Assolement diversifi&eacute; et rotation longue La proportion de terres labourables de la SAU (172ha) est limit&eacute;e par le rocher qui affleure dans certaines parcelles ; elle permet n&eacute;anmoins une rotation longue entre prairies et cultures. C&rsquo;est une cl&eacute; de r&eacute;ussite des cultures et le renouvellement r&eacute;gulier des prairies assure le taux de l&eacute;gumineuses dans les prairies temporaires. L&rsquo;int&eacute;gration de nouvelles parcelles, contrairement au projet de conversion, donne la possibilit&eacute; de conserver une surface de bl&eacute; panifiable &agrave; vendre. C&rsquo;est en plus une autonomie en paille et surtout une autonomie fourrag&egrave;re n&eacute;cessaire en ann&eacute;e s&egrave;che. La diversit&eacute; des cultures et des r&eacute;coltes (ma&iuml;s ensilage, triticale, bl&eacute;, &eacute;peautre, m&eacute;teil &agrave; double fin, prairie permanente, temporaire et artificielle de luzerne et de tr&egrave;fle) assure une r&eacute;silience au syst&egrave;me fourrager face aux al&eacute;as de la m&eacute;t&eacute;o et au changement climatique. Depuis 2017, pour s&eacute;curiser l&rsquo;implantation de ses prairies multi-esp&egrave;ces, il les s&egrave;me simultan&eacute;ment au m&eacute;teil fourrager qui pr&eacute;c&egrave;de. Syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage naisseur-engraisseurs de gros bovins : Deux cheptels se c&ocirc;toient, l&rsquo;un en charolais et l&rsquo;autre en aubrac en cours de constitution. La reproduction est assur&eacute;e avec 4 taureaux dont le choix a &eacute;t&eacute; soigneusement r&eacute;fl&eacute;chi avec les services de son groupement. Les v&ecirc;lages sont group&eacute;s en fin d&rsquo;hiver, permettant de r&eacute;duire les besoins de stock en fourrages (1.8t de MS/UGB en 2020). Jo&euml;l ne r&eacute;alise pas d&rsquo;&eacute;chographie et pr&eacute;f&egrave;re une remise en &eacute;tat des vaches en ext&eacute;rieur pendant l&rsquo;hiver avant leur engraissement &agrave; base d&rsquo;herbe p&acirc;tur&eacute;e au printemps. Ceci explique le nombre de vaches pr&eacute;sentes important par rapport au nombre de v&ecirc;lage. Le taux d&rsquo;engraissement des animaux (64% en 2020) est limit&eacute; par le logement disponible en b&acirc;timent : il y a 25 places pour les g&eacute;nisses et 14 pour les b&oelig;ufs. L&rsquo;engraissement des b&oelig;ufs et des g&eacute;nisses se fait en int&eacute;rieur pendant l&rsquo;hiver pour les vendre lorsque les primes de saison sont les meilleures avec son groupement. En 2020, il y a eu 91 bovins produits pour 100 vaches pour un objectif de 95. Cette diff&eacute;rence s&rsquo;explique par un d&eacute;lai de r&eacute;forme plus &eacute;lev&eacute; du fait de l&rsquo;attente des vaches avant leur engraissement &agrave; l&rsquo;herbe. Commercialisation en 2020 : C&rsquo;&eacute;tait la premi&egrave;re ann&eacute;e de vente 100% en AB des animaux finis, majoritairement en charolais. Par rapport aux valorisations en bio sur le bassin charolais (synth&egrave;se du r&eacute;seau Inosys charolais de donn&eacute;es d&rsquo;abattages des animaux collect&eacute;s en AB en 2020), Joel a engraiss&eacute; des animaux plus lourds et mieux valoris&eacute;s du fait entre autres de la p&eacute;riode de vente. Ses premi&egrave;res ventes de b&oelig;ufs aubracs l&rsquo;encouragent &agrave; continuer car, selon lui, les animaux restent en &eacute;tat facilement et l&rsquo;engraissement demande moins de concentr&eacute;s. Marge de l&rsquo;atelier et &eacute;volutions depuis la conversion Le nombre de vaches est rest&eacute; le m&ecirc;me gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;agrandissement sur 40 ha. La production de viande par UGB a diminu&eacute; et se rapproche des syst&egrave;mes &eacute;quivalents : 283 kg/UGB en syst&egrave;me naisseur-engraisseur de b&oelig;ufs 2015-2017 .Le produit hors aides est en hausse en 2020 en relation avec les prix en bio. Mais la marge par UGB baisse du fait d&rsquo;un co&ucirc;t alimentaire &eacute;lev&eacute; en bio (co&ucirc;t de cession des concentr&eacute;s &agrave; des prix en AB : 280 &euro;/t en triticale et 300 &euro;/t pour un m&eacute;teil triticale pois). Les bonnes conditions de pousse de l&rsquo;herbe de 2021 devraient permettre d&rsquo;&eacute;conomiser en cout de concentr&eacute;. Le syst&egrave;me de production de l&rsquo;&eacute;leveur est efficace du fait d&rsquo;un renouvellement dynamique de ses vaches (30% en 2020) lui permettant l&rsquo;engraissement de vaches assez jeunes (&lt; 8 ans) et du fait d&rsquo;un syst&egrave;me fourrager r&eacute;silient aux al&eacute;as (semis des prairies sous couvert, m&eacute;teil &agrave; double fin et cultures diversifi&eacute;es). Mais Jo&euml;l reste vigilant face au co&ucirc;t alimentaire des broutards alourdis et non vendus en AB et face au co&ucirc;t de production du ma&iuml;s ensilage en AB. Enfin l&rsquo;&eacute;leveur souhaite encore aller de l&rsquo;avant, il cherche une solution de logement des animaux pour pouvoir, &agrave; chargement constant, augmenter le nombre de b&oelig;ufs &agrave; l&rsquo;engraissement et ainsi am&eacute;liorer son taux de finition en AB. Son autre projet, malgr&eacute; son attachement &agrave; la race charolaise, serait de d&eacute;velopper la part de son cheptel en aubrac : depuis l&rsquo;achat de ses premi&egrave;res g&eacute;nisses, il est s&eacute;duit par cette race en ad&eacute;quation avec ses nouvelles affinit&eacute;s. 1/source : syst&egrave;mes allaitants en AB : gagnant &agrave; tous les co&ucirc;ts ? -Tech&amp;Bio 2019

Joël Dufour est éleveur naisseur-engraisseur de bœufs à Target dans le bocage Bourbonnais. L’élevage du bœuf n’a pas de secret pour lui, mais pour continuer à le valoriser, il a choisi de s’engager en agriculture biologique en 2017 avant les années de sécheresse !

