Install&eacute;s &agrave; Tigy dans le Loiret, J&eacute;r&ocirc;me et Sylvie Berg&egrave;re dirigent Le Gaec des Sapins, une exploitation de 20 hectares de vergers (pommiers, poiriers et cerisiers) et 1000 m&egrave;tres carr&eacute;s de fraisiers sous tunnel. Ils sont depuis plus de 15 ans engag&eacute;s dans des d&eacute;marches de durabilit&eacute; et sont certifi&eacute;s par pas moins de trois labels, correspondant chacun &agrave; un d&eacute;bouch&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Qualit&eacute; Carrefour&nbsp;&raquo; pour les grandes surfaces du m&ecirc;me nom, &laquo;&nbsp;Global Gap&nbsp;&raquo; pour les produits destin&eacute;s &agrave; l'exportation et &laquo;&nbsp;Vergers &eacute;coresponsables&nbsp;&raquo;, un label permettant de valoriser les efforts des producteurs en mati&egrave;re d'environnement aupr&egrave;s des consommateurs.D&eacute;sherbage m&eacute;canique entre les rangs, outil d'aide &agrave; la d&eacute;cision pour les traitements anti-tavelure, confusion sexuelle contre le carpocapse&nbsp;: le Gaec a mis en place de nombreuses techniques au fil des ann&eacute;es.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous n'utilisons plus d'herbicides dans le verger,&nbsp;t&eacute;moigne J&eacute;r&ocirc;me Berg&egrave;re.&nbsp;Nous favorisons l'enherbement naturel qui permet de maintenir la biodiversit&eacute;&nbsp;et nous avons investi dans du mat&eacute;riel de d&eacute;sherbage m&eacute;canique&nbsp;sp&eacute;cifique pour passer entre les rangs &raquo;.&nbsp;Quant aux fraises sous tunnel plastique, elles sont produites en production biologique int&eacute;gr&eacute;e (PBI) qui utilise des insectes auxiliaires pour lutter contre les ravageurs.De part toutes les mesures mises en place, l'exploitation b&eacute;n&eacute;ficie de la reconnaissance par le minist&egrave;re de l'Agriculture de la certification environnementale de niveau 2. Contrairement &agrave; d'autres certifications comme l'Agriculture biologique, la certification environnementale s'applique pour l'exploitation enti&egrave;re et non pour une production en particulier. Mise en place &agrave; la suite du Grenelle de l'environnement (2008), cette certification environnementale des exploitations est rest&eacute;e confidentielle pendant plusieurs ann&eacute;es. Elle conna&icirc;t un nouvel essor depuis les Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (EGA) en 2017, lors desquels Emmanuel Macron a demand&eacute; aux fili&egrave;res agricoles de fixer des&nbsp;&laquo;&nbsp;objectifs de mont&eacute;e en gamme sur la bio, sur les signes de qualit&eacute;, des objectifs environnementaux et soci&eacute;taux&nbsp;&raquo;. En outre, l'un des objectifs de la loi Agriculture et Alimentation &laquo;&nbsp;Egalim&nbsp;&raquo; de 2018 est de proposer&nbsp;&laquo;&nbsp;50 % de produits de qualit&eacute; et durables &raquo;&nbsp;dans les &eacute;tablissements de restauration collective &agrave; partir de 2022.&nbsp;<h2>HVE, une obligation de r&eacute;sultats</h2>Il existe trois niveaux pour cette certification environnementale. Le niveau 1 correspond au respect de la r&eacute;glementation en vigueur et &laquo; &agrave; la r&eacute;alisation par l'agriculteur d'une &eacute;valuation de son exploitation&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l'Agriculture. Le niveau 2 certifie le respect d'un cahier des charges comportant 16 exigences en mati&egrave;re d'environnement. Ce niveau peut &ecirc;tre obtenu par &eacute;quivalence si l'on est d&eacute;j&agrave; engag&eacute; dans des d&eacute;marches environnementales. C'est le cas de l'exploitation de J&eacute;r&ocirc;me Berg&egrave;re, puisque le label &laquo;&nbsp;Verger &eacute;coresponsable&nbsp;&raquo; est reconnu par le minist&egrave;re de l'Agriculture comme l'une des d&eacute;marches pouvant b&eacute;n&eacute;ficier du niveau 2. Un certain nombre de d&eacute;marches b&eacute;n&eacute;ficient de cette reconnaissance, parmi lesquelles &laquo;&nbsp;Demain la terre&nbsp;&raquo; pour les fruits et l&eacute;gumes, &laquo;&nbsp;CRC&nbsp;&raquo; pour les c&eacute;r&eacute;ales ou encore &laquo;&nbsp;Terra Vitis&nbsp;&raquo; pour le vin. Elles sont toutes r&eacute;pertori&eacute;es&nbsp;sur le site du minist&egrave;re de l'Agriculture.&nbsp;&laquo;&nbsp;En r&eacute;alisant des &eacute;valuations sur les exploitations, on se rend compte que certains producteurs respectent d&eacute;j&agrave; le cahier des charges du niveau 2 et peuvent donc pr&eacute;tendre &agrave; cette certification&nbsp;&raquo;, explique Marie Dorso, animatrice &agrave; la Chambre d'agriculture du Loiret, qui accompagne les producteurs vers la certification et notamment vers le niveau 3, qualifi&eacute; de Haute valeur environnementale (HVE). Celui-ci s'appuie sur une obligation de r&eacute;sultats concernant le maintien de la biodiversit&eacute; sur l'exploitation, la pr&eacute;servation de la ressource en eau et la r&eacute;duction des intrants (engrais et produits phytos). A ce jour, plus de 2 200 exploitations sont certifi&eacute;es HVE, et ce chiffre devrait augmenter de fa&ccedil;on exponentielle dans les ann&eacute;es &agrave; venir. &laquo;&nbsp;La demande est surtout port&eacute;e par la restauration collective&nbsp;&raquo;, fait savoir Marie Dorso.&nbsp;<h2>Des investissements lourds et peu valoris&eacute;s</h2>Pour J&eacute;r&ocirc;me Berg&egrave;re, la certification HVE est la prochaine &eacute;tape car &laquo;&nbsp;c'est une demande de la grande distribution&nbsp;&raquo;, indique-t-il. Pour son exploitation, qui dit nouveau label dit nouvelles d&eacute;penses li&eacute;es aux contr&ocirc;les des organismes certificateurs. &laquo;&nbsp;Pour chaque cahier des charges, le contr&ocirc;le nous co&ucirc;te 500 euros par an, auquel il faut rajouter les frais de suivi administratif pour 2500 euros&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Le producteur regrette que cette &laquo;&nbsp;obligation&nbsp;&raquo; de certification n'offre pas de valeur ajout&eacute;e sur la vente des produits. &laquo;&nbsp;En aucun cas tout ce que nous avons mis en place sur la ferme ne nous a permis d'augmenter nos revenus&nbsp;&raquo;, l&acirc;che-t-il. D'autant que les investissements r&eacute;alis&eacute;s pour mettre en place des techniques alternatives aux produits phytosanitaires sont lourds. Dernier en date&nbsp;pour le Gaec des Sapins : l'achat de filets anti-drosophiles sur les cerisiers, au prix de 50 000 euros par hectare, sans compter la main d'&oelig;uvre pour l'installation des filets. &laquo;&nbsp;Impossible de rentabiliser de tels investissements aux prix pay&eacute;s par les grossistes&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore J&eacute;r&ocirc;me qui peut, lui, compter sur la vente directe &agrave; la ferme et sur les march&eacute;s pour s'y retrouver.Alors que &laquo;&nbsp;Haute valeur environnementale&nbsp;&raquo; devrait rimer avec &laquo;&nbsp;Haute valeur ajout&eacute;e&nbsp;&raquo;, J&eacute;r&ocirc;me Berg&egrave;re regrette que les producteurs ne soient pas mieux r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s pour leurs efforts. Et de pointer les &laquo;&nbsp;contradictions&nbsp;&raquo; de la grande distribution, qui demande &agrave; la fois une certification environnementale &eacute;lev&eacute;e et des cahiers des charges &laquo;&nbsp;de plus en plus contraignants en ce qui concerne l'aspect du fruit et son calibre &raquo;.

