&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">LIVE | V&oelig;ux &agrave; l'agriculture &agrave; Saint-Gen&egrave;s-Champanelle.<a href="https://t.co/YCA1v0eSn0">https://t.co/YCA1v0eSn0</a>&mdash; Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) <a href="https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/956533200939036673?ref_src=twsrc%5Etfw">25 janvier 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Emmanuel Macron a cherché jeudi à mobiliser les "paysans" en leur assurant que l'agriculture française pouvait retrouver "le printemps" en changeant de modèle pour privilégier la qualité et l'ouverture sur le monde.


Macron en Auvergne pour faire retrouver "le printemps" aux agriculteurs inquiets 

"Depuis deux ans, nous avons constat&eacute; une am&eacute;lioration de la fertilit&eacute; de nos sols mais aussi une &eacute;norme &eacute;conomie en carburant et en produits phytosanitaires, hormis le glyphosate qui nous permet le nettoyage de la parcelle" avant de semer, a annonc&eacute; Eddy Bollert aux d&eacute;put&eacute;s pr&eacute;sents sous le hangar de son exploitation agricole &agrave; Charmoy (Aube)."Si on nous le retire, on revient au labour et on perd tous nos b&eacute;n&eacute;fices", a assur&eacute; cet adepte de l'agriculture de conservation, ensemble de techniques culturales plus respectueuses de l'environnement qui stimulent les richesses agronomiques des sols, inquiet face &agrave; la volont&eacute; d'Emmanuel Macron d'interdire en France, dans trois ans, le produit invent&eacute; par l'am&eacute;ricain Monsanto. Dans le vignoble champenois de Montgueux, pr&egrave;s de Troyes, Denis Velut et son fils Beno&icirc;t ont &eacute;galement &eacute;limin&eacute; les produits de synth&egrave;se les plus toxiques et tous les herbicides...sauf le glyphosate, utilis&eacute; dans leurs parcelles pour d&eacute;sherber sous les ceps. Sans cela, "on passera la bineuse m&eacute;canique plus souvent et on usera plus de fioul", a calcul&eacute; Denis Velut, &agrave; la t&ecirc;te de 7,5 hectares de vigne."Il existe une diversit&eacute; de probl&eacute;matiques et de solutions selon les fili&egrave;res", a d&eacute;clar&eacute; la d&eacute;put&eacute;e LREM Elisabeth Toutut-Picard, pr&eacute;sidente de la mission d'information regroupant 22 parlementaires, reconnaissant "la bonne volont&eacute;" des agriculteurs qui "ne recourent pas aux produits phytosanitaires par plaisir".Aux yeux du d&eacute;put&eacute; de l'Aube G&eacute;rard Menuel (LR), co-rapporteur de la mission, "il ne faut pas se pr&eacute;cipiter vers une fausse bonne solution" en interdisant le " glyphosate" mais r&eacute;fl&eacute;chir en amont &agrave; des "alternatives" en s'appuyant sur "la recherche".&nbsp;"Il faut mettre des moyens humains et financiers pour accompagner les viticulteurs: on a aussi besoin de professionnels ind&eacute;pendants qui ne sont pas l&agrave; pour nous vendre des produits", ajoute le vigneron Beno&icirc;t Velut.Mise sur pied le 26 octobre 2017, la mission d'information m&ecirc;le auditions &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale et d&eacute;placements sur le terrain jusqu'au printemps. Elle doit d&eacute;boucher sur un rapport "pratico-pratique" comportant "des propositions pragmatiques et r&eacute;alisables", selon sa pr&eacute;sidente.


Des agriculteurs et viticulteurs ont défendu jeudi un usage modéré du controversé glyphosate devant une délégation parlementaire en déplacement dans l'Aube, dans le cadre d'une mission d'information mise sur pied suite aux débats sur l'impact sanitaire et environnemental des produits phytosanitaires.


Aube : des agriculteurs défendent le glyphosate auprès des parlementaires


Les Services de Remplacement, réseau qui emploie 13 000 salariés - dont 2 500 en CDI -, poursuivent leur développement en recrutant 300 nouveaux salariés en 2018 pour assurer le remplacement des chef(e)s d'exploitation et d'entreprises agricoles.Leaders de la gestion des absences des agricultrices et des agriculteurs, les Services de Remplacement doivent faire face à une pénurie de candidats rencontrée sur le marché. Pour y remédier, ils lancent de nouveaux supports de communication digitaux centrés sur le recrutement, dont une vidéo de promotion du métier d'agent de remplacement.A l'image de la diversité des productions agricoles françaises, les profils recherchés sont variés : débutants et expérimentés qui allient compétences en productions animales et végétales et savoir-être. Ce métier requiert de fortes qualités humaines et relationnelles : goût du changement et adaptabilité à des situations très diverses, travail en autonomie et prise d'initiatives, gestion de son temps et organisation de son travail. "Rejoindre les 13 000 agents de remplacement, c'est avoir la possibilité de développer ses compétences, d'être acteur de sa carrière professionnelle au sein de la production agricole et de tisser son réseau professionnel agricole" indique Luc Pierron, administrateur à Service de Remplacement France, en charge du dossier communication.En plus des postes en CDI, les Services de Remplacement recruteront plusieurs centaines de CDD pour assurer les missions imprévues et de courte durée, ainsi que les remplacements d'été ou intervenant lors de pics d'activité.


