
<p>Leur route &eacute;tait visiblement trac&eacute;e pour se croiser, tant leur vision du m&eacute;tier d'agriculteur et leur philosophie de la vie s'av&egrave;rent convergentes et ce malgr&eacute; des diff&eacute;rences d'&acirc;ges et d'horizons : travailler pour bien vivre et non &ecirc;tre esclave de son exploitation. Petit-fils d'&eacute;leveurs dans la vall&eacute;e de la L&egrave;ze, Anthony Bacquie n'a jamais envisag&eacute; son avenir autrement qu'aux c&ocirc;t&eacute;s d'un troupeau bovins. "D&egrave;s que j'ai su parler, j'ai dit que je voulais faire &eacute;leveur", s'amuse &agrave; tout juste 23 ans l'Ari&eacute;geois.</p><p>Titulaire d'un Bac Stav et d'un BTS Acse, il a d&ucirc; s'expatrier, faute de pouvoir reprendre l'une ou l'autre des exploitations de ses grands-parents. Il fait ses premi&egrave;res gammes comme salari&eacute; aupr&egrave;s d'un &eacute;leveur de bovins viande aveyronnais, avec lequel une association semble se profiler avant d'avorter. "J'ai consid&eacute;r&eacute; &ccedil;a comme un &eacute;chec", glisse Anthony. Un &eacute;chec formateur loin de d&eacute;motiver le jeune homme qui encha&icirc;ne les exp&eacute;riences : agent de remplacement dans le Lot, salari&eacute; sur l'exploitation laiti&egrave;re du centre de formation de Bernussou (12), magasinier &agrave; la coop&eacute;rative Unicor, tout en se faisant conna&icirc;tre au R&eacute;pertoire d&eacute;part-installation de l'Aveyron, du Lot et enfin du Cantal en novembre 2018.</p><p>Anthony ne sait pas alors que les choses vont s'acc&eacute;l&eacute;rer bien plus vite qu'escompt&eacute;. "J'avais G&eacute;rard Vigier (animateur du RDI &agrave; la Chambre d'agriculture du Cantal) r&eacute;guli&egrave;rement au t&eacute;l&eacute;phone. J'avais &eacute;t&eacute; en contact avec des c&eacute;dants pour une reprise en individuel avant que G&eacute;rard &eacute;voque la piste d'une association en soci&eacute;t&eacute;", indique-t-il.</p><h2>Stade de parrainage,  une immersion essentielle</h2><p>C'est &agrave; quelques mois pr&egrave;s &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode que les associ&eacute;s du Gaec de Lhermet-Chausy dans le Sud-Cantal demandent leur inscription au RDI. Objectif : trouver un jeune motiv&eacute; pour venir relayer le d&eacute;part en retraite de Michel Raymond, pr&eacute;vu courant 2020.</p><p>Le premier contact t&eacute;l&eacute;phonique, en f&eacute;vrier 2019, pr&eacute;c&egrave;de plusieurs visites d'Anthony sur l'exploitation courant mars, et tout de suite le courant passe. "J'ai quand m&ecirc;me pris un bon mois de r&eacute;flexion avant de m'engager dans un stage de parrainage(1)", indique le nouvel install&eacute;.</p><p>Les quatre associ&eacute;s - Michel et Suzanne son &eacute;pouse, leur fils Cl&eacute;ment, et Fran&ccedil;ois Bonnet - signent pour un stage d'un an qui doit permettre &agrave; Anthony d'appr&eacute;hender le fonctionnement de l'&eacute;levage aux quatre saisons, d'&eacute;valuer la dimension technico-&eacute;conomique de l'exploitation.... et &agrave; tous de confirmer leur choix. "Son profil est int&eacute;ressant et on partage la m&ecirc;me philosophie, on en a d'ailleurs &eacute;t&eacute; surpris, rel&egrave;ve Fran&ccedil;ois Bonnet. Le fait qu'il soit hors-cadre familial est un plus pour nous. On a toujours eu comme objectif de coller un minimum &agrave; la r&eacute;alit&eacute;, tant sur le plan &eacute;conomique que social. Certains, qui proposent une reprise de capital &eacute;norme avec 80 heures de travail par semaine &agrave; la cl&eacute;, s'&eacute;tonnent que personne ne s'attarde sur leur proposition d'association. Il faut &ecirc;tre en phase avec le reste de la soci&eacute;t&eacute;. Aujourd'hui, un jeune qui arrive sur le march&eacute; de l'emploi, quel que soit le secteur, attend une r&eacute;mun&eacute;ration et un nombre d'heures correctes. Je ne vois pas pourquoi dans l'agriculture on ferait les autruches m&ecirc;me si on n'est pas dupes des niveaux de r&eacute;mun&eacute;ration en &eacute;levage."</p><p>Un sentiment que partage Cl&eacute;ment : "M&ecirc;me si s'installer est un choix et souvent une passion, ce n'est pas pour &ccedil;a qu'il faut rester dans ce sch&eacute;ma peu valorisant, plaide t-il. Nous, on s'est organis&eacute; pour sortir de ce cadre." Et d&eacute;gager, depuis 20 ans que le Gaec est cr&eacute;&eacute;, un salaire d&eacute;cent pour chacun des associ&eacute;s, en d&eacute;pit des crises et al&eacute;as climatiques. S&eacute;duit par la structure de l'exploitation, modernis&eacute;e pour apporter du confort tant aux animaux qu'aux &eacute;leveurs avec l'installation de deux robots de traite, Anthony confie que c'est l'&eacute;tat d'esprit de ses d&eacute;sormais associ&eacute;s qui l'a rapidement convaincu de franchir le pas. Son int&eacute;gration au sein du Gaec s'est fait naturellement, "on lui a chacun laiss&eacute; une part de notre travail pour qu'il s'impr&egrave;gne de tous les aspects. On y est all&eacute;s au feeling", glisse Suzanne Raymond. Et Michel a d'embl&eacute;e trouv&eacute; un successeur passionn&eacute; pour assurer la rel&egrave;ve sur la g&eacute;n&eacute;tique du troupeau holstein. Anthony est ainsi administrateur stagiaire au syndicat prim'holstein du Cantal et avait d&eacute;j&agrave; programm&eacute; de faire ses premiers pas en concours cette ann&eacute;e, concours annul&eacute;s suite au Covid. "Mon objectif est de contribuer &agrave; am&eacute;liorer la g&eacute;n&eacute;tique globale du troupeau que ce soit pour la long&eacute;vit&eacute; des vaches que pour la qualit&eacute; du lait, et sur 1-2 % du troupeau de travailler sur une &eacute;volution morphologique", pr&eacute;cise le jeune &eacute;leveur.</p><p>D&eacute;j&agrave;, Anthony assure avoir appris "plein de choses" durant cette ann&eacute;e de parrainage, notamment sur la robotisation de la traite "m&ecirc;me si c'est l&agrave; que j'ai encore la plus grande marge de progression", mais &eacute;galement sur le suivi du troupeau...</p><h2>En route pour l'agriculture de conservation</h2><p>Une relation qui s'est enrichie mutuellement : "Anthony nous a apport&eacute; son approche des r&eacute;seaux sociaux, d'y collecter l'information", affirme Fran&ccedil;ois Bonnet. Avec des retomb&eacute;es quasi imm&eacute;diates pour les &eacute;leveurs qui projettent de s'engager dans l'agriculture de conservation synonyme de moindre m&eacute;canisation et de baisse du recours aux intrants . "On s'&eacute;tait d&eacute;j&agrave; essay&eacute; au semis direct mais on buttait techniquement, relate Fran&ccedil;ois.Gr&acirc;ce &agrave; Anthony, on s'est mis en contact avec un ing&eacute;nieur agronome qui a mis &ccedil;a en place en Bretagne et qu'Anthony suivait sur les r&eacute;seaux. On l'a fait intervenir sur l'exploitation et notre souhait aujourd'hui, c'est de remettre l'activit&eacute; du sol au centre de nos pratiques. M&ecirc;me dans nos r&eacute;gions herbag&egrave;res, on fait des erreurs de parcours."</p><p>Au Gaec de Lhermet-Chausy, qui a adh&eacute;r&eacute; &agrave; un GI2E local lanc&eacute; par le GVA de Lafeuillade-Montsalvy autour de ces th&eacute;matiques, on a ainsi adopt&eacute; le pr&eacute;cepte : "Un sol jamais (ou peu) travaill&eacute;, un sol toujours couvert en multi-esp&egrave;ces." Des essais de m&eacute;teils ont en outre fait leur apparition avec l'arriv&eacute;e d'Anthony et l'appui technique de la start-up La Vache heureuse.</p><h2>Une nouvelle transmission &agrave; pr&eacute;parer</h2><p>Ins&eacute;r&eacute; socialement gr&acirc;ce aux plus jeunes membres de la Cuma des 3L, Anthony a tr&egrave;s vite rejoint les Jeunes Agriculteurs du canton et int&eacute;gr&eacute; il y a quelques mois le bureau d&eacute;partemental des JA en tant que coresponsable du groupe lait. "On est en discussion avec Volcalis pour &eacute;tudier la faisabilit&eacute; d'un prix plancher (du lait) pour les jeunes agriculteurs, indique le jeune syndicaliste. On aimerait aussi s'impliquer davantage sur d'autres sujets, comme au Cif." Quant &agrave; Michel Raymond, il confie partir "serein &agrave; la retraite, 20 ans jour pour jour apr&egrave;s la cr&eacute;ation du Gaec, et apr&egrave;s un parcours professionnel r&eacute;ussi". Et la satisfaction de pouvoir accueillir un jeune.</p><p>Une nouvelle &eacute;tape attend d&eacute;sormais Cl&eacute;ment, Fran&ccedil;ois, Suzanne et Anthony : se mettre en qu&ecirc;te d'un futur associ&eacute; pour remplacer d'ici trois ans Suzanne et assurer la p&eacute;rennit&eacute; de l'exploitation. Un parcours qui ne leur fait pas peur.</p><p><em>(1) En qualit&eacute; de stagiaire de la formation professionnelle, stage r&eacute;mun&eacute;r&eacute; par P&ocirc;le emploi, Anthony &eacute;tant alors demandeur d'emploi.</em></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Avoir du temps pour soi, sa famille, ses engagements et passions a toujours &eacute;t&eacute; une ligne de conduite inflexible : pour Fran&ccedil;ois c&#039;est le sport (parapente, ski, VTT), Cl&eacute;ment est plus &quot;chasse p&ecirc;che et nature&quot;, tout en &eacute;tant administrateur du groupe Altitude, comme Michel avant lui. Ce dernier a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sident de Centraliment. Suzanne quant &agrave; elle est administratrice de l&#039;Udaf et s&#039;occupe d&#039;un g&icirc;te en location. L&#039;am&eacute;nagement d&#039;un second est programm&eacute;. Quant &agrave; Anthony, il compte s&#039;inscrire au club de water-polo &agrave; Aurillac en parall&egrave;le de son engagement au Jeunes Agriculteurs.</p>
</aside>




