&nbsp;"Dans l'affaire qui oppose M. Paul Fran&ccedil;ois &agrave; la soci&eacute;t&eacute; Monsanto S.A.S.&nbsp;dans le cadre du dossier Lasso (...), il a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; de se pourvoir en&nbsp;cassation", a annonc&eacute; &agrave; l'AFP Bayer, qui a rachet&eacute; l'am&eacute;ricain Monsanto en&nbsp;2018. Paul Fran&ccedil;ois, c&eacute;r&eacute;alier de Charente, avait &eacute;t&eacute; intoxiqu&eacute; en avril 2004&nbsp;apr&egrave;s avoir inhal&eacute; des vapeurs de Lasso, un herbicide de Monsanto finalement&nbsp;interdit en France trois ans plus tard, et avait &eacute;t&eacute; longuement hospitalis&eacute;.&nbsp;Depuis, l'agriculteur accuse le groupe d'&ecirc;tre le responsable de son&nbsp;intoxication et a port&eacute; l'affaire en justice, r&eacute;clamant plus d'un million&nbsp;d'euros. Il assure aussi souffrir de graves troubles neurologiques, ce que&nbsp;contestent Monsanto et, d&eacute;sormais, Bayer. La justice a partiellement donn&eacute; raison &agrave; M. Fran&ccedil;ois &agrave; trois reprises,&nbsp;dont la derni&egrave;re fois en appel &agrave; Lyon en avril dernier: elle a jug&eacute; que&nbsp;Monsanto aurait d&ucirc; signaler le danger sp&eacute;cifique d'utiliser le produit en cas&nbsp;de travaux dans des cuves, mais ne s'est pas prononc&eacute;e sur la toxicit&eacute; m&ecirc;me du&nbsp;Lasso. "Son &eacute;tiquetage &eacute;tait conforme notamment aux prescriptions de son&nbsp;autorisation de mise sur le march&eacute;", se d&eacute;fend Bayer.&nbsp;&nbsp; &nbsp;Par ailleurs, "des experts m&eacute;dicaux nomm&eacute;s par le tribunal de premi&egrave;re&nbsp;instance n'ont diagnostiqu&eacute; aucune des maladies physiques invoqu&eacute;es par M.&nbsp;Fran&ccedil;ois", ajoute le groupe. "Cette expertise a &eacute;t&eacute; confirm&eacute;e par la Cour&nbsp;d'Appel."L'agriculteur d&eacute;nonce "le double discours de Bayer qui dit souhaiter&nbsp;cl&ocirc;turer ce genre d'affaire et en m&ecirc;me temps prend cette d&eacute;cision", et surtout&nbsp;"continue de fabriquer le Lasso et de le vendre dans les pays asiatiques". Paul Fran&ccedil;ois dit &eacute;galement regretter que les avocats de Bayer/Monsanto,&nbsp;sur la base de ce pourvoi, aient obtenu un nouveau report de la proc&eacute;dure&nbsp;d'indemnisation de quatre mois alors que "dans le jugement, le r&egrave;glement du&nbsp;pr&eacute;judice &eacute;tait ex&eacute;cutoire".


Le géant agrochimique allemand Bayer, propriétaire depuis l'an dernier de Monsanto, s'est pourvu en cassation après avoir perdu plusieurs procès contre l'agriculteur Paul François, qui l'accuse d'être responsable d'une intoxication en 2004, a annoncé dimanche le groupe, confirmant une information du JDD. 


Affaire de l'agriculteur Paul François: Monsanto (Bayer) va en cassation

Organis&eacute;e et anim&eacute;e par Yves CARIOU (consultant &eacute;conomie sociale et solidaire, Rennes), cette rencontre permettra aux responsables de cuma visiteurs du salon de d&eacute;battre notamment avec la coop&eacute;rative"Tout en v&eacute;lo" sp&eacute;cialis&eacute;e dans la logistique urbaine &agrave; v&eacute;lo pour la livraison du dernier kilom&egrave;tre, les courses rapides et m&ecirc;me les d&eacute;m&eacute;nagements (visionner la pr&eacute;sentation vid&eacute;o : https://youtu.be/lAal7-83cPg).Participera &eacute;galement le groupement "Biolait", premier collecteur fran&ccedil;ais de lait biologique de vache, fournissant une centaine de transformateurs (https://www.biolait.eu/fr/gfycms/page/read/1-connaitre-biolait/).&nbsp;La question qui sera sur la table : le statut de coop&eacute;rative de coop&eacute;rative est-il toujours adapt&eacute; pour coop&eacute;rer ? Venez en d&eacute;battre le jeudi 19 septembre au Salon aux champs &agrave; 15h30 dans le chapiteau 1Rendez-vous au Salon aux champs les 18 et 19 septembre prochains &agrave; Broons S&eacute;vignac en Bretagne dans les C&ocirc;tes d'Armor &nbsp; &nbsp;Retrouvez le programme de l'&eacute;v&eacute;nement ici


Dans le cadre de l’Université aux Champs qui propose une série de débats lors du Salon aux champs des 18 et 19 septembre prochain, une rencontre inédite entre coopérateurs d’horizons différents est organisée. 


L'université : coopérative, y’a pas que les cuma !

