
Karnott, Samsys, ConnectAgri etc... : les boitiers connectés permettant de décrypter les temps de chantier pullulent. Mais qu’en est-il du temps de travail des agriculteurs ?La solution s’appelle Aptimiz. Il s’agit d’une application, simple comme bonjour, et bonsoir, puisqu’il suffit de l’activer le matin et de la désactiver le soir. Entre-temps, l’appli comptabilise automatiquement vos différentes tâches quotidiennes, en croisant géolocalisation et temps de présence.L’appli est l’œuvre de trois jeunes ingénieurs agronomes. Autre point commun : ils sont tous trois fils d’agriculteurs, ce qui leur a permis d’éprouver l’application sur chacune de leur exploitation respective. Résultats ? Les enseignements sont parfois détonants et très souvent enrichissants.


Aptimiz : et si on comptait ses heures ? 

Dans le cadre du projet Climalait, impliquant le Cniel, Arvalis, les Chambres d'agriculture, l'Inra et M&eacute;t&eacute;o France, les chercheurs ont &eacute;valu&eacute; les cons&eacute;quences du changement climatique sur la production laiti&egrave;re. Ils ont commenc&eacute; par discerner 29 zones g&eacute;ographiques correspondant &agrave; des unit&eacute;s laiti&egrave;res agroclimatiques homog&egrave;nes, avant d'explorer les leviers agronomiques susceptibles de contrer les effets du climat sur la production fourrag&egrave;re.Les leviers d'adaptation existent. Ils entrecroisent des tactiques de court terme (rallongement conjoncturel de la p&eacute;riode de p&acirc;turage, mise en place de cultures d&eacute;rob&eacute;es...) et des strat&eacute;gies de long terme (disposer de stocks de s&eacute;curit&eacute;, mettre en place des cultures &agrave; double fin), des mesures de pr&eacute;vention (modifier les p&eacute;riodes de mise bas, anticiper les r&eacute;formes...) et de compensation (rations paille + c&eacute;r&eacute;ales pour les g&eacute;nisses, contrats&nbsp;d'assurance...).<h2>Indicateur zooclimatique</h2>Assurer l'affouragement sera n&eacute;cessaire mais pas suffisant. Il faudra aussi prendre en compte le stress thermique subi par les animaux pendant les fortes chaleurs. Pour le qualifier, les chercheurs ont mis au point un indicateur sp&eacute;cifique&nbsp;: le THI ou Temperature Humidity Index. Un THI compris entre 68 et 78, correspondant une temp&eacute;rature de 28&deg;C et &agrave; une hygrom&eacute;trie normale, t&eacute;moigne d'un stress l&eacute;ger, engendrant une perte de production de lait de 0,42 kg/jour. La perte grimpe &agrave; 1,1 kg/jour par 30&deg;C et &agrave; 4 kg/jour au-dessus de 35&deg;C.<h2>Un sujet sous-document&eacute;</h2>Des pertes en taux butyreux et prot&eacute;ique sont aussi &agrave; d&eacute;plorer. Le stress thermique a &eacute;galement des incidences sur la reproduction avec un allongement des intervalles v&ecirc;lage-v&ecirc;lage et des avortements. Des pertes par morbidit&eacute; sont aussi &agrave; redouter. Le cumul des incidences zootechniques tend ainsi &agrave; relativiser les impacts agronomiques li&eacute;s au changement climatique.Dans le cadre du prolongement du programme Climalait, les chercheurs vont d&eacute;velopper de nouveaux indicateurs et syst&egrave;mes d'alerte afin de mieux caract&eacute;riser cette probl&eacute;matique qui reste sous-document&eacute;e.


Assurer l’affouragement sera nécessaire mais pas suffisant. Il faudra aussi prendre en compte le stress thermique subi par les animaux pendant les fortes chaleurs. C’est l’un des objets du programme de recherche Climalait.


