Les repr&eacute;sentants d'Amazon, Facebook et autres patrons de l'internet se&nbsp;sont &eacute;lev&eacute;s collectivement lundi contre cette taxe, dite "Gafa" car elle&nbsp;frappe en premier lieu les g&eacute;ants am&eacute;ricains du secteur Google, Apple,&nbsp;Facebook et Amazon.&nbsp; Et le pr&eacute;sident am&eacute;ricain Donald Trump, chantre de "l'Am&eacute;rique d'abord", a&nbsp;menac&eacute; &agrave; plusieurs reprises de prendre des mesures de r&eacute;torsion, sugg&eacute;rant&nbsp;notamment le 9 ao&ucirc;t une taxe de 100% sur les vins fran&ccedil;ais en mati&egrave;re de&nbsp;r&eacute;torsion, lors d'une r&eacute;union de lev&eacute;e de fonds dans les Hamptons, selon&nbsp;l'agence Bloomberg.&nbsp;La menace semble d'autant plus s&eacute;rieuse qu'avant m&ecirc;me l'adoption de la taxe&nbsp;fran&ccedil;aise le 11 juillet, Donald Trump, connu pour ne pas boire de vin,&nbsp;laissait d&eacute;j&agrave; entendre qu'il pourrait infliger des taxes douani&egrave;res sur le vin&nbsp;fran&ccedil;ais, pour corriger une concurrence jug&eacute;e "d&eacute;loyale" via-&agrave;-vis des vins&nbsp;am&eacute;ricains. "La France taxe beaucoup le vin et nous taxons peu le vin&nbsp;fran&ccedil;ais", avait-il d&eacute;nonc&eacute; sur CNBC.&nbsp; &nbsp;De quoi inqui&eacute;ter la France viticole, troisi&egrave;me pays exportateur mondial de&nbsp;vin en volume et premier en valeur. Une nouvelle taxe rench&eacute;rirait en effet&nbsp;les prix pour les consommateurs am&eacute;ricains. Or les vins et spiritueux fran&ccedil;ais&nbsp;ont trouv&eacute; encore l'an dernier leur premier d&eacute;bouch&eacute; aux Etats-Unis, avec&nbsp;18,29 millions de caisses de douze bouteilles vendues pour 1,6 milliard&nbsp;d'euros.&nbsp;"Il faut prendre tr&egrave;s au s&eacute;rieux les menaces du pr&eacute;sident am&eacute;ricain, le vin&nbsp;ne peut pas &ecirc;tre pris en otage dans une n&eacute;gociation commerciale&nbsp;internationale, nous esp&eacute;rons un accord avec les Etats-Unis sur les Gafa, je&nbsp;l'ai expliqu&eacute; le 27 juillet au ministre de l'Economie Bruno Le Maire", indique&nbsp;&agrave; l'AFP J&eacute;rome Despey, responsable de la branche viticulture au sein de la&nbsp;premi&egrave;re organisation agricole fran&ccedil;aise, la FNSEA.<h2>Aux Etats-Unis, ros&eacute; veut dire Provence</h2>Dans l'incertitude, tous les crus et toutes les r&eacute;gions viticoles ne&nbsp;r&eacute;agissent pas de la m&ecirc;me fa&ccedil;on.&nbsp;"On est inquiet bien s&ucirc;r car les Etats-Unis repr&eacute;sentent notre premier&nbsp;march&eacute; en valeur derri&egrave;re la France", dit &agrave; l'AFP Maxime Toubard, qui&nbsp;repr&eacute;sente les viticulteurs de Champagne. Il reste toutefois "confiant" car&nbsp;"les consommateurs am&eacute;ricains aiment le champagne".&nbsp; &nbsp;M&ecirc;me ton mi-prudent mi-inquiet &agrave; Cognac, o&ugrave; le march&eacute; am&eacute;ricain repr&eacute;sente&nbsp;&agrave; lui seul pr&egrave;s de la moiti&eacute; des exportations. On reste "vigilant", mais "rien&nbsp;n'est confirm&eacute;", se rassure une source du m&eacute;tier.&nbsp;Pour Thomas Montagne, pr&eacute;sident de la Conf&eacute;d&eacute;ration europ&eacute;enne des&nbsp;vignerons ind&eacute;pendants (CEVI), les vins fran&ccedil;ais qui seraient les plus touch&eacute;s&nbsp;par une &eacute;ventuelle taxation am&eacute;ricaine "ne seront pas les tr&egrave;s grands crus". "S'ils ne sont pas consomm&eacute;s aux Etats-Unis, ils le seront ailleurs, ce&nbsp;sont des vins de tr&egrave;s grande garde qui peuvent attendre avant d'&ecirc;tre vendus",&nbsp;a-t-il expliqu&eacute; sur France Inter. En revanche, les vins de moyenne ou d'entr&eacute;e&nbsp;de gamme vont "faire les frais de l'op&eacute;ration".&nbsp; &nbsp;En Provence, port&eacute;e depuis quelques ann&eacute;es par l'engouement pour le vin&nbsp;ros&eacute; aux Etats-Unis, la menace est prise tr&egrave;s au s&eacute;rieux.&nbsp; "Les Etats-Unis repr&eacute;sentent aujourd'hui 46% de nos exportations, or il y a&nbsp;dix ans nous n'y vendions pratiquement rien", souligne un responsable de la&nbsp;fili&egrave;re. Deux marques sont &agrave; l'origine de ce boom: le "Whispering angel" impos&eacute; aux&nbsp;Etats-Unis par le producteur du Var Sacha Lichine, d'origine bordelaise, suivi&nbsp;par le "ch&acirc;teau Miraval" lanc&eacute; par les acteurs Brad Pitt et Angelina Jolie&nbsp;avec la famille de n&eacute;gociants du Rh&ocirc;ne Marc Perrin, tr&egrave;s implant&eacute;e aux&nbsp;Etats-Unis.&nbsp;"Ils ont atteint la cible des jeunes consommateurs, en jouant sur une image&nbsp;festive, m&ecirc;lant le naturel et l'art de vivre du sud, et toute la profession&nbsp;s'est engouffr&eacute;e derri&egrave;re", explique ce responsable.&nbsp;&nbsp;Au point que "aujourd'hui, lorsqu'on dit ros&eacute; aux Etats-Unis, on veut dire&nbsp;Provence", souligne Jean-Jacques Br&eacute;ban, pr&eacute;sident du conseil&nbsp;interprofessionnel des vins de Provence (CIVP), qui recherche activement&nbsp;d'autres d&eacute;bouch&eacute;s, en Chine notamment.&nbsp;&nbsp;"Avec les Etats-Unis, et Trump, on navigue &agrave; vue, et c'est d'autant plus&nbsp;dur &agrave; vivre qu'il est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s difficile de pr&eacute;voir ce qui va se passer avec&nbsp;la Grande-Bretagne et le Brexit... notre deuxi&egrave;me client", rel&egrave;ve un haut&nbsp;responsable viticole fran&ccedil;ais.


Taxera, taxera pas ? A quelques jours du G7, les vignerons français craignent de faire les frais de la nouvelle taxe française sur les géants du numérique, sujet de discorde transatlantique invité à la table des chefs d'Etat à Biarritz.