De plus en plus réclamée par la grande distribution suite aux Etats généraux de l’alimentation, la certification Haute valeur environnementale (HVE) des exploitations connaît une forte croissance, sans pour autant que cette démarche de qualité soit valorisée dans les prix payés aux producteurs.

Certification HVE : où est la valeur ajoutée pour les producteurs ?

Sur les 280,5 millions d'euros de ces aides destin&eacute;es notamment &agrave; replanter&nbsp;des vignes adapt&eacute;es &agrave; l'&eacute;volution des march&eacute;s, ou &agrave; r&eacute;aliser des actions de&nbsp;promotions &agrave; l'exportation hors de l'Union europ&eacute;enne, "pour la premi&egrave;re&nbsp;fois,(...) nous n'allons pas d&eacute;caisser au 15 octobre l'int&eacute;gralit&eacute; de&nbsp;l'enveloppe. Nous allons retourner &agrave; Bruxelles, sur les 280,5 millions&nbsp;d'euros, entre 30 et 40 millions d'euros", a d&eacute;clar&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Despey le 10 octobre lors d'un&nbsp;point-presse.M. Despey a estim&eacute; qu'il y avait "un probl&egrave;me de gestion" de la part de FranceAgriMer, l'organisme charg&eacute; de traiter ces dossiers pour la France,&nbsp;&eacute;voquant "un manque de personnel". L'enveloppe annuelle pour la France de cette OCM (Organisation commune de&nbsp;march&eacute;) vitivinicole se monte &agrave; 280,5 millions d'euros, dont 100,5 millions&nbsp;pour la restructuration des vignobles (arrachages et plantations), 90 millions&nbsp;d'euros pour les investissements (modernisation des chais), 50 millions pour&nbsp;la promotion vers les pays tiers (hors UE) et 40 millions pour les prestations&nbsp;viniques (sous-produits de la vigne).Selon J&eacute;r&ocirc;me Despey, sur ces 280,5 millions, il y en a entre 30 et 40 qui ne&nbsp;seront pas pay&eacute;s, principalement sur la promotion (entre 10 et 20 millions&nbsp;d'euros), sur les investissements (environ 10 millions) et sur la&nbsp;restructuration (environ 10 millions). Sur ce dernier point, le ministre a tent&eacute; de faire pression, mais sans&nbsp;succ&egrave;s, selon M. Despey : "il a demand&eacute; &agrave; FranceAgriMer de payer avant le 15&nbsp;octobre 2019 toutes les demandes de paiement re&ccedil;ues avant la fin du mois de&nbsp;juillet 2019. Aujourd'hui, FranceAgriMer a pay&eacute; 50% des dossiers et pas 100%",&nbsp;a affirm&eacute; M. Despey. "On a un probl&egrave;me d'instruction, de gestion dans l'&eacute;tablissement de ces&nbsp;dossiers", a insist&eacute; M. Despey, qui r&eacute;clame une mission d'audit externe de la&nbsp;gestion de ces aides par FranceAgriMer."Sur le dossier promotion, il y a des entreprises qui ne sont pas pay&eacute;es de&nbsp;leurs actions depuis 2013", a-t-il assur&eacute; par ailleurs, &eacute;voquant des arri&eacute;r&eacute;s&nbsp;s'&eacute;levant &agrave; 80 millions d'euros. Le 7 mars dernier, le ministre de l'Agriculture avait reconnu que la France&nbsp;allait perdre plusieurs centaines de millions d'euros d'aides europ&eacute;ennes&nbsp;faute de les avoir consomm&eacute;es, en l'occurrence celles vers&eacute;es par le fonds&nbsp;LEADER, destin&eacute; au d&eacute;veloppement des territoires ruraux. Dans les deux cas, les b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides craignent qu'elles ne soient&nbsp;revues &agrave; la baisse, compte tenu de la sous-consommation de ces fonds.