Une conversion bio réussie malgré les années sèches

Qui fait mieux que la France du point de vue des ambitions sociales et environnementales inh&eacute;rentes &agrave; la Politique agricole commune&nbsp;? C&rsquo;est &agrave; cette question que s&rsquo;est attel&eacute;e la plateforme Pour une autre Pac, rassemblant 45 organisations paysannes, environnementales et citoyennes. <a href="https://pouruneautrepac.eu/quifaitmieuxquelafrance/" target="_blank">Son outil en ligne interactif</a>&nbsp;repose sur l&rsquo;analyse compar&eacute;e des Plans strat&eacute;giques nationaux (&agrave; raison de 1000 et 3000 pages par PSN) de 12 pays dont l&rsquo;envergure et le mod&egrave;le agricole sont comparables au n&ocirc;tre.<div class="citation">
 "Notre mauvais classement est d&ucirc; au fait que la France s&rsquo;est content&eacute;e d&rsquo;appliquer a minima le r&egrave;glement europ&eacute;en"
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R&eacute;sultats&nbsp;? &laquo;&nbsp;Peu d&rsquo;Etats membres font pire que la France, qui se situe tr&egrave;s clairement dans le bas du panier, tranche Juliette Sainclair, charg&eacute;e de dossiers politiques au sein de la plateforme. Ce mauvais classement est d&ucirc; au fait que la France s&rsquo;est content&eacute;e d&rsquo;appliquer a minima le r&egrave;glement europ&eacute;en&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/psn-pac-651-pages-sans-compter-vos-commentaires" target="_blank" title="">PSN Pac : 651 pages... sans compter vos commentaires</a>
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Ces minimas ressortent notamment dans certains des huit param&egrave;tres que la plateforme a d&eacute;crypt&eacute;s, &agrave; savoir le plafonnement des aides (inexistant en France), le paiement redistributif (sans changement par rapport &agrave; 2014-2022), l&rsquo;aide forfaitaire aux petites fermes (marginale), la convergence (inachev&eacute;e &agrave; l&rsquo;horizon 2027), le taux de transfert du 1er au 2&egrave;me pilier (seuil minimal de 7,5%), les aides &agrave; l&rsquo;installation et l&rsquo;agriculture biologique, les exigences de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (avec la HVE au m&ecirc;me rang que l&rsquo;AB) le bien-&ecirc;tre animal (absent de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime)&nbsp;ou encore le budget allou&eacute; au Maec et le m&eacute;canisme des &eacute;cor&eacute;gimes. &laquo;&nbsp;Sur de nombreux crit&egrave;res, la France est d&eacute;pass&eacute;e par les Pays-Bas, la Wallonie, la R&eacute;publique Tch&egrave;que ou encore la Pologne, poursuit Juliette Sainclair. En ce qui concerne l&rsquo;installation, sur la base de besoins g&eacute;n&eacute;rationnels &eacute;quivalents, la France fait nettement moins bien que le Su&egrave;de, l&rsquo;Autriche, la Wallonie ou encore l&rsquo;Allemagne&nbsp;&raquo;. Tous crit&egrave;res confondus, l&rsquo;Allemagne ressort d&rsquo;ailleurs comme l&rsquo;un des meilleurs &eacute;l&egrave;ves de la classe, bien qu&rsquo;ayant rendu sa copie avec retard, pour cause de t&eacute;lescopage avec les &eacute;lections f&eacute;d&eacute;rales &agrave; l&rsquo;automne dernier.<h2>La Commission critique &agrave; l&rsquo;&eacute;gard du PSN fran&ccedil;ais</h2>Le comparateur de la plateforme Pour une autre Pac co&iuml;ncide avec l&rsquo;envoi, par la Commission europ&eacute;enne, des lettres d&rsquo;observation concernant les PSN finalis&eacute;s par chacun des Etats membres en d&eacute;cembre-janvier dernier. D&eacute;voil&eacute;e par le site d&rsquo;information Contexte, la lettre concernant la France pointe certaines faiblesses d&eacute;nonc&eacute;es par la plateforme. Sont notamment dans le viseur la certification Haute valeur environnementale (HVE), consid&eacute;r&eacute;e au m&ecirc;me rang que l&rsquo;AB dans l&rsquo;une des voies d&rsquo;acc&egrave;s au grade sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (82 &euro;/ha) ou encore la BCAE 7, relative &agrave; la rotation des cultures, la France ayant opt&eacute; pour la diversification, avec en prime une demande de d&eacute;rogation pour la monoculture du ma&iuml;s, qui interroge la Commission.<div class="citation">
 "La Commission europ&eacute;enne ne veut pas donner un ch&egrave;que en blanc &agrave; la France malgr&eacute; ses engagements &agrave; r&eacute;viser le cahier des charges&nbsp;de la HVE"
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&laquo;&nbsp;Sur la BCAE 7, la France ne respecte pas le r&egrave;glement europ&eacute;en, indique Mathieu Courgeau, paysan en Vend&eacute;e et pr&eacute;sident de Pour une autre Pac. Concernant la HVE, la Commission europ&eacute;enne rel&egrave;ve que son cahier des charges ne satisfait pas les exigences de la conditionnalit&eacute;. Elle ne veut pas donner un ch&egrave;que en blanc &agrave; la France malgr&eacute; les engagements de celle-ci &agrave; r&eacute;viser son cahier des charges&nbsp;&raquo;.Pour la Commission, la HVE n&rsquo;&eacute;quivaut pas &agrave; la bio en terme d&rsquo;ambition environnementale et demande en cons&eacute;quence un paiement distinct au sein de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. L&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en s&rsquo;inqui&egrave;te par ailleurs du manque de soutien &agrave; l&rsquo;AB, synonyme d&rsquo;un risque de d&eacute;conversion &agrave; compter de 2023.<h2>Un calendrier serr&eacute; et percut&eacute; par la pr&eacute;sidentielle</h2>Les Etats membres de l&rsquo;UE, qui ont re&ccedil;u le 31 mars leur lettre d&rsquo;observation, ont jusqu&rsquo;au 30 avril pour notifier les am&eacute;nagements escompt&eacute;s, avant que la Commission ne rende publiques ses lettres d&rsquo;observation. Chaque Etat devra remettre la version corrig&eacute;e de son PSN d&rsquo;ici au 31 mai, la Commission se donnant ensuite jusqu&rsquo;&agrave; fin septembre pour les examiner et les valider.Pour ce qui est de la France, ce calendrier est percut&eacute; de plein fouet par l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle qui, pass&eacute; le second tour du 24 avril, d&eacute;bouchera sur la formation d&rsquo;un nouveau gouvernement. Pas s&ucirc;r que le Plan strat&eacute;gique national soit &eacute;rig&eacute; au rang de priorit&eacute; nationale, sachant en prime qu&rsquo;il avait fallu pr&egrave;s de deux ans pour le finaliser.

C’est en tout cas le point de vue de la plateforme Pour une autre Pac, qui a conçu un comparatif des Plans stratégiques nationaux (PSN) des États membres, et qui juge sévèrement les ambitions en matière de redistribution et de transition agroécologique. La Commission européenne corrobore en partie l’analyse et demande la révision de certains points du Plan stratégique national.

Pac 2023-2027 : la France, mauvaise élève de l’UE ?