Taxe "Gafa" : les vignerons français craignent de trinquer au G7

Pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, les exp&eacute;ditions de cognac ont battu leur record en volume et en valeur. Selon le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), 211,1 millions de bouteilles ont &eacute;t&eacute; export&eacute;es sur un an (31 juillet 2018 &ndash; 1er ao&ucirc;t 2019), soit une hausse de 2,5 %. Le chiffre d'affaires atteint 3,4 milliards d'euros (+6,9%). Le cognac repr&eacute;sente ainsi &agrave; lui seul 73% des exportations de spiritueux, devant les liqueurs (6,8%), les autres eaux-de-vie de vin (4,8%), le rhum (1,7%), l'Armagnac (0,4%) et le Calvados (0,4%). Vins et spiritueux confondus, le Cognac assure 25% des ventes &agrave; l'export.<h2>&Eacute;tats-Unis, Singapour, Chine</h2>Les Etats-Unis ont concentr&eacute; &agrave; eux seuls 44,6 % des exp&eacute;ditions en volume. &laquo;&nbsp;Ce gou&#770;t des Ame&#769;ricains pour l'eau-de-vie charentaise s'explique notamment par la pre&#769;sence historique du cognac sur ce marche&#769;, les investissements constants des maisons, et la pre&#769;sence marque&#769;e de la consommation en cocktail aux E&#769;tats-Unis&nbsp;&raquo;, note le BNIC dans son communiqu&eacute;.Les Etats-Unis devancent Singapour (12,6%) et la Chine (11,7%). La dynamique sur la zone &eacute;conomique de l'Alena (Etat-Unis, Canada, Mexique) ressort &agrave; +17,6% contre +1,8% sur l'Extr&ecirc;me-Orient. L'Europe s'affiche en revanche en retrait de 6,4%. Les qualit&eacute;s VS repr&eacute;sentent 51% des exp&eacute;ditions contre 38% pour les VSOP et 11% pour les qualit&eacute;s vieilles.<h2>Plantations nouvelles</h2>Pour accompagner cette dynamique, le vignoble charentais s'&eacute;tend&nbsp;: + 2.550 ha au cours des trois exercices pass&eacute;s. D'ici &agrave; 2021, le vignoble devrait conqu&eacute;rir plus de 7.000 ha pour atteindre 86.000 ha contre 76.000 actuellement.Dans le cadre du Business Plan Cognac et afin de garantir &agrave; ses n&eacute;gociants et viticulteurs une vision &agrave; long terme sur leurs besoins de production, la fili&egrave;re a par ailleurs fix&eacute; par anticipation et collectivement les niveaux de production &agrave; atteindre pour les r&eacute;coltes 2019 et 2020, &agrave; respectivement 922 411 hl AP et 950 242 hl AP. La mise en r&eacute;serve climatique passera quant &agrave; elle de 7 hl AP/ha a&#768; 10 hl AP/ha.&nbsp;Le rendement moyen s'est &eacute;tabli &agrave; 126 hl/ha en 2018, &eacute;quivalant &agrave; 13 hl/ha d'alcool pur.La fili&egrave;re g&eacute;n&egrave;re 60.000 emplois et compte 4.225 viticulteurs, 277 n&eacute;gociants et 111 bouilleurs de profession.


Exporté à près de 98%, le cognac confirme son développement avec des expéditions en hausse de 2,5% en volume et de 6,9 % en valeur sur un an. Le chiffre d’affaires à l’export atteint 3,4 milliards d’euros. Pour soutenir la croissance, le vignoble va s’agrandir de 10.000 ha d’ici à 2021.


Le Cognac poursuit sa croissance, en volume, en valeur et en ha

Si l'invention n'&eacute;tait pas le fait de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea), le doute serait permis. La pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision, en viticulture, est en effet une chim&egrave;re. Contrairement aux cultures basses et aux appareils &agrave; rampes, les pulv&eacute;risateurs viticoles doivent composer avec l'architecture arbustive de la vigne par ailleurs tr&egrave;s &eacute;volutive entre le d&eacute;bourrement et les premiers rognages. La diversit&eacute; des modes de plantation et des modes de conduite, parfois au sein d'une m&ecirc;me exploitation (vignes avec ou sans palissage par exemple) complique la donne.R&eacute;sultat&nbsp;: selon l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (Ifv), entre 20 &agrave; 70 %&nbsp;du volume de pulv&eacute;risation peut manquer sa cible selon les stades de v&eacute;g&eacute;tation, les mat&eacute;riels en usage et les r&eacute;glages. Autrement dit&nbsp;: se disperser dans l'atmosph&egrave;re et p&eacute;n&eacute;trer dans le sol. Sachant que la vigne g&eacute;n&egrave;re un Indice de fr&eacute;quence de traitement (IFT) moyen de 12 et qu'elle repr&eacute;sente en France environ 15% de la consommation de pesticides (en valeur) pour 3% de la SAU, l'enjeu est loin d'&ecirc;tre anodin, aux plans &eacute;conomique et environnemental.<h2>Les gouttelettes confin&eacute;es entre des barri&egrave;res d'air</h2>L'Irstea pouvait-il r&eacute;ussir l&agrave; o&ugrave; une vingtaine de constructeurs s'&eacute;vertue depuis des d&eacute;cennies &agrave; am&eacute;liorer l'existant, dont les derniers appendices, que sont les descentes face par face et par les panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs, peinent &agrave; convaincre les viticulteurs, au motif qu'ils sont couteux et qu'ils induisent en prime une r&eacute;vision &agrave; la baisse des d&eacute;bits de chantiers, comparativement aux pratiques en usage&nbsp;? &laquo;&nbsp;Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, on a beaucoup travaill&eacute; sur la caract&eacute;risation des mat&eacute;riels pour inventorier l'origine des pertes dans le milieu et tenter de trouver des palliatifs, sans remettre en question la conception de base des appareils&nbsp;&raquo;, explique Vincent de Rudnicki, chercheur &agrave; l'Irstea &agrave; l'origine du projet Bliss (Blade low impact spray system).&laquo;&nbsp;Je suis reparti d'une feuille blanche. En mati&egrave;re de pulv&eacute;risation viticole, l'air est &agrave; la fois le probl&egrave;me et la solution. La solution parce que l'air permet de fabriquer les gouttes dans le cas d'un appareil pneumatique ou de les acheminer jusqu'&agrave; leur cible dans le cas d'un jet port&eacute;. Le probl&egrave;me parce que les ph&eacute;nom&egrave;nes de turbulence sont source de&nbsp;diss&eacute;mination excessive dans l'air et au sol. Le syst&egrave;me Bliss consiste &agrave; g&eacute;n&eacute;rer des lames d'air au moyen de diffuseurs dispos&eacute;s de chaque c&ocirc;t&eacute; du rang trait&eacute;. Les gouttelettes sont ainsi emprisonn&eacute;es entre deux &eacute;crans transversaux invisibles mais constituent une barri&egrave;re physique, et de la m&ecirc;me mani&egrave;re dans les parties sup&eacute;rieure et inf&eacute;rieure. La turbulence, bien r&eacute;elle &agrave; l'int&eacute;rieur de ce halo, force le d&eacute;p&ocirc;t des gouttelettes sur la v&eacute;g&eacute;tation et seulement la v&eacute;g&eacute;tation&nbsp;&raquo;.<h2>Ecophyto en vigne ? C'est fait !</h2>Brevet&eacute;, un prototype Bliss a &eacute;t&eacute; sur la vigne artificielle EvaSprayViti (UMT ECOTECHVITI),&nbsp;en utilisant les protocoles de mesures associ&eacute;s. Ses performances ont &eacute;t&eacute; compar&eacute;es aux pulv&eacute;risateurs commerciaux face par face ou en vo&ucirc;tes. L&agrave; o&ugrave; ces derniers ne d&eacute;passent pas 67% (pleine v&eacute;g&eacute;tation) et 72% (d&eacute;but de v&eacute;g&eacute;tation) de produit effectivement d&eacute;pos&eacute; sur les feuilles, Bliss permet d'atteindre des qualit&eacute;s de couverture jusqu'&agrave; 87% avec moins de 0.3% de perte de produit dans l'air et moins de 2% au sol. Le tout avec une bonne uniformit&eacute; en surface et en profondeur tout en am&eacute;liorant le traitement du c&oelig;ur de v&eacute;g&eacute;tation gr&acirc;ce &agrave; la turbulence centrale des flux d'air.Les essais se sont av&eacute;r&eacute;s probants dans la configuration pour vignes &eacute;troites comme pour vignes larges. L'&eacute;paisseur du tapis v&eacute;g&eacute;tal est prise en compte en ajustant la puissance de l'air g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les descentes. On oubliait&nbsp;: Bliss rend ainsi possible une &eacute;conomie de produit de 20 &agrave; 40%. Autrement dit, Ecophyto en viticulture, c'est (presque) fait&nbsp;! Une v&eacute;ritable rupture technologique en puissance.<h2>Un pulv&eacute; d'&eacute;lite, mais pas &eacute;litiste </h2>Dot&eacute; d'un entrainement &eacute;lectrique, le bilan &eacute;nerg&eacute;tique est &eacute;galement flatteur puisque deux fois moins &eacute;nergivore qu'un entrainement hydraulique. Les descentes Bliss ont aussi l'avantage d'&ecirc;tre l&eacute;g&egrave;res et peu encombrantes, &agrave; la diff&eacute;rence des panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs. Elles pourraient, selon son concepteur, &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es sur des descentes de pulv&eacute;risation aujourd'hui en parc, le tout sans mobiliser des mat&eacute;riaux et des technologies dispendieuses.Bref, une petite r&eacute;volution en puissance, que l'institut confronte actuellement au vignoble, avec des tests en conditions r&eacute;elles. &laquo;&nbsp;On fait souvent le reproche aux viticulteurs de mal traiter la vigne&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Vincent de Rudnicki. &laquo;&nbsp;Mais &agrave; leur d&eacute;charge, on ne leur en donne pas les moyens techniques de mieux faire. Puisse Bliss combler cette lacune&nbsp;&raquo;. Bliss sera pr&eacute;sent&eacute; officiellement au Sitevi, du 28 au 29 novembre prochain &agrave; Montpellier (H&eacute;rault).En 2017, Vincent de Rudnicki, poursuivi par cette qu&ecirc;te d'am&eacute;lioration de la pulv&eacute;risation en viticulture, avait d&eacute;j&agrave; mis au point avec&nbsp;Picore&nbsp;un dispositif d'aide au r&eacute;glage des pulv&eacute;risateurs, l&agrave; aussi adaptable aux appareils en parc et cr&eacute;dit&eacute; d'un potentiel d'&eacute;conomie de bouillie de 15 &agrave; 20%. Picore est aussi garant de la tra&ccedil;abilit&eacute; des applications. Le syst&egrave;me est commercialis&eacute; par Sika.