Les Services de Remplacement recrutent 300 CDI en 2018


https://www.youtube.com/watch?v=2mTZ_aprFuM




La récolte 2017 de vin en Europe a été la plus basse depuis l’après-guerre. La France tire son épingle du jeu car elle dispose d’un stock important permettant de satisfaire les marchés. Des contrats pluri-annuels gagnant-gagnant vont être déployés en France, entre négociants et coopératives. Points de vigilance : l’export. Attention aux prix trop élevés. Les pays de l’hémisphère sud représentent une concurrence importante.


Situation du marché viticole sur l'année 2017 par Pierre Gerard Pouteau 

La plus haute juridiction de l'ordre administratif a ainsi conclu vendredi &agrave; la nullit&eacute; du d&eacute;cret du 16 novembre 2016 r&eacute;gissant l'appellation d'origine contr&ocirc;l&eacute;e (AOC) clairette ros&eacute;e, jugeant que ce vin mousseux ros&eacute; n'&eacute;tait pas pr&eacute;sent historiquement dans le Diois, et a condamn&eacute; l'Etat &agrave; verser une somme de 3.000 euros au Syndicat des vins de Bugey (Ain).Le ministre de l'Economie et le ministre de l'Agriculture "ont commis une erreur d'appr&eacute;ciation en estimant que la condition d'ant&eacute;riorit&eacute; &eacute;tait remplie et en approuvant ce nouveau cahier des charges", rel&egrave;ve le Conseil d'Etat. Apr&egrave;s cette d&eacute;cision, l'AOC Clairette de Die reste donc r&eacute;serv&eacute;e aux vins mousseux blancs. Les deux vignobles, que s&eacute;parent le Rh&ocirc;ne et le massif du Vercors, sont distants de plus de 200 km. "C'est la douche froide et une immense d&eacute;ception pour tous les vignerons du Diois", a r&eacute;agi lundi Fabien Lombard, pr&eacute;sident du syndicat de la Clairette. "On avait des arguments qui n'ont pas &eacute;t&eacute; retenus". "On en prend acte. Mais il faut &ecirc;tre pragmatique. Nous continuerons &agrave; produire notre ros&eacute; mais plus dans l'appellation Clairette de Die", a-t-il expliqu&eacute; &agrave; l'AFP. "On a aussi des bouteilles dont il faut &eacute;tudier le devenir. C'est encore trop t&ocirc;t pour savoir quelle forme cela prendra, peut-&ecirc;tre une marque collective", a-t-il ajout&eacute;.En 2016, le ros&eacute; mousseux a repr&eacute;sent&eacute; 4% de la production de clairette. "Si nos vins ros&eacute;s rencontrent un succ&egrave;s aupr&egrave;s des consommateurs, on ne va pas s'en excuser !", rel&egrave;ve Fabien Lombard. Pour le pr&eacute;sident du syndicat des vignerons du Bugey Eric Angelot, "notre requ&ecirc;te avait pour fondement de base ce qu'est une AOC, c'est-&agrave;-dire le respect des coutumes, de l'historique. J'&eacute;tais prudent sur l'issue de cette affaire mais assez confiant", a-t-il dit &agrave; l'AFP.&nbsp;"C'&eacute;tait notre r&ocirc;le de prot&eacute;ger l'appellation Cerdon, de r&eacute;tablir les fondamentaux". "Il est produit dans des conditions difficiles, en altitude, avec un terrain tr&egrave;s pentu, de 12.000 &agrave; 15.000 hectolitres d'appellation Cerdon chaque ann&eacute;e, un ros&eacute; mousseux &agrave; base de c&eacute;page rouge", remarque M. Angelot. "C'est ce qui lui donne sa typicit&eacute; particuli&egrave;re".&nbsp;


Le Conseil d'État vient d'annuler le décret autorisant les producteurs de Clairette de Die (Drôme) à vinifier un pétillant rosé au sein de l'AOC, donnant ainsi raison aux vignerons de Bugey soucieux de protéger le Cerdon, leur appellation rosée.