Originaire de l’Ariège, Anthony Bacquie a intégré le Gaec de Lhermet-Chausy au terme d’une année de parrainage permettant à Michel Raymond de partir à la retraite serein.


Installation / transmission : “On partage la même philosophie”


<h2>L'Allier, une terre pris&eacute;e par les Anglais !</h2><p style="text-align:justify;"><strong>Reprise &gt; L'Allier est un d&eacute;partement qui, depuis quelques d&eacute;cennies, attire les &eacute;trangers issus des pays europ&eacute;ens. C'est &agrave; Autry-Issards qu'un couple d'Anglais s'est install&eacute; pour exercer le m&eacute;tier d'&eacute;leveurs. Ils souhaitent d&eacute;sormais rejoindre leur pays d'origine et recherchent un repreneur pour leur exploitation.</strong></p><p>Kate et Glenn Pude sont arriv&eacute;s en France en 2004 accompagn&eacute;s de leurs deux enfants. D'origine anglaise, du sud du Royaume-Uni, ils avaient choisi la France pour des raisons bien pr&eacute;cises&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous voulions exercer une activit&eacute; agricole. Les prix des exploitations, en Angleterre, sont bien trop &eacute;lev&eacute;s, loin d'&ecirc;tre &agrave; la port&eacute;e de notre budget. De plus, la France propose un statut de jeune agriculteur permettant d'obtenir des pr&ecirc;ts bancaires avantageux et des aides &agrave; l'installation qui n'existent pas chez nous. Le syst&egrave;me de sant&eacute; mais aussi les possibilit&eacute;s offertes pour l'&eacute;ducation de nos enfants en France nous ont d&eacute;finitivement convaincus. Une v&eacute;ritable chance pour nos enfants et nous&nbsp;&raquo;.</p><p><strong>Des prix de vente abordables en Allier</strong></p><p>Dans un premier temps, le couple souhaitait s'installer dans l'ouest de la France, o&ugrave;, une majorit&eacute; de leurs compatriotes &eacute;tait d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sente. Malheureusement, apr&egrave;s plusieurs mois de recherche, ils n'avaient pas pu trouver d'exploitation correspondant &agrave; leur budget. Kate et Glenn se sont finalement dirig&eacute;s vers une agence sp&eacute;cialis&eacute;e dans les transactions de propri&eacute;t&eacute;s fran&ccedil;aises vers des clients hollandais et anglais. Une d&eacute;marche qui s'est av&eacute;r&eacute;e payante dans les semaines qui ont suivi.</p><p>C'est finalement au nord de l'Auvergne, dans le d&eacute;partement de l'Allier, que le jeune couple a trouv&eacute; la ferme id&eacute;ale pour d&eacute;velopper son activit&eacute; d'&eacute;levage. Un soulagement pour Kate&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous n'avions jamais entendu parl&eacute; de l'Auvergne et encore moins du Bourbonnais&nbsp;! Nous nous sommes rendus sur place et nous sommes v&eacute;ritablement tomb&eacute;s amoureux de la r&eacute;gion. Nous ne nous sommes pas sentis d&eacute;pays&eacute;s car il y a une v&eacute;ritable ressemblance avec le sud de l'Angleterre&nbsp;&raquo;.</p><p>Tomb&eacute;s sous le charme, Kate et Glenn Pude s'installent au cours de l'ann&eacute;e 2004 et ach&egrave;tent la propri&eacute;t&eacute; de P&eacute;renchamp, situ&eacute;e sur la commune d'Autry-Issards. Une propri&eacute;t&eacute; compos&eacute;e de terres, de b&acirc;timents, d'une maison d'habitation et d'un cheptel de vaches charolaises. Ils sont install&eacute;s sur les lieux depuis maintenant seize ans.</p><p><strong>Des exploitations aux productions diversifi&eacute;es</strong></p><p>L'exploitation agricole s'&eacute;tend d&eacute;sormais sur soixante-dix hectares en propri&eacute;t&eacute; et quatre-vingt en fermage. La totalit&eacute; de la SAU est en prairies permanentes. Le cheptel se compose de deux cents brebis allaitantes et de cinquante vaches charolaises. Kate et Glenn Pude ont aussi ajout&eacute; une petite touche d'exotisme&nbsp;: &laquo;&nbsp; Nous &eacute;levons aussi dix vaches de race Dexter, une race irlandaise naine, &eacute;lev&eacute;es pour la viande et la reproduction. Nous avons import&eacute; les premiers reproducteurs d'Angleterre et nous avons d&eacute;velopp&eacute; l'&eacute;levage. C'est un march&eacute; de niche&nbsp;&raquo;. Deux ans apr&egrave;s leur installation, en 2006, Kate et Glenn se sont lanc&eacute;s dans la vente directe en commercialisant la viande de cette race &eacute;tonnante, tr&egrave;s peu connue, aux qualit&eacute;s reconnues&nbsp;: &laquo;&nbsp;C'est une viande tr&egrave;s fil&eacute;e, go&ucirc;teuse et tendre. Nos animaux sont abattus et pr&eacute;par&eacute;s &agrave; la Sicaba et conditionn&eacute;s sous forme de caissettes. Nous ne travaillons que sur commande&nbsp;&raquo;. Les broutards sont vendus &agrave; neuf mois et les brebis, &agrave; 40kg, sous l'&eacute;tiquette Label Rouge, &eacute;galement aupr&egrave;s de la Sicaba.</p><p><strong>Retour vers l'Angleterre</strong></p><p>Apr&egrave;s seize ans de vie professionnelle en France, Kate et Glenn Pude ont d&eacute;cid&eacute; de reprendre le chemin de leur pays natal. Une d&eacute;cision m&ucirc;rement r&eacute;fl&eacute;chie dont ils s'expliquent&nbsp;: &laquo; Avec mon mari, nous avons d&eacute;cid&eacute; d'arr&ecirc;ter notre activit&eacute; d'agriculteurs en France. Nos enfants ont grandi et ils souhaitent poursuivre leurs &eacute;tudes en Angleterre. L'une de nos filles est d&eacute;j&agrave; sur place et, la seconde, est inscrite pour la rentr&eacute;e de septembre. Jusqu'&agrave; maintenant nos parents faisaient le voyage, chaque ann&eacute;e, pour nous revoir. Ils sont d&eacute;sormais trop &acirc;g&eacute;s pour faire le voyage. C'est la deuxi&egrave;me raison qui nous pousse &agrave; rejoindre l'Angleterre&nbsp;&raquo;.</p><p>Kate et Glenn ont donc d&eacute;cid&eacute; de vendre l'ensemble des biens de leur exploitation bourbonnaise. Outre les annonces sur des sites sp&eacute;cialis&eacute;s et aupr&egrave;s d'agences sp&eacute;cialis&eacute;es, ils se sont rapproch&eacute;s de la Chambre d'agriculture de l'Allier, l'&eacute;t&eacute; dernier. La Chambre qui les accompagne dans la cession de la ferme.</p><p>Depuis, ils re&ccedil;oivent quelques potentiels acheteurs&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les visites arrivent progressivement. Le probl&egrave;me ce sont les banques qui ne suivent pas forc&eacute;ment les jeunes qui souhaitent s'installer. Par contre, nous avons aussi des agriculteurs qui souhaitent agrandir leurs terres et augmenter leur cheptel, mais, &agrave; ce jour, nous n'avons pas encore trouv&eacute; d'acqu&eacute;reur&nbsp;&raquo;. Une vente qui a &eacute;t&eacute; aussi perturb&eacute;e par la crise sanitaire li&eacute;e &agrave; la covid-19.</p><p>Si les terres et les b&acirc;timents restent &agrave; vendre, le cheptel de brebis et de vaches dexter est d&eacute;j&agrave; vendu. Kate pr&eacute;cise qu'il peut y avoir plusieurs acheteurs car le cheptel charolais et le mat&eacute;riel peuvent &ecirc;tre vendus &agrave; part. Les b&acirc;timents et une vingtaine d'hectares autour peuvent aussi constituer un autre lot. Un des attraits suppl&eacute;mentaires de la propri&eacute;t&eacute; est le g&icirc;te, en cours de restauration et d'am&eacute;nagement, dans l'ancienne maison de la ferme. N'oublions pas non plus la maison d'habitation, r&eacute;cente, construite dans les ann&eacute;es 1980.