"D&egrave;s demain, les 33 distillateurs agr&eacute;&eacute;s en France pourront collecter du vin et distiller", a d&eacute;clar&eacute; le 4 juin Didier Josso, le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de la fili&egrave;re vins de FranceAgriMer, lors d'une visioconf&eacute;rence de presse. La mesure exceptionnelle, permise par Bruxelles et financ&eacute;e sur fonds publics europ&eacute;ens, doit s'&eacute;tendre jusqu'au 15 octobre. Il s'agit en particulier de lib&eacute;rer de la place dans les caves avant les prochaines vendanges.Confront&eacute;s &agrave; une crise historique due &agrave; la chute de la consommation durant le confinement et &agrave; la baisse des exportations notamment vers les Etats-Unis, les professionnels ont estim&eacute; les besoins en distillation &agrave; trois millions d'hectolitres. Les fonds d&eacute;bloqu&eacute;s devraient permettre de traiter deux millions d'hectolitres, &agrave; raison de 78 euros d'indemnisation pour un hectolitre de vin sous appellation et 58 euros/hl pour un vin sans indication g&eacute;ographique, a indiqu&eacute; M. Josso. Chaque viticulteur qui le souhaite a jusqu'au 19 juin pour souscrire le volume qu'il souhaite distiller aupr&egrave;s de son distillateur local, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;. FranceAgriMer indemnisera les distillateurs qui seront charg&eacute;s de r&eacute;percuter les aides sur les producteurs.Tous les vins de tous les bassins sont potentiellement &eacute;ligibles, &agrave; l'exception des vins sans indication g&eacute;ographique de Bourgogne, Beaujolais, Alsace, Savoie, Jura, Charente et Cognac, qui repr&eacute;sentent n&eacute;anmoins de faibles volumes. Les deux autres grands pays producteurs viticoles du monde, l'Espagne et l'Italie, ont aussi recours &agrave; des mesures similaires pour r&eacute;guler les exc&eacute;dents, ainsi qu'&agrave; des "vendanges en vert", c'est-&agrave;-dire des destructions de grappes immatures sur les ceps, que la France ne subventionne pas.L'alcool issu de la distillation de crise est exclusivement r&eacute;serv&eacute; &agrave; l'industrie pour la fabrication de bio&eacute;thanol, ou pour l'industrie pharmaceutique et cosm&eacute;tique notamment pour la production du gel hydroalcoolique utilis&eacute; pour freiner la transmission du coronavirus responsable de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, et "en aucun cas &agrave; la fabrication de spiritueux", a pr&eacute;cis&eacute; M. Josso. "Le d&eacute;bouch&eacute; principal &eacute;tant le bio&eacute;thanol, qui lui aussi arrive sur un march&eacute; bouch&eacute;" en raison notamment des d&eacute;boires de la fili&egrave;re sucre, "il y aura aussi certainement des besoins de stockage de bio&eacute;thanol, mais les volumes seront moindres" que pour le vin, a-t-il estim&eacute;.


Les viticulteurs français vont pouvoir commencer de distiller à partir du 5 juin quelque 2 millions d'hectolitres de vin non vendu en raison de la baisse de consommation durant le confinement, afin de fabriquer du bioéthanol ou du gel hydroalcoolique.


Du vin au gel hydroalcoolique : la France commence à distiller les excédents de la crise

La nouvelle proposition de l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en permet deux choses, a assur&eacute; mardi 2 juin le commissaire &agrave; l'Agriculture Janusz Wojciechowski : "soutenir les agriculteurs en tant que garants de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire" et "mettre en oeuvre le Pacte vert" dans le secteur agricole.Le Polonais et son coll&egrave;gue en charge de la P&ecirc;che et de l'Environnement Virginijus Sinkevicius &eacute;taient venus d&eacute;fendre un budget dop&eacute; de plus de 7%, quelques jours seulement apr&egrave;s la r&eacute;ception plut&ocirc;t n&eacute;gative par le milieu agricole du plan d'action sur la Biodiversit&eacute; et de la strat&eacute;gie "De la ferme &agrave; la table".Dans son premier projet de budget pour la p&eacute;riode 2021-2027, la Commission europ&eacute;enne avait pr&eacute;vu un budget de 365 milliards d'euros pour la PAC, en baisse de 5% selon ses estimations par rapport aux sommes allou&eacute;es dans le budget 2013-2020 pour une Union de 28 membres avec le Royaume-Uni, important contributeur.Dans sa nouvelle proposition, l'ex&eacute;cutif bruxellois propose une rallonge de 26,4 milliards d'euros et porter l'allocation de la PAC &agrave; 391,4 milliards pour la p&eacute;riode. Mais ces chiffres sont en prix courants, ce que critique le Parlement europ&eacute;en, qui veut prendre en compte l'inflation.En prix constants de 2018, r&eacute;f&eacute;rence dans les n&eacute;gociations sur le budget, le budget de la PAC passerait de 324,3 milliards &agrave; 348,3 milliards, dont 258,3 milliards pour les aides directes (premier pilier) et 90 milliards pour le d&eacute;veloppement rural (deuxi&egrave;me pilier). Le projet de budget pluriannuel de l'UE est de 1.100 milliards d'euros et la PAC repr&eacute;sente un tiers des allocations.L'ajustement inclut 4 milliards suppl&eacute;mentaires pour le premier pilier, &agrave; r&eacute;partir sur 7 ans, et environ 5 milliards vers&eacute;s pour le deuxi&egrave;me pilier. Plus de la moiti&eacute; de cette enveloppe doit &ecirc;tre d&eacute;pens&eacute;e en 2021. Les 15 milliards restants viendraient du fonds de relance que la Commission appelle de ses voeux, a expliqu&eacute; le commissaire au budget Johannes Hahn devant la commission Agriculture du Parlement europ&eacute;en.Lors de ce d&eacute;bat, les d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens ont globalement&nbsp;"salu&eacute; un plan de relance ambitieux et un projet de budget pour la politique agricole de la PAC meilleur que le pr&eacute;c&eacute;dent". Mais beaucoup ont redit l'opposition du Parlement &agrave; toute coupe dans le budget de la PAC. Le Parlement demande un budget d'un peu plus de 383 milliards d'euros en prix constants pour la PAC.Les Etats membres doivent engager dans les semaines qui viennent leurs n&eacute;gociations sur le futur budget pluriannuel de l'UE, &agrave; l'aune de cette nouvelle proposition de la Commission. Les discussions s'annoncent difficiles.


