
<p>30 ans et plus que jamais dans le vent. En 1989, Hardi lan&ccedil;ait sa technologie Twin, constitu&eacute;e de deux turbines et deux manches &agrave; air longeant les deux demi-rampes. L'air puls&eacute; &agrave; l'entr&eacute;e des manches ressort par les multiples orifices dispos&eacute;s sur toute la longueur, en position inf&eacute;rieure. Sour l'effet du d&eacute;bit (2000 m<sup>3</sup>/h maximum par m&egrave;tre de rampe) et de la vitesse de l'air (35 m/s maximum), le flux d'air rencontre le flux de pulv&eacute;risation &agrave; 30 cm sous les buses de mani&egrave;re &agrave; donner le maximum d'&eacute;nergie aux gouttelettes et &agrave; les entrainer dans un courant d'air descendant, contribuant &agrave; augmenter la part des gouttes d&eacute;pos&eacute;es sur la culture cible. L'orientation simultan&eacute;e de la sortie d'air et des buses permet de r&eacute;gler la p&eacute;n&eacute;tration de + 40&deg; vers l'avant et - 30&deg; vers l'arri&egrave;re et de r&eacute;duire la d&eacute;rive en compensant le vent suivant sa direction, assurant ainsi une bonne couverture m&ecirc;me &agrave; grande vitesse.</p><h2>Jusqu'&agrave; 90% de d&eacute;rive en moins</h2><p>Le syst&egrave;me permet ainsi de conserver les avantages des fines gouttelettes produites par des buses &agrave; jet plat, produisant un taux de d&eacute;p&ocirc;t plus &eacute;lev&eacute;, une meilleure couverture et &eacute;viter ainsi le ruissellement. Dans ses essais, Hardi a d&eacute;montr&eacute; que le pourcentage de d&eacute;rive avec une rampe Twin par vent de 30 km/h est inf&eacute;rieur au pourcentage de d&eacute;rive occasionn&eacute; par un pulv&eacute;risateur conventionnel par vent de 5 km/h. &laquo; <em>La limitation de d&eacute;rive peut atteindre plus de 90 % en v&eacute;g&eacute;tation d&eacute;velopp&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;, souligne Pierre-Marie Verbeke, directeur commercial&nbsp;de Hardi. &laquo;&nbsp;<em>Cette situation est la plus propice &agrave; la r&eacute;duction de la d&eacute;rive car l'air contenu dans la v&eacute;g&eacute;tation sert d'amortisseur et renforce la lutte contre la d&eacute;rive en limitant le ph&eacute;nom&egrave;ne de rebond.&nbsp;Twin permet de r&eacute;duire la d&eacute;rive dans des proportions comparables &agrave; celles de buses &agrave; injection d'air, mais sans les r&egrave;gles d'usage de celles-ci, et avec les b&eacute;n&eacute;fices de fines gouttelettes en termes d'impacts. Des buses &agrave; injection d'air peuvent bien &eacute;videmment &ecirc;tre associ&eacute;es &agrave; Twin</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Sur une v&eacute;g&eacute;tation peu d&eacute;velopp&eacute;e ou pour des applications au sol, le constructeur annonce une r&eacute;duction de 70 &agrave; 80% par rapport &agrave; une application conventionnelle &agrave; jet plat. A noter qu'il est plus difficile de r&eacute;duire la d&eacute;rive sur des cultures &agrave; larges feuilles rigides que sur des cultures plus flexibles telles les c&eacute;r&eacute;ales. Hardi annonce n&eacute;anmoins des r&eacute;ductions de d&eacute;rive de 84% en haricot, 83% en pois, 76% en chou de Bruxelles, 68% en laitue.</p><h2>R&eacute;duction de doses ?</h2><p>En plus de porter les gouttelettes vers leur cible et des les soustraire &agrave; la d&eacute;rive, l'assistance d'air a des arguments &agrave; faire valoir en efficacit&eacute;. Selon Hardi, les mouvements des feuilles en v&eacute;g&eacute;tation dense, provoqu&eacute;s par le flux d'air, ainsi que la projection de gouttes fines induisent une meilleure p&eacute;n&eacute;tration et une meilleure couverture du traitement. &laquo; <em>L'assistance d'air am&eacute;liore ainsi l'efficacit&eacute; biologique des mati&egrave;res actives et et permet d'envisager, au cas par cas, une r&eacute;duction des doses de mati&egrave;res actives</em> &raquo;, &eacute;nonce Pierre-Marie Verbeke.&nbsp;Et de citer une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e en 2017 et 2018 par le d&eacute;partement agro&eacute;cologie de l'universit&eacute; d'Aarhus (Danemark) d&eacute;montrant que Twin permet d'augmenter les quantit&eacute;s de d&eacute;p&ocirc;ts sur les plantes en comparaison d'une pulv&eacute;risation conventionnelle sans assistance d'air, autorisant ainsi &laquo;&nbsp;<em>une r&eacute;duction de mati&egrave;re active entre 17% et 30% dans des conditions de sol nu ou de plantes basses et ouverte, voire davantage pour des conditions de plantes denses du fait de la meilleure p&eacute;n&eacute;tration et couverture avec l'assistance d'air du Twin</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo; <em>A ma connaissance, aucun organisme officiel, en France ou &agrave; l'&eacute;tranger, ne documente cette facult&eacute; de r&eacute;duction des doses</em> &raquo;, estime de son c&ocirc;t&eacute; Benjamin Perriot, ing&eacute;nieur R&amp;D en pulv&eacute;risation chez Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal. &laquo;&nbsp;<em>On ne l'a pas d&eacute;montr&eacute; sur un autre dispositif anti-d&eacute;rive que sont les buses &agrave; injection d'air. Il y a une explication &agrave; cela&nbsp;: la d&eacute;rive ne repr&eacute;sente que quelques pour cents du volume appliqu&eacute;. M&ecirc;me si le taux de r&eacute;duction de la d&eacute;rive est important, il s'applique de fait &agrave; un volume r&eacute;duit</em>&nbsp;&raquo;. Arvalis pointe par ailleurs l'exigence du syst&egrave;me en termes de r&eacute;glages (volume d'air, orientation, volume de la canop&eacute;e...) et accessoirement en puissance, n&eacute;cessaire &agrave; l'entrainement des turbines.</p><h2>Une offre qui s'&eacute;toffe</h2><p>En France, la technologie a trouv&eacute; un certain &eacute;cho sur les fa&ccedil;ades maritimes, notamment chez les producteurs de l&eacute;gumes. Mais elle est beaucoup repr&eacute;sent&eacute;e dans des pays comme les Pays-Bas ou le Danemark, o&ugrave; la r&eacute;glementation est plus stricte qu'en France.</p><p>Preuve que les rampes &agrave; assistance d'air sont une source de progr&egrave;s, d'autres constructeurs ont emboit&eacute; le pas &agrave; Hardi, tels que Chabas, S21 ou encore Vermande, dont les solutions figure &nbsp;sur la liste officielle des &eacute;quipements d'application des produits phytopharmaceutiques pr&eacute;sentant une efficacit&eacute; minimale de 66 % pour r&eacute;duire la d&eacute;rive.</p><p>D'autres constructeurs disposent &eacute;galement d'une offre similaire, tels que Arland Pulv&eacute;risation, Unigreen (groupe Maschio) avec son option Vento ou encore Beyne avec le Wingssprayer une aile (Wing) exploitant le courant d'air descendant cr&eacute;&eacute; par le d&eacute;placement du pulv&eacute;risateur. Rappelons que l'interdiction de traiter lorsque la vitesse du vent atteint une intensit&eacute; sup&eacute;rieure &agrave; 3 sur l'&eacute;chelle de Beaufort, soit environ 19 km/h, pr&eacute;vaut dans tous les cas.</p><h2>Autres technologies</h2><p>Chez Agrifac, le syst&egrave;me d'assistance pneumatique AirFlowPlus met en &oelig;uvre des ventilateurs hydrauliques dispos&eacute;s tous les 3 m&egrave;tres sur la rampe. Cette conception &eacute;vite les pertes de charge et garantit l'efficacit&eacute; du dispositif sur toute la largeur de rampe. Le syst&egrave;me cr&eacute;e un flux d'air vertical qui a pour effet d'accompagner les gouttelettes sur le v&eacute;g&eacute;tal et de cr&eacute;er une turbulence favorisant leur d&eacute;p&ocirc;t sur les deux faces des feuilles. L'AirFlowPlus se d&eacute;veloppe sur des productions &agrave; haute valeur ajout&eacute;e telles que la production de semences et en cultures l&eacute;gumi&egrave;res. Cultures &agrave; haute valeur ajout&eacute;e sous-entend une technologie &agrave; prix &eacute;lev&eacute;&nbsp;: le surco&ucirc;t est d'environ 1000 &euro; le m&egrave;tre.</p><p>Le constructeur propose un autre syst&egrave;me plus abordable (surco&ucirc;t de 9 000 &euro;) avec l'HighTechAirPlus, une combinaison de pulv&eacute;risation conventionnelle, d'alimentation d'air et de m&eacute;lange dans les porte-buses. Un compresseur embarqu&eacute; force l'injection d'air au niveau des quadrijets, avec un effet plus marqu&eacute; que des buses &agrave; injection d'air passives.</p><p><strong>Pour aller plus loin :</strong></p><p><strong>retrouvez&nbsp;le dossier de Pleinchamp sur les ZNT et les dispositifs anti-d&eacute;rive.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&#039;est le prix de l&#039;option Twin sur les pulv&eacute;risateurs Hardi, que le constructeur Hardi propose sur ses appareils port&eacute;s Master en 12 m et 15 m, ainsi que sur ses pulv&eacute;risateurs train&eacute;s Commander et automoteurs Alpha dans des largeurs comprises entre 24 m &agrave; 36 m. Le prix de l&#039;option se situe dans les ordres de grandeurs des syst&egrave;mes avanc&eacute;s de stabilisation de rampes ou encore des s&eacute;lecteurs automatiques de buses.</p>
</aside>