</p><p>Kate et Glenn, s'ils regretteront sans aucun doute le Bourbonnais, misent beaucoup sur la vente de la propri&eacute;t&eacute; pour pouvoir rejoindre l'autre rive de la Manche et s'installer &agrave; nouveau dans l'agriculture mais, cette fois-ci, avec un petit &eacute;levage d'animaux de niches et avec une activit&eacute; compl&eacute;mentaire &agrave; travers la gestion d'un g&icirc;te par exemple.</p><p>Plus d'infos&nbsp;:&nbsp;kate.pude@gmail.com</p><p style="text-align:right;"><em><strong>S&eacute;bastien Joly</strong></em></p><h2>S'installer en Montagne bourbonnaise</h2><p style="text-align:justify;"><strong>Transmission &gt; Aujourd'hui, reprendre une exploitation agricole repr&eacute;sente un investissement cons&eacute;quent. Le d&eacute;partement de l'Allierse compose de plusieurs r&eacute;gions aux potentiels agricoles tr&egrave;s vari&eacute;s, avec des offres de reprises tout aussi multiples.</strong></p><p>La Grange Thevenet et le Cluzel, deux lieux-dits situ&eacute;s sur la commune d'Arfeuilles, en plein c&oelig;ur de la Montagne bourbonnaise, forment une exploitation &agrave; taille humaine. La famille Taillardat en exploite les terres depuis plusieurs g&eacute;n&eacute;rations. Aujourd'hui c'est Roland qui en a la charge. Apr&egrave;s l'obtention, en 1977, d'un BTA au lyc&eacute;e agricole de Roanne-Cherv&eacute;, dans la Loire, Roland a tout d'abord &eacute;t&eacute; aide familial sur la ferme de ses parents et s'est finalement install&eacute; au d&eacute;but des ann&eacute;es 1980. Depuis une vingtaine d'ann&eacute;e, sa compagne l'a rejoint comme conjointe collaboratrice.</p><p><strong>Une exploitation &agrave; taille humaine</strong></p><p>Une exploitation d&eacute;di&eacute;e &agrave; l'&eacute;levage de vaches charolaise que Roland Taillardat&nbsp;a d&eacute;velopp&eacute;, au fil des ann&eacute;es, tant au niveau de la surface, des b&acirc;timents que de la g&eacute;n&eacute;tique : &laquo;&nbsp;Au d&eacute;part, &agrave; mon installation, je n'avais &agrave; ma disposition qu'une surface de 24 hectares. Aujourd'hui la SAU est de 98 hectares, tout en herbe, sur laquelle j'&eacute;l&egrave;ve mes 120 vaches inscrites au HBC&nbsp;&raquo;. 45 hectares sont en pleine propri&eacute;t&eacute; avec sa s&oelig;ur. Le reste des terres est en fermage.</p><p>Roland a aussi &eacute;quip&eacute; les deux sites de b&acirc;timents fonctionnels&nbsp;: &laquo;&nbsp;A la Grange Thevenet, c'est une stabulation de 600 m2 et deux tunnels de 180 m2 chacun. L'un est &eacute;quip&eacute; de cornadis et l'autre est d&eacute;volu au stockage des fourrages. Au Cluzel, en plus de la vieille grange en pierre, mes parents ont construit un autre b&acirc;timent attenant et j'en ai &eacute;galement construit un autre de 150 m2. Au total, l'exploitation dispose d'une surface couverte d'environ 900 m2&nbsp;&raquo;.</p><p><strong>Partir &agrave; la retraite, serein, et dans une autre r&eacute;gion</strong></p><p>En fin d'ann&eacute;e, Roland Taillardat f&ecirc;tera ses 62 ans. Avec son&nbsp; &eacute;pouse, il souhaite passer la main et ont pour projet de quitter la r&eacute;gion. Une d&eacute;cision m&ucirc;rement r&eacute;fl&eacute;chie qui les a conduits &agrave; passer les premi&egrave;res annonces, il y a environ un an, pour trouver un repreneur pour leur exploitation&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous souhaitons progressivement lever le pied et profiter de la retraite dans une autre r&eacute;gion fran&ccedil;aise. Nous avons pass&eacute; une premi&egrave;re annonce juste apr&egrave;s la r&eacute;colte des foins en juillet 2019&nbsp;&raquo;. La Chambre d'agriculture de l'Allier a &eacute;galement relay&eacute; l'annonce&nbsp;: &laquo;&nbsp;un technicien est venu &agrave; deux reprises pour estimer la valeur patrimonial et la viabilit&eacute; &eacute;conomique de notre exploitation. Apr&egrave;s avoir &eacute;tabli le bilan, une annonce a &eacute;t&eacute; mise en ligne sur le site internet de la Chambre d'agriculture en septembre dernier&nbsp;&raquo;.</p><p><strong>Une r&eacute;gion &agrave; laquelle s'adapter</strong></p><p>La Montagne bourbonnaise peut para&icirc;tre, &agrave; premier abord, une r&eacute;gion au relief accident&eacute;, o&ugrave; s'installer en agriculture semble plus compliqu&eacute;. Pour Roland, c'est aussi un territoire sur lequel de formidables opportunit&eacute;s peuvent appara&icirc;tre&nbsp;: &laquo;&nbsp;La Montagne bourbonnaise n'appara&icirc;t pas forc&eacute;ment tr&egrave;s attractive pour un jeune agriculteur ext&eacute;rieur &agrave; cette partie de l'Allier. Il vrai, qu'en effet, l'entretien des parcelles demande plus d'attention mais, &agrave; mon sens, les exploitations du type de la mienne, de tailles beaucoup plus mesur&eacute;es que d'autres que l'on observe dans notre d&eacute;partement, sont id&eacute;ales pour pratiquer une autre agriculture, &agrave; &eacute;chelle humaine, dont la production peut &ecirc;tre destin&eacute;e &agrave; la vente directe&nbsp;&raquo;. Roland pr&eacute;cise &eacute;galement que &laquo;&nbsp;les broutards se vendent tout aussi chers qu'ailleurs&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</p><p><strong>L'une des fermes vendue</strong></p><p>Une situation qui a d'ores et d&eacute;j&agrave; s&eacute;duit une jeune infirmi&egrave;re qui souhaite se reconvertir progressivement dans l'&eacute;levage de chevaux et qui vient de faire une promesse d'achat, avec l'une de ses s&oelig;urs, pour la ferme de la Grange Thevenet.</p><p>Le domaine de Cluzel reste encore &agrave; acqu&eacute;rir ainsi que les b&acirc;timents et les terres. Le couple Taillardat esp&egrave;re r&eacute;aliser cette vente d'ici &agrave; la fin de l'ann&eacute;e. En attendant, Roland vend progressivement son cheptel &agrave; d'autres &eacute;leveurs de la r&eacute;gion.</p><p>Plus d'infos : 06 98 90 23 68.</p><p style="text-align:right;"><em><strong>S&eacute;bastien Joly</strong></em></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>&Ecirc;tre agriculteur aujourd&#039;hui&nbsp;c&#039;est &ecirc;tre dirigeant d&#039;une v&eacute;ritable entreprise. D&#039;o&ugrave; l&#039;importance d&#039;anticiper et de se former pour mener &agrave; bien une cr&eacute;ation ou une reprise d&#039;exploitation. Il faudra aussi partir &agrave; la recherche de l&#039;endroit o&ugrave; vous souhaitez vous installer, d&eacute;terminer la production que vous envisagez et sous quelle forme vous comptez l&#039;exploiter, seul ou avec des associ&eacute;s. Des aspects d&eacute;velopp&eacute;s dans les pages qui suivent pour vous conseiller &agrave; travers des exemples de reprises ou des exploitations &agrave; c&eacute;der mais aussi les aides auxquelles vous pouvez pr&eacute;tendre.</p>
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Vous souhaitez devenir agriculteur ? Pour mener à bien votre projet, des étapes sont indispensables pour réussir votre l’installation : se préparer et construire son projet puis le réaliser.