La Commission européenne a revu en hausse le budget consacré à la Politique agricole commune (PAC) dans sa nouvelle proposition pour le budget pluriannuel de l'UE, instrument de son plan de relance l'économique. Une rallonge insuffisante pour bon nombre de députés européens.


Budget de la PAC : les discussions s'annoncent ardues

Pour Mme Delga, cette initiative, pr&eacute;sent&eacute;e lors d'une visioconf&eacute;rence, est "d'une ampleur in&eacute;dite en France au regard des moyens mobilis&eacute;s" &agrave; part &eacute;gale par la r&eacute;gion (7 millions d'euros) et les acteurs de la fili&egrave;re. "C'est un plan sur 18 mois", qui s'appliquera&nbsp;"&agrave; partir du 18 juillet... avec une gouvernance collective" &agrave; travers un&nbsp;"comit&eacute; de coordination" qui comprendra notamment des repr&eacute;sentants de la r&eacute;gion Occitanie, des f&eacute;d&eacute;rations des m&eacute;tiers vignerons coop&eacute;rateurs, vignerons ind&eacute;pendants, metteurs en march&eacute; (F&eacute;d&eacute;ration des metteurs en march&eacute; direct, Syndicat du n&eacute;goce des Pyr&eacute;n&eacute;es orientales...), de la Chambre r&eacute;gionale d'agriculture et de l'agence Ad'Occ, a pr&eacute;cis&eacute; Mme Delga.Il fonctionnera sur le principe d'une "contractualisation entre production et metteurs en march&eacute;" et sera&nbsp;"tourn&eacute; vers les entreprises et les emplois puisque 80% des budgets vont &ecirc;tre d&eacute;di&eacute;s aux aides directes pour les entreprises", a-t-elle soulign&eacute;.D&eacute;j&agrave; fortement impact&eacute;e par l'instauration de la taxe Trump et par le Brexit, la viticulture en Occitanie a perdu de nombreux d&eacute;bouch&eacute;s depuis le d&eacute;but de la crise sanitaire, notamment les restaurants et des march&eacute;s &agrave; l'export.L'Occitanie, essentiellement les d&eacute;partements du Gard, de l'H&eacute;rault, de l'Aude et des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, abrite le premier vignoble mondial pour les vins sous signe de qualit&eacute; (IGP et AOP) mais aussi le premier vignoble national en surface (270.000 ha). La r&eacute;gion concentre 93 appellations dont 59 AOP, pr&egrave;s de 22.600 entreprises viti-vinicoles et pr&egrave;s de 24.000 exploitations. La viticulture occitane repr&eacute;sente 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires soit 20% du produit agricole d'Occitanie (en 2017) et 100.000 emplois.


Un plan de relance de 14 millions d'euros pour la viticulture, durement touchée par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, a été annoncé le 29 mai par la présidente de la région Occitanie Carole Delga (PS) et les acteurs de la filière vin. 


Viticulture : un plan de relance annoncé par la Région Occitanie et la profession

Les <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-juridique/installation-jeune-agriculteur/" target="_blank" title="">JA install&eacute;s</a> en 2015 ont re&ccedil;u 80% du montant de leur DJA. Leurs 4 ann&eacute;es de projet d'installation sont achev&eacute;es et ils vont recevoir le solde de la DJA. Toutefois, avant de percevoir cette somme, il faut se soumettre &agrave; une phase de contr&ocirc;le. Il est donc essentiel de se plier aux exigences de la DDT sans quoi le paiement de 20% de la DJA est compromis. La d&eacute;ch&eacute;ance des 80% vers&eacute;s initialement constitue un autre risque.<h2>Quels sont les points de contr&ocirc;le ?</h2>Afin de garantir le versement de solde de DJA, les JA doivent r&eacute;pondre &agrave; l'ensemble des engagements qu'ils ont pris. Cela signifie notamment qu'ils doivent avoir d&eacute;but&eacute; la mise en oeuvre du plan d'entreprise (PE) au plus t&ocirc;t &agrave; la date de d&eacute;p&ocirc;t de la demande d'aide et dans un d&eacute;lai maximal de 9 mois &agrave; compter de la d&eacute;cision d'octroi d'aide et de 24 mois &agrave; compter de la date de validation ou d'agr&eacute;ment en cas d'acquisition progressive de la capacit&eacute; professionnelle agricole.A compter de leur date d'installation, les JA doivent remplir les conditions pour &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s agriculteur actif dans un d&eacute;lai de 18 mois, avoir exerc&eacute; l'activit&eacute; de chef d'exploitation agricole pendant une dur&eacute;e minimale de 4 ans et avoir tenu une <a href="https://www.cogedis.com/vos-besoins/etre-accompagne-comptabilite-entreprise/expert-comptable-moyen-au-service-du-conseil/" target="_blank" title="">comptabilit&eacute; de gestion</a>. En outre, la r&eacute;glementation relative &agrave; la protection de l'environnement exige la r&eacute;alisation de travaux de mise en conformit&eacute; des &eacute;quipements repris. Il faut tenir inform&eacute; sa DDT de tout changement intervenu dans son PE.<h2>Le seuil des 3 smic ne sera plus sanctionn&eacute;</h2>Les contr&ocirc;les pour les JA install&eacute;s &agrave; partir de 2015, ne sanctionnent plus les cas de d&eacute;passement du seuil de 3 SMIC, ni ceux inf&eacute;rieurs &agrave; 1 SMIC. Cependant, pour rester &eacute;ligible aux aides &agrave; l'installation, ce crit&egrave;re demeure une condition &agrave; fournir dans son pr&eacute;visionnel de plan d'entreprise. Pour l'heure, le crit&egrave;re de contr&ocirc;le des 3 SMIC est remplac&eacute; par l'obligation de fournir une attestation MSA pr&eacute;cisant le type d'installation choisie (installation &agrave; titre principal, secondaire ou progressive) conforme au PE.<h2>Ne pas s'exposer &agrave; une d&eacute;ch&eacute;ance des aides</h2>Les JA doivent imp&eacute;rativement se plier aux exigences afin de ne pas encourir une d&eacute;ch&eacute;ance totale de leurs aides JA. Par ailleurs, il convient de respecter les conditions li&eacute;es aux modulations de la DJA, sous peine d'encourir une d&eacute;ch&eacute;ance du montant de ces modulations. Enfin, pour ne pas souffrir d'une d&eacute;ch&eacute;ance de 50% de la DJA, les JA devront justifier de la forme d'installation choisie par une attestation de la mutualit&eacute; sociale agricole.