L’Irstea a mis au point des descentes aptes à réduire les pertes quasiment à néant, grâce au confinement de la pulvérisation entre des lames d’air formant un bouclier autour des lignes de sprays. La sobriété phytosanitaire induite se double d’une sobriété énergétique. Adaptables aux pulvérisateurs en parc, les descentes Bliss constituent une véritable rupture technologique en puissance. Derniers tests cet été au champ avant l'industrialisation.


Bliss, la rupture technologique en pulvérisation viticole ? 

L'&laquo; Absinthe de Pontarlier &raquo; est un spiritueux de couleur jaune p&acirc;le tirant sur le vert, limpide et ne pr&eacute;sentant aucun d&eacute;p&ocirc;t. Additionn&eacute; d'eau &agrave; la consommation, il prend une teinte opaline rappelant celle de l'ivoire et pr&eacute;sente un trouble qui le rend opaque. L'&laquo; Absinthe de Pontarlier &raquo; est caract&eacute;ris&eacute;e par des ar&ocirc;mes qui rappellent les senteurs que la plante grande absinthe exhale lors de sa r&eacute;colte. Si le produit est &eacute;lev&eacute; sous bois plusieurs mois la couleur devient un peu plus fonc&eacute;e et dor&eacute;e, le go&ucirc;t d'anis s'estompe au b&eacute;n&eacute;fice de celui de l'absinthe et le produit s'adoucit. Lors de la mise en march&eacute; &agrave; destination du consommateur, le spiritueux contient au moins 20 milligrammes de thuyone par litre de spiritueux. Son titre alcoom&eacute;trique volumique est sup&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; 45 %. La culture et le s&eacute;chage de la grande absinthe, les op&eacute;rations de mac&eacute;ration des plantes, de distillation du mac&eacute;rat, d'&eacute;laboration de la boisson spiritueuse ainsi que son conditionnement sa mise en bouteille sont r&eacute;alis&eacute;es dans 21 communes du d&eacute;partement du Doubs.Tels sont les principaux tenants et aboutissants l'Absinthe de Pontarlier, la 238&egrave;me Indication g&eacute;ographique (IG) dans le domaine des boissons spiritueuses &agrave; l'&eacute;chelle de l'Union europ&eacute;enne. Le spiritueux avait d&eacute;croch&eacute; son IG au niveau national en 2013.<h2>23 distilleries &agrave; Pontarlier avant 1914</h2>Sur le site de la distillerie Guy, membre de l'association de d&eacute;fense de l'Absinthe de Pontarlier, aux c&ocirc;t&eacute;s de producteurs de la plante, on apprend que l'absinthe est &agrave; l'origine une plante utilis&eacute;e depuis l'Antiquit&eacute; pour ses vertus m&eacute;dicinales, notamment digestives. Au d&eacute;but du 19&egrave;me si&egrave;cle, le m&eacute;dicament &eacute;labor&eacute; alors en Suisse &agrave; Couvet se fait ap&eacute;ritif, sous la f&eacute;rule d'Henri-Louis Pernod, qui d&eacute;veloppera la premi&egrave;re et la plus connue des distilleries pontissaliennes en 1805.L'Absinthe devint alors un ap&eacute;ritif anis&eacute; &agrave; la mode. Son essor lui permet d'atteindre 66.000 litres journaliers en 1914. L'Absinthe de Pontarlier est alors export&eacute;e partout dans le monde. Le milieu artistique parisien de l'&eacute;poque participe tr&egrave;s activement &agrave; son engouement. Dans les ann&eacute;es 1900, Pontarlier compte 23 distilleries et 111 bistrots. Les distilleries font travailler pr&egrave;s de 3.000 personnes et produisent plus de 10 millions de litres livr&eacute;s dans le monde entier.<h2>La thuyone, pr&eacute;texte &agrave; l'interdiction</h2>L'engouement g&eacute;n&egrave;re son lot d'exc&egrave;s et en 1915, l'absinthe est interdite en France, au motif de la lutte contre l'alcoolisme, au grand dam de la population et de l'&eacute;conomie pontissaliennes. En 1921, la l&eacute;gislation impose aux boissons anis&eacute;es de ne pas contenir d'absinthe.La thuyone, extraite de la grande absinthe (Artemisia absinthium L), la plante embl&eacute;matique du spiritueux avec l'anis vert (Pimpinella anisum), autre ingr&eacute;dient essentiel, est alors incrimin&eacute;e et accus&eacute;e de causer la d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescence et la folie des gros consommateurs. Son dosage &eacute;tait compris entre 250 et 300 mg par litre contre 35 mg/l aujourd'hui, selon la r&eacute;glementation europ&eacute;enne en vigueur. &nbsp;L'Institut national fran&ccedil;ais de l'origine et de la qualit&eacute; (INAO) a de son c&ocirc;t&eacute; estim&eacute; qu'en-de&ccedil;&agrave; de 20 mg/l de thuyone, le go&ucirc;t de l'Absinthe ne pouvait pas &ecirc;tre suffisamment d&eacute;celable. Mais pour les promoteurs de la &laquo; f&eacute;e verte&nbsp;&raquo;, c'est la surconsommation d'absinthe, pouvant alors titrer entre 65&deg; et 72&deg; d'alcool, qui est &agrave; l'origine des comportements d&eacute;viants.&nbsp;Il faut dire aussi qu'&agrave; l'&eacute;poque, la vigne pissait dru. De l&agrave; &agrave;...<h2>R&eacute;habilitation</h2>En 1988, l'absinthe est de nouveau autoris&eacute;e en France mais uniquement sous l'appellation "spiritueux &agrave; base de plantes d'absinthe", avec un taux de thuyone limit&eacute; &agrave; 35 mg/l. Les premiers produits fran&ccedil;ais &agrave; base de plantes d'absinthe, r&eacute;apparaissent en 1999. La d&eacute;nomination "absinthe" est ensuite r&eacute;-autoris&eacute;e par la loi du 17 mai 2011, afin de contrer une tentative vaine de producteurs suisses de s'approprier cette appellation. En juillet 2013, l'Absinthe de Pontarlier d&eacute;crochait son Indication g&eacute;ographique (IG), avant d'&ecirc;tre reconnue aujourd'hui au niveau europ&eacute;en.Depuis l'origine, l'absinthe tire en partie son succ&egrave;s d'un rituel pr&eacute;cis : goutte &agrave; goutte, l'eau tombe sur un sucre, pos&eacute; sur une cuill&egrave;re ajour&eacute;e, qui vient troubler l'absinthe au fond du verre.En 2018, 10.000 l d'Absinthe de Pontarlier ont &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;s.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&#039;Absinthe de Pontarlier est &eacute;labor&eacute;e &agrave; partir de grande absinthe, r&eacute;colt&eacute;e au stade bouton juste avant la floraison, afin de limiter le taux de thuyone. Les bouquets sont mis &agrave; s&eacute;cher 1 &agrave; 2 mois naturellement &agrave; l&#039;abri du soleil. S&#039;ensuit la mac&eacute;ration avec les grains d&#039;anis vert dans un m&eacute;lange d&#039;eau et d&#039;alcool &eacute;thylique d&#039;origine agricole. L&#039;infusion de coloration comprend obligatoirement la petite absinthe et l&#039;hysope.La me&#769;lisse, le fenouil commun et la menthe sont autorise&#769;s dans la limite maximale totale de 5 kg/hl d&#039;alcool pur de mace&#769;rat. D&#039;autres plantes aromatiques, a&#768; l&#039;exception de la badiane (ou anis e&#769;toile&#769;), formellement interdite, sont autorise&#769;es dans la limite maximale totale de 1 kg/hl d&#039;alcool pur de mace&#769;rat. La distillation, qui peut comprendre plusieurs passes, s&#039;op&egrave;re dans des alambics en cuivre d&#039;une capacit&eacute; maximale de 3.000 l.
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La Commission européenne a approuvé la demande d'inscription de l'«Absinthe de Pontarlier » en tant qu'indication géographique de boisson spiritueuse. Reconnue en France en 2013, la demande était portée depuis 2009 par la distillerie Pierre Guy et plusieurs producteurs de grande absinthe, la plante contenant la thuyone, la substance emblématique du spiritueux, avec l’anis vert.