La "Clairette de Die rosée" retoquée par le Conseil d'Etat

"Ma passion, c'est la vigne", explique d'embl&eacute;e celui qui a grandi dans le vignoble de son p&egrave;re, dans ce village de quelque 500 habitants, &agrave; 30 km de Montpellier. "Produire son vin c'est magique, surtout quand on a un terroir comme &ccedil;a!", s'enthousiasme le jeune homme, qui souhaite quitter progressivement son poste actuel de chef de projet dans l'industrie et devenir vigneron &agrave; temps plein. "Les banques ne me suivaient pas et je n'avais pas la puissance financi&egrave;re n&eacute;cessaire par rapport &agrave; un vendeur", raconte-t-il.Terra Hominis, un syst&egrave;me de financement participatif bas&eacute; dans l'H&eacute;rault qui se dit "cr&eacute;ateur de vignobles en copropri&eacute;t&eacute;", a alors "pris le relais pour installer un jeune qui va pouvoir valoriser son talent sur un vignoble &agrave; taille humaine en respectant l'environnement", r&eacute;sume son fondateur Ludovic Aventin.Rien que de l'humain et du lien chez Terra Hominis, revendique son cr&eacute;ateur, ancien caviste &agrave; Rouen: les "investissements plaisir" r&eacute;alis&eacute;s par les associ&eacute;s des vignerons qui s'installent ne peuvent pas &ecirc;tre sp&eacute;culatifs, les seuls dividendes qu'ils toucheront sont pay&eacute;s en bouteilles. L'entretien de la vigne, le mat&eacute;riel agricole ou les al&eacute;as climatiques restent en revanche &agrave; la charge de l'exploitant qui loue la terre.Nombre de demandes de financement sont &eacute;cart&eacute;es par Terra Hominis, souligne Ludovic Aventin: "On a plein de r&ecirc;veurs qui n'ont jamais travaill&eacute; un potager et qui n'ont pas d'argent mais qui voudraient se transformer en vignerons dans le Sud parce qu'ils sont venus l'&eacute;t&eacute; et qu'il fait beau". Rien de tel avec Maxence Panchau, "un bosseur qui conna&icirc;t la vigne et sait compter", juge Ludovic Aventin. Gr&acirc;ce &agrave; Terra Hominis, 132 "associ&eacute;s" r&eacute;unis en Groupement Foncier Viticole (GFV) vont acheter les terres en copropri&eacute;t&eacute; &agrave; travers des parts &agrave; environ 1.300 euros l'unit&eacute; et ainsi apporter au jeune homme les garanties et le financement qui lui manquaient pour se lancer.<h2>&laquo;&nbsp;Eliminer les grincheux&nbsp;&raquo;</h2>Depuis 2011, Terra Hominis a particip&eacute; &agrave; l'acquisition d'environ 80 hectares de vignobles en r&eacute;unissant 1.400 associ&eacute;s, souvent passionn&eacute;s de vin et d'ovalie, parmi lesquels les anciens rugbymen Olivier Magne, Pieter de Villiers ou Didier Camb&eacute;rabero, et a conclu un partenariat avec la Safer Occitane. Faute d'accord &agrave; l'amiable, l'op&eacute;rateur foncier agricole a pr&eacute;empt&eacute; un domaine de 24 hectares c&eacute;d&eacute; par un vigneron septuag&eacute;naire de Vacqui&egrave;res &agrave; un gros n&eacute;gociant en vin. C'est sur ce domaine que Maxence Panchau, entre autres, va s'installer."Aujourd'hui l'acc&egrave;s au foncier est difficile, particuli&egrave;rement dans cette zone du Pic-Saint-Loup qui est tr&egrave;s demand&eacute;e", souligne Claire Haurie, de la Safer Occitanie: "Sans notre intervention pour casser la vente, l'installation de trois jeunes sur ce domaine qui a &eacute;t&eacute; divis&eacute; n'aurait pas &eacute;t&eacute; possible". "On entend souvent ceux qui ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;empt&eacute;s crier au scandale mais si des jeunes qui ont du savoir-faire ne peuvent pas s'installer parce que les banques ne veulent pas suivre, ce sont les gros n&eacute;gociants qui vont tout racheter et on perdra ce qui fait la richesse du vin fran&ccedil;ais, sa diversit&eacute;", abonde Ludovic Aventin, soulignant qu'en Languedoc, deux tiers des vignerons ont plus de 55 ans.&nbsp;&nbsp;En janvier, quand la derni&egrave;re signature devant notaire donnera le coup d'envoi officiel du projet port&eacute; depuis un an autour de Maxence Panchau, le partenariat avec Terra Hominis et les co-propri&eacute;taires des vignes "ne fera que commencer", assure M. Aventin. Car les "associ&eacute;s", tri&eacute;s sur le volet pour "&eacute;liminer les grincheux", sont invit&eacute;s &agrave; "tisser des liens forts" avec le vigneron et &agrave; partager des moments festifs, notamment pendant les vendanges.Ils peuvent revendre leur part mais cela reste exceptionnel.&nbsp;"On est plut&ocirc;t dans une logique de transmission", souligne Ludovic Aventin. "Et si dans 50 ans nos petits-enfants viennent faire les vendanges sur le m&ecirc;me domaine, &ccedil;a pourrait &ecirc;tre joli."


Pour Maxence Panchau, 31 ans, 2018 marquera la concrétisation d'un rêve: son installation sur six hectares de vignes acquis en "copropriété" dans son village d'origine, à Vacquières (Hérault), grâce au financement participatif de 132 "associés" épicuriens, qui seront rémunérés... en bouteilles de vin.