Les DDT passent à la phase de contrôle des engagements des jeunes agriculteurs (JA). Les textes concernant les modalités et les points de contrôle viennent d’être publiés.

Les JA installés en 2015 à l’heure du bilan

La programmation des <a href="https://www.cogedis.com/actualites/conditionnalite-des-aides-pac/" target="_blank" title="">aides de la PAC</a>&nbsp;(Politique Agricole Commune) 2015-2020 arrive &agrave; son terme. Depuis 2015, les conseils r&eacute;gionaux sont autorit&eacute; de gestion sur les aides relevant du second pilier de la PAC. Plusieurs programmes d'aides sont concern&eacute;s et notamment les aides &agrave; la modernisation et investissements dans le cadre du PCAE (Plan de comp&eacute;titivit&eacute; et d'adaptation des exploitations agricoles) .<h2>Le PCAE breton am&eacute;nag&eacute;</h2>Les mesures de confinement li&eacute;es &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid19 ont conduit la R&eacute;gion Bretagne, la DRAAF et les quatre DDTM &agrave; modifier la date butoir de d&eacute;p&ocirc;t d'un dossier PCAE afin de prendre en compte les difficult&eacute;s des porteurs de projets &agrave; rassembler l'ensemble des documents du dossier. Il en r&eacute;sulte qu'en Bretagne, il n'y aura qu'un seul appel &agrave; projets pour 2020 qui sera ouvert jusqu'au vendredi 29 mai 2020.Pour les dossiers PCAE approuv&eacute;s en septembre-octobre 2018, les b&eacute;n&eacute;ficiaires doivent r&eacute;aliser leur projet dans un d&eacute;lai de 18 mois &agrave; compter de la date de commencement des d&eacute;penses &eacute;ligibles. Pass&eacute; ce d&eacute;lai, la d&eacute;cision d'attribution de l'aide PCAE peut &ecirc;tre remise en cause et les sommes &eacute;ventuellement per&ccedil;ues faire l'objet d'un remboursement. Or, en raison de la crise sanitaire, la mise en &oelig;uvre des travaux ou investissements peut &ecirc;tre diff&eacute;r&eacute;e. Dans ce cas, il est possible, &agrave; titre exceptionnel, de faire une demande &eacute;crite &agrave; sa DDTM afin d'obtenir une prorogation du d&eacute;lai.<h2>Quid des fili&egrave;res bovines (lait et viande) et CBPE ?</h2>A cause du Covid19, les techniciens ne peuvent plus r&eacute;aliser les visites de renouvellement CBPE (Charte des Bonnes Pratiques en &Eacute;levage). Aussi, la CNE (Conf&eacute;d&eacute;ration Nationale de l'Elevage) a d&eacute;cid&eacute; un report exceptionnel de 6 mois de la dur&eacute;e de validit&eacute; de la Charte. Par ailleurs, La fili&egrave;re viande bovine a d&eacute;cid&eacute; de se d&eacute;sengager de la d&eacute;marche CBPE. La fili&egrave;re veau de boucherie quant &agrave; elle, ne s'est pas encore positionn&eacute;e. Ainsi, pour les dossiers PCAE, l'exigence d'&ecirc;tre adh&eacute;rent &agrave; la CBPE pour les &eacute;leveurs bovins viande n'a plus lieu d'&ecirc;tre.<h2>Calendrier des &eacute;ch&eacute;ances</h2>Tout dossier d&eacute;pos&eacute; jusqu'au 24 avril 2020 b&eacute;n&eacute;ficiera d'une pr&eacute;-instruction par les services instructeurs pour v&eacute;rification de la compl&eacute;tude. Les porteurs de projets pourront le compl&eacute;ter en transmettant les pi&egrave;ces manquantes en une seule fois &agrave; la DDTM avant la cl&ocirc;ture de l'appel &agrave; projets le 29 mai 2020.&#8232;Pour les dossiers d&eacute;pos&eacute;s apr&egrave;s le 24 avril 2020, la v&eacute;rification de la compl&eacute;tude du dossier ne sera pas faite avant la date de cl&ocirc;ture de l'appel &agrave; projets.&#8232;Tout dossier d&eacute;pos&eacute; incomplet apr&egrave;s le 24 avril 2020 sera donc class&eacute; in&eacute;ligible.