Préparer son projet d’installation en agriculture

<p>En mati&egrave;re de march&eacute;s agricoles et de consommation alimentaire, la crise du Covid-19 a boulevers&eacute; toutes certitudes. En effet, avec le confinement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; s'accompagnant de la fermeture de la restauration hors-foyer ou de la limitation des exportations, les Fran&ccedil;ais ont chang&eacute; leurs habitudes. De nombreux produits laitiers ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d'un report de consommation via les grandes et moyennes surfaces au moment du confinement <em>(+33% des ventes de beurre et de cr&egrave;me, +27% de celles de laits conditionn&eacute;s et +26% de celles de fromages vendus au rayon libre-service)</em>. En revanche, avec la fermeture des rayons &agrave; la coupe, les ventes des fromages AOP chutent.</p><h2>Pr&eacute;voir sa tr&eacute;sorerie</h2><p>L'&eacute;valuation de l'<a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/tresorerie-previsionnelle/" target="_blank" title="">EBE pr&eacute;visionnel</a> &agrave; partir du point d'&eacute;quilibre est un outil d'analyse tr&egrave;s performant. En synth&eacute;tisant rentabilit&eacute; et tr&eacute;sorerie, il mesure la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/capacite-de-resistance-tresorerie/" target="_blank" title="">r&eacute;sistance de l'exploitation</a> par rapport au prix du lait. Afin de d&eacute;terminer le seuil &agrave; partir duquel l'exploitation d&eacute;gage de la <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/tresorerie-previsionnelle/" target="_blank" title="">tr&eacute;sorerie</a> ou en perd, la r&eacute;alisation d'une simulation &eacute;conomique qui aboutira au calcul du point d'&eacute;quilibre est n&eacute;cessaire (cf. encadr&eacute;).</p><p>Pour r&eacute;aliser ce calcul, il faut partir de l'objectif d'EBE auquel on ajoute les charges proportionnelles et de structure (except&eacute; les amortissements et les frais financiers). Autrement dit, il s'agit de la somme &agrave; d&eacute;penser pour faire fonctionner la totalit&eacute; de l'exploitation. Afin d'isoler la somme qu'il reste &agrave; couvrir par la seule vente de lait, il faut d&eacute;duire du chiffre d'affaires de l'exploitation les ventes et produits re&ccedil;us autres que le lait. L'avantage de ce calcul simple est de le comparer au prix de vente pr&eacute;visionnel afin d'anticiper d'&eacute;ventuelles difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie.</p><h2>Anticiper les risques</h2><p>Prenons le cas de Mr Durand, un exploitant ayant r&eacute;alis&eacute; sa cl&ocirc;ture comptable au 31/12/2019. Fort d'un troupeau de 80 VL pour 600 000 litres produits, il a vendu son lait &agrave; 350,11 &euro;/1000 litres en 2019 mais son point d'&eacute;quilibre &eacute;tait lui aussi en hausse &agrave; 340,34 &euro;/1000 litres. Sa production au premier trimestre 2020 &eacute;tait en hausse de 3% et le prix per&ccedil;u de sa laiterie &eacute;tait meilleur que celui per&ccedil;u l'an pass&eacute; &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque. Avec l'arriv&eacute;e du Covid, comme de nombreux autres &eacute;leveurs, Mr Durand a mis en place des mesures afin de limiter sa production et r&eacute;pondre aux exigences de sa laiterie. Sauf impr&eacute;vu il estime qu'au total, sa production sera du m&ecirc;me niveau que l'an pass&eacute;. Avec son <a href="https://www.cogedis.com/vos-besoins/etre-accompagne-comptabilite-entreprise/expert-comptable-moyen-au-service-du-conseil/" target="_blank" title="">expert-comptable</a>, il d&eacute;cide donc de r&eacute;aliser un calcul d'EBE pr&eacute;visionnel. Ensemble, ils &eacute;valuent recettes et d&eacute;penses pr&eacute;visionnelles afin de conna&icirc;tre le chiffre d'affaires d'&eacute;quilibre li&eacute; aux ventes de lait.</p><p>Aujourd'hui, avec le d&eacute;confinement progressif, Mr Durand sait que sa laiterie est confiante. Cette derni&egrave;re lui propose des prix pour le 2&egrave;me trimestre 2020 tr&egrave;s proches de ceux de l'an pass&eacute;. Cependant, si le vent venait &agrave; tourner et les prix &agrave; rechuter, Mr Durand serait tr&egrave;s rapidement apte &agrave; mettre en place des mesures d'urgence avec son banquier d&egrave;s que son prix moyen per&ccedil;u passerait sous le seuil de son point d'&eacute;quilibre.</p>


Crise sanitaire oblige, il est aujourd’hui indispensable d'évaluer ses résultats prévisionnels. Face aux évolutions conjoncturelles sur la trésorerie, l’EBE prévisionnel permet de réagir rapidement.

Déterminer son EBE prévisionnel pour y voir plus clair


<p>L'&Eacute;tat, les R&eacute;gions et les Collectivit&eacute;s d'Outre-mer ont mis en place un fonds de solidarit&eacute; pour aider les petites entreprises les plus touch&eacute;es par la crise.<br>Compte tenu de la sp&eacute;cificit&eacute; de la situation des chefs d'exploitation associ&eacute;s au sein d'un Groupement Agricole d'Exploitation en Commun (GAEC), un formulaire d&eacute;di&eacute; a &eacute;t&eacute; mis en ligne le 27 mai dernier, pour permettre aux <strong>agriculteurs exploitants constitu&eacute;s en GAEC, de d&eacute;poser individuellement une demande au titre du fonds de solidarit&eacute;.</strong></p><p>Ainsi, chaque associ&eacute; d'un groupement particuli&egrave;rement touch&eacute; par les cons&eacute;quences &eacute;conomiques, financi&egrave;res et sociales de la propagation du Covid-19, peut pr&eacute;tendre &agrave; l'aide de 1 500 &euro; en fonction de la perte d&eacute;clar&eacute;e du chiffre d'affaires du GAEC, et sans pr&eacute;judice du soutien compl&eacute;mentaire financ&eacute; par les R&eacute;gions.</p><p>Ce fonds s'adresse aux entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est inf&eacute;rieur &agrave; 1 million d'euros, et qui ont fait l'objet d'une mesure de fermeture administrative ou qui ont connu une baisse importante de leur chiffre d'affaires (50% sur mars 2020 par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de l'exercice 2019).</p><p>Vous &ecirc;tes concern&eacute;(e) par ce fonds de solidarit&eacute; et vous souhaitez d&eacute;poser<br>votre demande, acc&eacute;dez au formulaire de demande d'aide en ligne<br>pour les Associ&eacute;s de Groupement Agricole d'Exploitation en Commun (GAEC)&nbsp;:</p><p><strong>Acc&egrave;s au formulaire</strong> : <strong>https://formulaires.impots.gouv.fr/formulaire/</strong></p><p style="text-align:center;">Pour les aides au titre des mois d'avril, de mars et de mai,&nbsp;<br>la date de limite de d&eacute;p&ocirc;t est le <strong>31 juillet 2020.&nbsp;</strong></p><p style="text-align:left;"><strong>Pour en savoir plus :</strong></p><ul><li>Voir le d&eacute;cret du 30 mars 2020 modifi&eacute;</li><li>Communiqu&eacute; de presse publi&eacute; le 27 mai 2020 : &laquo; Les chefs d'exploitation associ&eacute;s en GAEC &eacute;ligibles au fonds de solidarit&eacute; pourront d&eacute;poser une demande individuelle d'indemnisation &raquo;</li></ul>