&Agrave; l&rsquo;initiative d&rsquo;un groupement d&rsquo;agriculteurs, cette unit&eacute; de production d&rsquo;&eacute;nergie fonctionne gr&acirc;ce aux d&eacute;chets agricoles issus de leurs exploitations. C&rsquo;est Bruno Merle, l&rsquo;un des associ&eacute;s, qui en a eu l&rsquo;id&eacute;e : &laquo; ce processus de production d&rsquo;&eacute;nergie est ancien. Aujourd&rsquo;hui, il permet &agrave; des jeunes de reprendre des exploitations car il assure une s&eacute;curisation des revenus. Les responsables politiques et, plus largement, le monde rural doivent v&eacute;ritablement s&rsquo;en emparer &raquo;. Un projet d&rsquo;ampleur demandant un investissement de 4.5 millions d&rsquo;euros impossible &agrave; assumer seul. Bruno en a parl&eacute; autour de lui, aupr&egrave;s de ses confr&egrave;res agriculteurs. Il r&eacute;ussit &agrave; en convaincre quatre avec lesquels il s&rsquo;associe pour former la SAS Besson Bio Energies. Ainsi, ensemble, ils ont pu rassembler les fonds n&eacute;cessaires et, en additionnant les surfaces de productions de leurs exploitations, soit 1200 hectares, assurer l&rsquo;alimentation en effluents d&rsquo;&eacute;levage et en d&eacute;chets de c&eacute;r&eacute;ales de l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation qui a vu le jour il y a environ un an, au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021. R&eacute;pondre aux d&eacute;fis de la transition &eacute;nerg&eacute;tique Un projet soutenu par GRDF qui voit en lui une v&eacute;ritable r&eacute;ponse aux d&eacute;fis de la transition &eacute;nerg&eacute;tique pour un d&eacute;partement rural tel que l&rsquo;Allier o&ugrave; l&rsquo;agriculture occupe une place de choix comme l&rsquo;explique David Pinheiro, directeur d&eacute;l&eacute;gu&eacute; territorial GRDF pour l&rsquo;Allier et le Puy-de-D&ocirc;me : &laquo; Il y a un formidable potentiel de gisements agricoles qui peuvent &ecirc;tre m&eacute;thanisables. Le biom&eacute;thane est une &eacute;nergie renouvelable qui pallie l&rsquo;utilisation de l&rsquo;&eacute;nergie fossile. Nous r&eacute;pondons donc &eacute;videmment pr&eacute;sents en tant que soutien &agrave; toute une fili&egrave;re en facilitant les d&eacute;marches des porteurs de projets. Ensemble, nous pourrons ainsi acc&eacute;l&eacute;rer la transition &eacute;nerg&eacute;tique tout en participant &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie rurale &raquo;. Une avance financi&egrave;re remboursable Afin de r&eacute;pondre aux objectifs fix&eacute;s par la loi sur la transition &eacute;nerg&eacute;tique, &agrave; savoir la production d&rsquo;au moins 10% de biogaz d&rsquo;ici &agrave; 2030, ce type de projet re&ccedil;oit le soutien financier des collectivit&eacute;s comme le confirme Bertrand Lenoir, directeur du Syndicat D&eacute;partemental d&rsquo;Energie de l&rsquo;Allier (SDE03) : &laquo; Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de banques publiques d&rsquo;investissement, de l&rsquo;Ademe, des fonds Feader, de la caisse des d&eacute;p&ocirc;ts et de bien d&rsquo;autres, les soutiens sont vari&eacute;s. Nous-m&ecirc;mes, SDE03, nous soutenons et accompagnons les agriculteurs qui souhaitent se lancer dans l&rsquo;aventure de la m&eacute;thanisation en proposant une avance financi&egrave;re remboursable de 200 000 &euro;. En &eacute;change, nous attendons du porteur de projet qu&rsquo;il partage son exp&eacute;rience par le biais de visites et d&rsquo;op&eacute;rations de communication comme le fait la soci&eacute;t&eacute; de Besson &raquo;. Le SDE03 qui assure aussi l&rsquo;&eacute;tude, en amont, des possibilit&eacute;s de raccordements aux r&eacute;seaux d&rsquo;&eacute;nergie. Une &eacute;nergie verte Produisant jusqu&rsquo;&agrave; 14 191 MWh chaque ann&eacute;e, le m&eacute;thaniseur de la SAS Besson Bio Energies permet d&eacute;sormais d&rsquo;alimenter l&rsquo;&eacute;quivalent de la consommation annuelle de 2 200 logements utilisant le gaz pour leur chauffage. Un constat dont se f&eacute;licite David Pinheiro : &laquo; L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une &eacute;nergie verte, produite &agrave; seulement quelques kilom&egrave;tres de l&rsquo;agglom&eacute;ration moulinoise participe &agrave; une &eacute;conomie &eacute;nerg&eacute;tique moins d&eacute;pendante et il me semble essentiel de prendre le virage vertueux que nous offre cette ressource en &eacute;nergie ! &raquo;.

Un méthaniseur par injection a vu le jour sur la commune de Besson. Un projet collectif porté par des agriculteurs soutenus par GRDF, les collectivités dont le SDE03.

La méthanisation, l’énergie verte issue de l’agriculture

Un fonds d&rsquo;urgence de 20 millions d&rsquo;euros &laquo;&nbsp;&agrave; la main des pr&eacute;fets, c&rsquo;est &agrave; dire au plus pr&egrave;s des r&eacute;alit&eacute;s humaines de terrain&nbsp;&raquo;, l&rsquo;activation des calamit&eacute;s agricoles, la prise en charge exceptionnelle des cotisations sociales et enfin le d&eacute;gr&egrave;vement d&rsquo;office de la Taxe fonci&egrave;re sur le foncier non b&acirc;ti (TFNB) : tel est l&rsquo;arsenal d&eacute;ploy&eacute; par le gouvernement pour soutenir les agriculteurs victimes du gel qui a s&eacute;vi du 3 au 5 avril dans de nombreuses r&eacute;gions. &Eacute;voquant &laquo;&nbsp;beaucoup de cultures&nbsp;et de r&eacute;gions terriblement affect&eacute;es&nbsp;&raquo;,&nbsp;Jean Castex a charg&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture d&rsquo;affiner le diagnostic de la situation dans les jours prochains.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accidents-climatiques-s-assurer-ou-non-quelles-differences" target="_blank" title="">Accidents climatiques : s&rsquo;assurer ou non, quelles diff&eacute;rences ?</a>
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Cet &eacute;pisode survient un an exactement apr&egrave;s le gel catastrophique d&rsquo;avril 2021, pour lequel le gouvernement avait mobilis&eacute; un fonds exceptionnel d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-gel-une-aide-complementaire-pour-les-assures" target="_blank">dont la proc&eacute;dure n&rsquo;est pas encore totalement sold&eacute;e</a>.<h2>Des retenues d'eau au service de l'aspersion</h2>En avril 2021 et avril 2022, de l&rsquo;eau a n&eacute;anmoins coul&eacute; sous les ponts avec d&rsquo;une part la promulgation de la loi r&eacute;formant compl&egrave;tement les dispositifs des calamit&eacute;s agricoles et de l&rsquo;assurance multirisque climatique, et d&rsquo;autre part <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank">les conclusions du Varenne de l&rsquo;eau, portant notamment sur la mobilisation et la gestion de la ressource en eau et l&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au changement climatique</a>. Sur ce point, au cours de son d&eacute;placement dans le Tarn-et-Garonne, le Premier ministre a appel&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;amplifier&nbsp;&raquo; les leviers d&rsquo;adaptation &eacute;voquant &laquo;&nbsp;les tour anti-gel, l&rsquo;aspersion avec des petites retenues d&rsquo;eau qui doivent &ecirc;tre faites comme je vois ici en Tarn-et-Garonne dans un cadre consensuel&nbsp;&raquo;.Jean Castex a aussi appel&eacute; &agrave; amplifier &laquo;&nbsp;nos efforts de recherche et d&rsquo;innovation&nbsp;&raquo;, en recourant par exemple &agrave; &laquo;&nbsp;des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; floraison plus tardive pour &ecirc;tre mieux prot&eacute;g&eacute; des &eacute;pisodes de gel&nbsp;&raquo;.S&rsquo;agissant des mesures d&rsquo;adaptation au changement climatique, l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res agricoles doit rendre sa copie d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. La fili&egrave;re viticole a d&eacute;j&agrave; finalis&eacute; la sienne.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-les-7-pistes-pour-dejouer-le-changement-climatique" target="_blank" title="">Vignoble&nbsp;: les 7 pistes pour d&eacute;jouer le changement climatique</a>
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En déplacement chez un arboriculteur du Tarn-et-Garonne, qui a perdu 80% de sa récolte de prunes, le Premier ministre Jean Castex a annoncé plusieurs mesures d’aide aux sinistrés. Il a aussi appelé à amplifier les leviers d’adaptation au changement climatique.