Les dispositifs d’assistance d’air attenant aux rampes de pulvérisateurs s’avèrent efficaces pour lutter contre la dérive et éventuellement réduire les doses. Moyennant un coût supérieur à celui des buses à injection d’air mais avec à la clé, une hypothétique réduction des doses.


Les manches à air, du vent contre la dérive


<p>L'arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 relatif &agrave; la mise sur le march&eacute; et &agrave; l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants pr&eacute;voit que la largeur de la zone non trait&eacute;e (ZNT) &agrave; respecter &agrave; proximit&eacute; d'un point d'eau peut &ecirc;tre r&eacute;duite de 20 m &agrave; 5 m ou de 50 m &agrave; 5 m, sous r&eacute;serve du respect simultan&eacute; de deux conditions.</p><p>La premi&egrave;re concerne la mise en place d'un dispositif v&eacute;g&eacute;talis&eacute; permanent (DVP) d'au moins 5 m de large en bordure des points d'eau, de type herbac&eacute; ou arbustif pour les cultures basses et arbustif pour les cultures hautes, avec une hauteur de haie au moins &eacute;quivalente &agrave; celle de la culture.</p><p>La seconde condition r&eacute;side ans la mise en &oelig;uvre de moyens permettant de diviser au moins par trois le risque pour les milieux aquatiques. Ces moyens sont r&eacute;pertori&eacute;s sur une liste officielle, mise &agrave; jour r&eacute;guli&egrave;rement au gr&eacute; des demandes d'inscription formul&eacute;es par les fabricants de buses et de tout autre dispositif anti-d&eacute;rive. Les buses &agrave; injection d'air y figurent en force. Il faut dire qu'elles constituent le moyen le plus &eacute;conomique pour r&eacute;duire au minimum les ZNT, sur les appareils &agrave; rampes comme sur les pulv&eacute;risateurs pour vigne-arbo.</p><h2>Aussi efficaces que les buses &agrave; fente</h2><p>Les buses &agrave; injection d'air g&eacute;n&egrave;rent des gouttelettes d'environ 600 &micro; de diam&egrave;tre contre 200 &micro; pour les buses &agrave; fente. Elles sont donc moins sensibles au vent mais elles ne changent rien &agrave; l'interdiction de traiter au-del&agrave; d'un&nbsp;degr&eacute; d'intensit&eacute; sup&eacute;rieur &agrave; 3 sur l'&eacute;chelle de Beaufort, soit 19 km/h.</p><p>Selon Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal, qui les teste depuis une quinzaine ann&eacute;es, les buses &agrave; injection d'air sont aussi efficaces que les buses &agrave; fente classique. &laquo;&nbsp;<em>Malheureusement, l'id&eacute;e selon laquelle elles seraient moins efficaces reste ancr&eacute;e dans l'esprit de nombreux agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;, souligne Benjamin Perriot, ing&eacute;nieur R&amp;D en pulv&eacute;risation chez Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal. &laquo;&nbsp;<em>Au d&eacute;part, les organismes de d&eacute;veloppement ont mis en avant le nombre d'impacts au cm2 comme &eacute;tant le facteur cl&eacute; d'efficacit&eacute;. Au fil des essais, on s'est aper&ccedil;u que c'&eacute;tait le taux de couverture qui primait, autrement dit le produit du nombre d'impacts et du volume de bouillie &agrave; l'ha</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Deux jeux couvrant tous les usages</h2><p>S'agissant des herbicides, Arvalis a &eacute;labor&eacute; un sch&eacute;ma d&eacute;cryptant les volumes comparatifs requis entre buses &agrave; fentes et buses &agrave; injection d'air selon le mode d'action des produit (contact / syst&eacute;mique) et le volume de v&eacute;g&eacute;tation en pr&eacute;sence. Avec un herbicide syst&eacute;mique, le volume/ha passera de 50 l/ha &agrave; 80 l/ha entre la buse &agrave; fente et l'injection d'air sur une cible &eacute;troite (jeunes adventices) mais restera inchang&eacute; &agrave; 50 l/ha sur une cible large. Avec un herbicide de contact, le volume/ha passera de 50 l/ha &agrave; 80 l/ha sur des adventices d&eacute;velopp&eacute;es (sans d&eacute;passement du stade optimal de traitement) et de 80 l/ha &agrave; 150 l/ha entre la buse &agrave; fente et l'injection d'air sur une cible de jeunes adventices.</p><p>Le m&ecirc;me raisonnement vaut pour les fongicides. &laquo;&nbsp;<em>Concr&egrave;tement, avec deux jeux de buses &agrave; injection d'air, l'un autour de 80-100 l/ha et l'autre &agrave; 150 l/ha, vous couvrez la qualit&eacute; de tous les usages en grandes cultures</em>&nbsp;&raquo;, indique Benjamin Perriot. &laquo;&nbsp;<em>Le jeu d&eacute;livrant 150 l/ha sera mis &agrave; profit pour les traitements dirig&eacute;s contre la fusariose des &eacute;pis des c&eacute;r&eacute;ales</em>&nbsp;&raquo;. Arvalis a en effet d&eacute;montr&eacute; que le volume/ha primait sur le type de buse en mati&egrave;re de lutte contre la fusariose des &eacute;pis de bl&eacute;. Les volumes sup&eacute;rieurs ou &eacute;gaux &agrave; 150&nbsp;l/ha donnent de meilleurs r&eacute;sultats que des volumes plus r&eacute;duits (80&nbsp;l/ha), quelles que soient les buses utilis&eacute;es. En outre, l'utilisation des buses injection d'air n'alt&egrave;re pas l'efficacit&eacute; de l'application par rapport &agrave; des buses classiques.