Dans l'Hérault, des vignobles en copropriété pour aider les jeunes à s'installer

37,2 Mhl en ao&ucirc;t ; 36,8 Mhl en novembre&nbsp;; 35,6 Mhl aujourd'hui ... Au fur et &agrave; mesure que les mois passent les chiffres de pr&eacute;visions de la vendange 2017 en France s'affinent et ne cessent de diminuer. A l'occasion du conseil sp&eacute;cialis&eacute; de FranceAgriMer du 20 d&eacute;cembre 2017, la douane a en effet communiqu&eacute; sa propre estimation de la production de vin pour 2017, soit&nbsp; 35,6 millions d'hectolitres, environ 10 millions d'hectolitres de moins par rapport &agrave; 2016. Des chiffres tir&eacute;s des t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarations de r&eacute;colte des vignerons sur le site des douanes.C'est principalement l'accentuation de la s&eacute;cheresse dans les vignobles m&eacute;diterran&eacute;ens et du Beaujolais qui a pes&eacute; sur cette nouvelle baisse du volume des r&eacute;coltes. Ce recul ne refl&egrave;te toutefois pas les quantit&eacute;s de vins disponibles sur les march&eacute;s. Le niveau des stocks de vins d&eacute;tenus et les m&eacute;canismes de mises en r&eacute;serve utilis&eacute;s dans certaines r&eacute;gions (volume compl&eacute;mentaire individuel - VCI, r&eacute;serve interprofessionnelle) doivent en effet &ecirc;tre pris en compte et devraient permettre globalement de r&eacute;pondre &agrave; la demande en 2017.


35,6 millions d’hectolitres. C’est le chiffre de la production de vin pour le millésime 2017, annoncé par les services des douanes, soit une baisse de 22% par rapport à 2016. Un chiffre en baisse de 1,2 Mhl par rapport aux dernières prévisions du ministère de l’Agriculture de novembre dernier.


Une vendange 2017 encore plus basse que prévu

L'organisation de consommateurs a fait rechercher 177 mol&eacute;cules dans 38&nbsp;grands crus de Bordeaux (des mill&eacute;simes 2014) et deux vins non class&eacute;s (un&nbsp;2014 et un 2015). "La plupart des bouteilles que nous avons analys&eacute;es sont contamin&eacute;es et&nbsp;contiennent de une &agrave; six mol&eacute;cules", pr&eacute;cise Que Choisir. "Au total, 11&nbsp;compos&eacute;s chimiques de synth&egrave;se diff&eacute;rents ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s". Selon l'association, "seulement trois bouteilles sont &eacute;pargn&eacute;es (Ch&acirc;teau&nbsp;Durfort-Vivens, Ch&acirc;teau Pontet-Canet, Ch&acirc;teau Clerc Milon) et d'autres ne&nbsp;contiennent que des traces trop faibles pour &ecirc;tre quantifi&eacute;es (Ch&acirc;teau&nbsp;Beychevelle, Alter Ego de Palmer, Ch&acirc;teau Malescot Saint-Exup&eacute;ry)". "Trois bouteilles sans r&eacute;sidus sur quarante test&eacute;es: ces r&eacute;sultats peuvent&nbsp;sembler inqui&eacute;tants. Ils sont plut&ocirc;t r&eacute;v&eacute;lateurs d'efforts accomplis dans ce&nbsp;domaine", rel&egrave;ve-t-elle.&nbsp;&nbsp; <h2>Contamination</h2>En 2013, un test portant sur 92 bouteilles en provenance de toute la France&nbsp;avait d&eacute;montr&eacute; "une contamination g&eacute;n&eacute;rale des vins. Ceux issus du Sud-Ouest&nbsp;n'&eacute;taient pas en reste: 33 mol&eacute;cules diff&eacute;rentes avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;es, dont&nbsp;deux interdites en France. Trois fois plus qu'aujourd'hui", souligne&nbsp;l'association. En outre, il y a quatre ans, les bouteilles contenaient "en moyenne 268&nbsp;?g/l de r&eacute;sidus. M&ecirc;me si ce calcul a peu de signification toxicologique, on ne&nbsp;peut que se f&eacute;liciter de voir cette moyenne descendre &agrave; 91 ?g/l",&nbsp;souligne-t-elle. Les mol&eacute;cules d&eacute;tect&eacute;es ne sont ni canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes ou&nbsp;reprotoxiques, ni consid&eacute;r&eacute;es comme des perturbateurs endocriniens, &agrave;&nbsp;l'exception de l'iprodione, un fongicide pr&eacute;sent "en tr&egrave;s faible quantit&eacute;"&nbsp;dans trois vins (Ch&acirc;teau Prieur&eacute;-Lichine, L'H&eacute;ritage de Chasse-Spleen, Mouton&nbsp;Cadet), pr&eacute;cise l'UFC-Que Choisir. Pour l'ensemble des vins analys&eacute;s, "aucun d&eacute;passement des limites maximales&nbsp;de r&eacute;sidus autoris&eacute;es" n'a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;.


Les vins de Bordeaux contiennent toujours des résidus de pesticides mais trois fois moins que lors de tests menés en 2013, indique mercredi l'UFC-Que Choisir dans la dernière livraison de son magazine.