L’année 2020 sera l’occasion pour les régions d’utiliser le reste de l’enveloppe budgétaire sur le programme PCAE avant la prochaine réforme de la PAC. En raison de la crise sanitaire, la région Bretagne aménage le programme.

Aides aux investissements : des opportunités à ne pas manquer

La pand&eacute;mie de coronavirus n'aura d&eacute;cal&eacute; les plans de l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en que de quelques semaines, malgr&eacute; des voix qui se sont &eacute;lev&eacute;es en faveur d'un report de la publication de ces deux nouvelles "strat&eacute;gies" (la strat&eacute;gie en faveur de la biodiversit&eacute; et la strat&eacute;gie "De la ferme &agrave; l'assiette") pour se concentrer sur la r&eacute;ponse &agrave; la crise sanitaire et &eacute;conomique. Bien au contraire, l'&eacute;quipe d'Ursula von der Leyen, la pr&eacute;sidente de la Commission europ&eacute;enne, assure que la propagation du virus l'a renforc&eacute;e dans la voie de son Pacte vert."Si la crise du Covid nous a appris une chose (...) c'est qu'il faut recalibrer notre rapport &agrave; la nature, nous devons &ecirc;tre plus r&eacute;sistants, nous assurer que la fa&ccedil;on dont nous vivons, produisons, consommons, est durable", a expliqu&eacute; le vice-pr&eacute;sident ex&eacute;cutif de la Commission, Frans Timmermans. Tout comme il avait d&eacute;fendu la place des objectifs environnementaux au sein du plan de relance de la Commission, il assure que ces nouvelles l&eacute;gislations en pr&eacute;paration aideront &agrave; "pr&eacute;venir de futures pand&eacute;mies, ou (au moins) en att&eacute;nuer les effets", mais aussi d'autres catastrophes comme les feux de for&ecirc;t, ou des crises sanitaires alimentaires.La Commission s'est engag&eacute;e notamment &agrave; proposer de r&eacute;duire de moiti&eacute; "l'utilisation et le risque de pesticides" d'ici 2030. Elle souhaite &eacute;galement une "baisse de 20% de l'utilisation des engrais et une baisse de 50% de la vente d'antimicrobiens pour les animaux d'&eacute;levage et l'aquaculture". Elle veut &eacute;galement d&eacute;velopper l'agriculture biologique, &agrave; hauteur de 25% des terres cultiv&eacute;es. Selon les derniers chiffres Eurostat, datant de 2018, seule l'Autriche flirte avec ce niveau, la moyenne pour l'UE &eacute;tant de 7,5%.<h2></h2>Toujours en mati&egrave;re d'alimentation, la strat&eacute;gie "De la fourche &agrave; la fourchette" pr&eacute;voit encore un &eacute;tiquetage nutritionnel obligatoire, qui doit aider les consommateurs &agrave; faire "des choix inform&eacute;s". Pas de l&eacute;gislation directe pour influer sur la production de viande donc, comme l'appelaient de leurs voeux certains groupes environnementaux. "Informer le public, cela doit influencer le comportement. On ne peut pas aller tr&egrave;s loin au-del&agrave; (...) Un public bien inform&eacute; saura faire les choix qui influenceront aussi cette production", a not&eacute; M. Timmermans.C&ocirc;t&eacute; environnement, la Commission veut se placer en d&eacute;fenseur de la biodiversit&eacute; et d'ici 2030 transformer "au moins 30% des terres et mers en Europe en aires prot&eacute;g&eacute;es g&eacute;r&eacute;es efficacement" et ramener au moins 10% des terres agricoles &agrave; des paysages plus vari&eacute;s. Elle promet de consacrer 20 milliards d'euros par an via diff&eacute;rents programmes et lignes de budget &agrave; la d&eacute;fense de la biodiversit&eacute;.Ces deux strat&eacute;gies devront &ecirc;tre concr&eacute;tis&eacute;es par diverses l&eacute;gislations, que la Commission voudrait faire passer sous sa mandature. La plupart seront pr&eacute;sent&eacute;es au premier trimestre de l'ann&eacute;e prochaine, selon Frans Timmermans.


Diminuer de moitié l'usage des pesticides, promouvoir l'agriculture biologique, placer près d'un tiers des terres et mers de l'UE sous protection : la Commission européenne a dévoilé le 20 mai ses projets pour défendre la biodiversité et une alimentation de qualité.