5 juin 2019, ouverture des Culturales &agrave; Poitiers (Vienne). Bruno Liaigre, tourneur-fraiseur de m&eacute;tier, g&eacute;rant de la Sarl Liaigre (Indre-et-Loire), sp&eacute;cialis&eacute;e dans la m&eacute;cano-soudure et Christian Savatier, chaudronnier, g&eacute;rant de l'Eurl MCS (Vienne) mais aussi agriculteur (&agrave; titre principal), pr&eacute;sentent en avant-premi&egrave;re l'Axe 3000 produit par leur co-entreprise Axe-LS. Il s'agit d'un semoir direct, &agrave; disques (470 mm de diam&egrave;tre) positionn&eacute;s sur deux rang&eacute;es, r&eacute;servant 18 cm d'inter-rang, apte &agrave; semer sous couvert, pr&eacute;sent&eacute; en 3 m avec une tr&eacute;mie compartiment&eacute;e de 2 X 1.000 litres. Jusque-l&agrave;, rien d'extraordinaire, &agrave; ceci pr&egrave;s que le syst&egrave;me d'enterrage repose sur un bras pouss&eacute; supportant le disque ouvreur, disque inclinable en continu dans une fourchette comprise entre 5&deg; et 20&deg;. Un concept dont les origines remontent &agrave; presque 40 ans, en France, apr&egrave;s des d&eacute;tours par le Mali et le Maroc.<h2>Enterrer les graines... et le semoir</h2>L'aventure d&eacute;marre en effet en 1981, date &agrave; laquelle Anicet Marionneau, ing&eacute;nieur au Cemagref (devenu Irstea) met au point un disque semeur au montage in&eacute;dit&nbsp;: au lieu de travailler en traction, il travaille en pouss&eacute;e, au bout d'un bras de 1,10 m fix&eacute; sur le ch&acirc;ssis. Sans vouloir insulter la physique, disons que le concept &eacute;quivaut &agrave; tirer une brouette plut&ocirc;t qu'&agrave; la pousser&nbsp;: l'effort est bien moindre car la roue n'a pas tendance &agrave; piquer et &agrave; buter dans le sol. Et s'agissant d'un disque semeur, le concept fait l'&eacute;conomie du surpoids requis par un disque tir&eacute; pour favoriser sa p&eacute;n&eacute;tration dans le sol. &laquo;&nbsp;A l'&eacute;poque, personne n'a souhait&eacute; acqu&eacute;rir le brevet, si ce n'est des constructeurs qui voulaient enterrer le concept d&eacute;finitivement&nbsp;&raquo;, commente Christian Savatier. R&eacute;sultat&nbsp;: le Cemagref autorise la branche tourangelle de l'Afdi (Agriculteurs fran&ccedil;ais d&eacute;veloppement international) &agrave; exploiter le brevet &agrave; des fins de d&eacute;veloppement de l'agriculture de conservation en Afrique. Pourquoi l'Afrique&nbsp;? &laquo;&nbsp;Parce que le semoir est adapt&eacute; aux conditions s&egrave;ches&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Christian Savatier. &laquo;&nbsp;Et parce qu'il requiert peu de puissance de traction, ce qui le pr&eacute;destine aux petits tracteurs en usage en Afrique, voire &agrave; la traction animale dans une version r&eacute;duite &agrave; deux rangs&nbsp;&raquo;. C'est l&agrave; que nos professionnels de l'acier et accessoirement du tir sportif (Christian Savatier et Bruno Liaigre sont pratiquants et fabriquent des pi&egrave;ges &agrave; balles et des arbal&egrave;tes), prennent le semoir en marche et contribuent &agrave; la fabrication des prototypes successifs. S'invite &eacute;galement Fert, une autre association fran&ccedil;aise de&nbsp;coop&eacute;ration internationale pour le d&eacute;veloppement agricole&nbsp;des pays en d&eacute;veloppement et &eacute;mergents.<h2>Un semoir d'agriculteurs</h2>Entre-temps, le concept d'agriculture de conservation et ses trois piliers (travail minimum, couverts v&eacute;g&eacute;taux et rotations longues) commence &agrave; &eacute;merger en France, le plus souvent &agrave; l'initiative de collectifs d'agriculteurs pionniers. Enfilant sa casquette d'agriculteur, Christian Savatier teste le concept sur sa propre exploitation : &laquo;&nbsp;J'ai eu de tr&egrave;s bons r&eacute;sultats en colza et du coup, je me suis dit que ce semoir, adapt&eacute; &agrave; nos tracteurs, pourrait aussi faire l'affaire en France, sachant qu'&agrave; titre personnel, je n'avais pas les moyens de m'acheter un semoir direct du march&eacute;&nbsp;&raquo;. Probl&egrave;me&nbsp;: les co&ucirc;ts de d&eacute;veloppement et leur financement. C'est l&agrave; o&ugrave; trois coop&eacute;ratives, &agrave; savoir Agrial, Ax&eacute;r&eacute;al et Centre-Ouest C&eacute;r&eacute;ales, ainsi que Sofiprot&eacute;ol, apportent des fonds tandis que Terres Inovia l'int&egrave;grera dans une plateforme d'essai comparative. &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; du semoir et de la technique, ce qui est peut-&ecirc;tre le plus remarquable dans cette entreprise, c'est que ce sont des agriculteurs, via les coop&eacute;ratives et un institut technique, qui ont d&eacute;gag&eacute; des moyens pour mettre &agrave; la disposition des agriculteurs, une solution &eacute;prouv&eacute;e sur le terrain avant d'&ecirc;tre commercialis&eacute;e, note Christian Savatier. Qui plus est, la solution est totalement en phase avec les exigences de conservation des sols... et des exploitations. Merci l'Afdi et merci la profession&nbsp;&raquo;.<h2>Essais probants</h2>Durant trois campagnes, Terres Inovia et les trois coop&eacute;ratives associ&eacute;es ont pouss&eacute; l'Axe 3000 dans ses retranchements en multipliant les variables&nbsp;: types de sol, humidit&eacute;, volumes de r&eacute;sidus, semis d'automne, f&eacute;veroles et pois de printemps, le tout en comparaison avec des itin&eacute;raires conventionnels, simplifi&eacute;s et directs. Verdict&nbsp;? L'Axe 3000 n'a jamais &eacute;t&eacute; pris en d&eacute;faut par rapport &agrave; ses concurrents et les a m&ecirc;me devanc&eacute;s en conditions s&egrave;ches, en terme de rapidit&eacute; de lev&eacute;e. Le r&eacute;glage de l'inclinaison du disque doit faire l'objet d'un compromis entre le volume de r&eacute;sidus en pr&eacute;sence et la qu&ecirc;te d'une moindre perturbation du sol, synonyme de relev&eacute;es d'adventices. Bien &eacute;videmment, comme pour tous les semoirs &agrave; disques, on oublie les sols caillouteux. Sur pois et f&eacute;veroles, deux esp&egrave;ces r&eacute;tives au semis direct, le bras pouss&eacute; a montr&eacute; des gains en efficacit&eacute; de lev&eacute;e, s&eacute;curisant l'implantation. Des tests sont annonc&eacute;s en semis de tournesol sous couvert.<h2>Pr&eacute;-s&eacute;rie</h2>Et maintenant&nbsp;? Le produit est finalis&eacute;, la marque d&eacute;pos&eacute;e, le lancement officialis&eacute;, il n'y a plus qu'&agrave; d&eacute;marrer la fabrication. Oui, mais, du bras pouss&eacute; aux bras lev&eacute;s... Les TPE Liaigre et MCS n'ont ni l'assise financi&egrave;re ni la structure commerciale (vente, SAV) pour se lancer dans la fabrication en s&eacute;rie, ce qui ne les emp&ecirc;che pas d'avoir de s&eacute;rieuses r&eacute;f&eacute;rences en sous-traitances pour de grandes marques, dont certaines sp&eacute;cialis&eacute;es dans le semis... Dans un autre registre, MCS par exemple a r&eacute;alis&eacute; pour le compte de Sepra Environnement (Loire) les &eacute;tudes et la r&eacute;alisation d'une remorque assurant la collecte mobile de d&eacute;chets. &laquo;&nbsp;Notre objectif pour la premi&egrave;re ann&eacute;e, c'est de commercialiser quelques exemplaires dans notre r&eacute;gion de fa&ccedil;on &agrave; pouvoir en assurer correctement le suivi&nbsp;&raquo;, devise Christian Savatier. &laquo;&nbsp;D'autres options sont possibles. On ne ferme pas la porte &agrave; un constructeur mais &agrave; condition de conserver la fabrication des &eacute;l&eacute;ments, de fa&ccedil;on &agrave; faire tourner nos ateliers&nbsp;&raquo;. On oubliait&nbsp;: le lyc&eacute;e agricole de Thur&eacute; (Vienne) a particip&eacute; aux essais de d&eacute;veloppement. C'est l'option jeunes pousses. Ou comment cibler la re-l&egrave;ve.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Propos&eacute; en 3 m et potentiellement en 4 m et 6 m, l&#039;Axe 3000 requiert une puissance th&eacute;orique limit&eacute;e &agrave; 20 ch/mn mais &agrave; la condition toutefois de disposer de la puissance de relevage n&eacute;cessaire pour porter la tr&eacute;mie, que l&#039;on peut aussi &laquo;&nbsp;d&eacute;payser&nbsp;&raquo; &agrave; l&#039;avant du tracteur pour gagner en &eacute;quilibre des masses. L&#039;Axe 3000 compte trois niveaux de r&eacute;glage&nbsp;: la roue de profondeur (centralis&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; des bielles), l&#039;angle du disque (5&deg; &agrave; 20&deg;) et la hauteur du ch&acirc;ssis jouant sur l&#039;angle du bras. Prix indicatif&nbsp;: 15.000 &euro; par m.
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Avec son associé Bruno Liaigre, Christian Savatier a mis au point l’Axe 3000, un semoir direct inédit, basé sur un disque poussé et incliné. L’aboutissement d’une très longue aventure collective où s’entrecroisent des ONG, des coopératives, un institut technique, un institut de recherche ou encore les jeunes pousses d’un lycée agricole.