Trois fois moins de pesticides dans les vins de Bordeaux qu'il y a quatre ans (Que Choisir)

La progression des surfaces au label "AB" a bondi de 14% entre 2015 et&nbsp;2017, et 176 hectares sont en conversion cette ann&eacute;e, mais la viticulture&nbsp;biologique ne couvre que 1,9% des surfaces de la Champagne sur les 34.000&nbsp;hectares que compte l'appellation, selon les chiffres de l'Agence Bio. Certes, produire bio ne s'improvise pas: "Si on veut faire &ccedil;a pour mettre&nbsp;un beau logo sur une &eacute;tiquette, on va vite d&eacute;chanter", met en garde Pascal&nbsp;Doquet, vigneron dans la C&ocirc;te des Blancs et pr&eacute;sident de l'association des&nbsp;champagnes biologiques cr&eacute;&eacute;e en 1998. Lui a d&ucirc; attendre "six ans entre le&nbsp;d&eacute;but de la conversion et la commercialisation des premi&egrave;res bouteilles"&nbsp;certifi&eacute;es par ce s&eacute;same. Cette gageure s'explique par les trois ann&eacute;es incompressibles de la&nbsp;conversion, coupl&eacute;e &agrave; la dur&eacute;e de vieillissement du champagne plus longue que&nbsp;celle des vins tranquilles, non effervescents. Sans oublier la variable&nbsp;climatique qui peut impacter la r&eacute;colte. La Champagne &eacute;tant "tr&egrave;s marqu&eacute;e par les flux oc&eacute;aniques", le vignoble est&nbsp;expos&eacute; &agrave; un risque de pourriture li&eacute; &agrave; l'humidit&eacute;, explique Pascal Doquet,&nbsp;estimant se conduire en "vrai paysan" qui d&eacute;veloppe "la capacit&eacute; de r&eacute;sistance&nbsp;de la vigne", l'inverse "des vignerons qui sont devenus des techniciens." Plus&nbsp;qu'une m&eacute;thode de travail, une philosophie.<h2>Le terroir en bouteille</h2>Le retour au sol, premier amendement du vigneron bio aux techniques moins&nbsp;invasives, laissant les racines de la plante s'infuser dans la terre, pr&eacute;sage&nbsp;d'un vin de caract&egrave;re... Ce qu'Eric Rodez, &agrave; la t&ecirc;te du domaine familial &agrave;&nbsp;Ambonnay, dans la Vall&eacute;e de la Marne, appelle: "Faire chanter le terroir". "Nous ne sommes pas assez dans cette logique-l&agrave; car elle est exigeante: il&nbsp;faut accepter de vivre au rythme de la nature et pas de l'horloge mondiale",&nbsp;constate-t-il en exploitant ses six hectares grand cru d'abord en bio,&nbsp;d&eacute;sormais en biodynamie. Cette mutation a engendr&eacute; des "vins lib&eacute;r&eacute;s" aux notes "plus expressives",&nbsp;&agrave; "la longueur et la sensualit&eacute; plus marqu&eacute;es", la qualit&eacute; des cuv&eacute;es &eacute;tant&nbsp;d&eacute;cupl&eacute;e par une "puissance olfactive et gustative", commente ce passionn&eacute;&nbsp;volubile qui produit environ 50.000 bouteilles par an. "Le bio pour moi, c'est une &eacute;vidence car c'est le terroir qui fait la&nbsp;signature de nos vins. Or l'originalit&eacute; ne peut pas venir d'une couverture&nbsp;chimique massive qui neutralise le go&ucirc;t", confirme Jean-Baptiste L&eacute;caillon,&nbsp;chef de cave du Champagne Louis Roederer - 240 hectares en propre dont 10&nbsp;hectares certifi&eacute;s bio et 3,5 millions de cols produits par an. La maison r&eacute;moise a r&eacute;alis&eacute; sa campagne culturale de 2017 en bio gr&acirc;ce aux&nbsp;conditions climatiques favorables et compte progressivement convertir ses&nbsp;pratiques sur l'ensemble du domaine.<h2>'Court-termisme &eacute;conomique'</h2>Depuis une quinzaine d'ann&eacute;es, la Champagne a r&eacute;duit de 15% son empreinte&nbsp;carbone et a divis&eacute; par deux le recours aux engrais azot&eacute;s et aux produits&nbsp;phytosanitaires, pr&eacute;cise le Comit&eacute; Champagne, organe repr&eacute;sentatif des 300&nbsp;maisons et 15.000 vignerons de l'AOC...qui refuse de prendre ouvertement&nbsp;partie pour le bio, m&eacute;nageant les sensibilit&eacute;s de chacun. Pour inciter l'interprofession &agrave; r&eacute;duire son impact environnemental, il a&nbsp;lanc&eacute; en 2014 sa certification "viticulture durable", reconnue et "adapt&eacute;e &agrave;&nbsp;la Champagne", d&eacute;livr&eacute;e &agrave; 192 exploitations soit plus de 4.000 hectares. Mais si les vignerons se mettent doucement en mouvement vers le bio, la&nbsp;plupart des grandes marques semblent nettement moins press&eacute;es. Or "c'est le&nbsp;non-bio qui doit aujourd'hui justifier pourquoi tant de chimie: la&nbsp;justification a chang&eacute; de camp", estime Jean-Baptiste L&eacute;caillon. Pour ces maisons gourmandes en hectares, le d&eacute;fi r&eacute;side dans leur capacit&eacute;&nbsp;&agrave; r&eacute;ussir une transition &agrave; grande &eacute;chelle, en acceptant que "certaines ann&eacute;es&nbsp;on puisse perdre 10, 20, 30% de la r&eacute;colte", selon ce sp&eacute;cialiste, lucide sur&nbsp;une approche qui balaie le "court-termisme &eacute;conomique". Encore confidentiels pour toutes ces raisons, les champagnes bio ne se&nbsp;d&eacute;nichent qu'&agrave; quelques bonnes adresses, demeurant quasi absents des rayons&nbsp;des hypermarch&eacute;s. La grande majorit&eacute; des flacons partent &agrave; l'export, laissant&nbsp;les bulles bio s'&eacute;chapper loin des consommateurs fran&ccedil;ais.