La France s'apprête à renoncer à 30 à 40 millions d'euros d’aides PAC destinées à ses producteurs de vin, a indiqué le président de la commission viticole de la FNSEA, Jérôme Despey. 


Viticulture : la France va renoncer à 40 millions d'euros d'aides européennes 

Alors que les pluies du printemps n'ont pas permis de compenser le d&eacute;ficit&nbsp;pluviom&eacute;trique enregistr&eacute; durant l'automne et l'hiver 2018-2019, les canicules&nbsp;et l'absence de pr&eacute;cipitations qui ont marqu&eacute; l'&eacute;t&eacute; ont acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la baisse des&nbsp;niveaux, baisse qui s'est poursuivi en septembre. Ainsi, comme au 1er ao&ucirc;t et au 1er septembre, les niveaux des nappes au 1er&nbsp;octobre sont "g&eacute;n&eacute;ralement tr&egrave;s inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente &agrave;&nbsp;cette m&ecirc;me &eacute;poque", selon le bulletin mensuel du BRGM.Le niveau le plus bas pour 2019 s'annonce m&ecirc;me "comparable &agrave; plus s&eacute;v&egrave;re"&nbsp;que celui de 2017, ann&eacute;e marqu&eacute;e par une importante s&eacute;cheresse. Seule la Corse est dans une situation "tr&egrave;s satisfaisante" avec des niveaux&nbsp;hauts. De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, de nombreux r&eacute;servoirs affichent des niveaux&nbsp;"mod&eacute;r&eacute;ment bas &agrave; bas" et les nappes d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et du sud du&nbsp;Centre-Val-de-Loire sont m&ecirc;me dans le rouge, "n&eacute;cessitant une surveillance&nbsp;renforc&eacute;e".Les pluies annonc&eacute;es par M&eacute;t&eacute;o France pour octobre devraient permettre une&nbsp;"inversion des tendances" sur certaines nappes les plus r&eacute;actives mais pas&nbsp;pour les nappes les plus profondes et "inertielles", pr&eacute;vient le BRGM. Ces nappes dont le remplissage n'est pas li&eacute; aux pr&eacute;cipitations r&eacute;centes,&nbsp;devraient ainsi continuer &agrave; se vider, parfois jusqu'&agrave; fin novembre.


Après un été de sécheresse, les niveaux des nappes phréatiques en France au 1er octobre sont "généralement très inférieurs" à ceux de 2018 au même moment, indique le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). 