Ils ont conçu un semoir direct qui ne demande qu’à pousser

Les temp&eacute;ratures vont monter &agrave; partir de ce week-end. "Il fera tr&egrave;s chaud&nbsp;lundi au sud de la Loire, avec des valeurs sup&eacute;rieures &agrave; 35&deg;C, pouvant&nbsp;atteindre les 40&deg;C", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Patrick Galois, pr&eacute;visionniste chez&nbsp;M&eacute;t&eacute;o-France.&nbsp;"Ces fortes chaleurs vont gagner l'ensemble du pays entre mardi et jeudi et&nbsp;c'est &agrave; partir de vendredi qu'une baisse significative des temp&eacute;ratures&nbsp;interviendrait par l'ouest", a-t-il poursuivi, affinant une pr&eacute;c&eacute;dente&nbsp;pr&eacute;vision. "Au sud de la France, l'&eacute;pisode de canicule d&eacute;bute lundi" et "durera une&nbsp;bonne partie de la semaine", peut-&ecirc;tre plus longtemps dans le sud-est.&nbsp;Au nord de la Loire, "l'&eacute;pisode de canicule commencerait plut&ocirc;t mardi et&nbsp;pourrait &ecirc;tre d'une dur&eacute;e assez limit&eacute;e dans l'ouest et plus durable vers&nbsp;l'Alsace, Lorraine, Franche-Comt&eacute;", a pr&eacute;cis&eacute; le pr&eacute;visionniste. "Des valeurs de 35 &agrave; 40&deg;C sont susceptibles d'&ecirc;tre atteintes sur&nbsp;pratiquement toutes les r&eacute;gions de France et on peut m&ecirc;me penser qu'on&nbsp;d&eacute;passera localement les 40&deg;C au sud de la Loire" - entre 40&deg;C et 42&deg;C -, a&nbsp;avertit M. Galois.L'air chaud remontant de la p&eacute;ninsule ib&eacute;rique se dirigera ensuite vers la&nbsp;Belgique, le Luxembourg, la Suisse et "on attend des chaleurs remarquables&nbsp;jusqu'en Scandinavie", selon le pr&eacute;visionniste de M&eacute;t&eacute;o-France.<h2>S&eacute;cheresse</h2>70 d&eacute;partements subissaient vendredi 19 juillet des restrictions d'eau. Vingt-trois,&nbsp;notamment en Vend&eacute;e, dans l'Indre, dans le Cher, dans la Creuse ou encore en&nbsp;Sa&ocirc;ne-et-Loire, sont en "crise", c'est-&agrave;-dire que tous les pr&eacute;l&egrave;vements jug&eacute;s&nbsp;non prioritaires, m&ecirc;me les pr&eacute;l&egrave;vements agricoles, sont interdits.L'hiver 2018-2019 a &eacute;t&eacute; plus sec que le pr&eacute;c&eacute;dent et "le d&eacute;ficit&nbsp;pluviom&eacute;trique depuis septembre est en moyenne de 20% sur la France&nbsp;m&eacute;tropolitaine", avec une s&eacute;cheresse des sols "particuli&egrave;rement s&eacute;v&egrave;re sur le&nbsp;centre du pays", indique le minist&egrave;re. "On est tr&egrave;s vigilant sur la gestion de l'eau", a assur&eacute; vendredi la&nbsp;secr&eacute;taire d'Etat Emmanuelle Wargon &agrave; la Transition &eacute;cologique sur CNEWS.&nbsp;


Un nouvel épisode de canicule, le deuxième en moins d'un mois, va toucher la France la semaine prochaine, qui s'annonce moins long que le précédent.