"En bio, on prend les risques et on les assume": de plus en plus de vignerons tournent le dos aux produits phytosanitaires, désireux d'élaborer des champagnes bio révélateurs de la typicité du terroir, un mouvement marginal puisque moins de 2% du vignoble de l'appellation est labellisé biologique.


En Champagne, les bulles bio se frayent un lent chemin chez les vignerons

L'organisme de conseil en assurances Besse propose un contrat de ce type depuis 2014 aux acteurs de l'agroalimentaire. Ax&eacute;r&eacute;al et Acolyance ont &eacute;t&eacute; les deux premi&egrave;res coop&eacute;ratives &agrave; avoir tent&eacute; cette nouvelle solution de couverture des risques avec Besse.Leur volont&eacute; est de r&eacute;duire les risques li&eacute;s aux approvisionnements de la coop&eacute;rative. Pour cela, au moment des semis, elles proposent aux agriculteurs de couvrir leurs co&ucirc;ts de production, en &eacute;change d'un engagement d'apport.Ces groupes coop&eacute;ratifs ont depuis &eacute;t&eacute; rejoints par d'autres organismes collecteurs. En 2017, 80 000 hectares &eacute;taient couverts par ces contrats.<h2>Pas de surface minimum</h2>&laquo;&nbsp;Cette assurance se veut une couverture haut de gamme compar&eacute;e &agrave; l'assurance r&eacute;colte, le co&ucirc;t est en moyenne de 70 &agrave; 80 euros / ha de bl&eacute;&nbsp;&raquo;, explique Fabienne Chapelain, charg&eacute; de projet &laquo;&nbsp;Premium semis&nbsp;&raquo; chez Besse. &laquo;&nbsp;Ce produit est tr&egrave;s performant et simple d'utilisation&nbsp;&raquo;, justifie-t-elle.En g&eacute;n&eacute;ral, chaque coop&eacute;rative va proposer plusieurs niveaux de couverture &agrave; ses adh&eacute;rents. L'agriculteur choisit les surfaces qu'il souhaite couvrir, sachant qu'il n'y a pas de surface minimum obligatoire. Le rendement historique est calcul&eacute; &agrave; partir de la moyenne olympique des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Ensuite, tout au long de la p&eacute;riode de croissance des cultures, l'agriculteur d&eacute;clare &agrave; sa coop&eacute;rative les al&eacute;as rencontr&eacute;s, s'il y en a.<h2>Couvrir les co&ucirc;ts de production</h2>&laquo;&nbsp;Au moment de la r&eacute;colte, une premi&egrave;re estimation du chiffre d'affaires est g&eacute;n&eacute;r&eacute;e &agrave; l'hectare&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabienne Chapelain. Si besoin, une d&eacute;claration de perte de chiffre d'affaires est transmise &agrave; l'assureur. &laquo;&nbsp;On ne conna&icirc;t pas le prix au moment de la r&eacute;colte, cela va donner lieu &agrave; une &eacute;valuation d&eacute;finitive plus tard dans l'ann&eacute;e. Mais l'agriculteur peut d&eacute;j&agrave; recevoir un acompte de la perte constat&eacute;e&nbsp;&raquo;, ajoute-t-elle. Ce contrat &nbsp;ne contient pas de franchise. Il permet d'indemniser les agriculteurs &agrave; la hauteur de leurs co&ucirc;ts de production. il ne couvre donc pas la marge qu'il aurait pu r&eacute;aliser. &laquo;&nbsp;Chaque coop&eacute;rative va d&eacute;finir une &eacute;chelle de couverture pour sa zone&nbsp;&raquo;, souligne Fabienne Chapelain. Cette indemnit&eacute; peut atteindre 130-140 &euro; par tonne de bl&eacute;.Seul point noir, ce produit ne permet pas d'avoir acc&egrave;s aux subventions auxquelles les agriculteurs peuvent normalement pr&eacute;tendre, en souscrivant une assurance r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;Il est inutile de souscrire une assurance climatique en plus de notre contrat. Mais il peut &ecirc;tre int&eacute;ressant de garder l'assurance gr&ecirc;le&nbsp;&raquo;, signale-t-elle.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?


Ces dernières années, un nouveau type de contrat de collecte se développe en grandes cultures : la couverture « chiffre d’affaires ». Celle-ci couvre non seulement les pertes de rendement, mais protège aussi l’agriculteur contre d’éventuelles pertes de qualité ou une chute du prix. 