Le fonds de solidarité à destination des agriculteurs constitués en GAEC : dépôt des dossiers jusqu'au 31 juillet

<h2>Estimer ses &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre</h2><p>Comme de nombreux autres secteurs, l'agriculture est &eacute;mettrice de gaz &agrave; effet de serre (GES). Si ces &eacute;missions ne peuvent jamais &ecirc;tre totalement &eacute;vit&eacute;es, il est toutefois possible de les att&eacute;nuer en identifiant les activit&eacute;s qui y contribuent le plus. Pour cela, un bilan carbone peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;. Cette m&eacute;thode de comptabilisation permet d'estimer l'empreinte carbone nette d'une exploitation agricole : les GES &eacute;mis moins le stockage de carbone r&eacute;alis&eacute; &agrave; la ferme.</p><h2>Des actions pour r&eacute;duire son bilan carbone</h2><p>L'augmentation du stockage de carbone et la diminution des &eacute;missions de GES passe notamment par l'introduction ou l'am&eacute;lioration de certaines pratiques agricoles. Pour diminuer les rejets de gaz nocifs pour l'environnement, les postes li&eacute;s &agrave; la gestion du troupeau, des d&eacute;jections ou encore des cultures sont &agrave; privil&eacute;gier. La fertilisation min&eacute;rale est &eacute;galement tr&egrave;s &eacute;mettrice d'oxyde d'azote, un gaz qui contribue pour beaucoup au r&eacute;chauffement climatique.</p><p>Il est par ailleurs envisageable de raisonner sa fertilisation en privil&eacute;giant les engrais organiques ainsi que l'introduction de l&eacute;gumineuses dans les rotations culturales permettant de fixer de l'azote, ce qui aide &agrave; faire des &eacute;conomies d'intrants, et par cons&eacute;quent d'&eacute;missions de GES. Enfin, la s&eacute;questration de carbone permet aussi de contrebalancer les &eacute;missions de GES. Elle se r&eacute;alise notamment au travers des prairies (0,1 - 1 tonne carbone/ha/an), des haies (3-5 t d'&eacute;quivalent CO2/km) et des arbres (0,5-0,9 t d'&eacute;quivalent CO2/ha/an).</p><h2>Un <a href="https://www.cogedis.com/actualites/label-bas-carbone-accords-de-paris/" target="_blank" title="">label bas carbone</a></h2><p>Instaur&eacute;e par les pouvoirs publics, la certification "bas carbone" encourage les exploitations agricoles &agrave; d&eacute;velopper les bonnes pratiques. Il s'agit d'une d&eacute;marche volontaire qui permet aux exploitants de chiffrer les GES &eacute;mis et le stockage de carbone sur cinq ann&eacute;es. Au d&eacute;but et &agrave; l'issue de la p&eacute;riode, un diagnostic carbone est effectu&eacute;. Il permet de constater l'efficacit&eacute; des pratiques agricoles d&eacute;ploy&eacute;es et de conna&icirc;tre le nombre de cr&eacute;dits carbone "&eacute;conomis&eacute;s". Ces derniers pourront &ecirc;tre vendus &agrave; des entreprises ou collectivit&eacute;s locales.</p><p>Une exploitation moyenne peut envisager une &eacute;conomie situ&eacute;e entre 20 et 30 tonnes de carbone par an, avec un prix de la tonne de carbone aux alentours des 25-30 &euro; en moyenne. Pour conclure, il convient de signaler qu'un certain nombre des pratiques &eacute;num&eacute;r&eacute;es plus haut peuvent donner lieu &agrave; des <a href="https://www.cogedis.com/actualites/conditionnalite-des-aides-pac/" target="_blank" title="">aides de la PAC</a>. Il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; en faire la demande.</p>


Diverses actions peuvent être mises en place pour diminuer l’empreinte carbone des exploitations. Quelles sont-elles et comment calculer leur impact ?

Exploitations agricoles : calculer et réduire ses émissions de gaz à effet de serre