Un nouvel épisode de canicule, plus court, mais intense, se prépare 

Apr&egrave;s avoir d&eacute;j&agrave; rencontr&eacute; Madame la pr&eacute;f&egrave;te et le d&eacute;put&eacute; le 5 juillet dernier, la FDSEA et les JA ont de nouveau marqu&eacute; leurs oppositions aux accords de libres-&eacute;changes avec le Mercosur et le CETA. Mais au-del&agrave; de ces accords commerciaux, l'un des sujets de pr&eacute;occupation majeure, porte sur la s&eacute;cheresse et ses difficult&eacute;s d'approvisionnement en fourrage. Face &agrave; telle situation, la FDSEA et les JA sont pass&eacute;s &agrave; la vitesse sup&eacute;rieure en organisant une manifestation le 11 juillet dernier dans les rues Gu&eacute;ret en nocturne. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir averti les autorit&eacute;s d&eacute;partementales que la col&egrave;re des agriculteurs creusois couvait dans les campagnes sur ces sujets. Malgr&eacute; les nombreux avertissements, l'action syndicale a pris le pas. Ensemble, la FDSEA et les JA sont donc pass&eacute;s &agrave; l'action, r&eacute;it&eacute;rant les revendications de la profession agricole sur leur opposition aux accords de libre-&eacute;change avec le Mercosur, qui pr&eacute;voient l'importation de 99&thinsp;000&thinsp;t de viande et les accords du CETA avec le Canada qui autoriserait l'Union Europ&eacute;enne &agrave; importer 65&thinsp;000&thinsp;t de viande non conforme aux normes europ&eacute;ennes. Mais au-del&agrave; de ces accords commerciaux qui doivent &ecirc;tre pr&eacute;alablement ratifi&eacute;s par les pays membres de l'Union Europ&eacute;enne, la raison majeure et l&eacute;gitime de l'inqui&eacute;tude du moment, reste la s&eacute;cheresse qui s&eacute;vit actuellement sur le territoire fran&ccedil;ais. Sans en avoir pour autant fini avec la s&eacute;cheresse 2018 et ses cons&eacute;quences sur les stocks et les tr&eacute;soreries, les incertitudes sont d&eacute;j&agrave; grandes sur le r&eacute;approvisionnement en fourrage pour le prochain hiver. Pr&egrave;s d'une centaine d'agriculteurs s'&eacute;tait donn&eacute; rendez-vous sur la place Bonnyaud, ce jeudi soir &agrave; 22 heures, suivie de quelques tracteurs. Apr&egrave;s un rapide tour de ville, en passant par la cit&eacute; administrative, o&ugrave; une benne de fumier a &eacute;t&eacute; d&eacute;vers&eacute;e au pied de la grille ainsi que devant la porte de l'h&ocirc;tel des imp&ocirc;ts, le cort&egrave;ge s'est ensuite dirig&eacute; vers la pr&eacute;fecture. Arrivant tout juste de Paris, la pr&eacute;f&egrave;te Magali Debatte a aussit&ocirc;t rencontr&eacute; les agriculteurs et leurs responsables, devant le parvis de la pr&eacute;fecture o&ugrave; les &eacute;changes se sont d&eacute;roul&eacute;s de mani&egrave;re courtoise, mais d&eacute;termin&eacute;e. Pour le pr&eacute;sident Thierry Jamot, &laquo;&thinsp;la situation est extr&ecirc;mement pr&eacute;occupante pour les &eacute;leveurs. Alors que nous demandons depuis des ann&eacute;es des autorisations pour capter l'eau de nos zones humides, aucune r&egrave;gle ne le permet, m&ecirc;me dans des situations critiques, comme celle que nous connaissons aujourd'hui&thinsp;&raquo;. Relay&eacute; par le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FDSEA Christian Arvis, &laquo;&thinsp;sans ces autorisations et lorsque nous aurons &agrave; prendre l'eau du r&eacute;seau public, alors l&agrave;, les Creusois auront soif&thinsp;!&thinsp;&raquo;. Autant d'arguments pour le pr&eacute;sident des JA&#8239;23 Michael Magnier, pour d&eacute;noncer certaines aberrations, &laquo;&thinsp;les pouvoirs publics doivent prendre les d&eacute;cisions qui s'imposent et leurs responsabilit&eacute;s... L'&Eacute;tat a trouv&eacute; les moyens pour d&eacute;truire le barrage du Chat-Cros &agrave; &Eacute;vaux avec plus de 3&thinsp;M&euro;. Il retenait plus 300&thinsp;000&thinsp;m&sup3;, aujourd'hui cette eau aurait &eacute;t&eacute; bien plus utile pour abreuver nos animaux. Des solutions existent, alors pourquoi ne pas les exploiter, en cr&eacute;ant des retenues colin&eacute;aires et autres captages... Il faut que la loi change, pour autoriser de petites retenues &raquo;. La pr&eacute;f&egrave;te Magali Debatte, consciente des difficult&eacute;s des &eacute;leveurs, acquiesce. &laquo;&thinsp;Il existe des r&egrave;gles, mais nous ne pouvons pas y d&eacute;roger. Nous devons faire &eacute;voluer la r&eacute;glementation pour que ces situations ne se reproduisent plus&thinsp;&raquo;, a-t-elle conclu.