</p><h2>Un surco&ucirc;t relatif</h2><p>Malheureusement, dans les campagnes, la pr&eacute;sence d'un seul jeu de buses &agrave; injection d'air n'est pas g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e. La faute &agrave; cet a priori tenace &eacute;voqu&eacute; pr&eacute;c&eacute;demment. Question de co&ucirc;t peut-&ecirc;tre aussi&nbsp;? &nbsp;&laquo;&nbsp;<em>On trouve aujourd'hui sur le march&eacute; des buses &agrave; injection d'air en plastique &agrave; 3 euros, soit au m&ecirc;me prix qu'une buse &agrave; fente&nbsp;</em>&raquo;, souligne Benjamin Perriot. &laquo;&nbsp;<em>Mais il en existe aussi &agrave; 12 euros l'unit&eacute;, en c&eacute;ramique, &agrave; la dur&eacute;e de vie sans commune mesure avec celles des buses en plastique. Quand on sait les sommes qui transitent chaque ann&eacute;e dans un pulv&eacute;risateur, le surco&ucirc;t est tr&egrave;s relatif</em>&nbsp;&raquo;. Les buses en c&eacute;ramique ont l'inconv&eacute;nient de fixer le calcaire, corrigible moyennant un nettoyage occasionnel &agrave; l'acide l&eacute;ger ou au vinaigre.</p><h2>PWM ou la r&eacute;gulation au niveau de la buse</h2><p>Une autre famille de buses a fait son apparition sur le march&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Il s'agit des buses &agrave; sol&eacute;no&iuml;des &eacute;lectriques propos&eacute;es par plusieurs constructeurs (John Deere, Raven, Teejet...) et pr&eacute;sentant &eacute;galement des vertus anti-d&eacute;rive. D&eacute;nomm&eacute; PWM (Pulse Width Modulation), la technologie permet en effet de s'affranchir de la relation entre vitesse, d&eacute;bit et pression. En bordure de parcelle, il est ainsi possible de baisser la pression de pulv&eacute;risation pour limiter les risques de d&eacute;rive, sans faire de compromis sur la qualit&eacute; d'application.</p><p>Mais ce n'est pas l&agrave; l'argument majeur de ces buses &agrave; pulsation &eacute;lectrique, qui ne figurent pas sur la liste officielle des syst&egrave;mes anti-d&eacute;rive. En milieu de champ, la technologie est mise &agrave; profit dans les phases d'acc&eacute;l&eacute;ration et de d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration&nbsp;au cours desquelles la pression est susceptible de varier, notamment sur les pulv&eacute;risateurs dont la r&eacute;gulation est bas&eacute;e sur le d&eacute;bit. Il est enfin possible de moduler la dose en conservant une vitesse constante. Les buses &agrave; sol&eacute;no&iuml;des &eacute;lectriques constituent une offre compl&eacute;mentaire aux s&eacute;lecteurs automatiques de buse en cours de traitement, lesquels permettant de changer le profil des buses afin de s'adapter &agrave; des conditions changeantes de vitesse d'avancement, de dose, de vent.</p><p><strong>Pour aller plus loin :</strong></p><p><strong>retrouvez&nbsp;le dossier de Pleinchamp sur les ZNT et les dispositifs anti-d&eacute;rive.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Depuis septembre 2017, la r&eacute;glementation impose d&#039;appliquer les herbicides &agrave; base de prosulfocarbe&nbsp;avec l&#039;aide de mat&eacute;riel homologu&eacute; pour r&eacute;duire la d&eacute;rive, rappelle Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal. Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, des d&eacute;passements de LMR de prosulfocarbe ont en effet &eacute;t&eacute; signal&eacute;s sur des cultures pour lesquelles cette substance active n&#039;est pas autoris&eacute;e. Ces contaminations sont apparues sur des cultures voisines de parcelles d&eacute;sherb&eacute;es &agrave; l&#039;aide du prosulfocarbe. Depuis le 4 octobre 2018, la r&eacute;glementation impose d&#039;attendre la fin des r&eacute;coltes des cultures non cibles pr&eacute;sentes dans un rayon de 1&nbsp;km des parcelles de c&eacute;r&eacute;ales lors des applications d&#039;automne. Une d&eacute;rogation est toutefois autoris&eacute;e dans le cas de cultures non cibles situ&eacute;es &agrave; plus de 500&nbsp;m et moins de 1&nbsp;km&nbsp;: en cas d&#039;impossibilit&eacute; de report du traitement, il faut appliquer le produit uniquement le matin avant 9&nbsp;heures ou le soir apr&egrave;s 18&nbsp;heures, en conditions de temp&eacute;rature faible (entre 5 et 20&deg;C), et d&#039;hygrom&eacute;trie &eacute;lev&eacute;e (&gt;&nbsp;70&nbsp;%).</p>
</aside>