Des couvertures « chiffre d’affaires » proposées par de grandes coopératives

Journ&eacute;es portes ouvertes, r&eacute;unions, ateliers, signal&eacute;tique au vignoble, courriers, mail, sms, parades anti-d&eacute;rive...&nbsp;: tel est l'arsenal d'outils de pr&eacute;vention des conflits et de communication en direction du public, s'agissant notamment de pulv&eacute;risation. Conscient des enjeux soci&eacute;taux et &eacute;conomiques inh&eacute;rents &agrave; la protection des vignes, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) met d&eacute;sormais les bonnes pratiques &laquo;&nbsp;vignoble&nbsp;&raquo; au m&ecirc;me rang que les bonnes pratiques &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo;.<h2>Box connect&eacute;e</h2>Ces bonnes pratiques &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo; peuvent compter sur le num&eacute;rique, comme en t&eacute;moigne la mise au point d'un syst&egrave;me connect&eacute; d'enregistrement et de notification des traitements. D&eacute;velopp&eacute;e par la start-up fran&ccedil;aise Deaverde, la Box Notiphy est un bo&icirc;tier &eacute;lectronique dispos&eacute; dans les parcelles viticoles ou arboricoles, o&ugrave; sont susceptibles d'intervenir des salari&eacute;s, des riverains ou encore des promeneurs. L'appareil fait office de boite d'enregistrement des traitements et des d&eacute;lais de r&eacute;-entr&eacute;e dans la parcelle, selon une proc&eacute;dure enti&egrave;rement automatis&eacute;e. Outre un signal lumineux &agrave; la parcelle, les informations g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par la box peuvent faire l'objet d'avertissements par mail ou pas sms &agrave; une liste de destinataires pr&eacute;-identifi&eacute;s.


Développée par la start-up française Deaverde, la Box Notiphy est un boîtier électronique faisant office de boite d’enregistrement des traitements et des délais de ré-entrée dans les parcelles.