Bruxelles dévoile ses stratégies pour la biodiversité et l'alimentation

Dans un terminal quasi-vide de l'a&eacute;roport Boryspil de Kiev, Iouri attend de pouvoir s'enregistrer pour son vol vers Helsinki. Comme lui, des centaines d'Ukrainiens partent travailler dans des exploitations agricoles d'Europe, malgr&eacute; la fermeture des fronti&egrave;res due &agrave; la pand&eacute;mie du coronavirus. Son vol est une rarissime exception depuis que Kiev a ferm&eacute; ses fronti&egrave;res et suspendu les liaisons a&eacute;riens r&eacute;guli&egrave;res en mars pour ralentir la progression de la pand&eacute;mie, bloquant chez eux les ouvriers saisonniers qui devaient partir travailler en Europe.Craignant de voir leur fruits et l&eacute;gumes pourrir dans les champs, les agriculteurs de plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et la Finlande, ont fini par affr&eacute;ter des vols charters pour les ouvriers. "Les salaires en Ukraine sont trop bas. Tu ne peux rien faire avec", explique &agrave; l'AFP Iouri, 35 ans, qui part pour la troisi&egrave;me fois en Finlande. Pendant cinq mois, il y r&eacute;coltera des laitues et des brocolis pour gagner au total 7 500 euros, soit environ quatre fois ce qu'il aurait gagn&eacute; comme conducteur de chariot &eacute;l&eacute;vateur, son travail habituel.<h2></h2>Iouri fait partie des dizaines de milliers de travailleurs saisonniers ukrainiens qui travaillent dur chaque ann&eacute;e dans des exploitations agricoles d'Europe occidentale faute de pouvoir trouver des emplois bien r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s chez eux. Ex-r&eacute;publique sovi&eacute;tique d'environ 40 millions d'habitants, l'Ukraine est l'un des pays les plus pauvres d'Europe et les retomb&eacute;es &eacute;conomiques de la pand&eacute;mie de coronavirus risquent d'aggraver davantage les difficult&eacute;s financi&egrave;res de sa population. Le pays, qui a commenc&eacute; la semaine derni&egrave;re un all&eacute;gement graduel du confinement, avait enregistr&eacute; lundi 18 616 cas de coronavirus, dont 535 mortels.Le d&eacute;part des ouvriers ukrainiens intervient au moment o&ugrave; plusieurs capitales europ&eacute;ennes se sont mises &agrave; leur tour &agrave; rouvrir prudemment les fronti&egrave;res et all&eacute;ger leur confinement pour relancer une &eacute;conomie paralys&eacute;e. Helsinki a ainsi autoris&eacute; ces vols m&ecirc;me si ses fronti&egrave;res restent partiellement ferm&eacute;es, car les autorit&eacute;s "se sont rendues compte que nous aurons besoin de certains ouvriers &eacute;trangers", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP l'ambassadrice finlandaise en Ukraine, Paivi Laine.Environ 1 500 travailleurs saisonniers ont re&ccedil;u une autorisation d'entr&eacute;e, dont deux tiers d'Ukrainiens, consid&eacute;r&eacute;s comme des travailleurs "fiables" par les agriculteurs finlandais, a-t-elle pr&eacute;cis&eacute;.<h2></h2>Kiev &eacute;tait d'abord r&eacute;ticent &agrave; laisser partir ses travailleurs, estimant que les voyages posaient un risque pour leur sant&eacute;. Les autorit&eacute;s pensaient aussi qu'il y avait suffisamment de travail dans le pays, m&ecirc;me pour les quelque deux millions d'Ukrainiens rentr&eacute;s au pays, selon le gouvernement, depuis le d&eacute;but de la pand&eacute;mie. "Cela semble illogique d'affr&eacute;ter des charters pour le d&eacute;part massif d'Ukrainiens" vers l'Europe alors que le pays s'efforce d'organiser le rapatriement de ses citoyens bloqu&eacute;s &agrave; l'&eacute;tranger, a estim&eacute; en avril le chef de la diplomatie, Dmytro Kouleba.En avril, un vol transportant des ouvriers saisonniers vers Londres a m&ecirc;me &eacute;t&eacute; retard&eacute; de neuf heures, les autorit&eacute;s a&eacute;riennes ayant refus&eacute; d'autoriser le d&eacute;collage. Mais une avalanche de commentaires furieux sur les r&eacute;seaux sociaux accusant le gouvernement de r&eacute;duire ses citoyens &agrave; "l'esclavage" a contribu&eacute; &agrave; changer la politique de Kiev.Le vice-Premier ministre Vadym Prysta&iuml;ko a indiqu&eacute; en mai que des dizaines d'entreprises autrichiennes attendaient l'arriv&eacute;e de plus de 800 travailleurs ukrainiens. Il a admis que les salaires &eacute;taient meilleurs &agrave; l'&eacute;tranger ajoutant que Kiev n&eacute;gociait l'envoi de "milliers" d'Ukrainiens en Finlande. Attendant lui aussi le vol pour Helsinki, Mykola, 32 ans, salue ce changement de ton. Maintenant que la politique et la bureaucratie ont c&eacute;d&eacute;, "il est temps d'aller travailler, de gagner de l'argent, puis de rentrer heureux", a-t-il d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP


Craignant pour leurs récoltes et malgré la pandémie, certains pays comme le Royaume-Uni ou la Finlande ont fini par affréter des vols charters pour les ouvriers étrangers. Parmi eux, un bon nombre d'Ukrainiens qui reviennent chaque année faute de pouvoir trouver des emplois bien rémunérés chez eux.