Les buses à injection d’air constituent le moyen le plus accessible et le plus polyvalent pour lutter contre la dérive, en grandes cultures comme en vigne-arbo. Les nouvelles buses à pulsation électrique peuvent aussi y contribuer, tout en présentant d’autres gages du point de vue de la précision.


Les buses à injection d’air, des buses dans (et contre) le vent


<p>Toujours plus de polyvalence mais sans rien changer ni &agrave; la puissance (50 ch sur l'Alpo 4X4), ni au poids (800 kg), ni &agrave; l'autonomie (8 heures)&nbsp;: telle est la philosophie du constructeur Sabi Agri. Au salon Tech &amp; Bio, le constructeur pr&eacute;sentait deux &eacute;volutions &agrave; sa gamme de tracteurs &eacute;lectriques Alpo, constitu&eacute;e de trois mod&egrave;les avec le Basic (2RM, 25 ch, 550 kg), le 4X4 (4RM, 50 ch, 800 kg) et l'enjambeur pour vigne.</p><p>Nouvelle option&nbsp;: la prise de force &eacute;lectrique. &laquo;&nbsp;<em>C'est une nouvelle fonction qui vient renforcer la polyvalence de nos tracteurs&nbsp;</em>&raquo;, explique Laure Pr&eacute;vault Osmani, co-fondatrice de Sabi Agri. &laquo; <em>Gr&acirc;ce &agrave; la prise de force &eacute;lectrique, il est possible passer un coup de rotavator ou de gyrobroyeur come le ferait un tracteur conventionne</em>l&nbsp;&raquo;.</p><h2>2 bougies... et un panneau photovolta&iuml;que</h2><p>Pour renforcer l'autonomie, annonc&eacute;e &agrave; 8 heures pour ce qui est des t&acirc;ches non anim&eacute;es, Sabi Agri propose, toujours en option, l'installation d'un photovolta&iuml;que en guise de toit pare-soleil. &laquo;&nbsp;<em>Le panneau assure la recharge des batteries, au rythme de 3% par heure, y compris pendant les phases de pause ou d'arr&ecirc;t &nbsp;de travail</em> &raquo;, poursuit Laure Pr&eacute;vault Osmani.</p><p>Cr&eacute;&eacute;e en ao&ucirc;t 2017 &agrave; Saint-Beauzire (Puy-de-D&ocirc;me), la Pme Sabi Agri vient d'emm&eacute;nager au sein du Biop&ocirc;le Clermont-Limagne dans de nouveaux locaux, r&eacute;servant 500 m2 d'ateliers et de bureaux, attenant &agrave; 3.000 m2 de serres, vignes, vergers et champs d'exp&eacute;rimentation. &laquo;&nbsp;<em>Le tracteur Alpo est n&eacute; dans un champ et il n'&eacute;tait pas question pour notre bureau d'&eacute;tudes et notre &eacute;quipe technique de se couper du terrain&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clare Alexandre Pr&eacute;vault Osmani. Le nouveau site sera inaugur&eacute; au printemps prochain, en m&ecirc;me temps que la nouvelle version de l'Alpo enjambeur. Sabi Agri comptera alors dix collaborateurs.</p>



Sabi Agri greffe une prise de force électrique sur ses tracteurs Alpo ainsi qu’un panneau photovoltaïque en guise de toit pare-soleil, assurant la recharge des batteries, à raison de 3% par heure.


Les tracteurs électriques Alpo en mode « travailler plus »


Zéro produit chimique, 100% écologique : c’est la promesse du groupe CNH qui développe un système de désherbage par électrocution, à effet systémique et sans impact sur les organismes vivants du sol, pour des applications en grandes cultures, en viticulture et en arboriculture. Le concept fait actuellement l’objet d’une évaluation par Arvalis, l’Inra et l‘IFV. Commercialisation prévue en 2020.


XPower, le "glyphosate électrique" de Case New Holland


Julien Poncet (le « pon » de Ponchon) et Fabien Milachon (le « chon ») ont conçu un porteur électrique doué pour aider les salariés à planter, désherber et récolter grâce aux trois positions de travail réglables (lit, suspendu, pivotant). Le Ponchon peut réaliser du travail mécanique grâce à son relevage arrière. Il peut aussi transporter jusqu’à 450 kg de cagettes de légumes, le tout avec une autonomie de 10 heures. Le Ponchon s’essaie aussi à la robotisation avec un bras robotisé dédié au désherbage.