La FDSEA et les JA de la Creuse sur le front de la sécheresse

En cause, une baisse de 15% de la taxe additionnelle sur le foncier non&nbsp;b&acirc;ti, pay&eacute;e par les agriculteurs et les propri&eacute;taires de terres agricoles. Cette taxe rapporte actuellement 292 millions d'euros aux chambres, soit un&nbsp;peu moins de la moiti&eacute; de leur budget. Le manque &agrave; gagner s'&eacute;l&egrave;verait &agrave;&nbsp;environ 45 millions d'euros par an si elle devait baisser. Claude Cochonneau, pr&eacute;sident des chambres d'agriculture, a fait part de son&nbsp;"incompr&eacute;hension" face &agrave; cette d&eacute;cision, relevant une "contradiction" avec&nbsp;"les attentes de la soci&eacute;t&eacute; et du gouvernement envers l'agriculture en mati&egrave;re&nbsp;de transition". "On est all&eacute; chez le Premier ministre pour dire &laquo;&nbsp;on ne comprend plus ce qu'il&nbsp;se passe&nbsp;&raquo;", a-t-il d&eacute;clar&eacute;, se demandant "sur quelle base" serait discut&eacute; le&nbsp;contrat d'objectifs que les chambres devaient signer avec Matignon."Notre ambition &eacute;tait de proposer &agrave; tous les agriculteurs de les&nbsp;accompagner dans cette phase de transition", a expliqu&eacute; M. Cochonneau,&nbsp;d&eacute;crivant un "chantier titanesque", alors que la France souhaite sortir du&nbsp;glyphosate en 2021 et r&eacute;duire les produits phytosanitaires de 50% d'ici 2025. "Le r&eacute;seau est en &eacute;bullition face &agrave; ce manque de coh&eacute;rence", a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;S&eacute;bastien Windsor, premier vice-pr&eacute;sident de l'APCA. "Toutes les grosses entreprises fran&ccedil;aises font de la recherche et&nbsp;d&eacute;veloppement. Les agriculteurs font de la recherche et du d&eacute;veloppement, non&nbsp;pas chacun de leur c&ocirc;t&eacute; mais en mutualisant avec les chambres d'agriculture",&nbsp;a-t-il poursuivi. "Si on arr&ecirc;te la recherche et d&eacute;veloppement au moment o&ugrave; on attend le plus&nbsp;de choses sur l'agriculture, c'est quand m&ecirc;me compliqu&eacute;", a-t-il ajout&eacute;.<h2>Baisse des taxes pour les agriculteurs</h2>Outre l'accompagnement des agriculteurs dans la transition&nbsp;environnementale, les chambres souhaitaient inscrire dans leur contrat&nbsp;d'objectifs l'engagement de rencontrer tous les agriculteurs partant &agrave; la&nbsp;retraite dans les cinq ans "pour regarder avec eux une transmission de leur&nbsp;exploitation &agrave; un jeune". Un enjeu crucial, alors qu'un agriculteur sur deux prendra sa retraite&nbsp;dans les dix ans qui viennent.&nbsp;"Aujourd'hui, le r&eacute;seau est tr&egrave;s en col&egrave;re, parce qu'il porte ces&nbsp;engagements-l&agrave;. On voit les attentes de la soci&eacute;t&eacute; qui sont de plus en plus&nbsp;fortes. On n'a pas l'intention de se laisser faire", a conclu M. Windsor."Il y a un sujet essentiel, aujourd'hui, c'est le revenu des agriculteurs.&nbsp;(...) Les agriculteurs ne gagnent pas leur vie, et le compte n'y est pas suite&nbsp;aux &Eacute;GA" (&Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation), a d&eacute;clar&eacute; le ministre de&nbsp;l'Agriculture, Didier Guillaume, interpell&eacute; sur ce choix budg&eacute;taire lors des&nbsp;questions des s&eacute;nateurs au gouvernement. "Le choix du Premier ministre, &ccedil;'a &eacute;t&eacute; de baisser la taxe (...) afin de&nbsp;faire baisser les taxes que les agriculteurs payent, pour leur donner plus de&nbsp;pouvoir d'achat", a-t-il conclu.


Les chambres d'agriculture sont en "ébullition" contre la menace d'une baisse de leurs recettes fiscales à l'horizon du prochain projet de loi de finances, et ont menacé de remettre en cause la signature d'un contrat d'objectif avec Matignon.


Les chambres d'agriculture en "ébullition", face à une possible baisse de budget

Fond&eacute;e par un agriculteur &agrave; Layrac (Lot-et-Garonne) il y a 10 ans, l'entreprise Stecomat, un tant soit peu visionnaire, a fait du d&eacute;sherbage m&eacute;canique de pr&eacute;cision, non pas sa marque de fabrique, car l'entreprise ne fabrique pas, mais sa sp&eacute;cialit&eacute;, en assurant la distribution de bineuses et autres herses &eacute;trilles. &laquo; Agriculteurs a&#768; la base, notre volonte&#769; premie&#768;re e&#769;tait d'apporter a&#768; nos confre&#768;res agriculteurs des solutions permettant d'ame&#769;liorer la structure du sol, de favoriser la croissance des cultures et l'acce&#768;s aux substances nutritives&nbsp;&raquo;, indique Niek Jansingh, ge&#769;rant de Stecomat. &laquo;&nbsp;Convaincus de&#768;s les premie&#768;res heures par la technique du de&#769;sherbage me&#769;canique de pre&#769;cision, et pour l'avoir employe&#769;e personnellement depuis des dizaines d'anne&#769;es, nous avions fait le choix de marques premium&nbsp;&raquo;.<h2>Treffler et Schmotzer</h2>Stecomat assure ainsi en exclusivit&eacute; la distribution de la marque allemande Treffler, laquelle con&ccedil;oit des herses e&#769;trilles de pre&#769;cision, des scalpeurs, des vibromulcheurs ou encore des rouleaux hacheurs. Elle vient d'ajouter &agrave; son catalogue les mat&eacute;riels d'une autre marque allemande, &agrave; savoir Schmozter, pass&eacute;e sous le contr&ocirc;le d'Amazone en d&eacute;but d'ann&eacute;e et qui a choisi d'en confier la distribution &agrave; Stecomat sur toute la France, avec une cinquantaine de d&eacute;partements en exclusivit&eacute;. Trois inspecteurs commerciaux ont &eacute;t&eacute; recrut&eacute;s &agrave; dessein. Fond&eacute;e en 1922, Schmotzer d&eacute;veloppe toute une gamme de mat&eacute;riels adapt&eacute;s &agrave; de nombreuses esp&egrave;ces. D'un point de vue technique, elles reposent sur diff&eacute;rents types de parall&eacute;logrammes et b&eacute;n&eacute;ficient en mati&egrave;re de guidage de syst&egrave;mes de cam&eacute;ra, le tout alliant efficacit&eacute;, s&eacute;lectivit&eacute;, productivit&eacute;.<h2>Rootwave, d&eacute;sherbage &eacute;lectro-thermique</h2>Stecomat est par ailleurs le distributeur de la marque anglaise Rootwave, sp&eacute;cialis&eacute;e dans le d&eacute;sherbage &eacute;lectro-thermique. Le d&eacute;sherbeur Rootwave Pro se pr&eacute;sente sous la forme d'une lance au bout de laquelle pointe une &eacute;lectrode m&eacute;tallique, aliment&eacute;e par un groupe &eacute;lectrog&egrave;ne sinon par secteur. L'&eacute;lectricit&eacute;, jusqu'&agrave; 5.000 V, parcourt les feuilles et tiges jusqu'aux racines, d&eacute;truisant plantules, plantes et petits arbustes dans un laps de temps compris entre une fraction de seconde et 10 &agrave; 15 secondes.


Investie dans le désherbage mécanique depuis 10 ans, Stecomat assure la distribution des bineuses Schmotzer dans toute la France, avec une cinquantaine de départements en exclusivité. Schmotzer est depuis peu la propriété d’Amazone.