L’Absinthe de Pontarlier décroche son Indication géographique

En Champagne, les bouteilles avaient leur muselet. Les vignes ont d&eacute;sormais leurs c&acirc;bles chauffants. Les premiers permettent au vin de s'&eacute;chapper des bouteilles sous l'effet de la pression. Les seconds apportent des garanties quant &agrave; leur remplissage, en faisant office de parade contre le gel printanier. 1 000 ha, soit 3 % du vignoble&nbsp;: c'est la surface qui a &eacute;t&eacute; totalement an&eacute;antie par plusieurs &eacute;pisodes de gel en 2019, selon le Comit&eacute; interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC), qui a recens&eacute; un total de 5 000 ha impact&eacute;s.Le gel, Vincent Phlipaux en r&eacute;chappe depuis quelques ann&eacute;es. Mais pas par hasard. Cela n'a pas toujours &eacute;t&eacute; le cas. En 2010, lorsqu'il s'installe sur l'exploitation familiale situ&eacute;e aux Riceys (Aube), la plus grande commune viticole de l'appellation, il lui faut s&eacute;curiser la production, alors que le gel s&eacute;vit plusieurs ann&eacute;es de suite.<h2>2017, l'ann&eacute;e test</h2>Au d&eacute;part, le vigneron ressort les chaufferettes &agrave; p&eacute;trole, un temps remis&eacute;es par ses parents, le gel s'&eacute;tant &eacute;clips&eacute; pendant plusieurs campagnes. &laquo;&nbsp;&Ccedil;a marche&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de Vincent Phlipaux, &laquo;&nbsp;mais avec quelle d&eacute;bauche d'&eacute;nergie et d&eacute;gagements de CO2. Les chaufferettes traditionnelles, c'est 400 l/h/ha de fioul et un rechargement quotidien, au m&ecirc;me titre que les bougies, dont la facture s'&eacute;l&egrave;ve, &agrave; raison de 500 unit&eacute;s/ha, &agrave; 4 000 &euro;/ha par nuit&nbsp;&raquo;.C'est alors que lui vient l'id&eacute;e de revisiter une solution pr&eacute;existante mais pas totalement op&eacute;rante, consistant &agrave; faire courir un c&acirc;ble &eacute;lectrique agraf&eacute; au fil porteur et au cordon. Parsem&eacute;s de r&eacute;sistances, l'effet anti-gel s'op&egrave;re par le r&eacute;chauffement de l'atmosph&egrave;re dans un rayon de 5 &agrave; 7 cm autour du fil, auquel s'ajoute un effet &agrave; distance par la circulation de la s&egrave;ve r&eacute;chauff&eacute;e. Il se trouve que cette ann&eacute;e 2017 est une ann&eacute;e o&ugrave; le gel s&eacute;vit tr&egrave;s fortement. Le CIVC rel&egrave;ve cette ann&eacute;e-l&agrave; une perte de 23% des bourgeons sur l'ensemble du terroir. &laquo;&nbsp;Entre le rang prot&eacute;g&eacute; et son voisin non prot&eacute;g&eacute;, la production variait du simple au double&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more le vigneron.<h2>18 grappes/m2 contre 3 grappes /m2</h2>Fin 2017, Vincent Phlipaux d&eacute;pose un brevet car il a significativement fait &eacute;voluer le concept, comparativement aux c&acirc;bles d'origine, &agrave; la faveur de ses comp&eacute;tences en &eacute;lectro-m&eacute;canique. Une des am&eacute;liorations qu'il apporte au syst&egrave;me r&eacute;side dans le caract&egrave;re en partie amovible de l'installation. Si les c&acirc;bles chauffants restent &agrave; demeure sur le fil porteur, la partie raccordement en bout de rang est amovible, d&eacute;jouant les risques de vol hors p&eacute;riodes d'utilisation.Un syst&egrave;me d'araign&eacute;es permet de relier les c&acirc;bles &agrave; l'armoire &eacute;lectrique en bord de parcelle, aliment&eacute;e par un groupe &eacute;lectrog&egrave;ne. Il faut 10 minutes pour r&eacute;aliser le raccordement en bout de rang et prot&eacute;ger l'&eacute;quivalent de 30 ares champenois (1 m ou 1,10 m X 1 m ou 1,10 m). En 2018, il r&eacute;it&egrave;re l'exp&eacute;rience, devant huissier. &laquo;&nbsp;En 2018, j'ai enregistr&eacute; une production de 18 grappes par m2 dans les zones prot&eacute;g&eacute;es, soit quasiment le potentiel maxi, contre 3 grappes par m2 dans les zones non prot&eacute;g&eacute;es&nbsp;&raquo;, indique le vigneron. &laquo;&nbsp;Sur un rang non prot&eacute;g&eacute; mais adjacent &agrave; un rang prot&eacute;g&eacute;, la production &eacute;tait de 9 grappes par m2&nbsp;&raquo;.<h2>Vers la certification environnementale</h2>En 2019, le syst&egrave;me Alto'gel a &eacute;t&eacute; d&eacute;ploy&eacute; chez quelques clients &agrave; titre exp&eacute;rimental, ce qui a permis au CIVC de poser des sondes et d'&eacute;valuer l'int&eacute;r&ecirc;t de la technologie. R&eacute;sultats&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les tests sont concluants&nbsp;&raquo;, affirme le vigneron. &laquo;&nbsp;Outre l'efficacit&eacute;, les c&acirc;bles &eacute;lectriques pr&eacute;sentent des gages environnementaux, comparativement aux chaufferettes et bougies&nbsp;&raquo;. Le proc&eacute;d&eacute; pourrait b&eacute;n&eacute;ficier d'une labellisation Haute valeur environnementale (HVE), le vignoble visant un taux de certification de 100% &agrave; l'horizon 2030.D'autres vignobles sont bien &eacute;videmment dans le viseur d'Alto'gel m&ecirc;me si les tarifs anonc&eacute;s peuvent rebuter (voir encadr&eacute;). Le proc&eacute;d&eacute; est compatible avec la taille en Guyot et en cordon de Royat, mais incompatible avec la taille Chablis et ses trois baguettes obliques. Les c&acirc;bles restant &agrave; demeure n'entravent en rien les op&eacute;rations m&eacute;caniques au vignoble. Gare cependant au coup de s&eacute;cateur pendant la taille. &laquo;&nbsp;Aucune chance de prendre le jus&nbsp;&raquo;, conclut le vigneron qui a pr&eacute;vu des kits de r&eacute;paration.Alto'gel a recrut&eacute; son premier salari&eacute; mais entend monter en puissance tranquillement, en ma&icirc;trisant son d&eacute;veloppement et en conservant le lien direct avec les clients. De l'effervescence juste ce qu'il faut.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&#039;investissement est &eacute;videmment proportionnel &agrave; la densit&eacute;. Il faut compter environ 24 000 &euro; (comprenant fils, sondes, araign&eacute;e, armoire &eacute;lectrique) pour prot&eacute;ger un hectare de 9 500 pieds, auxquels s&#039;ajoutent le groupe &eacute;lectrog&egrave;ne et la consommation de carburant, estim&eacute;e entre 120 et 140 &euro; pour 7 heures de fonctionnement. Co&ucirc;teuse, la solution peut &ecirc;tre r&eacute;serv&eacute;e aux zones les plus sensibles au gel. Elle m&eacute;rite aussi d&#039;&ecirc;tre compar&eacute;e aux techniques alternatives. Les bougies par exemple, c&#039;est 4 000 &euro;/ha par nuit, sans compter la pose. Et tout part en fum&eacute;e...
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Récoltant manipulant en Champagne, Vincent Phlipaux a breveté un système de câbles électriques chauffants, en partie amovibles et alimentés par un groupe électrogène en bord de parcelle. Validés aux plans technique et environnemental par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne, les fils sont désormais commercialisés sous la marque Alto’gel, créée par le vigneron.