Le Ponchon, l’assistant multi-usages en maraichage


<p>Ils s'appellent Chariot de r&eacute;colte courgettes (CRC) chez Elatec, Poncho du nom du constructeur &eacute;ponyme ou encore Toutilo chez Touti Terre. Port&eacute;s par quatre roues, ce sont des ch&acirc;ssis aptes &agrave; enjamber les planches maraich&egrave;res tout au long des cycles de production, pour successivement travailler m&eacute;caniquement le sol, planter, d&eacute;sherber et r&eacute;colter, en autant de fois que l'exigent la pousse des adventices et l'arriv&eacute;e &agrave; maturit&eacute; des l&eacute;gumes. Leur concept tout en modularit&eacute; s'applique aussi bien aux op&eacute;rateurs, pouvant adopter une station assise (adaptable en hauteur) ou allong&eacute;e sur le ventre, qu'aux outils susceptibles d'appareiller le ch&acirc;ssis (&agrave; voie variable pour certains) sur des barres transversales frontales ou arri&egrave;re, un attelage trois points pouvant compl&eacute;ter la panoplie.</p><p>Il reste de la place et de la capacit&eacute; de charge pour embarquer les caissettes de mottes et les cagettes (pleines) de l&eacute;gumes et diminuer d'autant la p&eacute;nibilit&eacute; li&eacute;e &agrave; la marche et au port de charges. Le tout sur des bases m&eacute;cano-soud&eacute;es rudimentaires, batterie et moteurs &eacute;lectriques log&eacute;s dans les deux ou quatre roues motrices (ni bruit ni gaz), t&eacute;l&eacute;commande et joystick pour agir de temps &agrave; autre sur la cadence et la direction. Prise en main&nbsp;par tout un chacun en dix minutes. Aussi &agrave; l'aise sous abri qu'en plein champ.</p><h2>Toutilo de Touti Terre </h2><p>Ces nouveaux assistants agissent l&agrave; o&ugrave;, dans les syst&egrave;mes maraichers diversifi&eacute;s sur des surfaces comprises entre 1 et 10 hectares, le travail peut s'apparenter &agrave; une double peine, avec des charges horaires pesant sur la p&eacute;rennit&eacute; des exploitations et des astreintes physiques compromettant &agrave; moyen et long terme la durabilit&eacute; et la vivabilit&eacute; des exploitations, de leurs responsables comme de leurs salari&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Apr&egrave;s s'&ecirc;tre focalis&eacute;s sur les intrants, les maraichers sont aujourd'hui en qu&ecirc;te de solutions permettant d'augmenter la productivit&eacute; du travail tout en diminuant sa p&eacute;nibilit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;, souligne Flore Lacrouts-Cazenave, pr&eacute;sidente de Touti Terre (Haute-Savoie). &laquo;&nbsp;<em>On est parti du principe que la main de l'homme demeure un outil tr&egrave;s perfectionn&eacute; et tr&egrave;s pragmatique pour les multiples t&acirc;ches qui caract&eacute;risent le maraichage. On a imagin&eacute; avec Toutilo une plateforme qui positionne les op&eacute;rateurs dans les meilleures conditions, en terme de posture, de r&eacute;duction d'all&eacute;es et venues et de port de charge. Notre solution r&eacute;duit la p&eacute;nibilit&eacute; du travail et pr&eacute;vient l'apparition de pathologies. Elle facilite ainsi le recrutement de salari&eacute;s tout en offrant aux maraichers des gains de productivit&eacute; de l'ordre de 20 %</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>CRC d'Elatec</h2><p>Un chiffre que ne renie pas Emmanuel Labriffe, g&eacute;rant d'Elatec (Gers), constructeur du CRC d&eacute;di&eacute; &agrave; la r&eacute;colte des courgette, entre autres mat&eacute;riels. &laquo;&nbsp;<em>D&egrave;s le premier jour, le d&eacute;bit de chantier fait un bond de 20% tandis que la p&eacute;nibilit&eacute; est bien r&eacute;duite</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;nonce-t-il. &laquo;&nbsp;<em>Notre appareil peut recevoir des lits de d&eacute;sherbage mais cette option est &agrave; ce jour peu pris&eacute;e par nos clients</em>&nbsp;&raquo;. Le CRC, qui &eacute;volue entre 0 et 2 km/h, avec une autonomie de base de 4 heures et commande au pied, re&ccedil;oit deux op&eacute;rateurs sur des si&egrave;ges &agrave; basculement lat&eacute;ral ainsi que des supports de caisses. Son prix d&eacute;marre &agrave; 7500 &euro;. Chez Touti Terre, Toutilo est propos&eacute; en trois versions&nbsp;pour un op&eacute;rateur (int&eacute;rieur roue de 106 cm) ou deux (146 cm et 166 cm). Son prix varie entre 15&nbsp;000 &euro; et 23&nbsp;000 &euro; selon le mod&egrave;le et les options.</p><h2>Ponchon... de Ponchon</h2><p>Dernier venu sur ce cr&eacute;neau des assistants au travail (du sol et des op&eacute;rateurs), Ponchon entend apporter lui aussi sa contribution &agrave; la m&eacute;canisation rampante (de 4 m/h &agrave; 9 km/h) des exploitations maraich&egrave;res. &laquo;&nbsp;<em>On propose aujourd'hui un outil multifonctionnel, permettant de travailler sans bruit et sans odeur en plein champ comme sous serre, jusqu'&agrave; 95 cm au-dessus des cultures, avec la puissance requise pour animer des outils et porter des charges jusqu'&agrave; 400 kg</em>&nbsp;&raquo;, expliquent ses cr&eacute;ateurs Julien Poncet et Fabien Milachon. &laquo;&nbsp;<em>Qui plus est, avec des moteurs &eacute;lectriques sans contact et des batteries au lithium autonomes 10 heures et supportant 5000 charges, le Ponchon est par&eacute; pour travailler de longues ann&eacute;es avec une maintenance r&eacute;duite au strict minimum</em>". Le Ponchon est propos&eacute; &agrave; partir de 23.000 &euro;.&nbsp;Au salon Tech &amp; Bio, le constructeur en pr&eacute;sente une &eacute;volution avec le Delta, un bras robotis&eacute; d&eacute;di&eacute; au d&eacute;sherbage.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Sam pour Si&egrave;ge automoteur maraicher&nbsp;: c&#039;est la derni&egrave;re cr&eacute;ation d&#039;Elatec (Gers). Il s&#039;agit d&#039;un assistant au travail sur planches maraich&egrave;res, r&eacute;duisant la p&eacute;nibilit&eacute; et les risques de TMS. D&#039;une conception et d&#039;un usage simples, r&eacute;glable en largeur, d&eacute;montable, facile &agrave; mouvoir dans les planches comme en dehors gr&acirc;ce &agrave; sa roue libre, le Sam est propos&eacute; &agrave; moins de 3.000 euros. Son autonomie est de 3 heures (batterie au plomb). Elatec pr&eacute;sente par ailleurs &agrave; Tech &amp; Bio son tracteur &eacute;lectrique Tract&#039;Elec, nomin&eacute; aux Technovations.</p>
</aside>




Polyvalentes et modulaires, les plateformes enjambeuses réservant un ou deux postes de travail, libérées de la conduite et d’une grande part de la pénibilité, constituent une alternative aux porte-outils et robots mono-tâche.