<p>Face &agrave; l'impact clinique et &eacute;conomique de la BVD, l'&eacute;volution du contexte europ&eacute;en, la promulgation d'un arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel et les r&eacute;sultats du suivi s&eacute;rologique g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; dans notre d&eacute;partement, GDS Creuse adapte son action pour la campagne 2020-2021.</p><h2 style="text-align:left;"><strong>Un impact &eacute;conomique individuellement variable mais collectivement important</strong></h2><p>L'impact &eacute;conomique de la BVD est estim&eacute; &agrave; 60 &euro; par bovin et par an en atelier allaitant et de 10 &agrave; 19 &euro; pour 1000 l de lait produit en atelier laitier. Les pertes sont directes (troubles de la f&eacute;condit&eacute;, augmentation des pathologies li&eacute;e &agrave; l'immunod&eacute;pression et des mortalit&eacute;s, baisse de production laiti&egrave;re et de croissance sur les veaux) et indirectes (augmentation de la charge de travail pour l'&eacute;leveur et entrave &agrave; la commercialisation des animaux). Le co&ucirc;t pour la ferme Creuse est &eacute;valu&eacute; &agrave; 400.000 euros par an. En &eacute;levage allaitant, son impact &eacute;conomique augmente du fait, notamment de l'accroissement des troupeaux et de l'augmentation des v&ecirc;lages d'automne entra&icirc;nant des contaminations plus importantes pendant les p&eacute;riodes de stabulation.</p><h2><strong>En Europe, l'&eacute;radication se g&eacute;n&eacute;ralise avec des exigences pour les &eacute;changes</strong></h2><p>Les nombreux &eacute;changes d'animaux entre &eacute;levages et pays europ&eacute;ens impliquent une gestion sanitaire &eacute;volutive. Avec 88 millions de bovins en Europe, le total des flux s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; pr&egrave;s de 4 millions de bovins &eacute;chang&eacute;s par an soit 8 bovins par minute et 1 IPI (infect&eacute; permanent immunotol&eacute;rant) passe une fronti&egrave;re toutes les 2 heures. Les demandes de garanties BVD se d&eacute;veloppent pour l'exportation. Les 4 pays nordiques, la Suisse et l'Autriche ont achev&eacute; son &eacute;radication et des programmes collectifs sont en cours en Allemagne, Belgique et Irlande. Pour les ateliers d'engraissement, notamment en Italie par rapport &agrave; nos broutards, les litiges commerciaux li&eacute;s &agrave; la BVD sont en forte augmentation.</p><h2><strong>L'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel BVD du 31 juillet 2019</strong></h2><p>Le projet d'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel, valid&eacute; &agrave; l'unanimit&eacute; lors du CNOPSAV (conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et v&eacute;g&eacute;tale) du 04/07/2019 a &eacute;t&eacute; promulgu&eacute; le 31/07/2019. Cet arr&ecirc;t&eacute; a pour objet de mettre en place la premi&egrave;re &eacute;tape du programme d'&eacute;radication avec la mise en place obligatoire des actions suivantes :</p><ol><li>Surveillance de tous les troupeaux (recherche directe du virus sur tous les veaux &agrave; la naissance ou analyses s&eacute;rologiques). Un troupeau est d&eacute;clar&eacute; &laquo;&nbsp;Infect&eacute;&nbsp;&raquo; s'il pr&eacute;sente au moins un animal vir&eacute;mique ou une s&eacute;rologie positive.</li><li>Assainissement des troupeaux infect&eacute;s. Les IPI sont la principale source de virus et de contamination des troupeaux. Le plan d'&eacute;radication s'appuie sur leur rep&eacute;rage pr&eacute;coce, leur isolement imm&eacute;diat et leur &eacute;limination rapide.</li></ol><h2><strong>En Creuse, pour la campagne 2020-2021, un d&eacute;pistage par pr&eacute;l&egrave;vement de cartilage auriculaire g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;, avec, au 1<sup>er</sup> juillet 2020, la boucle BVD pour tous...</strong></h2><p>Apr&egrave;s 3 ann&eacute;es de surveillance s&eacute;rologique des troupeaux, devant un taux significatif de cheptels avec des s&eacute;rologies positives et la baisse du co&ucirc;t des analyses virologiques, le conseil d'administration de GDS Creuse a opt&eacute; pour la recherche directe du virus sur les veaux &agrave; la naissance. Au 01/07/2020, les boucles fournies par l'EDE comporteront pour chaque veau une boucle conventionnelle et une boucle &agrave; pr&eacute;l&egrave;vement de cartilage, avec une pince d&eacute;di&eacute;e &agrave; la pose des boucles BVD. Le surcout de la boucle est de 1,05 &euro;.</p><h2><strong>... et &agrave; partir du 1<sup>er</sup> octobre 2020, tous les veaux &agrave; d&eacute;pister &agrave; la naissance</strong></h2><p>A partir du 01/10/2020, tous les veaux seront &agrave; tester dans les 20 jours suivant leur naissance, soit avec la boucle BVD, soit, s'il vous reste des boucles conventionnelles, avec des boutons de pr&eacute;l&egrave;vement de cartilage command&eacute;s aupr&egrave;s de l'EDE.</p><p>A r&eacute;ception des r&eacute;sultats, plusieurs situations sont possibles&nbsp;:</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le r&eacute;sultat est &laquo;&nbsp;non d&eacute;tect&eacute;&nbsp;&raquo; (dans la tr&egrave;s grande majorit&eacute; des cas), le virus n'est pas pr&eacute;sent dans le pr&eacute;l&egrave;vement et votre veau sera qualifi&eacute; non-IPI ainsi que sa m&egrave;re.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le r&eacute;sultat est &laquo;&nbsp;d&eacute;tect&eacute;&nbsp;&raquo;, votre veau est infect&eacute; et contagieux pour le troupeau, le premier r&eacute;flexe sera de l'isoler. S'il est confirm&eacute; IPI, il sera &agrave; &eacute;liminer sous 15 jours vers l'abattoir ou &agrave; euthanasier. Pour vous accompagner, GDS Creuse, dans le cadre de sa mutuelle sanitaire, prendra en charge les frais d'euthanasie et vous versera une aide &agrave; l'&eacute;limination si celle-ci est intervenue dans les d&eacute;lais. Par ailleurs, cela indiquera une circulation virale dans votre troupeau qui prendra le statut de &laquo;&nbsp;troupeau infect&eacute;&nbsp;&raquo; et un plan d'assainissement sera mis en place. En relation avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, un accompagnement technique sera r&eacute;alis&eacute; par GDS Creuse.</p><h2><strong>Un accompagnement financier de GDS Creuse et de ses partenaires</strong></h2><p>Le surco&ucirc;t de la boucle reste &agrave; votre charge. Le mutualisme GDS Creuse int&egrave;gre les autres frais&nbsp;: analyses des cartilages et d'&eacute;ventuelles prises de sang, euthanasie et indemnisation des IPI. Les moyens financiers mobilis&eacute;s proviennent de vos cotisations, de fonds de r&eacute;serve GDS Creuse et FMGDS, des tarifs analytiques pr&eacute;f&eacute;rentiels du LDA d'Ajain dans le cadre de la convention avec le Conseil D&eacute;partemental.</p><p>En parall&egrave;le, compte-tenu de l'enjeu sanitaire et &eacute;conomique pour la fili&egrave;re, un dossier de demande d'aide a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; aupr&egrave;s du Conseil R&eacute;gional afin d'obtenir un reste &agrave; charge le plus faible possible pour les &eacute;leveurs (cf. communiqu&eacute; de presse du 27/05/2020).</p><h2><strong>Un statut sur l'ASDA pour faciliter les mouvements.</strong></h2><p>Les statuts des bovins test&eacute;s vont apparaitre rapidement sur les ASDA afin de garantir les &eacute;changes. Pour les veaux, l'&eacute;dition de l'ASDA sera &eacute;dit&eacute;e &agrave; la r&eacute;ception du r&eacute;sultat du bouclage auriculaire. Lors des mouvements, les services de GDS Creuse v&eacute;rifieront le statut de l'animal afin de le faire figurer sur l'ASDA des animaux introduits.</p><h2><strong>Une mobilisation de chacun n&eacute;cessaire pour une r&eacute;ussite collective</strong></h2><p>L'assainissement BVD sera au c&oelig;ur de notre action dans les mois &agrave; venir. La r&eacute;ussite repose sur une adh&eacute;sion collective et le respect des mesures sanitaires de base. Vous allez recevoir un 4 pages &laquo;&nbsp;D&eacute;pistage BVD par pr&eacute;l&egrave;vement de cartilage auriculaire. Pourquoi&nbsp;? Comment&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Comme habituellement, nous allons vous tenir inform&eacute;s tr&egrave;s r&eacute;guli&egrave;rement sur l'&eacute;volution et les r&eacute;sultats de ce plan. Pour plus de renseignements, consultez notre dossier BVD sur notre site, onglet &laquo;&nbsp;Actions &ndash; BOVINS&nbsp;&raquo;, n'h&eacute;sitez pas &agrave; en discuter avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou &agrave; nous consulter.</p>



Vers l’éradication de la BVD  Pour contrôler cette maladie de fort impact économique et commercial, l’arrêté ministériel du 31/07/2019 a rendu obligatoire « des mesures de surveillance et de lutte contre la maladie des muqueuses (BVD) ». Sa pleine application va se réaliser avec, en 2020, 2 dates importantes en Creuse : les 1er juillet et 1er octobre.


La BVD, une pathologie importante pour l’élevage. Une pleine application de l’Arrêté Ministériel en 2020

<p>Dans le but de d&eacute;finir la meilleure strat&eacute;gie fiscale et sociale, du moins la mieux adapt&eacute;e &agrave; l'exploitation, il convient de prendre en compte de nombreux crit&egrave;res. Ils permettront &agrave; l'exploitant de d&eacute;finir ses objectifs. Faut-il mieux minimiser les pr&eacute;l&egrave;vements ? Obtenir un maximum de points retraite ? Ne pas d&eacute;passer un certain niveau d'imp&ocirc;t ? Chaque exploitant agricole a des attentes particuli&egrave;res et seule la d&eacute;finition de ces derni&egrave;res permettra de d&eacute;finir une orientation g&eacute;n&eacute;rale.</p><h2>Le r&eacute;sultat fiscal &laquo; obligatoire &raquo;</h2><p>Au pr&eacute;alable, il convient de d&eacute;terminer le r&eacute;sultat fiscal &laquo; obligatoire &raquo;, c'est-&agrave;-dire avant l'application de toute option. C'est par la suite qu'il devient judicieux d'examiner l'ensemble des options utilisables, dans le but de faire varier le revenu &agrave; la baisse ou &agrave; la hausse, sans avoir d'a priori. A l'issue de ces comparaisons, il est alors possible d'examiner avec plus d'int&eacute;r&ecirc;t l'option qui aura permis d'obtenir le r&eacute;sultat le plus int&eacute;ressant et de d&eacute;terminer les leviers qui permettront &agrave; l'exploitant de parvenir &agrave; ce but.</p><p>Notamment depuis la suppression des DPI et DPA, remplac&eacute;es par la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/dep-deduction-pour-epargne-de-precaution-2020/" target="_blank" title=""><strong>d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution</strong></a> (DEP), il est plus que jamais n&eacute;cessaire de mesurer l'impact des dispositifs au regard de sa situation familiale, ses pr&eacute;visions, objectifs personnels et professionnel ou de ses revenus ant&eacute;rieurs.</p><h2>Cas pratique : l'EARL entre &eacute;poux</h2><p>Julien et Marie exploitent 130 hectares en culture et 110 vaches laiti&egrave;res. Ils sont mari&eacute;s, ont trois enfants de 15, 11 et 7 ans. En 2006, ils ont lourdement investi sur les b&acirc;timents. Le montant des amortissements pr&eacute;visionnels est &agrave; la baisse. Ils souhaitent par ailleurs b&eacute;n&eacute;ficier pleinement des prestations familiales. (voir tableau ci-contre)</p><p>En conclusion, on observe que l'EARL entre &eacute;poux a tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; pratiquer des leviers fiscaux &agrave; la baisse afin b&eacute;n&eacute;ficier des prestations familiales. Pour cette famille de trois enfants, l'impact est important. Par ailleurs, le montant de la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/dep-deduction-pour-epargne-de-precaution-2020/" target="_blank" title="">DEP</a> d&eacute;duit cette ann&eacute;e sera &agrave; r&eacute;int&eacute;grer dans les 10 ann&eacute;es suivantes : il faudra g&eacute;rer ce passif fiscal en fonction des revenus des ann&eacute;es &agrave; venir.</p>


Afin de compenser le caractère aléatoire des revenus agricoles, propre à l’activité, la loi propose divers dispositifs fiscaux. Pour l’entreprise, comment tirer le meilleur parti de ces dispositifs ?