Il réinvente un système anti-gel pour la vigne

L'entretien m&eacute;canique inter-rangs et inter-plants des vignes, &ccedil;a marche. Mais le plus souvent au prix d'une attention et d'une dext&eacute;rit&eacute; aiguis&eacute;es de la part du chauffeur, et d'une vitesse contenue &agrave; 3-4 km/h, le tout n'excluant pas quelques frictions ici ou l&agrave; avec un cep. Le triptyque efficacit&eacute; - productivit&eacute; - s&eacute;lectivit&eacute; s'av&egrave;re crucial, &agrave; l'heure o&ugrave; l'entretien m&eacute;canique se pose en alternative aux herbicides pour ne pas dire au glyphosate, non sans repenser l'organisation du travail et les moyens mat&eacute;riels et humains mis en &oelig;uvre li&eacute;s &agrave; la r&eacute;p&eacute;titivit&eacute; et &agrave; la d&eacute;licatesse des interventions. C'est tout l'objet du partenariat nou&eacute; entre Fendt et Braun visant &agrave; automatiser la conduite d'un ensemble tracteur-outils, en l'occurrence les 200 Vario du premier et la gamme d'outils intercep (lames, disques) et interangs (cultivateur, herse rotative, rouleau, tondeuse) du second. La s&eacute;rie 200 Vario se d&eacute;compose en trois sous-cat&eacute;gories avec les 200 Vario V (1,07 m de largeur hors tout, 5 mod&egrave;les de 72 ch &agrave; 101 ch), les 200 Vario F (1,32 m, 5 mod&egrave;les de 72 ch &agrave; 101 ch)&nbsp; et P (1,68 m, 3 mod&egrave;les de 91 ch &agrave; 101 ch).<h2>Vineyard Pilot Assitant</h2>L'ensemble du syst&egrave;me comprend un cadre central avec levage vertical des deux c&ocirc;t&eacute;s et divers outils de travail. Un broyeur de sarments, &eacute;galement de la marque Braun, est install&eacute; &agrave; l'arri&egrave;re. Le syst&egrave;me VPA (Vineyard Pilot Assistant) Braun s'occupe de la saisie et de la transmission des informations n&eacute;cessaires &agrave; la commande. Ce syst&egrave;me se compose d'un laser, d'un gyroscope, du contr&ocirc;leur VPA et d'un terminal. Le laser d&eacute;tecte l'environnement et saisit notamment le contour du terrain, les pieds de vignes et les piquets. Le gyroscope &ndash; une toupie qui tourne rapidement dans un palier mobile &ndash; enregistre la position 3D du tracteur. Les informations du syst&egrave;me VPA sont transmises au tracteur Fendt 200 V/F Vario via l'interface Isobus.<h2>Jusqu'&agrave; 8 km/h</h2>Le tracteur ex&eacute;cute les commandes de direction et passe automatiquement exactement au centre des pieds de vigne. Les informations sont en outre transmises aux outils centraux dont la hauteur et la largeur sont alors r&eacute;gl&eacute;es ind&eacute;pendamment les uns des autres. La largeur de travail de l'outil mont&eacute; &agrave; l'arri&egrave;re est adapt&eacute;e en fonction des informations scann&eacute;es. Le syst&egrave;me s'active en d&eacute;but de ligne et les appareils centraux adoptent automatiquement la position de travail optimale. Cette fonction agit &agrave; la fois comme dispositif de s&eacute;curit&eacute;, en emp&ecirc;chant les outils de passer inopin&eacute;ment en position de travail. &Agrave; l'aide du d&eacute;tecteur de fin de ligne, les appareils centraux reviennent automatiquement en position de parking en fin de ligne. Le chauffeur n'a plus qu'&agrave; intervenir en fourri&egrave;re. Dans l'interligne, il se charge uniquement du contr&ocirc;le du syst&egrave;me, Le syst&egrave;me VPA autorise une vitesse de travail pouvant atteindre 8 km/h.


Le tractoriste et le fabricant d’outils de travail du sol ont développé une interface de commande pour décharger l’opérateur du suivi du travail réalisé par les différents outils attelés sur les 200 Vario, y compris entre les deux essieux.


Fendt et Braun s’attèlent à l’entretien des sols viticoles

Un condens&eacute; de la machine &agrave; vendanger Braud 9080N pour vignes &eacute;troites, mais sans la t&ecirc;te de r&eacute;colte&nbsp;: tel est en raccourci le p&eacute;digr&eacute;e du Braud 9070N, le premier tracteur enjambeur de l'histoire de New Holland. Positionn&eacute;e sur le segment des vignes &eacute;troites (0,90 m &agrave; 1,50 m), la machine &agrave; vendanger 9080N &eacute;tait d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s largement d&eacute;di&eacute;e &agrave; la polyvalence, en troquant sa t&ecirc;te de r&eacute;colte pour une cellule de pulv&eacute;risation ou en se parant d'outils de travail en vert ou encore d'outils de travail du sol. L'enjambeur 9070N h&eacute;rite bien entendu de toutes ces pr&eacute;rogatives. Mais son gabarit a &eacute;t&eacute; quelques peu compact&eacute; pour renforcer ses aises &agrave; travers le vignoble.<h2>Cabine Blue Cab 4</h2>Le Braud 9070N est caract&eacute;ris&eacute; par un empattement de 2,68 m et une garde au sol de 1,40 m contre respectivement 1,50 m et 2,96 m pour la Braud 9080N. Son rayon de braquage s'&eacute;tablit &agrave; 3,62 m. Il est dot&eacute; d'une voie variable comprise entre 0,9 m et 1,3 m, pilot&eacute;e &agrave; partir du moniteur couleur tactile IntelliView IV (26,4 cm de large), lequel reconna&icirc;t automatiquement les diff&eacute;rents outils multifonction avant d'en faciliter le contr&ocirc;le et la gestion. C&ocirc;t&eacute; moteur, le syst&egrave;me de gestion intelligente IMS 2.0 a la charger d'adapter le r&eacute;gime aux sollicitations du 4 cylindres FPT de 175 ch. Le 9070N est dot&eacute; de la cabine Blue Cab 4, r&eacute;pondant aux normes EN15695-1 et -2 de la Directive machines, la plus exigeante (cat&eacute;gorie 4) &agrave; l'&eacute;gard de al filtration des gaz, embruns et poussi&egrave;res. Elle b&eacute;n&eacute;ficie par ailleurs d'une climatisation automatique, d'un si&egrave;ge Deluxe bi-couleur chauff&eacute; et ventil&eacute; et feux de travail LED


Doté d’une voie variable comprise entre 0,9 m et 1,3 m, l’enjambeur est motorisé par un 4 cylindres FPT développant 175 ch. La cabine Blue Cab 4 intègre le système de gestion intelligente IMS 2.0 et le moniteur à écran tactile IntelliView IV.