Ressource en eau : deux nappes dans le rouge

<h2>Perspectives Agricoles : Pourquoi &eacute;tudier les couverts semi-permanents de l&eacute;gumineuses ?</h2>Philippe Hauprich : En Champagne-crayeuse plus de la moiti&eacute; du potentiel de rendement du bl&eacute; est li&eacute; &agrave; la disponibilit&eacute; en azote, du fait d'une faible min&eacute;ralisation naturelle du sol pendant le cycle des c&eacute;r&eacute;ales d'hiver. L'optimisation des apports d'azote peut se faire en utilisant des outils de pilotage, des produits organiques, des l&eacute;gumineuses dans les rotations ou en m&eacute;lange dans les couverts interm&eacute;diaires. Ces couverts sont efficaces mais leur r&eacute;ussite n'est jamais garantie &agrave; 100 %. Il faut donc aller plus loin. Un essai, d&eacute;but&eacute; en 2016 pour une dur&eacute;e minimale de dix ans &agrave; Poix dans la Marne, s'attache ainsi &agrave; mesurer les effets de couverts semi-permanents, en vue de cr&eacute;er des r&eacute;f&eacute;rences solides. L'essai consiste &agrave; semer un tr&egrave;fle et &agrave; le d&eacute;truire &agrave; diff&eacute;rents moments dans une rotation colza-bl&eacute;-orge de printemps-betterave-bl&eacute;. Cet essai est conduit par l'Association R&eacute;gionale pour l'Etude des Productions v&eacute;g&eacute;tales (AREP) qui regroupe des instituts techniques, des coop&eacute;ratives, des n&eacute;goces, des chambres d'Agriculture et des industriels du secteur betteravier.<h2>P. A. : Quels sont les r&eacute;sultats obtenus &agrave; l'issue des trois premi&egrave;res campagnes ?</h2>P. H.&nbsp;: La premi&egrave;re r&eacute;colte de colza a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e en 2016, l'enjeu &eacute;tait que la pr&eacute;sence du couvert ne la p&eacute;nalise pas. Il a toutefois &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaire de ressemer le tr&egrave;fle au printemps, le semis d'&eacute;t&eacute; n'ayant pas lev&eacute; &agrave; cause des restes de paille du pr&eacute;c&eacute;dent. Les graines de tr&egrave;fle exigent de la terre fine, un semis peu profond et bien rappuy&eacute;. Apr&egrave;s le semis direct du bl&eacute;, le point cl&eacute; est la r&eacute;gulation du couvert. Des essais d'Arvalis et de ses partenaires ont &eacute;valu&eacute; les diff&eacute;rents herbicides pouvant &ecirc;tre utilis&eacute;s &agrave; cette fin(1). Il s'agit prioritairement de favoriser la culture, quitte &agrave; abandonner le couvert en cas d'&eacute;chec de sa r&eacute;gulation et/ou de conditions climatiques limitantes. Ainsi en 2017, le tr&egrave;fle, qu'il ait &eacute;t&eacute; d&eacute;truit ou r&eacute;gul&eacute;, a p&eacute;nalis&eacute; le bl&eacute;. En revanche, en 2018, un arri&egrave;re-effet a &eacute;t&eacute; constat&eacute; en orge de printemps, sur les parcelles o&ugrave; le tr&egrave;fle avait &eacute;t&eacute; d&eacute;truit dans le bl&eacute;, avec un gain de 4 q/ha et de 0,4 point de prot&eacute;ines. Les modalit&eacute;s avec un tr&egrave;fle r&eacute;gul&eacute; dans le bl&eacute; pr&eacute;c&eacute;dent puis d&eacute;truit avant le semis d'orge ont &eacute;t&eacute; bien plus b&eacute;n&eacute;fiques pour cette derni&egrave;re qui a enregistr&eacute; un gain de 11 q/ha. La dose optimale d'azote a posteriori &eacute;t&eacute; r&eacute;duite d'environ 30 kgN/ha et les teneurs en prot&eacute;ines respectaient les normes brassicoles. Les modalit&eacute;s ayant conserv&eacute; un tr&egrave;fle vivant jusqu'&agrave; la fin de la montaison de l'orge n'ont pas eu d'effet significatif.<h2>P. A. : Quels enseignements peut-on retirer de cette pratique ?</h2>P. H. : Pour obtenir un effet azote sur les cultures principales, il faut d&eacute;truire ou r&eacute;guler tr&egrave;s fortement le couvert. Si l'objectif est de conserver le couvert en le r&eacute;gulant, il faut qu'il soit tr&egrave;s peu d&eacute;velopp&eacute; &agrave; la floraison du bl&eacute; - moins d'1 tMS/ha - et d&eacute;truit au moment du semis de l'orge de printemps. Un couvert semi-permanent implique une gestion &laquo; pointue &raquo; des interventions, le processus de min&eacute;ralisation restant moins ma&icirc;trisable que des apports d'engrais. Les r&eacute;sultats des ann&eacute;es &agrave; venir apporteront d'autres informations, notamment sur les &eacute;ventuels risques de transfert d'azote dans l'eau. Les effets des couverts sur la faune microbiologique et la structure du sol seront &eacute;galement mesur&eacute;s. Les &eacute;volutions r&eacute;glementaires sont aussi &agrave; suivre : si le glyphosate est interdit, cela pourrait remettre en cause ce type de pratique. (1) voir Perspectives Agricoles n&deg;443, avril 2017, p. 46 &laquo; Conduite du bl&eacute; : le rendement d&eacute;pend de la croissance du couvert &raquo;.


Pour Philippe Hauprich, ingénieur régional Arvalis en Champagne, qui gère un essai de couvert semi-permanent de trèfle blanc, des références sont encore à acquérir avant de pouvoir diffuser plus largement cette pratique d’intérêt agroécologique.


Le trèfle blanc, en association,  peut-il remplacer des apports d’engrais azotés ?

Plus d'une soixantaine de tracteurs et pr&egrave;s de 200 agriculteurs ont r&eacute;pondu pr&eacute;sents mardi 8 octobre &agrave; l'appel de la mobilisation syndicale nationale, lanc&eacute; par FNSEA et JA.Dans le Puy-de-D&ocirc;me, quatre points de filtrage de la circulation ont &eacute;t&eacute; install&eacute;s sur des axes routiers strat&eacute;giques &agrave; Beaumont, Riom, Issoire et Thiers. L'objectif de cette action&nbsp;: &nbsp;lancer un avertissement au gouvernement pour avoir enfin des r&eacute;ponses face &agrave; la d&eacute;tresse qui touche le monde agricole. Le slogan &laquo;&nbsp;France veux-tu encore de tes paysans&nbsp;&raquo; avait pour vocation de sensibiliser les citoyens &agrave; la cause. Preuve en est du bon accueil des automobilistes sur tous les points de la mobilisation. Avec les chauffeurs routiers, ils se sont montr&eacute;s compr&eacute;hensifs et solidaires du mouvement&nbsp;: &laquo;&nbsp;vous avez raison les gars, ne l&acirc;chez rien&nbsp;!&nbsp;&raquo;, ou &laquo;&nbsp;on est avec vous&nbsp;!&nbsp;&raquo;, pouvait-on entendre sur les diff&eacute;rents sites de blocage&nbsp;; et m&ecirc;me quelques coups de klaxons plus fair-play que r&eacute;probateurs. &laquo;&nbsp;C'est un premier avertissement r&eacute;ussi que nous transformerons le 22 octobre dans le cadre d'une mobilisation nationale d'ampleur&nbsp;&raquo; pr&eacute;vient Baptiste Arnaud, pr&eacute;sident des JA63.<h2>&laquo; Veut-on encore de nous ?&raquo;</h2>Les tracts distribu&eacute;s visaient &agrave; souligner l'importance que repr&eacute;sente le secteur agricole dans les domaines &eacute;conomique, environnemental et de l'alimentation. En effet, les d&eacute;cisions contradictoires prises par le gouvernement ont de quoi refroidir&nbsp;! Que ce soit son double discours entre mont&eacute;e en gamme et mise en p&acirc;ture de l'agriculture fran&ccedil;aise avec les accords de libre-&eacute;change, ou bien le d&eacute;nigrement permanent subi par la profession, la confiance en l'avenir est perdue. La ferme Puy-de-D&ocirc;me ne peut que faire le constat amer d'une situation extr&ecirc;mement difficile, aggrav&eacute;e par l'impact de la s&eacute;cheresse mais aussi par la fermeture de la sucrerie Bourdon et de l'usine P&eacute;rigord Tabac. Alors &eacute;videmment, le &laquo;&nbsp;veut-on encore de nous&nbsp;?&nbsp;&raquo; n'est pas uniquement un slogan. Il d&eacute;nonce l'absence de cap donn&eacute; &agrave; la profession, l'acharnement &agrave; vouloir r&eacute;duire les capacit&eacute;s de production de l'agriculture fran&ccedil;aise et la violence avec laquelle certains s'&eacute;vertuent &agrave; diaboliser le m&eacute;tier. Mardi, les agriculteurs ont dit Stop&nbsp;!&nbsp; &nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Sur l&#039;ensemble de la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, diff&eacute;rentes actions ont &eacute;t&eacute; mises en place par les FDSE/FNSEA et JA pour d&eacute;noncer les distorsions de concurrence, les incoh&eacute;rences des politiques et le d&eacute;nigrement permanent de l&#039;agriculture.De l&#039;Ain au Cantal, en passant par le Rh&ocirc;ne jusqu&#039;en Savoie, pr&egrave;s de 1000 agriculteurs se sont mobilis&eacute;es ! Tous se sont donn&eacute;s rendez-vous le 22 octobre prochain pour une nouvelle action nationale d&#039;ampleur
</aside>