Le changement climatique, un défi fourrager et zootechnique

Si c'&eacute;tait &agrave; refaire&nbsp;? &laquo;&nbsp;Je n'h&eacute;siterais pas une seconde&nbsp;&raquo;, confie d'entr&eacute;e de jeu Gildas Fouchet. En 2010, il inaugurait la 1&egrave;re unit&eacute; de m&eacute;thanisation d'Ille-et-Vilaine sous l'entit&eacute; M&eacute;thavo Elevages. &laquo;&nbsp;A l'&eacute;poque, il fallait &ecirc;tre un peu t&eacute;m&eacute;raire, pas tant sur le plan financier que sur le plan technique et administratif&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more l'&eacute;leveur, qui avait moins de 30 ans au d&eacute;marrage de l'installation. &laquo;&nbsp;La m&eacute;thanisation figurait nulle part au niveau des installations class&eacute;es. Plan&egrave;te Biogaz et 2G, les fournisseurs allemands du digesteur et du moteur co-g&eacute;n&eacute;rateur, &eacute;trennaient leur arriv&eacute;e sur le march&eacute; fran&ccedil;ais avec mon unit&eacute;. Chance&nbsp;: j'avais fait allemand 1&egrave;re langue &raquo;.Dix ans plus tard&nbsp;? &ccedil;a gaze. Pas mal m&ecirc;me. L'unit&eacute; est mont&eacute;e en puissance au fil du temps, passant de 100 kWe &agrave; 250 kWe. Les investissements aussi. La mise de d&eacute;part &eacute;tait de 670.000 &euro; et s'&eacute;tablit d&eacute;sormais &agrave; 1,4 millions &euro;. Mais la rentabilit&eacute; est au rendez-vous&nbsp;: la vente d'&eacute;lectricit&eacute; &agrave; EDF repr&eacute;sente environ 40% des revenus de l'exploitation, soit le m&ecirc;me niveau que l'atelier de veaux de boucherie conduit en int&eacute;gration avec Tendriade et son site tout proche de Chateaubourg (Ille-et-Vilaine). Le solde est fourni par les cultures de rente, l'exploitation totalisant 140 ha.<h2>Des Cive et du non-labour </h2>Le digesteur absorbe l'int&eacute;gralit&eacute; des 5000 m3/an de lisier de veaux produits sur l'exploitation. Il constitue donc une r&eacute;ponse &agrave; la probl&eacute;matique des effluents, tout en g&eacute;n&eacute;rant un digestat affranchissant presque totalement l'exploitation (&agrave; 90%) de l'achat d'engrais min&eacute;raux. Or, ces derniers p&egrave;sent lourd dans les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) en agriculture. Selon Arvalis, ils repr&eacute;sentent 88% des &eacute;missions de GES dans un bl&eacute; &agrave; 83 q/ha, loin devant le carburant (10%).Chez Gildas Fouchet, tout le digestat est valoris&eacute; sur l'exploitation. Outre les lisiers, entre 1.000 et 2.000 t/an de cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique (Cive). Celles-ci s'intercalent entre le bl&eacute; et le ma&iuml;s et voient se succ&eacute;der une association de tournesol et d'avoine br&eacute;silienne, r&eacute;colt&eacute;e &agrave; l'automne, suivie d'une orge, r&eacute;colt&eacute;e au 15 mai avant le semis de ma&iuml;s grain. &laquo;&nbsp;Dans mon syst&egrave;me, ces Cive ne substituent pas &agrave; la production de fourrages ou autres cultures de rente&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;Elles me permettent de maximiser la couverture des sols, sachant que je suis par ailleurs en non-labour&nbsp;&raquo;. Voil&agrave; un autre b&eacute;n&eacute;fice agro&eacute;cologique, d'autant que l'&eacute;leveur estime que 30% des volumes de Cive restent au sol via les chaumes et les racines.<h2>Des d&eacute;chets bient&ocirc;t payants </h2>Le troisi&egrave;me et dernier substrat majeur de l'installation est constitu&eacute; de graisses animales fournies par l'abattoir de Tendriade, &agrave; hauteur d'environ 2.000 t/an. En l'espace de dix ans, le statut de tels d&eacute;chets a chang&eacute; &agrave; 180&deg; sous l'effet du d&eacute;veloppement de la m&eacute;thanisation, g&eacute;n&eacute;rant un march&eacute; des d&eacute;chets. &laquo;&nbsp;Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, on me payait pour les retraiter et &agrave; tr&egrave;s br&egrave;ve &eacute;ch&eacute;ance, c'est moi qui vais devoir payer si je veux continuer &agrave; pouvoir en b&eacute;n&eacute;ficier&nbsp;&raquo;, souligne Gildas Fouchet. Ce poste repr&eacute;sentait environ 10% de ses recettes de m&eacute;thanisation. Mais l'&eacute;leveur ne s'en inqui&egrave;te pas trop pour autant. &laquo;&nbsp;J'ai de la r&eacute;serve du c&ocirc;t&eacute; des Cive car je ne les r&eacute;colte pas int&eacute;gralement. J'exp&eacute;rimente depuis peu le semis sous couvert d'orge dans du radis fourrager&nbsp;&raquo;. L'autonomie en intrants de m&eacute;thanisation est donc &agrave; port&eacute;e de vue. Cependant, le changement climatique pourrait impacter la production des Cive. L'&eacute;leveur en a fait l'exp&eacute;rience pour la premi&egrave;re fois cette ann&eacute;e, l'orge ayant p&acirc;ti du climat printanier.<h2>L'injection en ligne de mire</h2>Outre la vente d'&eacute;lectricit&eacute;, la production de chaleur, g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par le refroidissement des deux moteurs de 100 kWe et 150 kWe permet de chauffer l'habitation mais surtout l'eau destin&eacute;e &agrave; la pr&eacute;paration du lait distribu&eacute; aux veaux, port&eacute;e &agrave; 80&deg;C et qui requiert n&eacute;anmoins l'adjonction d'une chaudi&egrave;re d'appoint du fait des d&eacute;perditions d'&eacute;nergie enregistr&eacute;es dans le circuit. &laquo;&nbsp;C'est tout de m&ecirc;me l'&eacute;quivalent de 50.000 litres de fioul &eacute;conomis&eacute;s chaque ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'&eacute;leveur. Si certains substrats deviennent payants, l'&eacute;leveur dispose potentiellement d'un levier de rentabilit&eacute; &agrave; l'issue de cons contrat avec EDF en abandonnant la cog&eacute;n&eacute;ration pour l'injection directe. Le raccordement au r&eacute;seau ne lui co&ucirc;terait &laquo;&nbsp;que 30.000 &euro;&nbsp;&raquo;.<h2>Un pipeline presque tranquille</h2>En attendant, l'&eacute;leveur s'appr&ecirc;te &agrave; changer l'un de ses deux moteurs, qui affiche 70.000 heures au compteur apr&egrave;s bient&ocirc;t 10 ans de service mais cela fait partie de la marche normale de l'unit&eacute;. Avec le temps, les frais d'entretien du m&eacute;thaniseur restent contenus. A part l'&eacute;croulement du plancher en bois du digesteur, la Sarl M&eacute;thavo Elevages n'a pas connu de b&eacute;vues particuli&egrave;res. &laquo;&nbsp;Il faut quand m&ecirc;me d&eacute;clencher la torch&egrave;re deux &agrave; trois fois par ans&nbsp;&raquo;, relativise Gildas Fouchet. &laquo;&nbsp;La fragilit&eacute; du syst&egrave;me, c'est la main d'&oelig;uvre,&nbsp;autant pour la partie &eacute;levage que pour la m&eacute;thanisation. La m&eacute;thanisation, c'est du temps et de la pr&eacute;sence, exactement comme l'&eacute;levage&nbsp;&raquo;.L'&eacute;leveur, qui s'octroie peu de cong&eacute;s, emploie l'&eacute;quivalent de deux salari&eacute;s. Cet automne, il s'appr&ecirc;te &agrave; couvrir l'un de ses b&acirc;timents de 800 m2 de panneaux photovolta&iuml;ques histoire de parfaire son bilan carbone et son bilan d'exploitation, le tout en m&eacute;nageant sa peine, pour le coup. &laquo;&nbsp;On ne fera pas la transition &eacute;nerg&eacute;tique sans l'agriculture&nbsp;&raquo; se convainc l'&eacute;leveur, qui r&eacute;fl&eacute;chit par ailleurs au bio, sur la partie cultures.