Gel : un fonds d’urgence de 20 millions d’euros parmi d’autres mesures

En effet, il n&rsquo;existe aucun recensement global des dons des acteurs agricoles en France. On conna&icirc;t les dons organis&eacute;s par SOLAAL mais il y en a d&rsquo;autres. Il s&rsquo;agit de mettre en place un syst&egrave;me de remont&eacute;es d&rsquo;informations de l&rsquo;ensemble des dons de produits agricoles alimentaires via, notamment, les organisations professionnelles agricoles et alimentaires, ainsi que les interprofessions. L&rsquo;objectif est donc de recenser toute la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; du monde agricole, y compris les dons hors SOLAAL, pour avoir une vision globale de la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; de la Ferme France.Lanc&eacute;e par SOLAAL en 2019, la webapplication <a href="https://dons.solaal.org/login" target="_blank">dons.solaal.org</a> permet aux donateurs du secteur agricole de d&eacute;clarer directement leurs dons via leur smartphone ou ordinateur. L&rsquo;application &eacute;volue et s&rsquo;ouvre ainsi aux donateurs qui r&eacute;alisent des dons hors du r&eacute;seau SOLAAL. En effet, cette nouvelle fonctionnalit&eacute; permet de d&eacute;clarer ses dons et les enregistrer, annuellement par exemple.SOLAAL s&rsquo;engage &agrave; mettre en avant ces donateurs dont la solidarit&eacute; pouvait &ecirc;tre m&eacute;connue jusqu'alors, avec leur accord pr&eacute;alable.SOLAAL a initi&eacute; ce projet d&egrave;s 2013 et se r&eacute;jouit de son aboutissement, qui permettra de mettre en lumi&egrave;re toute la solidarit&eacute; et la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; du secteur agricole.&nbsp;Capture d'&eacute;cran de la Webapp avec la nouvelle fonctionnalit&eacute;

Lors d’une conférence de presse au Salon International de l’Agriculture (SIA), Angélique Delahaye, présidente de SOLAAL, a annoncé la création d’un Observatoire national des dons agricoles.

Création de l’Observatoire national des dons agricoles

Quelle est l&rsquo;actualit&eacute; de SOLAAL&nbsp;?SOLAAL sort de dix jours de rencontres et d&rsquo;&eacute;changes lors du Salon international de l&rsquo;agriculture.Un grand merci &agrave; la FNSEA qui nous a accueillis sur son stand &agrave; l&rsquo;occasion de ce #Salondesretrouvailles. Gr&acirc;ce &agrave; la pr&eacute;sence des pr&eacute;sidents et coordinateurs de nos neuf antennes territoriales, nous avons pu accueillir des donateurs et des &eacute;lus, pour &eacute;voquer avec eux notre activit&eacute; de gestion des dons agricoles 365 jours par an.Ce Salon a permis d&rsquo;illustrer la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; du monde agricole gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;alisation d&rsquo;une cha&icirc;ne du don agricole, signature de SOLAAL et expression collective de la somme des g&eacute;n&eacute;rosit&eacute;s de chaque agriculteur. Ce sont plus de 300 personnes qui se sont mobilis&eacute;es, en particulier les &eacute;quipes et pr&eacute;sidents des membres du Conseil de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise*. Les Banques alimentaires ont r&eacute;cup&eacute;r&eacute; pr&egrave;s de 6 tonnes soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 12 000 repas.Nous avons &eacute;galement publi&eacute; le <a href="https://www.dropbox.com/s/zdboj1uwavavjsv/Guide%20Don%20Alimentaire%20Vf%2018_02_2022.pdf?dl=0" target="_blank">Guide du don alimentaire</a>, co-&eacute;crit avec l&rsquo;Ania, la Coop&eacute;ration agricole, la FCD et la FNSEA, traduction de la mobilisation de toute la fili&egrave;re agroalimentaire dans la lutte contre le gaspillage et la pr&eacute;carit&eacute; alimentaires.Quels sont vos projets ?Nous lan&ccedil;ons l&rsquo;Observatoire national des dons agricoles SOLAAL. En effet, il n&rsquo;existe aucun recensement des dons des acteurs agricoles en France, &agrave; part ceux qui passent par SOLAAL. L&rsquo;objectif est donc de recenser toute la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; du monde agricole, y compris les dons hors SOLAAL. Nous avons d&eacute;velopp&eacute; une nouvelle fonction de notre application <a href="https://dons.solaal.org/login" target="_blank">dons.solaal.org</a>, pour d&eacute;clarer ses dons annuellement.Nous aurons ainsi une vision de la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; de la ferme France.Quel r&ocirc;le SOLAAL peut-elle jouer concernant la guerre en Ukraine&nbsp;?SOLAAL apportera son soutien en mati&egrave;re d&rsquo;aide alimentaire en fonction des besoins exprim&eacute;s par les associations bas&eacute;es en Ukraine et dans les pays limitrophes.Un certain nombre d&rsquo;acteurs agricoles se sont propos&eacute;s pour proposer des produits. L&rsquo;urgence est de s&rsquo;assurer qu&rsquo;ils correspondent aux besoins et qu&rsquo;ils pourront &ecirc;tre achemin&eacute;s, stock&eacute;s et distribu&eacute;s en toute s&eacute;curit&eacute;.Membres du Conseil de l'Agriculture Fran&ccedil;aise (CAF) : Groupama, APCA, Cr&eacute;dit Agricole, MSA, Jeunes Agriculteurs, la Coop&eacute;ration Agricole, la FNSEA.<a href="https://www.solaal.org/nos-missions-nos-actions/actualites/" target="_blank">Pour plus d'informations sur l'actualit&eacute; SOLAAL&nbsp;</a>&nbsp;

" SOLAAL apportera son soutien en matière d’aide alimentaire en fonction des besoins exprimés par les associations basées en Ukraine et dans les pays limitrophes. "