New Holland lève le voile sur son tracteur enjambeur Braud 9070N

La production devrait atteindre cette ann&eacute;e entre 47 et 49 millions d'hectolitres, ce qui devrait permettre &agrave; l'Italie de conserver sa premi&egrave;re place mondiale, malgr&eacute; un recul de la production de 10% par rapport &agrave; l'ann&eacute;e pass&eacute;e, a expliqu&eacute; le syndicat dans un communiqu&eacute;.&nbsp;Selon la Coldiretti, la France devrait de nouveau arriver deuxi&egrave;me sur le podium, avec une production estim&eacute;e entre 43 et 46 millions d'hectolitres, et l'Espagne troisi&egrave;me, avec entre 40 et 44 millions d'hectolitres."Les vendanges 2019, en raison du climat fou ayant caract&eacute;ris&eacute; l'&eacute;t&eacute;, avec une alternance de mauvais temps et de chaleur africaine, sont quelque peu en retard dans le nord" de l'Italie, a pr&eacute;cis&eacute; le syndicat. Mais, s'est-il f&eacute;licit&eacute;, les conditions actuelles font esp&eacute;rer une r&eacute;colte de bonne, voire d'excellente qualit&eacute;, m&ecirc;me si elle d&eacute;pendra aussi beaucoup du reste du mois d'ao&ucirc;t et de septembre.Les quatre principales r&eacute;gions productrices sont la V&eacute;n&eacute;tie (nord-est, 25% de la production italienne), les Pouilles (sud, 18%), l'Emilie-Romagne (centre, 17%) et la Sicile (8%). Le vin italien g&eacute;n&egrave;re un chiffre d'affaires de plus de 11 milliards d'euros. Les exportations ont augment&eacute; de 5,2% sur les quatre premiers mois de l'ann&eacute;e par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de 2018. Les Etats-Unis sont le premier march&eacute; &eacute;tranger de l'Italie.&nbsp;La Coldiretti se dit dans cette perspective pr&eacute;occup&eacute;e de la guerre commerciale lanc&eacute;e par le pr&eacute;sident am&eacute;ricain Donald Trump, qui a menac&eacute; d'augmenter les droits de douane sur le vin europ&eacute;en.Selon l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la production mondiale de vin a atteint l'an dernier 292 millions d'hectolitres (+17% par rapport &agrave; 2017), son plus haut niveau depuis 15 ans.&nbsp;L'Italie (avec 54,8 millions d'hectolitres) avait confirm&eacute; sa place de premier producteur mondial, suivie par la France (48,6 millions d'hectolitres) et par l'Espagne (44,4 millions d'hectolitres).


L'Italie, premier producteur de vin au monde, a donné le coup d'envoi de ses vendanges en Sicile, avec un cépage de Pinot gris, a annoncé le 7 août le principal syndicat agricole du pays, la Coldiretti.


L'Italie donne le coup d'envoi de ses vendanges

Les taxes douani&egrave;res &agrave; l'importation appliqu&eacute;es sur le vin et les&nbsp;spiritueux, n'ont "pas connu d'&eacute;volution depuis 20 ans" et sont fix&eacute;es "au&nbsp;niveau europ&eacute;en", selon la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des exportateurs de vin et&nbsp;spiritueux (FEVS).&nbsp;A combien s'&eacute;l&egrave;vent les droits de douane sur le vin aux Etats-Unis ? Et en&nbsp;Europe ?Sur le vin en bouteille, les taxes douani&egrave;res sont peu &eacute;lev&eacute;es, mais plus&nbsp;importantes dans l'Union europ&eacute;enne qu'aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, elles varient dans une fourchette d'entre 5 et 15 cents&nbsp;l'unit&eacute; environ, en fonction de la nature du vin et du degr&eacute; d'alcool, selon&nbsp;la Commission am&eacute;ricaine du commerce international. En Europe, elles vont de&nbsp;10 &agrave; 30 centimes d'euros, selon la FEVS. Par exemple, une bouteille de vin blanc am&eacute;ricain de 13&deg; d'alcool supporte&nbsp;un droit de douane de 10 centimes d'euros pour entrer en Europe, alors qu'une&nbsp;bouteille &eacute;quivalente import&eacute;e d'Europe supportera un droit de 5 cents de&nbsp;dollar pour entrer aux Etats-Unis.Une bouteille de vin rouge am&eacute;ricain de 14,5&deg; d'alcool import&eacute;e sur le&nbsp;Vieux continent supporte un droit de douane de 12 centimes d'euros, alors&nbsp;qu'une bouteille europ&eacute;enne &eacute;quivalente devra acquitter un droit de douane de&nbsp;13 cents de dollar. Sur le vin en vrac, en revanche, qui repr&eacute;sente un quart de la valeur des&nbsp;vins am&eacute;ricains import&eacute;s dans l'UE, le droit de douane est plus &eacute;lev&eacute; c&ocirc;t&eacute;&nbsp;am&eacute;ricain que c&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en. Ainsi, un litre de vin en vrac &agrave; 14,5&deg; supporte un droit de douane de 12&nbsp;centimes d'euros sur le Vieux continent et de 22 cents de dollar de l'autre&nbsp;c&ocirc;t&eacute; de l'Atlantique.Qui exporte quoi ?Les Etats-Unis ont export&eacute; 3,5 millions d'hectolitres de vin dans le monde&nbsp;entier en 2018, un chiffre stable par rapport &agrave; 2017, selon l'organisation&nbsp;internationale du vin (OIV), bas&eacute;e &agrave; Paris. Mais la valeur des vins export&eacute;s&nbsp;par les Etats-Unis a l&eacute;g&egrave;rement baiss&eacute;, &agrave; 1,22 milliard d'euros contre 1,3&nbsp;milliard en 2017.&nbsp;Les trois principaux exportateurs mondiaux de vins, l'Espagne, l'Italie et&nbsp;la France, ont export&eacute; &agrave; eux trois 54,8 millions d'hectolitres de vins en 2018&nbsp;(Espagne 21 Mhl, Italie 19,7 Mhl, France 14,1 Mhl) contre 59,4 millions&nbsp;d'hectolitres en 2017 (Espagne 23 Mhl, Italie 21,5 Mhl, France 14,9 Mhl). Ce recul historique de pr&egrave;s de 8% des volumes de vins export&eacute;s par l'Europe&nbsp;l'an pass&eacute; est d&ucirc; &agrave; la faible r&eacute;colte de raisins en 2017 apr&egrave;s des gels&nbsp;printaniers, qui a conduit &agrave; un tr&egrave;s faible volume de vin en 2018. Malgr&eacute; cette baisse, le trio viticole europ&eacute;en de t&ecirc;te (Espagne, Italie,&nbsp;France) est parvenu &agrave; augmenter la valeur totale de ses exportations en 2018,&nbsp;&agrave; 18,4 milliards d'euros contre 17,9 milliards en 2017. Des trois, la France est le pays qui valorise le mieux ses vins, avec une&nbsp;valeur &agrave; l'exportation estim&eacute;e &agrave; 9,3 milliards d'euros l'an pass&eacute;, contre 6,1&nbsp;milliards pour l'Italie et 2,9 milliards pour l'Espagne.Comment se fait l'acc&egrave;s des vins am&eacute;ricains au march&eacute; de l'Union europ&eacute;enne ?Les tarifs douaniers ext&eacute;rieurs sont communs pour tous les pays de l'UE,&nbsp;que ce soit la France, la Su&egrave;de, la Pologne, l'Italie... L'Union europ&eacute;enne est le premier importateur mondial de vins am&eacute;ricains.&nbsp;Sur la p&eacute;riode 2008-2018, la valeur des vins am&eacute;ricains import&eacute;s dans l'UE a&nbsp;progress&eacute; de 33%.Comment se fait l'acc&egrave;s des vins europ&eacute;ens au march&eacute; am&eacute;ricain ?Si les taxes douani&egrave;res sont plus basses aux Etats-Unis qu'en Europe, le&nbsp;syst&egrave;me r&eacute;glementaire d'acc&egrave;s y est plus compliqu&eacute; que dans l'UE, et ce depuis&nbsp;la p&eacute;riode de la Prohibition. Il est en effet interdit &agrave; tout exportateur de vendre en direct aux&nbsp;consommateurs am&eacute;ricains. Les Etats-Unis ont institu&eacute; un syst&egrave;me &agrave; trois&nbsp;&eacute;tages obligatoire, les obligeant &agrave; passer par un distributeur qui aura&nbsp;lui-m&ecirc;me l'acc&egrave;s direct aux d&eacute;taillants. Ces distributeurs, g&eacute;n&eacute;ralement organis&eacute;s par Etat, font des marges&nbsp;comprises entre 20% et 30%, ce qui rel&egrave;ve significativement les prix du vin&nbsp;pour les consommateurs, souligne la FEVS.&nbsp;&nbsp;


Les échanges commerciaux de vin et spiritueux entre les Etats-Unis et l'Europe sont à nouveau dans le viseur de Donald Trump, qui menace de s'en prendre au vin français. Voici le point sur ces échanges très symboliques. 