Gildas Fouchet exploite depuis bientôt 10 ans un méthaniseur en Ille-et-Vilaine. Une activité complémentaire à son atelier de veaux de boucherie, et qui coche toutes les cases agronomiques, écologiques, énergétiques, sans oublier l’économie. Moyennant un peu... d’énergie.


10 ans de recul en méthanisation : "ça gaze"

Wasserbauer est un constructeur autrichien sp&eacute;cialis&eacute; dans les syst&egrave;mes d'automatisation pour les &eacute;levages. Il dispose &agrave; son catalogue du repousse-fourrages Butler Gold, capable d'apporter simultan&eacute;ment des concentr&eacute;s ou des min&eacute;raux, programmable sur smartphone et t&eacute;l&eacute;guid&eacute; au moyen de petits aimants int&eacute;gr&eacute;s dans le sol tous les 2 m. Le Flypit est une pailleuse robotis&eacute;e et suspendue sur rail. Le Power Shuttle est quant &agrave; lui un robot d'alimentation sur roues constitu&eacute; d'un bol m&eacute;langeur en inox de 3,3 m3, guid&eacute; et aliment&eacute; par un rail surplombant la table d'alimentation et acceptant tout type de fourrage sec et humide<h2>Chargement automatique de l'ensilage</h2>Prim&eacute; eu Space, le Shuttle Eco est un autre robot d'alimentation, dont le bol m&eacute;langeur au rev&ecirc;tement synth&eacute;tique affiche une capacit&eacute; de 2,2 m3. Une de ses singularit&eacute;s r&eacute;side dans son syst&egrave;me de chargement en ensilage, qui s'op&egrave;re de mani&egrave;re automatis&eacute;e au moyen d'une fraise dispos&eacute;e entre le seilo et le bol m&eacute;langeur. Le bol peut aussi accepter des fourrages secs au moyen d'une bande transporteuse sinon par chute libre. Des concentr&eacute;s et min&eacute;raux sont aussi incorporables. Le m&eacute;lange s'op&egrave;re sur la station de charge des batteries constitu&eacute;es de cellules lithium-ion. Le robot se dirige ensuite vers les tables d'alimentation selon un itin&eacute;raire pr&eacute;-programm&eacute; en &eacute;tant guid&eacute; par des aimants int&eacute;gr&eacute;s au sol. Le Shuttle Eco fait aussi office de repousse-fourrages.


Le constructeur autrichien complète sa gamme de robot d’alimentation avec le Shuttle Eco, un bol mélangeur de 2,2 m3 dont le remplissage en fourrages humides est lui aussi automatisé. Il accepte également les fourrages secs. Innov’Space 2019.


Shuttle Eco, un robot mélangeur de 2,2 m3 au catalogue de Wasserbauer


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés : bovins, ovins , porcins et volailles et publie des informations de conjoncture.


Retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer : Semaine 35 (du 26 août au 01 septembre 2019)

Intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;l'agriculture de conservation : un atout durable pour vos syst&egrave;mes de cultures&nbsp;&raquo;, elle se destine aux agriculteurs, &eacute;tudiants, enseignants ou techniciens, et vous permettra d'en conna&icirc;tre davantage sur ces syst&egrave;mes dont l'enjeu est d'am&eacute;liorer la fertilit&eacute; des sols tout en conservant une production &eacute;conomiquement rentable. &nbsp; L'accent sera mis sur les couverts v&eacute;g&eacute;taux, premier pilier de l'agriculture de conservation, avec la pr&eacute;sentation des derniers r&eacute;sultats d'essais autour des vari&eacute;t&eacute;s et des dates de semis. &nbsp; Aujourd'hui, les couverts sont de moins en moins ressentis comme une contrainte r&eacute;glementaire. En effet les b&eacute;n&eacute;fices apport&eacute;s par ces cultures concernent toutes les fili&egrave;res et ne se r&eacute;duisent pas au pi&eacute;geage d'azote ou &agrave; la lutte contre l'&eacute;rosion. &nbsp; Dans un contexte de pression sociale forte autour des phytosanitaires, ils constituent &eacute;galement un levier majeur pour r&eacute;duire le chimique. Les objectifs de couverture du sol et de production de biomasse demande en revanche une bonne connaissance des esp&egrave;ces en lien avec son contexte d'exploitation. &nbsp; Jean Luc Forrler est agronome, sp&eacute;cialiste de la conservation des sols pour la coop&eacute;rative Vivescia. Rendez-vous au Salon aux champs &nbsp;les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac &nbsp;en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'Armor &nbsp; &nbsp;Retrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement ici- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -D&egrave;s demain, le r&eacute;seau des cuma de l'Ouest sera pr&eacute;sent au Space 2019. Venez d&eacute;couvrir ou red&eacute;couvrir ce r&eacute;seau de coop&eacute;ration et d'entraide entre agriculteurs au stand F18 en ext&eacute;rieur entr&eacute;e porte B.


Le Salon aux champs, en partenariat avec la collectivité « Eau du Bassin Rennais », propose aux visiteurs une conférence de jean Luc Forrler le 18 septembre à 15h30. 


Le Salon aux champs vous invite à une conférence de Jean Luc Forrler

La Loire-Atlantique, terre d&rsquo;&eacute;levage bovin diversifi&eacute;, am&egrave;nera de nombreux animaux au Space, dans le cadre de plusieurs concours et pr&eacute;sentations. En pie rouge, qui sera la race &agrave; l&rsquo;honneur avec, pour la premi&egrave;re fois, un challenge europ&eacute;en, on retrouvera Nostalgie, jeune vache en 1&egrave;re lactation appartenant &agrave; Bertrand Lelou, &eacute;leveur &agrave; Grandchamps des Fontaines. A retrouver en concours le 11 septembre &agrave; partir de 14 h. 
Comme toujours, les &eacute;leveurs de Prim&rsquo;Holstein de Loire-Atlantique se d&eacute;placeront en groupe, avec, on l&rsquo;esp&egrave;re, de beaux r&eacute;sultats &agrave; la cl&eacute;. Ils devraient &ecirc;tre au moins six &agrave; pr&eacute;senter un ou deux animaux lors du grand concours Prim&rsquo;Holstein Atlantique qui se tiendra toute la journ&eacute;e du jeudi 12 septembre : le Gaec de la Bouge, l&rsquo;EARL DCL, le Gaec du Douet, Alain Migot, le Gaec du Moulin de Tr&eacute;foux et le Gaec Vray Holstein. 
 
Des g&eacute;nisses d&rsquo;&eacute;lite 
 
A noter que trois autres &eacute;levages du 44 seront repr&eacute;sent&eacute;s par un animal lors de la vente de g&eacute;nisses d&rsquo;&eacute;lite organis&eacute;e par le Space, Evolution et Ouest Genis&rsquo;, le 11 septembre &agrave; partir de 16 h 30. P&ecirc;che, appartenant &agrave; Arnaud Mellerin, Peaw tene du Gaec Bodier, et Oxyg&egrave;ne, de l&rsquo;EARL du Coutelet, sont trois g&eacute;nisses d&rsquo;exception figurant dans le catalogue (disponible &agrave; partir de la page Facebook de la Vente G&eacute;nomic &eacute;lite). 
En montb&eacute;liarde, deux &eacute;levages du d&eacute;partement seront pr&eacute;sents au concours interr&eacute;gional qui aura lieu vendredi 13 au matin : le Gaec des trois forets &agrave; Abbaretz et le Gaec de Roch Avel de Roug&eacute;. 
C&ocirc;t&eacute; race allaitante, trois animaux blonds seront pr&eacute;sents au concours interr&eacute;gional de la race, le mardi 10 septembre &agrave; partir de 13 h 30 : deux vaches suit&eacute;es appartenant au Gaec Menet et un taureau du Gaec de Sainte-Pauline. 
Pas de limousin en concours, mais en revanche trois &eacute;levages lig&eacute;riens seront pr&eacute;sents au West Limousine's Showcase. Organis&eacute; en collaboration avec le Space, ce show se tient le mercredi 11 septembre &agrave; partir de 10h30 &agrave; Chavagne, &agrave; quelques kilom&egrave;tres du Space (des navettes gratuites partiront du salon). Parmi les 34 &eacute;levages pr&eacute;sents, trois sont de Loire-Atlantique : l&rsquo;EARL du Moulin, le Gaec des Oeufs au lait et le Gaec M&eacute;nard. 
 