Edito d'Angélique Delahaye, présidente de SOLAAL

Le Salon International de l&rsquo;Agriculture (SIA) a fait son grand retour du 26 f&eacute;vrier au 06 mars 2022, apr&egrave;s plus d'une ann&eacute;e d'absence,&nbsp; avec une &eacute;dition sur le th&egrave;me des retrouvailles. L&rsquo;occasion pour SOLAAL, accueillie par la FNSEA sur son stand, d&rsquo;aller &agrave; la rencontre de ses donateurs, m&eacute;c&egrave;nes, collaborateurs, etc.Lors de cette &eacute;dition, SOLAAL a propos&eacute; diff&eacute;rents &eacute;v&egrave;nements afin de mettre en avant la solidarit&eacute; et la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; des acteurs du monde agricole.Pour la deuxi&egrave;me fois au SIA, SOLAAL a organis&eacute; un Challenge de la solidarit&eacute;, en partenariat avec deux de ses membres, la FNSEA et l&rsquo;organisateur du Salon, Comexposium.&nbsp; Du 26 f&eacute;vrier au 6 mars, les exposants, ainsi que les agriculteurs de toute la France &eacute;taient invit&eacute;s &agrave; donner des produits &agrave; destination des associations d&rsquo;aide alimentaire. L&rsquo;ensemble des dons et promesses de dons qui ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s durant cette p&eacute;riode en France a atteint pr&egrave;s de 300 tonnes de produits frais.Le jeudi 03 mars, SOLAAL a organis&eacute; une grande cha&icirc;ne du don agricole, sa signature depuis 2014. Celle-ci a permis aux Banques Alimentaires de recevoir plus de 6 tonnes de produits frais, issus d&rsquo;une vingtaine de donateurs. A cette occasion, plus de 300 personnes ont accept&eacute; de se passer les produits donn&eacute;s, de mains en mains: parmi eux, de nombreux donateurs de SOLAAL, les membres du CAF* et&nbsp; des exposants du Salon.SOLAAL a aussi particip&eacute; au lancement du <a href="https://www.dropbox.com/s/zdboj1uwavavjsv/Guide%20Don%20Alimentaire%20Vf%2018_02_2022.pdf?dl=0">Guide du don alimentaire</a>. Ce guide, co-ecrit par SOLAAL,&nbsp; l&rsquo;ANIA, la Coop&eacute;rative Agricole, la FCD et la FNSEA, permet de mettre en avant la mobilisation et les actions men&eacute;es par toute la fili&egrave;re agroalimentaire dans la lutte contre le gaspillage et la pr&eacute;carit&eacute; alimentaires.Enfin, tous les ans SOLAAL approvisionne les ateliers culinaires des Banques Alimentaire gr&acirc;ce &agrave; des dons de produits agricoles.SOLAAL tient &agrave; remercier tous les donateurs qui se sont mobilis&eacute;s pour cette &eacute;dition 2022 :Don de fruits&nbsp; : <ul><li>Association Nationale Pommes Poires et Vergers responsables</li><li>Interprofession des fruits et l&eacute;gumes frais</li><li>Jeunes Agriculteurs d'Outre-Mer</li><li>Pink Lady</li><li>SAS Boyer Philibon (82)</li><li>UGPBAN - Bananes de Martinique et Guadeloupe</li></ul>Don de l&eacute;gumes : <ul><li>AOP Jardins de Normandie (50)</li><li>Coop&eacute;rative BCO (45)</li><li>Champ de L&eacute;gumes (02)</li><li>Ferme Lecoustey (50)</li><li>Les paysans de Rougeline- Coop&eacute;rative Primeurs de la Crau (13)</li><li>Lou Champignons (35)</li><li>Mara&icirc;chers de l'Omignon (80)</li><li>Primacoop (80)</li><li>Prince de Bretagne (29)</li><li>SARL Joret et Fils</li><li>Sav&eacute;ol (29)</li><li>Plan&egrave;te V&eacute;g&eacute;tal (33)</li><li>AOP Jardins de Normandie</li></ul>Don de produits laitiers :<ul><li>Les maitres laitiers du Cotentin</li></ul>Don d&rsquo;&oelig;ufs :<ul><li>Comit&eacute; national pour la promotion de l'&oelig;uf (CNPO)</li></ul>Don de farine et d'huile :<ul><li>SCEA LENFANT - Ferme du clos de la mare (27)</li></ul>SOLAAL et ses &eacute;quipes en r&eacute;gion remercient tous nos partenaires, donateurs et m&eacute;c&egrave;nes pour leur soutien qui perdure tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e.*membre du CAF&nbsp;: JA, MSA, Groupama, Coop&eacute;ration Agricole, FNSEA, Cr&eacute;dit Agricole, APCA

Retrouvailles et solidarité : Bilan SIA 2022

Apr&egrave;s la vigne et les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-vin~photovoltaisme-ou-photosynthese-ne-plus-choisir" target="_blank">Sun&rsquo;Agri a construit en 2018 sur 4,5 ha un premier d&eacute;monstrateur agrivolta&iuml;que</a>, l&rsquo;entreprise vient d&rsquo;inaugurer un dispositif similaire sur arbres &agrave; noyaux, &agrave; savoir, p&ecirc;chers, nectariniers, abricotiers et cerisiers. Le verger et les panneaux suspendus viennent de sortir de terre &agrave; Etoile-sur-Rh&ocirc;ne (Dr&ocirc;me), sur la Station exp&eacute;rimentale fruits Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes (Sefra), propri&eacute;t&eacute; de la Chambre d&rsquo;agriculture d&eacute;partementale.Sur une emprise de 4 ha, le site fait cohabiter un pilote industriel et un dispositif exp&eacute;rimental. Le premier repose sur un nouveau verger d&rsquo;abricotiers, de nectariniers et de cerisiers, d&rsquo;une surface de 3,6 ha (dont 1 ha t&eacute;moin non couvert de panneaux) et r&eacute;servant 12 modalit&eacute;s (6 vari&eacute;t&eacute;s conduites en chacune en haie et en gobelet). Le second est d&eacute;ploy&eacute; sur les 3700 m2 d&rsquo;un verger de p&ecirc;chers existant, pour moiti&eacute; couvert de panneaux, pour moiti&eacute; t&eacute;moin.<h2>Les objectifs du d&eacute;monstrateur</h2>L&rsquo;objectif du d&eacute;monstrateur est d&rsquo;&eacute;tablir des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques sur l&rsquo;utilisation des syst&egrave;mes agrivolta&iuml;ques en arboriculture sur des fruits &agrave; noyau, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gel-frappe-a-nouveau-des-pans-entiers-de-l-agriculture" target="_blank">avec en filigrane la protection des vergers contre les al&eacute;as et la s&eacute;curisation de la production</a>, tant en quantit&eacute; qu&rsquo;en qualit&eacute;. Les donn&eacute;es r&eacute;colt&eacute;es permettront en effet des b&acirc;tir des algorithmes ajustant en continu l&rsquo;orientation des panneaux photovolta&iuml;ques, en s&rsquo;appuyant sur les besoins physiologiques des arbres, en lien avec les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques. C&rsquo;est l&agrave; toute l&rsquo;expertise acquise depuis maintenant une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es par&nbsp;Sun&rsquo;Agri, qui assure l&rsquo;interface entre les &eacute;nerg&eacute;ticiens et les porteurs de projet, &eacute;tant entendu que la production agricole prime syst&eacute;matiquement sur la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-agrivoltaique-se-dote-d-un-label-afnor-certification" target="_blank" title="">La fili&egrave;re agrivolta&iuml;que se dote d&rsquo;un label Afnor Certification</a>
</aside>
D&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, il en est tout de m&ecirc;me question puisque la puissance install&eacute;e (2 MWc) &eacute;quivaut au besoin annuel de plus de 500 m&eacute;nages. La station est du reste &eacute;quip&eacute;e de la technologie Volterres, permettant aux consommateurs finaux de conna&icirc;tre en temps r&eacute;el l&rsquo;origine, la nature &nbsp;et l&rsquo;empreinte carbone de leur &eacute;lectricit&eacute;.L&rsquo;investissement, d&rsquo;un montant de 2,15 millions d&rsquo;euros, est support&eacute; principalement par une plateforme d&rsquo;investissement cr&eacute;&eacute;e par RGreen Invest, soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise fond&eacute;e en 2010 afin de permettre aux investisseurs institutionnels d&rsquo;orienter leurs capitaux vers le financement de projets li&eacute;s &agrave; la transition &eacute;nerg&eacute;tique, g&eacute;rant &agrave; ce jour 1600 MW d&rsquo;actifs et ayant soutenu plus de 500 projets en Europe.