Agribashing, nouvelles contraintes, accords de libre-échanges…les agriculteurs crient leur colère et leur inquiétude dans le cadre d’une opération barrages filtrants mise en place dans le département 


Abribashing : premier avertissement en direction du gouvernement 

De son pass&eacute;, on ne saura que peu de choses. D&rsquo;abord parce que la barri&egrave;re de la langue est encore pr&eacute;sente et emp&ecirc;che une communication fluide sur des sujets sans doute sensibles. Ensuite, parce qu&rsquo;Adam Mohamed, 26 ans, m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme tout autre salari&eacute; agricole : originaire du Soudan, il a suivi, en 2019, un module tremplin (1) de la chambre d&rsquo;agriculture, puis une POEC (2) d&rsquo;agent d&rsquo;&eacute;levage laitier. &nbsp; 
 
Un statut de r&eacute;fugi&eacute; 
 
Consid&eacute;r&eacute; comme en danger dans son pays par l&rsquo;Etat fran&ccedil;ais, Adam a le statut de r&eacute;fugi&eacute; : il a donc le droit de travailler o&ugrave; il le souhaite. Par ailleurs, il est domicili&eacute; &agrave; Nantes, titulaire du permis du conduire et, depuis peu, dispose d&rsquo;une voiture. Enfin, son curriculum vitae indique : curiosit&eacute;, rigueur et pers&eacute;v&eacute;rance. 
Des personnes comme Adam, il est possible qu&rsquo;on en retrouve de plus en plus dans les rangs des salari&eacute;s agricoles des exploitations de Loire-Atlantique, et, qui sait, dans quelques ann&eacute;es, dans ceux des exploitants ! C&rsquo;est en tout cas une r&eacute;alit&eacute; constat&eacute;e par l&rsquo;&eacute;quipe Orientation du centre de formation de la chambre d&rsquo;agriculture : dans les voyages en agriculture et les r&eacute;unions d&rsquo;information organis&eacute;es &agrave; destination des demandeurs d&rsquo;emploi, on trouve de plus en plus souvent des personnes r&eacute;fugi&eacute;es. 
 
Une forte motivation pour le travail 
 
&laquo; Ce sont des gens qui ont tr&egrave;s envie d&rsquo;aller vers l&rsquo;emploi, de s&rsquo;ins&eacute;rer en travaillant &raquo;, commente Matthieu Cousin, charg&eacute; de mission orientation &agrave; la chambre. Les m&eacute;tiers agricoles les attirent particuli&egrave;rement, puisqu&rsquo;ils les ont souvent pratiqu&eacute;s dans leur pays d&rsquo;origine.&nbsp; Jeunes et motiv&eacute;s, ils constituent une chance pour l&rsquo;agriculture d&eacute;partementale en manque de main d&rsquo;&oelig;uvre. 
Conscient de cela, le service orientation se rapproche de plus en plus des associations qui aident les r&eacute;fugi&eacute;s, par exemple celles qui donnent des cours de fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re. &laquo; On a eu plusieurs personnes gr&acirc;ce &agrave; ces contacts, venues notamment d&rsquo;Afrique de l&rsquo;Est &raquo;. 
 
D&eacute;passer la barri&egrave;re de la langue 
 
&laquo; M&ecirc;me s&rsquo;ils prennent des cours de fran&ccedil;ais, le principal frein &agrave; leur insertion, c&rsquo;est la langue &raquo;, remarque Annie Drouet, elle aussi charg&eacute;e de mission orientation &agrave; la chambre. &laquo; Lorsqu&rsquo;ils sont dans des visites ou des formations avec des francophones, cela va trop vite pour eux &raquo;. C&rsquo;est pourquoi l&rsquo;&eacute;quipe du centre de formation a d&eacute;cid&eacute;, en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2019, de proposer une session de &laquo; module tremplin &raquo;, uniquement pour 10 personnes non francophones. &laquo; On est ainsi plus &agrave; l&rsquo;&eacute;coute, on s&rsquo;adapte, ils n&rsquo;ont pas les m&ecirc;mes rep&egrave;res &raquo;, commente Annie Drouet. 
 