Innov space deux &eacute;toiles pour Terrena et&nbsp; son perchoir 
 
Du c&ocirc;t&eacute; des Innov&rsquo;Space, prix qui r&eacute;compensent les meilleures innovations du secteur, la moisson est bonne pour deux entreprises du d&eacute;partement. D&rsquo;abord, pour Terrena et son Perch&rsquo;up, un perchoir en carton compostable. 
Pile dans la tendance de recherche d&rsquo;am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre des animaux d&rsquo;&eacute;levage, ce perchoir permet d&rsquo;enrichir le milieu de vie des poulets de chair. Les animaux peuvent aussi le piquer et le gratter. Sa dur&eacute;e de vie correspond &agrave; un cycle de production, puis il est &eacute;vacu&eacute; et se composte avec les fientes. Compos&eacute; de cellulose recycl&eacute;e (papiers et cartons de 2e vie), il agit comme un buvard, permettant aux fientes de s&rsquo;&eacute;vaporer, gardant les animaux au sec. 
L&rsquo;autre entreprise prim&eacute;e est Bioret Agri, le sp&eacute;cialiste des matelas et tapis pour vaches de Nort sur Erdre. Mais c&rsquo;est un autre &eacute;quipement de confort pour les vaches, son Dairy scratchy, qui re&ccedil;oit cette ann&eacute;e un Innov&rsquo;Space une &eacute;toile. 
Cette station de grattage des poils horizontale et verticale pour vache laiti&egrave;re se pose sur des endroits strat&eacute;giques de l&rsquo;&eacute;table, l&agrave; o&ugrave; les vaches aiment se frotter. Simple et efficace, cet &eacute;quipement prot&egrave;ge les murs et poteaux du frottement, &eacute;vite les blessures aux animaux, stimule leur circulation sanguine et contribue &agrave; leur propret&eacute;. Son installation peut se faire dans tous les b&acirc;timents sans travaux importants et ne n&eacute;cessite aucune &eacute;nergie. Il n&rsquo;y a pas de maintenance car les plots en caoutchouc ne s&rsquo;encrassent pas comme les brosses fixes. 
Non prim&eacute;, mais certainement mis en avant sur le stand de Bioret, en raison de son &laquo; actualit&eacute; &raquo; estivale : le ventilateur Cyclone 360, un &eacute;quipement Canadien dont Bioret agri poss&egrave;de l&rsquo;exclusivit&eacute; de distribution en Europe (sauf Italie).&nbsp; Ce ventilateur d&rsquo;un genre nouveau est &agrave; h&eacute;lice, &agrave; axe vertical, muni d'un c&ocirc;ne d'aspiration et d'un d&eacute;flecteur coaxial. Il s'installe au plafond et diffuse &agrave; 360&deg;, sur un diam&egrave;tre de 18m, un flux d'air r&eacute;gulier. Il procure aux animaux un rafra&icirc;chissement par l'&eacute;vaporation de l'humidit&eacute; du pelage et il extrait plus de calories &agrave; la vache que les ventilateurs classiques. 
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Le Space ouvre ses portes à partir de demain, 10 septembre, et jusqu'au vendredi 13 septembre. Des bovins de Loire-Atlantique seront présents à ce grand rendez-vous, pour concourir ou être vendus au salon. Par ailleurs, de très nombreuses entreprises ligériennes seront présentes, dont Terrena et Bioret, toutes deux distinguées par un Innov’Space.

Space - Des vaches et des innovations made in Loire-Atlantique

La consultation "sur le mod&egrave;le du grand d&eacute;bat", a &eacute;t&eacute; ouverte simultan&eacute;ment sur les sites du minist&egrave;re de la Sant&eacute;, de l'Ecologie et de l'Agriculture. Le gouvernement a propos&eacute; de fixer cette distance minimale entre habitations et zones d'&eacute;pandage &agrave; 5 m&egrave;tres pour les cultures dites basses (c&eacute;r&eacute;ales) et &agrave; 10 m&egrave;tres pour les cultures hautes, telles que les vignes ou l'arboriculture. Il justifie cette d&eacute;cision par les pr&eacute;conisations scientifiques de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) allant en ce sens. La consultation durera trois semaines, jusqu'&agrave; fin septembre, et ses r&eacute;sultats seront analys&eacute;s et d&eacute;pouill&eacute;s pendant environ deux mois afin d'&eacute;laborer un d&eacute;cret national qui doit entrer en application le 1er janvier 2020, dans les zones o&ugrave; aucune charte d&eacute;partementale n'aura &eacute;t&eacute; sign&eacute;e, a pr&eacute;cis&eacute; le minist&egrave;re.Parall&egrave;lement, les consultations dans toutes les pr&eacute;fectures pour l'&eacute;laboration de chartes d&eacute;partementales se poursuivent. "Le cousu-main de ces chartes pr&eacute;vaudra sur le d&eacute;cret" a indiqu&eacute; le ministre. A ce jour, huit ont &eacute;t&eacute; sign&eacute;es. "Nous croyons &agrave; l'intelligence locale : si une charte institue une zone de non traitement &agrave; 8 m&egrave;tres ou au contraire &agrave; 50 m&egrave;tres d'un b&acirc;timent, c'est elle qui pr&eacute;vaudra sur le cadre national" a indiqu&eacute; le minist&egrave;re qui estime que ces discussions vont "acc&eacute;l&eacute;rer la transition agro-&eacute;cologique" de l'agriculture en g&eacute;n&eacute;ral en impulsant un dialogue entre agriculteurs, associations et autorit&eacute;s locales.Pour voir la consultation publique, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-1-2-3-ce-qui-a-vraiment-change-pour-les-agriculteurs" target="_blank">cliquez ici</a>.&nbsp;


Trois ministères ouvrent ce lundi 9 septembre une consultation en ligne, ouverte à tous, sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d'épandage de produits phytosanitaires agricoles.