Malgré le virus, des Ukrainiens partent sauver les récoltes en Europe 

"On n'est pas content", r&eacute;sume Thi&eacute;bault Huber, pr&eacute;sident de la Conf&eacute;d&eacute;ration des appellations et des vignerons de Bourgogne (CAVB). Le plan d'aide annonc&eacute; lundi soir par le gouvernement pr&eacute;voit des exon&eacute;rations &agrave; 100% des cotisations sociales et charges sociales patronales ainsi que l'ouverture d'une distillation de crise de 2 millions d'hectolitres de vins exc&eacute;dentaires &agrave; un prix moyen de 70 eur/hl (soit 140 millions d'euros). La fili&egrave;re viticole fran&ccedil;aise avait demand&eacute; la semaine derni&egrave;re une aide de 500 millions d'euros. Les viticulteurs r&eacute;clamaient en particulier des distillations de 3 millions hl avec des subventions de 80 eur/hl pour les vins d'origine prot&eacute;g&eacute;e, afin d'&eacute;couler les volumes exc&eacute;dentaires. Mais la distillation n'&eacute;tait pas demand&eacute;e par la Bourgogne qui pr&eacute;f&egrave;re conserver ses vins pour les ann&eacute;es &agrave; venir. "Nous, nous ne sommes pas concern&eacute;s par la distillation", explique M. Huber qui se dit "tr&egrave;s remont&eacute;". Ces mesures de distillation "vont siphonner le plan national d'aide" dont la Bourgogne a le plus grand besoin, estime M. Huber, par ailleurs vigneron &agrave; Volnay (C&ocirc;te-d'Or). "La distillation, ce n'est pas pour nous", rench&eacute;rit Louis-Fabrice Latour, pr&eacute;sident du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), pour qui les mesures annonc&eacute;es lundi sont quand m&ecirc;me "un premier pas m&ecirc;me s'il est insuffisant". "En Bourgogne, on n'a pas de surproduction. On n'a que deux ans de stock. Donc on ne distille pas", explique-t-il.<h2>Une "fili&egrave;re en danger"</h2>"Nous, ce qu'on voudrait, c'est qu'on nous aide &agrave; exporter", ajoute M.Latour, indiquant que, au premier trimestre, les exportations de vins de Bourgogne ont chut&eacute; de 8,7% en valeur. Plus de la moiti&eacute; (56%) des vins de Bourgogne sont export&eacute;s, le premier march&eacute; &eacute;tant les &Eacute;tats-Unis (20% des exportations totales). M. Latour regrette tout particuli&egrave;rement que le fonds de compensation europ&eacute;en, destin&eacute; &agrave; indemniser la fili&egrave;re viticole &agrave; hauteur de 250 millions d'euros pour l'impact de la taxe Trump, reste au point mort. "La France pourrait d&eacute;j&agrave; faire un geste. Aider &agrave; la distillation, ce n'est pas la m&ecirc;me chose qu'aider les exportateurs aux USA", juge-t-il.Le plan annonc&eacute; lundi 11 mai au soir "est uniquement centr&eacute; sur l'amont". "Il n'y a rien sur l'aval, sur la promotion des vins, l'aide &agrave; l'exportation ou aux restaurateurs, nos clients", regrette M. Latour, qui se f&eacute;licite cependant des exon&eacute;rations de cotisations sociales. "Elles sont estim&eacute;es &agrave; 100 millions alors qu'on les voulait &agrave; 400 millions", regrette cependant M. Huber. "On met des milliards d'euros dans Air France ou Airbus mais on n'aide pas une fili&egrave;re en danger", ajoute le responsable de la CAVB. La Bourgogne, forte de 3.659 domaines, repr&eacute;sente 4% du vignoble fran&ccedil;ais mais pr&egrave;s de 9% du chiffre d'affaires des AOC fran&ccedil;aises et 20% de leurs exportations.


Les viticulteurs bourguignons ont fait part de leur déception, mardi, après l'annonce du plan d'aide à la viticulture française destiné à remédier à la crise due au coronavirus et aux taxes Trump.


Aides à la viticulture: la Bourgogne déçue

Le dispositif avait &eacute;t&eacute; annonc&eacute; en d&eacute;cembre 2019 lors de la parution des textes officiels encadrant la r&eacute;glementation autour des ZNT. Il a &eacute;t&eacute; renforc&eacute; de 5 millions d'euros depuis les premi&egrave;res annonces, et concerne l'ensemble des fili&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales (viticulture, grandes cultures, fruits et l&eacute;gumes et cultures v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es).Dans un communiqu&eacute;, le gouvernement pr&eacute;cise que cette somme permettra de "soutenir financi&egrave;rement l'achat de mat&eacute;riel d'application des produits phytosanitaires plus performant, permettant de r&eacute;duire significativement la d&eacute;rive ou la dose de pulv&eacute;risation de produits phytosanitaires, ainsi que l'achat de mat&eacute;riel permettant de mettre en place des itin&eacute;raires techniques alternatifs &agrave; l'utilisation des produits phytosanitaires".<h2></h2>"Ces efforts devront se mat&eacute;rialiser dans les chartes d'engagements pr&eacute;par&eacute;es au niveau local, qui doivent permettre de poser les bases d'un dialogue apais&eacute; entre agriculteurs et riverains", fait savoir le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;. Les chartes ZNT "riverains", qui sont en train de se mettre en place dans les d&eacute;partements, doivent en effet permettre aux agriculteurs de diminuer la largeur des zones non trait&eacute;es &agrave; proximit&eacute; des habitations d&egrave;s lors qu'ils utilisent des mat&eacute;riels de pulv&eacute;risation limitant les risques de d&eacute;rive. La liste des mat&eacute;riels &eacute;ligibles &agrave; la r&eacute;duction des ZNT est est publi&eacute;e au Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture.G&eacute;r&eacute; par FranceAgriMer, le dispositif d'aide sera ouvert &agrave; partir de mi-juin et jusqu'au 31 d&eacute;cembre 2020. Les agriculteurs, les Groupements d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique et environnemental (GIEE) et les Coop&eacute;ratives d'utilisation de mat&eacute;riel agricole (CUMA) de l'ensemble des fili&egrave;res agricoles v&eacute;g&eacute;tales du territoire national pourront y pr&eacute;tendre.Le gouvernement pr&eacute;cise que ces 30 millions d'euros viennent "en suppl&eacute;ment" des mesures de soutien &agrave; l'investissement d'ores et d&eacute;j&agrave; mises en oeuvre sur l'ensemble du territoire, et cofinanc&eacute;es par le minist&egrave;re de l'Agriculture, les Conseils r&eacute;gionaux et les Agences de l'eau.&gt;&gt; Retrouvez notre dossier Distances de s&eacute;curit&eacute; : les ZNT en pratique


Le ministre de l'Agriculture a annoncé le 11 mai l’ouverture d’un dispositif de 30 millions d’euros destiné à accompagner les agriculteurs qui investissent dans des matériels performants, permettant de limiter les distances de traitement et de mettre en place des itinéraires techniques plus économes en produits phytosanitaires.