Exploitations agricoles : mieux utiliser les dispositifs fiscaux

<h2>A destination des entreprises mises en difficult&eacute; par l'&eacute;pid&eacute;mie, le gouvernement met en place d'un dispositif exceptionnel de garantie de l'Etat pour des pr&ecirc;ts bancaires.</h2><h2>Un pr&ecirc;t pouvant repr&eacute;senter jusqu'&agrave; 3 mois de chiffre d'affaires</h2><p>Le pr&ecirc;t, qui a vocation &agrave; faciliter la mise en &oelig;uvre de nouveaux cr&eacute;dits pour soutenir la <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-gestion/tresorerie-previsionnelle/" target="_blank" title="">tr&eacute;sorerie des exploitations</a>, s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 90% du montant du pr&ecirc;t pour les plus petites entreprises. Toutefois, il ne doit pas &ecirc;tre sup&eacute;rieur au plafond de 25% du chiffre d'affaires (hors taxe) r&eacute;alis&eacute; lors de l'ann&eacute;e 2019. Pour les entreprises qui auraient &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es apr&egrave;s le 1er janvier 2019, <a href="https://www.cogedis.com/actualites/pret-garanti-par-l-etat/" target="_blank" title="">le pr&ecirc;t garanti par l'&eacute;tat</a> ne doit pas &ecirc;tre sup&eacute;rieur &agrave; deux ann&eacute;es de masse salariale, hors charges patronales. Aucune garantie suppl&eacute;mentaire ne sera demand&eacute;e en compl&eacute;ment de la garantie par l'Etat. Il faut savoir qu'au bout d'un an, la banque est en droit de demander un taux d'int&eacute;r&ecirc;t de 1% maximum.</p><p>A l'issue de la premi&egrave;re ann&eacute;e, l'entreprise qui aura accompli une demande de pr&ecirc;t pourra d&eacute;cider de l'amortir sur une dur&eacute;e plus ou moins longue, allant de 1 &agrave; 5 ans. Il conviendra par ailleurs de prendre en compte, en plus du remboursement du pr&ecirc;t, son co&ucirc;t de financement, correspondant au taux d'int&eacute;r&ecirc;t sans marge, variable en fonction des &eacute;tablissements bancaires.</p><h2>Une plateforme d&eacute;di&eacute;e pour accomplir les d&eacute;marches</h2><p>Pour consolider votre tr&eacute;sorerie cette mesure exceptionnelle sera peut-&ecirc;tre profitable &agrave; votre exploitation. Si tel est le cas, il convient d'accomplir votre demande avant la fin de l'ann&eacute;e 2020. En premier lieu, les chefs d'entreprise doivent prendre contact avec leur banque et &eacute;tablir un pr&eacute;-accord qu'ils pourront, au besoin, examiner avec leur gestionnaire. Apr&egrave;s avoir convenu des modalit&eacute;s de remboursement du pr&ecirc;t, l'exploitant pourra se rendre sur la plateforme d&eacute;di&eacute;e du site de Bpifrance afin d'obtenir un num&eacute;ro unique donnant acc&egrave;s &agrave; la garantie par l'Etat. Le banquier va ensuite finaliser la demande de pr&ecirc;t. La banque reste d&eacute;cisionnaire du pr&ecirc;t. S'il y a refus, des m&eacute;diateurs de la banque de France peuvent vous aider.</p>


Chiffré à 300 milliards d’euros, ce dispositif de prêt profitera notamment aux TPE/PME et donc aux exploitations agricoles. Cumulable avec d’autres prêts de Bpifrance, le prêt garantie par l’Etat ne pourra être perçu qu’une seule fois. Il convient par ailleurs de noter que les entreprises qui traversaient déjà des difficultés avant le début de la crise épidémique, ne sont pas éligibles au dispositif.

Covid19 : bénéficier du plan de soutien d’urgence aux entreprises

<p>Le pr&ecirc;t de salari&eacute; entre entreprises peut r&eacute;pondre &agrave; un besoin ponctuel de main d'&oelig;uvre. Dans ce contexte de Covid-19, ce dispositif permet d'&eacute;viter la mise en &laquo; ch&ocirc;mage partiel &raquo; et d'apporter le renfort n&eacute;cessaire aux entreprises en manque de personnels. Ce d&eacute;tachement temporaire consiste, pour une entreprise, &agrave; envoyer un ou plusieurs de ses salari&eacute;s au sein d'une autre entreprise afin d'y accomplir une mission. Pour &ecirc;tre licite, ce pr&ecirc;t de main d'&oelig;uvre ne doit pas &ecirc;tre &agrave; but lucratif et rester exceptionnel.</p><h2>Convention n&eacute;cessaire</h2><p>La signature d'une convention de mise &agrave; disposition est obligatoire. Elle pr&eacute;cise la dur&eacute;e du pr&ecirc;t, l'identit&eacute; et la qualification du salari&eacute; concern&eacute;. Elle d&eacute;termine aussi le mode de calcul des salaires, des <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-social/combien-coute-reellement-un-salarie/" target="_blank" title="">charges sociales</a> et des frais professionnels qui seront factur&eacute;s &agrave; l'entreprise utilisatrice par l'entreprise pr&ecirc;teuse. S'il y a des repr&eacute;sentants du personnel dans l'entreprise pr&ecirc;teuse et/ou utilisatrice, ils doivent &ecirc;tre inform&eacute;s et consult&eacute;s.</p><p>Le salari&eacute; peut refuser sans &ecirc;tre sanctionn&eacute;. En cas d'accord, il est n&eacute;cessaire de le formaliser par la signature d'un avenant au contrat de travail. Il fixe les horaires et le lieu d'ex&eacute;cution du travail ainsi que les caract&eacute;ristiques particuli&egrave;res du poste de travail. L'entreprise pr&ecirc;teuse et le salari&eacute; peuvent convenir d'une p&eacute;riode probatoire au cours de laquelle le pr&ecirc;t peut &ecirc;tre rompu. C'est m&ecirc;me obligatoire si le pr&ecirc;t entra&icirc;ne la modification d'un &eacute;l&eacute;ment essentiel du contrat de travail. La cessation du pr&ecirc;t avant la fin de la p&eacute;riode probatoire ne peut constituer un motif de sanction ou de licenciement sauf faute grave du salari&eacute;.</p><h2>Statut inchang&eacute;</h2><p>Pendant le pr&ecirc;t, le contrat de travail liant le salari&eacute; &agrave; l'entreprise pr&ecirc;teuse n'est ni rompu, ni suspendu. Le salari&eacute; continue d'appartenir au personnel de l'entreprise pr&ecirc;teuse. Il conserve le b&eacute;n&eacute;fice de l'ensemble des dispositions conventionnelles. Dans l'entreprise utilisatrice, le salari&eacute; mis &agrave; disposition a acc&egrave;s aux installations et aux moyens de transport collectifs dont b&eacute;n&eacute;ficient les autres salari&eacute;s. A l'issue de la mise &agrave; disposition, le salari&eacute; retrouve son poste ou un poste &eacute;quivalent dans l'entreprise pr&ecirc;teuse.</p><h2>En cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle</h2><p>En cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle pendant la mise &agrave; disposition, l'int&eacute;gralit&eacute; du co&ucirc;t est support&eacute; par l'employeur. Il en va de m&ecirc;me en cas de faute inexcusable de l'entreprise utilisatrice. Toutefois, l'employeur dispose d'une action r&eacute;cursoire en vue de se faire rembourser par l'entreprise utilisatrice les indemnit&eacute;s compl&eacute;mentaires dont il aura &agrave; s'acquitter.</p>


De nombreuses entreprises connaissent une baisse d'activité en cette période alors que d'autres ont besoin de personnels supplémentaires. Avec leur accord, le prêt de salarié est une solution intéressante.