Le gouvernement ouvre la consultation sur les zones non traitées

Le mouvement Terre de liens, qui &oelig;uvre pour la pr&eacute;servation du foncier agricole, s'&eacute;tonne de la proposition de France Strat&eacute;gie de rench&eacute;rir le prix des terres pour enrayer l'artificialisation. A la mi-juillet, France Strat&eacute;gie, un organisme rattach&eacute; au Premier ministre, avait en effet publi&eacute; un rapport intitul&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-un-risque-de-reactivation-et-d-extension-a-tout-le-pays-cet-ete" target="_blank">&laquo; Objectif &laquo; Z&eacute;ro artificialisation nette &raquo; : quels leviers pour prot&eacute;ger les sols ?&nbsp;&raquo;.</a> Parmi les propositions contenues dans ce rapport, l'une d'entre elles a retenu l'attention de Terre de Liens&nbsp;: le &laquo;&nbsp;rench&eacute;rissement du prix des terres libres pour aligner le prix des terres agricoles fran&ccedil;aises sur celui de pays comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne&nbsp;&raquo;. France Strat&eacute;gie note que &laquo;&nbsp;la valeur de l'hectare agricole en France est parmi les plus basses d'Europe occidentale&nbsp;&raquo;&nbsp;: environ 6 000 euros aujourd'hui, alors qu'il se situe entre 10 000 et 20 000 euros en Italie, en Angleterre, au Danemark et en Allemagne, et qu'il atteint 50 000 euros aux Pays-Bas, toujours selon le rapport.Ce &laquo;&nbsp;relatif faible prix&nbsp;&raquo; des terres en France est, rappelle Terre de Liens dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le 4 septembre, &laquo;&nbsp;h&eacute;rit&eacute; d'une politique volontariste mise en &oelig;uvre dans les ann&eacute;es 60&nbsp;&raquo;, avec notamment la cr&eacute;ation des Safer.&nbsp;&laquo;&nbsp;Si elle n&eacute;cessite des adaptations, cette politique fonci&egrave;re est, plus de 50 ans apr&egrave;s, toujours montr&eacute;e en exemple dans toute l'Europe, poursuit Terre de Liens. A cause de ce foncier tr&egrave;s cher, nos voisins europ&eacute;ens ont encore plus de mal qu'en France &agrave; installer de nouveaux agriculteurs&nbsp;&raquo;.Pour r&eacute;soudre le probl&egrave;me en France, o&ugrave; le diff&eacute;rentiel de prix entre les terrains agricoles et les terrains constructibles pousse &agrave; l'artificialisation, Terre de Liens propose une mesure fiscale&nbsp;: relever la taxe sur les plus-values des cessions de terrains agricoles rendus constructibles &agrave; 100 %. &laquo;&nbsp;Son taux actuel entre 5 et 10% n'est pas dissuasif&nbsp;&raquo;, estime le mouvement. Une mesure qui, indique-t-on chez Terre de Liens,&nbsp;&laquo;&nbsp;aurait l'effet escompt&eacute; par France Srat&eacute;gie, mais sans mettre en p&eacute;ril le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations agricoles&nbsp;&raquo;.


Pour enrayer l’artificialisation des terres agricoles sans pour autant augmenter leur prix, Terre de Liens propose de relever la taxe sur les plus-values des cessions de terrains agricoles rendus constructibles. 