Les bineuses Schmotzer distribuées par Stecomat

Jeudi 18 juillet, 67 d&eacute;partements sur les 96 de la France m&eacute;tropolitaine &eacute;taient&nbsp;plac&eacute;s en restriction d'eau, selon le site internet Propluvia. "Depuis septembre, le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique reste de 20% en moyenne sur la&nbsp;France", r&eacute;sumait r&eacute;cemment M&eacute;t&eacute;o-France. Mais des zones de la C&ocirc;te d'Azur&nbsp;atteignaient un d&eacute;ficit de pluie de 70%, voire 90%. Le Sud-Est de la France&nbsp;n'a connu que quelques orages depuis d&eacute;but juillet, pas assez pour imbiber les&nbsp;sols.&nbsp;Sans atteindre de tels d&eacute;ficits, l'Espagne a re&ccedil;u environ 25% de moins de&nbsp;pluies que la moyenne enregistr&eacute;e entre 1981 et 2010. Et cette ann&eacute;e est la 3e&nbsp;plus s&egrave;che enregistr&eacute;e au XXIe si&egrave;cle, selon l'agence nationale de&nbsp;m&eacute;t&eacute;orologie AEMET. Mars et mai notamment ont &eacute;t&eacute; "tr&egrave;s secs" et plusieurs r&eacute;gions sont en&nbsp;stress hydrique : l'Andalousie (sud-ouest), l'Extr&eacute;madure (ouest) ainsi que&nbsp;Madrid (centre). En outre, apr&egrave;s un mois de juillet plus chaud que d'habitude,&nbsp;ao&ucirc;t et septembre s'annoncent au-dessus des normales saisonni&egrave;res. R&eacute;sultat : la situation pour les agriculteurs est "pr&eacute;occupante", selon&nbsp;leur ministre Luis Planas, notamment dans l'&eacute;levage et les cultures d'&eacute;t&eacute;&nbsp;d&eacute;pendant des nappes phr&eacute;atiques.En Allemagne, ce sont principalement les r&eacute;gions du nord qui sont touch&eacute;es,&nbsp;l&agrave; encore faute de pr&eacute;cipitations suffisantes. Sur deux fleuves, l'Elbe et&nbsp;l'Oder (est), des restrictions sont en vigueur concernant le passage des&nbsp;bateaux, le niveau d'eau n'&eacute;tant pas assez haut. M&ecirc;me si l'approvisionnement en eau potable n'est pas probl&eacute;matique, les&nbsp;autorit&eacute;s ont appel&eacute; les habitants &agrave; la parcimonie.<h2>"De plus en plus fr&eacute;quent"</h2>En Pologne, les autorit&eacute;s estimaient il y a peu que l'aridit&eacute; risquait&nbsp;d'affecter les cultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res dans 14 des 16 r&eacute;gions, tandis qu'&agrave; Prague&nbsp;l'Acad&eacute;mie des sciences soulignait qu'elle pourrait atteindre un niveau&nbsp;"exceptionnel ou extr&ecirc;me sur 80%" du territoire tch&egrave;que.Dans les Pays baltes &eacute;galement gravement frapp&eacute;s, la Lituanie a d&eacute;cr&eacute;t&eacute;&nbsp;d&eacute;but juillet une "situation d'urgence".&nbsp;"Les agriculteurs estiment que leurs r&eacute;coltes risquent d'&ecirc;tre r&eacute;duites de&nbsp;40% &agrave; 50%. Les stocks de poissons sont &eacute;galement menac&eacute;s", avait dit &agrave; l'AFP&nbsp;le ministre de l'Environnement Kestutis Mazeika, incriminant le changement&nbsp;climatique pour les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse et de vagues de chaleur des&nbsp;derni&egrave;res ann&eacute;es.En Su&egrave;de, l'ann&eacute;e catastrophique pour l'agriculture fut 2018. En effet, &agrave;&nbsp;la m&ecirc;me &eacute;poque l'an dernier, les for&ecirc;ts y br&ucirc;laient et les &eacute;leveurs devaient&nbsp;abattre une partie de leur cheptel faute de pouvoir le nourrir. Cette ann&eacute;e,&nbsp;en revanche, les rendements devraient d&eacute;passer de 75% ceux de l'an dernier&nbsp;pour atteindre 6,3 millions de tonnes, selon les pr&eacute;visions de Lantm&auml;nnen, la&nbsp;plus grande coop&eacute;rative agricole d'Europe du Nord.Mais les al&eacute;as climatiques de la sorte ne sont plus une nouveaut&eacute;. D&eacute;j&agrave;, en&nbsp;2009, l'Agence europ&eacute;enne pour l'environnement relevait que "depuis 1980, les&nbsp;&eacute;pisodes de s&eacute;cheresse en Europe (avaient) augment&eacute; en nombre et en&nbsp;intensit&eacute;". Soit un "co&ucirc;t estim&eacute; de 100 milliards d'euros au cours des trente&nbsp;derni&egrave;res ann&eacute;es".&nbsp;En 2003, un tiers du territoire de l'Union europ&eacute;enne - plus de 100&nbsp;millions de personnes - avait subi une des plus grandes s&eacute;cheresses ayant&nbsp;affect&eacute; le continent, rappelait-elle dans un document avertissant que l'Europe&nbsp;&eacute;tait en train d'&eacute;puiser ses principales ressources en eau.


France, Espagne, Allemagne, pays baltes, Pologne... une bonne partie de l'Europe commence à souffrir de la sécheresse, un phénomène désormais récurrent sur un continent pourtant pas spécialement aride.


Une bonne partie de l'Europe souffre de la sécheresse

D&icirc;ners priv&eacute;s aux frais de la R&eacute;publique, occupation d'un logement &agrave; vocation sociale, "confusion entre d&eacute;penses personnelles et frais de d&eacute;put&eacute;"...&nbsp;&nbsp;En l'espace d'une semaine, les r&eacute;v&eacute;lations de Mediapart sur les pratiques de Fran&ccedil;ois de Rugy ont men&eacute; ce dernier &agrave; sa d&eacute;mission, annonc&eacute;e le 16 juillet. L'Elys&eacute;e n'a pas attendu longtemps avant d'annoncer la nomination de sa rempla&ccedil;ante&nbsp;: il s'agit d'Elisabeth Borne, actuelle ministre des Transports. La passation des pouvoirs a eu lieu le 17 juillet.&nbsp;"Je n'arrive pas en terre inconnue", a tenu &agrave; pr&eacute;ciser Mme Borne lors de cette passation. Elle a &eacute;t&eacute; directrice de cabinet de S&eacute;gol&egrave;ne Royal lorsque celle-ci &eacute;tait ministre de l'Ecologie sous le quinquennat de Fran&ccedil;ois Hollande. "Une p&eacute;riode dense sur le plan national comme international, avec la pr&eacute;paration de la COP21", a-t-elle rappel&eacute;.&nbsp;Ancienne pr&eacute;f&egrave;te de Poitou-Charentes, pass&eacute;e &agrave; la direction de la RATP puis au minist&egrave;re des Transports (rattach&eacute; au minist&egrave;re de l'Ecologie),&nbsp;la nouvelle ministre de l'Ecologie a indiqu&eacute; qu'elle mesurait "l'ampleur de la t&acirc;che qui (l)'attend". "Ceux qui me connaissent savent que cela ne me fait pas peur", a-t-elle d&eacute;clar&eacute;.