Porteurs maraîchers : la mécanisation ventre à terre


<p>Dans la s&eacute;rie 6, John distinguait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent des sous-s&eacute;ries 6M, 6MC et 6RC. Le constructeur a simplifi&eacute; son offre et l'a r&eacute;duite aux 6M, lesquels comptent d&eacute;sormais 10 mod&egrave;les d'une puissance maxi comprise entre 100 ch et 216 ch. Dans le d&eacute;tail, 4 mod&egrave;les (du 6090M au 6120M) re&ccedil;oivent un bloc 4 cylindres 4,5 l PowerTech EWL pour un empattement de 2,4 m et un PTAC de 10,45 t, soit une charge utile de 4,7 t pour un rayon de braquage de 4,35 m.</p><p>Les trois autres mod&egrave;les 4 cylindres (6130M, 6140M et 6145M) sont &eacute;quip&eacute;s du moteur John Deere PowerTech PSS de 4,5 l. Leur empattement est de 2,58 m pour les 6130M et 6140M contre 2,765 m pour le 6145M, leur PTAC &eacute;tant de 10,45 t.</p><p>Les trois mod&egrave;les sup&eacute;rieurs (du 6155M au 6195M) re&ccedil;oivent un bloc 6 cylindres 6,8 l PVS. L'empattement et le PTAC du 6155M s'&eacute;tablissent respectivement &agrave; 2,765 m et 11 t contre 2,8 m et 12,3 t pour les 6175M et 6195M.</p><p>Tous les tracteurs de la s&eacute;rie 6M sont &eacute;quip&eacute;s du syst&egrave;me de gestion intelligente de la puissance (IPM), ce qui augmente les performances de 20 ch pour le travail en prise de force et le transport</p><h2>Trois transmissions</h2><p>L'offre de transmissions compte les deux semi-PowerShift PowrQuad et AutoQuad &agrave; quatre rapports sous charge, tandis que la version CommandQuad Plus propose un changement de vitesse et de gamme enti&egrave;rement automatique sans embrayage. Cette version peut recevoir en option l'accoudoir CommandARM&trade; compact.</p><p>La technologie EcoShift permet d'atteindre la vitesse maximale de 40&nbsp;km/h avec un r&eacute;gime moteur r&eacute;duit &agrave; 1&nbsp;590&nbsp;tr/min. L'embrayage automatique AutoClutch permet &agrave; l'op&eacute;rateur d'arr&ecirc;ter et de red&eacute;marrer facilement le tracteur en utilisant simplement la p&eacute;dale de frein.</p><p>Jusqu'&agrave; quatre distributeurs auxiliaires m&eacute;caniques ou &eacute;lectriques, une premi&egrave;re sur les 6M, sont disponibles. Les contacteurs du joystick &eacute;lectrohydraulique sont enti&egrave;rement programmables et le sens de la marche peut &ecirc;tre modifi&eacute; &agrave; la fois sur celui-ci et sur le joystick m&eacute;canique via un bouton-poussoir.</p><h2>Services connect&eacute;s</h2><p>Les nouveaux 6M sont dot&eacute;s d'une cabine plus lumineuse et plus silencieuse, avec un niveau sonore de 70 dB.</p><p>Le confort du conducteur est &eacute;galement am&eacute;lior&eacute; par la suspension m&eacute;canique de la cabine et l'essieu avant TLS (suspension &agrave; triple bras), tandis que l'&eacute;clairage LED &agrave; 360&deg; est disponible en option.</p><p>Les solutions d'agriculture de pr&eacute;cision (AMS), les services connect&eacute;es (FarmSight) et la t&eacute;l&eacute;matique (JDLink) peuvent &ecirc;tre command&eacute;es en sortie d'usine avec un abonnement gratuit de cinq ans. Tous les tracteurs peuvent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;s d'un r&eacute;cepteur satellite StarFire 6000 et de consoles GreenSta 4240 ou 4640. Selon le niveau de pr&eacute;cision requis lors de l'utilisation de la direction automatique AutoTrac, les signaux SF3 et RTK ainsi que l'option gratuite SF1 sont disponibles.&nbsp;Commandes possibles &agrave; partir de la fin septembre.</p>



La série compte 10 modèles à moteur John Deere 4 ou 6 cylindres d’une puissance maxi comprise entre 100 ch et 216 ch, sans compter 20 ch supplémentaires fournis par la gestion moteur. Trois transmissions sont proposées. La série peut être livrée d’usine avec les services connectés FarmSight.