L’Etat annonce 30 millions d’euros d’aide à l’investissement pour la réduction des phytos

Invitations, d&eacute;gustations, soir&eacute;es VIP...... chaque ann&eacute;e d&eacute;but avril, les meilleurs vins de Bordeaux (sud-ouest) font d&eacute;guster &agrave; des invit&eacute;s du monde entier leur dernier mill&eacute;sime qui ne sera commercialisable au grand public que quelque deux ans plus tard. Acheteurs, n&eacute;gociants et journalistes se pressent de ch&acirc;teau en ch&acirc;teau, et notent les grands crus, ce qui fixera les prix. Puis des courtiers mettent en relation propri&eacute;taires et n&eacute;gociants, qui ach&egrave;tent un vin qui continuera sa maturation en f&ucirc;ts. Ce syst&egrave;me multicentenaire permet &agrave; quelque 400 domaines de vendre leur vin avant m&ecirc;me qu'il soit dans les boutiques et donc d'assurer des rentr&eacute;es de tr&eacute;sorerie imm&eacute;diates. Sans cette grand messe commerciale, le mill&eacute;sime 2019, qui a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d'excellentes conditions climatiques, n'a pas pu &ecirc;tre &eacute;valu&eacute;. Sans prix, pas d'acheteurs. "Et on ne peut pas envisager de fixation de prix tant que les vins n'auront pas &eacute;t&eacute; d&eacute;gust&eacute;s", r&eacute;sume Ronan Laborde, pr&eacute;sident de l'Union des grands crus class&eacute;s de Bordeaux (UGCB) qui organise les d&eacute;gustations pour ses 134 membres. Du coup, les grands crus ont d&eacute;cid&eacute; d'aller &agrave; la rencontre des acheteurs dans une douzaine de m&eacute;tropoles am&eacute;ricaines, europ&eacute;ennes et asiatiques. A Londres, Hong Kong ou Singapour, "les acheteurs auront &agrave; disposition des informations &eacute;crites, orales mais aussi en vid&eacute;o de nos membres qui vont parler de ce mill&eacute;sime et expliquer le travail effectu&eacute; sur la propri&eacute;t&eacute;", explique Ronan Laborde. Avant l'&eacute;tranger, le mill&eacute;sime 2019 sera pr&eacute;sent&eacute; "sur la place de Bordeaux" vers la mi-juin, esp&egrave;re-t-il. D'autres ch&acirc;teaux enverront eux-m&ecirc;mes leurs propres &eacute;chantillons, et certains ont m&ecirc;me d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; les faire d&eacute;guster.<h2>"Encore jouable" </h2>La tenue de ces Primeurs, "o&ugrave; l'attention des march&eacute;s est focalis&eacute;e sur Bordeaux", est capitale, souligne un courtier de la place. "Le timing est primordial pour nos affaires: faire go&ucirc;ter et op&eacute;rer la mise en march&eacute; avant l'&eacute;t&eacute;", car "si on saute notre tour, on n'aura plus cette attention". "C'est encore jouable", assure-t-il, m&ecirc;me si "on ne mesure pas encore s'il y aura des acheteurs". Confinement, crise &eacute;conomique... "Dans une p&eacute;riode comme celle-l&agrave; il faudra &ecirc;tre attentif au niveau des prix", note le courtier bordelais, "mais comme d'habitude c'est le march&eacute; qui va trancher".D'autant qu'avec les restaurants ferm&eacute;s, des exportations au ralenti et des avions clou&eacute;s au sol, un "march&eacute; significatif" pour les grands crus, les stocks ont gonfl&eacute;, m&ecirc;me si les nobles &eacute;tiquettes de Bordeaux ont les reins solides et d'immenses chais. "C'est exag&eacute;r&eacute; de dire que le march&eacute; est &agrave; l'arr&ecirc;t. Il est tr&egrave;s perturb&eacute;, fortement ralenti avec des disparit&eacute;s selon les r&eacute;seaux de distribution", nuance le n&eacute;gociant Georges Hausalter, &eacute;galement vice-pr&eacute;sident du Conseil sp&eacute;cialis&eacute; vins de FranceAgrimer. Le march&eacute; des grands crus, s'il ne repr&eacute;sente pas plus de 4% des volumes, concentre environ 20% du chiffre d'affaires de la fili&egrave;re bordelaise, et entra&icirc;ne dans son sillage les &eacute;tiquettes moins prestigieuses. Seule appr&eacute;ciation sur laquelle se basent pour l'heure les acheteurs: la "Note du mill&eacute;sime" r&eacute;dig&eacute;e par l'Institut de la Science de la Vigne et du vin(ISVV) de la facult&eacute; d'&oelig;nologie de Bordeaux (bordeauxraisins.fr) qui promet "un grand mill&eacute;sime de vins blancs secs", "enthousiasmant" pour les rouges, et des vins liquoreux de Sauternes et Barsac "parfaitement nets et aromatiques".De quoi redonner espoir au secteur qui a connu ces derni&egrave;res ann&eacute;es le gel, la gr&ecirc;le, le mildiou et des probl&egrave;mes de surproduction. Sans compter la chute des ventes aux Etats-Unis, avec la guerre tarifaire lanc&eacute;e par Donald Trump, en Chine, o&ugrave; les vins australiens et chiliens se taillent des parts de march&eacute;, et m&ecirc;me en France, o&ugrave; le Bordeaux doit renouveler son image.


Déjà fragilisés par des aléas climatiques et des ventes en berne, les prestigieux châteaux bordelais tentent de réagir après le choc de l'annulation pendant le confinement de la "Semaine des primeurs", événement unique en France permettant d'assurer la stabilité économique de ces grands crus.