Une pr&eacute;paration &agrave; l&rsquo;emploi 
 
Adam Mohamed a donc suivi ce module tremplin sp&eacute;cifique en mars et avril dernier. Comme il accrochait bien, lui et un autre &laquo; non francophone &raquo; ont ensuite enchain&eacute;, en mai et juin, par un POEC, sp&eacute;cialis&eacute; en &eacute;levage laitier. L&agrave;, ils ont &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute;s &agrave; un groupe, qui a &eacute;t&eacute; &laquo; bienveillant avec eux &raquo; selon la conseill&egrave;re. 
Durant ce POEC, en plus des bases de la conduite d&rsquo;un troupeau laitier &not; et de celles d&rsquo;un tracteur &not;, Adam a &eacute;t&eacute; accueilli en stage durant 11 jours chez Claire Boulo. Cette agricultrice, qui produit du lait et du porc &agrave; Nort sur Erdre, est aussi, pour une partie de son temps&laquo; agriformatrice &raquo; &agrave; la chambre. 
Pour elle, prendre du temps pour accueillir Adam, lui expliquer et lui montrer les mat&eacute;riels, est un peu une seconde nature&hellip; &laquo; J&rsquo;aime apprendre aux autres, et apprendre d&rsquo;eux. Pour moi, c&rsquo;est un enrichissement. &raquo; 
 
Motiv&eacute;, Adam metttait son r&eacute;veil &agrave; 4 h du matin 
 
&laquo; J&rsquo;ai pu constater qu&rsquo;il &eacute;tait tr&egrave;s volontaire &raquo;, rapporte l&rsquo;agricultrice. Il lui en fallait, en effet, de la volont&eacute;, pour &ecirc;tre &agrave; Nort sur Erdre &agrave; 6 h 30 ! &laquo;&nbsp; Je mettais le r&eacute;veil &agrave; 4 heures le matin &raquo;, confirme Adam. A l&rsquo;&eacute;poque de son stage, il n&rsquo;avait pas de voiture. Il se rendait donc de Nantes &agrave; Nort sur Erdre en transports en commun, puis &agrave; pied.&nbsp; &laquo; Il s&rsquo;est adapt&eacute; tr&egrave;s vite. Il &eacute;tait toujours content de venir et toujours avide d&rsquo;explications. Pour se comprendre, on utilisait beaucoup le t&eacute;l&eacute;phone portable, pour traduire un mot. Je lui ai aussi achet&eacute; un r&eacute;pertoire dans lequel nous avons coll&eacute; une trentaine de photos du mat&eacute;riel de traite avec leurs noms en fran&ccedil;ais. &raquo; 
 
Un oeil d'&eacute;leveur 
 
Chez Claire, Adam a appris &agrave; traire, avec les bonnes pratiques de traite, mais aussi &agrave; nettoyer les cabanes des veaux, &agrave; regrouper les animaux, entretenir les locaux&hellip; &laquo; On l&rsquo;a mis sur toutes les t&acirc;ches. On l&rsquo;a fait dessiler, faucher, andainer, faner. Et on a pu remarquer qu&rsquo;il &eacute;tait plut&ocirc;t &agrave; l&rsquo;aise, pas effray&eacute;. Il a &agrave; c&oelig;ur de bien faire : il est tr&egrave;s attentif, hyper m&eacute;ticuleux, jamais il ne restait inoccup&eacute; ! En plus, il a un vrai regard d&rsquo;&eacute;leveur. Il voyait tout de suite si une vache &eacute;tait en chaleur ou un veau malade &raquo;. Adam a en effet grandi avec des animaux : &laquo;&nbsp; Mon p&egrave;re avait des ch&egrave;vres &raquo;. 
 
Un contrat de travail en octobre 
 
Claire et son mari ont fini par faire tellement confiance &agrave; Adam, qu&rsquo;ils le laissaient commencer tout seul la traite du matin. Ils l&rsquo;auraient d&rsquo;ailleurs volontiers gard&eacute; sur l&rsquo;exploitation, comme apprenti, mais le jeune homme a pr&eacute;f&eacute;r&eacute; prendre directement un contrat &agrave; plein temps : en ce d&eacute;but du mois d&rsquo;octobre, il va devenir officiellement salari&eacute; agricole, dans un autre Gaec laitier, &agrave; H&eacute;ric, o&ugrave; il fera sensiblement le m&ecirc;me travail.&nbsp; 
Pr&eacute;sente depuis le tout premier &laquo; voyage en agriculture &raquo; d&rsquo;Adam, la chambre d&rsquo;agriculture ne va pas le laisser tomber avec la signature de ce premier contrat : Adam et Antoine, son employeur, vont b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un accompagnement sp&eacute;cifique en &laquo; relationnel et ressources humaines &raquo;. 
 
 
 
 
 
 
 
 
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<ol>
	<li style="text-align:justify">&nbsp;Nouveau dispositif de pr&eacute;qualification financ&eacute; par la R&eacute;gion des Pays de la Loire, qui donne des pr&eacute;requis pour acc&eacute;der aux formations agricoles. Il comprend 10 jours de stage.</li>
	<li style="text-align:justify">Pr&eacute;paration op&eacute;rationnelle &agrave; l&rsquo;emploi collective&nbsp;: 210 heures, avec 11 jours de stage.</li>
</ol>
</div>

A Nantes, le service orientation de la chambre d’agriculture cherche à attirer des publics demandeurs d’emploi vers les métiers agricoles. Parmi ces demandeurs d’emploi se trouvent des personnes réfugiées, qui se montrent souvent très motivées. Un 'public' nouveau, souvent non francophone, qui nécessite un accompagnement spécifique. Mais une vraie chance pour une agriculture en manque de salariés !