John Deere renouvelle sa série 6M


<p>L'agriculture bio sous couvert est par&eacute;e de toutes les vertus ou presque&nbsp;: structuration du sol par la colonisation racinaire, pr&eacute;servation de la vie biologique des sols, pr&eacute;vention de l'&eacute;rosion, diminution des risques lessivage des &eacute;l&eacute;ments fertilisants, limitation de l'&eacute;vapotranspiration, s&eacute;questration de carbone, enrichissement en mati&egrave;re organique, contribution &agrave; la fertilisation, sans oublier l'&eacute;conomie d'engrais min&eacute;raux et de produits de synth&egrave;se, bio oblige. Un verrou subsiste&nbsp;: la maitrise des adventices, doublement impossible du fait du non travail du sol (on oublie les bineuses) et de l'inexistence d'herbicide bio. Cette derni&egrave;re probl&eacute;matique d&eacute;passe la bio, avec le retrait programm&eacute; du glyphosate &agrave; l'horizon 2021, hors &eacute;ventuelles d&eacute;rogations transitoires. M&ecirc;mes- si des alternatives s'esquissent, du c&ocirc;t&eacute; de l'eau additiv&eacute;e ou de l'&eacute;lectricit&eacute;, l'impasse demeure.</p><h2>Quand les adventices percent le mulch</h2><p>Comin Industrie va peut-&ecirc;tre participer &agrave; la d&eacute;verrouiller. La PME bas&eacute;e &agrave; N&eacute;rac (Lot-et-Garonne) et dirig&eacute;e par Denis Vicentini, un agriculteur ing&eacute;nieur en m&eacute;canique, s'&eacute;tait d&eacute;j&agrave; distingu&eacute;e par la mise au point d'un rouleau Faca particulier, constitu&eacute; de roues modulaires de 5 cm de largeur et flottantes de plus ou moins 2,5 cm sur l'axe. Une conception qui assure l'efficacit&eacute; du rouleau sur toute la largeur de travail, sur les bosses comme dans les creux, ce qui est interdit aux rouleaux Faca monobloc. Mais l'outil a n&eacute;anmoins ses limites. &laquo; <em>Un rouleau hacheur, c'est tr&egrave;s efficace en pr&eacute;sence d'une biomasse importante, donc sur les couverts tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute;s, en intervenant autour du semis&nbsp;</em>&raquo;, explique Denis Vicentini. &laquo;&nbsp;<em>Le probl&egrave;me, c'est qu'en d&eacute;pit d'un beau paillage, les adventices finissent par lever</em>&nbsp;&raquo;. Impossible d'aller gratter quoi que ce soit dans un mulch. Sauf &agrave; imaginer un nouveau type de bineuse.</p><h2>Des bineuses &agrave; effet de ripage</h2><p>Le sens de l'observation met l'agriculteur sur une piste&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>dans les tourni&egrave;res, sous l'effet du ripage des roues du tracteurs, les mauvaises herbes ne poussent pas</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve-t-il. L'ing&eacute;nieur fait le reste&nbsp;: il con&ccedil;oit une bineuse constitu&eacute;e de disques de 300 mm de diam&egrave;tre, &eacute;pais de 10 mm, espac&eacute;s de 5 cm, mont&eacute;s par paire sur un bras, dot&eacute;s d'un angle de 30&deg; par rapport au sens de l'avancement et dispos&eacute;s sur deux rang&eacute;es inversant l'angle d'attaque. &laquo;&nbsp;<em>Les disques roulent sur le paillage sans travailler le sol et donc sans risquer d'induire des lev&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;, explique Denis Vicentini. &laquo;&nbsp;<em>L'efficacit&eacute; herbicide s'op&egrave;re &agrave; deux niveaux&nbsp;: les disques parviennent &agrave; d&eacute;raciner de jeunes adventices, y compris des gramin&eacute;es. Les mauvaises herbes plus d&eacute;velopp&eacute;es sont quant &agrave; elles &eacute;corch&eacute;es sur toute leur longueur, ce qui finit par les faire mourir sinon &agrave; les affaiblir</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Bient&ocirc;t au catalogue</h2><p>Deux mat&eacute;riels de pr&eacute;-s&eacute;rie ont fait leur preuve dans le Gers et dans le Maine-et-Loire. La vitesse de travail oscille dans une plage comprise entre 5 et 12 km/h selon les situations. Comin Industrie finalise actuellement la conception et son offre, qui pourrait &ecirc;tre d&eacute;ploy&eacute;e sur des largeurs de 5 ou 6 m en version repliables, avec un syst&egrave;me de guidage par cam&eacute;ra. Le caract&egrave;re potentiellement escamotable des bras permettra de s'adapter &agrave; diff&eacute;rents inter-rangs. Rien n'interdit d'imaginer un usage en plein et sur sol nu, histoire de flatter la polyvalence des bineuses dans le cadre d'un d&eacute;chaumage tr&egrave;s superficiel. Les bineuses Roll'N'Sem seront disponibles pour la saison prochaine. Le constructeur s'est d&eacute;j&agrave; attel&eacute; un autre d&eacute;fi, en lien avec ces bineuses, et consistant &agrave; faciliter l'assimilation de l'azote sur le rang, autre facteur limitant au semis sous couvert en bio.</p>



Comin Industrie développe des bineuses à disques inclinés, douées pour extirper ou lacérer les mauvaises herbes y compris les graminées, le tout sur mulch et sans travailler le sol. Un espoir sérieux pour le semis direct et sous couvert en bio.