Fragilisés par le confinement, les grands crus de Bordeaux à la chasse aux acheteurs

"Malheureusement, &agrave; ce stade la r&eacute;ponse de la Commission europ&eacute;enne est tr&egrave;s insuffisante tant au niveau financier que sur les assouplissements r&egrave;glementaires", ont &eacute;crit le 5 mai dans un communiqu&eacute; huit organisations de la fili&egrave;re viti-vinicole, qui g&eacute;n&egrave;re quelque 500 000 emplois directs et indirects en France."Nos organisations attendent du gouvernement fran&ccedil;ais qu'il fasse preuve d'un plus fort engagement", ajoutent-elles, en r&eacute;ponse &agrave; l'annonce par le ministre de l'agriculture Didier Guillaume la semaine derni&egrave;re d'un&nbsp;"plan de soutien" &agrave; la viticulture, avec son homologue de l'Economie Bruno Le Maire.La France est le deuxi&egrave;me producteur mondial de vin derri&egrave;re l'Italie en volume, mais le premier exportateur en valeur, avec 12,2 milliards d'euros de vins et d'eau de vie vendus &agrave; l'&eacute;tranger en 2018, repr&eacute;sentant plus de 2 milliards de bouteilles dans plus de 200 pays.Au del&agrave; des 500 millions d'euros, hors du programme national d'aide (NA) pour g&eacute;rer les disponibilit&eacute;s sur le march&eacute; &agrave; des prix attractifs et &agrave; des volumes cons&eacute;quents, la fili&egrave;re demande aussi l'autorisation d'une distillation de crise "d'au moins trois millions d'hectolitres de vin en exc&eacute;dent" pour un budget de "260 millions d'euros incluant les distillateurs", apr&egrave;s la chute de consommation due &agrave; la fermeture de tous les restaurants et caf&eacute;s mi-mars, et la baisse des exportations vers les Etats-Unis due &agrave; l'imposition en octobre de taxes par l'administration Trump.La fili&egrave;re souhaite par ailleurs, comme beaucoup d'autres secteurs &eacute;conomiques &eacute;teints par le confinement, "une exon&eacute;ration" au moins jusqu'&agrave; fin 2020, "des cotisations sociales des exploitants (Amexa) et charges sociales patronales (MSA et Ursaff) pour les entreprises et exploitations".Elle demande enfin une nouvelle fois au gouvernement fran&ccedil;ais d'agir pour&nbsp;"r&eacute;soudre le contentieux a&eacute;ronautique" entre l'UE et les Etats-Unis, dont le secteur viticole fran&ccedil;ais fait les frais, les taxes de 25% qu'il subit aux Etats-Unis ayant &eacute;t&eacute; impos&eacute;es en r&eacute;torsion &agrave; un conflit a&eacute;ronautique transatlantique."La fili&egrave;re viti-vinicole fran&ccedil;aise est un pilier de l'&eacute;conomie nationale. Elle ne peut pas &ecirc;tre la grande oubli&eacute;e des pouvoirs publics. L'Etat fran&ccedil;ais doit mettre en place un plan ambitieux pour notre secteur", indique le communiqu&eacute;.


La filière viticole française estime à "au moins 500 millions d'euros" ses besoins pour faire face aux enjeux conjugués de la crise du coronavirus, des taxes de Trump et la baisse de la consommation globale de vin dans l'Union européenne.


La filière vin réclame un plan d'aides de 500 millions d'euros

&laquo;&nbsp;Pendant cette p&eacute;riode de confinement, on ne pouvait pas se permettre de ne pas livrer nos clients&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Laure Pr&eacute;vault Osmani, co-fondatrice de Sabi Agri. &laquo;&nbsp;Pour ce qui est de la mise en route, m&ecirc;me si la conduite de nos tracteurs est tr&egrave;s intuitive, nous avons r&eacute;alis&eacute; des tutoriels pour garantir la meilleure prise en main possible, en l'absence de nos &eacute;quipes sur le terrain. Un tutoriel ne remplacera jamais le fait qu'une machine agricole doive &ecirc;tre test&eacute;e par l'agriculteur dans le champ. En cons&eacute;quence, les d&eacute;monstrations de terrain seront toujours indispensables, surtout pour des tracteurs disruptifs comme les n&ocirc;tres, d'autant plus que ce qui est vrai chez le voisin n'est pas forc&eacute;ment vrai chez soi. Cependant, ces tutoriels nous auront permis d'acc&eacute;l&eacute;rer notre fa&ccedil;on de communiquer &agrave; distance avec nos clients et demeureront utiles, avant et apr&egrave;s achat&nbsp;&raquo;.<h2>Nouvel Alpo enjambeur</h2>L'entreprise bas&eacute;e &agrave; Saint-Beauzire (Puy-de-D&ocirc;me) d&eacute;veloppe depuis bient&ocirc;t trois des tracteurs &eacute;lectriques l&eacute;gers (500 &agrave; 800 kg selon les mod&egrave;les), autonomes (8 heures de travail pour 2 heures de recharge), modulaires et polyvalents (possibilit&eacute; d'atteler de nombreux outils du march&eacute;), &agrave; conduite manuelle ou t&eacute;l&eacute;command&eacute;e. Elle dispose &agrave; c&ocirc;t&eacute; de son usine, inaugur&eacute;e &agrave; l'automne dernier, d'une petite ferme exp&eacute;rimentale pour confronter ses innovations &agrave; la pratique. Sa gamme actuelle se compose de trois mod&egrave;les avec l'Alpo Basic (2RM, 25 ch, 550 kg), l'Alpo 4X4 (4RM, 50 ch, 800 kg) et enfin l'Alpo enjambeur pour vigne dont une nouvelle version sera pr&eacute;sent&eacute;e prochainement.


Le constructeur de tracteurs électriques légers pour le maraichage et la vigne a développé des tutoriels pour soutenir la vente et la prise en main de ses matériels pendant le confinement. En attendant d’être de nouveau en prise avec la terre.


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