Protéger les terres agricoles sans en augmenter les prix

Au Sima 2019, Emily avait pr&eacute;sent&eacute; avec l'X-Tract un ing&eacute;nieux syst&egrave;me permettant d'extraire sans effort les ficelles ainsi que les filets de sa pailleuse Vulcano. Pour ce faire, l'op&eacute;rateur positionn&eacute; sur la passerelle attenante commence par couper les liens a&#768; l'arri&egrave;re de la botte et a&#768; les enrouler autour de l'extracteur, positionn&eacute; &agrave; l'avant de la machine. Il lui suffit ensuite d'actionner une commande hydraulique au pied pour d&eacute;clencher la rotation du rouleau extracteur. Les ficelles s'enroulent par adh&eacute;rence autour du rouleau. Tous ce qui est enroule&#769; d'un co&#770;te&#769; est d&eacute;roul&eacute;&#769; de l'autre en toute se&#769;curite&#769;. Un bac attenant permet de d&eacute;poser les ficelles usag&eacute;es. La Vulcano arbore deux d&eacute;m&ecirc;leurs &agrave; diam&egrave;tre et r&eacute;gime de rotation distincts. Elle est apte &agrave; &eacute;pandre diff&eacute;rents produits (sciure, paille broy&eacute;e ou non) au moyen de deux plateaux dot&eacute;s de d&eacute;flecteurs r&eacute;glables, sur une largeur comprise entre 5 m et 12 m pour les produits l&eacute;gers et jusqu'&agrave; 15 m pour les produits denses.<h2>Deux couteaux dans la porte de la pailleuse</h2>Au Space 2019, le constructeur propose une nouvelle solution d'extraction des ficelles et filets pour ses pailleuses &agrave; turbine de la s&eacute;rie Sigma. Le syst&egrave;me &agrave; deux couteaux V-Cut est int&eacute;gr&eacute; dans la porte de la pailleuse. Le syst&egrave;me de coupe est pilot&eacute; par l'interm&eacute;diaire d'une commande ext&eacute;rieure positionn&eacute;e sur le c&ocirc;t&eacute; de la pailleuse aux c&ocirc;t&eacute;s d'une autre commande servant l'ouverture/fermeture de la porte. L'extraction des ficelles ou du filet est facilit&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; la position des couteaux sous la balle, ronde ou carr&eacute;e.


Deux couteaux à commande hydraulique intégrés à la porte permettent de sectionner les ficelles et filets sous la balle, ronde ou carrée, et de faciliter par la même occasion leur extraction. Innov’Space 2019


Emily facilite l’extraction des ficelles et filets avec le V-Cut

"Le gouvernement va soumettre &agrave; consultation lundi [9 septembre] un projet de d&eacute;cret qui&nbsp;part des recommandations scientifiques de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;sanitaire" (Anses), a indiqu&eacute; le 7 septembre &agrave; l'AFP un porte-parole du minist&egrave;re de&nbsp;l'Agriculture, confirmant une information de BFM TV.&nbsp;Les distances propos&eacute;es dans ce projet seront de 5 m&egrave;tres pour les cultures&nbsp;dites basses (c&eacute;r&eacute;ales par exemple) et de 10 m&egrave;tres pour les cultures hautes (vignes, arbres fruitiers...).&nbsp;Les recommandations publi&eacute;es fin juin par l'Anses &eacute;voquent notamment des&nbsp;distances de s&eacute;curit&eacute; de 3, 5 et 10 m&egrave;tres, selon le type de culture.&nbsp;La consultation durera 3 semaines."Le gouvernement tranchera en&nbsp;octobre-novembre", a compl&eacute;t&eacute; le porte-parole.&nbsp;"Dans la loi Egalim, il y a des dispositions sp&eacute;cifiques pour la protection&nbsp;des riverains via la mise en place de chartes concert&eacute;es avec les riverains,&nbsp;les agriculteurs", a rappel&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; Matignon.&nbsp;Ces r&egrave;gles concernant l'&eacute;laboration de chartes et de distances minimales &agrave;&nbsp;respecter pour l'&eacute;pandage des pesticides "vont figurer dans des textes qui&nbsp;entreront en application au 1er janvier 2020", a ajout&eacute; Matignon.&nbsp;&nbsp; &nbsp;


Le gouvernement va proposer de fixer par décret à 5 ou 10 mètres, selon le type de culture, la distance minimale entre les habitations et les zones d'épandage de produits phytosanitaires. 


Zones non traitées : le gouvernement propose une distance minimale de 5 à 10 mètres