Des bineuses à disques Roll’N’Sem efficaces sur mulch


<p>Un haut degr&eacute; d'ing&eacute;niosit&eacute; ou d'innovation&nbsp;: telle est la condition &agrave; satisfaire pour h&eacute;riter d'une troisi&egrave;me &eacute;toile au concours des Innov'Space. Le jury a estim&eacute; que quatre des 46 imp&eacute;trants en &eacute;tait digne, &agrave; commencer par Aptimiz, l'application mobile cr&eacute;&eacute;e par Matthieu Carpentier, Simon Denonnain et Armand Sachot, trois jeunes ing&eacute;nieurs en agriculture et par ailleurs fils d'&eacute;leveurs. Leur invention&nbsp;? D&eacute;crypter, poste par poste, le temps de travail des agriculteurs. Question temps de travail, l'appli ne risque pas d'en rajouter, ou si peu, puisqu'elle ne prend que deux secondes par jour&nbsp;: une le matin pour enclencher l'appli, une le soir pour suspendre le d&eacute;compte de temps de travail.</p><h2>Eye Breed de Axce</h2><p>Eye Breed est un dispositif destin&eacute; aux &eacute;leveurs bovins souhaitant r&eacute;aliser l'ins&eacute;mination de leurs animaux eux-m&ecirc;mes. Ce dispositif permet de s'affranchir de la palpation rectale lors de l'acte d'ins&eacute;mination par une saisie du col gr&acirc;ce &agrave; une ventouse reli&eacute;e &agrave; un syst&egrave;me atraumatique d'aspiration en continu. Le positionnement de l'outil &agrave; l'entr&eacute;e du col s'effectue &agrave; vue sur un smartphone ou une tablette avec des images transmises en Wi-Fi sur l'application Eye Breed par une cam&eacute;ra positionn&eacute;e &agrave; l'extr&eacute;mit&eacute; distale du dispositif. Ce dernier aspect technique du dispositif permet une formation facilit&eacute;e et rapide contrairement &agrave; l'apprentissage du geste actuel. L'utilisation de l'Eye Breed s'inscrit dans une d&eacute;marche de bien-&ecirc;tre animal et humain en s'affranchissant de la palpation rectale pouvant causer des blessures et des troubles musculosquelettiques. De surcro&icirc;t, l'application Eye Breed permet la d&eacute;claration instantan&eacute;e des ins&eacute;minations r&eacute;alis&eacute;es ainsi qu'un suivi des r&eacute;sultats d'ins&eacute;mination et de l'&eacute;tat sanitaire des animaux.</p><h2>Capteur de refroidissement iDOL 120 de Skov</h2><p>iDOL 120 est un capteur de refroidissement qui mesure la temp&eacute;rature ressentie pour les poules de chair dans un b&acirc;timent. La temp&eacute;rature ressentie est une combinaison de la temp&eacute;rature ambiante, de la vitesse de l'air et de l'&acirc;ge des poules de chair. Traditionnellement, l'effet de refroidissement sur les animaux est bas&eacute; sur les mesures de la temp&eacute;rature, et dans certains cas rares aussi sur la vitesse de l'air, mais le plus souvent sur la vitesse estim&eacute;e de l'air. Le capteur de refroidissement iDOL 120 est d&eacute;velopp&eacute; pour son utilisation dans les b&acirc;timents en mode tunnel et combi-tunnel. Le capteur peut &ecirc;tre utilis&eacute; avec les contr&ocirc;leurs climatiques SKOV ou des contr&ocirc;leurs tiers. Connect&eacute; &agrave; un contr&ocirc;leur climatique Skov, iDOL 120 informe sur la temp&eacute;rature ambiante et l'effet qui permet au contr&ocirc;leur climatique Skov de calculer la temp&eacute;rature ressentie et ajuster la ventilation en cons&eacute;quence. Connect&eacute; &agrave; des contr&ocirc;leurs tiers, l'iDOL 120 re&ccedil;oit des informations sur l'&acirc;ge des animaux du contr&ocirc;leur climatique et renvoie des informations sur la temp&eacute;rature ressentie au m&ecirc;me contr&ocirc;leur.</p><h2>Plateforme de gestion de projet collaborative Tell-Elevage</h2><p>Tell-Me est un outil de gestion de projet collaboratif accessible sur l'espace-clients Tell-Elevage.com. Son objectif est de compl&eacute;ter l'offre de diagnostics techniques en b&acirc;timent d'&eacute;levage propos&eacute;e par Tell-Elevage. Un diagnostic technique c'est entre 400 et 1000 questions/mesures effectu&eacute;es dans un b&acirc;timent ce qui permet de mettre en &eacute;vidence en moyenne, 40 points d'am&eacute;liorations minimes, majeurs ou critiques. Tell-Me reprend ces points d'am&eacute;liorations dans un plan d'action interactif dont le pilotage peut &ecirc;tre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; &agrave; un tiers en saisissant l'adresse mail de la personne d&eacute;sign&eacute;e (installateur, technicien b&acirc;timent...). Chaque point d'am&eacute;lioration est trait&eacute; individuellement via une fen&ecirc;tre d&eacute;di&eacute;e. Celle-ci va permettre au pilote de nommer un interlocuteur pour l'action en cours, de d&eacute;finir une date butoir, de consulter de la ressource (vid&eacute;o, animation) et d'&eacute;changer des documents (notice, plan, devis). Tell-Me permet de faciliter les &eacute;changes et la gestion des modifications &agrave; r&eacute;aliser dans un b&acirc;timent en associant tous les acteurs concern&eacute;s pour un gain de temps et d'efficacit&eacute;.</p><p>Retrouvez d'autres innovations en vid&eacute;o dans le dossier sp&eacute;cial Space de Pleinchamp.</p>



Le Space a distingué d’une ou deux étoiles 48 produits, équipements et services innovants. Quatre d’entre eux ont été gratifiés d’une troisième étoile.


Des innovations à foison pour les éleveurs


<p>En 2018, Dussau Distribution pr&eacute;sentait le robot Sentinel, un robot de paillage pneumatique et suspendu, destin&eacute; &agrave; tous types de b&acirc;timents (neufs et anciens sans n&eacute;cessit&eacute; de renforcement de la structure), adaptable &agrave; toutes les productions animales (volailles, bovins, porcins, ovins, caprins... ) et capable de distribuer de la paille broy&eacute;e (2 &agrave; 5 cm), de la paille coup&eacute;e (5 &agrave; 15 cm), des menues pailles, copeaux, sciure, farine, miettes ou granul&eacute;s de paille, cosses de sarrasin, balle de riz, miscanthus, plaquettes de bois, etc, le tout dans le silence et avec un minimum de poussi&egrave;re.</p><h2>Intelligence artificielle</h2><p>A l'occasion du Space, la Pme landaise, qui con&ccedil;oit des pailleuses, robots de lavages, mat&eacute;riels sp&eacute;cifiques d'&eacute;levage de palmip&egrave;des, distributrices d'aliments, en a pr&eacute;sent&eacute; une nouvelle version, baptis&eacute;e Sentinel 2. Sa fonction premi&egrave;re demeure le paillage. Mais il s'est enrichi de capteurs telles qu'une cam&eacute;ra thermique qui, coupl&eacute;e &agrave; une intelligence artificielle, lui permet de modifier en temps r&eacute;el ses cycles de fonctionnement pour cibler par exemple les zones humides, et optimiser ainsi l'usage de la mati&egrave;re premi&egrave;re et le confort des animaux. D'autres capteurs tels que cam&eacute;ra 360, micro, sondes, etc.) lui permettent de surveiller en permanence la temp&eacute;rature, le CO2, l'ammoniac, l'hygrom&eacute;trie, la vitesse de l'air, les fuites d'eau, etc. Des d&eacute;tecteurs de pr&eacute;sence humaine sont &eacute;galement int&eacute;gr&eacute;s.</p>



Doté de caméras de surveillance et d’intelligence artificielle, le robot Sentinel 2 choisit les zones à privilégier en fonction de l’analyse d’images et s’interrompt en cas de présence humaine. Il peut également intégrer des capteurs d’hygiène. Innov’Space 2019.


Un brin d’intelligence artificielle dans le robot pailleur Sentinel 2 de Dussau


Basée dans la Sarthe, la PME Sam a inventé un concept de lames orientables permettant de modifier la ventilation et par la même occasion d’influer sur la température intérieure, à la hausse ou à la baisse, selon les saisons. Elles sont actionnables manuellement et mécaniquement, notamment via un panneau solaire. En position fermée, l’étanchéité est garantie. Translucides ou pas, les kits Sam’Agri peuvent être installés sur des bâtiments neufs ou existants. Ils sont proposés en panneaux de 200 X 50 cm et 200 X 100 cm. Récompensé aux Innov’Space 2019.


Sam’Agri, des lames de bâtiments bioclimatiques


L’entreprise nantaise Bioret Agri a mis au point un matelas aquatique, simulant le plancher des vaches, autrement dit la prairie. S’adaptant à la morphologie de chaque animal, AquaClim atténue le stress thermique et ménage la pression sanguine, flattant autant le confort de l’animal que sa productivité.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (2056)

Les actualités (2053)

L'agenda (3)

Les outils (0)

Les guides (0)