Empêtré par les révélations de Mediapart, le ministre de l’Ecologie François de Rugy a annoncé le 16 juillet sa démission du gouvernement. C’est l’actuelle ministre des Transport Elisabeth Borne qui le remplace. 


Elisabeth Borne remplace François de Rugy à l’Ecologie

Le 16 juillet, le S&eacute;nat a adopt&eacute; d&eacute;finitivement le projet de loi sur la cr&eacute;ation de l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute;. Celui-ci reprendra au 1er&nbsp;janvier 2020&nbsp;les missions de l'Agence fran&ccedil;aise pour la biodiversit&eacute; et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).&nbsp;Cette nouvelle entit&eacute; exercera la police de l'environnement, "afin de mieux la r&eacute;partir dans l'espace et dans le temps". Il d&eacute;livrera&nbsp;&eacute;galement, au nom de l'&Eacute;tat, le permis de chasser, "dans le but de moderniser l'organisation de la chasse et prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;".&nbsp;Il&nbsp;g&eacute;rera le fichier central sur les permis d&eacute;livr&eacute;s, les validations et les autorisations de chasser.&nbsp;Cinq missions "piliers" lui seront confi&eacute;es, codifi&eacute;es dans le code de l'environnement : - la police de l'environnement et sanitaire ; - la connaissance, la recherche et l'expertise sur les esp&egrave;ces et les milieux ; - l'appui &agrave; la mise en &oelig;uvre des politiques de l'eau et de la biodiversit&eacute; ; - la gestion et l'appui &agrave; la gestion d'espaces naturels ; - la mobilisation de la soci&eacute;t&eacute; civile et des acteurs &eacute;conomiques.&nbsp;Enfin, le texte pr&eacute;voit une gestion adaptative des esp&egrave;ces&nbsp;: dans ce cadre, "une obligation de communication des donn&eacute;es des pr&eacute;l&egrave;vements de certaines esp&egrave;ces par les f&eacute;d&eacute;rations des chasseurs est instaur&eacute;e".La F&eacute;d&eacute;ration nationale des chasseurs avait salu&eacute; au mois de juin "un nouveau pas d&eacute;cisif vers la r&eacute;forme globale de la chasse fran&ccedil;aise". Le premier volet de cette r&eacute;forme s'&eacute;tait traduit par la diminution du co&ucirc;t du permis de chasse, &agrave; 200&euro; contre 400&euro; auparavant, pour les 1,2 millions de chasseurs fran&ccedil;ais.


Le projet de loi portant sur la création de l'Office français de la biodiversité, modifiant les missions des fédérations des chasseurs et renforçant la police de l'environnement, a été adopté définitivement par le Sénat mardi 16 juillet. 


Un nouvel office pour la chasse et la biodiversité

<h2>De quoi s'agit il ?</h2>Il s'agit d'une extension de la r&eacute;duction d'imp&ocirc;t dite PINEL &ndash; r&eacute;duction d'imp&ocirc;t de 12%, 18%, ou 21% sur une dur&eacute;e de 6 ans, 9 ans ou 12 ans dans la limite de 300&nbsp;000 &euro; d'investissement par an et de 5500 m&sup2; de surface habitable.Les autres conditions&nbsp;du dispositif PINEL s'appliquent &eacute;galement.Cette extension concerne&nbsp;:- les travaux d'am&eacute;lioration et de r&eacute;novation sur des logements anciens- des travaux de transformation en habitation de locaux affect&eacute;s initialement &agrave; un autre usage que l'habitation.Acquis entre le 01/01/2019 et le 31/12/2021 et situ&eacute;s dans les centres villes dont l'habitat est particuli&egrave;rement d&eacute;grad&eacute;.Les travaux de r&eacute;novation doivent repr&eacute;senter au moins 25 % du co&ucirc;t total de l'op&eacute;ration.<h2>La nature des travaux </h2>Les travaux de r&eacute;novation s'entendent de tous travaux, &agrave; l'exception de ceux portant sur des locaux ou des &eacute;quipements d'agr&eacute;ment, ayant pour objet la modernisation, l'assainissement ou l'am&eacute;nagement des surfaces habitables, la r&eacute;alisation d'&eacute;conomies d'&eacute;nergie pour ces surfaces ainsi que la cr&eacute;ation de surfaces habitables &agrave; partir de l'am&eacute;nagement des surfaces annexes. Les surfaces annexes pouvant &ecirc;tre am&eacute;nag&eacute;es sont les combles accessibles ainsi que les garages en habitat individuel.Dans tous les cas, ces travaux doivent conduire &agrave; une am&eacute;lioration de performance &eacute;nerg&eacute;tique et la consommation en &eacute;nergie apr&egrave;s travaux doit &ecirc;tre inf&eacute;rieure &agrave; 331 kWh/m&sup2;/an.- soit par am&eacute;lioration globale d'au moins 30 % de la consommation conventionnelle d'&eacute;nergie primaire du logement (20 % en habitat collectif) ;- soit par la r&eacute;alisation d'au moins deux des cinq cat&eacute;gories suivantes : isolation de la toiture, isolation des murs donnant sur l'ext&eacute;rieur, isolation des parois vitr&eacute;s donnant sur l'ext&eacute;rieur, installation ou remplacement du syst&egrave;me de chauffage, installation ou remplacement du syst&egrave;me de production d'eau chaude sanitaire.<h2>Les communes concern&eacute;es</h2>Les logements doivent &ecirc;tre situ&eacute;s dans des centres-villes de communes :&bull; dont l'habitat a un besoin marqu&eacute; de r&eacute;habilitation,&bull; ou qui ont conclu une convention d'op&eacute;ration de revitalisation de territoire pr&eacute;vue &agrave; l'article L. 303-2 du Code de la construction et de l'habitation.Un diagnostic de performance &eacute;nerg&eacute;tique effectu&eacute; par une entreprise agr&eacute;&eacute;ePour justifier du respect des exigences requises pour ces travaux, le contribuable doit produire un diagnostic de performance &eacute;nerg&eacute;tique r&eacute;alis&eacute; par une personne agr&eacute;&eacute;e. Ce diagnostic doit indiquer la consommation du logement avant travaux et apr&egrave;s travaux.Il doit &eacute;galement fournir des factures &eacute;mises par l'entreprise ayant r&eacute;alis&eacute; des travaux, comportant le lieu de r&eacute;alisation des travaux, la nature de ceux-ci, ainsi que les caract&eacute;ristiques et crit&egrave;res de performance pr&eacute;vus.