"L'&eacute;talement urbain et l'artificialisation des sols, en d&eacute;truisant et en&nbsp;morcelant les espaces naturels, agricoles et forestiers, contribuent&nbsp;directement &agrave; la d&eacute;gradation des &eacute;cosyst&egrave;mes", affirmaient fin juillet dans un&nbsp;communiqu&eacute; commun plusieurs minist&egrave;res : Agriculture, Logement et Ecologie. Au-del&agrave; des annonces - la formation d'un groupe de travail entre &eacute;lus et&nbsp;soci&eacute;t&eacute; civile -, ce communiqu&eacute; s'inscrit dans une approche assum&eacute;e depuis&nbsp;plusieurs ann&eacute;es par les pouvoirs publics : la lutte contre l'&eacute;talement urbain&nbsp;et son corollaire, l'artificialisation des sols.&nbsp;Le premier d&eacute;signe une expansion, jug&eacute;e trop rapide, des zones urbaines. Le&nbsp;second signifie que les terres concern&eacute;es perdent leur statut de milieu&nbsp;naturel, m&ecirc;me si ce ph&eacute;nom&egrave;ne n'est pas forc&eacute;ment irr&eacute;versible.&nbsp;&nbsp; &nbsp;L'&eacute;talement urbain est &agrave; la fois accus&eacute; de prendre du terrain aux&nbsp;agriculteurs et d'&ecirc;tre coupable de maux &eacute;cologiques : il se fait principalement&nbsp;par la construction de maisons, plus gourmandes en &eacute;nergie par habitant que&nbsp;les immeubles, et encourage les transports en voiture.&nbsp;Mais c'est surtout l'artificialisation des sols qui est vis&eacute;e et ses&nbsp;risques pour la biodiversit&eacute;. Pour prot&eacute;ger celle-ci, le gouvernement affiche&nbsp;depuis 2018 un objectif de "z&eacute;ro artificialisation nette", et la volont&eacute;&nbsp;publique d'affronter le ph&eacute;nom&egrave;ne remonte jusqu'au Grenelle de l'Environnement&nbsp;de 2007.&nbsp;Pourtant, "on n'a pas de probl&egrave;me &agrave; l'&eacute;chelle nationale", minimise aupr&egrave;s&nbsp;de l'AFP le g&eacute;ographe Eric Charmes, chercheur &agrave; l'universit&eacute; de Lyon et auteur&nbsp;de plusieurs ouvrages sur l'organisation des villes et villages.&nbsp;M. Charmes relativise notamment un chiffre souvent repris : entre 2006 et&nbsp;2015, l'&eacute;quivalent de la Seine-et-Marne a &eacute;t&eacute; pris sur des terres agricoles et&nbsp;des milieux naturels.&nbsp;"M&ecirc;me dans les hypoth&egrave;ses les plus d&eacute;favorables, en supposant que tous les&nbsp;m&eacute;nages fran&ccedil;ais s'installent dans un pavillon et se mettent &agrave; habiter sur une&nbsp;parcelle de 1.000 m&egrave;tres carr&eacute;s, on a encore 85% du territoire qui ne serait&nbsp;pas artificialis&eacute;", remarque-t-il.&nbsp;"Les probl&egrave;mes ne d&eacute;pendent pas de la quantit&eacute; d'artificialisation mais des&nbsp;localisations des urbanisations nouvelles", ajoute M. Charmes.<h2>Effet d'optique</h2>Le g&eacute;ographe pr&eacute;f&egrave;re parler d'"&eacute;miettement" urbain : loin de l'image&nbsp;d'immenses m&eacute;tropoles qui s'&eacute;talent comme des flaques, il estime que ce sont&nbsp;maintenant les villages qui repoussent leurs fronti&egrave;res, gagnant des habitants&nbsp;lorsqu'ils entrent dans la zone d'influence de grandes villes.&nbsp;Ce ph&eacute;nom&egrave;ne participe, selon lui, &agrave; un effet d'optique : l'&eacute;talement urbain&nbsp;appara&icirc;t plus massif qu'il n'est, car quelques nouveaux pavillons se&nbsp;remarquent plus &agrave; l'or&eacute;e d'un village qu'en p&eacute;riph&eacute;rie d'une grande ville.&nbsp;"Le d&eacute;bat est dans une radicalit&eacute;, o&ugrave; il faut que l'artificialisation nette&nbsp;soit &eacute;gale &agrave; z&eacute;ro", regrette M. Charmes. "On a bien quelque chose de&nbsp;politique, l&agrave; derri&egrave;re. Le discours dominant consiste &agrave; valoriser la densit&eacute;,&nbsp;au d&eacute;triment de l'&eacute;talement et de la ville peu dense."&nbsp;&nbsp; &nbsp;Ainsi, fin ao&ucirc;t, le ministre du Logement, Julien Denormandie, a dit&nbsp;"assumer" que des politiques du gouvernement aient contribu&eacute; au net d&eacute;clin de&nbsp;la construction de maisons depuis deux ans, au profit de la relance de centres&nbsp;de villes moyennes.&nbsp;"Derri&egrave;re des choix politiques de lutte contre l'&eacute;talement urbain et&nbsp;l'artificialisation des sols, on mobilise des outils qui risquent d'aboutir de&nbsp;facto &agrave; une accentuation d'une logique de m&eacute;tropolisation", avance aupr&egrave;s de&nbsp;l'AFP Alain Tourdjman, directeur des &eacute;tudes &eacute;conomiques chez le g&eacute;ant bancaire&nbsp;BPCE.&nbsp;L'&eacute;conomiste d&eacute;finit cette m&eacute;tropolisation comme la concentration de la&nbsp;population et de l'activit&eacute; &eacute;conomique dans les grandes villes r&eacute;gionales, au&nbsp;d&eacute;triment d'une partie de plus en plus importante du territoire.&nbsp;Selon lui, la lutte affich&eacute;e contre l'&eacute;talement urbain fait partie des&nbsp;politiques - avec par exemple la volont&eacute; d'imposer d'ici &agrave; quelques ann&eacute;es la&nbsp;r&eacute;novation des "passoires thermiques" par la coercition - susceptibles de&nbsp;renforcer ce ph&eacute;nom&egrave;ne en concentrant aides publiques, constructeurs et&nbsp;acheteurs sur les grandes villes.&nbsp;&nbsp; &nbsp;"Les effets d&eacute;l&eacute;t&egrave;res, c'est qu'on a une inflation des prix du logement&nbsp;dans les m&eacute;tropoles, en m&ecirc;me temps qu'une perte de valeur dans des zones qui&nbsp;ne sont pas tendues", conclut-il. "On est en train, au nom d'objectifs tr&egrave;s&nbsp;louables, de sous estimer le risque d'appauvrissement de d&eacute;tenteurs de&nbsp;logements qui se situent dans ces zones."


L'étalement urbain, l'idée que les villes grandissent trop vite au détriment des zones rurales, sert depuis des années d'épouvantail aux pouvoirs publics, mais son ampleur fait débat.


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