Conçu et exploité en partenariat avec la Station expérimentale fruits Auvergne-Rhône-Alpes (Sefra), le site se compose d’un verger pilote d’abricotiers, de nectariniers et de cerisiers de 3,6 ha et d’un dispositif expérimental sur 0,4 ha de pêchers, avec dans les deux cas des parcelles témoins.

Sun’Agri inaugure un démonstrateur agrivoltaïque sur fruits à noyaux

Apr&egrave;s le week-end hivernal de ces premiers jours d&rsquo;avril, le plus dur n&rsquo;&eacute;tait peut-&ecirc;tre pas pass&eacute; pour le vignoble massiacois. Le ciel clair de la nuit de lundi &agrave; mardi pouvait s&rsquo;av&eacute;rer bien plus redoutable en baisse de temp&eacute;rature que la neige des jours pr&eacute;c&eacute;dents. Gilles Monier le craignait pour sa vigne. &ldquo;Nous constaterons l&rsquo;ampleur des d&eacute;g&acirc;ts seulement dans quelques jours avec le retour de la douceur et si les bourgeons s&rsquo;ouvrent ou non, avouait le vigneron de Massiac. &Ccedil;a peut encore bouger&nbsp;si nous descendons en dessous de - 5 degr&eacute;s. Je ne suis pas &eacute;quip&eacute; pour lutter contre le froid, donc je suis contraint de subir.&rdquo; La situation est d&eacute;sormais pr&eacute;occupante dans le petit bassin de l&rsquo;Est cantalien avec des gel&eacute;es fatales une ann&eacute;e sur deux quasiment depuis 2017, ann&eacute;e catastrophique. Pour Chlo&eacute; Chassang, qui vient de planter un peu plus d&rsquo;un hectare de vigne en 2020, les d&eacute;g&acirc;ts semblent tr&egrave;s limit&eacute;s sur sa jeune vigne &agrave; la sortie du village de La Roche de Molompize. L&rsquo;an dernier, le gel lui avait fait perdre le b&eacute;n&eacute;fice d&rsquo;une ann&eacute;e de croissance. La r&eacute;colte des premiers raisins n&rsquo;aura pas lieu avant trois ans. Pour son verger, Florian Itier pr&eacute;sentait une situation bien diff&eacute;rente de l&rsquo;an pass&eacute; qui avait emport&eacute; une bonne partie de sa production. En 2021, la p&eacute;riode de gel &eacute;tait arriv&eacute;e plus tard vers le 9 avril et la floraison &eacute;tait en avance. &ldquo;L&agrave; nous avons du retard avec des bougeons encore ferm&eacute;s, expliquait lundi le producteur de Massiac. Les d&eacute;g&acirc;ts devraient &ecirc;tre limit&eacute;s si nous en restons l&agrave;.&rdquo; Les temp&eacute;ratures sont descendues jusqu&rsquo;&agrave; - 4 degr&eacute;s et le pommier peut encore r&eacute;sister &agrave; un degr&eacute; de moins. Par contre, il est possible d&rsquo;avoir un arr&ecirc;t de s&egrave;ve qu&rsquo;il faudra &ldquo;aider&rdquo; &agrave; monter. Pour Florian Itier, l&rsquo;heure n&rsquo;est pas encore &agrave; la protection par arrosage pour former une coque de glace sur les bourgeons. &ldquo;Nous avons eu du vent donc ce n&rsquo;&eacute;tait pas facile et cela ne d&eacute;gelait pas en journ&eacute;e avec un risque de surcharge sur les petites branches. Alors, nous croisons les doigts.&rdquo; &ldquo;Difficile de reproduire l&rsquo;exploit de l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e&rdquo; &Agrave; Junhac, Roland Guy produit lui du jus de pommes fermier depuis 2010. Pour l&rsquo;heure, le gel a &eacute;galement relativement &eacute;pargn&eacute; son demi-hectare de basses tiges et 120 hautes-tiges de vari&eacute;t&eacute;s anciennes. &ldquo;On n&rsquo;est toutefois pas tir&eacute; d&rsquo;affaire&nbsp;; il faut rester vigilant jusqu&rsquo;&agrave; fin avril et d&eacute;j&agrave; voir si, la semaine prochaine, la fleur reste encore ferm&eacute;e&rdquo;, avance avec prudence le pomiculteur des &ldquo;Vergers des saveurs oubli&eacute;es&rdquo;. D&rsquo;autant qu&rsquo;en Ch&acirc;taigneraie, la r&eacute;colte de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re avait &eacute;t&eacute; exceptionnelle et les branches tuteur&eacute;es sous le poids des fruits. &ldquo;Du coup, cette ann&eacute;e, certaines vari&eacute;t&eacute;s vont se mettre au repos&rdquo;, pr&eacute;voit Roland Guy. Pourtant, 2021 avait connu &eacute;galement des p&eacute;riodes de gel jusqu&rsquo;au 20&nbsp;avril. &ldquo;Mais un peu comme le gla&iuml;eul, il y a une continuit&eacute; de floraison, les pommiers avaient refleuri derri&egrave;re.&rdquo; Du c&ocirc;t&eacute; de Montsalvy, on restera attentif &eacute;galement aux noyers, curieusement plus fragiles que les pommiers ou les poiriers. Quant aux vignes, Laurent Mousset du Fel a confi&eacute; &agrave; Roland que le bourgeon encore serr&eacute;, durant cette semaine de grand froid, devrait r&eacute;sister... sauf nouvel &eacute;pisode de gel. &nbsp; &ldquo;Il faut que ce coup de gel soit le dernier&nbsp;!&rdquo; &Agrave; Montmurat, les ann&eacute;es passent... et se ressemblent. S&eacute;bastien Lavaurs, viticulteur-vigneron dans la commune la plus m&eacute;ridionale du d&eacute;partement (au sud de Maurs), se souvient d&rsquo;un &eacute;pisode de gel d&eacute;marr&eacute; exactement &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode, l&rsquo;an dernier. &ldquo;Mais durant plus d&rsquo;une semaine et apr&egrave;s un hiver exceptionnellement doux et un mois de f&eacute;vrier carr&eacute;ment printanier&rdquo;, pr&eacute;cise-t-il. Une diff&eacute;rence importante, car cette fois la vigne n&rsquo;est pas autant avanc&eacute;e. &ldquo;Actuellement, le bourgeon sort seulement de son coton&rdquo;, rel&egrave;ve S&eacute;bastien Lavaurs qui cultive son vignoble en biodynamie. Pas de panique, donc. Mais comme tous ses coll&egrave;gues, le viticulteur du &ldquo;Domaine des orchid&eacute;es sauvages&rdquo;, reste r&eacute;serv&eacute; tant que le mois d&rsquo;avril n&rsquo;est pas pass&eacute;. &ldquo;S&rsquo;il reg&egrave;le, cela va s&rsquo;av&eacute;rer tr&egrave;s probl&eacute;matique. Car &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; la s&egrave;ve monte dans le bois, &ccedil;a peut g&eacute;n&eacute;rer du stress.&rdquo; Autour de chez lui, et au vu des temp&eacute;ratures matinales encore bien froides, il observe aussi l&rsquo;avancement des fruitiers, des pruniers ou cerisiers... Un bon indicateur. Et d&rsquo;esp&eacute;rer&nbsp;: &ldquo;Il faut que ce coup de gel de d&eacute;but avril soit le dernier&nbsp;!&rdquo; &nbsp;

Sur les terrasses de Massiac comme au Fel, on n’a pas allumé de cierges pour sauver vendange et récoltes, mais on redoutait lundi encore des coups de gel fatals.

