Le facteur vari&eacute;tal joue un r&ocirc;le important dans la tendance au boulage&nbsp;: les vari&eacute;t&eacute;s &agrave; vitesse d&rsquo;incubation rapide y sont plus pr&eacute;dispos&eacute;es.<br><br>Dans la pratique, en pomme de terre de conservation, l&rsquo;objectif est d&rsquo;obtenir des tubercules qui ne soient ni trop jeunes ni trop vieux au moment de la plantation. Les stipulations des r&egrave;glements techniques de production, contr&ocirc;le et certification des plants de pomme de terre en mati&egrave;re de conservation des lots et les techniques couramment employ&eacute;es doivent permettre de limiter les risques de se voir approvisionn&eacute; en plants physiologiquement trop &acirc;g&eacute; dans les conditions les plus fr&eacute;quentes de culture. Il faut &eacute;galement relativiser l&rsquo;importance de l&rsquo;&acirc;ge physiologique&nbsp;: quand les plantes ont lev&eacute; et sont devenues autotrophes, l&rsquo;obtention d&rsquo;un rendement final &eacute;lev&eacute; d&eacute;pend de nombreux facteurs (climatiques, agronomiques et pathologiques). Quand tous ces facteurs seront favorables, les diff&eacute;rences de croissance initiale des plantes dues &agrave; l&rsquo;&acirc;ge physiologique tendent souvent &agrave; s&rsquo;estomper durant la p&eacute;riode de culture.</p><p style="text-align:right;"><a href="https://www.arvalis-infos.fr/contact-@/view-118-dynamicform.html?destinataire=dstannuaire_4462">Fran&ccedil;ois GHIGONIS&nbsp;<em>(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)</em></a></p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>


En ce début de campagne, il n’était pas rare d’observer en plaine des parcelles plantées à la même date avec des stades différents ou des écarts de levée au sein de la même parcelle. Quelques éléments d'explication.

Pomme de terre : pourquoi des levées hétérogènes cette année ?

<div>
<p>Le g&eacute;ant des produits surgel&eacute;s &agrave; base de pommes de terre, McCain Foods, a annonc&eacute;, le 9&nbsp;juin, un programme &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale. Il vise, notamment, &agrave; &eacute;tendre la mise en place de pratiques d&rsquo;agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration sur 100&nbsp;% des surfaces plant&eacute;es pour le groupe d&rsquo;ici 2030, soit plus de 140 000&nbsp;ha dans le monde.</p>

<p class="sequence">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/congres-europatat-la-digitalisation-au-coeur-du-developpement-de-la-filiere-pomme-de-terre" target="_blank">Congr&egrave;s Europatat : La digitalisation, au c&oelig;ur du d&eacute;veloppement de la fili&egrave;re pomme de terre europ&eacute;enne</a></p>

<h3>Huit fermes pilotes en France d'ici fin 2021</h3>

<p>La France est le pays pilote de l&rsquo;op&eacute;ration en Europe. McCain organise l&rsquo;installation de huit fermes pilotes d&rsquo;ici fin 2021, d&eacute;di&eacute;es &agrave; la formation et &agrave; la sensibilisation des agriculteurs. Quatre ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; implant&eacute;es depuis le d&eacute;but 2021, dans les Hauts-de-France.</p>

<p>Ces exploitations permettront la recherche et l&rsquo;identification de nouvelles pratiques et technologies, notamment concernant la s&eacute;questration des &eacute;missions de CO<sub>2</sub> dans les sols.</p>

<p>McCain se fixe l&rsquo;objectif de sensibiliser environ 160 agriculteurs d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2022. &laquo;&nbsp;<em>Avec ce programme ambitieux, nous souhaitons montrer que l&rsquo;agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration est &eacute;conomiquement viable et r&eacute;alisable dans les exploitations agricoles europ&eacute;ennes&nbsp;</em>&raquo;, commente Erwin Pardon, pr&eacute;sident de McCain Europe.</p>
</div>



Il s'agit d'un programme mondial pour le groupe McCain visant à étendre la mise en place de pratiques d’agriculture de régénération sur 100 % des surfaces plantées.

Agriculture durable : La France, pays pilote d’une opération européenne de McCain

<p>Biofruit Congress est de retour pour une quatri&egrave;me &eacute;dition. Le congr&egrave;s international des fruits et l&eacute;gumes bio et durables sera organis&eacute;e cette ann&eacute;e en deux sessions, dont la premi&egrave;re aura lieu en ligne jeudi 17 juin &agrave; 15h, sur la plateforme LiveConnect. La deuxi&egrave;me session se tiendra lors du salon Fruit Attraction, le 5 octobre &agrave; Madrid, et sera retransmise en direct sur LiveConnect.</p>

<p>Des acheteurs europ&eacute;ens et des repr&eacute;sentants d'institutions internationales (notamment la Commission europ&eacute;enne et FairTrade International), discuteront des strat&eacute;gies possibles pour alimenter le march&eacute; bio en Europe et dans le monde. Face aux comportements de consommation observ&eacute;s depuis le d&eacute;but de la crise sanitaire, les participants d&eacute;battront des fa&ccedil;ons de mieux r&eacute;pondre &agrave; la demande croissante des consommateurs pour plus d'engagement vis-&agrave;-vis de l'environnement et des enjeux sociaux.</p>