Loire-Atlantique - Adam, des chèvres du Soudan aux vaches ligériennes


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture.Voir la pièce jointe : Semaine 39 (du 23 septembre au 29 septembre 2019)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par France AgriMer semaine 39


Rappels des points-clés à prendre en compte pour garantir une bonne conservation et une valorisation optimale du maïs grain humide dans les élevages par Jean-Georges Cazaux, chargé de mission technique à la FNPSMS.


Maïs : réussir la récolte et le stockage du grain humide


Retrouvez notre affiche Blé 28 rédigée par le comité technique sur le choix variétal en fonction de votre date de semis.


Opter pour un mélange de variétés ?

Magnum AFS Connect&nbsp;: telle est la d&eacute;nomination exacte des nouveaux Magnum, la s&eacute;rie qui, par sa puissance, coiffe l'ensemble des tracteurs conventionnels, aux c&ocirc;t&eacute;s des mod&egrave;les articul&eacute;s &agrave; roues Steiger et &agrave; chenilles Quadtrac. La connectivit&eacute; est l'une des principales innovations de la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration. Elle se mat&eacute;rialise par le re&#769;cepteur satellite AFS Vector Pro, l'e&#769;cran AFS Pro 1200, et son syste&#768;me d'exploitation AFS Vision Pro. Ses fonctionnalit&eacute;s se d&eacute;clinent dans deux registres que sont la t&eacute;l&eacute;matique d'une part, autrement dit la supervision &agrave; distance par le concessionnaire pr&eacute;alablement habilit&eacute;, et d'autre part la gestion des chantiers avec le transfert bidirectionnel de donn&eacute;es, autrement dit les ordres de chantier dans le sens ferme-tracteur puis leur enregistrement automatique apr&egrave;s r&eacute;alisation dans le sens tracteur-ferme. Le tout sans fil et sans cl&eacute; USB mais via le relais de la plateforme internet mycaseih.com.<h2>5 puissances, 12 variantes</h2>Le Magnum AFS Connect re&ccedil;oit un moteur FPT Cursor 9 turbo 6 cylindres de 8,7 litres Stage V avec intervalle de vidange de 600 heures. La s&eacute;rie compte cinq mod&egrave;les d'une puissance maxi comprise entre 315 ch et 435 ch. C&ocirc;t&eacute; transmission, il est dot&eacute; dans sa version de base de la Powershift PowerDrive &agrave; 19 et 21 vitesses, avec syst&egrave;me de gestion automatique de la productivit&eacute; (APM) permettant d'obtenir d'un rendement &eacute;nerg&eacute;tique optimal via la gestion du r&eacute;gime moteur et de la vitesse de transmission.La transmission &agrave; variation continue CVXDrive s&eacute;lectionne automatiquement la combinaison r&eacute;gime moteur/rapport la plus &eacute;co-&eacute;nerg&eacute;tique. Son Stop Actif immobilise le tracteur sans embrayer, ce qui permet de le d&eacute;marrer et de l'arr&ecirc;ter plus facilement en d&eacute;vers sans avoir recours &agrave; l'embrayage ni au frein. Elle est disponible sur 4 des 5 mod&egrave;les, le Magnum 400 &eacute;tant dot&eacute; de la nouvelle transmission 21/5 PowerDrive. Le d&eacute;bit hydraulique peut atteindre 282 l/mn. La capacit&eacute; de levage arri&egrave;re est de 11.700 kg contre 4.090 kg &agrave; l'avant (option). Les chenilles Rowtrac peuvent &eacute;quiper les Magnum 340 (PowerDrive et CVXDrive), 380 (CVXDrive) et 400 (PowerDrive).<h2>Nouveaut&eacute;s en cabine</h2>L'inte&#769;rieur de la cabine des nouveaux Magnum a e&#769;te&#769; entie&#768;rement repens&eacute;, avec notamment un nouveau sie&#768;ge pivotant de 40 degre&#769;s a&#768; droite et de 5 degre&#769;s a&#768; gauche. Le tableau de bord est int&eacute;gr&eacute; sur le montant avant droit et le nouvel accoudoir Multicontroller fait son apparition. Celui-ci dispose de&#769;sormais de quatre boutons configurables monte&#769;s sur le nouveau levier multifonction et de quatre autres sur l'accoudoir, auxquels s'ajoutent un se&#769;lecteur qu'il suffit de tourner puis d'enfoncer pour se&#769;lectionner les diffe&#769;rentes fonctions sur le moniteur AFS 1200, et plusieurs commutateurs de commande des distributeurs auxiliaires configurables pour que le conducteur puisse re&#769;gler le tracteur selon ses pre&#769;fe&#769;rences.Parmi les options figurent un syste&#768;me de direction assiste&#769;e par un frein pour optimiser les manoeuvres en bout de champ, le ratio de direction modulable selon que l'on se d&eacute;place dans les champs ou sur la route, des phares &agrave; LED, une cam&eacute;ra frontale, des capteurs de pression des pneus, un syste&#768;me de suspension hydraulique semi-active de la cabine...


La série compte cinq modèles d’une puissance maxi comprise entre 315 ch et 435 ch pour le Magnum 400 à transmission Powershift PowerDrive. Les autres modèles peuvent être dotés de la CVXDrive tandis que les chenilles arrière sont proposées sur quatre versions. Les Magnum sont connectés à la plateforme mycaseih.com