Gel : attendre... et croiser les doigts

[La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 2]<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Accidents climatiques : s&rsquo;assurer ou non, quelles diff&eacute;rences ? </figcaption>
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Actuellement, deux dispositifs coexistent pour indemniser les pertes de r&eacute;coltes : le fonds des calamit&eacute;s agricoles, r&eacute;serv&eacute; &agrave; l&rsquo;arboriculture et aux prairies, et l&rsquo;assurance r&eacute;coltes, qui peut certes couvrir toutes les cultures mais qui s&rsquo;est surtout d&eacute;velopp&eacute;e en grandes cultures et en viticulture. A partir du 1er janvier 2023, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-reforme-de-l-assurance-recoltes-en-3-questions-episode-1" target="_blank" title="">la loi sur la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes va s&rsquo;appliquer.</a> Toutes les cultures pourront d&eacute;sormais &ecirc;tre indemnis&eacute;es par l&rsquo;Etat, &agrave; hauteur de 45% des pertes au-del&agrave; d&rsquo;une franchise qui devrait avoisiner les 30% pour les prairies et l&rsquo;arboriculture, et les 50% pour la viticulture et les grandes cultures. Les agriculteurs pourront choisir de se contenter de cette garantie ou de la compl&eacute;ter par une assurance r&eacute;coltes ou prairies.&nbsp;Avec cette r&eacute;forme, quelles seront les diff&eacute;rences entre un agriculteur assur&eacute; et un agriculteur non assur&eacute; ? Exemple concret avec une perte de 70% en grandes cultures :&nbsp;- si l&rsquo;agriculteur a souscrit une assurance avec une franchise &agrave; 25%, il sera indemnis&eacute; de 45% du capital (c&rsquo;est-&agrave;-dire 70% de perte moins 25% de franchise = 45% d&rsquo;indemnisation).- si l&rsquo;agriculteur n&rsquo;est pas assur&eacute;, il sera indemnis&eacute; de 9% du capital (c&rsquo;est-&agrave;-dire 70% des pertes moins 50% de franchise = 20% de quotit&eacute; indemnisable, au taux de 45% offert par les pouvoirs publics, soit 9% du capital).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-reforme-de-l-assurance-recoltes-en-3-questions-episode-1" target="_blank" title="">La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 1</a>
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VIDEO - Comment fonctionne actuellement la prise en charge des évènements climatiques pour les agriculteurs ? Avec la réforme de l'assurance récoltes, comment cela va-t-il évoluer ? Quelles seront les démarches à faire pour les agriculteurs ? Trois questions à Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l’agriculture et de la prévention de Pacifica, filiale assurances dommages du Crédit Agricole.

Accidents climatiques : s’assurer ou non, quelles différences ?

Un an quasiment jour pour jour pour jour apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;pisode g&eacute;lif des 4-14 avril 2021, qualifi&eacute; alors par le ministre de l&rsquo;Agriculture de &laquo;&nbsp;plus grande catastrophe agronomique du XXI&egrave;me si&egrave;cle&nbsp;&raquo;, l&rsquo;agriculture est de nouveau victime d&rsquo;un gel d&rsquo;une grosse intensit&eacute;. Selon M&eacute;t&eacute;o France, il n'avait jamais fait aussi froid une nuit d'avril depuis la cr&eacute;ation de l&rsquo;indicateur thermique national en 1947, avec une moyenne de -1,5&deg;C enregistr&eacute;e dans la nuit du 3 au 4 avril. Le gel a touch&eacute; la quasi-totalit&eacute; du pays, &agrave; l'exception de Paris intramuros et des littoraux m&eacute;diterran&eacute;ens et de la Manche. Des records ont &eacute;t&eacute; battus notamment &agrave; Mourmelon (Marne, -9,3&deg;C), Ch&acirc;teauroux (Indre, -5,6&deg;C) ou encore &agrave; Vannes (Morbihan, -3,2&deg;C). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/9/3/4403930-1-fre-FR/4cb5dc9cbaf8-gel-jpeg" alt="Les &eacute;carts aux normes montrent une importante douceur du 1er f&eacute;vrier au 31 mars, suivi d&#039;une chute exceptionnelle des temp&eacute;ratures (Source : Infoclimat)" height="731" width="1450" /><figcaption>Les &eacute;carts aux normes montrent une importante douceur du 1er f&eacute;vrier au 31 mars, suivi d&#039;une chute exceptionnelle des temp&eacute;ratures (Source : Infoclimat)</figcaption></figure>

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<h2>Menace encore active, d&eacute;g&acirc;ts &agrave; estimer</h2>Selon Emmanuel Buisson, expert m&eacute;t&eacute;o chez Weenat, le risque de gel radiatif pour la nuit du 4 au 5 avril n&rsquo;est pas lev&eacute; pour toutes les r&eacute;gions. Le flux oc&eacute;anique entrant par la fa&ccedil;ade Ouest ne touchera que le Nord de la Loire aujourd&rsquo;hui, pr&eacute;dit-il. Le risque de gel&eacute;es reste tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; pour toutes les r&eacute;gions au Sud d&rsquo;une ligne Bordeaux &ndash; Limoges &ndash; Dijon. Certaines zones du Sud-Est et de la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne pourraient &ecirc;tre &eacute;galement touch&eacute;es, selon l&rsquo;expert.Selon Serge Zaka, agroclimatologue chez ITK, les pertes de production potentielles, pour les cultures non prot&eacute;g&eacute;es et en pr&eacute;sence des vari&eacute;t&eacute;s et/ou de c&eacute;pages ayant d&eacute;bourr&eacute;s, seraient compris, pour la seule nuit du 3 au 4 avril, entre 50% et 100% sur des bassins de production tels que Cognac, Chablis, Pays de Loire, Centre, Bourgogne et de 20 &agrave; 50% sur le Bordelais, la Normandie et le centre de la Bretagne.En ce qui concerne les c&eacute;r&eacute;ales, Arvalis estimait, en date du 30 mars, que les c&eacute;r&eacute;ales risquaient d&rsquo;&ecirc;tre &laquo;&nbsp;peu impact&eacute;es&nbsp;&raquo; par la chute des temp&eacute;ratures, tout en se r&eacute;servant son diagnostic final une semaine apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;pisode de froid.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-gel-une-aide-complementaire-pour-les-assures" target="_blank" title="">Plan gel&nbsp;: une aide compl&eacute;mentaire pour les assur&eacute;s</a>
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Comme l&rsquo;an pass&eacute;, l&rsquo;&eacute;pisode de gel survient brutalement et massivement apr&egrave;s des temp&eacute;ratures plus &eacute;lev&eacute;es sur la normale au cours des semaines pr&eacute;c&eacute;dentes.<div class="citation">
 "Si cela s&rsquo;av&eacute;rait n&eacute;cessaire, un fonds d&rsquo;urgence sera ouvert, &agrave; disposition des pr&eacute;fets des d&eacute;partements les plus concern&eacute;s"
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D&egrave;s dimanche, le Premier ministre a manifest&eacute; son soutien au secteur. &laquo; En tout &eacute;tat de cause, si comme on peut le craindre, les pertes devaient &ecirc;tre importantes, l'&Eacute;tat sera aux c&ocirc;t&eacute;s des agriculteurs touch&eacute;s, comme il l&rsquo;avait &eacute;t&eacute; tout particuli&egrave;rement lors de l&rsquo;&eacute;pisode de gel d&rsquo;avril 2021, avec la mise en place d&rsquo;un plan d&rsquo;ampleur, a indiqu&eacute; Jean Castex dans un communiqu&eacute;. Si cela s&rsquo;av&eacute;rait n&eacute;cessaire, un fonds d&rsquo;urgence sera ouvert, &agrave; disposition des pr&eacute;fets des d&eacute;partements les plus concern&eacute;s&nbsp;&raquo;.En attendant, c&rsquo;est le dispositif des calamit&eacute;s agricoles qui devrait &ecirc;tre enclench&eacute;, et probablement pour la derni&egrave;re ann&eacute;e, en vertu de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-la-loi-sur-l-assurance-recolte" target="_blank">la r&eacute;forme des outils de gestion des risques agricoles, promulgu&eacute;e le 2 mars dernier</a>.