Dans le cadre de sa stratégie logement, le gouvernement a créé fin 2018 le dispositif « pinel-denormandie » afin de relancer la rénovation du parc immobilier privé dans les centres villes anciens où l’habitat est dégradé.


Détail du dispositif "pinel-denormandie" 

<h2>Quelle est la place de l'Union europ&eacute;enne dans le commerce mondial ?</h2>Elvire Fabry : l'Union europ&eacute;enne occupe la premi&egrave;re place et ce, malgr&eacute; la perc&eacute;e qu'accomplit la Chine sur le march&eacute; des biens. Avec une balance commerciale positive, l'UE est &eacute;galement la premi&egrave;re puissance d'exportation agricole, devant les Etats-Unis. Mais avec l'offensive protectionniste de Donald Trump et les distorsions commerciales chinoises le commerce international traverse des turbulences.&nbsp;Vincent Chatellier : concernant les produits agroalimentaires, le commerce mondial s'est, depuis cinquante ans, d&eacute;velopp&eacute; &agrave; un rythme proche de 4% par an. En d&eacute;pit de cet essor, les produits agroalimentaires p&egrave;sent de moins en moins dans le commerce total (57% en 1950, seulement 9% en 2018). En agroalimentaire, l'UE est la zone qui &eacute;change le plus au monde. Cela est vrai pour les exportations (vins et spiritueux, produits laitiers, c&eacute;r&eacute;ales, viande porcine...) mais aussi pour les importations (poissons, fruits comestibles, caf&eacute;,...).<h2>La Chine est-elle un partenaire strat&eacute;gique pour l'UE et la France ?</h2>Elvire Fabry : &nbsp;Les Europ&eacute;ens peinent &agrave; adopter une strat&eacute;gie commune face au vaste projet de &laquo; route de la soie &raquo;, lanc&eacute; par Xi Jinping en 2013. Les Etats membres r&eacute;agissent de mani&egrave;re d&eacute;sordonn&eacute;e vis &agrave; vis de l'offre d'investissements chinois. Depuis le printemps, la Commission europ&eacute;enne met ainsi en place une strat&eacute;gie &agrave; la fois plus d&eacute;fensive pour prot&eacute;ger le March&eacute; unique et plus offensive pour obtenir plus de r&eacute;ciprocit&eacute; dans l'ouverture du march&eacute; chinois. Les exportations agricoles europ&eacute;ennes pourraient notamment tirer parti du d&eacute;veloppement des moyens logistiques entre Chine et UE.&nbsp;Vincent Chatellier : malgr&eacute; une production agricole abondante dans certains secteurs (dont riz et viande porcine), le solde agroalimentaire de la Chine se creuse pour repr&eacute;senter -51 milliards d'euros en 2018. L'essor d&eacute;mographique, l'urbanisation galopante, la transformation des r&eacute;gimes alimentaires (hausse des besoins en prot&eacute;ines animales) et les faibles disponibilit&eacute;s en terres arables sont les principaux moteurs de cette &eacute;volution. L'UE est le troisi&egrave;me fournisseur de la Chine en produits agroalimentaires (14% des importations) derri&egrave;re le Br&eacute;sil (19%) et les Etats-Unis (19%). Les principaux produits export&eacute;s sont les produits laitiers, les boissons et la viande porcine.<h2>Et qu'en est-il des accords bilat&eacute;raux engag&eacute;s par l'UE ?</h2>Elvire Fabry : L'Union europ&eacute;enne a sign&eacute; une quarantaine d'accords &agrave; travers le monde qui sont de plus en plus exigeants pour assurer des &eacute;changes &eacute;quitables (propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, d&eacute;veloppement durable, ouverture r&eacute;ciproque des march&eacute;s publics, ...) Notons que Bruxelles n'envisage &agrave; aucun moment un abaissement des normes europ&eacute;ennes en vigueur.&nbsp;Vincent Chatellier : si de nombreux acteurs professionnels s'offusquent face &agrave; la signature d'accords bilat&eacute;raux, il convient de rester pr&eacute;cis dans les analyses car l'impact potentiel varie fortement selon les produits consid&eacute;r&eacute;s et les pays impliqu&eacute;s. L'accord avec le Japon est par exemple favorable pour l'UE dans la mesure o&ugrave; cet Etat est d'abord un grand pays importateur (le 4e au monde). Dans le cas du Canada, l'accord est plut&ocirc;t favorable en production laiti&egrave;re mais plus probl&eacute;matique en viande bovine.<h2>Zoom sur le Brexit et la PAC : une nouvelle donne pour l'Europe ?</h2>Elvire Fabry : Le dossier du Brexit est suspendu &agrave; l'&eacute;lection d'un nouveau premier ministre. Il est certain que la sortie du Royaume Uni de l'UE sans accord, le sc&eacute;nario du &laquo; No Deal &raquo; qui semble se profiler, est la solution qui co&ucirc;terait le plus cher aux Britanniques. Ils ont d&eacute;sormais jusqu'au 31 octobre pour se prononcer.Vincent Chatellier : La balance commerciale du Royaume Uni en produits agroalimentaires &eacute;tant largement d&eacute;ficitaire (-27 milliards d'euros en 2018), les Britanniques continueront d'importer dans les Etats membres de l'UE dont les Pays-Bas, l'Irlande et la France. Selon les modalit&eacute;s retenues, les consommateurs britanniques pourraient &ecirc;tre p&eacute;nalis&eacute;s par l'application de droits de douane aux fronti&egrave;res. Concernant la PAC, il est &agrave; mon sens trop t&ocirc;t pour se prononcer. Rien n'est encore act&eacute;, mais il est certain que l'on assiste &agrave; une mont&eacute;e en puissance des questions environnementales et climatiques.


A l’occasion de son Assemblée générale, Cogedis a convié Elvire Fabry, experte en politique commerciale à l’institut Jacques Delors et Vincent Chatellier, ingénieur de recherche à l’INRA, spécialiste des économies des filières agricoles. Les deux chercheurs ont présenté leur analyse sur l’avenir agricole de l’Union européenne.


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