Case IH présente le nouveau Magnum

La culture du chanvre a occup&eacute; jusqu'&agrave; 176 000 hectares en 1860,&nbsp;principalement pour faire de la toile et du papier, mais &eacute;tait tomb&eacute;e &agrave; 700&nbsp;hectares en 1960. Aujourd'hui, le chanvre est cultiv&eacute; par pr&egrave;s de 1 500&nbsp;agriculteurs sur 17 000 hectares. Les six chanvri&egrave;res hexagonales, priv&eacute;es ou&nbsp;coop&eacute;ratives, transforment et commercialisent 100 000 tonnes de fibre. Cavac Biomat&eacute;riaux, filiale de la coop&eacute;rative vend&eacute;enne du m&ecirc;me nom, a&nbsp;ainsi install&eacute; sur la commune de Sainte-Gemme-la-Plaine, pr&egrave;s de Lu&ccedil;on, une&nbsp;usine qui lui permet de transformer la mati&egrave;re premi&egrave;re en isolants, en vrac&nbsp;ou en panneaux, pour fournir directement le secteur du b&acirc;timent. Il y a 12 ans, la Cavac "voulait aller vers l'aval en cr&eacute;ant une fili&egrave;re&nbsp;industrielle pour trouver des d&eacute;bouch&eacute;s aux produits de ses coop&eacute;rateurs" et&nbsp;ainsi capter la valeur ajout&eacute;e, explique son pr&eacute;sident J&eacute;r&ocirc;me Cailleau.&nbsp;"Le chanvre s'est impos&eacute;", raconte-t-il, d'abord pour ses propri&eacute;t&eacute;s&nbsp;agronomiques : c'est une culture annuelle qui permet d'all&eacute;ger le temps de&nbsp;travail des agriculteurs, et pousse sans pesticides ni irrigation. "Le chanvre s'int&egrave;gre parfaitement dans le syst&egrave;me de rotation", assure Jean-Marie Gabillaud, agriculteur en Vend&eacute;e, car "le champ&nbsp;est plus propre et le rendement est sup&eacute;rieur sur la culture d'apr&egrave;s".Autre argument en faveur du chanvre, la possibilit&eacute; de se diversifier avec&nbsp;une fili&egrave;re non alimentaire, renouvelable, qui capte le CO2, "tout en&nbsp;r&eacute;pondant &agrave; la mont&eacute;e du go&ucirc;t pour les mat&eacute;riaux naturels", souligne le&nbsp;pr&eacute;sident. "En 2009, nous sommes partis de z&eacute;ro", tout &eacute;tait &agrave; construire dans la&nbsp;fili&egrave;re, de l'apprentissage des m&eacute;thodes de production par les agriculteurs au&nbsp;traitement industriel. Entre la crise du b&acirc;timent, l'incendie du b&acirc;timent et&nbsp;les difficult&eacute;s &agrave; obtenir un certificat de production, les d&eacute;buts ont &eacute;t&eacute;&nbsp;difficiles, t&eacute;moigne Olivier Joreau, directeur g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la Cavac.<h2>Un mat&eacute;riau &agrave; faire conna&icirc;tre</h2>Aujourd'hui, environ 150 coop&eacute;rateurs cultivent 2 000 hectares de chanvre&nbsp;dans un p&eacute;rim&egrave;tre de 100 kilom&egrave;tres autour de l'usine. Celle-ci emploie 45&nbsp;salari&eacute;s et produit 15 000 tonnes d'isolants et autres co-produits par an. Les balles de chanvre sont pass&eacute;es &agrave; plusieurs reprises dans des machines&nbsp;qui s&eacute;parent la fibre de la ch&egrave;nevotte, la partie int&eacute;rieure rigide de la&nbsp;tige, qui permet notamment de faire du b&eacute;ton de chanvre. La fibre est pour sa part m&eacute;lang&eacute;e &agrave; un liant, affin&eacute;e, peign&eacute;e, et cuite.&nbsp;Elle est ensuite conditionn&eacute;e en rouleaux ou en plaques d'&eacute;paisseurs variables&nbsp;d'isolant pr&ecirc;t &agrave; poser."L'outil de production tourne", assure M. Joreau qui se dit "tr&egrave;s confiant&nbsp;dans l'avenir". Depuis la cr&eacute;ation de l'usine, l'&eacute;volution des r&eacute;glementations concernant&nbsp;les b&acirc;timents basse consommation et la meilleure prise en compte de&nbsp;l'empreinte carbone des mat&eacute;riaux jouent pour l'isolation en chanvre. Reste le probl&egrave;me du surco&ucirc;t que repr&eacute;sente ce mat&eacute;riau, &eacute;valu&eacute; &agrave; 10% par&nbsp;l'interprofession. Pour d&eacute;passer ce frein, nous "attendons des incitations financi&egrave;res ou&nbsp;fiscales de l'Etat", explique M. Joreau, car l'objectif est de "prendre des&nbsp;parts de march&eacute; aux isolants traditionnels" &agrave; base de mat&eacute;riaux non&nbsp;renouvelables. Il faut aussi se faire conna&icirc;tre, et pour cela, l'interprofession a pouss&eacute;&nbsp;des professionnels du b&acirc;timent et des industriels &agrave; se porter candidats &agrave; la&nbsp;construction du village olympique &agrave; Saint-Denis et des b&acirc;timents pour la&nbsp;presse au Bourget pour les jeux Olympiques de 2024. "L'id&eacute;e est d'utiliser ces b&acirc;timents, qui ne n&eacute;cessitent ni climatisation&nbsp;ni chauffage, comme vitrines du savoir-faire" de la fili&egrave;re, indique la&nbsp;directrice d'InterChanvre Nathalie Fichaux. "Faire entrer dans les t&ecirc;tes que le confort d'&eacute;t&eacute; est aussi important que&nbsp;le confort d'hiver, et choisir les athl&egrave;tes pour en faire la d&eacute;monstration, ce&nbsp;serait formidable", souligne le pr&eacute;sident de l'association Construire en&nbsp;Chanvre, Jean-Claude Daniel.


La culture du chanvre industriel a failli disparaître en France, mais elle a été relancée par les nouveaux usages, dont l'isolation des bâtiments et les bioplastiques, pour fournir des industries friandes de matériaux à faible empreinte écologique. 


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