Quatre choses à savoir sur les exportations transatlantiques de vin 

"La France vient d'imposer une taxe du num&eacute;rique &agrave; nos grandes entreprises&nbsp;technologiques am&eacute;ricaines. Si quelqu'un devait les taxer, cela devrait &ecirc;tre&nbsp;leur pays d'origine, les Etats-Unis", a tweet&eacute; le pr&eacute;sident am&eacute;ricain.&nbsp;"Nous annoncerons bient&ocirc;t une action r&eacute;ciproque substantielle apr&egrave;s la&nbsp;stupidit&eacute; de Macron. J'ai toujours dit que le vin am&eacute;ricain &eacute;tait meilleur que&nbsp;le vin fran&ccedil;ais!", a ajout&eacute; l'h&ocirc;te de la Maison Blanche, qui ne boit pas&nbsp;d'alcool.La Maison Blanche a annonc&eacute; dans la soir&eacute;e que MM. Trump et Macron&nbsp;s'&eacute;taient parl&eacute;s par t&eacute;l&eacute;phone pendant la journ&eacute;e, ajoutant qu'ils avaient&nbsp;&eacute;voqu&eacute; la taxe fran&ccedil;aise sur les g&eacute;ants du num&eacute;rique, mais sans pr&eacute;ciser si&nbsp;les vins fran&ccedil;ais &eacute;taient au menu des discussions entre les deux dirigeants.&nbsp;L'Elys&eacute;e a pr&eacute;cis&eacute; le 27 juillet qu'Emmanuel Macron avait insist&eacute;, au cours de cet&nbsp;entretien, sur le fait que la taxation des Gafa &eacute;tait "un sujet d'int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;commun" et pas seulement fran&ccedil;ais, "sur lequel il faut continuer d'agir en vue&nbsp;d'obtenir un large accord international".&nbsp;Le sommet du G7, &agrave; Biarritz du 24 au 26 ao&ucirc;t, sera&nbsp;"une occasion importante d'avancer" sur cette question, a ajout&eacute; la&nbsp;pr&eacute;sidence, en pr&eacute;cisant que l'entretien avait &eacute;galement port&eacute; sur l'Iran. Un peu plus t&ocirc;t, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait affirm&eacute; que&nbsp;"la France mettra(it) en oeuvre ses d&eacute;cisions nationales".Le Parlement fran&ccedil;ais avait d&eacute;finitivement adopt&eacute; le 11 juillet&nbsp;l'instauration d'une taxe sur les g&eacute;ants du num&eacute;rique, faisant de la France un&nbsp;pays pionnier en mati&egrave;re d'imposition des "Gafa" (acronyme d&eacute;signant Google,&nbsp;Amazon, Facebook et Apple) et autres multinationales accus&eacute;es d'&eacute;vasion&nbsp;fiscale. L'administration Trump avait annonc&eacute; la veille de cette d&eacute;cision qu'elle&nbsp;lan&ccedil;ait une enqu&ecirc;te pour mesurer les effets d'une telle taxe sur les&nbsp;entreprises am&eacute;ricaines. Puis, lors du G7 en France il y a deux semaines, Paris et Washington&nbsp;avaient sembl&eacute; r&eacute;duire leur contentieux, les ministres des Finances &eacute;voquant&nbsp;alors des progr&egrave;s vers un accord mondial sur la taxation du num&eacute;rique. "La taxation universelle des activit&eacute;s digitales est un d&eacute;fi qui nous&nbsp;concerne tous. Nous souhaitons parvenir &agrave; un accord sur ce sujet dans le cadre&nbsp;du G7 et de l'OCDE", a soulign&eacute; Bruno Le Maire.<h2>"Outils politiques"</h2>Cette d&eacute;cision unilat&eacute;rale "d&eacute;montre le peu d'engagement de la France dans&nbsp;les n&eacute;gociations en cours avec l'OCDE", a pourtant jug&eacute; depuis&nbsp;Washington un porte-parole de la Maison Blanche, Judd Deere.&nbsp;"L'administration Trump a toujours affirm&eacute; qu'elle ne resterait pas les&nbsp;bras crois&eacute;s et ne tol&eacute;rerait aucune discrimination &agrave; l'encontre des&nbsp;entreprises am&eacute;ricaines", a-t-il mis en garde dans un communiqu&eacute;.Le repr&eacute;sentant am&eacute;ricain au commerce (USTR) a d&eacute;j&agrave; lanc&eacute; une enqu&ecirc;te sur&nbsp;les effets &eacute;ventuels de cette taxe, a-t-il rappel&eacute;. Et, l'administration Trump&nbsp;"examine de pr&egrave;s tous les autres outils politiques", a-t-il soulign&eacute;. La taxe Gafa cr&eacute;e une imposition des grandes entreprises du secteur non pas&nbsp;sur leur b&eacute;n&eacute;fice, souvent consolid&eacute; dans des pays &agrave; tr&egrave;s faible fiscalit&eacute;&nbsp;comme l'Irlande, mais sur le chiffre d'affaires, en attendant une&nbsp;harmonisation des r&egrave;gles au niveau de l'OCDE.&nbsp;Plus t&ocirc;t, le principal conseiller &eacute;conomique de la Maison Blanche, Larry&nbsp;Kudlow, avait qualifi&eacute; cette taxe de "tr&egrave;s, tr&egrave;s grosse erreur". "Nous ne sommes pas contents que la France soit all&eacute;e de l'avant avec cette&nbsp;sorte d'imp&ocirc;t sur le num&eacute;rique", avait-il dit sur la cha&icirc;ne CNBC.La taxe Gafa impose ces entreprises &agrave; hauteur de 3% du chiffre d'affaires&nbsp;r&eacute;alis&eacute; en France notamment sur la publicit&eacute; cibl&eacute;e en ligne, la vente de&nbsp;donn&eacute;es &agrave; des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par&nbsp;les plateformes. Cette solution a vocation &agrave; n'&ecirc;tre que temporaire dans l'attente d'un&nbsp;aboutissement de n&eacute;gociations internationales.&nbsp;En juin, Donald Trump avait d&eacute;j&agrave; laiss&eacute; entendre qu'il pourrait infliger&nbsp;des taxes douani&egrave;res suppl&eacute;mentaires au vin fran&ccedil;ais. Mais il invoquait alors ces droits de douane suppl&eacute;mentaires pour corriger&nbsp;une concurrence jug&eacute;e "d&eacute;loyale". "La France taxe beaucoup le vin et nous taxons peu le vin fran&ccedil;ais", avait&nbsp;alors d&eacute;nonc&eacute; le pr&eacute;sident am&eacute;ricain au cours d'un long entretien sur CNBC. Le vin fran&ccedil;ais est r&eacute;put&eacute; pour &ecirc;tre "tr&egrave;s bon", avait aussi comment&eacute; l'h&ocirc;te de la Maison Blanche. Mais les viticulteurs am&eacute;ricains se plaignent du&nbsp;fait qu'il entre sur le sol am&eacute;ricain "pour rien". "Ce n'est pas juste, nous allons faire quelque chose pour &ccedil;a", avait-il&nbsp;alors ass&eacute;n&eacute;.


Donald Trump est monté au créneau le 26 juillet contre la France et sa taxe sur les géants américains du numérique en dénonçant "la stupidité" du président Emmanuel Macron et en menaçant de rétorsions le vin français, un des produits d'exportation tricolores les plus emblématiques. 