Les vignes et vergers de nombreuses régions ont été touchés par deux nuits consécutives de gel, dont les impacts a priori conséquents restent à affiner, d’autant que la menace couvre encore pour la nuit à venir. Outre le dispositif des calamités agricoles, le Premier ministre évoque l’ouverture, « si nécessaire », d’un fonds d’urgence.

Le gel frappe à nouveau des pans entiers de l’agriculture

Apr&egrave;s l&rsquo;ouverture de la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration Pac aux productions animales, jusqu&rsquo;au 16 mai pour les agriculteurs de m&eacute;tropole et jusqu&rsquo;au 15 juin pour ceux des Outre-mer, la proc&eacute;dure est d&eacute;sormais ouverte pour l&rsquo;ensemble des aides. Elle concerne ainsi les aides d&eacute;coupl&eacute;es, les aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales, l'indemnit&eacute; compensatoire de handicaps naturels (ICHN), les aides en faveur de l'agriculture biologique, les Mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec) et l'aide &agrave; l'assurance r&eacute;colte. Les demandes d'aides doivent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es exclusivement sur le site <a href="http://www.telepac.agriculture.gouv.fr/" target="_blank">Telepac</a> avant la date limite du 16 mai.<h2>Le cas des jach&egrave;res SIE &laquo;&nbsp;D&eacute;rogation Ukraine&nbsp;&raquo;</h2>Le site Telepac a &eacute;t&eacute; actualis&eacute; pour tenir compte de la possibilit&eacute; d&rsquo;exploiter les jach&egrave;res comptabilis&eacute;es dans les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), une mesure exceptionnelle d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e par l&rsquo;UE li&eacute;e &agrave; la guerre en Ukraine et ses impacts sur l&rsquo;approvisionnement du march&eacute; mondial en c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux. Les jach&egrave;res SIE peuvent &ecirc;tre mises en culture (m&eacute;langes fourragers, c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille et ma&iuml;s, ol&eacute;agineux, prot&eacute;agineux, l&eacute;gumineuses). Elles peuvent aussi &ecirc;tre fauch&eacute;es et r&eacute;colt&eacute;es en tant que fourrages ou encore p&acirc;tur&eacute;es.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jacheres-sie-derogation-ukraine-mode-d-emploi" target="_blank" title="https://www.pleinchamp.com/actualite/jacheres-sie-derogation-ukraine-mode-d-emploi">Jach&egrave;res&nbsp;SIE &laquo;&nbsp;d&eacute;rogation Ukraine&nbsp;&raquo; : mode d&rsquo;emploi</a>
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Les parcelles concern&eacute;es doivent &ecirc;tre d&eacute;clar&eacute;es en jach&egrave;re avec les codes aff&eacute;rents (J5M ou J6S). A des fins statistiques, le syst&egrave;me informatique int&egrave;gre les mentions &laquo; D&eacute;rogation Ukraine &ndash; p&acirc;ture ou fauche &raquo; et &laquo; D&eacute;rogation Ukraine - mise en culture &raquo;. En revanche, le syst&egrave;me n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; modifi&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;tape &laquo;&nbsp;verdissement&nbsp;&raquo;. Bien que le d&eacute;clarant doive notifier le fait qu&rsquo;il est inform&eacute; de l&rsquo;interdiction de produits phytopharmaceutiques sur les SIE, il faut comprendre que la mention ne s&rsquo;applique pas aux surfaces de&#769;clare&#769;es jache&#768;res SIE avec une pre&#769;cision &laquo; De&#769;rogation Ukraine &raquo;.<h2>Remboursement anticip&eacute; de taxes</h2>La flambl&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie est une autre cons&eacute;quence de la guerre. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-resilience-les-aides-pour-le-secteur-agricole" target="_blank">Le 16 mars dernier, le gouvernement a mis en place un plan de r&eacute;silience</a> destin&eacute; &agrave; amortir le choc &eacute;nerg&eacute;tique. Parmi les mesures figure l&rsquo;avancement de la proc&eacute;dure&nbsp; de remboursement partiel de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE) et de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN), <a href="https://auth.chorus-pro.gouv.fr/cpp/cas/login?service=https%3A%2F%2Fcpro.chorus-pro.gouv.fr%2Fcpp%2Fj_spring_cas_security_check" target="_blank">effective depuis le 1er avril sur le portail Chorus Pro</a>, soit avec un mois d&rsquo;avance. Les montants sont les suivants&nbsp;: 14,96 &euro;/hl pour le gazole non routier, 13,765 &euro;/100kg nets pour le fioul lourd, 5,72 &euro;/100kg nets pour les gaz de p&eacute;trole liqu&eacute;fi&eacute;, 7,89 &euro;/MWh pour le gaz naturel lorsqu&rsquo;il est utilis&eacute; comme combustible et 4,69 &euro;/MWh pour le gaz naturel utilis&eacute; comme carburant.Le versement s&rsquo;op&egrave;re dans les jours suivant le traitement et la validation de la demande. Si la proc&eacute;dure est r&eacute;alis&eacute;e avant le 1er mai, elle inclue en prime et de mani&egrave;re automatique le versement d&rsquo;une avance de 25% sur les remboursements au titre des livraisons de carburants et combustibles concern&eacute;s de l&rsquo;ann&eacute;e 2022. A partir du 1er mai, il faudra cocher une case pour notifier express&eacute;ment cette requ&ecirc;te.

Les déclarations Pac doivent être réalisées avant le 16 mai. Le gouvernement a par ailleurs avancé les procédures de remboursement partiel des taxes sur les hydrocarbures achetés en 2021. Et pour ceux livrés cette année, un acompte de 25% sur les remboursements est prévu dans le cadre du plan de résilience.

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