Box Notiphy : bien traiter... le voisinage

Qu'on se le dise, l'assurance r&eacute;colte n'est pas le th&egrave;me le plus facile &agrave; aborder en agriculture. Une assurance, c'est d'abord un pr&eacute;l&egrave;vement financier, une ligne de d&eacute;bit sur le compte bancaire d'une exploitation. L'assurance r&eacute;colte s'est modestement d&eacute;velopp&eacute;e en agriculture. Environ un quart des surfaces seraient couvertes. N&eacute;anmoins, le climat change. Les accidents climatiques sont &laquo;&nbsp;de plus en plus fr&eacute;quents et de plus en plus intenses&nbsp;&raquo;, souligne Fran&ccedil;ois Schmitt, le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de Groupama.<h2>Un instrument de gestion du risque</h2>Dans ces conditions, comment rendre la ferme France plus r&eacute;siliente&nbsp;? L'assurance r&eacute;colte n'est pas la seule parade. Les politiques publiques et la strat&eacute;gie de gestion propre &agrave; chaque agriculteur jouent un r&ocirc;le important. L'assurance r&eacute;colte constitue n&eacute;anmoins un instrument de gestion du risque. Un outil que les pouvoirs publics et la profession agricole voudraient bien d&eacute;velopper. Un r&egrave;glement europ&eacute;en, l'Omnibus, vise &agrave; am&eacute;liorer le dispositif, en baissant notamment le seuil de d&eacute;clenchement de 30% &agrave; 20 %. Il reviendra &agrave; chaque Etat membre de le mettre en place. Une question, tr&egrave;s sensible, se pose aussi dans les couloirs des organisations agricoles : faut-il rendre obligatoire l'assurance r&eacute;colte&nbsp;?<h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;, tranche Jacques Commere, le responsable de l'Organisation des producteurs de grain (OPG) &agrave; la Coordination rurale. &laquo;&nbsp;En agriculture, il y a d'autres fa&ccedil;ons de s'assurer que d'aller voir un assureur&nbsp;&raquo;, insiste-t-il. Il cite ainsi le choix des assolements, l'alternance des cultures... Jacques Commere estime que les assurances climatiques sont &agrave;&nbsp;&laquo;&nbsp;des tarifs tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;les agriculteurs sont souvent d&eacute;&ccedil;us&nbsp;&raquo;. Son avis sur les avanc&eacute;es permises par le r&egrave;glement Omnibus&nbsp;?&nbsp;&laquo;&nbsp;Les tarifs des assureurs vont augmenter en cons&eacute;quence&nbsp;&raquo;.Il soul&egrave;ve &eacute;galement un probl&egrave;me &eacute;galitaire&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;ce sont dans les r&eacute;gions les plus &agrave; risque que les assurances sont &agrave; des tarifs les plus &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo;. Dans ces r&eacute;gions, les agriculteurs seraient donc moins enclins &agrave; s'assurer. Or, les subventions allou&eacute;es &agrave; l'assurance r&eacute;colte sont prises dans l'enveloppe du premier pilier de la PAC, consacr&eacute; au paiement des aides directes.<h2>&laquo;&nbsp;Manque de transparence &raquo;</h2>&laquo;&nbsp;L'assurance r&eacute;colte ne fonctionne pas&nbsp;&raquo;, estime Jacques Pasquier, agriculteur dans la Vienne et membre de&nbsp;la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ceux qui s'assurent sont souvent les moins fragiles &eacute;conomiquement&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore-t-il. Il d&eacute;nonce aussi le fait que &laquo;&nbsp;les modalit&eacute;s d'assurance ne sont pas claires&nbsp;&raquo; et regrette un &laquo;&nbsp;manque de transparence&nbsp;&raquo; de la part des assureurs. Si l'assurance r&eacute;colte se r&eacute;pandait massivement, Jacques Pasquier estime que le budget n&eacute;cessaire au sein de la PAC &laquo;&nbsp;d&eacute;passerait le milliard&nbsp;&raquo;. Il s'inqui&egrave;te d'une amputation des autres aides de la PAC.Le syndicat met en avant un autre outil de gestion du risque&nbsp;: des fonds mutualis&eacute;s qui pourraient &ecirc;tre aliment&eacute;s par l'&Eacute;tat, la PAC, les agriculteurs et pourquoi pas l'ensemble de la fili&egrave;re aval.<h2>Une assurance&nbsp;&laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s d&eacute;bat, la FNSEA s'est positionn&eacute;e pour une assurance &laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;. En d'autres termes, un agriculteur devrait disposer d'une assurance r&eacute;colte pour avoir acc&egrave;s &agrave; certains dispositifs d'accompagnement.&laquo;&nbsp;Tr&egrave;s favorable &agrave; l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, J&eacute;r&ocirc;me Volle voit le r&egrave;glement Omnibus comme une opportunit&eacute;, d'autant qu'il r&eacute;pond selon lui &agrave; &laquo;&nbsp;une attente forte des agriculteurs&nbsp;&raquo;. Mais ce sp&eacute;cialiste de la question assurantielle au sein de la FNSEA identifie encore des marges de progression concernant l'assurance r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il existe un gros d&eacute;bat sur la moyenne quinquennale&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Celle-ci est prise en compte pour calculer le rendement de r&eacute;f&eacute;rence, en enlevant les deux extr&ecirc;mes. Certains agriculteurs voient leurs r&eacute;sultats affect&eacute;s pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, donc ils n'ont plus aucun int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s'assurer avec un tel syst&egrave;me de calcul.<h2>&laquo;&nbsp;Une vraie chance&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Le r&egrave;glement Omnibus est une vraie chance, rench&eacute;rit Fran&ccedil;ois Schmitt, de Groupama.&nbsp;Il faut que les &Eacute;tats membres se saisissent de la possibilit&eacute; de le mettre en &oelig;uvre&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; estime qu'&laquo;&nbsp;il faut un socle de cotisation qui repr&eacute;sente au moins deux hectares sur trois pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; technique de l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;. Ce dernier prend exemple sur les pays Outre Atlantique, o&ugrave; l'assurance r&eacute;colte est plus r&eacute;pandue. &laquo; Dans ces pays,&nbsp;un contrat d'assurance est obligatoire pour obtenir un pr&ecirc;t &agrave; la banque, commente-t-il. Quand la mutualisation est tr&egrave;s importante, les cotisations baissent les bonnes ann&eacute;es, puis elles augmentent ensuite. Mais personne ne quitte le navire&nbsp;&raquo;. Fran&ccedil;ois Schmitt&nbsp;estime donc n&eacute;cessaire de mettre en place &laquo;&nbsp;une contrainte douce&nbsp;&raquo; ou une &laquo;&nbsp;incitation forte&nbsp;&raquo; pour d&eacute;velopper l'assurance r&eacute;colte en France.<h2>&laquo;&nbsp;Des contrats trop larges&nbsp;&raquo;</h2>Chez les Jeunes agriculteurs, la position est plus partag&eacute;e. &laquo;&nbsp;Je suis assez inquiet&nbsp;&raquo;, confie Nicolas Farthou, administrateur national chez JA. &laquo;&nbsp;Tous les contrats ne correspondent pas aux risques de toutes les exploitations. Les contrats sont trop larges et pas assez sp&eacute;cifiques en fonction des r&eacute;gions et des fili&egrave;res&nbsp;&raquo;. Il constate &laquo;&nbsp;encore beaucoup de travail &agrave; faire chez les assureurs&nbsp;&raquo;. Il &eacute;met donc des r&eacute;serves sur l'id&eacute;e d'obliger l'agriculteur &agrave; souscrire une assurance pour avoir acc&egrave;s &agrave; telle ou telle aide.Par ailleurs, les Jeunes agriculteurs souhaitent s&eacute;parer le conseil et la vente de contrats d'assurances. Une id&eacute;e dont ils discutent actuellement avec un organisme d'assurance. Dans tous les cas,&nbsp;&laquo;&nbsp;l'assurance n'est pas l'outil miracle &agrave; tous les maux&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Nicolas Farthou. S'il est favorable &agrave; l'assurance priv&eacute;e, il souhaite qu'elle soit int&eacute;gr&eacute;e &laquo;&nbsp;dans une palette d'outils&nbsp;&raquo; plus large.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?&nbsp;


L’assurance récolte se développe doucement en France, ne représentant qu’un quart des surfaces. Des améliorations du dispositif sont permises avec le règlement européen Omnibus. Certains acteurs s’interrogent aussi sur l’intérêt de la rendre obligatoire, pour passer à la vitesse supérieure. 


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