Trump menace le vin français en rétorsion à la taxe Gafa

Boudes est r&eacute;put&eacute; pour &ecirc;tre le village m&eacute;ridional du Puy-de-D&ocirc;me. Nich&eacute; au creux d'une vall&eacute;e &agrave; l'extr&ecirc;me sud du d&eacute;partement, avec ses maisons viticoles en pierre granitique et ses c&ocirc;teaux d&eacute;cor&eacute;s de vignes, seul le bruit des cigales manque &agrave; ce paysage. Du moins &agrave; l'ordinaire, car cette ann&eacute;e, Boudes, comme tant d'autres communes, a des allures de savane africaine. L'herbe est grill&eacute;e sur plusieurs kilom&egrave;tres carr&eacute;s, les arbres sont &agrave; la peine et les vignes font p&acirc;le figure &agrave; l'heure o&ugrave; leur magnificence devrait s'exprimer. Plantes souvent cit&eacute;es comme l'exemple de r&eacute;sistance &agrave; la chaleur et &agrave; la s&eacute;cheresse, les ceps ont d&eacute;sormais soif apr&egrave;s plus d'un an de d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique. David P&eacute;lissier, 3&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration de vignerons, est d&eacute;moralis&eacute;. &laquo; Le matin je commence par aller voir les plus vilaines vignes pour finir le soir vers les plus belles. Dans ce sens, je suis s&ucirc;r de retrouver le moral avant d'aller me coucher. &raquo;<h2>Paysage d&eacute;solant</h2>Depuis le mois de janvier, David P&eacute;lissier a relev&eacute; environ 160 mm de pluie. Des orages pour la plupart o&ugrave; l'eau d&eacute;vers&eacute;e &agrave; vive allure n'a pas eu le temps de p&eacute;n&eacute;trer dans les profondeurs des c&ocirc;teaux. Sur les hauteurs de Boudes, les parcelles de vignes sont ainsi v&ecirc;tues d'un singulier cama&iuml;eu de vert et de marron. &laquo; &Agrave; cette p&eacute;riode, de loin, on ne devrait plus pouvoir distinguer chaque pied de vigne. Les feuilles devraient atteindre presque deux m&egrave;tres de hauteur &raquo; explique le vigneron. Au lointain, les d&eacute;g&acirc;ts de la s&eacute;cheresse sur le vignoble sont consid&eacute;rables. Une fois les pieds dans la vigne, ils deviennent effrayants. La v&eacute;g&eacute;tation des ceps est r&eacute;duite au strict minimum &agrave; tel point qu'&laquo; on se croirait au mois de mai &raquo;.<h2>S&eacute;cheresse et printemps froid</h2>Le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de l'hiver puis du printemps, combin&eacute; au gel tardif de fin mars, ont d&eacute;favoris&eacute; le d&eacute;veloppement de la plante. &laquo; L'enveloppe des bourgeons a s&eacute;ch&eacute; &agrave; cause du froid et du manque d'eau mais &agrave; l'int&eacute;rieur les feuilles &eacute;taient encore vertes. S'il y avait eu de l'eau, ils se seraient d&eacute;velopp&eacute;s rapidement. Cela n'a pas &eacute;t&eacute; le cas. Ils ont v&eacute;g&eacute;t&eacute; et il y a un mois, ils ont s&eacute;ch&eacute; sur place. &raquo; David P&eacute;lissier estime que chaque pied de vigne a perdu 20% de ses bourgeons. Les 80% restants ont surv&eacute;cu mais l'explosion v&eacute;g&eacute;tale tant attendue n'a pas eu lieu.Quant aux grappes, elles sont bien pr&eacute;sentes, t&eacute;moins &laquo; d'une belle floraison &raquo; mais le manque d'eau a &laquo;&thinsp;fait avorter des fleurs &raquo;. Leur taille est r&eacute;duite de moiti&eacute; et celle des grains est h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. &laquo; On dirait que la vigne &agrave; millerander(*) mais les plus petits grains tombent, grill&eacute;s par le soleil. &raquo;<h2>&laquo; Les plus jeunes ceps sont morts &raquo;</h2>Dans le vignoble de David P&eacute;lissier, les vieilles vignes d'environ 100 ans sont celles qui r&eacute;sistent le mieux. &laquo;&thinsp;Leurs racines s'enfoncent &agrave; plus de 15 m&egrave;tres dans le sol et captent le peu d'eau qu'il reste. &raquo; En revanche, les jeunes vignes sont celles qui souffrent le plus. Ag&eacute;es entre 15 et 30 ans, leurs racines n'atteignent pas encore les fra&icirc;ches profondeurs. &laquo; Le sous-sol est argilo-calcaire, il est tr&egrave;s profond voire m&ecirc;me trop. Elles ne peuvent pas atteindre l'eau. Ces vignes vivotent. &raquo; Enfin, David P&eacute;lissier n'a plus d'espoir pour de tr&egrave;s jeunes ceps plant&eacute;s il y a moins de cinq ans. Apr&egrave;s une tentative d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;e et infructueuse d'arrosage quotidien, le vigneron &eacute;puis&eacute; par la chaleur a abandonn&eacute;. &laquo; Ces ceps ont crev&eacute;, grill&eacute;s sur place. &raquo;Les huit prochains jours seront cruciaux selon David P&eacute;lissier. Face &agrave; l'absence de pluies, il craint de voir ses vignes entrer dans une phase de survie. &laquo; Les ceps vont faire leur r&eacute;serve pour assurer leur survie et donc limiter la production de grain. &raquo; Quant &agrave; savoir si les plantes parviendront &agrave; assurer le remplissage des grains dans ce contexte ? &laquo; Je ne sais pas. C'est une situation in&eacute;dite pour nous. &raquo;L'ensemble du vignoble puyd&ocirc;mois est bien entendu impact&eacute; par le d&eacute;ficit hydrique et les fortes chaleurs. Les vignerons estiment d&eacute;j&agrave; des pertes de rendement, hors gr&ecirc;le, de 30 &agrave; 50%.(*) D&eacute;faut de maturation de la grappe dans laquelle on retrouve des raisins matures et d'autres pas


Les vignes aussi souffrent du déficit pluviométrique et au-delà des pertes de récoltes, les vignerons craignent des conséquences irrémédiables sur le long terme.


Dans les vignes, des ceps meurent de soif

Gr&ecirc;le, coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies), millerandage (baies de petite taille) et canicule&nbsp;: tels sont les quatre ph&eacute;nom&egrave;nes climatiques point&eacute;s par le minist&egrave;re de l'Agriculture pour expliquer la baisse du potentiel de production du vignoble fran&ccedil;ais en 2019. Selon une premi&egrave;re estimation &eacute;tablie le 12 juillet dernier, la production viticole se situerait entre 42,8 et 46,4 millions d'hectolitres, ce qui &eacute;quivaudrait &agrave; une baisse de 6 &agrave; 13% par rapport &agrave; 2018. L'an pass&eacute;, la production de vin elle s'&eacute;tait &eacute;tablie &agrave; 46,6 millions d'hl, enregistrant alors une hausse de 26&nbsp;% &agrave; celui enregistr&eacute; en 2017 (35,6 millions hl) et de 6&nbsp;% &agrave; celui de la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Il faut dire que le mill&eacute;sime 2017, notamment marqu&eacute; par la virulence du mildiou, &eacute;tait le plus faible jamais enregistr&eacute; depuis 1945. Le niveau de r&eacute;colte attendu en 2019 aurait de fortes chances de se situer en-de&ccedil;&agrave; de la moyenne quinquennale (45 millions hl), sachant que plusieurs semaines nous s&eacute;parent des premi&egrave;res vendanges.<h2>Coulure et millerandage</h2>La floraison de nombreux vignobles s'est d&eacute;roul&eacute;e dans des conditions climatiques d&eacute;favorables (pr&eacute;cipitations et froid), conduisant &agrave; de la coulure et parfois du millerandage. Les bassins de la fa&ccedil;ade Ouest du pays sont les plus touch&eacute;s : Val de Loire, Charentes, Bordelais et Sud-Ouest. L'Alsace, la Bourgogne et la Provence sont &eacute;galement concern&eacute;s. La situation dans les vignobles est variable. La canicule a affect&eacute; de mani&egrave;re plus prononc&eacute;e certains d&eacute;partements du Midi, comme le Gard, l'H&eacute;rault ou le Var, occasionnant des br&ucirc;lures de grappe et des pertes de production. La gr&ecirc;le a caus&eacute; par endroits des d&eacute;g&acirc;ts tr&egrave;s importants, mais avec un effet limit&eacute; sur le niveau de production national.<h2>D&eacute;ficits hydriques</h2>Au 1er juillet, la r&eacute;serve en eau des sols est d&eacute;ficitaire par rapport &agrave; la moyenne sur 30 ans, dans la plupart des bassins. Les bassins de l'Ouest (Charentes et Bordelais) &eacute;chappent pour l'heure &agrave; cette s&eacute;cheresse des sols. Avec des temp&eacute;ratures caniculaires fin juin, la pression des maladies est mod&eacute;r&eacute;e dans la plupart des vignobles, compar&eacute;e &agrave; 2018. L'o&iuml;dium est n&eacute;anmoins pr&eacute;sent en Alsace et en Champagne. A la mi-juillet, les vignobles pr&eacute;sentent un l&eacute;ger retard par rapport &agrave; 2018, qui avait &eacute;t&eacute; l'une des ann&eacute;es les plus pr&eacute;coces. Les prochaines estimations seront publi&eacute;es aux alentours du 20 ao&ucirc;t.


Après l’embellie de 2018, qui avait vu la production nationale atteindre 46,6 millions d’hl, la production de vin devrait s’établir dans une fourchette comprise entre 42,8 et 46,4 millions d'hectolitres. En cause, pas moins de quatre phénomènes climatiques.


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