<p class="sequence"><a href="https://www.biofruitcongress.com/registration-form/" target="_blank">Plus d'informations et inscriptions</a></p>

<h3 class="normal"><strong>Programme complet de la session du 17 juin (en espagnol) :</strong></h3>

<p><strong>15h Situation actuelle : derni&egrave;res tendances du bio europ&eacute;en et des pays tiers</strong> (par Pierre Escodo, r&eacute;dacteur en chef d'Eurofresh Distribution)</p>

<p><br /><strong>15h15 Consommation : Comment offrir le meilleur du bio aux consommateurs les plus exigeants &ndash; l'exemple de la France</strong> (par&nbsp;Madjid Aidh, directeur commercial d'Alterbio)</p>

<p><br /><strong>15h30 Distribution : les strat&eacute;gies des canaux de distribution en Espagne</strong> (par Sergio Roman, responsable de la cha&icirc;ne d'approvisionnement &laquo; APC &raquo; d'Alcampo ; David Monteiro, directeur des denr&eacute;es p&eacute;rissables &agrave; Sonae MC ; Pablo Vilanova, responsable strat&eacute;gie de Mercabarna).</p>

<p><br /><strong>16h D&eacute;bat sur le "durable" : l'importance de communiquer avec le consommateur</strong> (par Maria Dolores Molina, directrice du d&eacute;veloppement durable de Proexport ; Nicolas L&eacute;ger, expert banane de Fairtrade International)<br />
&nbsp;</p>

<p>&nbsp;</p>



La 4e édition de Biofruit Congress commence en ligne, avant une deuxième session lors de Fruit Attraction.

Une session en ligne de Biofruit congress le 17 juin

<div class="OutlineElement Ltr  BCX0 SCXW165027664">
<p class="normal" lang="FR-FR" xml:lang="FR-FR" xml:lang="FR-FR">FLD en <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/nouvelle-annee-a-blanc-pour-ligp-cerise-des-coteaux-du-ventoux">parlait d&eacute;j&agrave; en 2011</a>, puis en 2014, encore en 2016,<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/au-ventoux-de-la-marque-a-ligp" target="_blank"> en 2017</a>. On n'y croyait presque plus... La&nbsp;Cerise des coteaux du Ventoux a obtenu son&nbsp;IGP,&nbsp;le 14 juin, une premi&egrave;re pour une cerise fran&ccedil;aise.&nbsp;Commercialis&eacute;e&nbsp;sur de mai &agrave; mi-juillet, elle est cultiv&eacute;e sur les contreforts du Mont Ventoux depuis la plaine du Comtat Venaissin &agrave; l'ouest et le massif du Luberon au sud.&nbsp;Il s&rsquo;agit d&rsquo;une cerise rouge de gros calibre.</p>
</div>

<div class="OutlineElement Ltr  BCX0 SCXW165027664">
<p class="normal" lang="FR-FR" xml:lang="FR-FR" xml:lang="FR-FR">Dans cette r&eacute;gion, sa une culture traditionnelle et s&eacute;culaire.&nbsp;Elle est uniquement r&eacute;colt&eacute;e &agrave; la main et les cueilleurs re&ccedil;oivent une formation particuli&egrave;re.&nbsp;Ils doivent rep&eacute;rer &agrave; l&rsquo;oeil, les fruits dont le&nbsp;rapport sucre/acidit&eacute; est optimal.&nbsp;Quarante-quatre&nbsp;producteurs&nbsp;cultivent&nbsp;actuellement&nbsp;la&nbsp;Cerise des coteaux du Ventoux sur&nbsp;157 hectares.&nbsp;</p>
</div>



La cerise des coteaux du Ventoux a enfin obtenu son indication géographique protégée.

 La Cerise des coteaux du Ventoux IGP 

<h2>3 ateliers, 2 d&eacute;monstrations, 2 forum d&eacute;bats</h2><p>Le prochain <a href="https://www.entraid.com/tag/mecaelevage" target="_blank"><strong>M&eacute;ca&eacute;levage</strong></a> conserve sa structure classique. Il allie donc la mise en action de mat&eacute;riels, des d&eacute;bats et des pr&eacute;sentations techniques. Et il aura lieu sur le terrain, avec un programme qui s&rsquo;adapte &agrave; la saison. En effet cette &eacute;dition traitera des questions d&rsquo;&eacute;pandage de lisier ou encore de l&rsquo;implantation des couverts v&eacute;g&eacute;taux par le biais, entre autres, des d&eacute;monstrations.</p><p><strong>Venez d&eacute;couvrir le nouveau panel de mat&eacute;riels&hellip;</strong></p><p>RETROUVEZ LA VID&Eacute;O ICI</p><p><a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/">http://www.mecaelevage.cuma.fr/</a></p>


En 2021, le MécaElevage trouve sa place dans le calendrier en fin d’été. Les cuma de l’Ouest vous donnent rendez-vous le 2 septembre à Vergoncey. La saison s'annonce dynamique

Tous nos articles et événements - Fruits & Légumes

Tous les résultats (3517)

Les actualités (3492)

L'agenda (14)

Les outils (2)

Les guides (9)