Le prêt de salarié entre employeurs encouragé

<p>Les <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-juridique/installation-jeune-agriculteur/" target="_blank" title="">JA install&eacute;s</a> en 2015 ont re&ccedil;u 80% du montant de leur DJA. Leurs 4 ann&eacute;es de projet d'installation sont achev&eacute;es et ils vont recevoir le solde de la DJA. Toutefois, avant de percevoir cette somme, il faut se soumettre &agrave; une phase de contr&ocirc;le. Il est donc essentiel de se plier aux exigences de la DDT sans quoi le paiement de 20% de la DJA est compromis. La d&eacute;ch&eacute;ance des 80% vers&eacute;s initialement constitue un autre risque.</p><h2>Quels sont les points de contr&ocirc;le ?</h2><p>Afin de garantir le versement de solde de DJA, les JA doivent r&eacute;pondre &agrave; l'ensemble des engagements qu'ils ont pris. Cela signifie notamment qu'ils doivent avoir d&eacute;but&eacute; la mise en oeuvre du plan d'entreprise (PE) au plus t&ocirc;t &agrave; la date de d&eacute;p&ocirc;t de la demande d'aide et dans un d&eacute;lai maximal de 9 mois &agrave; compter de la d&eacute;cision d'octroi d'aide et de 24 mois &agrave; compter de la date de validation ou d'agr&eacute;ment en cas d'acquisition progressive de la capacit&eacute; professionnelle agricole.</p><p>A compter de leur date d'installation, les JA doivent remplir les conditions pour &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s agriculteur actif dans un d&eacute;lai de 18 mois, avoir exerc&eacute; l'activit&eacute; de chef d'exploitation agricole pendant une dur&eacute;e minimale de 4 ans et avoir tenu une <a href="https://www.cogedis.com/vos-besoins/etre-accompagne-comptabilite-entreprise/expert-comptable-moyen-au-service-du-conseil/" target="_blank" title="">comptabilit&eacute; de gestion</a>. En outre, la r&eacute;glementation relative &agrave; la protection de l'environnement exige la r&eacute;alisation de travaux de mise en conformit&eacute; des &eacute;quipements repris. Il faut tenir inform&eacute; sa DDT de tout changement intervenu dans son PE.</p><h2>Le seuil des 3 smic ne sera plus sanctionn&eacute;</h2><p>Les contr&ocirc;les pour les JA install&eacute;s &agrave; partir de 2015, ne sanctionnent plus les cas de d&eacute;passement du seuil de 3 SMIC, ni ceux inf&eacute;rieurs &agrave; 1 SMIC. Cependant, pour rester &eacute;ligible aux aides &agrave; l'installation, ce crit&egrave;re demeure une condition &agrave; fournir dans son pr&eacute;visionnel de plan d'entreprise. Pour l'heure, le crit&egrave;re de contr&ocirc;le des 3 SMIC est remplac&eacute; par l'obligation de fournir une attestation MSA pr&eacute;cisant le type d'installation choisie (installation &agrave; titre principal, secondaire ou progressive) conforme au PE.</p><h2>Ne pas s'exposer &agrave; une d&eacute;ch&eacute;ance des aides</h2><p>Les JA doivent imp&eacute;rativement se plier aux exigences afin de ne pas encourir une d&eacute;ch&eacute;ance totale de leurs aides JA. Par ailleurs, il convient de respecter les conditions li&eacute;es aux modulations de la DJA, sous peine d'encourir une d&eacute;ch&eacute;ance du montant de ces modulations. Enfin, pour ne pas souffrir d'une d&eacute;ch&eacute;ance de 50% de la DJA, les JA devront justifier de la forme d'installation choisie par une attestation de la mutualit&eacute; sociale agricole.</p>


Les DDT passent à la phase de contrôle des engagements des jeunes agriculteurs (JA). Les textes concernant les modalités et les points de contrôle viennent d’être publiés.

Les JA installés en 2015 à l’heure du bilan

Les exploitations agricoles recèlent un important potentiel de production d'énergies renouvelables. Comment choisir et monter son projet ? Les conseils de nos experts et partenaires.

Réaliser son projet d'énergies renouvelables (ENR)

<p>La programmation des <a href="https://www.cogedis.com/actualites/conditionnalite-des-aides-pac/" target="_blank" title="">aides de la PAC</a><em>&nbsp;(Politique Agricole Commune)</em> 2015-2020 arrive &agrave; son terme. Depuis 2015, les conseils r&eacute;gionaux sont autorit&eacute; de gestion sur les aides relevant du second pilier de la PAC. Plusieurs programmes d'aides sont concern&eacute;s et notamment les aides &agrave; la modernisation et investissements dans le cadre du PCAE (Plan de comp&eacute;titivit&eacute; et d'adaptation des exploitations agricoles) .</p><h2>Le PCAE breton am&eacute;nag&eacute;</h2><p>Les mesures de confinement li&eacute;es &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid19 ont conduit la R&eacute;gion Bretagne, la DRAAF et les quatre DDTM &agrave; modifier la date butoir de d&eacute;p&ocirc;t d'un dossier PCAE afin de prendre en compte les difficult&eacute;s des porteurs de projets &agrave; rassembler l'ensemble des documents du dossier. Il en r&eacute;sulte qu'en Bretagne, il n'y aura qu'un seul appel &agrave; projets pour 2020 qui sera ouvert jusqu'au vendredi 29 mai 2020.</p><p>Pour les dossiers PCAE approuv&eacute;s en septembre-octobre 2018, les b&eacute;n&eacute;ficiaires doivent r&eacute;aliser leur projet dans un d&eacute;lai de 18 mois &agrave; compter de la date de commencement des d&eacute;penses &eacute;ligibles. Pass&eacute; ce d&eacute;lai, la d&eacute;cision d'attribution de l'aide PCAE peut &ecirc;tre remise en cause et les sommes &eacute;ventuellement per&ccedil;ues faire l'objet d'un remboursement. Or, en raison de la crise sanitaire, la mise en &oelig;uvre des travaux ou investissements peut &ecirc;tre diff&eacute;r&eacute;e. Dans ce cas, il est possible, &agrave; titre exceptionnel, de faire une demande &eacute;crite &agrave; sa DDTM afin d'obtenir une prorogation du d&eacute;lai.</p><h2>Quid des fili&egrave;res bovines (lait et viande) et CBPE ?</h2><p>A cause du Covid19, les techniciens ne peuvent plus r&eacute;aliser les visites de renouvellement CBPE (Charte des Bonnes Pratiques en &Eacute;levage). Aussi, la CNE (Conf&eacute;d&eacute;ration Nationale de l'Elevage) a d&eacute;cid&eacute; un report exceptionnel de 6 mois de la dur&eacute;e de validit&eacute; de la Charte. Par ailleurs, La fili&egrave;re viande bovine a d&eacute;cid&eacute; de se d&eacute;sengager de la d&eacute;marche CBPE. La fili&egrave;re veau de boucherie quant &agrave; elle, ne s'est pas encore positionn&eacute;e. Ainsi, pour les dossiers PCAE, l'exigence d'&ecirc;tre adh&eacute;rent &agrave; la CBPE pour les &eacute;leveurs bovins viande n'a plus lieu d'&ecirc;tre.</p><h2>Calendrier des &eacute;ch&eacute;ances</h2><p>Tout dossier d&eacute;pos&eacute; jusqu'au 24 avril 2020 b&eacute;n&eacute;ficiera d'une pr&eacute;-instruction par les services instructeurs pour v&eacute;rification de la compl&eacute;tude. Les porteurs de projets pourront le compl&eacute;ter en transmettant les pi&egrave;ces manquantes en une seule fois &agrave; la DDTM avant la cl&ocirc;ture de l'appel &agrave; projets le 29 mai 2020.&#8232;</p><p>Pour les dossiers d&eacute;pos&eacute;s apr&egrave;s le 24 avril 2020, la v&eacute;rification de la compl&eacute;tude du dossier ne sera pas faite avant la date de cl&ocirc;ture de l'appel &agrave; projets.&#8232;</p><p>Tout dossier d&eacute;pos&eacute; incomplet apr&egrave;s le 24 avril 2020 sera donc class&eacute; in&eacute;ligible.</p>


L’année 2020 sera l’occasion pour les régions d’utiliser le reste de l’enveloppe budgétaire sur le programme PCAE avant la prochaine réforme de la PAC. En raison de la crise sanitaire, la région Bretagne aménage le programme.

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